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Un diagnostic financier permet de juger la santé d’une entreprise : il offre des outils pour
apporter une appréciation sur sa performance et sa situation financière. Il s’appuie sur
l’élaboration de ratios et en étudie l’évolution dans le temps.
Ce diagnostic est ensuite une aide à la prise de décisions pour répondre à des questions
comme par exemple, la trésorerie est-elle suffisante pour faire face aux engagements ? ou
l’entreprise a-t-elle les moyens d’investir ?
2. Calculer les ratios présentés en annexe A et commenter, en une quinzaine de lignes, les
c
résultats obtenus.
te
Détails des calculs 2016 2015 Secteur
2016
Taux de croissance du CA La production vendue est le seul poste
constituant le CA. - 11,59 % - 7,24 % 1,77 %
=
-In
Taux de croissance de la VA Les VA sont calculées en annexe 5.
- 3,20 % 3,55 % 0,67 %
=
Taux de marge nette é
d’exploitation ou profitabilité 0,92 % 1,55 % 4,55 %
d’exploitation =
Taux de profitabilité générale é
am
L’activité de la société GEKKO est en forte diminution, et ce depuis au moins deux années,
alors même que le secteur d’activité est en légère croissance sur l’année 2016, rappelons que
de nouveaux concurrents sont arrivés sur le marché. Ce n’est pas un bon signal pour démarrer
l’analyse de la profitabilité. La baisse de la valeur ajoutée en 2016 le confirme, même si cette
baisse est moindre que la baisse de l’activité.
La profitabilité d’exploitation est quasi nulle : le résultat d’exploitation est très faible (trop
faible) par rapport au niveau de l’activité. Les charges de personnel, même si elles ont
diminué, restent à un niveau relatif plus élevé qu’en 2015. Elles ont un poids plus important
que dans le secteur (même les éventuelles charges de personne extérieur ne sont pas retraitées
pour faciliter cette comparaison). La profitabilité d’exploitation du secteur est un peu plus
élevée même si elle reste à un niveau faible.
Le résultat net est positif et supérieur au résultat d’exploitation : le résultat financier est positif
(les charges financières sont faibles) et le résultat exceptionnel l’est également du fait
d’importantes cessions en 2016. Le taux de profitabilité est donc positif et légèrement
supérieur au taux de profitabilité d’exploitation.
1
Globalement, la profitabilité n’est pas très bonne : l’activité doit reprendre et/ou les charges
d’exploitation doivent être diminuées.
3. Indiquer les avantages et les limites du tableau de financement du PCG dans le cadre du
diagnostic financier de l’entreprise.
c
En revanche, il ne s’appuie pas directement sur les flux de trésorerie. Le tableau de flux de
financement ne permet pas de savoir si l’activité augmente ou détériore la trésorerie. De
te
même pour les décisions d’investissement d’un côté et de financement de l’autre.
2
Il n’est pas possible de compléter précisément le tableau car l’information en annexe 4 sur la
valeur d’origine de l’immobilisation cédée ne précise pas sa catégorie. Cette valeur de
26 800 € est indiquée directement dans la colonne « diminutions ».
Le montant de la colonne « augmentations » est calculé par différence :
= 1 086 396 – 810 360 + 26 800 = 302 836
c
(c) Tableau des dettes financières
Il faut retraiter des valeurs de dettes du bilan les éléments non liés à une ressource stable tels
te
que les concours bancaires courants et les intérêts courus non échus donnés en annexe 4.
La valeur des emprunts remboursés donnée en annexe 4 est de 125 238 €.
Le montant de la colonne « augmentations » est calculé par différence :
= 550 897 – 410 636 + 125 238 = 265 499
-In
Valeur Augmentations Diminutions Valeur
début 2016 fin 2016
Emprunts auprès des EC 106 615 381 344
Emprunts divers 305 091 264 474
- CBC - - 93 388
am
Les ressources stables augmentent de 469 967 € et les emplois de 453 074 € : le fonds de
roulement augmente donc de 16 893 € au cours de la période.
3
- Évolution du besoin en fonds de roulement
Variation du fonds de roulement net global Besoins (1) Dégagements (2) Solde (2) – (1)
Variations « exploitation » :
Variations des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours (a) 92 052
Avances et acomptes versés (b) 5 770
Créances clients et comptes rattachés (c) 388 366
Variations des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus (d) 11 539
Dettes fournisseurs et comptes rattachés (e) 127 006
Totaux 613 194 11 539
A. Variation nette « exploitation » - 601 655
Variations « hors exploitation » :
c
Variations des autres débiteurs (f) 7 376
Variations des autres créditeurs (g) 463
Totaux 7 376 463
te
B. Variation nette « hors exploitation » - 6 913
TOTAL A+B - 608 568
Besoins de l’exercice en fonds de roulement ou 608 568
Dégagement net en fonds de roulement dans
l’exercice
-In
Variations « trésorerie » :
Variations des disponibilités (h) 498 287
Variations des concours bancaires (i) 93 388
Totaux 591 675 591 675
C. Variation nette « trésorerie » 591 675
am
(a) 540 350 – (46 198 + 402 100) = 92 052. Les stocks augmentent sur la période : c’est un
besoin.
Cn
4
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation augmente de 601 655 € sur la période. Le
besoin en fonds de roulement hors exploitation augmente de 6 913 € sur la période. Le BFR
augmente donc de 608 568 €.
La trésorerie nette diminue de 591 675 €.
Il est possible de retrouver cette variation de trésorerie par la différence entre l’augmentation
du FR et l’augmentation du BFR : 16 893 – 608 568 = - 591 675.
Les difficultés évoquées au début de l’énoncé se retrouvent dans le diagnostic réalisé, à la fois
au niveau de la profitabilité et au niveau de l’évolution de la trésorerie.
Le résultat net de la société est certes positif mais ne provient pas de l’exploitation de la
c
société mais essentiellement des opérations sur cessions. La société doit absolument relancer
son activité : elle n’a pas bénéficié au cours de l’année 2016 de l’évolution favorable du
te
secteur, très certainement du fait de l’arrivée de nouveaux concurrents. En outre, certains
postes de charges (tels que les charges de personnel) ont un poids trop élevé par rapport aux
normes du secteur. La société doit donc retrouver un positionnement qualité-prix qui lui
permette à la fois une augmentation du chiffre d’affaires sans une augmentation aussi forte de
ses charges.
-In
Même si la trésorerie nette de GEKKO est positive 440 458 € (533 846 – 93 388), elle a
diminué sur la période de 591 675 € [440 458 – (1 032 133 – 0)]. La société voit son FR
augmenter sur la période de 16 893 € mais moins vite que l’augmentation de son BFR (de
608 568 €).
La société réalise de nouveaux investissements : ils représentent près de 67 % des nouveaux
emplois. Elle réussit également à rembourser des emprunts. Ces emplois sont financés en
am
totalité par des nouvelles ressources : de nouvelles dettes financières sont les principales
ressources (à hauteur de 56 %) mais elle parvient également à générer un potentiel de
trésorerie lié à l’activité (pour 36 % des nouvelles ressources). Les politiques d’investissement
et de financement sont cohérentes.
Néanmoins, l’augmentation du BFRE absorbe toutes les ressources stables nettes (d’où une
diminution de la trésorerie). Il est donc fondamental pour la société GEKKO, dans le respect
des normes de paiement et des pratiques du secteur, qu’elle réussisse à diminuer ses crédits
Cn
5
Dossier 2 : risque et rentabilité (sur 6 points)
Il s’agit de classer les charges selon leur caractère fixe ou variable (ces informations sont
données en annexe 8) pour faire apparaitre des marges.
c
2. Calculer le seuil de rentabilité d’exploitation et le levier opérationnel (ou d’exploitation).
Conclure.
te
Seuil de rentabilité d’exploitation = = = 1 460 142 €
û ,
û
Avec taux de MCV =
-In = = 0,5068
û
Levier opérationnel = = =5
é
Le seuil de rentabilité d’exploitation indique le niveau de chiffre d’affaires (ici 1 460 142 €)
qu’il faut obtenir pour que le résultat d’exploitation soit positif.
Le levier opérationnel est une mesure de la sensibilité du résultat au chiffre d’affaires : si
l’activité augmente de 10 %, le résultat d’exploitation augmentera de 10 % × 5 = 50 %, et
inversement si l’activité diminue de 10 %, le résultat d’exploitation diminue de 50 %. Le
risque d’exploitation semble donc élevé (c’est confirmé par le poids élevé des charges fixes
de 45 % des charges d’exploitation).
Cn
Une entreprise peut diminuer son risque d’exploitation en modifiant la structure de ses
charges. Le poids élevé des charges fixes augmente le risque d’exploitation : il convient donc,
dans l’idéal, de les réduire et de privilégier les charges variables.
6
Les principaux destinataires sont l’ensemble des apporteurs de capitaux (ceux qui fournissent
les capitaux investis), c’est-à-dire les actionnaires et les créanciers à long terme (les banquiers
généralement).
Les capitaux investis sont les capitaux propres (450 000 + 317 000) de 767 000 € et les dettes
financières de 700 000 €, soit un total de 1 467 000 €.
é
Rentabilité économique avant impôt = = = 0,1261 soit 12,61 %
é è ô ×( , )
Rentabilité économique après impôt = = =
c
0,0841
Ou Rentabilité économique avant impôt × (1 – 0,3333) = 0,1261 × (1 – 0,3333) = 0,0841 soit
8,41 %
te
6. Rappeler la signification de la rentabilité financière. Préciser le principal destinataire de
cette information.
-In
La rentabilité financière est un indicateur de l’analyse de la performance financière. C’est le
taux de rendement des capitaux propres. Le mode de financement est figé : le résultat net qui
revient aux actionnaires dépend des charges financières et donc du montant des dettes
financières.
Les principaux destinataires sont les actionnaires.
am
7. Calculer la rentabilité financière après impôt. Après avoir calculé le taux d’intérêt des
dettes financières, vérifier le résultat obtenu à l’aide de la formule de l’effet de levier.
é
Rentabilité financière après impôt = = = 0,1121 soit 11,21 %
è
Taux d’intérêt des dettes financières = = = 0,08 soit 8 %
è
Cn
Formule de l’effet de levier : cette formule relie la rentabilité financière après impôt ( ) et la
rentabilité économique après impôt ( )
è
= + ( – taux d’intérêt après impôt) ×
7
9. Rappeler et expliquer une limite à respecter en matière d’endettement financier.
Il ne faut pas que l’endettement ne soit pas soutenable : la performance économique doit être
suffisamment élevée pour couvrir le poids des charges financières. Le risque de faillite est
donc le principal frein à l’augmentation des dettes financières.
Par ailleurs, l’endettement financier ne doit pas être supérieur aux capitaux propres.
L’entreprise doit prévoir l’état de sa trésorerie pour les mois à venir. L’établissement du
budget de trésorerie répond à cet objectif. L’entreprise indique à cet effet les encaissements et
décaissements prévus.
c
Ensuite, dès lors que la trésorerie de fin de mois anticipée est soit trop élevée, soit négative,
l’entreprise élabore un plan de trésorerie. Il intègre à partir du budget de trésorerie les crédits
te
et les placements à court terme. Un plan de trésorerie équilibré permet ainsi que le niveau de
trésorerie soit proche de zéro en minimisant les charges financières et en maximisant les
produits financiers.
2. Proposer une solution pour résorber les déficits du plan de trésorerie provisoire du dernier
-In
trimestre en renseignant l’annexe D. Les calculs seront arrondis à l’euro.
Total décaissements avant équilibrage 1 400 090 2 156 187 1 329 900
Intérêts sur découvert 779 169
Remboursement du découvert 91 610 19 890
Total décaissements après équilibrage 1 492 479 2 156 187 1 349 959
Pour le mois d’octobre, le solde anticipé de trésorerie est négatif à hauteur de 532 479 €. Il
faut trouver des solutions en octobre pour combler ce solde. L’escompte est privilégié. Pour
obtenir 532 479 €, le montant à escompter pour l’entreprise doit être supérieur pour couvrir
les frais décaissés dès la mise à escompte.
532 479 = escompte – escompte × × 0,09 escompte = 536 502,78 arrondi à 536 503 €
Les intérêts sont donc de × 0,09 × 536 503 = 4 023,77 arrondi à 4 024 €
8
Les encaissements après équilibrage sont de 1 440 000 + 536 503 – 4 024 – 480 000 =
1 492 479 €, soit exactement le montant des décaissements. Le solde de trésorerie est donc
nul.
Pour le mois de novembre, il faut tout d’abord indiquer les conséquences de l’escompte
d’octobre. Il faut donc diminuer les encaissements de 536 503 €.
Le solde anticipé de trésorerie devient 1 720 000 – 536 503 – 2 156 187 = - 972 690 €. En
revanche, il n’est possible d’escompter, selon l’énoncé, que la moitié des encaissements
prévus le mois suivant, soit = 960 000 € d’escomptes pour novembre.
Les intérêts associés sont donc de × 0,09 × 960 000 = 7 200 €.
Le solde anticipé de trésorerie devient – 972 690 + 960 000 – 7 200 = - 19 890 €. Il faut le
combler par découvert.
c
Pour le mois de décembre, il faut tout d’abord indiquer les conséquences de l’escompte de
novembre. Il faut donc diminuer les encaissements de 960 000 €.
te
Le solde anticipé de trésorerie devient 2 520 000 – 960 000 – 1 329 900 = 230 001 €. La
trésorerie devient positive, il est possible de rembourser le découvert (dette de court terme
d’un mois)
Les intérêts mensuels du découvert sont donc de 0,0085 × 19 890 = 169,06, arrondi à 169 €.
Les décaissements prévus deviennent donc 1 329 900 + 19 890 + 169 = 1 349 959 € et donc le
-In
solde de trésorerie de fin décembre est de 1 560 000 – 1 349 959 = 210 041 €.
am
Cn