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M1302 – ELECTRONIQUE ANALOGIQUE 1 (TC)

COURS 2 – Amplificateur opérationnel ou AOP

ELECTRONIQUE ANALOGIQUE 1
10/07/2023
Cours 2 – Amplificateur opérationnel

Ludovic OBONGUI
Ingénieur en Sciences et Techniques Industrielles

2022 – 2023 | DGC POLYTECH


M1302 – ELECTRONIQUE ANALOGIQUE 1 (TC)
COURS 2 – Amplificateur opérationnel ou AOP
Sommaire

Table des matières


Sommaire......................................................................................................................................... 1
Table des tableaux ........................................................................................................................... 1
Table des figures .............................................................................................................................. 2
I. Amplification électronique ...................................................................................................... 3
1. La distorsion ........................................................................................................................ 3
a. La distorsion d'amplitude ................................................................................................ 3
b. La distorsion harmonique................................................................................................ 3
c. La distorsion de phase ou de temps de propagation ...................................................... 4
d. La distorsion d'intermodulation ...................................................................................... 4
2. La contre-réaction ............................................................................................................... 4
a. Fonctionnement .............................................................................................................. 4
b. Dans les amplificateurs électroniques ............................................................................ 5
3. Bande passante ................................................................................................................... 5
II. Définitions et description de l’AOP ......................................................................................... 5
1. Définitions et symboles ....................................................................................................... 5
2. Le brochage ......................................................................................................................... 6
3. Structure d’une AOP ............................................................................................................ 7
4. AOP idéale ........................................................................................................................... 8
5. Caractéristiques ................................................................................................................... 9
a. La tension de décalage .................................................................................................... 9
b. Amplification et gain ....................................................................................................... 9
III. Applications de l’AOP ............................................................................................................ 10
1. L’AOP inverseur ................................................................................................................. 10
2. L’AOP non-inverseur.......................................................................................................... 11
3. Montage sommateur non-inverseur : Additionneur......................................................... 11
4. Montage soustracteur ....................................................................................................... 12
5. Montage intégrateur ......................................................................................................... 13
6. Montage dérivateur .......................................................................................................... 14

Table des tableaux


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Table des figures


Figure 1 : Modèle simple de contre-réaction .................................................................................. 4
Figure 2: Symboles AOP ................................................................................................................... 6
Figure 3 : Différents modèles d'AOP (LM324, LM124J, etc.) ........................................................... 6
Figure 4 : Brochage théorique d’une AOP ....................................................................................... 6
Figure 5 : Schéma de principe d’une AOP ....................................................................................... 7
Figure 6 : AOP sous la forme d'un quadripôle ................................................................................. 8
Figure 7 : Tension de sortie et tensions d'alimentation .................................................................. 8
Figure 8 : Montage amplificateur inverseur .................................................................................. 10
Figure 9 : Montage amplification non-inverseur ........................................................................... 11
Figure 10 : Principe de l'addition ................................................................................................... 12
Figure 11 : Montage additionneur et cas particulier ..................................................................... 12
Figure 12 : Montage soustracteur et cas particulier ..................................................................... 13
Figure 13 : Montage intégrateur ................................................................................................... 14
Figure 14 : Montage dérivateur ..................................................................................................... 14

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AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL OU
AOP

I. Amplification électronique

Un amplificateur électronique (ou amplificateur, ou ampli) est un système électronique


augmentant la tension et/ou l'intensité d'un signal électrique. L'énergie nécessaire à l'amplification
est tirée de l'alimentation du système. Un amplificateur parfait ne déforme pas le signal d'entrée : sa
sortie est une réplique exacte de l'entrée mais d'amplitude majorée.

C'est donc un quadripôle actif à base d'un ou plusieurs composants actifs (transistor,
amplificateur opérationnel, etc.).

1. La distorsion

Un amplificateur doit fournir une tension de sortie ayant la même forme que le signal d'entrée,
mais d'amplitude supérieure. Si la forme du signal de sortie (à l'amplitude près) est différente de la
forme du signal d'entrée, on dit qu'il y a distorsion.

a. La distorsion d'amplitude

Cette distorsion a lieu si la bande passante de l'amplificateur n'est pas suffisante pour amplifier
l'ensemble des fréquences (spectre) composant le signal. Cependant, si le signal d'entrée est
sinusoïdal, le signal de sortie le sera également.

b. La distorsion harmonique

Cette distorsion est provoquée par un défaut de linéarité de l'amplificateur. Si le signal d'entrée
est sinusoïdal, le signal de sortie ne l'est plus. Cette sinusoïde déformée peut être considérée comme
la somme d'une sinusoïde pure (fondamentale) et de sinusoïdes de fréquences multiples de cette
fondamentale (harmoniques). Le taux de distorsion harmonique sera fonction du rapport entre ces
harmoniques et la fondamentale. Le taux de distorsion harmonique (abrégé THD, TOTAL HARMONIC
DISTORTION en anglais) est un indicateur de la qualité du traitement du signal dans un appareil.

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c. La distorsion de phase ou de temps de propagation

Le signal de sortie d'un amplificateur est composé généralement de plusieurs fréquences, qui
devraient être amplifiées strictement en même temps. La forme d'un tel signal complexe ne sera plus
conservée si le temps de propagation des fréquences qui le composent n'est pas le même. Ces
retards sont peu audibles pour l'oreille. Cependant, si l'amplificateur doit amplifier des signaux
numériques, cette distorsion devient très gênante et peut conduire à des erreurs sur les bits transmis
et décodés. Pour cette raison, cette caractéristique est très importante pour les amplificateurs de
signaux numériques. On quantifie cette distorsion en précisant les différences de retard en fonction
de la fréquence. Il est aussi possible de préciser la courbe du déphasage en fonction de la fréquence.
Cette courbe doit être une droite pour ne pas avoir de distorsion de propagation de groupe. Pour cette
raison, les amplificateurs sans cette distorsion sont parfois qualifiés « à phase linéaire ».

d. La distorsion d'intermodulation

Si des étages d'amplification sont non linéaires, on observera en plus de la distorsion harmonique,
l'apparition de « fréquences parasites » qui sont des combinaisons linéaires des fréquences
composant le signal à amplifier. Ce type de défaut est très gênant pour les amplificateurs traitant de
signaux radioélectriques, car ces fréquences parasites peuvent perturber les liaisons radios. Cette
distorsion peut également être gênante pour les amplificateurs audios, car l'oreille pourra percevoir
ces fréquences parasites qui sont surajoutées au signal.

2. La contre-réaction

En électronique le principe de la contre-réaction permet le contrôle des circuits d'amplification,


de filtrage ou d'asservissement. Elle permet de rendre leurs caractéristiques de fonctionnement
indépendantes, dans une large mesure, des différents constituants internes de ces systèmes.

Figure 1 : Modèle simple de contre-réaction

a. Fonctionnement

Dans un amplificateur ou un asservissement, par l'intermédiaire d'un circuit annexe, appelé


boucle de contre-réaction, on réinjecte à l'entrée du signal à amplifier, ou de la commande du
processus, une partie du signal de sortie inversé, qui en s'additionnant au signal d'entrée (ou de «
consigne »), diminue l'amplitude du signal réel sur l'entrée du circuit.

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Dans les filtres actifs, la boucle de contre-réaction est constituée d'un filtre qui ne réinjecte sur
l'entrée que les signaux indésirables, les maintenant ainsi à un niveau très faible en sortie, pendant
que l'on peut amplifier fortement les signaux désirés

b. Dans les amplificateurs électroniques

La contre-réaction soustrait au signal d’entrée une image réduite du signal de sortie avant de
l’amplifier. Son principal effet est de diminuer le gain du système. Cependant, les distorsions dues à
l’amplificateur sont elles aussi soustraites au signal d’entrée. De cette façon, l’amplificateur amplifie
une image réduite et inversée des distorsions.

Un amplificateur de conception soignée, ayant tous ses étages en boucle ouverte (sans contre-
réaction), peut arriver à un taux de distorsion de l’ordre du « pour cent ». À l’aide de la contre-réaction,
un taux de 0,001 % est courant. Le bruit, y compris les distorsions de croisement, peut être
pratiquement éliminé.

C’est l’application qui dicte le taux de distorsion que l’on peut tolérer. Pour les applications de
type hi-fi ou amplificateur d’instrumentation, le taux de distorsion doit être minimal, souvent moins
de 1 %.

Le concept de contre-réaction est utilisé avec les amplificateurs opérationnels pour définir
précisément le gain, la bande passante et beaucoup d’autres paramètres.

3. Bande passante

En électronique, la bande passante d'un système est l'intervalle de fréquences dans lequel
l'affaiblissement du signal est inférieur à une valeur spécifiée. C'est une façon sommaire de
caractériser la fonction de transfert d'un système, pour indiquer la gamme de fréquences qu'un
système peut raisonnablement traiter.

La bande passante doit être distinguée de la largeur de bande d'une définition plus générale et
qui concerne aussi bien les systèmes que les signaux.

Par analogie, dans le domaine des réseaux informatiques, spécialement les accès à internet à haut
débit, on utilise le terme bande passante pour désigner le débit binaire maximal d'une voie de
transmission.

II. Définitions et description de l’AOP

1. Définitions et symboles

Un amplificateur opérationnel (aussi dénommé AO, AOP, ALI ou AIL) est un amplificateur
différentiel : c'est un amplificateur électronique qui amplifie une différence de potentiel électrique
présente à ses entrées.

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Figure 2: Symboles AOP

Initialement, les AOP ont été conçus pour effectuer des opérations mathématiques dans les
calculateurs analogiques : ils permettaient d'implémenter facilement les opérations mathématiques
de base comme l'addition, la soustraction, l'intégration, la dérivation et d'autres. Par la suite,
l'amplificateur opérationnel est utilisé dans bien d'autres applications comme la commande de
moteurs, la régulation de tension, les sources de courants ou encore les oscillateurs.

Physiquement, un amplificateur opérationnel est constitué de transistors, de tubes électroniques


ou de n'importe quels autres composants amplificateurs. On le trouve communément sous la forme
de circuit intégré.

Figure 3 : Différents modèles d'AOP (LM324, LM124J, etc.)

2. Le brochage

Figure 4 : Brochage théorique d’une AOP

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Une AOP dispose typiquement de deux entrées, deux broches d'alimentation et une sortie.

L'entrée notée e+ (ou V+) est dite non inverseuse tandis que l'entrée e- (ou V-) est dite
inverseuse, ceci en raison de leur rôle respectif dans les relations entrée/sortie de l'amplificateur. La
différence de potentiel entre ces deux entrées est appelée tension différentielle d'entrée (ε). Les deux
entrées peuvent avoir des potentiels communs, alors l’AOP est dite idéal.

La broche d'alimentation positive repérée Vcc+ est parfois aussi appelée 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉, 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉, 𝑜𝑜𝑜𝑜 𝑉𝑉𝑉𝑉 +. La
broche d'alimentation négative repérée Vcc− est parfois aussi appelée 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉, 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉, ou Vs-. Le caractère
doublé qui se trouve en indice de la lettre V fait référence au nom de la broche du transistor à laquelle
cette alimentation sera généralement reliée. Ainsi, les appellations 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 sont généralement
réservées aux AOP bipolaires (C pour Collecteur et E pour Émetteur) tandis que les appellations
𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 sont généralement réservées aux AOP à effet de champ (D pour Drain et S pour Source).

3. Structure d’une AOP

La structure interne de la plupart des amplificateurs opérationnels peut se ramener au schéma


simplifié de la figure ci-dessous.

Le premier étage a une structure différentielle, c’est-à-dire qu’il délivre en sortie une grandeur
proportionnelle à la différence des potentiels des entrées.

Le second étage amplifie et adapte en impédance la grandeur fournie par le premier étage. Il
assure de plus une translation des niveaux continus de façon à ne pas limiter l’excursion des signaux,
et imposer une tension Vs nulle lorsque l’écart (V + − V−) est nul. Cette translation est indispensable
puisque les liaisons entre les différents étages laissent passer les signaux continus.

Enfin, l’étage de sortie permet de fournir Vs avec une impédance de sortie faible.

Figure 5 : Schéma de principe d’une AOP

L’amplificateur opérationnel est un composant de l’électronique qui résulte de l’intégration de


plusieurs étages amplificateurs dans un même boîtier.

Du point de vue fonctionnel, la tension est proportionnelle à la différence de potentiel qui existe
entre les deux bornes d’entrée, ce qui s’exprime par la relation :

Ad est appelée amplification différentielle (ordre de centaines de mille). L’AOP possède une
impédance d’entrée 𝑍𝑍𝑍𝑍 et l’impédance de sortie 𝑍𝑍𝑍𝑍.

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Figure 6 : AOP sous la forme d'un quadripôle

La résistance d’entrée différentielle est la résistance vue du côté entrée. Cette résistance est assez
élevée, de l’ordre du MΩ. La résistance de sortie de l’amplificateur opérationnel qui est la résistance
de sortie du dernier étage peut être calculée : son ordre de grandeur est la dizaine de Ω.

4. AOP idéale

Pour l’amplificateur opérationnel idéal, les équations obtenues sont en général simples du fait de
ses propriétés.

Le modèle de l’amplificateur opérationnel idéal se décrit à l’aide des relations :

𝑨𝑨𝑨𝑨 → ∞ ; 𝒁𝒁𝒁𝒁 → ∞ ; 𝒁𝒁𝒁𝒁 → 𝟎𝟎 𝒆𝒆𝒆𝒆 𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖 𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃𝒃 𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑 𝒊𝒊𝒊𝒊fi𝒏𝒏𝒏𝒏𝒏𝒏.


L’amplification différentielle étant infinie (infiniment grande en réalité), si la tension de sortie Vs
reste dans la zone linéaire de fonctionnement (Vs comprise entre les tensions d’alimentation +Vcc et
−Vcc), il en résulte que la différence de potentiel : ´ε = 0. À la limite, nous supposons que : V+ = V −.

L’impédance d’entrée 𝒁𝒁𝒁𝒁 infinie implique que les courants : I + = I - = 0 ;

Une impédance de sortie nulle permet de placer en sortie une charge de valeur quelconque sans
que la tension Vs soit affectée par la valeur de la charge en sortie.

Figure 7 : Tension de sortie et tensions d'alimentation

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+ 𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽 Et – 𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽𝑽 sont les tensions d’alimentation de l’AOP lorsque ce dernier est saturé
(Lorsque les tensions d’entrée et de sortie dépassent les tensions d’alimentation).

5. Caractéristiques

a. La tension de décalage

Souvent la tension de sortie Vs est nulle lorsque ε est différent de 0. Cette valeur particulière est
appelée tension de décalage. Elle correspond à la tension d’entrée qu’il faut appliquer pour que la
sortie soit nulle. La tension de décalage résulte soit d’un défaut de symétrie dans l’étage différentiel,
soit d’un défaut dans les étages amplificateurs. En pratique, la tension de décalage est de quelques
millivolts.

b. Amplification et gain

Comme indiqué dans l’amplification électronique, l’amplification est le rapport entre la grandeur
de sortie et la grandeur d’entrée. La grandeur peut être une tension, une intensité, ou une puissance.

En régime continu, l’amplification est donnée par les relations suivantes :


𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮 𝒅𝒅𝒅𝒅 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝑼𝑼𝑼𝑼 𝑰𝑰𝑰𝑰 𝑷𝑷𝑷𝑷
𝑨𝑨 = ′
≫ 𝑨𝑨𝑨𝑨 = ; 𝑨𝑨𝑨𝑨 = ; 𝑨𝑨𝑨𝑨 =
𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮 𝒅𝒅 𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆é𝒆𝒆 𝑼𝑼𝑼𝑼 𝑰𝑰𝑰𝑰 𝑷𝑷𝑷𝑷
En régime sinusoïdal, on peut utiliser les notations complexes, dans ce cas, le module des
amplifications représente les rapports des valeurs efficaces ou des valeurs maximales. Quel que soit le
régime, le gain d’une amplification est donné par les relations suivantes :

𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮𝑮 = 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥 𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨𝑨


𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 : 𝑮𝑮𝑮𝑮 = 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍 𝑨𝑨𝑨𝑨
𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 : 𝑮𝑮𝑮𝑮 = 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥𝐥 𝑨𝑨𝑨𝑨
𝑽𝑽𝑽𝑽
Le rapport est parfois aussi appelé fonction de transfert du montage
𝑽𝑽𝑽𝑽

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III. Applications de l’AOP

Les amplificateurs opérationnels sont de plus en plus utilisés dans les domaines les plus variés.
Nous pouvons classer leurs applications en deux familles de montage qui se subdivisent suivant les
grands thèmes de l’électronique : Les montages linéaires comme les amplificateurs, les filtres ou
encore les convertisseurs, et les montages non linéaires.

Seuls, les montages linéaires seront étudiés. L’amplificateur opérationnel n’est jamais utilisé seul.
Il est toujours associé à un réseau qui introduit une réaction comme dans les systèmes bouclés. Dans
la suite de ce cours nous n’utiliserons que des amplificateurs opérationnels idéaux qui sont caractérisés
par :

– un gain en tension différentiel infinie : 𝐴𝐴𝐴𝐴 = ∞ ;

– une impédance d’entrée infinie: 𝑍𝑍𝑍𝑍 = ∞ ;

– une impédance de sortie nulle : 𝑍𝑍𝑍𝑍 = 0 ;

– une bande passante infinie: 𝐵𝐵𝐵𝐵 = ∞.

1. L’AOP inverseur

Considérons le montage de la figure ci-dessous, le potentiel V+ étant nul, comme ε = 0, le potentiel


V− est également nul aussi (masse virtuelle). Le courant I1 qui passe dans la résistance R1 est égal au
courant I2 qui passe dans la résistance R2 puisque le courant I – qui entre dans l’entrée – de
l’amplificateur opérationnel est nul.

Figure 8 : Montage amplificateur inverseur

Il en résulte :

Nous remarquons que l’amplification est fixée par un rapport de deux résistances externes dans
le cas d’un amplificateur opérationnel idéal. L’impédance d’entrée est donnée par 𝑍𝑍𝑍𝑍 = 𝑅𝑅1 et
l’impédance de sortie est nulle.

Ce montage avec contre-réaction de tension en courant donne les résultats suivants :

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𝑽𝑽𝑽𝑽 𝑹𝑹𝑹𝑹
𝑨𝑨𝑨𝑨 = = −
𝑽𝑽𝑽𝑽 𝑹𝑹𝑹𝑹
Le signe « – » de la formule du gain indique une opposition de phase entre la tension de sortie
et celle d’entrée d’où le nom donné à ce montage.

2. L’AOP non-inverseur

Considérons maintenant le montage de la figure ci-dessous :

Figure 9 : Montage amplification non-inverseur

Nous appliquons le diviseur de tension sur l’entrée « – » et nous avons directement la tension Ve
sur l’entrée « + ». Or :

D’où :

Il s’agit d’une contre-réaction de tension en tension. Nous remarquons que la tension de sortie
et la tension d’entrée sont en phase et que l’amplification est toujours supérieure à l’unité. Le
montage se comporte donc comme un véritable amplificateur.

3. Montage sommateur non-inverseur : Additionneur

Nous disposons de deux tensions V1 et V2 et considérons le montage de la figure ci-dessous. Le


théorème de superposition donne :

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V’ est la somme pondérée des tensions V1 et V2 avec des coefficients de pondération k1 et k2
qui sont positifs.

Figure 10 : Principe de l'addition

En associant le montage précédent à un amplificateur opérationnel monté en non inverseur


d’amplification G comme indiquée à la figure ci-dessous, la tension de sortie devient :

Figure 11 : Montage additionneur et cas particulier

La démonstration peut être effectuée avec Millman en considérant V+ = V-.

4. Montage soustracteur

Avec le même montage que précédemment, en injectant une tension à travers R comme indiquée
sur figure ci-dessous, et grâce au théorème de superposition on peut écrire :

La tension de sortie est égale à la différence pondérée de V1 et V2.

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Figure 12 : Montage soustracteur et cas particulier

La démonstration peut être effectuée avec Millman en considérant V+ = V-.

5. Montage intégrateur

Si nous remplaçons la résistance R2 par un condensateur dans le montage amplificateur


inverseur, nous obtenons un montage appelé intégrateur.

Le courant d’entrée de l’amplificateur opérationnel étant nul, le courant I qui passe dans la
résistance R est le même qui parcourt le condensateur. Il en résulte :

La tension de sortie est proportionnelle à l’intégrale de la tension d’entrée. Nous disons que le
montage est intégrateur. En régime établi avec 𝑉𝑉𝑉𝑉 = Û 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆(𝑤𝑤𝑤𝑤), la fonction de transfert complexe
devient :

𝟏𝟏 𝒑𝒑𝒑𝒑
Module et phase 𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑 =
𝑹𝑹𝑹𝑹𝑹𝑹 𝟐𝟐

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Figure 13 : Montage intégrateur

6. Montage dérivateur

Pour le montage dérivateur, nous procédons de la même façon que pour le montage intégrateur,
d’où :

Figure 14 : Montage dérivateur

En d’autres termes :
𝑽𝑽𝑽𝑽 𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 (𝒕𝒕) 𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅 (𝒕𝒕)
𝑰𝑰 = = −𝑪𝑪. ≫ 𝑽𝑽𝑽𝑽 = −𝑹𝑹𝑹𝑹
𝑹𝑹 𝒅𝒅𝒅𝒅 𝒅𝒅𝒅𝒅

Avec 𝑉𝑉𝑉𝑉 = Û 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆(𝑤𝑤𝑤𝑤), nous obtenons la fonction de transfert complexe :

𝑇𝑇 = −𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗𝑗 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑 − 𝑝𝑝𝑝𝑝/2

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