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Cette revue d’économie financière explore la recherche généralisée de flexibilité dans les sociétés
contemporaines, motivée par l'incertitude croissante du monde actuel. Il aborde les implications
de cette quête de flexibilité dans des domaines tels que le travail, les voyages et la gestion des
entreprises. Les disciplines de la gestion, de l'économie et de la finance sont présentées comme
offrant des enseignements sur la manière de combiner flexibilité et incertitude. L'analyse
économique, axée sur les décisions d'investissement, met en avant l'importance de l'amélioration
de l'information et de la réduction de l'incertitude au fil du temps. Elle explore également des
situations concrètes liées aux choix d'investissements, illustrant des principes allant du simple au
complexe. Il examine en particulier les décisions d'investissement dans un contexte d'incertitude
décroissante, les choix entre variantes ou options, ainsi que les différences entre les investisseurs
privés et les opérateurs financés par des fonds publics. L'accent est mis sur la nécessité de
comprendre les taux d'intérêt financiers et publics dans ces contextes spécifiques.
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LA FABRICATION DE LA FLEXIBILITÉ DANS LA GESTION DES ORGANISATIONS
On retrouve la flexibilité dans divers contextes, allant des restaurants asiatiques ajustant leurs
menus aux préférences des clients aux stratégies d'investissement visant à réduire les risques. Il
souligne l'importance de la flexibilité dans la gestion des risques, illustrée par des mécanismes
d'assurance, la diversification des portefeuilles d'investissement, et les pratiques de gestion telles
que les méthodes Agile et l'industrie 4.0. La flexibilité répond à l'incertitude, offrant des solutions
pour anticiper et s'adapter à des changements imprévus. Des exemples concrets, tels que la
gestion smart grid dans les réseaux électriques, démontrent comment la flexibilité peut être
appliquée pour optimiser la prise de décision dans des environnements dynamiques et incertains.
En fin de compte, la flexibilité apparaît comme une réponse efficace aux défis posés par
l'incertitude, offrant des approches tant dans la mutualisation des risques que dans l'adaptation
progressive aux évolutions futures.
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L’UTILISATION DE LA FLEXIBILITÉ : UN PRINCIPE SIMPLE, DES MODALITÉS
D’APPLICATION MULTIPLES
Cette partie aborde la relation entre incertitude, information et flexibilité dans le contexte de
l'analyse économique. Elle distingue l'incertitude, où les événements et leurs probabilités ne sont
pas connus, du risque, où les événements et leurs probabilités sont définis. En se concentrant sur
le risque, avec l'utilisation d'outils tels que l'espérance mathématique pour modéliser le
comportement des agents face à des événements aléatoires.
Nous avons également une classification des options d'investissement selon leur nature, telles que
les options de croissance, les options d'investissement séquentiel, et les options d'abandon. Ainsi
que la complexité des modèles en fonction du raffinement dans la définition de l'incertitude, y
compris le nombre de périodes étudiées et la loi de probabilité associée à l'aléa.
Nous constatons la corrélation entre flexibilité et réduction d'incertitude dans la prise de décision,
tout en soulignant que la modélisation de ces situations peut être complexe et variée. Elle
annonce également trois exemples à venir, chacun abordant une partie spécifique de cette
relation.
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QUAND INVESTIR ? INCERTITUDE ET RÉVÉLATION PROGRESSIVE DE
L’INFORMATION
Les auteurs, Dixit et Pindyck (1994), examinent un modèle d'investissement où les bénéfices
futurs actualisés sont représentés par une variable aléatoire suivant une loi de mouvement
brownien. Le modèle, détaillé dans l'annexe 1, conclut que la réalisation de l'investissement
devrait avoir lieu lorsque le rapport entre le bénéfice attendu à la date de réalisation et le coût de
l'investissement atteint un seuil dépendant de l'écart type de la variable aléatoire représentant les
bénéfices. Cela implique que la date de réalisation ne peut être connue avec certitude, mais
seulement en probabilité.
Le message transmis aux décideurs peut comporter des risques, car l'attentisme induit par la
perspective d'une meilleure information future peut potentiellement conduire à la procrastination,
en particulier dans des situations financières contraignantes. En résumé, les auteurs mettent en
lumière l'interaction complexe entre l'incertitude, le temps et la prise de décision en matière
d'investissement.
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LES OPTIONS D’INVESTISSEMENT : PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Les situations d'investissement plus complexes, impliquant des options sur la taille de
l'investissement, la diversité des marchés, ou d'autres investissements, où l'intérêt de ces options
dépend de facteurs aléatoires qui deviennent progressivement mieux connus. Un exemple concret
est présenté, tiré de Boyle et Irwin (2004), décrivant un projet avec un coût initial, des bénéfices
aléatoires, et une option d'investissement supplémentaire.
L'analyse naïve basée sur la VAN est d'abord présentée, montrant qu'en prenant toutes les
décisions immédiatement, la valeur actualisée nette est défavorable. Cependant, en introduisant la
flexibilité de retarder la décision d'extension d'un an, une approche de raisonnement à rebours est
appliquée. Les résultats indiquent que la meilleure décision consiste à faire l'investissement de
base immédiatement et à décider l'année suivante d'effectuer ou non l'extension en fonction des
informations disponibles à ce moment-là.
Ensuite la question du taux d'intérêt, expliquant qu'il intègre à la fois le coût du temps et une
prime de risque liée à l'opérateur et au projet. Nous distinguons deux cas polaires selon les
sources de financement et le caractère mutualisé des risques : le financement privé avec accès à
un marché financier complet et le financement public par l'impôt. La construction du taux
d'intérêt et son impact sur les décisions d'investissement sont présentés comme des aspects à
approfondir dans l'analyse.
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LES VALEURS D’OPTION POUR UN OPÉRATEUR PRIVÉ : ANALOGIE AVEC LES
MARCHÉS FINANCIERS
L'exemple numérique présenté montre comment calculer la valeur d'une option en utilisant des
actifs sous-jacents et des actifs sans risque. L'option présente un profil de risque plus élevé que
l'investissement de base, ce qui se traduit par un taux d'intérêt plus élevé. Le calcul détaillé
démontre que l'analyse simpliste basée sur la VAN dans la partie précédente sous-estime le risque
de l'option.
Enfin, la notion d'"option réelle" est présentée, avec une comparaison de cette approche à celle
des options financières. D'autres définitions telles que la "quasi-option" sont évoquées, soulignant
les similitudes et les différences entre ces concepts. L'accent est mis sur le fait que la valeur
d'option est calculée selon les principes des options financières, en utilisant des formules telles
que Black et Scholes.
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VALEUR D’OPTION POUR UN INVESTISSEMENT PUBLIC : LE JEU DU TAUX
D’ACTUALISATION
Ce passage aborde la différence dans l'évaluation des investissements entre le secteur privé et
public. Dans le cas d'investissements financés par des fonds publics, l'absence de marché rend
difficile l'estimation du risque et de la valeur de l'investissement. Le temps est pris en compte par
le taux d'actualisation, déterminé par l'autorité publique selon la formule de "Ramsey élargi".
L'incertitude découle de l'évolution du PIB et des bénéfices, avec une attention particulière à
l'aléa corrélé au PIB.
La situation publique diffère de celle du secteur privé, car le taux d'aversion au risque est fixé
collectivement, contrairement au marché financier où il résulte de l'équilibre du marché. Nous
concluons que, dans le contexte public, calculer une option est conceptuellement plus simple car
le taux d'actualisation se déduit de la corrélation avec le PIB, facilitant l'évaluation de l'option par
rapport à un investissement privé.
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CONCLUSION
L'incertitude est omniprésente dans les sociétés contemporaines, notamment dans le contexte des
investissements qui représentent des paris sur l'avenir. Il est donc important d'accompagner le
calcul d'une Valeur Actuelle Nette (VAN) simple d'une analyse des conséquences des incertitudes.
Pour les investissements privés, des outils mathématiques existent, basés sur une procédure de
calcul à rebours, en utilisant le marché financier pour évaluer une option. Dans le cas des
investissements publics, financés par des fonds publics, la mutualisation complète des aléas
spécifiques simplifie la prise en compte du risque systémique. La difficulté réside davantage dans
l'estimation des grandeurs utilisées dans les calculs, telles que les lois de probabilités, les
élasticités des bénéfices au PIB, ou le taux sans risque. Cette revue vise à contribuer et à
surmonter les réticences envers la prise de décision dans un environnement incertain en
encourageant une réflexion basée sur des probabilités.