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MASTER MANAGEMENT

DES RESSOURCES
HUMAINES

PROTECTION SOCIALE

L’Agence Nationale de
l’Assurance Maladie
(L’ANAM)

Réalisé par : HIGS Meriem


Encadré par : CHANOUFI Rahma
Pr. DEHBI Fatima Zohra HAYOUNI Hamza
ALLIOUI Nazih
PLAN :

1. INTRODUCTION.
2. UNE PRESENTATION DE L’ANAM.
3. LES MISSIONS ET LES PRESTATIONS
DE L’ANAM.
4. LES BÉNÉFINCIAIRES ET LES
CONDITIONS D’ÉLIGIBILITÉ.
5. FINANCEMENT ET GESTION DE
L’ANAM.
6. LES CHIFFRES CLÉS.
7. CONCLUSION.
1-INTRODUCTION :

• L’État, les établissements publics et les collectivités territoriales


œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour
faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions
leur permettant de jouir des droits :

- Aux soins de santé,


- à la protection sociale, à la couverture médicale
- et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’État.

« Article 31 de la Constitution marocaine de 2011 »

• L'accès aux soins, lequel comporte l'accès aux prestations


médicalement requises, est une condition indispensable à la
jouissance du droit à la santé qui un droit fondamental et
constitutionnel de tout citoyen marocain.

Couverture médicale de
base

Régimes AMO RAMED

Actifs, retraités des secteurs


public et privé, leurs ayants
personnes démunies
non couvertes par
Bénéficiaires droit,
indépendants,
travailleurs
profession un régime
libérale, étudiants de d'assurance maladie
l'enseignement supérieur.

- Etat et collectivités
Financement cotisation salariale et locales.
patronale - contribution des
bénéficiaires éligibles.

Organismes Gestion financière du


RAMED
gestionnaires

Encadrement technique

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2-Présentation de L’ANAM :

L’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) est un établissement public doté


de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a été créée en 2005, en vertu
de l’article 57 de la loi n°65-00, relative au régime de l’Assurance maladie obligatoire
(AMO) de base, sous la forme d’un établissement public doté de la personnalité morale
et de l’autonomie financière. Elle est à ce titre soumise à la tutelle de l’État.

Selon les dispositions des articles 58 et 59 de la loi n°65-00, l’ANAM a pour mission de
veiller au bon fonctionnement du système de la couverture de base et d'assurer
l'encadrement technique de l'assurance maladie obligatoire de base, ainsi que de
veiller à la mise en place des outils de régulation dudit système. En outre, elle est
chargée conformément aux dispositions de l’Article 60 de la loi n°65-00 de la gestion
des ressources affectées au Régime d’assistance médicale (RAMED), dans les
conditions fixées par cette même loi et par ses textes d’application.

Sur le plan de l’organisation, l’ANAM comprend outre la direction générale, la


direction du conventionnement et de la normalisation, la direction des études
économiques et actuarielles, la direction administrative et financière, ainsi, que deux
divisions à savoir ; division des affaires juridiques et division des systèmes
d’information.

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3-Les missions de L’ANAM :
L'Agence nationale de l'assurance maladie a pour mission d'assurer l'encadrement
technique de l'assurance maladie obligatoire de base et de veiller à la mise en place des
outils de régulation du système dans le respect des dispositions législatives et
réglementaires s'y rapportant.

À ce titre, elle est chargée de :

• S'assurer, de concert avec l'administration, de l'adéquation entre le


fonctionnement de l'assurance maladie obligatoire de base et les objectifs de
l'État en matière de santé ;
• Conduire, dans les conditions fixées par voie réglementaire, les négociations
relatives à l’établissement des conventions nationales entre les organismes
gestionnaires d'une part, les prestataires de soins et les fournisseurs de biens et
de services médicaux d’autre part ;
• Proposer à l'administration les mesures nécessaires à la régulation du système
d'assurance maladie obligatoire de base et, en particulier, les mécanismes
appropriés de maitrise des couts de l'assurance maladie obligatoire de base et
veiller à leur respect ;
• Émettre son avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à
l'assurance maladie obligatoire de base dont elle est saisie par l'administration,
ainsi que sur toutes autres questions relatives au même objet ;
• Veiller à l’équilibre global entre les ressources et les dépenses pour chaque
régime d'assurance maladie obligatoire de base ;
• Apporter l'appui technique aux organismes gestionnaires pour la mise en place
d'un dispositif permanent d'évaluation des soins dispensés aux bénéficiaires de
l'assurance maladie obligatoire de base dans les conditions et selon les formes
édictées par l’administration ;
• Assurer l'arbitrage en cas de litiges entre les différents intervenants dans
l'assurance maladie ;
• Assurer la normalisation des outils de gestion et documents relatifs à
l'assurance maladie obligatoire de base ;
• Tenir les informations statistiques consolidées de l'assurance maladie
obligatoire de base sur la base des rapports annuels qui lui sont adressés par
chacun des organismes gestionnaires ;
• Élaborer et diffuser annuellement un rapport
global relatant les ressources, les dépenses et les
données relatives à la consommation médicale des
différents régimes d'assurance maladie obligatoire
de base.

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- LES PRESTATIONS DE L’ANAM :
Le régime d'assistance médicale couvre les prestations médicalement requises
suivantes :
• Les soins préventifs ;
• Les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales ;
• Les soins relatifs au suivi de la grossesse, à l’accouchement et ses suites ;
• Les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales y compris les
actes de chirurgie réparatrice ;
• Les analyses de biologie médicale ;
• La radiologie et imagerie médicale ;
• Les explorations fonctionnelles ;
• Les médicaments et produits pharmaceutiques administrés pendant les soins ;
• Les poches de sang humain et ses dérivés ;
• Les dispositifs médicaux et implants nécessaires aux différents actes médicaux
et chirurgicaux ;
• Les articles de prothèse et d’orthèse ;
• La lunetterie médicale ;
• Les soins bucco-dentaires ;
• L’orthodontie pour les enfants ;
• Les actes de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie ;
• Les actes paramédicaux ;
• Les évacuations sanitaires inter-hospitalières.

Sont exclus de la couverture garantie par le régime d’assistance médicale


conformément à l’article 122 de la loi 65-00, les interventions de chirurgie plastique et
esthétique, à l’exception des actes de chirurgie réparatrice et d’orthopédie maxillo-
faciale médicalement requis.
La prise en charge totale ou partielle au titre des prestations citées ci-dessus ne peut
intervenir que pour les maladies et blessures nécessitant l’hospitalisation, des soins ou
des examens pratiqués dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et
services sanitaires relevant de l’État selon l’article 123 de la loi 65-00.

L’accès à ces soins ne donne lieu à aucun paiement, ni ticket modérateur, quel que soit
la catégorie du bénéficiaire, pauvre ou
vulnérable.

La prise en charge totale ou partielle des


prestations susvisées ne peut intervenir que si
celles-ci sont prescrites et administrées à
l’intérieur du territoire national.

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En ce qui concerne l’admission aux établissements de santé, les personnes reconnues
éligibles au RAMED doivent se présenter, muni de la carte RAMED, du carnet de santé
et du document qui réfère le patient au centre de santé de rattachement.
Par contre, en cas de recours aux soins dispensés par les établissements de soins de
santé de base, la présentation de la carte RAMED n’est pas exigée.

4-Les bénéficiaires et Les conditions d’éligibilité :

Pour bénéficier du RAMED, le postulant doit remplir deux conditions :


• Ne pas être assujetti à aucun régime de l’AMO ;
• Ne pas disposer de ressources suffisantes pour faire face aux dépenses
inhérentes aux prestations médicales visées.
Bénéficient également avec les personnes éligibles au RAMED :
• Leur (s) conjoint (s) ;
• Leurs enfants à charge, non-salariés, âgés de 21 ans au plus et non couverts par
une 27 assurance maladie obligatoire de base. Cette limite d’âge peut être
prorogée jusqu' à 26 ans en cas de poursuite des études dûment justifiée ;
• Leurs enfants handicapés quel que soit leur âge, qui sont dans l’impossibilité
totale et permanente de se livrer à une activité rémunérée par suite d’incapacité
physique ou mentale ;
• Les enfants qui vivent sous le même toit que les personnes bénéficiaires citées
ci-dessus, et qui se trouvent à leur charge effective, totale et permanente, sont,
à condition d'en apporter la preuve, admis au bénéfice des prestations garanties
au titre de l’assistance médicale.

Les bénéficiaires de droit sont admis de droit au bénéfice de l'assistance médicale totale
:
• Les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats, hospices, ou
des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but
non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille ;
• Les pensionnaires des établissements pénitentiaires ;
• Les personnes sans domicile fixe.

Bénéficient également du RAMED, les personnes qui
bénéficient de la gratuité, en vertu d'une législation
particulière, pour la prise en charge d’une ou de plusieurs
pathologies.

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Pour opérationnaliser la deuxième condition de l’éligibilité, des critères ont été
arrêtés par voie réglementaire pour cibler la population démunie. A cet effet, une
distinction entre le milieu urbain et le milieu rural a été préconisée vu les spécificités
de chaque milieu :

- En milieu urbain, les critères d'éligibilité du postulant sont définis comme suit :
• Disposer d'un revenu annuel inférieur à 5.650 DH par personne composant
le ménage après pondération du revenu déclaré, y compris les transferts,
par des variables socio-économiques du ménage ;
• Avoir un score des conditions socio-économiques, calculé sur la base de
variables liées aux conditions de vie du ménage, inférieur ou égal à 11.
- En milieu rural, les critères d'éligibilité du postulant sont définis comme suit :
• Avoir un score patrimonial, calculé sur la base de l’ensemble des éléments
constituant son patrimoine, inférieur ou égal à 70 par personne composant le
ménage ;
• Avoir un score des conditions socio-économiques, calculé sur la base de
variables liées aux conditions de vie du ménage, inférieur ou égal à 6.

Les personnes reconnues éligibles sont classées en deux catégories :

¨ Personnes en situation de pauvreté :


Sont reconnues en situation de pauvreté les personnes résidantes dans le milieu urbain
dont le revenu pondéré est inférieur ou égale à 3.767 DH par personne et par an et les
personnes résidantes en milieu rural dont le score matrimonial est inférieur ou égal à
28.
¨ Personnes en situation de vulnérabilité :
Sont reconnues en situation de vulnérabilité, les personnes résidantes dans le milieu
urbain dont le revenu pondéré est supérieur à 3.767 DH par personne et par an et
inférieur ou égal à 5.650 DH par personne et par an et les personnes résidantes en
milieu rural dont le score matrimonial est supérieur à 28 et inférieur ou égal à 70.

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5-Financement et gestion de L’ANAM :

Conformément à l’article 125 de la loi n°65-00, le RAMED est financé principalement


par l'État et les collectivités territoriales ainsi que par :

ü La participation des bénéficiaires ;


ü Les produits financiers ;
ü Les dons et legs ;
ü Toutes autres ressources affectées à ce régime en vertu de législations et
réglementations particulières.

La contribution de l'État destinée au financement du RAMED est inscrite annuellement


dans la loi de finances, et celles des collectivités territoriales sont inscrites
annuellement dans leurs budgets annuels. Les contributions de l’État et des
collectivités territoriales sont considérées comme des dépenses obligatoires.
Quant à la contribution des collectivités territoriales qui sont les régions, les provinces
et les communes, le décret d’application n° 2-08-177 tel qu’il a été modifié et complété,
se limitait uniquement aux communes.

La contribution annuelle des communes constitue une participation à la prise en


charge de la gratuité des soins au profit des personnes bénéficiaires en situation de
pauvreté dans le ressort territorial de la collectivité locale concernée. Cette
contribution est fixée à 40 DH par personne bénéficiaire et par an dans la limite de
l'effectif des personnes reconnues en situation de pauvreté dans la commune
concernée. Les communes contribuent au financement du RAMED sur la base d'une
situation établie par l'agence nationale de l’assurance maladie faisant ressortir
l'estimation des personnes potentiellement éligibles dans la catégorie des personnes
en situation de pauvreté.

La contribution partielle annuelle des bénéficiaires au titre du RAMED est due par les
personnes reconnues en situation de vulnérabilité. Elle est fixée à 120 dirhams par
personne annuellement dans la limite d'un plafond de 600 dirhams par ménage quel
que soit l’effectif des personnes le composant.

Les personnes éligibles de droit au RAMED en vertu des articles 118 et 119 de la loi n°
65-00 susvisée sont exemptées du paiement de la contribution partielle annuelle.
Les ressources affectées au RAMED sont gérées par l'agence nationale d'assurance
maladie selon les articles 60 et 127 de la loi n°65-00. Les opérations relatives à la gestion
financière du régime font l'objet d'une comptabilité distincte de celle de l’AMO.
A ce titre, l'agence nationale de l’assurance maladie est soumise
au contrôle financier, comptable et technique prévue aux articles
52 à 56 de la loi n°65-00.

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6-Les chiffres clés :

Le Maroc œuvre depuis quelques années pour la généralisation de la couverture


médicale de base à travers l'instauration de l'AMO (2005) et du système Ramed pour
les populations pauvres et vulnérables (2012).

Les cotisations AMO en 2016 ont été de 11,05 MMDH, soit une évolution annuelle
moyenne de 8,9% entre 2010 et 2016. Les dépenses ont été quant à elles de l'ordre de
7,8 MMDH, soit une évolution annuelle moyenne de 10,6% entre 2010 et 2016. Le
régime de l'AMO génère actuellement un excédent, cela dit, les dépenses évoluent à
un rythme plus soutenu que les recettes ce qui risque de menacer la pérennité du
système à moyen et long terme.

Sur ce volet, le gouvernement entame une nouvelle phase de généralisation de la


couverture médicale en l'élargissant à la population des travailleurs indépendants.
C'est une population cible de 11 millions de personnes.

En 2017, la population AMO et Ramed compte 19,8 millions de bénéficiaires, dont 11


millions pour l'AMO y compris les étudiants, 7,4 millions pour le Ramed et 1,4 millions
des autres régimes.

Depuis la généralisation du Ramed, ce sont plus de 7,65 millions de personnes qui ont
une carte active dont 91% en situation de pauvreté et 9% en situation de vulnérabilité.
Les bénéficiaires sont à 53% des femmes et 47% des hommes. Ils sont à 51% dans le
milieu rural.

En 2017, les prestations de soins offertes par les hôpitaux sont réparties comme suit :

– Consultations d'urgence : 6 millions

– Consultations externes programmées : 2,7 millions

– Hospitalisations : 1,2 millions.

Le budget annuel pour le financement du RAMED est d'un peu plus de 7 MMDH.
L'État verse 6,3 MMDH, les collectivités 541 MDH et les populations vulnérables 164
MDH.

Sur cet aspect, le ministère de la santé note qu'il y a un écart des recettes provenant des
collectivités et des bénéficiaires vulnérables par rapport aux prévisions. Le système du
financement du Ramed souffre également du manque de visibilité quant à la cadence
de recouvrement des contributions dues et de la non utilisation des recettes provenant
des contributions des vulnérables au niveau de l'ANAM (165 MDH).

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CONCLUSION :

L’amélioration du niveau de santé constitue une des composantes essentielles de la


politique sociale qui vise à garantir la pleine participation des citoyens au
développement durable du pays. A cet effet, l’une des priorités de l’État en matière
de santé est d’assurer à toute la population l’égalité et l’équité dans l’accès aux soins.

En optant pour l’AMO en tant que régime destiné à une population solvable, l’État
marocain a voulu, à travers la mise en place du RAMED, assurer à la population
démunie la prise en charge gratuite, au moment opportun, selon ses besoins en
optant pour un panier de soins large et suffisant.

Le RAMED est mis en place dans le but de garantir l’accès aux soins de santé aux
personnes économiquement défavorisées qui ne bénéficient pas de l’AMO. En
mettant fin à une gratuité relative octroyée par un certificat d’indigence de manière
occasionnelle, le régime a pu offrir à ses bénéficiaires une carte d’assistance médicale
leur permettant l’accès aux soins de santé à tout moment pendant une durée de trois
ans renouvelables autant de fois.

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Sources :

- LE REGIME D’ASSISTANCE MEDICALE AU MAROC, CRITIQUE


HOLISTIQUE ET PISTES DE REFORME (23 juillet 2019).
- https://www.medias24.com/2018/12/03/sante-au-maroc-offre-sanitaire-
financement-les-derniers-indicateurs-chiffres-du-secteur/
- http://www.anam.ma/

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