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Poésie 

Texte 5 : L’huitre
Intro :
- Francis Ponge, auteur contemporain du mouvement surréaliste
- En 1981 il reçoit le prix national de poésie
- Il publie en 1942 « Le Parti pris des choses », ces poésies sont novatrices
puisqu’il décrit des objets du quotidien
- L’huitre est un poème dans lequel il décrit le mollusque en refusant de
l’idéaliser
- Comment Ponge, fait-t-il pour rendre l’huitre, un objet banal et familier,
en un objet poétique ?

I- Description de l’extérieur de l’huitre


(ligne 1 à 2)

      L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une
couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos.

- Verbe d’état, présent de vérité général  Définition, description


précise, portée documentaire
- Analogie  volonté de ne pas embellir l’objet, représentation
fidèle, montre sa taille
- Comparatifs + et -, rythme binaire  une représentation plus
juste de son physique, double coquille
- Termes péjoratifs  toujours un refus d’embellir l’objet
- Allitération en « r »  renforce le caractère rugueux de l’huitre
II- L’ouverture de l’huitre (ligne 3 à 6)
Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau
ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent
les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de
ronds blancs, d'une sorte de halos.

- Adverbe  marque la rupture, proposition brève


- Pronom personnel, groupe nominal  action de l’homme mais
il n’est pas nommé, centre l’huitre et pas l’homme
- Allitération en « k »  mime la violence de l’acte
- Série de verbes d’action à l’infinitif  mode d’emploi des
multiples tâches pour ouvrir la coquille
- Phrase  Actions barbares de l’homme dont l’huitre est la
victime
- Deux groupe prépositionnels  permet de diviniser l’huitre,
halot et rond blanc fon t référence à l’auréole

III- La description de l’intérieur de l’huitre (ligne 7


à 12)

      A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à


proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour
ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la
vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

- Caractéristiques d’un microcosme (image réduite du monde) :


 résumé des conditions de vie
 le mouvement des vagues
 ciel  huitre = microcosme
- Vocabulaire bilbique  référence à la création du monde
- Champs lexical des sens  monde construit sur des sensations
- Alliteration en « s »  opposition à la dureté del’extérieur et
renforce l’idée d’un monde agréable
- Adjectif péjoratif  inspire le dégout, sensation agréable et
desagréable, comparaison à un monde beau et laid
- Phrase brève  rareté de la perle, qu’on ne retrouve que à
l’interrieur, si on prend le temps de regarder
- Métaphore  difficulté à ouvrir l’huitre travail du poète pour
rendre qqchose de fabuleux, la perle

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