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A. Bastit-Kalinowska
Université de Lorraine
1 « Οὖλος ὁρᾷ, οὖλος δὲ νοεῖ, οὖλος δέ τʹἀκούει », d’après SEXTUS EMPIRICUS, Adv.
Math. IX, 144 = Adv. Ph. I, 144 ; DK B 24, dans H. DIELS – W. KRANZ, Die
Fragmente der Vorsokratiker (6e éd.), vol. I, Berlin, 1951, p. 113-138, ici p. 135 ;
fragment 86, dans B. STROBEL - G. WÖHRLE (avec E. Wakelnig et Ch. Vassalo),
Xenophanes von Kolophon, coll. Traditio præsocratica 3, Berlin (De Gruyter), 2018,
p. 107-108.
2 Voir tableau en annexe.
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occurrences sur cinq). J’ai étudié ailleurs cette série de textes et ses
divers moments 3 , en laissant de côté la section concernant la
clausule sur la « source de tous biens » qui, tout comme l’ajout sur
le Dieu « lumière », atteste la rencontre et une tentative de synthèse,
chez Irénée et quelques autres auteurs chrétiens (Clément
d’Alexandrie, Cyrille de Jérusalem, Épiphane de Salamine et autres),
entre un fond théologique « éléate » remontant à Xénophane et des
éléments de la tradition platonicienne. Le recours à l’adjectif
« ὅλος » (« οὖλος » dans le vers archaïque de Xénophane), ou en
latin totus, « tout entier », permet ainsi de mettre sur le même plan,
par la similitude de l’anaphore, des composantes théologiques
d’origines diverses. Il semble bien, dans l’état actuel du corpus grec
conservé, que l’expression « source de tous biens » appliquée à
Dieu apparaisse dans l’histoire de la théologie philosophique
grecque avec ces textes du Contre les hérésies, sur le fond des
réflexions platonico-aristotéliciennes sur le premier principe, cause
du bien4. Je tenterai, en complément à mes études précédentes sur
la réception de la théologie xénophanienne par Irénée, de présenter
ici quelques pistes pour l’histoire de cette formule, qui suggèrent
contacts et interférences entre la littérature philosophique
trois cas sur cinq, cette clausule est associée chez Irénée à la reprise du motif
xénophanien, a été tenté de faire de ce groupe une bonne partie du vers
suivant – il écrit : « les trois quarts d’un hexamètre » –, pour compléter le vers
unique de Xénophane (sous la forme οὖλος πηγὴ πάντων τῶν ἀγαθῶν), qui
deviendrait ainsi une sorte de distique. Cette proposition, peu convaincante du
point de vue métrique, est à rejeter, parce qu’il est parfaitement invraisemblable
que Xénophane ait pensé et affirmé que son tout divin était « source de tout
bien », cf. B. HEMMERDINGER, « Observations critiques sur Irénée IV (SC 100)
ou les mésaventures d’un philologue », Journal of Theological Studies, XVII/2 (N.S.),
1966, p. 308-326, ici p. 309.
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« païenne » et les textes chrétiens5. Une telle histoire n’est pas facile
à retracer, du fait des lacunes de notre documentation. J’en
évoquerai en parallèle deux lignes globales, l’enracinement
platonico-aristotélicien – avec ses prolongements mésoplatoniciens
et néoplatoniciens – d’une part, l’émergence de la formule chez
Irénée et sa postérité ainsi que son histoire dans la littérature
théologique chrétienne (IIIe-IVe siècles), de l’autre.
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Le moment platonicien
mutuelle, tel le νοῦς d’Anaxagore, qui pense et meut une réalité à lui extrinsèque
(Mét., Λ, 1075b8). Le livre se clôt sur l’affirmation forte de l’unicité du principe
ultime (qui ne peut être que bon).
9 « Τὸ πάντων µὲν ἀγαθῶν αἴτιον, κακοῦ δὲ µηδενὸς (αἴτιον) νοµίζειν εἶναι τὸ θεῖον »,
Philon en EUSÈBE, Prép. Ev. VIII, 12, 12. On se rappellera que, toujours selon
Eusèbe, Irénée avait adressé au gnostique Florinus un traité intitulé « Sur la
monarchie (divine) ou que Dieu n’est pas l’auteur des maux ».
10 NUMENIUS, fr. 52 d’après CHALCIDIUS, In Timæum, § 296, Collection des
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nulla umquam de quoquam nascitur inuidia”, hoc initium et causam fabricationis mundi
constituens bonitatem Dei…», IRÉNÉE, Adversus hæreses (AH), III, 25, 5.
16 « Περὶ τὸν πάντων βασιλέα πάντ’ ἐστὶ καὶ ἐκείνου ἕνεκα πάντα, καὶ ἐκεῖνο αἴτιον
ἁπάντων τῶν καλῶν· δεύτερον δὲ περὶ τὰ δεύτερα, καὶ τρίτον περὶ τὰ τρίτα » (PS.-
PLATON, Lettre II, 312e).
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20 Le doublet πηγὴ καὶ ἀρχή préexistait peut-être à son emploi par Platon dans le
Phèdre, en tout cas il s’est rapidement répandu comme un syntagme lexicalisé,
utilisé couramment par exemple dans plusieurs lieux des Météorologiques, des
Parties des animaux ou des Éthiques d’Aristote (par exemple) ; dans certains cas on
retrouve un usage approprié de l’ajout de « source », comme chez GALIEN, qui
parle du « cœur principe et source du sang animé pour les vivants » (De usu
partium VI, 8), ou encore chez MARC-AURÈLE comme une comparaison
exprimant la nécessité (Pensées IV, 33, 1), mais la plupart du temps il s’agit
apparemment d’un simple redoublement stéréotypé. Le TLG offre une
soixantaine d’occurrences de ce doublet, depuis le corpus hippocratique jusqu’à
Alexandre d’Aphrodise.
21 PLATON, Phèdre, 245c.
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L’étape aristotélicienne
La recherche du principe
Dès son deuxième chapitre, le premier Livre de la Métaphysique
donne comme visée de la recherche la poursuite d’une science
susceptible de porter ses regards sur « les premiers principes et (les
premières) causes » (982b10), dans le prolongement de tentatives
antérieures, celles des philosophes du siècle précédent principa-
lement, mais de manière plus aboutie. Aristote précise encore que
« Dieu semble à tous faire partie des causes et être un principe22 ».
Ainsi, à propos d’Anaxagore (et même de son mythique
prédécesseur asiate Hermotime de Clazomènes), Aristote lui
attribue d’avoir considéré le νοῦς présent dans l’univers comme
« cause » (αἴτιον) de son ordonnancement 23 . Il continue en
affirmant : « ceux qui pensent ainsi, en même temps qu’ils ont bien
donné la cause qui est le principe (τὴν αἰτίαν ἀρχήν) de ce qui est,
ont aussi identifié le principe d’où provient (τὴν τοιαύτην ὅθεν) le
mouvement pour ces êtres24 ». En dépit du précédent du Phèdre
platonicien, qui se rapportait aussi au principe du mouvement,
Aristote ne recourt jamais, sans doute pour préserver la
complétude et l’autonomie du premier, à la métaphore de la source
comme synonyme de principe 25 . En revanche il donne, au
commencement du Livre Δ, une notice sur le sens et les emplois du
terme ἀρχή, principe, qui en comporte vers la fin une tentative de
définition généralisante : « tous les principes ont en commun d’être
un premier d’où (quelque chose) soit est, soit devient, soit est
connu 26 », et la notice se referme sur une notation suggestive :
« pour beaucoup (de choses) en effet, le principe de la connaissance
22 « θεὸς δοκεῖ πάντων αἰτίων πᾶσιν εἶναι καὶ ἀρχή τις », ARISTOTE, Mét., Α, 983a9.
23 Ibid., 984b15.
24 « Οἱ µὲν οὖν οὕτως ὑπολαµβάνοντες ἅµα τοῦ καλῶς τὴν αἰτίαν ἀρχὴν εἶναι τῶν
ὄντων ἔθεσαν, καὶ τὴν τοιαύτην ὅθεν ἡ κίνησις ὑπάρχει τοῖς οὖσιν », ARISTOTE, Mét.,
Α, 984b20.
25 En revanche, on trouve assez fréquemment dans le corpus aristotélicien le
doublet πηγὴ καὶ ἀρχή (sept fois selon le TLG), mais à propos soit de causalité
physique, soit de causalité morale ou sociale, cf. H. BONITZ, Index aristotelicus,
Berlin, 1961 (reprint 1975), sub uocem, p. 591.
26 « Πασῶν µὲν οὖν κοινὸν τῶν ἀρχῶν τὸ πρῶτον εἶναι ὅθεν ἢ ἔστιν ἢ γίγνεται ἢ
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27 « Πολλῶν γὰρ καὶ τοῦ γνῶναι καὶ τῆς κινήσεως ἀρχὴ τἀγαθὸν καὶ τὸ καλόν »,
ARISTOTE, Mét., Δ, 1013a21-22.
28 « Ἐξ ἀνάγκης ἄρα ἐστὶν ὄν· καὶ ᾗ ἀνάγκῃ, καλῶς, καὶ οὕτως ἀρχή », ARISTOTE,
Mét., Λ, 7, 1072b10-11.
29 ARISTOTE, Mét., Λ, 7, 1072b30-1073a3. Il s’agit du paragraphe qui fait
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de B. HAM, Plotin, Traité 30, Paris, Vrin (à paraître), et le remercie pour cette
communication.
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35« Πῶς οὖν δυνατὸν εἶναι τὸν θεὸν φθονερόν, ὄντα πηγὴν ἀγαθότητος, ἐξ οὗ πάντα
τοῖς ἄλλοις χορηγοῦνται ; ὥς φησι καὶ ὁ Πλάτων, ὅτι διὰ τὴν αὐτοῦ ἀγαθότητα ό θεὸς
παρήγαγε τὰ πάντα· ἀγαθὸς γὰρ ἦν, ἀγαθῷ δὲ οὐδεὶς περὶ οὐδενὸς οὐδέποτε
ἐγγίγνεται φθόνος (Timée 29e). πῶς οὖν δυνατὸν τὴν πηγὴν τῆς δωρεᾶς (ἀγαθότητος,
Ascl.) φθονεῖν », M. HAYDUCK, Alexandri Aphrodiniensis in Aristotelis Metaphysicam
Commentaria, Berlin, Commentaria in Aristotelem Græca, vol. I, 1891, p. 18
(alterius recensionis gravior discrepantia, lg 3-6) ; cf., du même, Asclepii in Aristotelis
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La postérité néo-platonicienne
Au Ve siècle, Proclus, à propos là encore du lieu clé de Timée
29e, est un témoin de cette identification du « Bien » platonicien
avec le Dieu qualifié de bon et de cause des biens dans la République
(379b et c), identification qu’il dit être « faite par beaucoup », mais
qu’il rejette, ce dernier Dieu étant pour lui assimilable au démiurge
et donc inférieur. Le commentateur du Timée distingue en effet
entre « le Bien » absolu et le bien participé :
Il y a d’une part la bonté absolue, de l’autre celle qui est
inhérente à l’intellect démiurgique. La première est la source de
tous les biens (« πηγὴ τῶν ἀγαθῶν ἐστι πάντων »), intellectifs et
intelligibles, supracosmiques et intracosmiques37…
Metaphysicorum libros A-Z Commentaria, CAG, vol. VI, Berlin, 1898, p. 21.
P. GOLITSIS, « La recensio altera du Commentaire d’Alexandre d’Aphrodise à la
Métaphysique d’Aristote et le témoignage des manuscrits byzantins Laurentianus
Plut. 87, 12 », dans J. SIGNES CODONER, I. PEREZ MARIN (éd.), Textual
Transmission in Byzantium : Between Textual Criticism and Quellenforschung, Turnhout,
2014, p. 199-230, ici p. 213, voit, sur la foi d’un parallèle assez lointain avec les
Homélies sur Jean de Jean Chrysostome, dans la variation introduite à la seconde
occurrence par la recensio altera (« τῆς δωρεᾶς », au lieu d’ « ἀγαθότητος »), une
christianisation du texte d’Alexandre, repris fidèlement au contraire par
Asklepios.
36 P. GOLITSIS, op. cit. à la note précédente, a étudié la relation de la version
éditée par HAYDUCK sous le nom de recensio altera avec la transmission directe du
commentaire d’Alexandre d’une part, avec les commentaires d’Asklepios et de
Michel d’Éphèse de l’autre. Il en déduit qu’il s’agit d’un commentaire autonome,
empruntant beaucoup à Alexandre certes, mais comme le faisait aussi Asklepios,
élaboré à des fins didactiques au début du VIIe siècle à Alexandrie, peut-être par
le philosophe chrétien Stephanos d’Alexandrie.
37 A.-J. FESTUGIÈRE, Proclus, Commentaire sur le Timée, traduction et notes, L. II,
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41« Πᾶσα δόσις ἀγαθὴ καὶ πᾶν δώρηµα τέλειον ἄνωθέν ἐστι καταβαῖνον ἀπὸ τοῦ
πατρὸς τῶν φώτων » (Jc I, 17).
42 Cette expression est rapportée par Maxime à « l’ange de l’Académie », il s’agit
d’une reformulation du fameux « ποιητὴς καὶ πατὴρ τοῦδε τοῦ παντός » de Timée
28c, MAXIME DE TYR, Diatribe XI, 9, cf. aussi 12.
43 Ibidem, § 11.
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Premier Moteur, où Dieu (qui sera appelé νοῦς en 1072b20) est dit être ἀΐδιον καὶ
οὐσία καὶ ἐνέργεια οὖσα (Mét., 1072a25). Le fait que le premier soit éminemment
substance est déterminant pour Aristote. Irénée y fait ici écho.
47 Cf. ci-dessus le fr. 52 de Numénius transmis par Chalcidius.
48 IRENEE, AH III, 25, 5.
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La postérité d’Irénée
Le IVe siècle, à notre connaissance, offre deux échos à la série
des variations d’Irénée sur la sentence de Xénophane, dont le
premier est assez remarquable. Au milieu du IVe siècle, l’évêque
Cyrille de Jérusalem, dans le cycle des catéchèses exposant le
contenu de la foi chrétienne, aborde, après des préliminaires
généraux sur la foi, la « monarchie divine » (la souveraineté et
l’unicité divine). La sixième catéchèse s’attache ainsi à l’incipit du
symbole de foi : « je crois en un Dieu unique ». De manière assez
similaire à ce qu’on trouve dans la Lettre d’Eugnoste, le début de
l’exposé mêle un fond catéchétique emprunté à Xénophane,
nettement caractérisé (Dieu « unique, éternel, toujours semblable à
lui-même, parfait en tout, présent partout), à une énumération
exaltant le Dieu unique en termes, souvent négatifs, plutôt
platoniciens (§ 7). Après une parenthèse consacrée à démythifier les
anthropomorphismes bibliques (§ 8), le § 9 renoue, de manière
ramassée et synthétique, avec l’inspiration du § 7, qu’elle résume
ainsi dans ses premiers mots :
Il est unique, présent de tous côtés, voyant tout, intelligeant tout
[…], suprême et intarissable source de tout bien, fleuve de bienfaits,
lumière éternelle, resplendissant intarissablement49.
On observe qu’ici les expressions sont redoublées pour
davantage de clarté et d’intensité : la métaphore de la « source » en
particulier se trouve prolongée par celle du « fleuve », et celle de la
« lumière » par celle du rayonnement. L’exposé théologique de ces
paragraphes se répartit en quatre moments, comme chez Irénée :
l’évocation de « Dieu en lui-même » telle que transmise par la
tradition xénophanienne, celle de son activité noétique et
sensorielle (conformément à la sentence B 24), suivies de deux
ajouts qui relèvent cette fois de la tradition platonicienne : Dieu
comme « source du bien » et comme « lumière ».
Chez Épiphane de Salamine, postérieur d’un quart de siècle
environ à Cyrille, une comparaison du Père des gnostiques (école
de Ptolémée) avec le Zeus d’Homère, en défaveur du premier,
49« Εἷς ἐστι πανταχοῦ παρών, πάντα βλέπων, πάντα νοῶν […]. Πηγὴ παντὸς ἀγαθοῦ
µεγίστη καὶ ἀνελλιπής, ποταµὸς εὐεργεσιῶν, φῶς ἀΐδιον, ἀνελλιπῶς ἀπαστράπτον »,
CYRILLE DE JERUSALEM, Cat. 6, § 9.
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50« Ὅλος νοῦς, ὅλος φῶς, ὅλος ὀφθαλµός, ὅλος ἀκοή, ὅλος πηγὴ πάντων τῶν ἀγαθῶν,
καὶ οὐδενὸς εἲσω πάθους περιεχόµενος » (ÉPIPHANE, Panarion 33, 2, 4-5).
51 CYRILLE de JÉRUSALEM mentionne explicitement le premier Livre de
l’Adversus hæreses en Catéchèse 16, 6, PG 33, c. 924-925.
52 On notera que les trois premiers éléments sont présents dans le Stromate VII
de CLÉMENT D’ALEXANDRIE, qui écrit comme Irénée, environ vingt ans plus
tard : « ὅλος νοῦς, ὅλος φῶς πατρῷον, ὅλος ὀφθαλµός, [ὅλος ἀκοή » (Str. VII, 2, 5, 5
et [VII, 37), mais l’ajout « source de tout bien » est absent chez lui, dans la
mesure où il applique ces dénominations au Verbe et Fils, et non plus au Père,
comme l’indique aussi l’adjectif « πατρῷον », lumière venant du Père.
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p. 110. Sur l’attribution du discours, voir P. NAUTIN, Origène, sa vie et son œuvre,
Paris, 1977, p. 80-86 et 184.
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Conclusion
Il me semble possible de résumer un peu grossièrement les
acquis de cette recherche par quelques observations, qui restent
nécessairement schématiques :
- la métaphore de la « source », qui apparaît dans le Phèdre de
Platon pour doubler figurativement la mention du « principe », lui-
même forme éminente de « cause », correspond à une expression à
la fois substantialisante (le « principe » devient ainsi une entité) et
matérialisante de la fonction principielle, qui se trouve assimilée à
une production naturelle, quasi nécessaire ;
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