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BAC. QUESTION DE GRAMMAIRE.

L’EXPRESSION DE LA NEGATION.

La forme négative présente un énoncé comme faux ; la forme affirmative présente un énoncé
comme vrai.

ETAPE 1. JE PRECISE SI LA NEGATION PORTE SUR PLUSIEURS MOTS (sur une


proposition) OU SUR UN SEUL MOT.
-La négation peut ne concerner qu’un mot de la proposition ; c’est une négation lexicale.
La négation lexicale s’obtient en ajoutant un préfixe privatif au radical. Les mots formés avec un
préfixe privatif ont un sens négatif.
Exemples :
normal / Anormal
constitutionnel / ANTIconstitutionnel
habile / MALhabile
estimer / MESestimer
munir / DEmunir
proportion / DISproportion
compétent / INcompétent ; lisible / ILlisible ; respirable / Irrespirable ; moral / Immoral
Remarque : l’adverbe « non », la préposition « sans », la locution « sans…que » sont des mots qui
ont un sens négatif.
-La négation peut être formulée au niveau d’une proposition ; c’est une négation
grammaticale. Dans une proposition de forme négative, on ajoute à la proposition de forme
positive un adverbe « ne » placé devant le verbe et un autre élément de valeur négative : un
pronom (personne, nul, rien), un déterminant (aucun, nul), ou un adverbe (pas, point, jamais,
plus, guère). L’adverbe et le second élément fonctionnent en corrélation.

ETAPE 2. J’INDIQUE SI LA NEGATION EST TOTALE, PARTIELLE, DOUBLE.


-La négation totale porte sur l’ensemble de la proposition ; elle s’exprime en général avec
« ne…pas » et « ne…point ». (Exemple : Sophie n’est pas arrivée.)
- La négation partielle porte seulement sur une partie de la proposition. On emploie les
expressions « ne…jamais, ne…nulle part, ne…guère, personne…ne, rien…ne, aucun…ne ».
(On n’entend rien. Aucun élève ne bouge. Personne ne sort.)
-La double négation se construit avec « ni..…ni, ne…..ni, ne…pas…..ni » (Les poètes maudits
n’étaient ni appréciés du grand public ni reconnu par les critiques).
Remarque : la formule « ne…que » a un sens restrictif. (Je n’aime que les glaces au chocolat.)

ETAPE 3. JE MENTIONNE LE NIVEAU DE LANGUE EMPLOYE.


- L’adverbe « ne » est omis dans le registre familier. (Exemple : J’ai rien compris.)
- Dans le langage soutenu, avec les verbes « oser », « pouvoir », « cesser », « savoir »,
l’adverbe « NE » suffit. (Exemple : Je ne sais que dire. Je ne puis vous répondre.)
- L’adverbe « ne » est parfois employé tout seul et sans valeur de négation ; il est dit explétif
après les verbes de crainte (Je crains qu’il ne vienne)
dans certaines comparaisons qui marquent l’inégalité (Sophie est plus grande que je ne pensais)
dans des subordonnées introduites par AVANT QUE, A MOINS QUE, DE PEUR QUE (Mbappé
participera au match à moins qu’il ne soit blessé).

ETAPE 4. J’ANALYSE LE ROLE DE CES NEGATIONS DANS LE TEXTE.


-En utilisant une négation, on peut s’opposer à un locuteur.
-La litote est une figure de style qui utilise la négation.
-L’antiphrase est un procédé de rhétorique qui consiste à dire le contraire de ce qu’on
pense.

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