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Proposition de correction Dupin

Première partie : diagnostic de l’entreprise « le fournil d’Acote »

 Analyse de la rentabilité

1. Les SIG présentées par le Plan comptable général permet de rendre compte au cours d’un exercice comptable
( souvent l’année civile) ou de plusieurs, de la formation du résultat.
On constate tout d’abord une faible progression du chiffre d’affaires de 2% ce qui est faible.
L’entreprise a à la fois une activité commerciale ( achats de marchandises pour les revendre en l’état moyennant
une marge commerciale) et une activité essentiellement de transformation.
Nous ne disposons pas d’informations si cette hausse du chiffre d’affaires est imputable à un effet prix ou un effet
volume ou les deux.
Dans le même temps, la marge sur la production s’est érodée de 2.3% mais celle-ci est conforme à celle de la
profession. La hausse de la production vendue n’a pas compensé la hausse plus forte des consommations de
matières premières. Une hausse du prix des matières premières en est peut-être la cause.
Globalement la marge brute (marge globale) a baissé ce qui explique un taux de marge brut d’exploitation en baisse
de 2 points de pourcentage.
La valeur ajoutée est la différence entre la marge brute et les charges externes ( services extérieurs et
autres services extérieurs tels des redevances de crédit bail, des honoraires)
Economiquement, la valeur ajoutée traduit la richesse créée par l’activité de l’entreprise.
On constate une baisse de cet indicateur tout comme le taux de valeur ajoutée (VA/CA) en baisse de 2 points par
rapport à 2016. Mais rapportée au chiffre d’affaires, le ratio est de 57% en 2017, soit 3 points au dessus de la
moyenne des la profession.
L’Excédent brut d’exploitation (EBE) correspond au partage de la valeur ajoutée dont une grande partie est affectée
aux charges de personnel. Cet indicateur s’est amélioré en partie par une baisse des charges de personnel.
Le ratio de profitabilité EBE/CA est majeur car il indique la rentabilité de l’entreprise par rapport aux moyens
déployés c’est à dire en prenant en compte les facteurs de production.
Ce ratio est proche de 16% en 2017 tout comme celui de la profession (département 79)
On peut admettre que l’entreprise est compétitive par rapport aux concurrents situés dans les Deux Sèvres.
L’entreprise maîtrise notamment son coût salarial.
Le résultat d’exploitation est en hausse et est positif. C’est un indicateur de performance industrielle.
cette hausse est imputable à celle de l’EBE mais aussi à la baisse de la dotation aux amortissement. Cette bonne
performance est donc à nuancer. En effet, si l’entreprise avait investi en 2017, la dotation serait plus forte.
Le taux de rentabilité d’exploitation ( résultat d’exploitation /CA) est de 13%. Ce ratio est en hausse par rapport à
2016.
Le résultat courant avant impôt est positif. Il correspond à la somme du résultat d’exploitation et du résultat
financier. L’entreprise n’a pas reçu de produits financiers. Elle n’a pas reçu de dividendes sur les actifs financiers
qu’elle possède. L’entreprise doit revoir sa politique d’investissement financier mais en limitant les risques.
Le résultat courant est en hausse en raison d’une hausse de l’activité mais une baisse des charges financières liées à
des emprunts bancaires de long terme.
Globalement , l’entreprise présente des faibles charges financières ce qui est un atout en cas de cession d’activité
ou a contrario de reprise.
Rapporté au chiffre d’affaires, le ratio résultat courant/chiffre d’affaires est de 12.2% légèrement en deçà de la
moyenne de la profession (13.2%
Enfin , l’entreprise présente en 2017 et 2016 un bénéfice net comptable après impôts sur les sociétés.
Le bénéfice en 2017 est de 36450 € soit une progression de 22% par rapport à 2016.
Ce résultat est conforme à celui obtenu par la profession.
D’un point de vue de la rentabilité économique, l’entreprise dégage de la rentabilité ce qui est une force.
2. La capacité de financement de l’entreprise
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La capacité de financement (CAF) correspond aux ressources internes dégagées par l’activité de l’entreprise.
Avec celles-ci, l’entreprise peut financer des investissements futurs en s’autofinançant.
Comptablement, la CAF désigne la différence entre les produits encaissables des ventes et des charges
décaissables ( les dotations aux amortissements en sont exclues puisqu’elle sont des charges calculées)
Le calcul peut s’effectuer selon 2 optiques : par l’EBE ou le résultat :

Résultat net comptable 36,450 29,838


Dotations aux amortissements 12,255 14,807
Dotations aux provisions - -
Reprises sur amort & provisions - -
Produit de cession actifs - -
valeurs comptables actifs cédés 0 0
Total CAF (KF) 48,705 44,645
variation CAF 9%

Calcul de la CAF à partir de l'EBE

2017 2016

2017 2016

Résultat net comptable 36 450 29 838


Dotations aux amortissements 12 255 14 807
Dotations aux provisions - -
Reprises sur amort & provisions - -
Produit de cession actifs - -
valeurs comptables actifs cédés 0 0
Total CAF 48 705 44 645
variation CAF 9%

Entre 2017 et 2016, la CAF a progressé de 9% ce qui accentue sa capacité d’autofinancement, l’entreprise ne
distribuant pas des dividendes. En variation la CAF a progressé de 4060 €.
En 2017, le montant de l’emprunt bancaire à recouvrer est de 8 945 €.
Ce montant est inférieur à la CAF (48 705€). La CAF peut donc rembourser ce montant d’emprunt, voire investir
ou augmenter son fonds de roulement.
si on compare le ratio dettes financières/CAF ce ratio est inférieur à 1 (8945/48 705) soit 18% alors qu’il était de
131% en 2016. Le désendettement est une force pour l’entreprise.

 Analyse de la structure financière

3. Autonomie financière

Celle-ci peut être analyser en prenant en compte le bilan classique ou le bilan retraité appelé bilan fonctionnel.
Cette analyse sera faite sous sa forme la plus simple.
Le ratio d’autonomie financière se calcule par le rapport entre les capitaux propres et le total du bilan ( passif ou
actif)
Ce ratio est de 77.9% ( 174 244/223 628) en 2017.

Les capitaux propres couvrent plus de 3/4 du passif ce qui indique une excellente autonomie financière.

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Le risque de faillite (procédures judiciaires) est quasi nul. L’entreprise est solvable.
La capacité de l’entreprise à recourir au crédit bancaire est importante.
Si on compare les capitaux propres/dettes financières ce ratio est de 1.9 (174 244/8 945)
Ce ratio est exigé par les banques pour contracter un nouveau crédit.
La capacité d’emprunt de l’entreprise pourrait être poussé à son extrême soit la différence entre 174 244-8945 soit
165 299 €
En 2017, le montant des autres dettes est de 15 169+ 25 270= 40 439 €. Rapporté au financement du bilan, le poids
est de 24.4%
En 2016, ce montant est de 47 875 €. Rapporté au financement du bilan, le poids est de 24.4% :
(47 875/137 794-58 727) =60%.
Cette amélioration est imputable à l’augmentation des capitaux propres et au désendettement financier.

 Analyse de la trésorerie

Le fonds de roulement est un indicateur permet de savoir si les actifs circulants couvrent les dettes circulantes.
c’est l’approche par le bas du bilan. Par le haut du bilan, les emplois stables doivent être compensés par des
ressources stables
FRNG par le bas du bilan en 2017 = 25 736 -(15 169+25 270) = -14 703
En 2016, FRNG = -13 626
Le FRNG est négatif en 2016 et 2017. Cette situation s’est détériorée entre les 2 années.
L’augmentation du poste « autres dettes » en est la raison majeure.

Le BFR est égal à la différence entre les postes suivants : stocks+créances+ charges constatées d’avances-dettes
circulantes-produits constatés d’avance.
En 2017, le BFR = (3844+435+4960+9603+2354) -(15 169+25 270) = 21 196 - 40 439 =19 243
En 2016, le BFR est de 14 540 €.
Il ya donc une dégradation du BFR entre 2016 et 2017.
La trésorerie est la différence entre le FR et le BFR
Trésorerie 2017 = -14 703-(-19 243) = 4 540 €
Trésorerie 2016 = - 13 626-(-14540) = 914 €
La trésorerie s’est améliorée de 4 526 € entre 2016 et 2017.

Deuxième partie : reprise de l’entreprise « le fournil d’Acote »

Plan de financement : optique prévisionnelle

Calcul préalable de la CAF :

données initiales (2017) 2018


CA 329,647 349,426
MCV (71%) 236,111 248,092
Charges externes 48,009 7,201
Impôts/taxes 1,500
Charges de personnel 140,551 143,362
Dotations aux amortissements 12,000 12,000
Dotation amort agencement 1,818
Résultat avant impôt 82,211
Impôt sur les bénéfices (28%) 23,019
Résultat net 59,192
Amortissement 13,818

Calcul de la trésorerie définitive après financement :

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données initiales (2017)
CA 329,647
MCV (71%) 236,111
Charges externes 48,009
Impôts/taxes
Charges de personnel 140,551
Dotations aux amortissements 12,000
Dotation amort agencement
Résultat avant impôt
Impôt sur les bénéfices (28%)

Compte de résultat prévisionnel :

2018
CA 349,426
Achats 101,333
Charges externes 7,201
Impôts/taxes 1,500
Charges de personnel 143,362
Dotations aux amortissements 12,000
Dotation amort agencement 1,818
Résultat d'exploitation 82,211
Résultat financier - 10,800
Résultat avant impôt 71,411

Commentaire : le plan de financement fait dégager une trésorerie positive au delà de ce que fait la profession c’est à
dire en moyenne 16 000 €.

Troisième partie : création de « Boulpat Boutik »

CAF avant financement 2018


CA 388,000
CV 162,960
Charges fixes dont :
Charges de personnel et cotisations 156,664
Impôts/taxes 6,208
Dotations aux amortissements 25,728
Résultat avant impôt (hors charges financière 36,440
Impôt sur les bénéfices (28%) 10,203
Résultat net 26,237
Amortissement 25,728

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Amortissement 25,728
CAF 509

Ressources 2018
Trésorerie de départ 4500
CAF 509
Apport personnel 65,000
Emprunt meunier 30,000
Total ressources 100,009
Emplois
Achat terrain 18,000
Concept clé en main 180,000
Stock matières 2,500

Cette création n’est pas assurée par un équilibre financier. Un emprunt bancaire doit être envisagé pour un montant
de 106 588 € minimum. Nous ne connaissons pas le taux d’intérêt et la valeur nominale annuelle de
remboursement pour calculer de façon précise la trésorerie prévisionnelle.

Cette hypothèse est plausible au regard du ratio ( apport personnel/emprunt bancaire) soit 60%, ratio accepté par
les banques en général.

Conclusion :

La situation de l’entreprise « le fournil d’Acote » est saine et son plan de financement est cohérent puisque la
trésorerie prévisionnelle est positive.

Le rachat de l’enseigne doit ici privilégié au détriment de la création d’une entité.

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