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CLAUDINE S’EN VA - Colette - 1903

Le texte qui nous est proposé est l’excipit de Claudine s’en va, dernier ouvrage du cycle roma-
nesque des Claudine. Rédigée en 1903 par Colette, romancière française du début du XXe siècle,
cette œuvre relate l’histoire d’Annie, femme dominée par son mari, qui décide de le quitter pour
prendre un nouveau départ, ce qui constitue un grand risque à l’époque ! Ce roman est paru comme
une auto fiction qui donne l’apparence d’une autobiographie tout en mettant en place des person-
nages fictifs. Dans ce passage, le personnage d’Annie s’observe dans un miroir décrit ce qu’elle y
voit et rêve d’autres images d’elles même possibles. Il s’agit d’un passage essentiellement descrip-
tif.

PROBLEMATIQUE : Comment Colette invente-elle une forme d’écriture pour défendre des
droits des femmes ?

MOUVEMENTS :
1e mouvement : évocation d’un voyage réel et irréel —> réaliste et symbolique
2e mouvement : le miroir : instrument de dévoilement de soi
3e mouvement : dimension onirique (rêves)

EXPLICATION LINEAIRE :

LIGNE 1-4 : « espérer ≠ craindre » —-> antithèse : espérer trouver un endroit ou son image so-
ciale n’existe pas : craindre : elle remet en cause l’ordre social = évoque la difficultés pour les
femmes de se libérer des images auxquelles la société veut qu’elles se conforment.
«  je veux espérer et craindre que des pays se trouvent où tout est nouveau, des villes dont le nom
seul vous retient, des ciels sous lesquels une âme étrangère se substitue à la vôtre… » —> énu-
mération + anaphore de « des » : de + en + de voyages irréels
«  Je  » —> monologue intérieur : retranscrit les flux des pensées d’un personnage à la Première per-
sonne du singulier.
«une âme étrangère se substitue à la vôtre » —> métaphore : avoir une nouvelle vie + attention du
lecteur.
« … » —-> marque une pause dans sa pensée.
Forme interrogative —> rôles des ponctuations : témoigne d’incertitude, se rend compte de son
émotions.
« Une petite créature comme moi » —> périphrase : « sexe faible » selon sa société
« Je » « auteur » ligne 1 ≠ « je » »narrateur » ligne 4 : désigne Annie et non Colette —> héroine du
roman FEMININ ≠ romans traditionnels qui ont des perso principaux masculins.
LIGNE 5 à 7 : « je », « tu », «  à mon image » « Adieu Annie » : s’observe dans son miroir —<
elle se décrit a la 1PS, 2Ps, 3 PS —> elle se dissocie
«  Adieu, Annie » « ! » —> adieu a soi-même : rupture avec elle même + souhait de se libérer de
son image qui lui été imposé par son mari + la société
On comprend que l’image qu’elle voit dans le miroir —> symbolique à réaliste
« debout » —> forme de fierté et d’indépendance.
« De roux vertu » : écho aux habits de Leonie au début = discrète.
= robe de nonne + rouge : sang, amour ,Alain est roux
LIGNE 9 : « clair voyance », « je vois » : champs lexical de la vue + métaphore —> regard symbo-
lique, recommencement de sa vie—> reconnaissance, libération sociale, réapropriation de son
corps.
« seule », « solitaire », « la dame » : énumération de périphrase + champs lexical de la solitude —>
Annie imagine des images d’elle même
Champs lexical de l’amour —> permet de comprendre qu’elle se rêve à l’image des héros de ro-
mans qu’elle a pu lire dans son enfance

Périphrase + champs lexical du drame, tragique, de l’existence, la mort


—> elle se rêve en héroïne tragique du roman.

CONCLUSION :

Dans le choix d’écriture fait par Colette il y a une revendication égalitaire —> « je » ≠ femme sou-
mise / = femme héroïne
Tout les éléments du texte montrent le besoin d’inventer un modèle de femme libres. Mais tout à été
inventer d’où les craintes.
Toutes ces images, sont des images rêvées donc fortes dimensions onirique
—> donnent de nombreuses versions ≠ d’elles même
—> tous les éléments d’énumération entraînent des parallélismes
Toutes construite sur le mêmes modèles : description stéréotypés

Rendre le passage remarquables

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