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CORRIGE GEIPI

PHYSIQUE - CHIMIE

CORRECTION DU CONCOURS BLANC

Vous trouverez une correction détaillée dans chaque exercice, et vous aurez un récapitulatif du
minimum attendu sur vos feuilles réponses en fin du corrigé.
Exercice I : Aux sports d’hiver !

On ne négligera pas les frottements


(notés f) dans la seconde partie de
V0
l’exercice, ainsi que dans la question 1.

Le référentiel utilisé est un repère


d’axes Oxz, dont l’origine est située en
bas de la pente. Le skieur lâche le tire-
fesses au point O, à l’instant t = 0.

1) Sur le schéma, nommer et


représenter les vecteurs forces s’exerçant sur le système {skieur} sans vous soucier de l’échelle.

On ne néglige PAS les frottements. Donc les forces qui s’exerçent sur le système sont :

- Le poids (𝑃⃗)
- La réaction du sol (𝑅⃗ ) qui perpendiculaire au sol
- Les frottements qui sont opposés au sens du mouvement (𝑓).

2) On néglige dans un premier temps la force de


frottement. Ecrire les composantes de la réaction du
sol 𝑅⃗ et du poids 𝑃⃗ du skieur, suivant les axes du
référentiel, en fonction de m, g, R et .

Attention au référentiel qui est utilisé, il faut


respecter ici celui de l’étude, qui n’est pas le plus
simple,1 mais ici nous allons le respecter.

La force 𝑃⃗ est la plus simple à projeter : elle ne possède pas de composante suivant l’axe Ox, et une
composante négative suivant Oz (car le vecteur P va dans le sens inverse de celui de l’axe Oz). Donc
on a : Px = 0 et Pz = - P = -mg

Pour projeter le vecteur 𝑅⃗ , l’essentiel est de déterminer les composantes Rx et Rz qui sont les
projetés orthogonaux du vecteur. Ces projetés sont associés aux vecteurs 𝑅⃗ et 𝑅 ⃗⃗⃗⃗𝑧 (sur le schéma ci-
contre) qui reconstituent le vecteur 𝑅⃗ via l’addition vectorielle (Relation de Chasles).

1 Généralement pour faciliter l’étude, on prendrai Ox le long de la pente, et Oz vers le haut et perpendiculaire à la pente.
Avec les formules usuelles de trigonométrie dans le triangle rectangle (en pointillés), et en sachant
que la norme de 𝑅⃗ est R, et que cette longueur est l’hypoténuse de ce trianlge, alors on trouve : Rx
= - R.sin() et Rz = R.cos().

3) En déduire les équations du mouvement pour le vecteur accélération.

On néglige les frottements.


Comme d’habitude, on utilise la SECONDE LOI DE NEWTON2 sur le système {skieur} :

∑ 𝐹 = 𝑚. 𝑎
𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠𝐸𝑋𝑇𝐸𝑅𝐼𝐸𝑈𝑅𝐸𝑆

On en tire VECTORIELLEMENT : 𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚. 𝑎

On la réécrit, sachant que chaque vecteur 𝑃⃗, 𝑅⃗ , et 𝑎 peut se projeter suivant deux axes:

0. 𝑢
⃗⃗⃗⃗𝑥 − 𝑚𝑔. ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 − 𝑅. 𝑠𝑖𝑛(𝛼). 𝑢 𝑢𝑧 = 𝑚 × (𝑎𝑥. ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝑥 + 𝑅. 𝑐𝑜𝑠(𝛼). ⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝑧 )
𝑢𝑥 + 𝑎𝑧. ⃗⃗⃗⃗

Avec les vecteurs ⃗⃗⃗⃗


𝑢𝑥 et ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 qui sont les vecteurs UNITAIRES3 des axes du référentiel.

En obtient DEUX EQUATIONS SCALAIRES (avec des valeurs).


La première en projection sur l’axe Ox est l’équation : −𝑅. 𝑠𝑖𝑛(𝛼) = 𝑚. 𝑎𝑥
La deuxième en projection sur l’axe Oz est l’équation : −𝑚𝑔 + 𝑅. 𝑐𝑜𝑠(𝛼) = 𝑚. 𝑎𝑧

Ce sont les réponses attendues.

4) Le skieur ne décolle pas de la pente, ce qui implique comme condition supplémentaire (que vous
accepterez) : az = tan(). ax
En déduire une formule simple donnant R en fonction de g, m, et . Calculer la norme de la réaction
pour un skieur de 70 kg remontant une pente de 45°.

On ne peut pas résoudre ces deux équations sans avoir une autre information, qui est donnée par
l’énoncé : az = tan(). ax

Du coup on remplace dans la seconde équation az pour trouver : −𝑚𝑔 + 𝑅. 𝑐𝑜𝑠(𝛼) = 𝑚. 𝑡𝑎𝑛(𝛼). 𝑎𝑥 ,
soit en retranchant par tan() = sin()/cos() :

−𝑚𝑔.𝑐𝑜𝑠(𝛼)+𝑅.𝑐𝑜𝑠²(𝛼)
= 𝑚. 𝑎𝑥 = −𝑅. 𝑠𝑖𝑛(𝛼) en utilisant la première équation trouvée à la question 3)
𝑠𝑖𝑛(𝛼)

2 Appellée aussi Relation Fondamentale de la Dynamique (RFD) ou Principe Fondamental de la Dynamique (PFD)
3 Dont la norme est PAR DEFINITION égale à 1.
En simplifiant l’équation, et en utilisant la relation fondamentale de la trigonométrie : cos²(a) +
sin²(a) = 1, on trouve la relation TRES SIMPLE SUIVANTE :

R = mg.cos()

Qui est la réponse attendue par l’énoncé. L’application numérique donne R = 5,2 x 10² N

5) Exprimer alors le vecteur vitesse, puis le vecteur position. Comment se nomment ces équations ?

Maintenant qu’on a R = mg.cos(), on peut injecter cette formule dans les équations de la question
3:
−𝑔
ax(t) =−𝑔. 𝑐𝑜𝑠(𝛼). 𝑠𝑖𝑛(𝛼) = 2 . 𝑠𝑖𝑛(2𝛼)
az (t) = −𝑔 + 𝑔. 𝑐𝑜𝑠²(𝛼) = −𝑔. 𝑠𝑖𝑛²(𝛼)

Sachant que  est constant tout au long de la durée de la descente, on primitive facilement ces
relations pour avoir la vitesse.

EN PRENANT EN COMPTE LES CONDITIONS INITIALES (V0x = V0.cos(a) et V0z = V0.sin(a)) :


−𝑔
Vx(t) = 2 . 𝑠𝑖𝑛(2𝛼). 𝑡 + 𝑉0. 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
Vz (t) = −𝑔. 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑡 + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼)

On refait de nouveau une primitivation pour obtenir la position, sachant les conditions initales
données par l’énoncé (x0 = z0 = 0 m)
−𝑔
x(t) = 4 . 𝑠𝑖𝑛(2𝛼). 𝑡² + 𝑉0. 𝑐𝑜𝑠(𝛼). 𝑡
−𝑔
z(t) = . 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑡² + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼). 𝑡
2

Ces équations se nomment les équations horaires du mouvement !

6) Au bout de combien de temps le skieur s’arrête-t-il dans la pente ? Quelle est alors son altitude H
par rapport au point O ?

Le skieur s’arrêtera dans la pente quand Vz(tarrêt) = 0 m.s-1. On pourrait aussi raisonner avec Vx(t) et
trouver la même formule.

Du coup : Vz(tarrêt) = −𝑔. 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑡𝑎𝑟𝑟ê𝑡 + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼)= 0

0 𝑉
On en déduit alors : 𝑡𝑎𝑟𝑟ê𝑡 = 𝑔.𝑠𝑖𝑛(𝛼)
On trouve tarrêt = 7,2.10-1 s avec la valeur V0 = 5,0 m.s-1 de l’énoncé.
L’altitude est alors donnée (par rapport à O) par l’insertion de la formule de t arrêt dans z(t) pour
trouver :

−𝑔 𝑉²0 𝑉 0 −𝑉02 𝑉02


z(tarrêt) = . 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑔².𝑠𝑖𝑛²(𝛼) + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼). 𝑔.𝑠𝑖𝑛(𝛼) = +
2 2𝑔 𝑔
𝑉02
z(tarrêt) = 2.𝑔 = H
On trouve H = 1,3 m avec la valeur V0 = 5,0 m.s-1 de l’énoncé.

7) On ne néglige plus la force de frottement, qu’on considèrera constante au cours du temps (et
notée f). Celle-ci est proportionnelle à R , par l’intermédiaire d’un coefficient de frottement  = 0,15.
Calculer son intensité.

f = 0,15 x 5,2 x 10² = 78 N

8) Recalculer l’expression, puis la valeur de l’altitude d’arrêt H’ par rapport à O, en présence de cette
force de frottements.

Dans ce cas, la méthode est libre mais je vous conseille très fortement d’utiliser le théorème de
l’énergie mécanique (ou bien celui de l’énergie cinétique), parce qu’il est facile (avec un peu de
trigo !) de calculer le travail de la force de frottement dont on vient d’exprimer l’intensité!

Ici on a va utiliser le théorème de l’énergie mécanique, dans ce cas où la seule force qui travaille, et
qui est NON-CONSERVATIVE, est la force de frottements :

EmO→arrêt = W(𝑓)O→arrêt

Or : W(𝑓)O→arrêt = f.L.cos(180°) avec L : la longueur du trajet entre le lâcher et l’arrêt


D’où : W(𝑓 )O→arrêt = -f.L = -f.H’/sin() faites un schéma avec l’angle , L et la hauteur H’ !

Soit : ½ m.V²finale + mg H’ - (½ m.V²0 + mgz0 ) = -f.H’/sin()

Sachant que la vitesse finale du skieur est nulle et que z0 = 0 m vu le placement du référentiel, on a :

𝑠𝑖𝑛(𝛼)
𝐻′ = 𝑚. 𝑉02
2. (𝑚𝑔. 𝑠𝑖𝑛(𝛼) + 𝑓)

On trouve : H’ = 1,1 m avec les valeurs de l’énoncé et la valeur de f trouvée en 7).


On a bien un résultat cohérent puisque qu’avec les frottements, on a : H’ = 1,1 m < H = 1,3 m
9) Calculer la valeur de la vitesse du skieur atteinte en bas de la piste, sans frottement puis avec
frottements. Le bas de la piste se situe à une altitude plus basse de H0 = 150 m de l’endroit du lâcher
du skieur.

Théorème de l’énergie cinétique entre l’endroit DE L’ARRÊT DU SKIEUR DANS LA PENTE et la fin (sans
frottements) :

EcArrêt→Fin = W(𝑃⃗)Arrêt→Fin
Ce qui donne : ½ m.V²finale = m.g.(H0 + H)
Relisez le texte, on doit rajouter H !

Soit : 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 = √2. 𝑔. (𝐻0 + 𝐻)= 5,4 x 101 m.s-1 soit presque 200 km/h !

On fait exactement la même chose mais AVEC les frottements :

EcArrêt→Fin = W(𝑃⃗)Arrêt→Fin + W(𝑓)Arrêt→Fin


Ce qui donne : ½ m.V²finale = m.g.(H0 + H’) - f.(H0 + H’)/sin() = (H0 + H’)(mg.sin()-f)/sin()

2 (𝑚𝑔.𝑠𝑖𝑛(𝛼)−𝑓)
Soit : 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 = √𝑚 . (𝐻0 + 𝐻′). = 5,0 x 101 m.s-1 soit quand même 181 km/h !
𝑠𝑖𝑛(𝛼)

Exercice II : Électrolyse “extraterrestre

La réaction d’électrolyse a pour demi-équations électroniques :

2 H2O = O2 + 4 H+ + 4 e− (a)
2 H2O + 2 e− = H2 + 2 OH− (b)

Données : M(H) = 1 g.mol-1 / M(O) = 16 g.mol-1 / 1 F = 96 500 C.mol-1


La réaction H+ + OH- → H2O est considérée comme totale (quantitative)

1) Sur le schéma ci-joint, complèter et légender les parties manquantes du schéma. Indiquer la nature
de la réaction électrochimique qui se produit sur chaque électrode. Donner le nom de chacune des
électrodes.
Ne jamais oublier les choses suivantes :
- Le sens conventionnel du courant est du pôle (+) vers le pôle (-)
- Les électrons AU SEIN DES FILS ELECTRIQUES vont dans le sens opposé au courant
- A l’ANODE il y a OXYDATION, c’est-à-dire départ d’électrons de l’électrode
- A la CATHODE, il y a REDUCTION, c’est-à-dire gain d’électrons par l’électrode

Le reste est sur le corrigé sur la fiche !

2) Ecrire soigneusement la réaction d’électrolyse de l’eau à partir des données de l’énoncé.

Pour trouver l’équation d’oxydoréduction, on équilibre les électrons des deux demi-équations (a) et
(b) comme d’habitude. Pour cela il suffit juste de multiplier par 2 l’équation (b).

Cela donne, sans les électrons (4é de chaque côté) :

6 H2O(l) = O2 (g) + 4 H+(aq) + 2 H2 (g) + 4 OH−(aq)

Or la réaction H+ + OH- → H2O est considérée comme totale, ce qui permet de simplifier l’équation
en :
6 H2O(l) = O2 (g) + 4 H2O(l) + 2 H2 (g)

En simplifiant les molécules d’eau, on obtient au final, et EN PRENANT GARDE A INDIQUER LES
ETATS PHYSIQUES des substances :

2 H2O(l) = O2 (g) + 2 H2 (g)

3) La constante d’équilibre de cette réaction est d’environ 6,88.10-6 à 298 K. Ecrire l’expression littérale
de cette constante de réaction.

On prendra bien garde à infiquer une équation adimensionnée (sans dimension) et à définir les
espèces gazeuses par leur pressions :
2
𝑃𝑂2 . 𝑃𝐻2
𝐾𝑒𝑞 =
𝑃°3

Rappel : En solution aqueuse, quand l’eau apparaît dans l’équation de la réaction, elle n’intervient
PAS dans la formule littérale de la constante d’équilibre de la réaction.
4) On introduit dans un récipient à l’instant t = 0, une quantité de matière de 4 moles d’eau. Puis on
réalise l’électrolyse de l’eau.
Ecrire le tableau d’avancement de la réaction, puis exprimer le quotient de réaction de la réaction en
fonction de l’avancement x. Quelle est la dimension de l’avancement ?
On va écrire l’état initial et l’état intermédiaire du système en fonction de l’avancement x (en
MOLES) :
2 H2O(l) = O2 (g) + 2 H2 (g)
E. Init. : 4 = 0 0
E. Intermédiaire : 4 – 2x = x 2x

Sachant que le quotient de réaction a la même formule que la constante de réaction, mais lui peut
être écrit QUEL QUE SOIT L’AVANCEMENT, on trouve, pour ce milieu de volume constant V :

𝑥×(2𝑥)2 4.𝑥 3
𝑄𝑟 = 𝑥°3 = 𝑥°3
avec : x° = 1 mole un avancement présent pour adimensionner le quotient de réaction

5) La réaction d’électrolyse est-elle spontanée ou forcée ? Justifier soigneusement.

Même si en début de réaction les quantités de matière en dioxygène et dihydrogène sont


infinitésimales et que rigoureusement Q0 < Keq,4 cela ne veut pas dire pour autant qu’on peut
considérer que la réqction soit spontanée.

La constante d’équilibre de la réaction est en effet si petite, que la réaction va se stopper net TRES
VITE quasiment à son état de départ, dès qu’on aura Q ≈ Keq. Pour continuer la réaction, et réaliser
l’électrolyse de l’eau et ainsi produire des quantités significatives de gaz, un travail extérieur DOIT
être apporté sur le système.

Ici c’est le générateur-électrolyseur qui se charge d’apporter en permanence un travil électrique,


afin de forcer la réaction à s’effectuer dans son sens direct ! C’est une réaction forcée donc !

6) On récupère en fin de réaction environ 72 g d’un mélange stoechiométrique de gaz. La réaction a-t-
elle été totale ? Cette constatation expérimentale vous semble-t-il en contradiction avec les données
de la question 3) ? Justifier.

Commençons par l’évidence : mTOTALE = m(O2) + m(H2)

Or d’après la formule bien connue : m = M x n


Alors : mTOTALE = M[O2].nO2 + M[H2].nH2 = 32.nO2 + 2.nH2
Donc, d’après le tableau d’avancement de la question 4, on voit qu’en quantités stoechiométriques,
on a toujours :
nH2 = 2. nO2

Soit en injectant dans la formule précédente : mTOTALE = 32.nO2 + 4.nO2 = 36.nO2 = 72 g

4 Notez le 0 à côté du quotien de réaction. Qui dénote la valeur INITIALE de celui-ci.


D’où : nO2 = 2 moles (soit 2x32 = 64 grammes) donc : nH2 = 4 moles (soit 4 x 2 = 8 grammes)
On a bien affaire à une réaction totale puisqu’on retrouve les 72 grammes qui correspondaient aux 4
moles d’eau (4 x 18 = 72 grammes également) de la question 3) !

Vu la valeur de Keq = 6,88.10-6 , on aurait pu s’attendre à une réaction très faiblemebnt avancée. Or
ici ce n’est pas le cas. Il n’a PAS de contradiction car la valeur de la constante d’équilibre est liée à
l’avancement d’une réaction SPONTANEE. La réaction étant perpétuellement forcée, il n’est pas
étonnant d’arriver à compléter la réaction malgré la valeur de Keq.

7) A chaque minute, les poumons ont besoin de disposer de 0,3 Litres de dioxygène. Sachant que le
volume molaire d’un gaz à 298 K est de 25 L.mol-1, calculer la quantité de matière (nO2 en moles) de
dioxygène à produire pendant 1 heure, et montrer (par un calcul littéral puis une application
numérique) que cette production de dioxygène correspond à une quantité d’électrons échangée
(entre les électrodes) de ne = 2,88 moles.

Tout d’abord, on sait que le volume molaire est égal à : VM = 25 L.mol-1

Donc en une minute : nO2échangées, minute = 0,3 / 25 = 1,2.10-2 mol/min, soit en une heure : nO2 = 0,72
moles.

En une heure, 0,72 moles auront été créées par l’électrolyseur. Or d’après la question 1), pour
chaque moles de dioxygène générée, 4 moles d’électrons auront été échangées (voir les demi-
équations équilibrées entre elles avec le même nombre d’électrons).

On en déduit donc : ne = 4 x nO2 = 4 x 0,72 = 2,88 moles d’électrons échangées toutes les heures

8) En déduire l’intensité électrique I du courant nécessaire à la réaction d’électrolyse en supposant


qu’elle est constante pendant toute l’heure de fonctionnement.

L’électrolyseur débite un courant CONTINU : I = |Q|/t = (ne x e x Na)/ t = ne x F / t

Où Na est le nombre d’avogadro, et F le Faraday qui correspond à la charge d’une mole de charges
élémentaires.

D’où au final : I = (2,88 x 96500)/3600 = 77,2 Ampères


Exercice III : Principe du RADAR

Un radar (acronyme anglais : “Radio Detection And Ranging”, en français : détection et évaluation de
distance par radio) est un appareil utilisant des ondes radio (dont les fréquences sont comprises entre
3 MHz et 110 GHz) pour détecter la présence d’objets mobiles, et qui peut également détecter la
distance et la vitesse desdits objets.

0) Question préliminaire : Quel est le type d’ondes émises et reçues par le Radar ? On attend au moins
deux informations sur leur nature.

Les ondes RADAR sont des ondes de nature électromagnétiques. Ce sont des ondes progressives
transversales.

Données : c = 3,00.108 m.s-1

I) Calcul de la distance radar

On considère un radar émettant des trains de N ondes de fréquence f = 2,90 GHz pendant une
durée  = 1 s. Cet évènement se répète périodiquement toutes les T = 100 s.

a) Calculer la longeur d’onde  des ondes émises, ainsi que leur nombre total N dans un train d’ondes.

 = c.T = c/f = 10,3 cm avec les règles sur les chiffres significatifs.

Le nombre d’oscillations dans un train d’onde de 1 s est donné par : N = /T =  x f = 2900 trains
d’ondes.

b) L’antenne émet une impulsion, puis capte un écho radar au bout de t = 80 s. Calculer la distance
d entre le radar et l’objet à l’origine de l’écho.

ATTENTION ! IL Y A UN ALLER-RETOUR D’UNE ONDE ENTRE EMISSION ET RECEPTION, soit une


distance parcourue égale à 2d.

D’où : 2d = c.t soit : d = c.t/2 = 12 000 m = 12 km


c) Montrer, en écrivant sa formule littérale, qu’il existe une distance minimale  en dessous de laquelle
on ne peut pas détecter un objet. Calculer sa valeur.

Le radar ne peut pas reçevoir de signal pendant l’émission du train d’onde d’après l’énoncé. Il faut
donc qu’il y ait AU MINIMUM un décalage temporel de tmin = 1 s entre émission et réception.

Soit :  = c.tmin/2 = 150 m

On ne peut pas détecter des objets plus proches que  = 150 m.

d) Faire de même en montrant qu’il existe, en plus, une valeur précise D de la distance (bien
supérieure à ) qui ne permettra pas de détecter un objet à cette distance. Calculer sa valeur.

L’émission des trains d’ondes se répête toutes les 100 ms. Si il existe exactement un délai comme
celui-ci entre émission et réception, l’objet ne sera pas détecté par le radar pour les mêmes raisons
que précédement.

Soit : D = c.T/2 = 15 000 m = 15 km exactement !

Supposons que le radar essaie de détecter un avion (dont le diamètre caractéristique est D 1 = 10 m)
puis un pigeon (diamètre caractéristique : D2 = 10 cm).

e) Montrer à l’aide d’une phrase concise (mais précise) qu’un seul des deux objets donnera un signal
radar. Nommer dans la phrase le phénomène physique impliqué.

On sait que le phénomène de DIFFRACTION des ondes prend de plus en plus d’importance au fur et
à la mesure que le paramètre /D devient important. Or pour ces deux objets : /D2 >>> /D1. Le
phénomène de diffraction des ondes sera beaucoup plus important pour un pigeon que pour un
avion, rendant beaucoup plus compliqué la détection du pigeon au RADAR !

II) Vélocimétrie radar

Une des possibilités pour mesurer la vitesse (v) d’un objet s’approchant du radar pourrait être de
mesurer le décalage en fréquence entre la fréquence du signal émis par le radar et celle du signal de
l’objet s’approchant du radar.

f) Comment se nomme ce phénomène, typique des phénomènes ondulatoires ?

Le décalage en fréquence (ou en longueur d’onde) entre signal émis et signal reçu s’appelle l’EFFET
DOPPLER.
g) Donner la formule littérale du décalage en fréquence f.

Pour une source qui s’approche, on a : f = f0.(1 + v/c) → f-f0 = f = +f0.v/c

On mesure à l’aide d’un dispositif adapté, un décalage positif en fréquence (pour le signal reçu), qui
est égal à +2900 Hz.

h) Calculer la vitesse (v) de l’avion détecté par le radar. Cet avion est-il en train d’effectuer un vol
supersonique ? Justifier.

v = f.c/f0 = 2900.3.108/(2,90.109) = 300 m/s

La vitesse du son étant de 340 m/s, ce vol est subsonique (sa vitesse de croisière est en deça de la
vitesse du son).

Exercice IV : L’eau du bain et la salle de bains

On rappelle les données : Un bain d’environ V = 100 L dans une baignoire de volume V 0 = 150 L à
une température T1= 60 °C.

L’air de sa salle de bains (bien isolée thermiquement de l’extérieur) est de température T 2 = 25°C, et
l’eau froide est à la température de Tf = 10 °C.

Données :
Capacité calorifique massique de l’eau : ceau = 4200 SI (on la supposera indépendante de la température)
Capacité calorifique massique de l’air : cair = 1000 SI (même hypothèse)
Masse volumique de l’eau : eau = 1000 kg.m-3
Masse volumique de l’air : air = 1,300 kg.m-3
1 m3 = 1000 L
Un système isolé n’échange pas du tout d’énergie avec le milieu extérieur

1) De manière générale, quelle est l’origine microscopique de la variation d’énergie interne ? Nommer
le nom du principe physique relié à l’énergie interne et donner sa signification à l’aide d’une phrase
concise.
D’après le PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE, la variation de l’énergie interne U d’un
système, ne peut avoir pour origine qu’un échange d’énergie sous forme de chaleur ou de travail
avec l’extérieur du système. Ce principe physique traduit un principe fondamental de la physique :
celui de la conservation de l’énergie !

2) On considère l’eau comme incompressible à toute température. Donner la valeur simple du travail
(WP) reçu par l’eau par l’intermédiaire des forces de pression, sachant que WP = - P.V. Justifier.

La valeur du travail des forces de pression est égale à 0 J car V = 0 m3. En effet l’eau liquide est
incompressible, donc son volume ne varie pas au cours de la transformation.

3) Exprimer la variation d’énergie interne (U) d’une masse m d’eau entre une température Ti et Tf. En
déduire l’unité de ceau dans le système international.

Si WP = 0 J alors U = Q = m.ceau.T = m.ceau.(Tf-Ti)

D’autre part, sachant que l’unité de Q est celle d’une énergie, m est en kg, et T en kelvins. On en
déduit facilement que l’unité de ceau est le J.kg-1.K-1

4) Si Arnaud opte pour la première solution, au bout d’un temps suffisament long que pourra-t-il
prévoir sur la température de l’air et celle de l’eau ? On notera cette température Teq.

Les températures de l’air et de l’eau deviendront égales dans la pièce parfaitement isolée de
l’extérieur d’Arnaud !

Le volume d’air de la salle de bains d’Arnaud est de Vair = 30 m3.

5) En appliquant le principe de la question 1 à l’eau seule, à l’air seul, puis au système ISOLE constitué
de la réunion des deux sous-systèmes {eau + air}, calculer Teq en degrés celsius.

Premier principe sur l’eau : Ueau = Q = meau.ceau.(Teq – T1)


Pareil mais sur l’air : Uair = Q = mair.cair.(Teq – T2)

Et enfin sur la réunion de l’eau et de l’air, qui est un système isolé qui n’échange RIEN avec
l’extérieur :

UTout = Ueau + Uair = 0 (car système isolé !)


D’où : Ueau = - Uair ce qui se traduit par l’équation : meau.ceau.(Teq – T1) = -mair.cair.(Teq – T2)
En faisant intervenir les masses volumiques pour avoir les masses :

eau.V.ceau.(Teq – T1) = -air.Vair.cair.(Teq – T2)

En isolant Teq, il vient :


𝜌𝑒𝑎𝑢 . 𝑉. 𝑐𝑒𝑎𝑢 . 𝑇1 + 𝜌𝑎𝑖𝑟 . 𝑉𝑎𝑖𝑟 . 𝑐𝑎𝑖𝑟 . 𝑇2
𝑇𝑒𝑞 =
𝜌𝑒𝑎𝑢 . 𝑉. 𝑐𝑒𝑎𝑢 + 𝜌𝑎𝑖𝑟 . 𝑉𝑎𝑖𝑟 . 𝑐𝑎𝑖𝑟

Ici : V = 100 L = 0,1 m3


et ATTENTION LES TEMPERATURES DOIVENT ÊTRE CONVERTIES EN KELVINS : T1 = 333 K et T2 = 298 K

Une application numérique donne Teq = 330 K soit 57 °C !


Autant dire que cette méthode est peu efficace !

6) Quels seront les phénomènes physiques de transfert thermique à l’origine de la variation d’énergie
interne de l’eau et de l’air ?

C’est une question de cours : dans les fluides, la conduction et la convection sont les phénomènes à
l’origine d’un transfert thermique entre les zones chaudes et froides des fluides.

7) Si Arnaud adopte pour la seconde solution, calculer (à l’aide d’un raisonnement identique à celui de
la question 5) le volume V’ d’eau froide (en LITRES) à rajouter à son eau chaude pour atteindre une
température Teq égale à 30°C (soit 303 K).

En faisant intervenir les masses volumiques pour avoir les masses, cette fois on a :

eau.V.ceau.(Teq – T1) = -eau.V’.ceau.(Teq – Tf)

Cette fois on connait tout sauf V’ :


𝑉. (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 )
𝑉′ =
𝑇𝑓 − 𝑇𝑒𝑞

Une application numérique donne : V’ = 150 L

8) Conclure sur la faisabilité de cette deuxième méthode (aucune justifcation n’est attendue).

Arnaud a-t-il à sa disposition une baignoire de 250 L d’après vous ? Non. Donc impossible aussi.
Conclusion : il va devoir ouvrir la fenêtre ET mettre de l’eau bien froide !

-------------------------------- Fin du sujet --------------------------------


REPONSES A L’EXERCICE I

1)

2)
R Rx = - R.sin()
f Rz = R.cos()

P
Px = 0
Pz = - P = -mg

3) Equations du mouvement pour l’accélération : 4) Formule de la norme de la


−𝑅
réaction :
ax(t) = 𝑚 . 𝑠𝑖𝑛(𝛼)
𝑅
R = mg.cos()
az (t) = −𝑔 + . 𝑐𝑜𝑠(𝛼) Application numérique :
𝑚
R = 5,2 x 10² N

5) 6)
−𝑔 Temps d’arrêt :
Vx(t) = 2 . 𝑠𝑖𝑛(2𝛼). 𝑡 + 𝑉0. 𝑐𝑜𝑠(𝛼) 𝑉0
tarrêt = 𝑔.𝑠𝑖𝑛(𝛼) = 7,2.10-1 s
Vz (t) = −𝑔. 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑡 + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼)
Hauteur d’arrêt :
−𝑔
x(t) = 4 . 𝑠𝑖𝑛(2𝛼). 𝑡² + 𝑉0. 𝑐𝑜𝑠(𝛼). 𝑡 0𝑉2
−𝑔
H = 2.𝑔 = 1,3 m
z(t) = 2 . 𝑠𝑖𝑛²(𝛼). 𝑡² + 𝑉0. 𝑠𝑖𝑛(𝛼). 𝑡
Nom de ces équations : Equations horaires du mouvement

7) Valeur de la force de frottements : 8) Nouveau point d’arrêt:

f = 0,15 x 5,2 x 10² = 78 N 𝑠𝑖𝑛(𝛼)


𝐻′ = 𝑚. 𝑉02
2. (𝑚𝑔. 𝑠𝑖𝑛(𝛼) + 𝑓)

Application numérique : H’ = 1,1 m


9)
Sans frottements : Avec frottements :

Vfinale, SANS = 5,4 x 101 m.s-1 Vfinale, AVEC = 5,0 x 101 m.s-1

REPONSES A L’EXERCICE II

1)
Anode Cathode

Oxydation Réduction

2) Equation-Bilan de l’électrolyse :
2 H2O(l) = O2 (g) + 2 H2 (g)

3) Constante d’équilibre de la réaction : 4) Tableau d’avancement :

2
𝑃𝑂2 . 𝑃𝐻2
𝐾𝑒𝑞 =
𝑃°3
4.𝑥 3
Qr = 𝑥°3

La dimension de l’avancement est donnée en


MOLES.
5) Cette réaction chimique est : 6) Cette réaction chimique est :
□ Spontanée X Totale
X Forcée □ Equilibrée
Justification : Justification de la contradiction (ou non) :
L’électrolyseur apporte un travail extérieur sur le Cette réaction est forcée. La valeur de la
système et donne en permanence de l’énergie au constante d’équilibre ne permet pas d’indiquer si
système sous forme électrique. celle-ci va être équilibrée ou pas.
7) 8)
nO2 = 0,72 moles
I = |Q|/t = (ne x e x Na)/ t = ne x F / t
Calcul de ne : I = 77,2 Ampères
ne = 4 x nO2 = 4 x 0,72 = 2,88 moles

REPONSES A L’EXERCICE III

0) I)
Les ondes radar sont des ondes de nature a)  = c.T = c/f = 10,3 cm
électromagnétiques. Ce sont des ondes
progressives transversales. N = 2900 oscillations

b) c) Formule littérale :  = c.tmin/2


d = c.t/2 = 12 000 m = 12 km
Valeur :  = 150 m

d) Formule littérale : D = c.T/2 e) Phrase réponse (avec justifications) :

Valeur : D = 15 000 m La DIFFRACTION des ondes devient important


quand /D devient important. Or : /D2 >>
/D1. Le phénomène de diffraction des ondes
sera beaucoup plus important pour un pigeon
(non détectable) que pour un avion (détectable).

II) f) Phrase réponse : g)


Le décalage en fréquence (ou en longueur f = + f0.v/c
d’onde) entre signal émis et signal reçu s’appelle
l’EFFET DOPPLER.

h)
v = 300 m/s

Cet avion effectue un vol supersonique : □ Oui


 Non

Justification : La vitesse de cet avion est INFERIEURE à la vitesse du son qui est de 340 m/s.
REPONSES A L’EXERCICE IV

1) Phrase réponse : La variation de l’énergie 2)


interne n’est due à un échange de chaleur ou de W=0J
travail avec l’extérieur.
En effet l’eau liquide est incompressible, donc
Nom du principe physique : Premier principe de
son volume ne varie pas au cours de la
la Thermodynamique
transformation.
Signification de celui-ci : C’est un principe de
conservation de l’énergie.
3) 4) Au bout d’un temps suffisamment long, les
U = Q = m.ceau.T températures de l’air et de l’eau seront :

Unité de ceau : Elle est exprimée en J.kg-1.K-1 □ Inégales : l’eau sera plus chaude
 Egales
□ Inégales : l’air sera plus chaud

5) Teq = 57 °C 6) Phrase réponse :


Dans les fluides, la conduction et la convection
sont les phénomènes à l’origine d’un transfert
thermique entre les zones chaudes et froides des
fluides.
7) 8) Dans les conditions données par l’énoncé,
cette deuxième méthode est :
V’ = 150 L
□ Possible
 Impossible

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