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2008/02
IMRI, Université Paris Dauphine, 75775 PARIS CEDEX 16 / Tel : 33.(0)1.44.05.42.92 - Fax : 33(0)1.44.05.48.49
site internet : http://www.dauphine.fr/imri
LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
TERME :
IMRI
Université Paris-Dauphine
Place du maréchal de Lattre de Tassigny
75775 Paris CEDEX 16
sonia.benslimane@dauphine.fr
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Cet article fait partie d’un projet sur lequel nous travaillons pour le compte de la CDC, sur les problèmes de
sous performance des IPO’s à long terme. Ainsi, nous tenons à la remercier la CDC pour sa contribution
financière dans l’élaboration du projet.
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Résumé
Le développement croissant des IPO’s répond à une logique économique complexe liée aux
celui de la sous performance à moyen et long termes sur le marché boursier. Le présent article
tente à travers une synthèse des travaux traitant des IPO’s d’expliquer les causes de la sous
Mots clés:
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Introduction
« initial public offerings » (IPO’s). Un problème est souvent souligné, celui des rendements
des émissions qui sont anormalement élevés à court terme et anormalement faibles à moyen et
long termes. Les explications sont pour la plupart fondées sur la théorie d’agence dans le sens
où elle permet de comprendre les relations entre les parties prenantes et les enjeux qui les
pourraient déboucher sur des comportements « opportunistes » ayant un effet sur l’évaluation
de l’entreprise au moment de son introduction et par conséquent sur le niveau des rendements
à long terme (EDWIN, GROSMAN et GRUBER J, 1986; HART et HOLSTROM, 1987). Les
confirment cette hypothèse. Ces auteurs montrent que les entreprises sont surévaluées à cause
des paris de rentabilité excessive des investisseurs. Des travaux similaires effectués sur les
marchés européens confirment la baisse anormale des rendements des émissions à long terme.
C’est dans ce cadre que se place notre recherche, qui a pour objectif, au travers d’une
IPO’s, quelques années après l’introduction. Nous focaliserons l’analyse sur le rôle de
recommandations avancées par les analystes contribuent à expliquer la baisse anormale des
valeurs des titres observée sur le marché deux ans en moyenne après l'introduction. Pour y
parvenir, nous expliquerons l’influence du contexte spécifique des IPO’s sur la qualité des
évaluations émises par l’analyste. En effet, l’incertitude et le risque influent sur la nature et la
qualité de l’information détenue par chaque acteur. Par conséquent les prévisions de
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informations détenues par l'analyste. Dans un deuxième temps, nous mettrons l'accent sur
l'inefficacité des évaluations émises par l’analyste. En effet, le risque d'erreur nul n'existe pas,
en revanche, les évaluations sont systématiquement biaisées et l’écart d’erreur entre le résultat
réel et les prévisions est observé en moyenne dès la fin de la première année. Cette
inefficacité est d'autant plus évidente que l'écart entre le prix estimé et le prix observé est
important. Dans un troisième temps, nous verrons les raisons des erreurs systématiques
fonctionnelles, liées notamment au fait que l’analyste ne puisse pas aller à l’encontre des
intérêts de la banque à laquelle il appartient. Nous synthétiserons les travaux qui appuient ce
d’explication, dont l’originalité consiste à expliquer les erreurs d’évaluation par les
compétences de l’analyste (LIM 2001, TEOH et WONG 2002). Cette voie bien qu’elle ne soit
pas encore beaucoup développée expliquerait mieux à notre sens la variation du niveau
d’erreur.
Les opérations d’IPO’s concernent des petites et moyennes entreprises, souvent qualifiées
commercialisation (sociétés de vente en ligne). Ces entreprises présentent non seulement des
rentabilité qui n’est pas définie ni fixée d’avance. Elle varie selon les caractéristiques initiales
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-financières et techniques- des entreprises candidates et selon leur contexte d’évolution. Plus
l’asymétrie d’informations est élevée, plus l’incertitude sur la rentabilité est élevée et plus le
risque encouru par les investisseurs est important. Pour le porteur des fonds, la décision de
financement correspond à une décision d’investissement qui s’inscrit dans une logique de
maximisation des flux positifs générés par l’investissement (LOUGHARAN, RITTER, 1995).
Cela veut dire qu’au fur et à mesure que le risque augmente, la rentabilité escomptée par les
investisseurs doit être telle qu’ils jugeront suffisant de prendre un tel risque. Ce qui
candidate désireuse d’un financement important, la rentabilité n’est pas une donnée ex-ante
mais un enjeu déterminant d’autant plus que les investisseurs ne veulent pas prendre le risque
stratégique pour l’entreprise candidate à une IPO. Cependant, la sous performance est
observée quelques années après l’introduction (GOMPERS et LERNER, 2003). Dans ce sens,
RITTER (1991) observe une sous performance à long terme de 29,13% sur 36 mois sur le
marché américain. Sur le marché européen, différents travaux traitant des IPO’s notamment
sur le marché français (LELEUX, 1993, CHAHINE, 2004 et BOUTRON, 2005), confirment
cette tendance.
Plusieurs voies de recherche tentent d’expliquer le phénomène de sous performance des IPO’s
la notion de « valeur réelle» du titre (LARDIC S, MIGNON V, 2006) s'avère importante dans
le sens où elle permet d'un côté, de connaître la base de calcul de la valeur du titre, c’est-à-
dire sa valeur réelle et d'un autre côté, de comprendre l’influence du contexte informationnel
sur l’éloignement du prix observé sur le marché de sa valeur fondamentale. En effet, dans un
contexte d’efficience informationnelle, le prix observé sur le marché est censé refléter au
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mieux la valeur fondamentale du titre. Les investisseurs anticipent par conséquent les
dividendes sur la base des informations dont ils disposent. Or les résultats des études menées
sur les différents marchés financiers montrent que les prix observés ne reflètent pas la valeur
réelle des titres. L’exemple le plus concret est celui de la bulle Internet pour laquelle les
valeurs (les cours d’actions) des entreprises ne reflétaient pas la valeur fondamentale des
titres. Ainsi, la sous-performance à long terme pourrait être liée à une insuffisance
informationnelle.
De ce fait nous présenterons dans ce qui suit, à partir d’une synthèse de la littérature, les
transaction par chacun des acteurs sur les anticipations et ainsi sur l’évolution du prix des
titres.
L’asymétrie d’information est liée aux informations détenues par chacun des acteurs
intervenant dans l’IPO. L’objet de cette asymétrie est généralement lié à la situation
antérieure de l’entreprise et à la situation du marché. Quant aux enjeux que représentent ces
opérations, bien qu'ils diffèrent selon la situation de la société candidate, ils renvoient toujours
à une dimension financière qui se traduit par le fait qu’aucun des acteurs n’assumera sa part
dans l’investissement que si le taux de rendement ne correspond pas au minimum requis pour
le risque encouru. Ainsi, le contrat ne sera conclu que lorsque le bénéfice escompté par
(BEBCZUK, RICARDO, 2003). Face à la divergence des intérêts des parties prenantes,
acteur essaie de tirer un maximum de bénéfice de l’opération. Plusieurs cas de figure illustrent
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des situations d’asymétrie d’information, mais nous retenons pour l'analyse les deux situations
- Le premier cas de figure illustre bien les conséquences de l’aversion au risque. Il s’agit
d'abord de l’adverse selection selon laquelle, face à deux projets, présentant des valeurs
l’emprunteur celui le plus risqué. On retrouve ensuite le monitoring costs lié généralement
aux actions cachées par l’entrepreneur qui tire avantage des informations dont il dispose, il y
aura une possibilité qu'il dissimule certains risques liés au projet en exploitant l’ignorance de
l’investisseur ;
- Le deuxième cas d’asymétrie d’information est posé lorsque les investisseurs sont
mieux informés que les dirigeants en ce qui concerne le marché et la demande. Ces derniers
ne disposent pas d’informations efficaces quant au prix moyen des actions sur le marché et
son évolution. Ils ne connaissent pas non plus le niveau de demande de leurs titres. De leur
clients importants (LOUGHRAN et RITTER, 2002). Ils n’investissement que lorsque le prix
Connaissant la prédominance des enjeux financiers dans les opérations d’IPO, la présentation
enjeux et nous permet d'expliquer dans ce qui suit l’influence du contexte informationnel sur
Plusieurs études traitant des problèmes des IPO’s montrent que les titres ayant connu une sous
performance à long terme, ont été évalués initialement à des prix très différents de leurs prix
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réels. PURNAMANDAM et SWAMINATHAN (2002) étudient l’évolution de la
performance d’un échantillon très large d’IPO (2000 entreprises) sur la période 1980 à 1997.
Ils observent une sous performance des titres à long terme. Ils constatent à cet effet que
lorsque la valeur du titre correspond au prix de l’offre, cette valeur est en moyenne 50% au-
dessus du prix moyen des titres sur le marché. Cette constatation illustre bien l'influence du
contexte informationnel sur l'évolution de la valeur du titre sur le marché. De plus elle
effet, si la valeur du titre observée sur le marché est significativement supérieure à la vraie
valeur du titre on pourrait penser au phénomène de spéculation illustré par la bulle internet où
les prix observés ne traduisaient pas la vraie valeur des titres et qui ont eu pour conséquence
une sous performance des titres. Au-delà des phénomènes de spéculation, la sur évaluation
MURRIN (2000) soulignent la difficulté de mesurer la rentabilité pour le cas des PME
innovantes dans le sens où le calcul de la rentabilité se base sur la notion d’actualisation selon
laquelle le taux d’actualisation augmente au fur et à mesure que le risque est élevé, ce qui a
pour conséquence de baisser la valeur de la VAN2. Ceci veut dire que les projets les plus
risqués peuvent être pénalisés en raison d'une certaine aversion au risque. Par ailleurs, le
financement est conditionné par des garanties « prévisionnelles et non réelles » avancées par
les analystes qui doivent inclure la possibilité de présence d’une asymétrie d’information.
Leur intervention permet d’un côté de discipliner le comportement des dirigeants notamment
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VAN: valeur actuelle nette. C'est un critère qui permet de mesurer la rentabilité d'un investissement en fonction
du taux d'actualisation.
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en termes de manipulation des résultats comptables et de l’autre côté de rassurer les
investisseurs potentiels sur leur choix d’investissements. Ainsi, leur présence dans la chaîne
travaux soulignent que les analystes ont souvent tendance à surévaluer ces entreprises au
moment de leur introduction (KRIGMAN et al., 1999; HOUGE et al., 2001). Plus
précisément, les analystes proposent généralement un prix qui dépend du prix moyen sur le
marché (CORNELLI et GOLDREICH, 2001), ce qui veut dire que la valeur du titre serait de
plus en plus éloignée de sa valeur fondamentale. Les prix proposés seront par conséquent
effet, les analystes disposent généralement des informations relatives aux entreprises
candidates, au marché et aux investisseurs. Ces informations leur sont utiles pour déterminer
la valeur des titres et prévoir les gains futurs. Le fait même que ces informations soient
fondamentale. Cet écart tend à s’accentuer en présence d’une asymétrie informationnelle, qui
valider l’hypothèse qui stipule que quelle que soit l’origine de la situation d’asymétrie,
l’information diffusée relativement aux potentialités de gains futurs, influera sur la vraie
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2. La qualité de l’évaluation serait-elle à l’origine de la sous
performance ?
fait l’objet de plusieurs études sur les marchés des IPO’s, qui portent notamment sur la qualité
des prévisions émises par les analystes. Ces études montrent des erreurs systématiques dans
les prévisions qui s'avèrent dans la plupart des cas assez éloignées des résultats réels. Nous
verrons dans ce qui suit les facteurs qui influeraient sur les prévisions, ainsi que les enjeux des
prévisions pour l'analyste surtout que ces prévisions sont souvent supérieures aux résultats
observés.
Les prévisions des analystes sont censées aider les investisseurs désireux d'une rentabilité
élevée, à faire un arbitrage face à plusieurs possibilités de financement. Cet arbitrage tient
souvent compte du risque encouru et des potentialités de rendements affichées par les
analystes. À ce sujet, plusieurs études montrent que les évaluations sont systématiquement
constatent que les entreprises sont systématiquement évaluées à un niveau supérieur au prix
réel. Les travaux de BOUTRON (2005) qui étudie un échantillon d'IPO's sur la période
(1983-1987), confirment l’hypothèse de surestimation des gains futurs. Une des explications
de la sur évaluation est liée au marché (CORNELLI et GOLDREICH, 2001). En effet, les
analystes proposent généralement un prix qui dépend du prix moyen sur le marché et ajustent
leur prix à la hausse par rapport au prix estimé au départ. Néanmoins, cette méthode ne sert
pas les entreprises à long terme puisque le risque de sous performance augmente. Cette
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tendance à la surestimation s'illustre durant les "périodes de spéculation" (RITTER, WELCH
2002 et BOUTRON 2005), durant lesquelles les analystes motivent les investisseurs à investir
dans un souci de rentabilité en profitant de l'effervescence qui anime les transactions sur le
marché, sans se soucier des conséquences de l'éloignement du prix observé de celui traduisant
la vraie valeur de l'entreprise et par suite de l’avenir de l’entreprise. À cet effet, l'erreur nulle
d'évaluation et de détermination des gains futurs n'existe pas et ce en raison de la nature même
d’incertitude élevé caractérisant les opérations des IPO's et auquel sont confrontés les
(ES)3 pour deux échantillons dont la variable discriminante est l'IPO, que les analystes ont des
problèmes d’évaluation lorsqu’il s’agit des entreprises candidates à des IPO’s. Nous pouvons
ainsi comprendre les limites d'efficacité des critères financiers classiques en tant qu'outils
dans le calcul des prévisions En revanche, lorsque l'écart d'erreur est important, dans le sens
d'une surestimation par exemple, il serait nécessaire d'expliquer sur les raisons du
le mandate.
élevé compte tenu de la situation de l'entreprise candidate et du marché. Cette situation est
validée dans les travaux de RAJAN et SERVAES (1997) qui expliquent que lorsque les
performances sur le long terme que lorsqu’ils prédisent un potentiel de croissance trop élevé.
Sur le marché financier français, l'hypothèse de sur-optimisme est défendue dans plusieurs
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Earning Surprise: critère de mesure du niveau d’erreur de prévision
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études empiriques notamment celle de CHAHINE (2004) portant sur un échantillon de 168
entreprises dont la variable discriminante est l’IPO. Il constate l'existence d'un biais dans les
prévisions avancées par les analystes puisque celles-ci dépassent clairement les gains réels des
IPO’s. Ce résultat est d'autant plus intéressant lorsqu'il remarque que l’écart d’erreur est
anormalement important la première année. Sur le marché américain, les résultats des travaux
de MICHAELY et WOMACK (1999) vont dans ce même sens. Ces auteurs étudient un
échantillon de 391 IPO's sur la période 1990- 1991. Ils constatent que les valeurs réelles des
entreprises sont souvent faibles lorsque les prévisions sont établies par l’analyste souscripteur.
Nous pouvons confirmer cette tendance à la surestimation des gains. En revanche, il serait
nécessaire d'essayer d'expliquer les raisons de ce comportement, étant donné que l'analyste
s'engage par les fonctions de certification qui lui sont attribuées à évaluer les entreprises
candidates et à prévoir des gains. Certains auteurs défendent à ce sujet l'hypothèse selon
laquelle les recommandations de l'analyste souscripteur sont subjectives puisqu'il prend des
RAJAN et SERVAES 1997). Ainsi, la partie suivante se propose d'expliquer les raisons de
suroptimisme de l'analyste et de savoir s'il résulte d’un conflit relatif à l’analyste dans sa
Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer les raisons du biais dans les prévisions des
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les analystes travaillent pour des banques d’investissements associées à des sociétés qui
gains objectives des sociétés candidates, ce qui augmente le niveau des erreurs. Une autre
explication place les compétences de l’analyste au cœur du débat. Nous procéderons par
l'analyse de la première voie d'explication, souvent soulignée dans les travaux traitant de la
sous performance des IPO's et liée notamment aux conflits fonctionnels. Ensuite, nous
présenterons une autre voie d'explication, bien qu'elle ne soit pas très développée, celle
relative à l'aptitude de l'analyste à émettre des prévisions efficaces quant aux potentialités de
Les analystes financiers travaillent souvent pour des sociétés de courtage pour lesquelles les
opérations d'IPO présentent des enjeux financiers importants. Les prévisions des analystes
sont ainsi influencées par les objectifs de la société en termes d'évolution des parts de marchés
(DUNBAR 2000). La situation apparaît complexe pour la banque d’investissement qui doit
d’un côté attirer de nouveaux investisseurs en sous évaluant les entreprises candidates à une
IPO (SHILLER, 1990) et d’un autre côté, la banque ne prend pas la charge d’émettre des
recommandations influe sur la réputation externe du cabinet qui souscrit l’IPO ou la banque
d’investissement à laquelle appartient le cabinet, puisqu'en sous évaluant trop les titres, la
banque perd de futurs émetteurs tandis que si elle ne sous-évalue pas assez, elle perd de
potentiels investisseurs. Dans ce contexte, les prévisions effectuées par l'analyste s'avèrent
MICHAELY et WOMACK (1999) entre les prévisions établies par des analystes appartenant
à une banque d’investissement par rapport à celles qui sont établies par des analystes
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n’appartenant pas la société qui souscrit confirme l'influence des relations d'agence sur la
subjectivité de l’analyste. Les analystes portent donc deux casquettes. D’un côté, ils servent
leurs clients, et de l’autre coté, ils aident les sociétés auxquelles ils appartiennent à augmenter
le volume des actions qu’elles souscrivent. Cette situation pourrait conduire l’analyste à
chercher les meilleurs profils et à effectuer une évaluation positive qui lui assure une
Une autre voie d'explication que nous présentons dans le paragraphe suivant remet en cause
candidates. Cette voie vient compléter celle que nous venons de développer. Elle apparaît
intéressante dans le sens où elle s'inscrit dans une optique de responsabilisation de l'analyste
Au-delà des conflits d’intérêts qui influenceraient les prévisions émises par l’analyste, il serait
intéressant de s’interroger sur le rôle de l’analyste de par ses compétences et son expérience
dans une optique d'efficacité des prévisions. Cette capacité dépend non seulement de ses
aptitudes à utiliser les outils métriques et de son expérience mais aussi de sa capacité à
interpréter les résultats, et à inclure dans son raisonnement, une éventuelle asymétrie
d’information. Cette hypothèse bien qu'elle ne soit pas encore très développée, est soulignée
dans plusieurs travaux notamment ceux de LIM (2001) qui met l'accent sur le lien entre
vont aussi dans ce sens. Ces auteurs remettent en cause la capacité des analystes à inclure la
considération l’implication de l’information contenue dans les comptes dans une optique de
gain futur, la sous performance serait quelque peu évitée. Le biais d’erreur nul n’existe pas, et
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ce en raison de la spécificité du contexte des IPO's. Cependant, les analystes ont tendance à
surestimer les gains et leurs estimations sont moins fiables sur un horizon de long terme
prévisions réduirait les erreurs de prévision et aiderait mieux les investisseurs dans leurs
décisions. Dans ce sens, DINH et GAJEWSKY (2005) qui expérimentent 10 marchés sur
lesquels les prévisions des analystes sont biaisées et divergentes, montrent que les
imperfections contenues dans les prévisions entraînent des déviations des prix des titres par
rapport à leur valeur fondamentale. Par ailleurs, l’absence d’une attente raisonnable de la part
1995). Les prévisions biaisées des analystes affectent par conséquent les comportements et les
anticipations des investisseurs (TEOH et WONG, 2002). À ce propos, les enquêtes effectuées
financiers faisant des IPO’s, indiquent que 75% de leurs décisions se basent sur la réputation
de l’analyste souscripteur.
Ainsi, nous estimons que le contexte des IPO’s permet de tester la capacité de l’analyste à
inclure la présence d’une asymétrie d’information dans l’opération et donc à ne pas trop
s’écarter des futurs gains réels. Certes, l'écart nul n’existe pas puisque la démarche
d’évaluation repose sur l’expérience et les compétences propres de l’analyste, qui déterminent
au final sa réputation.
Conclusion
dans le contexte des IPO’s est aussi complexe que celui des intérêts des acteurs impliqués.
Cette complexité se reflète à travers les comportements des analystes qui affichent un
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optimisme exagéré quant aux prévisions de gain des entreprises candidates. Ces erreurs
d’évaluations conduisent à réfléchir au statut de l’analyste dans le sens d’une séparation des
fonctions afin de réduire le biais dans l’évaluation. Il serait aussi important de mettre en place
un système de notation des analystes par rapport à leurs résultats pour une meilleure efficacité
dans leurs fonctions. Il est aussi question d’établir des règles claires,
une meilleure définition de l’évaluation métrique, surtout pour les entreprises n’ayant pas
d’antériorité et pour lesquelles les prévisions sont très imprécises. Enfin, si les entrepreneurs
cherchent à modifier positivement la perception des investisseurs sur la distribution des flux
de liquidités futurs en vue d’obtenir un prix plus élevé, le coût de la sous évaluation n’est pas
supprimé, il est simplement transféré dans le temps. Par ailleurs, la présence d’intermédiaires
compétents qui apportent une garantie au marché permet de réduire l’asymétrie d’information
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