L’analyse de la rentabilité

CORRIGÉ TYPE

Cas pratique : La société Rondet (20 points)

1. Présentez le compte de résultat différentiel d’exploitation. (2 points)

Tableau n°1 Compte de résultat différentiel

ÉLÉMENTS EN VALEUR (EN €) EN POURCENTAGE

Chiffre d’affaires 1 825 000
Charges variables 900 000 49,32 %
Marge sur coût variable 925 000 50,68 %
Charges fixes 740 000
Résultat d’exploitation 185 000

2. Calculez le seuil de rentabilité d’exploitation et le levier opérationnel (ou d’exploitation). Analysez les résul-
tats obtenus. (2 points)

Ou :

Le seuil de rentabilité représente 80 % du chiffre d’affaires (1 460 142 / 1 825 000), le risque d’exploitation est
donc important.

Le levier opérationnel de 5 confirme cette analyse : si le chiffre d’affaires de l’entreprise fluctue de plus (ou
moins) 10 %, le résultat d’exploitation connaîtra une variation de plus (ou moins) 50 % (variation du CA × levier
opérationnel).

3. Indiquez comment une entreprise peut diminuer son risque d’exploitation. (2 points)

L’entreprise a la possibilité d’apporter des modifications à la structure de ses charges pour diminuer le risque d’ex-
ploitation. Elle peut ainsi essayer de rendre variable certaines charges fixes pour abaisser le seuil de rentabilité.

Par exemple, elle peut utiliser du personnel intérimaire au lieu de salariés en CDI.

4. Rappelez la signification de la rentabilité économique. Précisez le principal destinataire de cette

information. (2 points)

La rentabilité économique permet de déterminer le niveau de performance de l’entreprise, indépendamment

de son mode de financement.

1
 Pour la calculer, on fait le rapport entre un résultat économique et un actif économique. On divise en général le
résultat d’exploitation par les capitaux investis (capitaux propres + dettes financières).

La rentabilité économique s’adresse avant tout aux prêteurs, ainsi qu’aux dirigeants.

5. Calculez la rentabilité économique avant et après impôt. (3 points)

Rentabilité économique

6. Rappelez la signification de la rentabilité financière. Précisez le principal destinataire de cette

information. (2 points)

Elle permet de mesurer l’efficacité des capitaux propres pris à part.

La rentabilité financière après l’impôt sur les sociétés est calculéeen faisant le rapport entre le résultat net et les
capitaux propres avant résultat.

Les capitaux propres au dénominateur sont pris avant résultat car le but est de voir ce que les capitaux propres
engagés en début de période ont permis de réaliser comme résultat sur la période.

Cette donnée intéresse avant tout les associés.

7. Calculez la rentabilité financière après impôt. Après avoir calculé le taux d’intérêt des dettes financières,
vérifiez le résultat obtenu à l’aide de la formule de l’effet de levier. (3 points)

Vérification à l’aide de la formule de l’effet de levier :

2
Avec :

–– Rf : Rentabilité financière ;

–– Re : Rentabilité économique après impôt : 8,41 % ;

–– D/C : Dettes/Capitaux propres = bras de levier (plus la proportion des dettes par rapport aux capitaux propres
sera élevée, plus l’effet de levier sera important) = 700 000/767 000 ;

–– i : taux d’intérêt après impôt =

Ainsi :

La différence avec les 11,21 déterminés ci-dessus est due aux arrondis.

8. Indiquez comment l’entreprise peut améliorer sa rentabilité financière. (2 points)

Pour améliorer sa rentabilité financière, l’entreprise a plusieurs solutions :

–– améliorer la rentabilité économique ;
–– diminuer le montant de l’endettement ;
–– augmenter le niveau de son endettement (pour augmenter le bras de levier).

9. Rappelez et expliquez l’une des limites à respecter en matière d’endettement financier. (2 points)

Le ratio d’autonomie financière (dettes financières/capitaux propres) doit être inférieur à 1.

Ce ratio mesure l’équilibre du bilan entre les dettes et les capitaux propres. Il permet également de mesurer
l’indépendance de l’entreprise vis-à-vis de ses prêteurs.

S’il est supérieur à 1, cela signifie que le banquier a apporté plus de fonds que les actionnaires, ce qui représente
pour lui un risque important. Ce déséquilibre peut notamment inciter le dirigeant à prendre des risques, dans la
mesure où le principal perdant en cas de faillite ne sera pas le dirigeant mais le banquier.

Le ratio de capacité de remboursement (dettes financières/CAF) doit être inférieur à 3 ou 4.

Ce ratio permet de mesurer le délai nécessaire à l’entreprise pour rembourser ses dettes financières à partir de sa
capacité d’autofinancement (CAF). Si l’entreprise utilise durant plus de 4 ans la totalité de sa CAF pour rembour-
ser ses dettes financières, cela signifie :

–– que pendant 4 ans les actionnaires ne vont pas recevoir de dividendes ;

–– que la société ne procédera certainement pas à de nouveaux investissements durant ces 4 ans, au risque de
se retrouver avec un outil de production obsolète.