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DÉCISION D’INVESTISSEMENT

PAR M. NENTA CÉLESTIN

DÉCISION D’INVESTISSEMENT
Mardi le 09 octobre 2012

INTRODUCTION

1. L’ENTREPRISE COMME SYSTÈME OUVERT ET MULTIDIMENSIONNEL

L’entreprise est un système ouvert, car elle importe les facteurs de production, les transforme et
procède à leur commercialisation sur un marché. Tout au long de ce processus, un ensemble de
fonctions est mobilisé pour assurer à l’entreprise d’atteindre de façon efficiente l’objectif de
performance économique et financier.

Les fonctions qui sont mobilisées sont :

 La fonction achat ;

 La fonction production ;

 La fonction recherche et développement ;

 La fonction marketing et commercial ;

 La fonction personnel ;

 La fonction financière.

La fonction financière a la responsabilité de la préparation des décisions financières et de leur mise en


œuvre dans l’entreprise.

2. FINANCE DANS L’ENTREPRISE

Traditionnellement, plusieurs approches ont tenté de circonscrire la finance dans l’entreprise. Elles ont
ressorti progressivement les variables qui matérialisent cette finance. Parmi ces approches, on a :

 L’approche restrictive ;

 L’approche par les flux ;

 L’approche intégrée.

A- L’APPROCHE RESTRICTIVE

Suivant cette approche, la finance a la responsabilité de s’inquiéter de l’enveloppe des ressources


nécessaires, de s’occuper exclusivement des problèmes de financement ainsi que de la structure de

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ceci. L’objectif étant de pouvoir se rapprocher le plus possible de la structure optimale au sens
traditionnel de la théorie du coût du capital. C'est-à-dire celle qui maximise la valeur de la firme sur le
marché.

Cette approche confère donc à la finance une responsabilité qui se veut extravertie. Elle doit gérer les
relations de la firme avec les investisseurs réels et potentiels. Elle doit rendre suffisamment attrayant
les titres de créances (dettes, obligations) et de titres de propriété (actions, parts sociales) vendus par la
firme, avec l’objectif de limiter au maximum les coûts directs et indirects y afférant.

Effet de dilution :

Quand l’entreprise envoie un signal (lance un investissement), le marché étudie les investissements et
réagit. La théorie du signal.

Effet de levier (+), effet de massue (-)

C’est aussi à la finance qu’il revient la responsabilité d’aménager au mieux les contraintes liées aux
différentes sources de financement : le respect des engagements pris (le remboursement du capital, le
règlement des intérêts, la mise à disposition des dividendes).

Pour certains auteurs, cette approche de la finance est partielle. C’est ainsi que Pierre CONSO
affirme qu’on ne décidera d’un investissement qu’en fonction de la possibilité de le financer et
qu’en fonction du coût du financement eu égard à la rentabilité attendue.

ERZA SOLOMON estime que cette approche n’est qu’un sous ensemble d’un ensemble constitutif
des faits financiers.

B- APPROCHE PAR LES FLUX

Cette approche dont l’auteur est Pierre CONSO s’intéresse aux transactions inhérentes à l’activité de
transformation et d’intermédiation de l’entreprise. Cette activité crée des flux entrants (matières
premières, les fournitures consommables, la main d’œuvre) et les flux sortants (produits finis, les
services). L’ensemble de ces flux donne naissance à des mouvements de fonds de sens inverse.

L’approche par les flux a comme essence : ces flux financiers que Bernard COLASSE définit comme
« tout déplacement de monnaie au cours d’une période donnée entre deux agents économiques ou
deux pôles d’un même agent ».

Parmi les flux financiers, on distingue :

1) Les flux financiers de contrepartie

Ce sont les flux de décaissement ou d’encaissement en contrepartie des opérations d’achat ou de vente.

2) Les flux financiers autonomes

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Ils naissent au cours des opérations d’emprunt ou de prêt. Parmi les catégories des flux autonomes,
nous avons :

 Monnaie contre les biens physiques ou financiers (marché financier : achat des titres) ;

 Biens financiers contre biens financiers : OPE (Offres Publiques d’Échange), un endettement
transformé en augmentation du capital) ;

 Monnaie contre dette et inversement : emprunts, …

Dans cette approche, toutes les opérations qui entrainent une fluctuation de la trésorerie sont
considérées comme des opérations financières. D’où l’obligation pour la finance de s’intéresser à tout
ce qui se passe dans l’entreprise. Beaucoup d’auteurs pensent que cette approche est trop vaste pour
cerner opérationnellement la finance dans l’entreprise. Mais de plus en plus l’approche par les flux a
gagné en investissement pour pouvoir anticiper sur les faillites.

C- L’APPROCHE INTÉGRÉE

L’approche intégrée est celle adoptée par plusieurs auteurs pour circonscrire la finance dans
l’entreprise. Elle ressort trois variables ou paramètres essentiels à savoir : l’investissement, le
financement et la décision de distribution des dividendes.

Dans cette approche, la décision d’investissement et celle de financement sont liées. L’investissement
s’intéresse aussi bien à la décision d’investissement qu’à la décision de financement. La décision de
financement doit donc tendre vers la minimisation du coût global des ressources et la décision
d’investissement doit rechercher les opportunités à fort rendement anticipé.

Les deux démarches font l’objet d’une exploration simultanée, car l’impératif d’accélération
d’accumulation est une contrainte de vie et de survie. Dès lors, trois décisions principales constituent
le domaine de la finance dans l’entreprise à savoir : la décision d’investissement, la décision de
financement et la décision de distribution des dividendes. Ces décisions doivent toujours s’inscrire
dans la logique de l’objectif de la finance dans l’entreprise.

D’après la théorie néoclassique, toute décision financière doit rechercher la maximisation de la


richesse de l’actionnaire par la maximisation de la valeur de l’entreprise. Toute décision financière
dans l’entreprise doit chercher à atteindre cet objectif.

CHAPITRE 1 :

LA NOTION D’INVESTISSEMENT

L’investissement est un concept riche et fondamental. Il est l’un des facteurs essentiels de la création
et de la croissance globale.
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Section 1 : DÉFINITION DE L’INVESTISSEMENT

L’investissement est un acte indispensable à tout objectif de transformation et d’amélioration. Il


correspond en général à un engagement durable des fonds sur diverses formes dans l’espoir d’un
gain futur, celui-ci peut être financier ou immatériel. Cette définition laisse transparaître deux
composantes fondamentales dans son contenu : l’acte d’investir et le bien, objet de l’investissement.
Ces deux composantes recouvrent d’une part la conception financière et d’autre part, la conception
économique et comptable.

I. LES CONCEPTIONS ÉCONOMIQUES ET COMPTABLES

En économie, l’investissement désigne la formation du capital, ion, la création, à savoir l’acquisition,


le maintien ou l’accroissement du potentiel d’acquisition.

En comptabilité, on a l’habitude dans le cadre d’un exercice de classer les dépenses de l’entreprise en
deux catégories : les dépenses en capital : qui sont les dépenses immobilisées pour une durée
supérieure à un exercice et les dépenses courantes qui ont une durée inférieure à l’exercice.

Les investissements correspondent donc aux dépenses en capital. Il s’agit d’emplois fixes à plus d’un
an dans les biens et services acquis par l’entreprise. Ainsi, on peut donc avoir les investissements
financiers, les investissements matériels et les investissements immatériels.

II. LA CONCEPTION FINANCIÈRE DE L’INVESTISSEMENT

Alors que le comptable privilégie l’investissement lui-même, le financier met plutôt l’accent sur l’acte
d’investir qui est l’échange d’une somme présente contre l’espoir des recettes futures. Le caractère
de fixité ne conditionne pas l’investissement dans la conception financière. Il met plutôt l’accent sur la
permanence de l’emploi.

De même, le mode de financement n’est pas un critère déterminant de l’investissement. Un autre


attribut qui caractérise l’investissement dans l’acception financière est le risque ou l’incertitude. Car la
décision d’investissement est un pari sur l’avenir. C’est comme la firme Pierre MASSE, l’échange
d’une satisfaction immédiate et certaine à laquelle on renonce, contre l’espérance que l’on acquiert.
Tout investissement suppose une projection dans le futur, une prévision, or toute prévision est
incertaine ou risque.

Section 2 : LES DIFFÉRENTS TYPES D’INVESTISSEMENT

Trois classifications doivent être retenues en matière d’investissement : la classification suivant la


nature du bien acquis, la classification selon la chronologie des entrées et sorties de trésorerie et la
classification selon la nature de leur relation réciproque au sein d’un programme d’investissement.
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A- LA CLASSIFICATION SUIVANT LA NATURE DES BIENS ACQUIS

On distingue trois grandes catégories :

1) Les investissements industriels

Ils correspondent à l’acquisition des immobilisations corporelles et incorporelles en vue de réaliser


une production ou d’assurer un service. Parmi les investissements industriels on peut citer :

a) Les investissements de remplacement et de modernisation

Ils viennent se substituer aux immobilisations vieillies ou obsolètes. Ils ne modifient pas la capacité de
production. Ils ont souvent pour objectif la recherche de gain de productivité. Ils sont très courants
dans les secteurs porteurs et concurrentiels.

b) Les investissements d’expansion ou de capacité

Ils contribuent au développement futur de la demande.

c) Les investissements d’innovation ou de recherche.

Ils aboutissent au lancement du produit nouveau ou à la modification du produit ancien. Ce sont aussi
des investissements qui contribuent à l’amélioration de la connaissance fondamentale source
d’innovation future.

2) Les investissements stratégiques

Il s’agit des investissements résultant d’une option stratégique de l’entreprise et ayant pour finalité la
consolidation de la position de l’entreprise sur son marché ou la réduction du risque d’activité. C’est
ainsi que les investissements d’intégration verticale en amont permettent de sécuriser les
approvisionnements en matières premières. De même les investissements d’intégration verticale en
aval permettent de garantir les débouchés pour les produits finis. Il s’agit aussi des investissements
destinés à l’intégration sociétale de l’entreprise. Il s’agit afin d’investissements dits socialement
responsables, qui consiste pour l’entreprise de procéder à une meilleure mise en compte des autres
parties prenantes (les dépenses de pollutions au regard de l’environnement, les actions d’amélioration
des conditions de travail des salariés, etc.).

3) Les investissements financiers

Qui concerne l’acquisition des titres du capital dans le souci de leur détention permanente. Il s’agit
aussi des titres de créances à long terme détenus sur d’autres sociétés.

4) Les investissements mobiliers

Ils concernent les acquisitions des biens fonciers, d’immeubles, de bâtiments industriels. Le marché
des investissements immobiliers a des spécificités propres liées au marché des terrains et des

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constructions. Ainsi, l’offre est relativement fixe, ce qui accroit l’étroitesse du marché. Ceci parce que
le bien n’est pas déplaçable.

Par contre, la demande est particulièrement volatile d’un espace économique à un autre. L’instabilité
de ce marché confère aux investissements immobiliers un certain risque d’irréversibilité. En effet,
l’entreprise peut se trouver à tout moment, dans l’impossibilité de limiter son actif immobilier du fait
de son caractère spécifique. Il y a un manque de flexibilité.

B- CLASSIFICATION DES INVESTISSEMENTS SELON LA


CHRONOLOGIE DE LEUR SORTIE ET ENTRÉE DE TRÉSORERIE
OU CASH FLOW NET

Suivant ce critère, quatre types d’investissement peuvent être différentiés :

 Point input, Point output ;

 Continuous input, Point output ;

 Point input, Continuous output

 Continuous input, Continuous output

Premier cas : POINT INPUT, POINT OUTPUT 

Ce premier type correspond au cas où la dépense d’investissement consentie en totalité à une période
t0 génère en t1 une rentrée unique en liquidité (valeur immobilière en investissement, les obligations à
taux zéro, la recherche de la plus value à long terme, le capital risque : On in).

Le schéma de cet investissement T2 : Rentrée de


trésorerie

T0 : Sortie de
Trésorerie

Deuxième cas : CONTINUOUS INPUT, POINT OUTPUT ;

Ce type correspond au cas où les dépenses d’investissement se ferait sur plusieurs périodes alors que le
flux de liquidité généré est disponible sur une seule période à terme (ex. marchés publics BTP).

T4

T1  T2 T3

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Troisième cas : POINT INPUT, CONTINUOUS OUTPUT

Ce troisième type suppose une dépense d’investissement entièrement consentie en t 0 qui donne lieu à
une succession de liquidité échelonné dans le temps. Ex : Emprunts obligataires,

T1 T2 T3 

T0

Quatrième cas : CONTINUOUS INPUT, CONTINUOUS OUTPUT

C’est le cas où la période de mise en place de l’investissement et de sa mise en route s’étalerait sur
plusieurs périodes.
T4 T4 T4

T1  T2 T3

C- CLASSIFICATION DONT LA NATURE DE RELATIONS


RÉCIPROQUES AU SEIN D’UN PROGRAMME D’INVESTISSEMENT

Cette nouvelle classification se fonde sur le degré de dépendance réciproque des projets d’un
programme d’investissement. On peut distinguer quatre types : les projets indépendants, les projets
concurrents, les projets mutuellement exclusifs et les projets contingents.

Un programme d’investissement est constitué des projets indépendants lorsque la rentabilité de chacun
de ces projets n’est sensiblement affectée par la réalisation ou la non réalisation des autres projets des
programmes envisagés.

Les projets contingents sont des projets dont la réalisation de l’un exige au préalable la réalisation des
autres, ou des projets où la réalisation de l’un entraine obligatoirement la réalisation simultanée des
autres.

Deux projets sont mutuellement exclusif lorsque la réalisation de l’un rend impensable la réalisation
de l’autre.

Deux projets sont concurrents si la rentabilité de l’un est réduite par la réalisation de l’autre.
L’acceptation de l’un n’aboutit pas nécessairement au rejet de l’autre mais en affecte négativement la
rentabilité.

Section 3 : LE PROCESSUS DE DÉCISION D’INVESTISSEMENT


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C’est un processus séquentiel qui comprend quatre étapes :

A- La perception

C’est la conscience de l’opportunité d’investissement. Elle peut avoir pour origine un client, un
représentant de la société, la direction générale, le service recherche et développement, un agent de
service des méthodes. Parfois des structures sont prévues pour susciter et multiplier les idées
d’investissement (brainstorming, boite à idées).

B- La formulation

A cette étape, l’idée d’investissement en plus de sa nécessaire compatibilité avec les objectifs
généraux doit être définie de manière détaillée et plus précise pour permettre son approbation ou son
rejet. C’est à ce stade que sont faites les études de faisabilité, c’est aussi à ce stade qu’un éventail de
projet concurrent est ressorti. On évalue alors les caractéristiques de risque et de rentabilité de chaque
variante pour un classement.

C- L’approbation ou la phase de décision

Les différentes propositions sont examinées par le comité d’investissement ou par la direction
générale. Suivant l’abondance des capitaux, les projets rentables seront soit approuvés, soit reportés à
l’exercice suivant. À ce stade, la direction financière étudie globalement la politique de financement
de l’entreprise et l’enveloppe globale des ressources. Le financement précis de chaque projet intervient
au cours de la phase de budgétisation.

D- La phase de budgétisation
Mardi le 16 octobre 2012

Cette phase correspond à l’établissement du plan de financement du/des projets(s). À cette phase aussi
sont estimés les coûts de chaque projet avec l’appui de service comptable. Si des écarts avérant ne sont
pas constatés avec les données de la phase de formulation la décision d’engagement des dépenses est
prise au travers la signature d’un contrat d’acquisition ou de construction.

Section 4 : LES PARAMÈTRES CARACTÉRISTIQUES DE L’INVESTISSEMENT

La connaissance de plusieurs paramètres est indispensable à l’évaluation de la rentabilité d’un


investissement. Il s’agit de :

1) capital ou montant initial investi ou encore la dépense initiale ;

2) le cash flow net généré ou les flux monétaires générés ;

3) la durée de vie de l’investissement ;

4) la valeur résiduelle ;

5) le taux d’actualisation ;
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6) (le besoin en fonds de roulement de l’investissement : les besoins qui restent à la disposition
de l’entreprise qui n’ont pas été financés par les investissements ; bien que ce besoin soit à
court terme, il se renouvelle et doit être financé par l’investissement.

A. LE CAPITAL OU MONTANT INITIAL INVESTI OU DÉPENSE INITIALE

Il comprend :

1) L’acquisition d’immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels, etc.) ;

2) L’acquisition d’immobilisations incorporelles (brevets, licences, logiciels) ;

3) Les dépenses d’établissement ;

4) Le besoin en fonds de roulement ;

Quelques précisions : Si le projet utilise les actifs déjà existants, il faut ajouter au capital investi la
valeur vénale de ces actifs. Par contre, si l’investissement libère certains actifs, le produit net d’impôt
sur les plus values réalisé sur ces actifs doit venir en déduction du montant du capital investi.

En cours de vie du projet, les dépenses de renouvellement de certains appareils pour maintenir
l’ensemble des activités doivent être intégrées dans le montant des dépenses de la période de leur
occurrence (survenance).

B. LES CASH FLOW OU LES FLUX NETS DE LIQUIDITÉ OU LES FLUX


MONÉTAIRES D’EXPLOITATION

Le cash flow net est égal à la différence entre les recettes d’une période et les dépenses de la même
période. Dans le processus de détermination de cash flow net, on ne prend pas en considération des
frais financiers car le financement est un problème indépendant de l’usage d’un bien payé. On veut
comparer la rentabilité économique de l’investissement au coût de son financement pour une politique
financière donnée.

Certains investissements n’entraînent pas une rentrée nette de liquidité. Ils provoquent plutôt une
diminution des dépenses ou une économie nette. Ces économies nettes doivent être considérées
comme des flux nets de liquidité.

Deux méthodes pour évaluer les flux nets de liquidité ou les flux nets ou encore les flux monétaires
d’exploitation :

Première méthode :

FLUX NETS DE LIQUIDITÉ =


Recettes sur les ventes
- Dépenses directes d’exploitation
- Dépenses fixes d’exploitation hors amortissement
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- Impôts sur les sociétés


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Deuxième méthode :

A partir des données comptables :

Chiffre d’affaires (HT)


- Prix de revient du CA
Marge brute
- Frais fixes d’exploitation (hors amortissement)
EBE
- Dotation aux amortissements
Résultat imposable

Résultat imposable
- IS
Résultat net
+ Amortissements
Marge brute d’autofinancement
±  BFR
Flux net de liquidité

C. LA DURÉE DE VIE DE L’INVESTISSEMENT

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On peut distinguer trois durées de vie possible : la durée de vie technique, la durée de vie économique
ou opérationnelle et la durée de vie fiscale.

La durée de vie fiscale est déterminée par la loi de finance ou encore le code général des impôts.

La durée de vie opérationnelle ou économique : se réfère à la durée de vie du produit généré par
l’investissement. En moyenne on estime que cette durée de vie est comprise entre 5 et 10 ans et que
tous les flux de liquidité intervenant après cette période de 10 ans peuvent être exprimés dans la valeur
résiduelle de l’investissement.

La durée de vie technique est celle qui correspond à la durée de vie physique des investissements. Elle
est appréciée en fonction de l’usure des installations. Elle est souvent raccourcie par les progrès
technologiques qui accélèrent l’obsolescence.

D. LA VALEUR RÉSIDUELLE

C’est la valeur vénale des immobilisations à la fin de la durée de vie opérationnelle. À cette valeur il
faut ajouter la récupération du besoin en fonds de roulement.

E. LE TAUX D’ACTUALISATION

Le choix du taux d’actualisation est très important, et pour rester cohérent avec l’objectif de
maximisation de la richesse des actionnaires, le taux à choisir est le taux rentabilité minimum exigé
par ces derniers.

CHAPITRE II :
LE CHOIX DES INVESTISSEMENTS EN AVENIR CERTAIN

Nous faisons l’hypothèse que nous sommes dans un monde de certitude :

 les prévisions correspondent aux réalités ;

 les capitaux disponibles sont limités.

À partir de ces deux hypothèses, il faut choisir la politique d’investissement optimale compatible avec
l’objectif de maximisation de la richesse des actionnaires sans toutefois excéder l’enveloppe de
ressources disponible.

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La mise en œuvre d’un tel choix requiert la détermination des critères d’évaluation de la rentabilité est
une méthode d’établissement d’un ordre de priorité dans la réalisation des investissements rentables.

Plusieurs méthodes ont été développées pour cerner la rentabilité des investissements :

 la méthode comptable ;

 les méthodes financières ;

Section 1 : LA MÉTHODE COMPTABLE

C’est la méthode couramment utilisée dans les années 60 pour évaluer la rentabilité d’un
investissement. Il s’agit du ROI (Return Over Investiment) ou encore en français : la rentabilité
annuelle moyenne prévisionnelle nette d’impôt.

Son taux est égal : Tx : résultat annuel moyen prévisionnel net d’impôt / I0

I0 = L’investissement

Exercice

Soit pour un investissement dont la durée de vie est de 5ans. I 0 = 20.000Kf ; le taux d’IS est de 38,5
pas de BFR.

Le CA : 9.000 ; 12.000 ; 10.000 ; 8.000 ; 9.000

Les coûts variables : 2000 ; 4000 ; 3000 ; 2000 ; 2000.

Les coûts fixes : 1.000 chaque année durant les 5 ans.

TAF : Calculer le résultat net de chaque année de ce projet, puis le résultat moyen net prévisionnel

Correction

1 2 3 4 5
CA 9000 12000 10000 8000 9000
CF+CV 3000 5000 4000 3000 3000
AMMORTS 4000 4000 4000 4000 4000
RN Impôt 2000 3000 2000 1000 2000
RN 1230 1854 1230 615 1230

ROI = (1230+1854+1230+615+1230)/5 = 1230

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ROI 1.230
Tx = = % = 6,15
I 0 20.000

Si le ROI est un indicateur courant et utile pour juger la bonne marche de l’entreprise, il est moins
indiqué pour le choix des investissements à cause de nombreuses faiblesses et de quelques forces
seulement.

La principale force de ce critère est sa simplicité. On utilise les données comptables pour son
évaluation et on compare le ROI d’un projet à un taux seuil pour savoir si le projet doit être
adopté ou rejeté.

Ce critère resserre beaucoup de faiblesses :

 On ne prend en compte la valeur résiduelle de projet ;

 On retient les valeurs comptables et non les flux financiers pour le déterminer ;

 Il ne prend pas en considération l’étalement dans le temps des recettes et des dépenses.

Exemple : Nous avons trois projets :

A B C
1 BN 3000 2000 1000
2 BN 2000 2000 2000
3 BN 1000 2000 3000

I0 = 9000

Calculez le ROI et décider quel est le projet à retenir.

Les trois projets ont le même ROI. On choisit le projet qui génère le maximum de liquidité au début :
A.

L’insatisfaction nait de l’utilisation de ce critère de choix a favorisé le développement des méthodes


financières.

Section 2 : LES MÉTHODES FINANCIÈRES

Ce sont les critères qui se fondent sur les flux financiers pour évaluer la rentabilité des
investissements. C’est le cas de la période de remboursement au pay back period  ; …. de rentabilité de
la VAN ou de la valeur actuelle nette monétaire.

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A- LE CRITÈRE DE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION

C’est le critère pour lequel l’indice de rentabilité est la période de remboursement. Elle indique le
nombre d’années et de mois nécessaires pour récupérer la dépense initiale. Un investissement est
d’autant plus intéressant que ses rentrées nettes de trésorerie permettent de récupérer rapidement le
capital investi. Une société pauvre en liquidité peut utiliser ce critère pour l’appréciation de la
rentabilité d’un projet.

Supposons un chef d’entreprise qui envisage le remplacement d’un matériel en usage par un nouveau
matériel. Deux options se présentent :

 A : I0 = 60.000.000 : cette machine lui permettra de faire des économies de 10.000.000 par an
par rapport du matériel en usage.

 B : Une machine B d’un coût de 80.000.000 qui lui permettra de faire des économies de
15.000.000 par an par rapport de la machine actuellement en usage.

On vous demande de choisir parmi les deux machines à travers les critères donnés. Il faut calculer la
durée de récupération des deux machines.


DURÉE DE RÉCUPÉRATION =
Cas h flow annuel

A = 60/10 = 6 ans

B= 80/15 = 5 ans

0,33 =année = 0,33x12 = 3,96 mois

0,96x30 = 28,8 jours

Il s’agit pour l’option B de 5 ans, 3 mois et 28 jours.

La simplicité de calcul est telle que beaucoup d’entreprises continuent à l’utilise et parfois comme
l’unique critère de choix des investissements car il est similaire au point mort au seuil de rentabilité et
indique le moment à partir duquel le projet est rentable.

Ce critère présente un certain nombre de faiblesses :

1) Il ne prend pas en considération les valeurs résiduelles ;

2) Il ne prend pas en compte les flux de liquidité qui surviennent après le délai de récupération.

3) Il privilégie le court terme ;

4) Il ignore la valeur temps (time is money) ;


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Exemple :

Soit un investissement qui présente les caractéristiques suivantes :

D0 = 50.000.000

CFlow : 7000000 ; 7000000 ; 25000000 ; 25000000 ; 22000000 ; 20000000

Tx d’actualisation est de 10%

TAF : Calculer le délai de récupération simple et le délai de récupération actualisé.

Année Cashflow Cashflow cumulés


1 7000 7000
2 7000 14000
3 25000 39000 Les 50.000.000 se situent entre 3ème année et la
4 25000 64000 50.000
4ème année. Nous avons donc 3 ans accomplis.

5 22000 86000
Par interpolation, nous trouvons :
6 20000 106000
50.000 – 39.000 = 11.000

11.000/25.000 = 0,44x12 = 5,28 mois

0,28x30 = 8 Jours

N.B. : Sur terrain, on utilise le délai de récupération actualisé et non le délai d’actualisation simple.

Le délai de récupération amélioré ou pay off

Il consiste à retenir pour le calcul un cash flow net obtenu après déduction des intérêts portant sur la
partie non encore remboursée de la dépense initiale.

Année Cashflow Intérêt Cashflow net Cashflow net Capital


cumulé restant dû
1 7000 5000 2000 2000 48000
2 7000 4800 2200 4200 45800
3 25000 4580 20420 24620 25380
4 25000 2538 22958 44578 2422
5 22000 242,2 21757,8 66335,8
6 20000
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50.000 se situent entre la 4ème et la 5ème année.

Le critère de période de récupération doit être utilisé avantageusement comme critère complémentaire
dans le cadre de la sélection des investissements basé sur le critère de rentabilité.

B. LE TAUX INTERNE DE RENTABILITÉ (TIR)

Après l’avoir défini, nous allons impliquer son mode de calcul.

1. Définition et évaluation

Le TIR d’un projet d’investissement est le taux d’actualisation pour lequel la valeur actuelle des
cashflows nets associés au projet augmentés de la valeur résiduelle actualisée est égale à la dépense
initiale. Ou encore c’est le taux d’actualisation pour lequel la VAN est nulle.

D0 = Dépense initiale

r = TIR

Rt= Recette de la période (t)

Dt = Dépense de la période (t)

(Rt-Dt) = cashflow de la période (t)

ST = Valeur résiduelle

T= Durée de vie opérationnelle

Formule : 0 =
∑ ( Rt −Dt ) ST
i=1
t
+ T
−D 0
(1+r ) (1+r )

L’exemple d’application

1) Soit un projet d’investissement dont la dépense initiale est de 18.000.000 et rapportant un


cashflow par an de 8.000.000 pendant 4 ans, sa valeur résiduelle est de 2.000.000. On vous
demande de calculer le TIR de ce projet.

Données :

- D0 = 18.000.000

- Rt-Dt = 8.000.000

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

- ST = 2.000.000

- T = 4 ans

- TAF : Déterminer le r = TIR

- On procède par tâtonnement : prenons le taux de 30%

8.000.000 8.000 .000 8.000 .000 8.000 .000 2.000 .000


AN : 0 =( 1
+ 2
+ 3
+ 4
¿+ 4
−18.000 .000❑
(1+ 0,3) (1,3) (1,3) (1,3) (1,3)

Avec le Taux de 30%, la VAN est de positive : +30.181

Avec le taux de 31%, la VAN est négative : -277.235,31

Pour trouver le taux réel, nous devons procéder par l’interpolation :

Nous avons trois variables :

VAN (au taux i1) Positive (X)

VAN (au taux TRI) Nulle (0)

VAN (au taux i2) Négative (Y)

VAN (i1) = x (positive)


VAN (TRI) = 0
VAN (i2) = y (négative)

i 1−TRI x−0
Ces trois équivalences implique que[ = ] = (i1 – TRI) / (i1 – i2) = (x – 0) / (x –
i1−i 2 x− y
x −0
y), ce qui permet de déduire le TRI = i1 + x ¿ i1 – i2). Le résultat est légèrement différent
x− y
de celui obtenu à la lecture de la table financière.
AN :

i1 = 0,3

i2 = 0,31

x = 30.181

y = -277.135,31

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

30.181
TRI = 0,3+ x(0,3-0,31) =
(30.181+277.135,31)

2) Soit un investissement dont les caractéristiques sont les suivantes (en Kf) :

D0 = 28.000

Cflow : 5292 ; 6768 ; 5907 ; 4554 ; 4308

Valeur résiduelle : 7000

TAF : On vous demande de calculer le TIR de ce projet.

La méthode pour savoir à quel taux il faut commencer : Calculer le cashflow moyen, le diviser par
l’investissement, diviser le quotient par 2. On commence le tâtonnement.

7% ==== 27215

X====28000

6%===28030

x−6 6−7
=
28000−27215 28030−27215

Mardi le 23 octobre

L’usage du TIR est très répandu surtout sur le marché financier. Cette technique est utilisée pour
calculer le taux de rendement des obligations qui sont cotées sur le marché financier.

Exemple d’application

Soit un emprunt obligataire dont la valeur faciale est 1.000 ; le taux t’intérêt faciale est de 5%, la
maturité est de 5 ans ; le remboursement se fait au pair (à la valeur faciale) ; le prix d’émission est de
950. On vous demande de trouver le taux de rendement de cette obligation au moment de son
lancement.

I0 = 950

Cashflow : 50

Valeur résiduelle : 1050

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

50 50 50 50 1050
950 = + + + 4+
(1+r ) (1+r ) (1+r ) (1+ r) (1+r )5
2 3

Taux = 6,19%

Exercice 2

Dépense initiale 1100 ; Valeur faciale 1000 ; Intérêt 5% ; maturité : 3 ans.

50 50 1050
1100 = + +
(1+r ) (1+r ) (1+r )3
2

Taux = 1,6%

Exercice 3

Nous sommes sur le marché financier, il y a une obligation dont la durée de vie est de 3 ans, la valeur
faciale est de 1000 remboursable in fine, taux facial est de 5% ; le taux de rendement est de 6,5%.
Quelle est la valeur de cette obligation.

50 50 1050
x= + +
(1+0,065) (1+0,065) (1+0,065)3
2

49,94835681

44,08296414

869,2415464

X= 960,27===963,37

Exercice 4

Valeur faciale est de 10.000

Taux facial est de 5,6%

La durée de vie est de 5 ans

La durée restante est de 4 ans ;

Cotée sur Douala exchange

Dans le compartiment de 4 ans, le taux de rendement est de 4,5%

TAF : La valeur de l’obligation au marché financier de Douala.

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
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Exercice 5

Valeur faciale est de 10.000

Taux facial est de 5,6%

La durée de vie est de 5 ans

La durée restante est de 4 ans ;

Cotée sur Douala exchange

Dans le compartiment de 4 ans, le taux de rendement est de 6,5%

TAF : La valeur de l’obligation au marché financier de Douala.

Quand le taux de rendement est supérieur au taux facial et que la valeur d’achat est inférieure à la
valeur de remboursement, l’obligation est intéressante.

Quand les taux d’intérêt augmentent la valeur des actifs baisse ; quand le taux des intérêts baisse, la
valeur des actifs augmente.

FORCES ET FAIBLESSES DU TIR

La principale force du TIR est qu’il dépend des caractéristiques du projet, son choix n’est pas
arbitraire comme dans le cas de la VAN où il faut trouver un taux d’actualisation pour la
détermination de la valeur nette. Il faut retenir que le TIR présente aussi quelques faiblesses.

La principale faiblesse du TIR est le fait que certains projets peuvent avoir plus d’un taux de
rentabilité interne, et dans ce cas lequel peut-on choisir ? Dans de pareil cas, il est conseillé de passer
par le critère de la VAN.

Une autre faiblesse du TIR est la considération implicite qui suppose que les cashflows intermédiaires
sont réinvestis au taux du TIR, ce qui n’est pas toujours vrai. Nous allons le démontrer :

TIR = r

D0 =
∑ ( Rt −D ) + t
ST
==
i=1 T
t (1+r )
(1+r )

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
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T
0= D0(1+r ¿ ¿ -∑ (R ¿ ¿ t−D t ¿ )¿ ¿ ¿

i=1

∑ ( Rt −Dt ¿ ) ¿(1+r ¿ ¿T −t + ST = D (1+r ¿ ¿T


0
i=1

TIRG (r’) : Taux interne de rentabilité global ou le TIRI : Le taux interne de rentabilité intégré.

T
A= ∑ ( R ¿ ¿ t−D t )¿ ¿ ¿¿ =(1+r ')T
i=1

Exemple d’application

Soit un projet d’investissement qui a les caractéristiques financières suivantes : Dépense initiale
10.000.000 ; cash flow annuels 8.000.000/ an pendant 4 ans ; Valeur résiduelle 2.000.000. On
demande de calculer le TIRG en supposant que le taux de réinvestissement est de 10%.

C. LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN)

1. Définition

Étant donné un taux d’actualisation k, qui est le taux minimum de rentabilité que le chef
d’entreprise a l’habitude d’exiger pour ses investissements, la VAN d’un projet est la
différence entre la valeur actuelle à ce taux des cashflows associés à ce projet augmenté
éventuellement de la valeur résiduelle et la dépense initiale.

Concrètement, la VAN nous indique le montant que le projet ajoute ou retranche à la valeur
présente de l’entreprise. Comme l’objectif ultime est la maximisation de la richesse de
l’actionnaire, ne seront retenus que les projets dont la VAN est supérieure à zéro. Entre
plusieurs projets présentant les caractéristiques similaires, ne sera retenu que le projet qui a la
VAN la plus élevée.

2. L’équation de la VAN

K : taux d’actualisation ;

Rt : Recette de la période t ;

Dt : Dépenses de la période t ;

Rt-Dt : Cashflow net de la période t ;

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St : Valeur résiduelle ;

T : Durée de vie opérationnelle

VAN =

Soit un projet d’investissement qui présente les caractéristiques suivantes :

Dépenses i : 28000

5292 ; 6768 ; 5907 ; 4554 ;4308

Valeur résiduelle : 7000

Quelle est la VAN de ce projet si le taux minimum de rentabilité exigé par l’entrepreneur est
de 5% ?

Le mérite de la VAN

Le mérite de la VAN est son universalité car pour chaque projet il n’existe qu’une seule VAN, de plus
il y a une unicité du taux de réinvestissement, ce qui rend les projets comparables. Ce critère permet
d’accepter ou de rejeter un projet puisqu’il évalue la contribution de chaque projet à la valeur globale
de l’entreprise.

Les inconvénients de la VAN

L’un des problèmes les plus difficiles à résoudre dans l’application de ce critère est la détermination
du taux d’actualisation. Le critère de la VAN est un critère d’acceptation ou de rejet, mais n’est pas
directement un critère de classement des projets. Ce critère privilégie la rentabilité absolue. En cas de
limitation des ressources disponibles, et en présence de plusieurs projets concurrents, il est
indispensable d’opérer un classement, et à cet effet, on calcule la VAN par franc investi ou encore la
VANU = VAN/D0.

T
On peut aussi calculer l’Indice de profitabilité (IP) : IP = ∑ R t−D t ¿/¿ ¿
i=1

L’autre faiblesse de la VAN est le fait qu’elle suppose que les cashflows intermédiaire sont réinvestis
au taux k qui est le taux minimum exigé par l’entrepreneur, l’entreprise ou les actionnaires. Pour
aménager cette faiblesse, on calcule soit la VANI ou la VAN Globale.

T
VANG = ∑ (R ¿ ¿ t−D t )¿ ¿ ¿¿ - D 0
i=1

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
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Exemple d’application

Dépenses i : 28000

5292 ; 6768 ; 5907 ; 4554 ; 4308

Valeur résiduelle : 7000

K= 5%

L=8%

TAF : Calculer la VANG ou VANI de ce projet.

Pour un plus grand réalisme, il est judicieux de calculer la VAN monétaire. En effet, aussi bien dans le
calcul de la VAN ou de la VANI ou VANG la supposition implicite dispose que les cashflows investis
sont réinvestis et non utilisés dans le projet lui-même. Or ; en planification financière il est admis que
les cashflows générés par le projet peuvent servir au financement de celui-ci. Ainsi, la rentabilité
économique permet le désendettement au moindre … et partant une réduction du coût du capital ….

La valeur actuelle monétaire repose sur trois taux : k : coût du capital, l : taux de placement ; r : le taux
sans risque du marché ; elle repose aussi sur la détermination d’un stock monétaire d’exploitation qui
résulte du cumul des flux d’investissement, des flux d’exploitation, et des flux associés au coût et au
produit financier.

VAN Monétaire =

{[ SME0 +(SME ¿¿ 0 x k ou l)¿ +CF 1 +(SME ¿¿ 1 x k ou l)¿+CF 2 +(SME¿¿ 2 x k oul)¿ +…CF n }/¿

Exemple d’application

Soit un investissement dont les caractéristiques financières sont les suivantes :

Dépenses i = 21000kf

CFn : 7000 ; 8000 ; 6500kf ; 9500kf ; 8500kf

K = 8%

L= 5%

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Le taux sans risque = 4%

TAF :

1) VAN = ?

2) VANI ou VANG ?

3) VAN Monétaire

Pour la VAN monétaire :

A l’année 0, nous avons dépensé : 21000 ; le projet paye les intérêts de 21000x0,08=1680.

SME0 = -21000-1680+7000= -15680U

SME1 = -15680 –(15680x0,08)+8000 = -8934,4

SME2 = -8934,4-(8934,4x0,08)+6500 = -3149,152

SME3 = -3149,152-(3149,152x0,08)+9500 = 6098,91

SME4 = 6098,91+(6098,91x0,05)+8500 =14903,866

Quand le SME est négatif, nous avons un investissement, nous utilisons le taux k ; quand le SME est
positif nous avons un placement et nous utilisons le taux l.

La VAN =

La VANI =

La VAN Monétaire = [-(15680+8934,4+3149,92)+6111,0464+14916,60]/

Mardi le 30 octobre 2012

Soit un investissement dont les caractéristiques financières sont les suivants :

- D0 = 100.000kf

- CFs : 39616 ; 38423 ; 49208 

Calculer la VAN monétaire de ce projet ainsi que sa VAN simple

K= 10%
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L= 8%

Le taux sans risque r = 6%

M0 = -100.000-(100.000x0,1)+39616 = -70384

M1 =-70384x(1,1)+38423 = -38999,4

M2 = -38999,4(1,1)+49208 = 6308,66

(6308,66) /(1,06)3 = 5296,87

3ème Cas

Soit un projet d’investissement dont les caractéristiques financières sont les suivantes :

- D0 = 28.000kf

- CFs = 5292 ; 6768 ; 5907 ; 4554 ; 4308

- Valeur résiduelle 7000

- K = 3,5%

- L= 2%

- r=1,5%

Calculer la VAN monétaire de ce projet et dire si oui ou non le projet est rentable.

CHAPITRE III

QUELQUES PROBLÈMES DE CHOIX D’INVESTISSEMENT DANS UN


CADRE DÉTERMINISTE

Dans un environnement sans risque et compte tenu de la contrainte de limitation des ressources, le
choix de l’entreprise est rendu difficile si les opportunités en concurrence ne sont pas comparables.
Dans le cadre d’un programme d’investissement, la difficulté consiste à constituer un programme
optimal c'est-à-dire celui qui maximise soit l’IP ou la VAN ou tout autre critère retenu par l’entreprise.

Enfin, dans un tel contexte, l’entreprise peut être confrontée aux problèmes causés par l’inflation.

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Section : LES TYPES DE NON COMPARABILITÉ DES PROJETS

Les projets peuvent être incomparables du fait de la durée de vie, du fait de la dépense initiale et du
fait de la durée de vie et de la dépense initiale, les deux combinés.

A- Incomparabilité du fait de la durée de vie

Soient deux projets d’investissement A et B dont les caractéristiques financières sont les suivantes :

A B
D0 -1300 -1300
CFs 1000 100
500 600
300 1100
200
100
150

Taux 10%

Projet A : VAN :

Projet B : VAN :

Les deux projets sont incomparables du fait de la durée de vie. Pour les rendre comparables, il faut
procéder à deux ajustements (amendements) :

- Soit on raccourcit la durée de vie de projet B pour la rendre comparable à la durée de vie de
projet A ;

- Soit on rallonge la durée de vie de projet A pour la rendre comparable à la durée de vie de
projet B.

Premier ajustement :

Exemple d’application : Supposons que la valeur résiduelle de projet B à la fin de la 3 ème année est de
800. Comparer les deux projets.

Le projet B est plus rentable.

Deuxième ajustement :

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Exemple d’application : Supposons que la durée de vie de projet A est rallongée à 6 ans en
dupliquant le projet A. à la fin de la 3 ème année vous engagez une dépense de 1300 et la fin de cette
année la valeur est de 300-1300 = -1000.

Le projet A est plus rentable. Les réponses sont contradictoires. Cette méthode n’aide pas à décider.

B- Incomparabilité du fait de dépense initiale

Les projets d’investissement peuvent être de même durée de vie mais de dépenses initiales différentes.

Exemple :

A C
D0 -1300 -3000
CFs 1000 1500
500 1800
300 600
200 400
250 300

Taux 10%

TAF : Déterminer le projet le plus rentable.

Projet A : VAN : ∑ CF ¿-Io = [(1000x1,01−1)+(500 x1,01−2 ¿+(300 x1,01−3 ¿+(200 x1,01−4 ¿
+(250 x1,01−5 ¿]-1300=901

Projet C : VAN : ∑ CF ¿-Io=[(1500x1,01−1)+(1800 x1,01−2 ¿+(600 x1,01−3 ¿+(400 x


1,01−4 ¿+(300 x 1,01−5 )¿−¿ 3000=1501

Ces projets sont incomparables car les dépenses initiales sont différentes. Pour cela, on doit
avoir recourt à la VNU.

901 1501
VANUA = = 0,69 VNUC = = 0,5 : Nous pouvons conclure que le projet A est
1300 3000
plus rentable que le projet C.

Cependant, il existe aussi une deuxième méthode pour les comparer qui est la VAN
différentielle.

C. Incomparabilité du fait du montant et de la durée


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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
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Les projets en concurrence peuvent être de montant et de durée de vie inégale. Deux
méthodes ont été développées pour résoudre ce type d’incompatibilité : la méthode du coût
annuel équivalent et la méthode des flux annuel équivalent ou d’annuités équivalentes.

1) La méthode du coût annuel équivalent

Le coût annuel équivalent est le coût annuel qui actualise à un coût du capital pendant une
durée (durée du projet) est égale à la dépense initiale. Le projet à retenir est celui qui présente
le plus faible coût annuel équivalent.

Soit :

D0 : Dépense initiale ;

n : Durée de vie du projet ;

CAE : Coût annuel équivalent ;

r : Taux d’actualisation.

−n
1−(1+ r)
D0 =CAE
r

r
CAE = D0
1−(1+ r)−n

Exemple d’application

Deux projets A et B sont en compétition. Le projet A d’un montant de 2000kf génère


900kf/an pendant 3 ans ; le projet B d’un montant de 1000kf génère 650kf/an pendant deux
ans. Coût du capital : 10%.

TAF : Dire quel projet doit être retenu à travers le coût annuel équivalent

Résolution 

0,1
CAEA =2000x = 804
1−1,1−3

0,1
CAEB = 1000x = 576
1−1,1−2

Le CAEB <CAEA, donc c’est le projet B qu’il faut retenir.

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Cette méthode est indiquée pour une entreprise qui éprouve des difficultés de trésorerie mais
qui a néanmoins le besoin d’investir. L’inconvénient majeur ici est la non prise en compte des
flux de liquidité générés par les projets.

2) La méthode

…………………..

……………………

…………………..

Mardi, le 06 novembre 2012

B 2.500.000 5.000.000 7.500.000 10.000.000 12.500.000 15.000.000 17.500.000 20.000.000


A
0 0+0

(A&B) 2.500.000 5.000.000 7.500.000 10.000.000 12.500.000 15.000.000 17.500.000 20.000.000


C
0 0+100 0+180 0+250 0+330 0+360 0+430 0+430 0+510
1 0+100 0+180 0+250 250+0 250+100 250+180 250+250 250+330
2

B. LA PROGRAMMATION LINÉAIRE

Cette méthode est complémentaire de la méthode traditionnelle dans les choix de programme
d’investissement en cas de ressources limitée. La méthode traditionnelle se fonde sur la VAN intégrée
unitaire. Pour déterminer un ensemble d’investissement qui satisfait la contrainte budgétaire tout en
maximisant la VANIU globale dégagée.

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Soit une entreprise qui dispose d’un budget de 50 pour la 1 ère année et d’un budget de 20 pour la
deuxième année pour financer un programme d’investissement dont les caractéristiques financières
sont les suivantes :

N° Projet VANIU Dépense Dépense


de la 1 ère
P de la 2ème P
1 0,95 12 3
2 0,28 54 7
3 1,48 6 6
4 1,92 6 2
5 0,65 30 35
6 1,05 6 6
7 0,27 48 4
8 0,26 36 3
9 0,58 18 3

TAF : A partir de la VANIU, constituer un ensemble d’investissements qui maximise la VANIU


globale tout en respectant la contrainte budgétaire de la première année et de la deuxième année.

Solution

1. Classer les projets en fonction de la VANIU

N° Projet VANIU Dépense Dépense


de la 1ère P de la 2ème P
4 1,92 6 2
3 1,48 6 6
6 1,05 6 6
1 0,95 12 3
5 0,65 30 35
9 0,58 18 3
2 0,28 54 7
7 0,27 48 4
8 0,26 36 3

2. Les projets qui ne respectent pas les contraintes budgétaires (50 pour la 1 ère année et
20 pour la 2ème année)

Il s’agit des projets 2 et 5.

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

La méthode de programmation linéaire a été utilisée pour la première fois par Martin
WEINTGATNER.

Si nous posons : X1, X2, X3, X4, X5, X6, X7, X8, X9 pour les 9 projets, l’équation de maximisation
de la VANIU sera :

Max= 0,95X1 + 0,28X2 + ….

12X1 + 54X2 + 6X3 + ….≤50

SECTION 3 : PROBLÈME DE CHOIX D’INVESTISSEMENT DANS UN


ENVIRONNEMENT INFLATIONNISTE

L’inflation est une hausse du niveau général des prix. L’un de ses effets majeurs est l’érosion du
pouvoir d’achat des agents économiques. L’objectif des décisions financières étant l’accroissement de
la richesse des actionnaires, celles-ci doivent intégrer la contrainte de l’inflation pour assurer un
accroissement effectif du pouvoir d’achat des actionnaires.

A. Contenu effectif de la méthode d’intégration

L’intégration se fait à travers le coût du capital.

Posons :

k : le coût du capital

f : Taux d’inflation anticipée

R : Taux rentabilité exigé par les actionnaires

1+k = (1+R)(1+k)

k=(R+f+Rf+1)

k= R+f+Rf

Exemple

Soit un investissement qui doit être réalisé dans un contexte inflationniste. Le taux d’inflation est de
5%, le taux réel du capital est de 10%, on vous demande de calculer le taux d’actualisation qui
intégrée l’inflation.

B. Inflation et rentabilité des investissements


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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

L’inflation qui touche les différents déterminants du cashflow net influence la rentabilité d’un projet
d’investissement.

Exemple d’application (Modèle d’examen)

Soit un projet d’investissement dont les caractéristiques financières sont les suivantes :

- Dépense initiale en matériel 90.000kf et en BFR 10.000 (constant durant toute la période et il
est récupérable à la fin de la 3ème année).

- Les ventes : 93600 ; 97300 ; 101200 ;

- Main d’œuvre : 22000 ; 23000 ; 23500 ;

- MP : 20000 ; 22000 ; 22000 ;

- Autres charges : 5000 ; 5500 ; 5500 ;

- Le matériel est amortissable sur trois ans. Le taux de l’IS est de 38,5%

TAF : Calculer la VAN de ce projet étant entendu que le taux d’actualisation est de 10%.

Solution :

1. Tableau des flux

Année 0 1 2 3
Éléments
I0 -90000
BFR -10000
CA 93600 97300 101200
MP (20000) (22000) (22000)
MOE (22000) (23000) (23500)
Autres Charg (5000) (5500) (5500)
Amorts (30000) (30000) (30000)
Résul avant Impôt 16600 16800 20200
RN 10209 10332 12423
MBA 40209 40332 42423
Récupération du BFR - - 10000
Flux de liquidité -100000 40209 40332 52423

VAN=

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Faisons l’hypothèse que ce projet a été réalisé dans un environnement inflationniste. Dans ce cas,
l’indice général des prix est 12% chaque année pendant 3 ans, les prix d’entreprise vont croître de 6%
pendant 3ans, les coûts vont augmenter de 14%/an pendant 3ans. Le BFR ne change pas. Le taux de
rentabilité réel exigé par les actionnaires est de 10%. Dans ces nouvelles conditions, on nous demande
de calculer la VAN.

Tableau des flux inflatés

Année 0 1 2 3
Éléments
I0 -90000
BFR -10000
CA 99216 109326,28 120530,82
MP (22800) (28591,2) (32593,97)
MOE (25080) (29890,8) (34816,28)
Autres Charg (5700) (7147,8) (8148,49)
Amorts (30000) (30000) (30000)
Résult. avant Impôt
RN
MBA
Récupération du BFR
Flux de liquidité -100000

k = 23,2%

VAN=

SECTION 4 : LA CRÉATION DE VALEUR

Devant l’exigence des investisseurs, la création de valeur ou l’augmentation de la valeur boursière …


la création de valeur est devenue pour les dirigeants un impératif pressant. Beaucoup d’entreprises ont
mis en place des indicateurs de création de valeurs pour inciter les dirigeants à œuvrer dans le sens de
création de valeur. Deux Consultants Américains STERN et STEEWART ont popularisé le concept
de : « Economy Value Added (EVA)» = ROAI-rC

r=le coût du capital

ROAI : Résultat Opérationnel Après l’Impôt

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EVA repose sur l’hypothèse que les actionnaires auraient pu en début d’année retirer leurs capitaux et
les placer ailleurs en prenant les mêmes risques. L’EVA représente alors la valeur supplémentaire
créée chaque année, la surperformance de l’entreprise sur le marché financier, la motivation des
actionnaires. La VAN anticipe une création de valeur, l’EVA par contre mesure la création de valeur.

Exemple d’application

Dans le cadre du développement de ses activités, la Société SITABAC envisage moderniser ses
installations de production. L’actuel équipement qu’elle veut remplacer a encore une durée de vie d’un
an. La VNC est de 2000000F, la valeur de revente est de 5000000F. La mise en service de nouvel
équipement permettra en 2002 une production de 20.000 unités. Dans les années suivantes la
progression des ventes est la suivante par rapport à 2002 : 8% en 2003 ; 16% en 2004 ; 20% en 2005 ;
15% en 2006. On estime que les charges de production seront de 4.000 par unité durant les 5ans pour
le premier équipement et de 5500/unité pour le deuxième équipement. Le prix de vente unitaire sera de
9500 inchangé pendant les 5ans. Le BFR sera égal 1,5 de mois du CA. Le BFR sera financé en début
de période. Les dirigeants de SITABAC ont le choix entre deux équipements pour assurer ce
développement. Pour le premier équipement les variables caractéristiques sont les suivantes : cout
d’achat de l’équipement 200.000.000 ; l’amortissement est linéaire sur 5ans ; les charges d’entretient
sont de 10.000.000 la première année en augmentation de 10% chaque année, les années suivantes. On
espère revendre l’équipement à 20.000.000 à la fin de la 5 ème année.

Pour le deuxième équipement :

- Coût d’achat : 150.000.000 ;

- Amortissement linéaire sur 5 ans ;

- Les charges d’entretien sont de 6.000.000 la première année et en augmentation de 20%


chaque année, les années suivantes ;

- La valeur résiduelle est nulle ;

Les actionnaires de SITABAC exige le taux de rentabilité minimum de 12,5%.

Quel équipement l’équipe dirigeante de SITABAC doit-elle choisir en se basant sur la capacité de
création de valeur pour décider. On vous indique que le taux de l’IS est de 38,5%.

Solution

La plus value : 5000.000-2000.000 = 3.000.000

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La plus value nette d’impôt = 3000.000x0,615 = 1.845.000

La valeur totale = 2000000+1845000 = 3.845.000

Une moins value donne lieu à une économie d’impôt.

La VNC est de 4000000. La valeur vénale est de 2000000, nous réalisons une moins value de
2000.000.

Si le RN = 10.000.000, RN d’IS = 6.150.000 : IS=3.850.000

Avec la moins value, le RN = 8.000.000, Le RN d’IS = 4.920.000 : IS=3.080.000

L’économie d’impôt = 3.850.000-3.080.000 = 770.000

1er équipement

D0 = 200.000.000-3.845.000 = 196.155.000

1ère année 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année
CA 190.000.000 205.200.000 220.400.000 228.000.000 218.500.000
BFR 23.750.000 25.650.000 27.550.000 28.500.000 27.312.500
BFR 23.750.000 1.900.000 1.900.000 950.000 -1.187.500

Année 0 Année 1 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année

D0 -196.155.000

CA 190.000.000 205.200.000 220.400.000 228.000.000 218.500.000

Charges d’entr. (10.000.000) (11.000.000) (12.100.000) (13.310.000) (14.641.000)

Charges de prod (80.000.000) (86.400.000) (82.800.000) (96.000.000) (92.000.000)

Amorts (40.000.000) (40.000.000) (40.000.000) (40.000.000) (40.000.000)

R avant Imp. 60.000.000 67.800.000 85.500.500 90.670.000 71.859.000

RN 36.900.000 41.697.000 52.582.500 55.762.050 44.193.285

MBA 76.900.000 81.697.000 92.582.500 95.762.050 84.193.285

BFR -23.750.000 -1.900.000 -1900.000 -950.000 1.187.500

VR 12.300.000
Récupération du BFR
23.750.000
Flux de liquidité 219.905.000 75.000.000 85.482.500 89.581.850 123.805.785

VR = 20.000.000x0,615=12.300.000

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2ème équipement

Année 0 Année 1 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année

D0

CA 190.000.000 205.200.000 220.400.000 228.000.000 218.500.000

Charges d’entr. (6.000.000) (7.200.000) (8.640.000) (10.368.000) (12.441.600)

Charges de prod (110.000.000) (108.800.000) (127.600.000) (132.000.000) (126.500.000)

Amorts (30.000.000) (30.000.000) (30.000.000) (30.000.000) (30.000.000)

R avant Imp. 44.000.000 59.200.000 54.160.000 55.632.000 49.558.400

RN 27.060.000 36.408.000 33.308.400 34.213.680 30.478.416

MBA 57.060.000 66.408.000 63.308.400 64.213.680 60.478.416

BFR -23.750.000 -1.900.000 -1900.000 -950.000 1.187.500

VR 0
Récupération du BFR
23.750.000
Flux de liquidité -219.905.000 55.160.000 62.3 65.401.180 87790916

r.C = 219.905.000x0,125 = 27.488.125

1er Équipement :

Année 1 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année

R avant Imp 36.900.000 41.697.000 52.582.500 55.762.050 44.193.285

EVA 9.411.875 14.208.875 25.094.375 28.273.925 16.705.160


EVA actualisée

2ème Equipement

Année 1 2ème année 3ème année 4ème année 5ème année

428.125 -9.919.875 -5.820.275 -6.725.555 -2.990.291

Exercice d’application N°2


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La société FOKOU envisage de créer à la périphérie de Bafoussam un grand centre commercial.


Celui-ci comprend des espaces commerciaux d’une superficie de 2.800m2. En plus de cette espace, on
prévoit un magasin, un restaurant, une station d’essence. Les prévisions en matière d’investissement
sont les suivantes (en 104Fcfa) :

- Terrain : 5.000

- Bâtiments : 30.000

- Agencement : 15.000

- Accessoires : 14.000

- Frais d’établissement : 1.000

- L’excédent en fonds de roulement correspond à environ un mois du chiffre d’affaire de


magasin.

- Le CA de magasin sera de 40.000 la 1 ère année, le CA de magasin, du restaurant et de la


station-service représente respectivement 80%, 10% et 10% du CA global d’un centre
commercial hors location des espaces commerciaux.

- L’évolution du CA sera de 20% l’an.

- Les EBE dégagés par le magasin, le resto et la station d’essence seront respectivement de
10%, 7% et 4% du CA de chaque activité.

- Le loyer encaissé sur les espaces commerciaux est chiffré à 10.000/an/m2 ;

- À la fin de la 3ème année, le loyer va subir une hausse de 15,76% ;

- Les durées d’amortissements sont les suivants :

o Frais d’établissement 5 ans

o Batiments 20 ans

o Agencements 10 ans

o Accessoires 5 ans

o Cet amortissement sera linéaire.

- Les valeurs résiduelles du terrain et des autres immobilisations sont égales aux VNC.

- La valeur du fonds de commerce sera égale à 10% du CAHT du magasin pour la dernière
année.
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- La durée de vie de ce projet est arbitrairement limitée à 5 ans.

- L’impôt sera calculé exceptionnellement au taux de 40%

- Le financement du projet doit se faire par une augmentation du capital d’un montant de 31.667

- Le taux de rémunération des fonds propres est de 20%

- Les variations des excédents en fonds de roulement seront placées en début de période.

TAF

- Calculer la VAN de ce projet

- Calculer l’EVA de ce projet et dire oui ou non le projet est acceptable.

CHAPITRE 4 :

LE CHOIX DES INVESTISSEMENT EN AVENIR INCERTAIN

L’incertitude est une caractéristique intrinsèque des investissements. Il convient de l’intégrer dans le
processus des décisions d’investissement. Plusieurs approches ont été développées à cet effet :

- L’approche du risque par l’analyse stratégique ;

- L’approche de risque par l’analyse des écarts ;

- L’approche du risque par l’analyse des sensibilités ;

- L’approche du risque par l’analyse probabiliste ;

- Les techniques d’approche de risque en avenir incertain.

Section 1 : L’approche du risque par l’analyse stratégique

Elle se fonde sur la notion de portefeuille stratégique pour appréhender le risquer que présente un
projet d’investissement. C’est une approche mise au point par les grandes entreprises telles General
Electric ou encore Texas Instruments et par les Sociétés de Conseils comme Arthur D ou le BCG
(Boston Consulting Group). Deux approches ont été développées en matière d’analyse stratégique :

- L’approche mécanique du BCG ;

- L’approche organique de la Société Arthur Debe Little ;

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A. L’exposé de l’analyse stratégique (approche mécanique)

Elle participe de l’idée que chaque entreprise exerce plusieurs métiers et que chaque métier a ses
caractéristiques propres à savoir : compétences requises, marché, technologie et produits. Sur ce
prisme, l’entreprise est considérée comme un portefeuille de métiers. Dans chaque métier exercé, on
peut déterminer la position stratégique de l’entreprise.

Le BCG, à travers sa matrice à deux dimensions réalise ce positionnement stratégique. Ainsi, il


détermine la compétitivité à travers la part de marché relative détenue = les parts de marché de
l’entreprise sur la part de marché de l’entreprise la plus menaçante.

La maturité : le taux de croissance relatif = taux de croissance de segment ou de métier sur le taux de
croissance du PIB.

On aura ainsi deux types de produits : les produits à taux de croissance fort et les produits à taux de
croissance faible.

B. L’approche organique

Elle conçoit différemment la compétitivité et la maturité du métier. Selon cette approche, la


compétitivité est dépendante de la quantité et la qualité des forces que détient l’entreprise. Ces forces
se situent aux différentes étapes de la création des produits : l’acquisition des ressources, la
transformation, la commercialisation des produits dans la chaîne de valeur.

La disposition des avantages par rapport aux concurrents à ces différentes étapes permet d’avoir un
niveau de rentabilité supérieur à celui de ses concurrents et de disposer de possibilité de manœuvre
supérieure.

La maturité quant à elle, dépend beaucoup plus du cycle de vie du produit qui passe généralement en
quatre phases :

- Le démarrage ;

- La croissance ;

- La maturité ;

- Le déclin.

À partir donc de ces données, l’approche mécanique construit la matrice de positionnement


stratégique :

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Construction de la matrice BCG

La matrice BCG permet de positionner chacun des DAS de l'entreprise selon deux axes :
 ce que rapporte chaque DAS, mesuré par sa part de marché relative, c'est-à-dire la part de marché du DAS par rapport à
celle du leader sur le même marché (ou par rapport au numéro 2 sur le marché si l'entreprise est elle-même leader). Un
chiffre de 0,5 révèle que l’entreprise détient une part de marché égale à 50% de celle détenue par le leader. Un chiffre de
4 signifie que l'entreprise est leader et détient une part de marché quatre fois supérieure à celle du numéro 2 du marché.
 ce que coûte chaque DAS, mesuré par le taux de croissance du marché de chacun des DAS. Chaque marché ayant une
croissance différente, on adaptera l'échelle en conséquence.
On représente ensuite les DAS par des bulles, dont la surface est proportionnelle à la contribution du DAS au chiffre
d'affaires total de l'entreprise.
[modifier]Utilisation de la matrice BCG

La matrice BCG repose sur trois hypothèses :


 Chaque activité a un taux de croissance dépendant de son cycle de vie :
 Plus l’activité est jeune, plus les investissements sont importants (le DAS engendre des flux de trésorerie).
 Réciproquement, plus l’activité est âgée moins les investissements sont importants (le DAS génère des flux de
trésorerie).
 Plus la part de marché de l'entreprise considérée rapportée à la part de marché de l'entreprise la plus importante est
élevée, plus le DAS est rentable, car il profite de l'effet d'expérience.
 L'idée est que plus le DAS a une part de marché élevée, plus il va vendre, donc produire en plus grande quantité,
ce qui lui permettra d'abaisser son coût de production (économies d'échelle). Dans cette logique, la rentabilité est
directement corrélée au volume de production.
 Chaque activité va connaître un résultat financier déduit des deux relations précédentes.
 Ainsi si un DAS est arrivé à maturité et qu'il dispose d'une part de marché élevée, ses bénéfices vont être élevés
(peu d'investissements et marge importante). L'entreprise va pouvoir utiliser les cash flows générés par ce DAS
pour financer le développement d'une autre activité.
Le croisement des situations et des positions débouche sur un tableau à 4 cases. Chacune d’elles possède des caractéristiques
commerciales et financières qui justifient son nom et la stratégie à suivre.

Croissanc
Vedette Dilemme
e

Stagnation Vache à lait Poids Mort

Leader Suiveur

La matrice BCG permet ainsi de classer les produits en fonction de leur aptitude à générer du cash, tout en prenant en compte
la croissance du marché, ainsi que leur part de marché relative.

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- Vedette (ou Etoile) : part de marché relative élevée sur un marché en forte croissance. Fort besoin de cash pour continuer la
croissance (ex : les smartphones pour Samsung).
- Vache à lait : part de marché relative élevée sur un marché en faible croissance, en phase de maturité ou en déclin. Exigeant
peu d'investissements nouveaux et dégageant des flux financiers importants qui devront être réinvesti intelligemment sur les
vedettes et les dilemmes (ex : la Freebox dans le portefeuille d'activités d'Iliad).
- Dilemme : part de marché relative faible sur un marché en croissance élevée. Peu rentable, voire déficitaire en termes de
flux financiers, nécessite des investissements importants pour l'acquisition d'une bonne part de marché relative afin de ne pas
devenir des poids morts (ex : Free mobile dans le portefeuille d'activités d'Iliad).
- Poids mort : part de marché relative faible sur un marché en faible croissance. Faible potentiel de développement, peu
consommateur de capitaux, ne dégage pas de flux financiers stables, faible rentabilité voire nulle ou négative (ex  : "Ma ligne
Visio", offre visiophonie dans le portefeuille d'activités de France Telecom).
Pour les activités qualifiées de vedettes ou de poids morts, le choix d'allocation de ressources est clair : investir à fond sur les
premières et délaisser (voire tenter de céder) les secondes.
Les cas des vaches à lait et des dilemmes sont plus complexes. Très souvent, une entreprise se servira des flux de trésorerie
générés par ses vaches à lait pour financer ses dilemmes ; ces derniers constituent un investissement moins sûr mais qui peut
rapporter beaucoup à terme, à condition d'arriver à les transformer en vedettes (en leur faisant gagner des parts de marché
avant que le marché ne stagne). Dans le cas où l'on ne parvient pas à faire des dilemmes des vedettes avant que le marché ne
stagne, ils deviennent des poids morts.
[modifier]Limites de la matrice BCG

L'idée du BCG était de fournir à ses clients une visualisation leur permettant d'obtenir un portefeuille
d'activités équilibré (posséder suffisamment de DAS Vaches à lait pour financer les Vedettes et les Dilemmes, de manière à
équilibrer la génération et la consommation de flux de trésorerie).
La principale limite de ce modèle est qu'il est uniquement pertinent pour des DAS qui profitent d'un effet d'expérience élevé
(par exemple dans la sidérurgie, les semi-conducteurs, la banque de dépôt, etc.). Pour les DAS dans lesquels l'effet
d'expérience est faible, la rentabilité n'a pas de raison d'être corrélée avec la part de marché. C'est le cas par exemple dans
l'industrie du luxe, où les entreprises les plus rentables ne sont pas nécessairement celles qui possèdent la part de marché la
plus forte. Plus généralement, lorsque la stratégie retenue par l'entreprise est une stratégie de différenciation et non une
stratégie de volume fondée sur l'effet d'expérience, utiliser la matrice BCG peut conduire à prendre de mauvaises décisions
d'allocation de ressources.
Par ailleurs, l'hypothèse selon laquelle certaines activités doivent financer les autres ne prend pas en compte la possibilité de
ressources financières externes (emprunts, entrée de nouveaux investisseurs, émission d'actions, introduction en Bourse, etc.).
Le modèle repose donc sur un principe d'autofinancement qui n'est plus en phase avec la finance moderne.
Enfin, ce modèle ne tient aucun compte des synergies qui peuvent exister entre plusieurs DAS : un DAS qualifié de "poids
mort" peut en fait se révéler très utile. Il peut par exemple permettre à un autre DAS partageant certains de ses actifs de
renforcer ses économies d'échelle ou lui apporter un complément de gamme facilitant sa commercialisation.

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Pour le métier étoile, il est très rentable et est en équilibre financier à court terme. À long terme, il est
toujours très rentable et dégage un excédent de liquidité.

Le métier dilemme est aussi très rentable mais présente un déficit de liquidité à court terme. À long
terme, sa situation est incertaine.

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Pour le métier vache-à-lait : il est très rentable et dégage un excédent de liquidité à court terme. À long
terme, la rentabilité baisse et l’excédent de liquidité se réduit.

Pour les métiers point mort : il est peu rentable et tend vers un équilibre de liquidité à court terme. À
long terme, la rentabilité devient négative et le déficit de liquidité devient une réalité. C’est un produit
qui tend vers la disparition.

Analyse stratégique des risques

Au travers de l’analyse stratégique, le profil financier présent et futur des métiers est prévisible. Ce
profil permet une détermination de la nature du risque à assumer. Ainsi, un investissement dans un
métier vedette, compte tenu de sa forte rentabilité et de sa capacité future à générer un excédent de
trésorerie, est fondamentalement peu risqué. De même, un projet dans un métier vache à lait est à
faible risque car le métier est très rentable et dégage un excédent de liquidité.

En revanche, un métier dilemme qui est rentable et qui dégage un déficit de liquidité est très risqué à
court terme. Dans le futur, son profit financier est incertain. Un investissement dans ce segment
stratégique est à haut risque. Le métier point mort est un segment très risqué, car on s’achemine vers
un déficit de liquidité et une rentabilité négative. Il est alors très risqué d’investir dans un tel créneau.

La courbe du risque

Dilemme Vedette
Vache-à-lait Poids mort

Cette courbe détermine simultanément le profil et le niveau du risque suivant la nature stratégique de
chaque métier. En définitif, l’analyse stratégique est d’un apport déterminant dans l’évaluation du
risque car elle permet de connaitre si un projet est peu risqué, moyennement risqué ou très risqué.

Section 2 : L’approche du risque par l’analyse des écarts

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Cette approche par de l’hypothèse qu’il existe trois états de la nature, l’état optimiste, l’état pessimiste
et l’état le plus probable. A partir de chaque état de la nature, on évalue les flux de liquidités
correspondant. De ces flux on calcule la VAN, le TIR ou l’IP et l’écart qui existe entre la VAN de
l’état optimiste et la VAN de l’état pessimiste indique le risque que l’on va prendre si l’on réalise le
projet. Soit un projet d’investissement présentant les 3 situations prévisionnelles suivantes.

Exemple1 :

Année Valeur pessimiste Valeur probable Valeur optimiste


0 -20.000 -16.000 -12.000
1 -3.000 -500 2000
2 7.000 10.000 12.000
3 8.000 13.000 16.000
4 10.000 15.000 18.000
TAF : À partir du critère de la VAN, calculez l’écart de variation entre la situation pessimiste et la
situation optimiste avec le taux d’actualisation de 10%.

Correction :

Année Valeur pessimiste Valeur probable Valeur optimiste

0 -20000 -16000 -12000


1 -3000 -500 2000
2 7000 10000 12000
3 8000 13000 16000
4 10000 15000 18000
VAN -4101,495799 11822,2116 24050,8162

taux 0,1
La valeur l’écart est de 24050,81+4101,49=28152.312

(∑ ( ) )
n
1
variance= ∗ x i−x
n i=1

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( )
n
1
semivariance positive= ∗ ∑ ( x i−x ) ² avec ( x i−x ) >0
n i=1

( )
n
1
semivariance négative= ∗ ∑ ( x i−x ) ² avec ( x i−x ) <0
n i=1

Semi-variance positive +semi-variance négative=variance

Exemple2 : soit l’exemple suivant résultant d’un investissement que voulait réaliser une entreprise de
télécommunication de l’Afrique centrale. Pour estimer le risque on avait donc choisit l’analyse des
écarts.

Gestion idéale: VAN =10360,47 KF

Gestion probable : VAN=2404,28 KF

Gestion pessimiste : VAN=-852,43 KF

TAF : quel est l’écart de variation ? quel est la décision prise par cette entreprise

SECTION 3 : L’APPROCHE DU RISQUE PAR L’ANALYSE DES SENSIBILITES

Cette méthode est complémentaire de la précédente. Celle-ci étudie la sensibilité de la VAN ou du TIR
à la variation d’un des paramètres caractéristique du projet ça peut être le chiffre d’affaire, le BFR, le
cout fixe, le cout variable, la valeur même de l’investissement.

La sensibilité peut être obtenue en faisant varier les paramètres explicatifs les uns après les autres ou
en les faisant varier simultanément.

A. Variation les uns après les autres

Une entreprise désire acquérir une nouvelle machine pour les besoins de son expansion. Les
caractéristiques de cet Investissement sont les suivantes :

- Investissement initial=200.000
- CA annuel=400.000
- Charges de structure=30.000
- Cout direct=280.000
- Durée de vie =5 ans

Amortissement linéaire

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DÉCISION D’INVESTISSEMENT
PAR M. NENTA CÉLESTIN

BFR =10.000 inchangé durant toute la durée de vie du projet et financé en début de période. Taux de
l’IS exceptionnellement 50%

On vous demande de calculer les cash flows net à chaque année et de calculer le TIR du projet.
Commencer avec un taux à 17%.

element 0 1 2 3 4 5
I0 -200000
BFR -10000 10000
CA 400000 400000 400000 400000 400000
CF 30000 30000 30000 30000 30000
C Direct 280000 280000 280000 280000 280000
Amort 40000 40000 40000 40000 40000
R avant IS 50000 50000 50000 50000 50000
IS 25000 25000 25000 25000 25000
R net 25000 25000 25000 25000 35000
CAF -210000 65000 65000 65000 65000 75000
55556 47483 40584 34687 34208
cumul 55556 103039 143623 178310 212519

Le TIR est de 17.511%

Deuxième cas : avec un taux CA majorée de 15%

element 0 1 2 3 4 5
I0 -200000 taux
BFR -10000 10000
CA 460000 460000 460000 460000 460000
CF 30000 30000 30000 30000 30000
C Direct 280000 280000 280000 280000 280000
Amort 40000 40000 40000 40000 40000
R avant IS 110000 110000 110000 110000 120000
IS 55000 55000 55000 55000 60000
R net 55000 55000 55000 55000 60000
CAF -210000 95000 95000 95000 95000 100000 0.35530179
81196.5812 69398.7873 59315.2029 50696.7546 45611.1152

Le Tir est de 38.82%

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les couts direct baisse de 15%

element 0 1 2 3 4 5
I0 -200000
BFR -10000 10000
CA 400000 400000 400000 400000 400000
CF 30000 30000 30000 30000 30000
C Direct 238000 238000 238000 238000 238000
Amort 40000 40000 40000 40000 40000
R avant IS 92000 92000 92000 92000 92000
IS 46000 46000 46000 46000 46000
R net 46000 46000 46000 46000 56000
CAF -210000 86000 86000 86000 86000 96000
73504 62824 53696 45894 43787
TIR 30.53%

B. variation simultanée

Le chiffre d’affaire baisse de 15%, les charges variables baisse de 15%, les couts fixes augmente de
15%

element 0 1 2 3 4 5
I0 -200000
BFR -10000 10000
CA 340000 340000 340000 340000 340000
CF 34500 34500 34500 34500 34500
C Direct 238000 238000 238000 238000 238000
Amort 40000 40000 40000 40000 40000
R avant IS 27500 27500 27500 27500 27500
IS 13750 13750 13750 13750 13750
R net 13750 13750 13750 13750 23750
CAF -210000 53750 53750 53750 53750 63750
45940.1709 39265.1034 33559.9174 28683.6901 29077.086
TIR 0.09993441

SECTION 4 :L’APPROCHE DU RISQUE

Cette approche cerne le risque au travers de la méthode espérance mathématique-Variance.

A. la méthode espérance mathématique-Variance

Cette méthode pour être valablement utilisé exige que la variable aléatoire est une distribution qui suit
une loi normale, si par exemple la variable aléatoire est le CF net, sa variance est l’indicateur qui
permet de saisir son risque i.e. sa variabilité autour de sa moyenne.

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Si le décideur manifeste une aversion sur le risque, alors il lui est loisible face à un ensemble de
projets mutuellement exclusif ou indépendant de procéder a une classification suivant le degré de
risque en utilisant ce que l’on appelle le « coefficient de variation »

( écart type ) σ x
coefficient de variation= =
esperance E ( x )

Le degré de risque a assumé différé suivant que les CF nets sont indépendants ou indépendants.

1. Cas des cash flows nets indépendants ( ρ=0 ¿

Soit un investissement dont la dépense initiale est de 20.000 et dont les CF associés à leur distribution
de probabilité est la suivante :

1 2 3 1
Probabilité CF Probabilité CF Probabilité CF Probabilité CF
de associés de associés de associés de associés
l’occurrence l’occurrence l’occurrence l’occurrence
5% 3500 5% 8500 5% 3000 5% 11500
15% 5000 15% 8000 15% 5500 15% 8500
20% 6000 20% 2000 20% 4000 20% 5000
25% 4500 25% 6500 25% 9000 25% 7000
20% 2000 20% 9000 20% 12000 20% 9000
15% 7500 15% 10000 15% 11000 15% 16000

Si l’entreprise qui entreprend cet investissement à un cout de capital sans risque de 10% on vous
demande d’évaluer l’Esperance de la VAN et son écart type.

E ( X G )=E ( X 1 ) + E ( X 2 ) + E ( X 3 ) + E ( X 4 )

E ( X1) E ( X2) E ( X3) E ( X4)


E ( X Gactualisé )= 1
+ 2
+ 3
+ 4
(1+ r) (1+ r) (1+r ) (1+r )

n
VAR ( X 1 )=∑ (¿ xi −E(X ))²∗Pi ¿
i=1

n
x i−E( X)
VAR ( X 1 ) actualisé=∑ [ ¿ ]²∗Pi ¿
i=1 1+ r
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année 1 2 3 4
0.05 3500 0.05 8500 0.05 3000 0.05 11500
0.15 5000 0.15 8000 0.15 5500 0.15 8500
0.2 6000 0.2 2000 0.2 4000 0.2 5000
0.25 4500 0.25 6500 0.25 9000 0.25 7000 taux 0.1
0.2 2000 0.2 9000 0.2 12000 0.2 9000
0.15 7500 0.15 10000 0.15 11000 0.15 16000 TOTAL
E(X) 4775 6950 8075 8800 28600
E(X) actualisé4340.90909 5743.80165 6066.86702 6010.51841 22162.0962
xi-E(X) (xi-E(X))²
-1275 1625625 1550 2402500 -5075 25755625 2700 7290000
225 50625 1050 1102500 -2575 6630625 -300 90000
1225 1500625 -4950 24502500 -4075 16605625 -3800 14440000
-275 75625 -450 202500 925 855625 -1800 3240000
-2775 7700625 2050 4202500 3925 15405625 200 40000
2725 7425625 3050 9302500 2925 8555625 7200 51840000 TOTAL
VAR 3061875 7472500 10181875 11860000 32576250

(xi-E(X))/(1+r[(xi-E(X))/(1+r)]²
-1159.0909 67174.5868 1280.99174 82046.9913 -3812.9226 726918.943 1844.13633 170041.94
204.545455 6275.82645 867.768595 112953.35 -1934.6356 561422.243 -204.90404 6297.84963
1113.63636 248037.19 -4090.9091 3347107.44 -3061.6078 1874688.48 -2595.4511 1347273.31
-250 15625 -371.90083 34577.5562 694.966191 120744.502 -1229.4242 377870.978
-2522.7273 1272830.58 1694.21488 574072.809 2948.91059 1739214.74 136.602691 3732.05904
2477.27273 920532.025 2520.66116 953059.9 2197.59579 724414.09 4917.69688 3627561.39 TOTAL
VAR actualisé2530475.21 5103818 5747403 5532777.53 18914474

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A partir des données plus haut l’on a :

E(VAN)=2162

σ =4349

{
Prob E ( VAN )< 0=Prob E ( VAN ) < E (VAN +
[ 0−E(VAN )
σ VAN ] }
σ VAN )

Prob E ( VAN )< E ( VAN )−2 σ VAN Avec


[ 0−E(VAN )
σ VAN
=-2
]
AN: avec les données ci-dessus l’on a :

E (VAN ) −2162
= =−0.497
σ VAN 4349

-0.4--------------------------------------0.3446

-0.497--------------------------------X

-0.6------------------------------------0.2743

X=31.05%

2. cash-flow parfaitement corrélés

V ( X +Y + Z )=V ( X ) +V ( Y ) +V ( Z ) +2 ρXY σ X σ Y +2 ρ XZ σ X σ Z + 2 ρYZ σ Y σ Z

¿ σ X ²+σ Y ²+ σ Z ²+2 σ X σ Y + 2 σ X σ Z + 2 σ Y σ Z

V ( X +Y + Z )=(σ X + σ Z + σ X ) ²

AN : avec les mêmes valeurs ci-dessus l’on a :

(xi-E(X))/(1+r[(xi-E(X))/(1+r)]²
-1159.0909 67174.5868 1280.99174 82046.9913 -3812.9226 726918.943 1844.13633
204.545455 6275.82645 867.768595 112953.35 -1934.6356 561422.243 -204.90404
1113.63636 248037.19 -4090.9091 3347107.44 -3061.6078 1874688.48 -2595.4511
-250 15625 -371.90083 34577.5562 694.966191 120744.502 -1229.4242
-2522.7273 1272830.58 1694.21488 574072.809 2948.91059 1739214.74 136.602691
2477.27273 920532.025 2520.66116 953059.9 2197.59579 724414.09 4917.69688
VAR actualisé2530475.21 5103818 5747403 5532777.53
écart type 1590.74674 2259.16313 2397.37419 2352.18569

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Exemple 2 :

Soit un investissement réalisé en t0 dont la dépense initiale est de 24500 KF, la durée de vie
opérationnelle est de 3 ans, les cash-flows liés à cet investissement sont les suivants :

1 2 3
Probabilités Cash-flow Probabilités Cash-flow Probabilités Cash-flow
0.25 8000 0.2 10000
0.5 12000 0.6 9000 0.7 12000
0.25 10000 0.2 11000 0.3 13000
Le taux d’actualisation sans risque est de 8%, on vous demande de calculer l’Esperance de la VAN de
ce projet et son écart type en cas de ‘indépendance des Cash-flow et en cas de dépendance des cash-
flow.

Calculer la probabilité pour que la VAN soit négative dans les deux cas

3. Cas des cash-flows nets imparfaitement corrélés

Si les flux monétaires sont imparfaitement corrélés, il faut préciser de quel façon le flux de la 2 ème
année est fonction du flux de la 1ère année et ainsi de suite.

Soit un investissement dont la dépense initiale est de 20000 KF. Le tableau ci-après

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Année 0 Année 1 Année 2 Année 3


0.4 10.000 1 12.000
0.25 8.000

0.6 9.000 1 12.000

0.4 10.000 1 12.000

-20.000 0.5 12.000

0.6 11.000 1 12.000

0.6 10.000 1 12.000

0.25 10.000

0.4 9.000 1 12.000

TAF : calculer l’espérance de la VAN et l’écart Type de ce projet, le taux sans risque est de 10%

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N° VAN (xi) Probabilité (pi) pixi Pixi²


1 4552,96 0.4*0.25 0.1 455.296 2072944.47

2 3726,52 0.6*0.25 0.15 558.978 2083042.69

3 8189.33 0.5*0.4 0.2 1637.866 13413025.17

4 9015.77 0.5*0.6 0.3 2704.731 24385232.61

5 6371.14 0.25*0.6 0.15 955.671 6088713.735

6 5544.70 0.25*0.4 0.1 554.47 3074369.809

TOTAL 1 6867.012 51117328.48

- 1er cas : cas ou les cash-flows sont indépendant

Espérance de la VAN E(X)=∑ pi x i=¿6867.012

Variance de la VAN V(VAN)= ∑ pi x i ²−E ( X ) =¿51117328.48 - 6867.012²= 3961474


2

Ecart type de la VAN= 1990.34

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SECTION 5 : L’APPROCHE DU RISQUE EN AVENIR INCERTAIN

Dans beaucoup de cas il est difficile d’avoir des probabilités associé aux différents états de la nature.
Dans cette situation de totale incertitude la théorie des jeux propose de nombreux critères de décision,
ceux-ci repose sur des hypothèses quant au tempérament du décideur.

Soit la société Nensi, qui veut exploiter une possibilité d’investissement et à le choix entre trois
matériel, les flux monétaires réalisé sont fonction de la réalité économique, le tableau restitue les flux
suivants les projets et suivant la conjoncture.

Conjoncture Forte Moyenne faible

Investissement
A 3100 2500 300
B 4000 2000 0
C 8000 0 -1000

A. Critère de Laplace

Selon ce critère on suppose l’équiprobabilité des hypothèses envisagée sous la conjoncture et on


calcule l’Esperance mathématique et on choisira le projet dont l’Esperance mathématique est la plus
forte.

Conjoncture Forte Moyenne faible espérance

Investissement
A 3100 2500 300 1966,66667
B 4000 2000 0 2000
C 8000 0 -1000 2333,33333
Avec ce critère c’est le projet C qui sera retenu

B. Le critère de Wald ou Maximin

C’est le critère qui retient le maximum du minimum de gain, autrement dit on sélectionne le gain
minimum de chaque projet et on retient le projet qui a le minimum de gain maximum

Conjoncture Forte Moyenne faible


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Investissement
A 3100 2500 300
B 4000 2000 0
C 8000 0 -1000
L’on retiendra ici le projet A

C. Le critère MaxiMax

C’est le critère pour lequel le critère à choisir doit avoir le maximum de gain parmi les maximums.

L’on retiendra ici le projet C

D. Le critère de HURWICZ

Pour ce critère, et pour chaque projet, on retient le gain maximum et le gain minimum et ensuite on
affecte au gain maximum le coefficient d’optimisme du décideur par rapport au gain minimum, on
affecte le complément on calcule la moyenne pondérée pour chaque investissement et on choisit la
moyenne pondérée la plus élevée

Supposons que le coefficient d’optimisme du décideur soit de 0.6 pour notre exemple le projet à
retenir sera :

A 1980
B 2400
C 4400

E. le critère de SAVAGE

Suivant ces critères, on choisit le projet qui minimise le Max de regret. La 1re étape consiste d’abord
à calculer le max de regret pour chaque état de la nature et pour chaque projet. Ensuite, il faut pour
chaque projet retenir le max de regret, enfin retenir le minimum des différences max retenus de
chaque projet.

A 0 -500 -1300
B -900 0 -1000
C -4900 2000 0

SECTION 6 : L’APPROCHE DU RISQUE PAR LA METHODE APPROXIMATIVE

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La méthode approximative englobe deux techniques, la méthode de l’équivalent des certitudes et la


méthode d’adjonction d’une prime de risque.

A. La méthode de l’équivalent des certitudes

Elle permet de tenir compte du risque en fonction des préférences des décideurs. Car ceux-ci
perçoivent le risque par le biais de leur fonction d’utilité. Il est logique de considérer que les
estimations à court terme de cash-flow sont plus fiables que les estimations à long terme. Dans ces
conditions il convient d’ajuster les flux de cash-flow pour une prise en considération de leur degré de
risque d’occurrence. A cet effet un coefficient a de valeur comprise entre 0 et 1 représentant en
quelque sorte l’affection pour le risque et reflétant la perception du décideur viens pondérer les
différents cash-flows. Plus à est proche de l’unité (1) moins le cash-flow est considère comme risqué.
Cette méthode suppose que les dirigeants ont préalablement une idée de la variabilité potentielle des
rendements des projets et pendant longtemps, c’est sur l’expérience des dirigeants que reposait
exclusivement ce type de connaissance.

Dans ces conditions :

T
( R t−Dt ) ST
VAN =∑ a t t
+ aT −D0
1 ( 1+k ) ( 1+ k )T

Soit un projet d’investissement qui présente les caractéristiques suivantes :

D0= 18.000.000

CF net /an =10.000.000 pendant 5ans

Valeur résiduelle =2.000.000

Les valeurs de a sont les suivantes :

a a1 a2 a3 a4 a5
valeur 0.9 0.8 0.7 0.4 0.5

Le taux sans risque est de 8%

TAF : calculer la VAN du projet

B. La méthode d’adjonction

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Elle consiste à déterminer une prime de risque et à l’additionner au taux d’actualisation sans risque.
C’est l’essence même du modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) que nous verrons plus
tard.

Exercice :

La SABC a acheté il y a un an une machine pour la production d’un whisky de qualité supérieure,
suite à une innovation spectaculaire une nouvelle machine beaucoup plus performante que la
précédente est disponible sur le marché, la 1 ère qui avait couté 480.000.000 un an plus tot avait une
durée de vie de 8 ans et s’amortissant linéairement, sa valeur résiduelle est estimé à 260.000.000, la
nouvelle machine est vendu à 680.000.000, elle serait amortissable linéairement pour 630.000.000 sur
7 ans, à l’issue de cette période on pourrait la revendre à 60.000.000 frs. Dans ses plans , la SABC est
ce qu’on peut produire chaque année 40.000 cartons de ce nouveau whisky pendant 7 année. Pour la
machine actuellement en service les couts de production sont les suivants :

- 8400 frs/carton MO
- 6000frs/carton MP
- 8400frs/carton pour les CF

Pour la nouvelle machine

- 7200frs/carton MO
- 5400frs/carton MP
- 7200frs/carton pour les CF

Tous les autres couts restant inchangées.

La rentabilité attendue par la SABC sur ce type de projet est de 20%, le taux de l’impôt sur les sociétés
est de 38.5%. que conseillerez-vous aux dirigeants de la SABC.

Exercice 2:

La société TRADEXCAM fabrique des ustensiles de cuisine, pour répondre à une demande en
croissance rapide de son marché, son directeur général envisage de réaliser un investissement d’un
montant de 1350 Méga frs pour une durée de vie de 3 ans.

Plusieurs hypothèses de flux de trésorerie ont été étudiées et les flux indépendants ont été probabilisé
comme suit :

CF Pi CF Pi CF Pi

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N 300 0.35 390 0.35 380 0.3


N+1 430 0.4 660 0.25 720 0.35
N+2 460 0.2 690 0.45 780 0.35

Le projet est financé par des fonds propres et le taux sans risque exigé par les actionnaires est de 9%.

TAF : déterminer E(X) et l’écart type de la distribution des CF pendant 3 ans

On vous communique les résultats d’une étude concernant un projet alternant et de durée de vie
identique, E(VAN)=83.2, écart type=199,2. que faut-il retenir ? Justifier.

Exercice 3 :

La SABC veut remplacer une machine dont la VNC est de 46.500.000 et dont le prix actuel est estimé
à 35.000.000 par une nouvelle machine dont le cout d’achat est de 200.000.000 frs. Cette machine sera
opérationnelle pendant 5 ans et sera amorti linéairement sur cette durée de vie. A la fin de la
cinquième année, on estime que sa valeur résiduelle est à 70.000.000 frs.

éléments 1 2 3 4 5
CAHT 150 180 120 225 195
ACHAT MP 31.5 36 27 16.5 14
Les autres consommations intermédiaires représentent 8% du CA chaque année, les salaires versés
représentent 15% du CA chaque année. Pour abriter l’activité, les brasseries vont louer un batiment
pour un montant de 10.000.000 frs par an. Cette … va générer une BFR qui sera financé en fin période
et dont les élèments de calcul sont les suivant :

- Le stock de PF représente 30jours


- Le stock de MP représente 21 jours du CA
- Le crédit client représente 45 jours du CA
- Le crédit fournisseur représente 27 jours du CA
- Le cout du capital est de 18%
- Le taux d’IS est de 38.5%

TAF :

i) on vous demande de calculer le BFR de chaque année :


ii) calculer la VAN de ce projet et dite s’il est

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CORRECTION :

EXERCICE 1

 la première machine est amortie annuellement de :

480.000.000/8=60.000.000 frs

Sa valeur comptable après un an d’utilisation est :

480.000.000-60.000.000=420.000.000 frs

La moins-value ainsi réalisé est de :

260.000.000-420.000.000=-160.000.000 frs

L’économie d’impôt ainsi réalisé est de:

160.000.000*0.385=61.600.000 frs

D’où le flux de liquidité égal à :

260.000.000+61.600.000=321.600.000 frs

 2ème machine :

L’amortissement annuel est de :

630.000.000/7=90.000.000 frs

Sa valeur net comptable au bout de 7 ans est donc de :

680.000.000-630.000.000=50.000.000 frs

La Plus-value réalisé est donc de :

60.000.000-50.000.000=10.000.000 frs

La plus value nette est donc de :

10.000.000*(1-0.385)=6.150.000 frs

Le flux de liquidité ainsi générée est de :

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50.000.000+6.150.000=56.150.000 frs

D’où une dépense initiale de :

-680.000.000+312.600.000=358.400.000 frs

* en différentiel l’économie de charge représente le CA (lorsqu’on n’a pas le CA)

CTcharges ancienne machine =8400+6000+8400=22.800 frs

CT charges nouvelle machine=7200+5400+7200=19.800 frs

Economie de charges avec la nouvelle machine par carton:

22.800-19.800=3.000 frs

Economie totale de charge avec la nouvelle machine :

3.000*40000=120.000.000 frs

Amort machine 1 =60.000.000 frs

Amort machine 2 =90.000.000 frs

Difference = -30.000.000 frs

Résultat avant impot : 120.000.000-30.000.000=90.000.000 frs

Résultat net=90.000.000 *0.615=55.350.000 frs

Marge brute d’autofinancement=55.350.000+30.000.000=85.350.000 frs

CF dégagé chaque année pendant 7 ans=85.350.000

 Calcul de la VAN

VAN =358.400.000+85.350.000(1.2)-7+56.150.000(1.2)-7=-65.080.000

En c/c il n’est pas judicieux de procéder au remplacement

Exercice 2 :

1 2 3
espérance 450,5 589 675,5
variance 13504,75 17379 13204,75
Variance 11366,6779 12311,72174 7873,56098
actualisé

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CHAPITRE VI : LA DECISION DE DESINVESTISSEMENT

La décision de désinvestissement est aussi stratégique que la décision d’investissement, car il faut
choisir de se désengager d’une activité qu’on a longtemps exercée. De plus il faut savoir ce à quoi
vont servir les fonds rendus disponible par le désinvestissement.

SECTION 1 : QUAND FAUT IL DESINVESTIR ?

On doit abandonner un investissement quand sa valeur d’abandon dépasse la valeur actuelle des CF
net futur encore attendue de ce projet actualisé au taux du coût du capital. La valeur d’abandon ou
résiduelle représente la valeur nette de cession dont pourrait disposer l’entreprise, soit sous forme de
ressource, soit sous forme d’économie d’échelle. De plus il n’est pas necessaire qu’un actif soit
réellement vendu pour être abandonné, il peut être simplement affecté a une autre activité dans
l’entreprise.

SECTION 2 : LES QUESTIONS ESSENTIELLES DU PROCESSUS DE DESINVESTISSEMENT

Il s’agit de connaitre quand faut-il désinvestir et comment le faire.

A. Quand faut-il désinvestir ?

Cette question suppose la connaissance du profil temporel du désinvestissement, ce dernier s’articule


autour de trois options de choix possible :

- Désinvestir en T : ceci consiste à poursuivre l’exploitation jusqu'à l’expiration de la vie de


l’investissement ;
- Désinvestir en p : c.-à-d. cesser immédiatement l’activité en récupérant les capitaux qui sont
encore engagés ;
- Désinvestir en a : poursuivre l’exploitation jusqu'à une certaine année a comprise entre p+1 et
T et désinvestir à ce moment-là.
B. Comment faut-il faire ?

La décision de désinvestissement doit être une démarche explicite intégré dans le processus de
contrôle des activités. Ainsi les changements intervenants dans les prévisions de flux net de liquidités
dans les valeurs récupérables, dans les opportunités d’investissement et dans le cout du capital au
cours de l’exploitation doivent être incorporés dans le processus de désinvestissement. Et le
désinvestissement doit être traité de manière séquentielle (année par année) car à chaque fois il sera
question de désinvestir tout de suite ou de continuer pendant une période et revoir la question à ce
moment.

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C. QUE FAUT –Il FAIRE DES MONTANTS RECUPERES ?

Ici deux cas de figure peuvent se présenter

En l’absence de projets rentables, il faut rendre l’argent aux actionnaires.

- 2ème cas de figure si les capitaux sont limités,


o On désinvestit d’une activité non rentable et on investit la valeur récupéré dans un
projet de substitution rentable, à défaut on rend les sommes récupéré aux actionnaires;
o On se désengage d’une activité encore rentable et on réemploi les fonds dans une
opportunité d’investissement nouvelle ou existante plus rentable.

SECTION III- CAS PRATIQUE DES REGLES DE DECISION EN MATIERE DE


DESINVESTISSEMENT

Soit un projet d’investissement qui au moment de son lancement présente les caractéristiques
suivantes :

- Durée de vie 5ans


- Cout des fonds propres 10%
- Capitaux investis 15.000 kilofrs
- CAF et valeur nette prévisible

année 1 2 3 4 5
CAF 5000 5000 7000 4000 1000
valeur 12000 9000 9000 3000 2000
résiduelles

Au moment du lancement du projet, quel est le montant de la VAN ?

Admettons qu’à la fin de la 2 ème année, les informations collectées permettent une modification du
tableau prévisionnel des flux financiers, le nouveau tableau est le suivant :

année 1 2 3 4 5
CAF 5000 5000 3000 3000 1000
valeur 12000 12000 9000 9000 8000
résiduelle

Faut-il poursuivre jusqu'à la fin de la 2ème année ou bien arrêter ?

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Supposons qu’au terme de la 3 ème année, les informations collectées entraine les modifications
suivantes :

Cout de fonds propres 12%.

année 1 2 3 4 5
CAF 5000 5000 4000 1000 2000
valeur 12000 12000 9000 9000 6000
résiduelle
Faut-il poursuivre l’activité jusqu'à la fin de la 3ème année

Exercice :

La société SINCATEX est une entreprise industrielle spécialisée dans la fabrication de matériel de
climatisation, elle produit deux types de climatiseurs. Les climatiseurs ABEXO destiné aux
particuliers, les climatiseurs ANDY destiné aux industriels.

Pour assurer la pérennité de son activité au cours des 5 prochaines années, la société est obligé
d’investir 900.000.000 frs amortissable en 5 ans linéairement. Dans cette hypothèse, le CAHT sera de
15.600.000 Kfrs par an pendant les 5 années, mais le directeur général qui préoccupé par la
maximisation de la valeur crée souhaite savoir s’il est plutôt intéressant de réaliser un investissement
de 5.000.000 kfrs amortissable en 5ans. Dans ce cas l’investissement de 900.000kfrs devient inutile.
Le nouvel investissement va permettre de réaliser les CAHT suivant sur les 5 ans à venir.

année 1 2 3 4 5
16.000.000 16.400.000 17.200.000 7.800.000 18.000.000
Ce nouvel investissement va permettre de réduire les charges variables de 10%. Les charges de
structure et autres que les amortissements ne changeront pas.

Dans les deux hypothèses, BFRAO représente 90 jours du CAHT, ce besoin sera financé en fin de
période. Actuellement pour les climatiseurs ABEXO, les charges variables représentent 45% du
CAHT et pour les climatiseurs ANDIC, elle représente 48% du CAHT. Les charges de structure sont
communes aux deux climatiseurs. Elles s’élèvent à 6.000.000kfrs.

La structure du CA ne sera pas modifiée avec le nouvel investissement. Les climatiseurs AUDEXO
vont toujours representé 80% du CA et lesandic 20%. Le taux d’IS est de 38.5% et le cout du capital
est de 10%.

On vous demande s’il est judicieux de réaliser un investissement de croissance de 5.000.000kfrs ou de


réaliser un investissement de renouvellement de 900.000kfrs.

Exercice 2 :

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L’imprimerie nationale a le choix entre deux machines différentes qui accomplissent pratiquement le
même travail dans son processus de production.

Les machines sont mutuellement incompatibles. La comparaison des CF des deux machines montre
que si la moins chère des deux est choisi l’économie au moment de l’achat sera de 1.000.000 de frs .
Cependant il y aura des dépenses supplémentaires de 333.000fr/an pendant les 5 années de durée de
vie de la machine. Le taux d’actualisation est de 10%, l’IS est de 38.5%.

TAF : quelle machine l’imprimerie nationale doit-elle acheter ?

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