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4 UFR : SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIETE
5 Année Académique 2019-2020 DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
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11 Biogéographie, climatologie et hydrologie
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15 KONAN Kouadio Eugène
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17 Maître de Conférences, Université de Cocody, Institut de Géographie Tropicale
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39 PLAN DU SYLLABUS-COURS
40 1. SYLLABUS ............................................................................................... 3
47 2. COURS ..................................................................................................... 6
48 Introduction : ............................................................................................... 7
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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUËT-BOIGNY INSTITUT DE GEOGRAPHIE TROPICALE
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Année Académique 2019-2020 DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
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67 Biogéographie générale
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91 1.1. Fiche technique de la maquette pédagogique
93 Semestre : Semestre 3
94 Niveau : Licence 2
95 Option : Géographie Générale (Tronc Commun des Parcours GHE-GMO-GPE)
96 Type d’Enseignement : Cours Magistral
112 La biogéographie est la science qui étudie la répartition des êtres vivants et des milieux
113 écologiques à la surface du globe et cherche à expliquer les raisons de leur répartition
114 géographique. Elle se divise en zoogéographie et en phytogéographie.
115 Cette branche de la géographie fait appel aux acquis de la climatologie, de la pédologie,
116 de l’hydrologie et de la géomorphologie.
117 Le cours de biogéographie générale est un cours obligatoire dont le but principal est
118 de mettre en évidence les processus et les caractéristiques de la distribution des
119 paysages contemporains dans l’espace et le temps. Nous étudierons les facteurs
120 physiques et humains qui se combinent pour déterminer le paysage biogéographique
121 et comprendre les mécanismes sous-jacents.
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123 1.3. Le contenu et les objectifs du cours
Définitions Définir
La répartition Les notions essentielles Connaitre notions liées à la biogéographie et connaître
Chapitre 1 et 2 Identifier
des êtres les caractéristiques de la répartition des êtres vivants.
Les caractéristiques de
vivants
la répartition
Dispersion et Identifier
migration : Les caractéristiques de Connaitre les caractéristiques de la dispersion et de la
Chapitre 3
aides et la dispersion et de la dispersion des êtres vivants
barrières migration
Identifier
Connaitre les caractéristiques de la répartition des
Chapitre 4 Zoogéographi Caractéristiques de la
espèces animales
distribution des
espèces animales
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163 Introduction :
172 Ce cours se propose de mettre en évidence les processus évidence les processus et les
173 caractéristiques de la distribution des êtres vivants.
174 A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de ;
175 1. – comprendre la dynamique de l’environnement biophysique aux échelles globales,
176 régionales et locales ;
177 2. – Expliquer les rôles des facteurs environnementaux, écologiques et historiques dans
178 ces distributions
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180 Chapitre 1 : Définitions
181 1 - La biogéographie
182 La biogéographie est la science qui étudie la répartition des êtres vivants à la surface du globe
183 en fonction du milieu (le climat, l'altitude, le sol etc. …). C'est une branche de la géographie
184 physique qui étudie la vie à la surface du globe par des analyses descriptives et explicatives
185 de la répartition des êtres vivants, et plus particulièrement des communautés des êtres
186 vivants.
187 Elle a deux subdivisions : La phytogéographie et la zoogéographie.
188 La biogéographie bénéficie du concours de la géographie, zoologie, pédologie,
189 climatologie, botanique et de l’écologie. C’est une science de synthèse qui, à partir des
190 données analytiques fournies par les spécialistes, essaie de dégager quelques lois
191 fondamentales de la distribution des organismes en vue d’une compréhension générale
192 de la biosphère. La biosphère est un système fonctionnel formé (dans le cas de la Terre)
193 de 4 composantes élémentaires : la végétation, les animaux, les sols et le climat. Ces
194 composantes définissent aussi les écosystèmes.
195 La vision de la biogéographie est planétaire, globale. Ainsi, dans la répartition des milieux
196 naturels, on arrive à définir des grands ensembles par :
197 -leur physionomie ; exemple des formations végétales ayant des aspects spécifiques
198 (forêt, toundra, steppe, savane, etc.)
199 -leur genèse ; exemple des types de sols d’origine variée en relation avec le climat et aussi
200 la végétation (sols ferrallitiques, chernozem, etc.)
201 Dans sa démarche d’analyse des rapports entre les êtres vivants et leur environnement,
202 c’est- à-dire avec l’ensemble des conditions climatiques, édaphiques et biotiques, la
203 biogéographie rejoint l’écologie.
204 Sa différence avec l’écologie
205 L’écologie est la science des écosystèmes, c’est-à-dire des systèmes (ensemble de
206 relations et d’interactions) localisés d’êtres vivants et de leur milieu de vie ; exemple : une
207 forêt, un versant, une mare avec toute leur faune et leur flore. L’écosystème intègre aussi
208 les chaînes alimentaires (ou chaînes trophiques).
209 L’écologie est une science de l’environnement ; c’est une branche des sciences de la
210 nature qui étudie donc les relations des êtres vivants au milieu physique. Science
211 pluridisciplinaire, elle est particulièrement sensible à l’étude des effets de l’action
212 humaine sur les écosystèmes. Faire la différence entre écologues (scientifiques qui
213 étudient les questions d’écologie) et les écologistes (militants d’opinion plus politisés).
214 But de la biogéographie
215 La biogéographie a pour objet l'étude de la répartition des êtres vivants à la surface du globe
216 et la mise en évidence des causes qui régissent cette répartition. En raison de l'ampleur et de
217 la diversité des phénomènes qu'elle doit aborder pour atteindre ce but, à la fois descriptif et
218 explicatif, cette science fait appel non seulement à la géographie, mais encore à des
219 disciplines variées comme la Botanique, la Zoologie, Pédologie ou la climatologie.
220 Remarque : sur le plan méthodologique, toute étude biogéographique nécessite, malgré leur
221 interdépendance étroite, la dissociation de ces éléments fondamentaux, puis leur analyse
222 dans l'ordre rationnel. Le biogéographe commencera par l'étude de la végétation (c'est elle
223 qui représente le biotope en raison de sa stabilité), de la faune puis celle de du sol et enfin
224 celle du climat (c'est l'élément le plus difficile à appréhender)
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225 2 - Les êtres vivants
226 L'étude de la distribution générale des êtres vivant se situe pour le géographe, à deux niveaux
227 différents : il doit envisager non seulement la répartition des espèces considérées isolément,
228 mais aussi celle des communautés qu'elles forment dans la nature. Il envisagera donc, dans
229 le premier cas, des individus d'une même espèce répartis sur le globe en une ou le plus
230 souvent plusieurs populations, dans le second cas, des groupements d'espèces animales et
231 végétales.
232 Ces deux aspects fondamentaux sont respectivement la Chorologie (de chora =lieu) et la
233 Biocénologie (de bios vis et cenos, en commun), sont illustrés par des mots du langage
234 courant qui, bien qu'employés souvent indistinctement, recouvrent des notions différentes.
235 Ainsi la flore d'une région est constituée par les diverses espèces végétales que l'on peut y
236 rencontrer, alors que sa végétation correspond aux paysages botaniques particuliers qui
237 résultent de leur réunion. Les êtres vivants s'organisent pour donner des paysages différents
238 que l'on appelle formations.
239 3-La phytogéographie : Déterminisme de la flore
240 La phytogéographie ou géobotanique est une discipline multidisciplinaire qui traite de la répartition
241 géographique des plantes et des communautés dans différentes régions du globe en fonction des
242 zones climatiques et des facteurs qui permettent leur adaptation, principalement des facteurs de
243 l'environnement physique. La phytogéographie peut être divisée en phytogéographie floristique et
244 phytogéographie écologique. La phytogéographie floristique étudie la distribution d'un taxon
245 spécifique en fonction de son histoire évolutive, tandis que la phytogéographie écologique étudie la
246 distribution de communautés végétales ou d'un taxon en raison des conditions actuelles de
247 l'environnement.
248 La répartition horizontale (biogéographique) et verticale (étagement) des espèces sont
249 conditionnées par les facteurs historiques responsables de l'introduction des espèces et par
250 des facteurs écologiques telle que : la Température, l'éclairement, les mouvements d'eau,
251 marées, qualité du substrat, etc. caractéristique de chaque lieu.
252 Parmi les facteurs historiques nous avons vu déjà dans les processus évolutifs : au cours des
253 ères géologiques, les groupes les mieux adaptées ont, peu à peu, supplanté ceux qui avaient
254 moins de possibilité d'expansion, ainsi à l'ère primaire les fougères succèdent au secondaire
255 celle des gymnospermes et au tertiaire-quaternaire celles des angiospermes (les Astéridae se
256 différencient à partir des Rosidae, etc.).
257 4- Biogéographique historique (Paléogéograpie)
258 Pour comprendre la répartition actuelle des espèces végétales (végétation, flore) on fait
259 appel à la paléogéographie et à la paléoclimatologie). Au quaternaire (se caractérisant par 2
260 grands phénomènes : les glaciers et les transgressions marines (submersion par la mer d'une
261 partie des continents)) la plupart des espèces vivants du tertiaire disparaissent lors de la 1ère
262 glaciation et les seules subsistèrent les espèces adaptées aux climats froids, les espèces
263 tropicales furent repoussées vers le sud, elles remontèrent vers le Nord à chaque période
264 interglaciaire mais furent arrêtées par la méditerranée, ce qui explique la pauvreté de la faune
265 et de la flore européenne.
266 Ces glaciations sont séparées par 3 périodes interglaciaires qui caractérise un très fort retrait
267 des glacières, accompagné d'un réchauffement accentué du climat.
268 Interglaciaires : se dit des dépôts qui se sont formés durant la période comprise entre 2
269 glaciaires l'avancée des grands glaciers recouvrant la majeure partie de l'Europe
270 septentrionale élimina la flore ligneuse tertiaire notamment les Magnolias, tandis que, lors
271 de leur recul ultérieur, une flore froide, réfugiée aujourd'hui dans des hautes montagnes de
272 l'Europe du Sud, trouvait une grande extension dans la zone boréale = arctique = pôle nord.
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273 Les deux continents : l'Amérique du Nord et l'Europe, se sont très top séparés l'un de l'autre,
274 donc nous avons des espèces vicariantes, leurs flores eurent tout le temps de s'individualiser
275 et de se spécialiser. Quant au continent africain, il a été relié à l'Europe pendant le pliocène
276 supérieur et le miocène, par des ponts continentaux du côté de l'Espagne et la Sicile jusqu'au
277 début des glaciations quaternaires. Les diverses flores ont ainsi évolué pour leur propre
278 compte et sont devenus d'autant plus spécialisées que de vastes régions marines ou d'autres
279 barrières (hautes montagnes par exemple), les isolaient les unes des autres. C'est ce qui
280 explique que la majorité des îles ont une forte proportion d'espèces endémiques : les îles de
281 l'océan indien possèdent chacune des espèces propres de Palmiers. A l'inverse, lorsque de
282 telles barrières n'existaient pas comme dans les plaines indo-européennes, la même espèce
283 peut avoir une aire de dispersion très vaste. La conjonction (union) des processus et des
284 vicissitudes paléogéographiques a conduit à la création de grandes unités floristiques
285 continentales ou pour le moins régionales : empires, régions, domaines floristiques.
286 Ainsi Emberger définit 5 empires floraux :
287 1- Américain,
288 2- Africano-malgache (Madagascar état de l'océan indien),
289 3- Asiatico-pacifique (océan Sibérie entre l'Asie et l'Amérique),
290 4- L'antarctique australien (relatif au pôle Sud et aux régions polaires australes).
291 5- L'empire holarctique (méditerranée)
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293 Chapitre 2 : La répartition des êtres vivants
295 Les êtres vivants ne se répartissent jamais au hasard, ni de manière uniforme à la surface de
296 la Terre. Elles développent toujours des stratégies leur permettant de survivre et d’exprimer
297 leurs potentialités :
298 -de façon isolée (c’est-à-dire individuellement),
299 -ou collectivement (c’est-à-dire comme populations formées d’un nombre variable
300 d’individus, à l’intérieur desquelles il est possible d’identifier des groupements d’espèces
301 végétales ou animales).
302 Si on considère chaque espèce vivante séparément, il devient possible d’observer, sur un
303 territoire donné, un nombre variable d’espèces qui vont constituer une communauté
304 particulière appelée flore (s’il s’agit de végétaux) ou faune (si cela concerne les animaux).
305 1.1- Définition de la Chorologie
306 Dans la Biosphère, chaque espèce occupe un territoire qui lui convient en fonction de sa
307 propre évolution et de ses préférences écologiques. Ce territoire est considéré comme une «
308 aire », c’est-à-dire une zone géographique d’extension très variable, en situation de
309 continuité ou de discontinuité, sur laquelle une espèce vivante se rencontre de façon
310 spontanée.
311 La Chorologie est donc la branche de la Biogéographie qui se charge de délimiter les « aires »
312 de localisation des organismes vivants sur Terre.
313 En règle générale, l’organisme à la base de chaque « aire » est considéré comme un « taxon »
314 ou « unité taxonomique » qui a une répartition géographique propre.
315 Le « taxon » correspond le plus souvent à une « espèce » ; on parle alors de la répartition ou
316 de la chorologie de cette « espèce ».
317 Exemple : « l’aire » de répartition du Baobab, cette plante étant une espèce appelée
318 botaniquement Adansonia digitata. Le Baobab a une aire de répartition qui correspond à
319 presque toutes les zones tropicales sèches situées en Afrique de l’Ouest, de l’Est et en Afrique
320 australe.
321 Mais la répartition peut cependant être perçue à des niveaux taxonomiques plus élevés,
322 compte tenu des classements hiérarchiques retenus pour les organismes vivants :
323 - « l’aire » de telle « espèce » (végétale ou animale),
324 - « l’aire » de tel « Genre »,
325 - « l’aire » de telle « Famille »,
326 - « l’aire » de tel « Ordre », Etc.
327 1.2- Intérêt de l’étude chorologique
328 De nombreuses raisons justifient l’étude de la distribution des organismes vivants. Par
329 commodité, on peut en retenir quelques-unes.
330 A- L’origine, les convergences
331 La répartition actuelle de la flore ou de la faune terrestre permet de s’interroger sur leur
332 origine, les éléments communs entre des territoires parfois séparés par des espaces
333 océaniques ou des barrières montagneuses.
334 Chaque territoire possède des espèces qui lui sont particulières, d’où elles sont originaires.
335 Des territoires différents peuvent disposer d’espèces communes (ou qui se ressemblent
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336 beaucoup, par exemple : les Palmiers). Quelle serait alors la zone d’apparition des éléments
337 identiques de leur flore ?
338 B- La diversité (richesse floristique)
339 Des zones géographiques disposent d’un plus grand nombre d’espèces que d’autres (exemple
340 : milieux tropicaux et milieux polaires). La répartition de la richesse en espèces peut être un
341 élément de caractérisation des territoires.
342 C- Les opportunités
343 Les espèces vivantes sont sources de molécules ou de produits variés servant à de nombreux
344 usages : alimentaire, thérapeutique, récréatif, de construction, etc. La connaissance de la
345 distribution des espèces permet l’exploitation, la valorisation des ressources par les
346 communautés humaines notamment.
347 D- Les risques
348 Toutes les espèces sont par nature fragiles. Elles restent exposées aux risques de réduction
349 voire de suppression de leur aire de répartition, par conséquent menacées de disparition.
350 La connaissance des territoires de prédilection donne la possibilité de prévenir ou de limiter
351 les risques par des stratégies adaptées (au moins aux espèces qui ont le plus de valeur).
352 1.3- Types d’aires de distribution
353 En fonction des exigences (en particulier écologiques) des organismes vivants, quatre grands
354 types de répartition sont généralement reconnus au niveau du Globe.
355 1.3.1. Aire cosmopolite
356 Au sens strict, elle correspond à une extension sur l’ensemble de la Terre. En réalité, le
357 cosmopolitisme d’un organisme se rapporte plutôt à sa présence sur la majeure partie de la
358 Biosphère. Les espèces à aire cosmopolite sont peu nombreuses :
359 -Chez les végétaux, surtout des plantes aquatiques.
360 -Chez les animaux il y a les exemples
361 -des rats et des mouches…
362 1.3.2. Aire circumterrestre
363 Certaines distributions d’organismes restent liées à des limites strictes en latitude.
364 Elles apparaissent par conséquent avec une disposition en bandes correspondant à une
365 localisation latitudinale :
366 -Polaire, exemple : le pingouin.
367 -Tempérée, exemple : le chêne, le loup.
368 -Subtropicale (ou méditerranéen), exemple : l’olivier.
369 -Tropicale, exemple : le palmier, le lion.
370 1.3.3. Aire disjointe
371 Il s’agit de répartition présentant des discontinuités importantes entre les zones d’installation
372 d’une Espèce ou d’une Famille d’organismes.
373 On peut ainsi retrouver des individus appartenant au même taxon, mais localisés dans des
374 zones géographiques très distantes. Les oiseaux montrent souvent des cas d’aires disjointes.
375 1.3.4. Aire endémique
376 Cette répartition a une localisation limitée à un seul territoire dont la surface peut être très
377 variable. En général l’endémisme est le résultat d’un isolement, ce qui fait que les îles
378 (Madagascar, Nouvelle-Zélande), certaines montagnes (Ethiopie), parfois même les déserts
379 (Australie), peuvent être riches en espèces endémiques.
12
380 2- Facteurs de répartition des organismes
381 La distribution des êtres vivants est contrôlée par plusieurs facteurs ; certains leur sont
382 propres, d’autres appartiennent au milieu dans lequel se trouvent les organismes
383 2.1- Facteurs internes
384 Schématiquement, on peut retenir trois catégories :
385 2.1.1. Aptitude à la propagation
386 La capacité de produire une grande descendance (capacité de reproduction) et de la propager
387 (pouvoir de dissémination) assure en principe à une espèce la faculté d’occuper des territoires
388 étendus. Cela fait que les espèces fécondes apparaissent a priori privilégiées pour avoir des
389 aires de répartition étendues. Cependant, la fécondité n’implique pas forcément la survie de
390 toute la descendance : chez les espèces prolifiques, le taux de survie des semences est
391 généralement très faible. Chez les plantes, la dissémination se réalise par des mécanismes
392 actifs (propres aux organismes) ou passifs (dépendant de facteurs extérieurs) :
393 -Dissémination active : par graine, par multiplication végétative, par rhizomes…
394 -Dissémination passive par l’intervention d’un agent de transport comme le vent
395 (anémochorie), l’eau (hydrochorie), les animaux sauvages (zoochorie), et même l’homme
396 (anthropochorie) volontairement (introduction d’espèces) ou involontairement (transferts
397 accidentels) !
398 2.1.2. Potentiel évolutif
399 La capacité à conquérir et à occuper un territoire ne reste pas stable mais soumise à des
400 variations car les organismes subissent des pressions constantes qui les font évoluer en
401 permanence, car le milieu exerce toujours une pression de sélection.
402 Deux types d’évolution :
403 -La mutation (changement brutal du potentiel génétique par des processus propres à
404 l’espèce).
405 -L’hybridation (changement suite à un croisement entre individus différents).
406 2.1.3. Amplitude écologique
407 Chaque espèce se cantonne dans des limites (seuils) correspondant à des valeurs du milieu
408 qu’elle supporte. En général, ce sont des valeurs déterminées par le climat et le sol du
409 territoire d’établissement.
410 -Si l’écart entre les limites (climatiques, hydriques, thermiques, édaphiques…) est grand,
411 l’espèce va s’adapter et conquérir de grands territoires.
412 -Si l’écart entre ces limites est réduit, l’espèce va se maintenir dans des territoires très limités
413 où ses exigences sont satisfaites.
414 2.2. Facteurs externes
415 2.2.1. L’eau :
416 -Le besoin d’eau détermine la distribution des plantes (régions sèches moins couvertes).
417 -L’action de l’eau est souvent combinée à l’action de la température et de l’humidité
418 atmosphérique.
419 -Ces facteurs peuvent agir sur l’absorption par les racines, la montée dans la tige et la perte
420 par les feuilles déterminant ainsi le bilan hydrique chez les plantes.
421 -Le volume de l’eau évaporé par une formation végétale par rapport aux précipitations reçues
422 dépend de la densité du feuillage, du sous-bois et de l’âge de la formation.
423 Exemples.
424 - Une prairie d’Europe centrale renvoie entre 1/3 et ½ des précipitations annuelles.
13
425 - Dans une prairie humide la quantité d’eau renvoyée est supérieure aux précipitations reçues
426 - Selon leur besoin en eau on distingue les plantes Hydrophytes (présence abondante d’eau)
427 et les plantes Xérophytes (présence d’eau en quantité insuffisante).
428 - Les adaptations des plantes vis-à-vis du déficit en eau se manifestent de 2 façons :
429 * Adaptations physiologiques : transpiration cuticulaire ralentie, stomates fermés sans
430 perturber la photosynthèse, pression osmotique plus élevée dans les cellules racinaires,…
431 * Adaptations morphologiques : développement du système racinaire
432 2.2.2. La température :
433 -Température = facteur physique, ce sont les amplitudes thermiques (températures max et
434 min) qui présentent plus d’intérêt en écologie. Limites de tolérance : vie 0°C et 100°C.
435 Exceptions (- 273 °C,…)
436 - Chaque plante présente un optimum écologique : Espèces Eurythermes et Sténothermes.
437 Optimum écologique dépend de l’état phénologique et de la capacité d’adaptation
438 - L’action de la température est souvent combinée à d’autres facteurs (eau, lumière, vent,).
439 - Le thermopériodisme est l’adaptation des plantes aux fluctuations des rythmes thermiques
440 diurnes et annuels.
441 Ex. 1. Chez la tomate les T° constantes sont préjudiciables, optimum = 26.5°C le jour et 19°C
442 la nuit.
443 Ex. 2. Dans les régions tempérées la levée de dormance de certaines espèces nécessite la
444 présence de froid : des variétés de pêcher exige environ 400 H de T° < 7°C)
445 - Les contraintes de la T° : survie pendant la mauvaise saison
446 * Chaleur : la transpiration augmente ce qui entraîne une diminution de la T° à la surface des
447 tissus et diminue l’évaporation
448 * Froid : danger de la formation de glace dans les tissus : la viscosité du liquide cellulaire
449 augmente, la circulation diminue, les besoins en eau diminuent.
450 * stockage d’aliments, formation de graines et de fruits (plantes annuelles), déshydratation,
451 sommeil.
452 - La distribution des températures sur la biosphère détermine la zonation du climat. Ceci est
453 déterminant pour la distribution géographique des plantes et des formations végétales dont
454 elles dépendent. La présence de microclimats altère souvent la distribution à grande échelle.
455 - C’est l’aptitude d’une plante à s’adapter qui détermine souvent l’étendue de son domaine
456 géographique. Espèces Eurythermes et Sténothermes.
457 2.2.3. La lumière
458 - Lumière (Intensité : lux, phot, qualité : longueur d’onde, sa durée et périodicité : nombre
459 d’heures par jour par an) joue un rôle essentiel dans l’entretien des rythmes biologiques
460 (biorythmes) : journalier (nychtémère) et saisonnier. En relation avec changements
461 cosmiques.
462 - Photosynthèse nécessite des radiations entre 400 et 750 microns. Cette activité est sous
463 l’influence combinée de la lumière, de la teneur en CO 2 et de la température. (Carbonifère)
464 - Selon leurs besoins en lumière (intensité lumineuse), on distingue :
465 Les Héliophytes (plantes de lumière) qui assimilent le mieux et avec le meilleur
466 rendement en pleine lumière (éclairement maximal). Ex. Herbes, plantes pionnières
467 Les Sciaphytes (plantes d’ombre) n’ont pas besoin d’une forte lumière pour assimiler
468 au maximum. Ex. espèces se développant dans les sous-bois
469 * on parle également de feuilles de lumière et feuilles d’ombre
14
470 - Les adaptations possibles se manifestent non seulement vis-à-vis de l’intensité de
471 l’éclairement reçu mais aussi à la durée d’exposition au cours de chaque journée
472 (photopériode). On divise les plantes en 4 catégories :
473 Les plantes de jours courts (régions intertropicales) Ex. Canne à sucre, certaines
474 espèces de tabac ne fleurissent que si la photopériode est de 12 heures.
475 Les plantes de jours longs (régions boréales) la floraison nécessite au moins 12 heures
476 de lumière. Ex. plantes réparties au-delà du 40 ème parallèle, légumes et plantes
477 herbacées de nos régions
478 Les plantes de photopériode intermédiaire (fluctuations de la durée). Ex. La plupart
479 des céréales
480 Les plantes indifférentes : la durée de l’éclairement n’affecte nullement la mise à fleur.
481 Ex. Jacinthes et quelques Narcisses. L’étude de ce phénomène a conduit à l’idée que
482 la floraison est en rapport avec la production d’hormones.
483 + cas de la chute des feuilles en régions tempérées (teneur de l’Auxine)
484 + arbres en ville
485 2.2.4. Le vent
486 - Le vent est caractérisé par sa vitesse, sa direction et sa fréquence
487 - Le vent est un facteur écologique de premier ordre par les effets directs et indirects qu’il
488 exerce sur la végétation
489 - Avantages : diminue les risques de gel et atténue les basses températures, participe à la
490 dissémination des graines, pollinisation,
491 - Action directe :
492 * Se manifeste dans les régions ventées par ses effets surtout mécaniques (littoraux, déserts,
493 montagnes = limitation de l’extension des forêts en altitude).
494 * Préjudices causés par les vents forts :
495 - effets directs : feuilles déchirées, déformation et inclinaison des arbres = xéromorphoses
496 (port prostré, couché, disposition en coussinet, en boule), déracinement (élasticité/surface
497 portante/trouée dans forêts)
498 - effets nocifs par les particules solides transportées (sables, gouttelettes salées/embruns,
499 cristaux de glace) → Dissymétrie (disparition des feuilles et rameaux sur partie exposée)
500 - brise-vents utilisés : Tamrarix, Cupressus
501 - Action indirecte :
502 * En modifiant les autres facteurs climatiques : température et hygrométrie au voisinage des
503 feuilles : V↑ Transpiration ↑ → Stomates fermées → Photosynthèse ↓ (effets plus importants
504 en déficit de l’eau dans le sol ou dans sols froids → absorption ralentie ou arrêtée) – Intérêt
505 des couloirs de vents
506 2.2.5. Les facteurs biotiques
507 - Ecosystème, Cycle de la matière (chaînes et réseaux trophiques, pyramides écologiques,
508 productivité et biomasse)
509 - Action anthropique (l’homme) :
510 * directe : extension volontaire des espèces (plantes cultivées), Sélection et croisement
511 (création d’écotypes), introductions involontaires (mauvaises herbes), introduction de
512 nouvelles espèces (rupture de l’équilibre naturel), incendies (pyrophytes : peuplier, pin, chêne
513 liège,…)
514 Technosphère
15
515 * indirecte
516 Pâturage : décimation des jeunes plantes, Piétinements (élimination de la végétation
517 et transport de graines), Déjections (favorise développement de plantes nitrophiles)
518 Guano (Malvacées)
519 Disparition de plantes annuelles au profit de plantes toxiques (Cistes, Armoises) et
520 épineuses (Ronces).
521 -Action non anthropique
522 Prédation et maladies : Avec les maladies par carence, dues au manque ou
523 l’insuffisance d’une substance particulière, les attaques de divers champignons,
524 bactéries, virus et vers (Nématodes) et le broutage par une multitude d’espèces
525 phytophages (prédation) peuvent limiter rigoureusement les aires de répartition.
526 Parasitisme et Saprophagie Les aires des parasites et des saprophytes sont
527 naturellement limitées à celles où se trouvent les hôtes adaptés et les matériaux
528 élaborés disponibles. (Mildiou – pomme de terre et tomate Phytophtora infestans +
529 Solanacées, Pin d’Alep et processionnaire du pin Thaumetopya pythiocampa
530 Compétition (compétition pour la lumière, compétition alimentaire : réseau
531 racinaire,…)
532 Symbiose ou Mutualisme (Association)
533 - Entre Légumineuses et Protocaryotes azototrophes,
534 - Entre animal et végétal : pollinisation du figuier par Blastophaga (insectes dont les larves
535 dans les figues), pollinisation de l’Aconit (Bombus).
536 Fluctuations cycliques (casse noix + Lépidoptère)
537 Amensalisme : Une espèce est inhibée dans sa croissance ou dans sa reproduction par
538 une autre espèce appelée amensale (Allélopathie).
539 Ex. Péridiens marins (algues rouges)
540 Ronds de sorcière (évitement de l’ombre des arbres par certaines espèces, cas du noyer noir
541 Juglans nigra → juglone → inhibe croissance et tue pommier).
542 3. Critères physionomiques de la répartition des êtres vivants
543 3.1. Les types biologiques
544 La végétation est caractérisée par sa physionomie et ses variations qui sont les résultats des
545 types biologiques qui la composent. Cette physionomie peut être exprimée par le spectre
546 biologique qui est la proportion des divers types biologiques. On distingue cinq types
547 fondamentaux reconnus par Raunkiaer (1934) :
548 * Les phanérophytes et nanophanérophytes: sont représentés par des plantes ( arbres;
549 arbustes; arbrisseaux; et lianes ) dépassant 25 cm de hauteur
550 * Les chaméphytes: sont formées de sous arbrisseaux, herbes et plantes subligneuses ne
551 dépassants pas 25 cm de hauteur
552 * Les hemicryptophytes: regroupent les plantes basses à bourgeons pérennants situé au rase
553 de sol
554 * Les géophytes: constituent des plantes dont les organes de conservation souterraine
555 * Les thérophytes ou plantes annuelles passent la mauvaise saison à l’état de graine
556 A ces types fondamentaux en peut ajouter les hydrophytes ou plantes aquatiques a
557 l’exception du plancton et les épiphytes arboricoles qui sont des plantes supérieures vivant
558 sur les phanérophytes
559 Les types biologiques permettent de faire une appréciation qualitative de la végétation en
560 rapport avec les conditions climatiques
16
561
17
575 Chapitre 3 : Dispersion et migration : aides et barrières
576 Comment plantes agrandissent leurs aires par des adaptations de leur corps reproducteur ?
577 Les aires réelles à l’intérieur des aires physiologiquement possibles sont déterminées par les
578 barrières qui s’opposent à 1 migration (Dispersion = vent + eau glace + animaux homme)
579 (Barrières = climatiq + édaphiq + Biotiques)
580 1. Définitions
20
690 Chapitre 4 : La zoogéographie
22
781 L’altitude exerce une grande influence sur la distribution des espèces animales. La raréfaction
782 altitudinale de la richesse spécifique est un phénomène depuis longtemps documenté chez
783 les animaux. En Alpes franco-suisse, une baisse moyenne de 60% de la richesse des oiseaux
784 est observée entre étages boisés et étage alpin. La température diminue linéairement avec
785 l’altitude. Les zones de végétation tendent à suivre cette linéarité, où elles causent des
786 variations de la composition des communautés d’oiseaux. En effet, les grosses espèces sont
787 moins insectivores et baccivores que les petites : elles présentent un régime alimentaire
788 moins soumis au calendrier annuel.
789 Elles peuvent être plus sédentaires, d’autant que leur équilibre thermo-énergétique est mieux
790 assuré, même en altitude. Elles trouvent plus de ressources pour nicher que les autres
791 espèces. Elles nichent au sol ou dans les falaises, à l ’opposé des autres qui sont arboricoles.
792 En étage alpin-nival, les grosses espèces (exemple des rapaces) sont moins nombreuses, mais
793 elles sont pré-adaptées aux plus hauts niveaux que les petites espèces (exemple des
794 passereaux).
795 . Versant
796 Les distributions géographiques de certaines espèces animales sont influencées par l ’effet
797 du versant. Sur les pentes du versant sud de la péninsule Kullaberg (sud-ouest de la Suède),
798 les espèces suivantes Idaea dilutaria, Pallipes Danacea et Theridion conigerum se trouvent
799 loin de leur aire de répartition principale, dans le versant nord.
800 Dans le versant nord des montagnes européennes, les Marmottes alpines (Marmota
801 marmota) préfèrent creuser leurs terriers sur les pentes exposées au sud parce que les
802 températures estivales sur ces pentes sont moins élevées par rapport à celles notées sur les
803 pentes orientées au nord. En effet, les températures les plus élevées limitent le temps
804 d’alimentation des Marmottes en ces conditions. En période hivernale, les Marmottes
805 creusent leurs terriers dans les versants sud parce que les conditions pour hiberner sont
806 meilleures.
807 3.2. Facteurs régionaux
808 - Facteurs liés à l’histoire climatique
809 Les périodes glaciaires ont permis l ’extension des espèces boréales (exemple Mammouth)
810 jusqu’aux abords de la Méditerranée tout en entraînant le recul des espèces tempérées. Des
811 mouvements inverses se sont produits au cours des périodes interglaciaires. Après le recul
812 définitif des glaciers, il y ’a environ 10 000 ans, certaines espèces d’origine nordique ont
813 survécu au-delà de leur aire continue actuelle dans les stations de haute montagne. Les
814 reliques climatiques sont des espèces qui avaient autrefois de grandes aires de distribution
815 géographiques. Exemple du Bœuf musqué Ovibos moschatus, une espèce animale terrestre
816 (Figure 11). Dans l'Arctique, il recherche les plaines et les vallées disposant de petits cours
817 d'eau en été et préfère les collines et les plateaux en hiver. Il habite l'extrême nord canadien
818 et le Groenland.
819 D'origine eurasiatique, il a colonisé les latitudes moyennes de l'hémisphère nord pendant les
820 glaciations de l'Holocène, avant de se replier vers l'Arctique à la fin du Würm. Il s'est d'ailleurs
821 éteint dans l'ancien monde il y a 2 000 ans environ, à la suite du réchauffement du climat.
822 Proche de l'extinction au milieu du 20e siècle à cause de la chasse, ses effectifs ont augmenté
823 depuis (environ 75 000 individus en 1999) et il a été réintroduit dans plusieurs pays
824 (Scandinavie, Arctique russe, etc.). - Facteurs liés à l’histoire tectonique
825 Les faunes d'Amérique du Nord et du Sud ont commencé à mélanger à la fin de l'époque
826 Miocène, il y a environ 6 millions d'années. L’Isthme panaméen est formé aux environs 2,5
827 millions d'années. L'invasion de l'Amérique du Sud par des espèces animales d'Amérique du
828 Nord a provoqué l'extinction de plusieurs taxons indigènes.
23
829 Les carnivores placentaires sont apparus et rentrent en compétition avec les carnivores
830 marsupiaux qui ont disparu. Une fois que le 'Bolivar Trough' a été fermé, de nombreuses
831 familles des 'ongulés' nordiques ont voyagé au Sud (Mastodontes, Chevaux, Tapirs, Pécaris,
832 Chameaux et les Cerfs). Lorsque le grand échange faunique entre les deux continents est
833 déclenché (Figure 12), une grande majorité des familles de mammifères terrestres
834 dispersèrent entre le Nord et le Sud de l'Amérique. Au départ, il y avait un équilibre entre les
835 migrants du Nord et du Sud. Au cours du Quaternaire, l'échange est devenu nettement
836 déséquilibrée. Des groupes d’animaux d'origine nord-américaine ont continué de se
837 diversifier à un rythme exponentiel. En Amérique du Nord, les immigrants du Sud sont les
838 plus touchés par l ’extinction. En effet, six familles d’animaux d’origine d'Amérique du Sud
839 sont éteintes dans l'Amérique du Nord, tandis que seulement deux familles d’animaux nord-
840 américaines sont éteintes en Amérique du Sud.
841 3.3. Impacts de l’homme
842 L’être humain a réussi à exterminer certaines espèces animales, principalement par
843 l'altération et la fragmentation de leurs habitats. Par contre, il a échoué à éradiquer ces
844 espèces introduites qui sont devenus des ravageurs. Le succès de l'invasion de ces espèces
845 introduites dépend de l'interaction entre l'envahisseur et la communauté qu'il envahit. Il est
846 difficile de prédire le devenir et l'impact d'une espèce introduite. En effet, le Vison d'Amérique
847 (Neovison vison) est un carnivore des Mustélidés de l ’Amérique du Nord. Il a été introduit
848 dans les fermes britanniques dans les années 1930. Certains individus se sont échappés et
849 s’établirent dans la nature. Il se trouve maintenant dans de nombreuses parties de la Grande-
850 Bretagne et continuera de se propager. Ce carnivore a un impact assez différent sur la faune
851 indigène par rapport à l ’effet des autres mammifères introduits. Tout d'abord, le Vison
852 accentue le déclin des Loutres (Lutra lutra) dans les zones où le statut de protection de cette
853 espèce est déjà en danger. A l ’échelle locale, le Vison a un effet sur le déclin de Campagnol
854 de l'eau (Arvicola terrestris).
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856 Références bibliographiques
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