Vous êtes sur la page 1sur 91

Université cadi ayyad

Faculté des Sciences Économiques, Juridiques et Sociales


­Marrakech­
Master : Management Financier de l’Entreprise

Travail de recherche sous le thème

Le risque dans la décision


d’investissement
Réalisé par
MR Hicham NOUWARI MR Imad LMAAROUFI
Melle Fatima Zahra ESSALHI Melle Sara TAKI

Sous la direction :
Mr. Pr. M. MOUNIR

1
Année universitaire 2007/2008
PLAN
Introduction
Partie I : Généralités
I- Les choix d’investissement
II- Le risque
Partie II : le risque et décision d’investissement
I- Méthodes empiriques
II- Approches probabilistes
III- Projet d’investissement et MEDAF
IV- Les mesures mathématiques du risque
V- L’apport des options réelles

Conclusion
2
Introduction

La nature risquée des projets d’investissement est reconnue et ce

quelque soit le domaine d’activité de l’entreprise et quelque soit le type

d’investissement ainsi plusieurs méthodes et mesures fournissent au

décideur un ensemble d’indicateurs économiques lui permettant

d’étudier la faisabilité et la rentabilité du projet et d’évaluer le risque

lié à ce dernier qui est associé à l'aspect incertain de l'avenir de tout

investissement.

3
Généralités
Les choix d’investissement
Tout investissement se caractérise par 4 éléments :

Son coût initial (I0): il comporte les dépenses d’acquisition et de la mise en


place de l’investissement.

Les cash-flows nets prévisionnels (CFN) : il s’agit des flux des revenus
futurs qu’on espère tirer de l’investissement.

La durée de vie (n) : il s’agit de la durée de vie économique de


l’investissement qui tient compte de la durée de vie technique et du risque
d’obsolescence.

La valeur résiduelle (VR) : c’est la valeur de revente de l’investissement à la


fin de la durée d’utilisation.

5
Les choix d’investissement

La décision d'investissement est une nécessité mais elle est lourde de


conséquences :

Elle engage l'entreprise sur le long terme,

Elle est relativement irréversible,

Elle repose sur des prévisions qui ont une grande part d'aléas.

6
Types d’investissement
Les investissements de remplacement et d’extension:

Un investissement qui peut servir à remplacer un actif déjà existant ou, au


contraire, servir à accroître les actifs de l’entreprise.

Les investissements matériels et immatériels

L’investissement peut porter sur des éléments tangibles ou des éléments


intangibles. Dans ce dernier cas, le caractère d’investissement dépend de la
durée pendant laquelle la dépense va avoir des effets positifs pour l’entreprise.
Si elle est supérieure à 1 an, il est possible de la considérer comme
investissement.

Il peut s’agir de dépenses de formation ou d’une campagne de publicité.

7
Types d’investissement

Les investissements industriels, commerciaux et financiers

la stratégie de croissance de l’entreprise peut être soit interne ou externe.

Lorsque la croissance se fait par augmentation des capacités de


production-------(la croissance interne).

les investissements financiers sous la forme de prises de participations dans


d’autres sociétés -------- (la croissance externe).

8
Les choix d’investissement

Différents critères de choix de projets d'investissement sont à la disposition


des investisseurs et décideurs afin de choisir le projet le plus rentable.

Ces critères se subdivisent en deux catégories: les critères atemporels et les


critères fondés sur l’actualisation.

9
Les choix d’investissement

Le délai de récupération est un critère qui peut être calculé de manière


simple ou actualisé.

Le DRS est le temps nécessaire pour que l'investissement initial soit


récupéré grâce aux cash-flows générés jusqu'à cette date.

Il détermine le temps de récupération du capital investi, sans procéder à


l'actualisation des flux monétaire.

10
Les choix d’investissement

Le DRA est le temps nécessaire pour que la VAN des cash-flows cumulés
actualisés devient positive.

Par ailleurs, ce critère comporte l’inconvénient de ne pas tenir compte des


flux monétaires au-delà de la date limite.

11
Les choix d’investissement

Le critère de la valeur actuelle nette : VAN

La VAN mesure la création nette de valeur, après remboursement de


l’investissement initial et rémunération des apporteurs de fonds.

Elle est égale à la valeur actualisée, au taux (a) , à la date de l’investissement


(t ), de tous les flux nets de trésorerie qui vont être dégagés (Ft ), pendant n
années, sous déduction de l’investissement initial ( I ).

12
Les choix d’investissement

On peut alors définir la VAN comme la différence entre la valeur actuelle


des CFN associés à un projet et la dépense d’investissement. L’actualisation se
fait au taux de rendement minimum exigé par les dirigeants.

Une VAN positive (il est acceptable).

En cas de deux projet on retient le projet dont la VAN est la plus élevée.

13
Les choix d’investissement
Le critère de taux de rendement interne : TRI

C’est un critère dérivé de la VAN, il est défini comme le taux d’actualisation


qui annule la VAN.

Si on veut comparer deux projets, le projet le plus intéressant est celui qui a
le TRI le plus élevé à condition que ce taux soit supérieur au coût de capital.

14
Les choix d’investissement

L'indice de profitabilité :

Cet indice fournit une mesure de performance relative par projet , il


représente la VAN par unité monétaire investie dans un projet.

Il privilégie les projets à faible mise de fonds initial.

15
Le risque

On peut définir un risque comme étant la Possibilité qu'un projet ne


s’exécute pas conformément aux prévisions.

Cette incertitude mesure l'écart entre les valeurs possibles et les valeurs
anticipées du projet.

Le principe de base qui lie le risque et le rendement sur les marchés


financiers relève plus ou moins du sens commun: plus la récompense offerte
est grande, plus les risques encourus sont importants.

16
Le risque

En finance, le rendement, c'est le profit - sous la forme de l'augmentation


de la valeur des revenus issus de l'investissement.

Le taux de rendement est un pourcentage qui mesure le taux de gain ou de


perte d'un investissement sur une durée de détention donnée.

Le risque devient un élément majeur de la décision d'investissement en un


avenir incertain et il peut être appréhender par le biais de différents analyses.

17
Méthodes Empiriques
Méthodes Empiriques

1- Réduire la durée de vie du projet;

2- Ajuster les flux monétaires;

3- Ajuster les taux d'actualisation

19
1- Réduire la durée de vie du projet

Plus les flux sont éloignés, plus ils sont incertains: il suffit Jonc de réduire la
durée de vie du projet. Pour justifier cette méthode. On fait remarquer que les
valeurs actualisées des flux éloignés sont faibles.

L’inconvénient majeur de cette méthode est que toute réduction de la durée


de vie de l'investissement est une décision arbitraire sans justification
théorique.

20
1- Réduire la durée de vie du projet

na
E ( FMt )
VAN   I
t 1 (1  r )t

Avec :
n = durée initiale ;
a = nombre d'années retranchées; EMt = flux monétaire pour t ;
I = investissement ;
r = taux d’actualisation ;

21
1- Réduire la durée de vie du projet

Exemple :
Soit un projet d'investissement de 30 000 qui rapporte 5 500 pendant 12 ans. On
prend un taux d’actualisation de 10 %.

En retenant un taux d'actualisation de 10%, la VAN est positive et de 7475,30.

a) Première hypothèse : on réduit la durée de vie de 5 ans


VAN = -3223 ,63
b) Deuxième hypothèse : on réduit la durée de vie de 3 ans
VAN =1674.6

22
2- Ajuster les flux monétaires

La méthode consiste à transformer les flux monétaires espérés en flux

équivalents certains l'aide d'une série de coefficients.

A. ÉTUDE DES COEFFICIENTS

Le coefficient est calculé de telle sorte qu'il est indifférent pour un investisseur
de recevoir.
Soit un flux incertain de valeur E (FMt)
Soit un flux certain de valeur a1E (FMt)
Plus le flux est incertain, plus le coefficient a est faible.

23
2- Ajuster les flux monétaires

B. CALCUL DE LA VAN

Avec :
n = nombre d'années;
n
aE ( FMt )
VAN   I a, = coefficient d'ajustement;
t 1 (1  r )t FMt = flux monétaire pour t ;
I = investissement ;
r = taux d’actualisation ;

24
2- Ajuster les flux monétaires

EXEMPLE
Soit un projet d’investissement de 1000 qui engendre les fluets suivants :

Année Fl luts monétaires Coefficient


d’ajustement
0 -1000
1 250 a 1 =0,90
2 400 a2 =0,80
3 1100 a 3 =0,70

On retient un taux d’actualisation de 8 %

25
2- Ajuster les flux monétaires

En retient l’hypothèse que les flux certain.

VAN = 250/1,08 + 400/(1,08)2 + 1100/(1,08)3 – 1000 = 447,62

En appliquent les coefficients

VAN = 250*0,90/1,08 + 400*0,80/(1,08)2 + 1100*0,70/(1,08)3 – 1000 =93,89

La différence 447,62-93,89 = 353,73 représente une pénalité, ou un handicap,


afin de tenir compte du risque de l’opération.

26
3- Ajuster les taux d'actualisation

La méthode consiste à ajouter une prime de risque au taux sans risque, Elle

repose sur le principe que la rentabilité exigée pour un investissement

dépend du risque du projet.

27
3- Ajuster les taux d'actualisation

Lorsque on veut évaluer un projet, on examine à quelle catégorie il


appartient et on lui confère le taux d'actualisation correspondant.

Le taux d'actualisation utilisé k se présent ainsi


K = r + Pr1 + pr2
Avec :
K = taux d'actualisation à utiliser;
r = le taux sans risque;
Pr1 = la prime de risque propre à l’entreprise;
pr2 = la prime de risque spécifique du projet.

28
3- Ajuster les taux d'actualisation

Pour analyser un projet dont le risque est comparable à celui des différentes

opérations réalisées habituellement dans l'entreprise, on peut utiliser comme

taux d'actualisation. le coût moyen pondéré du capital de l'entreprise

(CMP).

29
3- Ajuster les taux d'actualisation

Se calcule de la façon suivante :

CMP = Wd kd + Wcp k cp

Avec :
Wd = proportion des dettes dans le financement de l'entreprise;
Kd = coût de la dette après impôt;
Wcp = proportion des capitaux propres dans le financement de l'entreprise;
K cp = coût de capitaux propres.

30
3- Ajuster les taux d'actualisation

Soit trois projets d'investissement A. B et C. On fait figurer, sur un

graphique, le CMP d’une part, et le taux de rentabilité à exiger en fonction

du risque d'autre part.

31
3- Ajuster les taux d'actualisation

Exemple
Soit un projet d’investissement de recherche et de développement à classer
dans la catégorie des investissement pour lesquels on retient habituellement
une prime de risque de 4%.

Année Flux
0 -21000
1 5500
2 5500
3 5500
4 5500
5 5500

32
3- Ajuster les taux d'actualisation

le capital est composé de 40% des dettes dont le coût est de 60% et de fonds
propres dont le coût est de 15 % ;

Le taux de l’impôt est de 33,33 %

Le taux sans risque s’élève à 8%

Calcul de la VAN:
Calcul du CMP = (0,40 *0,10)(1-0,3333)+(0,60*0,15) =11,66 %
On retient un taux d’actualisation de 11,66% + 4% = 15,66 %.
Avec un taux d’actualisation de 15,66%, la VAN= -2847,62.
------- le projet n’est pas accepté.

33
Approches Probabilistes
Approches Probabilistes

1- Espérance mathématique

2- Écart type

3- L’arbre de décision

35
1- Espérance Mathématique

A partir du quelle on évalue la rentabilité d'un projet

36
1- Espérance Mathématique

A partir de L’espérance mathématique de la VAN on peut obtenir :

Un critère de rejeter ou de retenir un projet.

Un critère de sélection.

37
1- Espérance Mathématique

Exemple simplifié
Soit un projet d’investissement dont I0 = 1000

----- Le projet pourra être retenu


38
2- Écart -Type

Donnent la mesure du risque

39
2- Écart -Type

La variance ou l’écart type de la VAN constitue :

Un critère de rejeter ou de retenir un projet.

Un critère de sélection.

40
2- Écart -Type
Exemple simplifié :
Reprenons l’exemple précédent afin d’apprécier le risque lié au projet
d’investissement, avec un taux d’actualisation = 10 %

1-
2-
3-
Le coefficient de risque est
très élevé. Le projet est très
5- risqué.

41
3- L’arbre de décision

Un arbre de décision permet une représentation visuelle de cette série de


choix successifs.

La technique de l’arbre de décision permet l’introduction de la méthode


probabiliste et la prise en compte du temps (actualisation) dans un processus
de prise de décisions séquentielles.

42
3- L’arbre de décision

La société CANON a le choix entre trois solutions pour accroître sa capacité de


production :

Premier projet : extension des unités de production actuelle. Dans un premier


temps, elle envisage un investissement faible de 800$ qui lui permettrait
d’accroître sa capacité de production de 25 %, grâce à des gains de productivité.

Deuxième projet : construction d’une usine nouvelle. Cet investissement d’un


montant de 1300 $ lui permettra d’accroître sa production de 40 %.

Troisième projet : ne rien faire.

43
3- L’arbre de décision

L’horizon de la prévision correspond à la durée de vie économique des


projets, soit 10 ans.

Avec un taux d’actualisation retenu est égal à 10 %

Probabilité d’expansion sur 10 an : 50 %

Probabilité de stagnation sur 10 ans : 40 %

Probabilité de récession sur 10 ans : 10 %

44
3- L’arbre de décision

La décision la plus rationnelle économiquement est l’investissement


dans une unité supplémentaire (projet n°2).
45
Projet d’investissement et MEDAF
Projet d’investissement et MEDAF

1- Principes de base

2- Projet d’investissement et MEDAF


a- Introduction
b- Le cas d’un seule période
c- Cas de plusieurs périodes

47
Projet d’investissement et MEDAF

1- Principes de base

Modèle d’évaluation des actifs financiers (MEDAF) ou Capital asset pricing model
(CAPM) , Développé essentiellement par William F. Sharpe en 1964 (Prix Nobel
d’économie en 1990), mais aussi Lintner et Mossin. Modèle qui explique les taux de
rentabilité des différents actifs en fonction de leur risque.

Utilisé pour :
• Évaluer les stratégies d’investissement sur les marchés financiers.
• Définir les taux d’actualisation à appliquer dans les choix d’investissement.

48
Projet d’investissement et MEDAF

La rentabilité (donc la prime de risque) d'un titre dépend de la prime de


risque du marché et du bêta du titre.

49
Projet d’investissement et MEDAF

Rf : Un actif sans risque est un titre qui offre un taux de rentabilité


parfaitement certain sur l’horizon de décision de l’investisseur.

Rm : est donc le portefeuille de marché, c’est à dire celui dans lequel tous
les actifs figurent en proportion de leur capitalisation boursière.

Prime de marché = (Rm – Rf)

50
Projet d’investissement et MEDAF

Bêta : Il représente la sensibilité du rendement du titre au rendement du


marché, c'est-à-dire la variation du rendement expliquée par celle du marché. On
dit qu'il représente la part de « risque systématique » contenue dans le risque total
du titre.

51
Projet d’investissement et MEDAF

L’évaluation du titre a travers le MEDAF

52
Projet d’investissement et MEDAF

Le modèle conçu à l’origine pour les titres boursiers, peut servir à


déterminer le taux de rentabilité minimum à exiger pour un projet
d’investissement.

K : le taux de rendement
minimum
Rf : le taux sans risque
Rm : le taux de rentabilité
espéré du marché
Bp : bêta du projet

53
Projet d’investissement et MEDAF

On compare K et le TRI du projet


Si TRI >k, le projet et accepté.
Si TRI<K, le projet est refusé.

Pour l’application du MEDAF dans le projet d’investissement on peut trouver


deux hypothèses
Le cas d’une seule période
Le cas de plusieurs périodes

54
Projet d’investissement et MEDAF

Le cas d’une seule période

Supposons l’existence d’un projet d’investissement impliquant une dépense


initiale de 3000 $ générant des flux de liquidités sur une période, et ayant les
caractéristiques présentées ci-dessous :

Le rendement du projet selon le premier scénario est en fait égal à [(2500/3000) -1] c'est à dire -16.66 %.
Par contre, pour l’hypothèse la plus favorable, le rendement du projet atteint 46.66 %.

55
Projet d’investissement et MEDAF

Si l’on dispose par ailleurs, sur la période correspondante, des données


concernant le rendement du marché financier, le taux sans risque étant
supposé égal à 8 %, on peut déterminer l’espérance et la variance du
rendement du portefeuille de marché.

Le calcul du coefficient Bp associé au projet est alors possible

56
Projet d’investissement et MEDAF

1- Le calcul du coefficient Bp

COV (Ri , Rm) = 0.03178


σ2 Rm = 0.00676+0.00008+0.00576 = 0.01260

57
Projet d’investissement et MEDAF

2- le taux d’actualisation qui est applicable est donc égale à :

La rentabilité espérée du projet étant inférieure au taux requis (0.14 < 0.206)

On constate donc qu’un projet d’investissement ayant une rentabilité


espérée supérieure au taux de rendement du marché peut être écarté.

58
Projet d’investissement et MEDAF

Le cas de plusieurs périodes

Supposons le cas du projet i multi-périodique dont les caractéristiques


financières sont recensées dans le tableau ci-dessous :

59
Projet d’investissement et MEDAF

60
Projet d’investissement et MEDAF

Le taux requis sur cet investissement par le marché de façon à rémunérer le


risque est donc, si Rf = 0.08 et E (Rm) – Rf = 0.035

Si l’on utilise ce taux d’actualisation pour calculer la VNP, on obtient :

La rentabilité moyenne du projet (E(Ri) = 0.13625) étant supérieure au taux


d’actualisation, l’obtention d’une VAN positive était prévisible. Il faut donc
réaliser l’investissement.

61
Les mesures mathématiques du risque
Monte-Carlo
La simulation de Monte-Carlo est une méthode qui permet de
considérer toutes les combinaisons possibles. Elle permet donc
d’analyser la totalité de la distribution de probabilité des résultats du
projet.

C’est une approche plus détaillée qui s’appui sur des outils
mathématiques ainsi que sur des logiciels plus élaborés. Elle consiste
à isoler un certain nombre de variables-clés du projet et à leur
affecter une distribution de probabilités. Pour chacun de ces facteurs,
on effectue un grand nombre de tirages aléatoires dans les
distributions de probabilité déterminées précédemment, afin de
déterminer la probabilité d’occurrence de chacun des résultats.

63
Monte-Carlo
Deux étapes sont nécessaires:

•Identifier des « Facteurs d’influence » déterminant la variation


des variables-clés. Exemple : pour le chiffre d’affaire on prendra
le prix de vente, la taille de marché …….

•Déterminer à partir des renseignements disponibles (statistiques,


enquêtes….) le « Profil d’incertitude » de chacune des variables-
clés à l’aide des valeurs prises par les facteurs d’influence.

64
Monte-Carlo
Les variables-clés sont souvent de plusieurs types (selon
Pierre VERNIMMEN) : des variables simples (couts fixes), des
variables composées (chiffre d’affaires) ou des variables résultant de
relations économétriques plus complexes.

Les étapes de la simulation :


1)Étape n°1 : modélisation du projet ;
2) Étape n° 2 : spécification des probabilités :
3) Étape n° 3 : simulation des cash-flows :
4)Étape n° 4 : calcul de la valeur actuelle :

65
Monte-Carlo Simulation d’un projet de scooter électronique :

Étape n°1 : modélisation du projet :


une étape qui consiste à fournir à l’ordinateur un modèle
précis du projet.
Cash-flow = (Chiffre d’affaires – Coûts – Amortissement) * (1 –
taux d’imposition) + Amortissement.

Chiffre d’affaires = taille de marché * part de marché * prix


unitaire

Coûts = (taille de marché * part de marché * coût variables


unitaires) + coûts fixes
66
Monte-Carlo
Prenons, par exemple, la première variable : la taille de
marché. Le département marketing estime la taille du marché des
scooters à 1 million d’unités la première année.

Taille du marché Année 1 = taille anticipé du marché Année 1 * (1 +


erreur de prévision Année 1)

L’erreur de prévision est donc de 10% ou + 0,1 :

Taille du marché Année 1 = 1 * (1+10%) = 1,1 million.

67
Monte-Carlo
Vous pouvez écrire une expression semblable pour la taille du
marché l’année 2 :

Taille du marché Année 2 = taille anticipé du marché Année 2 * (1 +


erreur de prévision Année 2)

Taille anticipé du marché Année 2 = Taille réelle du marché Année 1

Taille anticipé du marché Année 2 = Taille réelle du marché Année 1 * (1


+ erreur de prévision Année 2)
68
Monte-Carlo
Cet ensemble d’équations montre l’interdépendance de
différents périodes. Mais vous devez également tenir compte de
l’indépendance entre les différentes variables. Le prix du scooter,
par exemple, dépendra vraisemblablement de la taille du marché.
une réduction de la taille de marché de 10% vous amène à prévoir
une diminution du de 3%.

Prix Année 1 = Prix attendu Année 1*(1 + 0,03*erreur de prévision de


la taille du marché Année1)
Prix Année 2 =Prix réel Année 1 * (1+ 0,03 *erreur de prévision de la
taille du marché Année2)

69
Monte-Carlo
Étape n° 2 : spécification des probabilités :
le département marketing vous a fourni une fourchette de
prévisions. La taille du marché se situera entre 0,85 million et 1,15
million. L’erreur de prévision a donc une valeur attendue de 0 et une
étendue de plus ou moins 15%.

Étape n° 3 : simulation des cash-flows :


L’ordinateur va tirer au hasard des erreurs de prévisions,
calculer les cash-flows qui en résultent pour chaque période et les
enregistrer.

70
Monte-Carlo

Étape n° 4 : calcul de la valeur actuelle :


La distribution des cash-flows du projet vous permettra de
calculer les cash-flows anticipés (moyens) de manière plus
précise. Il vous suffit alors d’actualiser ces cash-flows pour
obtenir la valeur actuelle.

71
L’équivalent certain
L’équivalent certain d’un flux financier futur est le montant
que l’on serait prêt à accepter aujourd’hui en comparaison du flux
futur attendu.

La méthode de l’équivalent certain se propose d’actualiser


des flux équivalent certains au taux de l’argent sans risque. La
valeur actuelle nette d’un investissement peut alors être définie
comme suit :
n
ei * Fi ei : le coefficient
VAN = F0 +  d’équivalent certain
du flux futur Fi
i=1
(1 + rF) i

72
L’évaluation d’équivalent certain
Exemple : vous envisagez de bâtir un immeuble de bureaux
que vous revendrez à 420 000 € dans un an.
VA = 420 000 / 1,12 = 375 000 €
une personne se présente et vous propose un prix fixe
d’achat de l’immeuble dans un an.
Vous acceptez une offre inférieure aux 420000 €
hypothétiques dans un an. Mais de combien ??
VA = équivalent certain / 1,05 = 375 000 €
Équivalent certain = 375 000 * 1,05 = 393 750 €

73
L’évaluation d’équivalent certain
Deux méthode de calcul des cash-flows :

Méthode 1 : Actualiser le cash-flow risqué à un taux tenant


compte risque, r, supérieur au taux sans risque rf. Ce taux ajusté au
risque tiendra compte en même temps du délai et du risque.

Méthode 2 : trouver le cash-flow équivalent certain et


l’actualiser au taux sans risque rf. Quand vous utilisez cette
méthode, demandez-vous : « quel est le cash-flow certain contre
lequel je serais prêt à échanger le cash flow espéré C1 ? »

74
L’évaluation d’équivalent certain
Nous avons maintenant deux formules identiques pour
exprimer VA :

VA = C1 / 1 + r = EQC1 / 1 + rf

Et pour les cash-flows à l’année t :

VA = C1 / (1 + r)t = EQC1 / (1 + rf) t

75
L’apport des options réelles
Les options réelles.

La VAN ignore le fait que l’entreprise pourra modifier les


caractéristiques du projet après que la décision d’investir aura été
prise.
la VAN, les analyses traditionnelles du risque
d’investissement sont fondées sur deux hypothèses fondamentales :

•Le choix d’un scénario de flux espérés,


•Le caractère irréversible de la décision d’investissement.

77
Les options réelles.

L’approche traditionnelle du choix d’investissement ignore


une caractéristique essentielle de nombreux projets
d’investissement : la flexibilité. Le taux d’actualisation et la notion
de l’espérance mathématique quantifient les conséquences directes
des événements aléatoires, mais non pas la capacité des
gestionnaires à mettre en œuvre de nouvelles orientations une fois
ces événements survenus.

78
La notion d’option réelle.
L’investisseur est alors tout à fait comparable au financier qui
possède le droit de renforcer ou d’alléger sa position vis-à-vis d’un
titre financier, à des conditions fixées d’avance.
On peut dire que l’investisseur qui bénéficie de la flexibilité
dans la gestion d’un projet d’investissement est parfaitement
comparable au financier qui détient une option.

Les options réelles sont propres aux investissements


industriels. Elles offrent le droit mais non l’obligation de modifier un
projet d’investissement, notamment grâce à l’information
supplémentaire acquise sur ses perspectives de rentabilité.

79
La flexibilité et l’information

La flexibilité revêt bien des formes : elle peut correspondre


à la possibilité de retarder un investissement, de l’abandonner, de
réduire sa taille ou de l’augmenter, de passer d’un système de
production à l’autre, etc.

c’est le rôle du temps et la possibilité de disposer de plus


d’information à une date future.

80
Typologie des options réelles

Plus généralement, des projets d’investissement connaissent au


moins trois types d’éventualités:

•L’éventualité de le différer (option de différer);

•L’éventualité de le développer (option d’expansion);

•L’éventualité de l’abandonner (option d’abandon).

81
option de différer

• Avenir peu clair

• Attente d’informations importantes

82
option d’expansion

Exemple : FEDEX commande 10 airbus A380 en 2000 par une


option d’achat.

83
option d’expansion

D’autres exemples :

Production pilote avant le lancement d’un nouveau produit ;

Espace supplémentaire prévu lors de la construction d’une usine ;

Construction de ponts adaptés pour des autoroutes à 6 voies sur des


4 voies ;

84
option d’abandon

Abandon pour limiter les pertes:


• Arrêter un projet permet d’´eviter des dépenses futures
• Mais cela dépend de la valeur de revente des actifs
• Et de la facilitée avec laquelle on les vend

À prendre en compte avant d’investir dans un projet


• Certaines technologies permettent un abandon, d’autres pas
• Question de coût / profit de l’abandon

85
Évaluation des options réelle

Pour évaluer un projet d’investissement il nous faudra attribuer


une valeur à ces options. Il existe plusieurs méthodes entre
autres :

Le raisonnement par arbitrage Binomial

Le modèle de Black Sholes

86
Évaluation des options réelle
Les déterminants de la valeur d’une option sont au nombre de
cinq :

Prix d’exercice: c’est le coût de l’investissement qu’il


faut réaliser pour générer les FNT;

Durée de vie de l’option: durée pendant laquelle


l’entreprise a le choix d’investir ou non;

Volatilité: variabilité de l’investissement;


87
Évaluation des options réelle

Prix de l’actif sous-jacent: valeur actualisée des FNT


espérées;

Prime: ce que l’investisseur doit payer pour bénéficier de


l’option (achat d’un brevet, d’une concession, coût du report de
la décision....)

88
Conclusion
Les options réelles permettent avant tout de prendre en compte et donc de
valoriser la notion de flexibilité, que l’approche traditionnelle néglige
totalement. Le critère classique de la valeur actuelle nette nécessite de figer
l’avenir aujourd’hui et ne dote pas les dirigeants de la société d’une capacité
d’adaptation. L’émergence des options réelles remédie à cette lacune.

Cependant, ne nous leurrons pas, l’application de cette méthode est souvent


délicate :
Les modèles mathématiques qu’elle exploite ne sont pas maîtrisés
par tous, ce qui peut engendrer des enjeux de communication de leurs
résultats.
L’estimation de certains paramètres nécessaires à sa mise en œuvre
(volatilité, coût d’opportunité) est difficile.

89
Conclusion

Une question qui se pose: Pourquoi certains actifs corporels sont-ils


risqués et d’autres relativement sûr ? (l’économie national, les
gestionnaires,…..)

Il existe des indices utiles mais nous ne possédons pas encore de


procédure générale pour évaluer les bêta d’un projet. L’estimation
du risque d’un projet est donc encore largement une question
d’expérience.

90
Merci Pour Votre
Attention

91

Vous aimerez peut-être aussi