Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Édités par
Isabelle Draelants et Christelle Balouzat-Loubet
F
Légende de la photographie de couverture :
All rights reserved. No part of this publication may be reproduced stored in a retrieval
system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying,
recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher.
ISBN 978-2-503-55432-7
D/2015/0095/7
Quodlibetal questions are a specific kind of disputed questions which the master
in theology had to hold each academic year at Paris during the Advent and Lent.
This kind of question appears by 1230 in the mendiwcant orders: the Franciscan
Alexander of Hales and the Dominican Guerric of Saint-Quentin († 1245) are
the first to hold quolibeta. Quodlibetal questions continued to be conducted during
thirteenth and fourteenth centuries. Audience members (a quolibet) asked mas-
ter of theology the questions for debate, questions about anything (de quolibet)
In 1936, Palémon Glorieux published an article (Divus Thomas 42, 1939) in
which he studied different formulae which introduce the questions. Thanks to re-
cent works and critical editions (particularly Chris Schabel (dir.), Theological
Quodlibeta in the Middle Ages. I. The Thirteenth Century, Leiden-Boston:
Brill, 2006), the aim of this communication is to renew the proposed classification:
did these formulae evolve in time? Did masters repeat the same formulae or did
they innovate?
1 B. C. Bazan et al., Les questions disputées et les questions quodlibétiques dans les facultés de théologie, droit
et médecine, Turnhout : Brepols Publishers, 1985, p. 157.
La formule au Moyen Âge, II, éd. par Isabelle Draelants et Christelle Balouzat-Loubet, Turnhout,
2015 (Atelier de Recherches sur les Textes Médiévaux, 23), p. 351-362
© F H G10.1484/M.ARTEM-EB.5.103358
352 LITTÉRATURE UNIVERSITAIRE – UNIVERSITARY LITERATURE
chez les mendiants : les premiers quodlibets conservés sont ceux du franciscain
Alexandre de Halès et du dominicain Guerric de Saint-Quentin († 1245).
Les quodlibets restent des exercices universitaires fondamentaux durant les
xiiie et xive siècles. Selon la définition traditionnelle, n’importe qui (a quo-
libet) pouvait poser des questions sur n’importe quel sujet (de quolibet) à un
maître, devant un large public, même extra-universitaire. Ces exercices se dé-
roulent en deux temps : il s’agit d’abord d’une séance orale au cours de laquelle
le maître répond aux questions qui lui sont posées. Cette séance est suivie d’une
seconde session, appelée détermination : à cette occasion, les questions sont
revues, remises dans l’ordre. La majorité des textes conservés correspondent à
cette seconde séance.
Le quodlibet comprend plusieurs questions. Un quodlibet est généralement
désigné par un chiffre romain, et les différentes questions posées sont ensuite
numérotées en chiffres arabes : ainsi, l’expression « quodlibet X, 7 », corres-
pond à la septième question du quodlibet X. Les formules qui nous intéressent
ici sont donc de deux sortes. Il s’agit d’une part de celles qui introduisent le dé-
but du quodlibet. Par exemple, le quodlibet II du franciscain Eustache d’Arras
commence ainsi : « Certaines questions ont été posées concernant l’Église, les
sacrements ecclésiastiques, Dieu, les anges et la nature »2. D’autre part, il s’agit
des formules qui présentent chacune de ces questions. Ainsi, la question 1 du
quodlibet II d’Eustache d’Arras est formulée de la façon suivante : « Quant au
premier point, certaines questions ont d’abord été posées à propos de l’office
ecclésiastique. C’est la raison pour laquelle d’abord on a demandé pourquoi
pendant le Carême l’Alléluia n’est pas chanté dans l’église »3.
2 S. Delmas, Un franciscain à Paris au milieu du xiiie siècle. Le maître en théologie Eustache d’Arras, Paris :
Éditions du Cerf, 2010, p. 377.
3 Ibid.
4 P. Glorieux, « Le quodlibet et ses procédés rédactionnels », Divus Thomas, 42 (1939), p. 61-93.
S. DELMAS - LES FORMULES RÉDACTIONNELLES DANS LES QUODLIBETS 353
5 C. Schabel (éd.), Theological Quodlibeta in the Middle Ages. I. The Thirteenth Century, Leiden : Brill,
2006.
6 L’essentiel de cette étude s’appuie sur les données de la base de données des quodlibets théologiques
(1230-1350) établie par l’EHESS à partir du répertoire de P. Glorieux [en ligne], disponible sur <http://
quodlibase.ehess.fr/> (consulté le 25 juin 2012). Les quodlibets des maîtres suivants ont été retenus (figure
entre parenthèses la période de leur activité d’enseignement) : Adénulphe d’Anagni (1270-1287) ; Alexandre
de Halès (1210-1245) ; Bernard de la Treile (1280-1290) ; Berthaud de Saint-Denis (1282-1296) ; Eustache
d’Arras (1268-1269) ; Eustache de Grandcourt (1290-1303) ; Ferarius Catalanus (1272-1276) ; Geoffroy
de Bléneau (1240-1250) ; Gérard d’Abbeville (1260-1270) ; Gilles de Rome (1271-1295) ; Godefroid de
Fontaines (1275-1304) ; Guerric de Saint-Quentin (1233-1242) ; Guillaume de Baglione (1260-1273) ;
Guillaume de la Mare (1265-1280) ; Hannibald de Hannibaldis (1260-1262) ; Henri de Gand (1265-1293) ;
Jean de Weerde (1268-1292) ; Jean Peckham (1260-1279) ; Matthieu d’Aquasparta (1271-1287) ; Nicolas de
Bar (1286-1310) ; Nicolas du Pressoir (1273-1286) ; Pierre de Tarentaise (1250-1270) ; Pierre de Saint-Omer
(1289-1309) ; Pierre d’Auvergne (1275-1304) ; Pierre de Falco (1286-1288) ; Rainier de Clairmarais (1290-
1300) ; Ranulphe de la Houblonnière (1270-1280) ; Raymond Rigaud (1285-1288) ; Richard de Mediavilla
(1283-1294) ; Servais du Mont-Saint-Eloi (1282-1291) ; Simon de Lens (1273-1285) ; Thomas d’Aquin
(1252-1274).
354 LITTÉRATURE UNIVERSITAIRE – UNIVERSITARY LITERATURE
7 P. Glorieux, La littérature quodlibétique de 1260 à 1320, I, Kain : Le Saulchoir, 1925, p. 21 n. 1. À l’époque
de l’humanisme, on a aussi forgé le terme quodlibetista.
8 O. Weijers, Terminologie des Universités au XIIIe siècle, Roma : Edizioni dell’Ateneo, 1987, p. 358.
9 Ibid., p. 360, n. 227.
10 Guerric de Saint-Quentin, quodlibet I : quesita sunt in hac questione de quolibet quatuor. Quodlibet II :
in hac disputatione de quolibet octo sunt quesita. Quodlibet III : quesita sunt VI in hac questione de quolibet.
Quodlibet V : quesita sunt 12. Quodlibet VI : in hac questione de quolibet quesita sunt septem.
S. DELMAS - LES FORMULES RÉDACTIONNELLES DANS LES QUODLIBETS 355
Henri de Gand, quodlibet III : nuper in nostra generali disputatione querebantur viginti octo. Quodlibet IV :
in superiori disputatione nostra generali querebantur triginta septem. Quodlibet V : in nostra disputatione
generali nuper facta de quolibet proponebantur questiones 41. Quodlibet VIII : in disputatione nostra de quo-
libet octava, querebantur 37. Quodlibet X : in nostra disputatione generali decima proponebantur questiones
17. Quodlibet XI : disputatio nostra generalis undecima continebat 30 proposita. Quodlibet XIV : disputatio
nostra de quolibet 14 continebat questiones 17. Quodlibet XV : disputatio nostra de quolibet ultimo habita,
scilicet quintadecima, continebat questiones 16.
11 Nicolas du Pressoir, quodlibet I : anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo tertio, imminente
Nativitate Domini disputatum fuit de quolibet. Quodlibet II : anno Domini millesimo ducentesimo septuage-
simo tertio, imminente solempnitate paschali, quesitum est de quolibet. Quodlibet III : anno Domini .M°CC°.
septuagesimo quarto, imminente Nativitate Domini, quesita sunt. Berthaud de Saint-Denis quodlibet I : anno
Domini Mo CCo Octogesimo primo die iovis ante letare Ierusalem.
12 P. Porro, « Doing Theology (and Philosophy) in the first Person : Henry of Ghent’s quodlibeta », in
Theological Quodlibeta in C. Schabel (éd.), The Middle Ages. I. The Thirteenth Century, p. 171-231, notam-
ment p. 179.
13 Geoffroy de Bléneau, quodlibet I : questio est quolibet fratris Gaufridi. Bernard de Trilia, quodlibet I :
quodlibet primum fratris Bernardi de trilia. Quodlibet II : secundum quodlibet fratris Bernardi de trilia
magistri in theologia parisius ordinis predicatorum.
356 LITTÉRATURE UNIVERSITAIRE – UNIVERSITARY LITERATURE
14 Je remercie Amandine Postec de m’avoir transmis ses transcriptions des formules quodlibétiques de
Matthieu d’Aquasparta.
15 K. White, « The quodlibeta of Thomas Aquinas », in C. Schabel (éd.), Theological Quodlibeta in the
Middle Ages. I. The Thirteenth Century, p. 49-133, notamment p. 55-60.
16 C’est le cas pour le terme « ens » chez Gilles de Rome, quodlibet II : ut questiones in nostro secundo
quolibet proposite ad debitum ordinem reducantur, dicendum quod in eo primo querebatur de pertinentibus ad
totum ens in generali, et secundo de pertinentibus ad ens in speciali. Quodlibet IV : ut questiones in hoc nostro
quarto quolibet quesite ad ordinem reducantur, sic distinguemus propositas questiones, quia quedam quereban-
tur pertinentia ad ens divinum, quedam vero pertinentia ad ens creatum. Chez Pierre d’Auvergne, quodli-
bet V : utrum ens simpliciter sit bonum per essentiam suam aut per aliquid additum realiter ab ipso differens.
17 Prenons l’exemple significatif de Gérard d’Abbeville, quodlibet XVI : in nostra generali disputatione
plura fuerunt quesita, primo circa prelatos et monachos ; secundo, circa reges ; tertio, circa uirtutes, scilicet circa
uirtutem orationis.
S. DELMAS - LES FORMULES RÉDACTIONNELLES DANS LES QUODLIBETS 357
18 O. Weijers, Queritur utrum. Recherches sur la "disputatio" dans les universités médiévales, Turnhout :
Brepols Publishers, 2009, p. 31. Voir aussi S. Delmas, « Alexandre de Halès et le studium franciscain de
Paris. Aux origines de la question des chaires franciscaines et de l’exercice quodlibétique », in A. Sohn
et J. Verger (éd.), Les collèges réguliers en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance, Bochum : Winkler
(Ouvertures. Perspectives interculturelles en histoire, politique et religion), 2012, p. 37-47. Cette étude des for-
mules dans les quodlibets aurait pu aussi concerner les questions disputées : cependant, nous avons pour
l’instant écarté cette éventualité pour deux raisons. D’une part, il n’existe pas de répertoire mis à jour des
questions disputées à la faculté de théologie de Paris. D’autre part, les questions quodlibétiques sont plus
ancrées que les questions disputées dans les débats universitaires et permettent de mieux sentir l’évolution
chronologique des formules. Notons que les expressions « queritur utrum » se retrouvent également dans
les autres exercices universitaires tels que les commentaires bibliques, les commentaires des Sentences ou les
Sommes de théologie.
358 LITTÉRATURE UNIVERSITAIRE – UNIVERSITARY LITERATURE
(11, 21) (In libro de natura boni, et in libro Sap. Omnia fecit Dominus in numero,
pondere et mensura).
À partir de 1250, ces références à la Bible ou aux Pères de l’Église dispa-
raissent peu à peu. Chez Gérard d’Abbeville et Thomas d’Aquin qui sont
des auteurs prolifiques de quodlibets, ces questions sur des textes bibliques
ou patristiques se font rares. Chez Thomas d’Aquin, auteur de plus de 260
questions quodlibétiques réunies dans onze quodlibets, on trouve seulement
deux références patristiques : il s’agit d’une allusion à Augustin dans le quodli-
bet VII, question 1, a. 4 (Utrum notitia, quam Augustinus dicit prolem mentis,
sit accidens, uel non) mais ici, la définition d’Augustin n’est pas au cœur de la
question. Puis, dans le quodlibet II, question 3 : « Ensuite, on s’est interrogé
sur le temps selon lequel Dieu meut la créature spirituelle, selon Augustin »
(Deinde quesitum est de tempore, per quod Deus mouet creaturam spiritualem,
secundum Augustinum). Chez Gérard d’Abbeville, auteur de 291 questions
quodlibétiques réparties en vingt quodlibets, on ne relève plus que trois ques-
tions liées à la Bible23.
Ainsi, même si ces références explicites au texte biblique ou aux Pères ne
sont pas majoritaires dans les questions posées, elles occupent une place im-
portante dans ces premiers quodlibets (20 % des questions quodlibétiques
d’Alexandre de Halès), alors qu’elles sont pratiquement absentes des quodlibets
postérieurs : elles représentent à peine 1 % des questions quodlibétiques chez
Thomas d’Aquin et Gérard d’Abbeville. Au moment où naissent les premières
séances quodlibétiques, l’auditoire demande des explications précises sur tel ou
tel passage d’un texte autoritatif, biblique ou patristique. Peut-être s’agissait-il
davantage d’un public d’étudiants, désireux d’éclairer certaines questions res-
tées sans réponse.
Du reste, l’étude des formules quodlibétiques témoigne de l’apparition
d’Aristote dans l’enseignement et des interrogations qu’il suscite. Ainsi, vers
1270, chez Henri de Gand ou Gilles de Rome naissent des interrogations sur
celui qui est alors appelé le « Philosophe ». Le vocabulaire est ici intéressant
puisqu’on s’interroge sur l’intention (intentio) d’Aristote à propos de l’intellect
possible24. Ce terme d’« intentio » a été remarqué chez Thomas d’Aquin25 :
ce dernier préfère à l’exploitation dialectique des autorités la recherche du
23 Gérard d’Abbeville, quodlibet VI, 12 : occasione illius uerbi Matth. VII : a fructibus eorum cognoscetis
eos, quid intelligatur per fructus,.utrum scilicet opera manifesta uel occulta. Quodlibet VII, 20 : queritur de illo
uerbo II Mach.,5 : Iudas Machabeus qui decimus fratrum fuerat secessit in desertum locum ; quo ordine fuerit
decimus cum non habuerit nisi sex fratres. Quodlibet XVI, 12 : queritur de expositione illius uerbi : Dominus
regnabit in eternum et ultra. On peut aussi signaler Jean Peckham, quodlibet I, 9 : queritur de paradiso
occasione illius littere : plantauit Deus paradisum in eden secundum orientem, de quo oriente hec intelligatur,
de equinoctiali an de alio. Guillaume de la Mare quodlibet I, 10 : utrum ille modus correctionis qui ponitur
Matth. XVIII, sit in precepto.
24 Gilles de Rome, quodlibet II, 20 : utrum fuerit de intentione Philosophi quod intellectus possibilis nume-
raretur numeratione corporum.
25 M.-D. Chenu, Introduction à l’étude de saint Thomas d’Aquin, Paris : Vrin, 1993, p. 129-130.
360 LITTÉRATURE UNIVERSITAIRE – UNIVERSITARY LITERATURE
sens historique des textes, de l’« intentio auctoris » qu’il tente de cerner par le
contexte, les lieux parallèles, les genres littéraires. Il fait du reste appel à cette
expression pour Augustin, Denys, Anselme et encore plus Aristote. Les théolo-
giens s’interrogent également sur les conséquences de la pensée aristotélicienne
en partant de ses fondements26.
Enfin, l’examen des formules propres aux questions quodlibétiques permet
de mieux appréhender l’apparition des casus théologiques, c’est-à-dire l’exposé
d’un problème. Cette méthode d’enseignement vient des écoles de droit où
elle est très répandue à la fin du xiie siècle. La discussion de ces cas pratiques
n’est donc pas seulement l’apanage des sommes et manuels de confesseurs27.
Dans les quodlibets, la formulation de la question est typique : le cas à étudier
est présenté, puis la question qui en découle est posée. Les expressions qui se
retrouvent alors sont les suivantes : « ponitur talis casus », « alius casus »,
« talis casus, casus ».
La première occurrence d’un casus théologique se lit dans le quodlibet III, 22
du franciscain Eustache d’Arras, sans doute en 126828. Le maître évoque le cas
de l’entrée fallacieuse d’un jeune homme dans les ordres : déguisé en femme, il
s’introduit dans un monastère de moniales dans l’intention de déflorer l’une
d’entre elles et fait sa profession. Le problème est de savoir s’il est tenu de res-
pecter le serment fait devant l’abbesse29.
La généralisation des casus dans les quodlibets est perceptible une décennie
plus tard. Deux exemples sont particulièrement significatifs dans la mesure
où ils correspondent à la décennie 1290. Le premier est celui d’Eustache de
Grandcourt : sur les onze questions du quodlibet III, cinq ont pour point de
départ des casus. De même sur les cinq questions du quodlibet IV, quatre sont
des casus. Le second exemple est celui du cistercien Rainier de Clairmarais,
auteur de huit questions quodlibétiques réparties en deux quodlibets : cinq
d’entre elles sont des casus.
* * *
26 Henri de Gand, quodlibet IX, 14 : utrum ex fundamentis Aristotelis possit ostendi quod intellectus in
omnibus sit unus numero, an contrarium possit demonstrari et quodlibet IX, 17 : utrum suppositis funda-
mentis Philosophi sit necesse ponere quod semper fuerit homo, et homo ab homine ex parte ante in infinitum.
27 E. Marmursztejn, « Du récit exemplaire au casus universitaire : une variation théologique sur le
thème de la profanation d’hosties par les juifs (1290) », Médiévales, 20 (2001), p. 37-64, notamment p. 42.
28 S. Delmas, Un franciscain à Paris…, p. 68.
29 Secundo queritur de intrante religionem fallaciter et dolose. Et est casus : quidam clericus iuuenis, ut deflo-
raret quamdam iuuenculam monialem, simulauit se esse mulierem, et intrauit illud monasterium monialium
et stetit ibi per annum, et fecit professionem in manu abbatisse et professus regulam beati tamquam monia-
lis. Postea, impleta sua libidine, exiuit monasterium. Queritur utrum episcopus possit eum compellere ad hoc
quod sit monachus sive religiosus de cetero per totum tempus uite sue, et loquor religiosus in eodem ordine.
S. Delmas, Un franciscain à Paris…, p. 231.
S. DELMAS - LES FORMULES RÉDACTIONNELLES DANS LES QUODLIBETS 361
Bibliographie
B. C. Bazan et al., Les questions disputées et les questions quodlibétiques dans les facultés
de théologie, droit et médecine, Turnhout : Brepols Publishers, 1985.
M.-D. Chenu, Introduction à l’étude de saint Thomas d’Aquin, Paris : Vrin, 1993.
S. Delmas, Un franciscain à Paris au milieu du xiiie siècle. Le maître en théologie
E ustache d’Arras, Paris : Éditions du Cerf, 2010.
S. Delmas, « Alexandre de Halès et le studium franciscain de Paris. Aux origines de la
question des chaires franciscaines et de l’exercice quodlibétique », in A. Sohn et
J. Verger (éd.), Les collèges réguliers en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance,
Bochum : Winkler, 2012 (Ouvertures. Perspectives interculturelles en histoire, poli-
tique et religion), p. 37-47.
P. Glorieux, « Le quodlibet et ses procédés rédactionnels », Divus Thomas, 42
(1939), p. 61-93.
P. Glorieux, La littérature quodlibétique de 1260 à 1320, 2 vol., Kain : Le Saulchoir,
1925 et 1935.
Guerric de Saint-Quentin, Quaestiones de quodlibet, W. Principe (éd.), with
Editiorial Revision and Preface by J. Black. Introduction by J.-P. Torrell, Toronto,
Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 2002 (Studies and Texts 143).
A. Horowski, « Questione “De quolibet IV” di Alessandro di Hales », Collectanea
Franciscana, 81 (2011), p. 31-70.
E. Marmursztejn, « Du récit exemplaire au casus universitaire : une variation
théologique sur le thème de la profanation d’hosties par les juifs (1290) », Médié-
vales, 20 (2001), p. 37-64
P. Porro, « Doing Theology (and Philosophy) in the first Person : Henry of Ghent’s
quodlibeta », in C. Schabel (éd.), Theological Quodlibeta in the Middle Ages. I.
The Thirteenth Century, p. 171-231.
C. Schabel (éd.), Theological Quodlibeta in the Middle Ages. I. The Thirteenth Cen-
tury, Leiden : Brill, 2006.
O. Weijers, Terminologie des Universités au xiiie siècle, Roma : Edizioni dell’Ateneo,
1987.
O. Weijers, Queritur utrum. Recherches sur la « disputatio » dans les universités médié-
vales, Turnhout : Brepols Publishers, 2009.
K. White, « The quodlibeta of Thomas Aquinas », C. Schabel (éd.), Theological
Quodlibeta in the Middle Ages. I. The Thirteenth Century, p. 49-133.