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: devenir des
mé dicaments dans l’organisme
- dans le SNC
- dans le placenta : ils toucheront l’enfant à venir
donc très haute dangerosité de tous les produits psychotropes.
Les psychotropes doivent être solubles dans l’eau et dans les lipides pour traverser la BHE
Définition : le pKa correspond au pH de demi-ionisation ou 50% est sous forme ionisé et 50% sous
forme non ionisé.
Particularité : La liaison aux protéines plasmatiques est très importante, mais il n’y aura pas
nécessairement de compétition, il faut savoir sur quel site se situe la liaison et si un autre
médicament se liera à ce site, alors il y aura compétition.
Exemple : les BZD qui se lient en grande quantité (80-90%), il n’y a jamais d’interaction car malgré le
fait qu’elles se lient fortement, elles se lient sur des sites ou il y aura la place pour d’autres produits
éventuellement.
La liaison est réversible, pour le cerveau tout sera question de rapport d’affinité.
Dans la plupart des cas, ce qui fait le caractère de psychotropes, c’est la très grande lipophilie, donc
leur appétence pour les graisses. En même temps que la fraction libre passe dans le cerveau, on a
défixation de la fraction liée, qui pourra se vider très vite.
La fraction liée est donc mobilisable directement, et le cerveau aura alors une concentration
importante, grâce à la lipophilie importante.
Injection IV d’un psychotrope : Ropinirole est administré pour favoriser le sommeil, mais par IV, il
entrainera une anesthésié général : dans les secondes qui suivent l’injection, on aura une anesthésie
générale, car la concentration anesthésique sera dépassé. Au bout de 20mn, le sujet se réveillera car
la concentration aura diminué, non à cause d’une élimination/excrétion mais parce que le produit
se sera redistribué dans le tissu graisseux très peu vascularisé.
Explication : Les graisses des tissus adipeux aiment autant les psychotropes que le cerveau, mais le
cerveau est fortement vascularisé, donc au départ la concentration s’élève vite dans le cerveau, puis
petit à petit, ils s’accumuleront dans les graisses, peu vascularisé.
Ex : la voie perlingual peut ressembler à une voie IV, par exemple prescrit lors de crises d’anxiété,
avec le tranxène (BZD) par exemple.
Problème : Le produit agit dans le cerveau et devrait y rester à cause de la grande lipophilie.
Les psychotropes poseront un gros problème chez les insuffisances hépatiques (lieu des
biotransformations).
Les cytochromes hépatiques vont avoir comme mission d’oxyder les molécules qui étaient très
lipophiles. Et à force d’avoir des oxydations multiples (hydroxylation, méthylation…une trentaine de
réaction est possible), ces molécules vont perdre leur lipophilie. Ils seront transformés en produit
peu lipophile/très hydrophiles, et seront alors excrétés par les reins.
Remarque : Ces systèmes d’enzymes des cytochromes sont non spécifiques. Ce sont des enzymes qui
sont capables d’oxyder n’importe quel substrat.
Ces 3 molécules sont actives mais ont des lipophilies très différentes, elles iront sur les mêmes
récepteurs et auront les même propriétés pharmacologiques.
Excrétion rénale : les biotransformations sont souvent la première étape de l’élimination (ex :
quand le valium est généré en tranxène, on dit que le valium est éliminé).
Rq : le ©Témesta qui est un BZD qui est directement éliminé par voie urinaire, donc il sera
intéressant chez un insuffisant hépatique.
Il y a une loi général et des exceptions : les produits mères sont ceux qui ont une ½ vie très longue, et
plus ça devient hydrophile, plus la ½ vie devient courte. Mais il y a une exception qui fait que le
Valium subit une biotransformation activante, il va, grâce à l’oxydation, gagner de la lipophilie, donc
il aura une ½ vie plus longue, ça reste une exception, il aura eu du Tranxène un moment, un gain de
lipophilie, puis il aura toutes les biotransformations présentées auparavant.
La règle des 4 à 5 demi-vies : la concentration d’équilibre n’est atteinte qu’au bout de 4 à 5 demi-vies
d’élimination. Donc si un patient est sous Seresta (½ vie = 6h), on arrivera à l’état d’équilibre au bout
de 24h.
Exemple : Tranxène (½ vie = 4j) 1 comprimé tous les jours, ses concentrations dans le sang vont
augmenter sur 16 à 20jours, avant d’être stable et efficace.
On a une proportionnalité parfaite entre concentration et dose donnée donc si on double la dose, on
double la concentration (cinétique dite linéaire d’ordre 1).
Rq : Valium peut se donner une seule fois par jour. Si on fragmente les doses, on aura moins
d’amplitude, et on se rapprochera de l’injection IV du médicament.
Conclusion : quand on arrête un produit on n’a plus de produit au bout de 4-5 demi-vies.
Remarque : le lithium qui ne subit pas de métabolisme (c’est un ion), le simple arrêt ferra arrêter de
moitié en 1 jour car de cinétique 1.
Schéma :
- L’induction enzymatique : des médicaments inducteurs, qui vont aller stimuler les enzymes
de l’ergastoplasme (ou se trouve le cytochrome P450) : phénobarbital, rifampicine, et un
psychotrope très utilisé, le ©Tegretol ou carbamazépine.
Donc le Tegretol qu’on prescrit se trouvera en 15j à des concentrations moitié moindres
qu’au départ, à cause du phénomène de tolérance pharmacologique, la ½ vie d’élimination
se sera accéléré, donc il faudra doubler les posologies.
Rq : Pourra entrainer un découplage entre pharmacocinétique et effet pharmacologique, dans les
corticoïdes par exemple. Il éxiste un mécanisme de sensibilisation des récepteurs pour les
psychotropes (en dehors de la pharmacocinétique, il faut 15j pour qu’ils aient un effet).
Remarque : Neuroleptiques d’action prolongée (NAP) sont des produits qui restent dans la fesse,
mais sera disponible 15j/3semaines et sera libéré progressivement dans l’organisme.
Les benzodiazépines ont toutes ont la même action, mais on les différencie par la cinétique :
- ne sont considéré comme hypnotique que les produits de ½ vie de résorption rapide (va
dans le torrent circulatoire et le cerveau très vite, c’est logique car on ne donnera pas un
médicament pour dormir des heures avant).
Conséquence : sur les insomnies chroniques, on ne traitera pas sur de longue durée, pas plus de
15j, sinon entrainera une dépendance.