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Maïté Ansard
Comal 3 B
1
On achète bien les cerveaux, Marie Bénilde, Paris, Editions
Raisons d’agir, Mai 2008.
Résumé du livre :
Il s’agit d’un essai sur la publicité et les médias, qui par définition, permet
à son auteur d’exprimer ses idées sur le sujet abordé. Dans son ouvrage,
Marie Bénilde tente de démontrer le côté négatif de la publicité et
notamment l’impact de la publicité sur le consommateur. Mais pas
seulement. Elle explique aussi la relation « malsaine » qu’il y a entre la
publicité et les médias. A travers de nombreux exemples, elle démontre
comment est, selon elle, le vrai visage de la publicité. Elle se pose la
question suivante : jusqu’où la publicité peut aller pour réussir à capter
l’attention des consommateurs et des médias ?
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En plus de reprocher l’étude du neuromarketing, Marie Bénilde estime qu’il
n’y a pas assez de recul dans le milieu de la publicité : les dirigeants du
secteur ont tous la même origine sociale aisée et les créatifs n’ont pas de
critiques (positives ou négatives) sur leurs créations. La publicité permet
une mutation d’une société de classe vers autant de cibles qu’il y a de
positions économiques. L’auteur remet tout d’abord en cause la « forme »
de la publicité. Par exemple, elle reproche la publicité du tabac en Formule
1 (contournant la loi Evin) et elle dénonce le faible pourcentage d’extra-
européens qui figurent dans les publicités.
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Bouygues par exemple) sont les même, ce qui pose des problèmes
d’éthique et de concurrence déloyale. Marie Bénilde remet également en
question le modèle de la Presse Quotidienne Gratuite arrivée en 2002, en
expliquant que le fonctionnement de ces quotidiens est uniquement dicté
par la publicité et son calendrier si bien que lors du Tsunami, ces journaux
n’ont pas relayé l’information puisque les investissements publicitaires
n’étaient pas suffisants à cette époque. La publicité et son financement
passeraient ainsi avant le devoir d’information de la presse … En
moyenne, 49 % des recettes de la presse proviennent de la publicité,
précisant tout de même que Le Monde diplomatique a choisi d’utiliser que
5% de son chiffre d’affaire pour la publicité… (ceci laisse songeur, l’auteur
collaborant au titre de presse) Dans cette partie, elle essai de montrer
l’interdépendance entre publicité et média mais elle veut pousser son
analyse sur la publicité un peu plus loin. Elle aborde une dernière grande
partie sur « la nouvelle publicité » et la résistance à la publicité par les
consommateurs.
Encore plus pervers, selon elle, ce sont les partenariats avec les écoles, le
ministère et la sécurité routière. C’est ce que PSA Peugeot Citroën utilise
en distribuant chaque année des documents de sensibilisation pour la
sécurité routière aux lycéens. Gaz de France équipe 80 lycées
professionnels en véhicules fonctionnant au gaz naturel. Les annonceurs
utilisent aussi les nouvelles technologies avec la création de jeu, par
exemple, Axe ou Renault. Le téléphone portable peut aussi cibler
personnellement les consommateurs.
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Après avoir lu cet ouvrage, j’ai quelques remarques à faire. Cet ouvrage
permet de connaître un peu mieux l’univers de la publicité et les relations
qu’elle entretient avec les médias. La conclusion de son livre est
intéressante : « le consommateur peut se croire au centre du système
alors que c’est surtout un système de valeurs qui façonne le
consommateur ». Cependant, j’ai des points de désaccords avec l’auteur.
La publicité ne crée pas des besoins mais stimule ceux déjà existant, 80 %
des nouveaux produits sont rejetés par les consommateurs, or si la
publicité crée des besoins, les consommateurs ne peuvent pas par
définition rejeter les nouveaux produits.
Elle aborde des points sans donner d’arguments, quand par exemple, elle
explique que la société « ringardise » les chômeurs, professeurs, ouvriers,
elle n’explique pas en quoi. En plus de cela, il ne faut pas oublier que notre
société bouge et évolue, la conscience de classe des ouvriers des années
70 n’existe plus pour la simple raison qu’il n’y a plus de très grandes
entreprises qui abritent des ouvriers et les cités ouvrières ont disparu.
L’auteur n’a fait que regrouper des informations déjà connu pour ceux qui
s’intéressent à la publicité et aux média. Malheureusement, l’auteur n’a
fait que rapporter des faits sans proposer de solutions pour l’amélioration
de la publicité. Ce livre pourrait faire l’objet d’un ouvrage répondant à ces
propos qui manquent d’arguments fondés et de solutions.
Il ne faut pas oublier une chose, la publicité n’est souvent coupable que
d’exagération… mais la société elle-même est construite sur l’exagération.