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TERMINOLOGIE ROUTIÈRE

Circulaire ministérielle n° 64 du 4 juillet 1957 "Nomenclature routière".


Ministère des travaux publics, des transports et du tourisme.

1. Les différentes parties de la route

2. Structure de la route

3. Structure des chaussées souples

4. Les sols routiers

5. Matériaux constitutifs des chaussées souples

6. Traitement des chaussées

7. Procédés et techniques d'exécution

8. Défauts de la chaussée

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TERMINOLOGIE ROUTIERE

1. LES DIFFERENTES PARTIES DE LA ROUTE

1.1. La route est placée sur le terrain qui est naturel avant tous travaux, ou préparé après
exécution des terrassements.

1.2. L'emprise de la route est la surface du terrain appartenant à la collectivité et affectée à


la route, ainsi qu'à ses dépendances.
L'emprise coïncide généralement avec le domaine public.

1.3. L'assiette de la route est la surface du terrain réellement occupée par la route.

1.4. La plate-forme est la surface de la route qui comprend la ou les chaussées, les
accotements et éventuellement les terre-pleins.

1.4. La chaussée, au sens géométrique du mot, est la surface aménagée de la route, sur
laquelle circulent normalement les véhicules.

1.6. Une chaussée est dite à n voies lorsqu'elle est aménagée pour permettre le passage
simultané de n véhicules dans un même profil en travers.

1.7. Les accotements sont les zones latérales de la plate-forme qui bordent extérieurement
la chaussée. Ils peuvent être dérasés ou surélevés.

1.8. Les fossés sont creusés dans le terrain pour l'écoulement des eaux

1.9. Une saignée est une petite tranchée creusée dans les accotements surélevés pour
conduire l'eau de ruissellement de la chaussée au fossé.

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2. STRUCTURE DE LA ROUTE

2.1. La chaussée, au sens structural, est l'ensemble des couches de matériaux disposées pour
supporter la circulation des véhicules sur le terrain préparé. La chaussée est dite rigide
si elle comporte une dalle en béton de ciment ; elle est dite souple dans le cas contraire.

2.2. La forme est la surface du terrain préparé sur laquelle est édifiée la chaussée et parfois
les accotements quand ils sont rapportés.
Elle peut être encaissée ou dérasée.

2.3. Dans certains cas (par exemple remblais en sol gonflant ou déblais en sol de faible
portance), on peut avoir intérêt à remplacer sur une certaine épaisseur le sol naturel ou
le sol rapporté par un meilleur sol sélectionné à cet effet, soit choisi parmi les sols
rencontrés dans les terrassements, soit même prélevé dans des emprunts situés à faible
distance du chantier. On constitue ainsi une couche de forme qui ne fait pas partie de la
chaussée. La chaussée est alors édifiée sur la couche de forme.

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3. STRUCTURE DES CHAUSSEES SOUPLES

3.1. Les différentes couches d'une chaussée souple sont , en partant du haut :

 la couche de surface
 la couche de base
 la couche de fondation
 la sous-couche

Ces différentes couches peuvent ne pas exister simultanément dans une chaussée. S'il y
a toujours une couche de base, il n'y a pas toujours de couche de surface ou de couche
de fondation.

3.2. La couche de surface a pour objet essentiel de permettre l'absorption des efforts de
cisaillement importants provoqués par la circulation dans la partie haute de la chaussée.

La couche de surface peut être simple ou multiple ; dans ce dernier cas, on appelle
"couche de roulement" celle qui est en contact direct avec les roues l'autre ou les
autres sont appelées "couches de liaison".

3.3. La couche de base et, si elle existe, la couche de fondation ont pour objet essentiel de
résister aux charges verticales et de répartir convenablement sur le terrain les pressions
qui en résultent ; l'ensemble de ces couches constitue le corps de chaussée.

3.4. Lorsque le corps de chaussée doit être préservé contre certains effets, on interpose entre
celui-ci et le terrain une couche supplémentaire appelée sous-couche. Le rôle de celle-
ci peut être :

 soit d'empêcher les remontées d'argile dans la chaussée (sous-couche anti-


contaminante),
 soit d'assurer le drainage de la fondation (sous-couche draînante),
 soit de couper les remontées capillaires (sous-couche anti-capillaire),
 soit de lutter contre le gel (sous-couche anti-gel).

Une même sous-couche peut avoir des rôles multiples.

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4. LES SOLS ROUTIERS

4.1. Un sol est un matériau constitué essentiellement de grains solides distincts et pouvant
contenir, en outre, de 1 'eau et de 1'air.

4.2. Un premier critère de classification des sols réside dans la grosseur de leurs grains
solides.
On distingue les classes granulométriques suivantes :

 les cailloux, supérieurs à 20 mm,


 les graviers, compris entre 2 et 20 mm,
 les sables, compris entre 20 microns et 2 mm (sables fins de 20 microns à 0,2 mm
et gros sables de 0,2 à 2 mm),
 les silts ou limons, compris entre 2 et 20 microns,
 les argiles, inférieures à 2 microns.

On appelle parfois galets les éléments supérieurs à 200 mm.

4.3. Alors que les graviers et les cailloux sont des classes granulométriques, les gravillons et
les pierres cassées, ou simplement pierres, sont des produits commerciaux livrés par
les carrières et les balastières. Ils sont désignés d'une façon générale sous le terme de
granulat.

4.4. Les fines d'un sol sont ses éléments passant au tamis de 80 microns.

4.5. Une "grave" est un mélange naturel ou non de cailloux, de graviers ou de sable, avec
parfois addition de particules plus fines.

4.6. La gélivité d'un sol est la propriété que possèdent certains sols d'absorber une quantité
considérable d'eau, au moment du gel, et de se transformer en bouillie, par suite de cet
excès d'eau au dégel.

4.7. On appelle portance du sol son aptitude à supporter les charges des roues des
véhicules.

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5. MATERIAUX CONSTITUTIFS DES CHAUSSEES SOUPLES

5.1. Hérisson : type de couche de fondation comportant de grosses pierres soigneusement


disposées à la main sur la forme, placées de champ et calées entre elles par des éclats de
pierre.

5.2. Blocage : type de couche de fondation, constitué à l'aide de grosses pierres disposées
mécaniquement et fortement comprimées.

5.3. Macadam : type de couche de base de faible épaisseur constitué de pierres cassées, de
granulométrie très serrée et fortement cylindrée.

5.4. Assises : type de couches de fondation ou de base constituées soit à l'aide d'un sol
sélectionné, amélioré ou traité, soit à l'aide d'un tout-venant de concassage.
Les matériaux doivent être formés d'éléments assez petits pour permettre une mise en
oeuvre aisée à la machine (répandage mécanique et fort compactage).

5.5. Les assises peuvent être en matériaux naturels, concassés ou semi-concassés. On dit
qu'une grave est semi-concassée lorsque l'on fait passer au concasseur tous ses éléments
supérieurs à un certain diamètre, le tout étant ensuite remélangé.

5.6. Enduits : obtenus par répandage d'une certaine quantité de liant hydrocarboné qui ne
pénètre que très peu, et que l'on recouvre ou non de gravillon ou de sable.

5.7. Tapis : couche de roulement ou de surface réalisée à l'aide de matériaux enrobés.


On distingue les tapis en fonction :

 de leur procédé de fabrication : enrobés à chaud ou à froid,


 de leur texture après mise en place : enrobés ouverts ou enrobés denses.

Enrobés à chaud : ce sont ceux qui nécessitent avant enrobage le passage des
matériaux dans un sécheur. Sinon ces produits sont appelés enrobés à froid.
Les enrobés denses se distinguent des enrobés ouverts par leur compacité plus grande.

5.8. Le tarmacadam est un produit obtenu en enrobant un laitier concassé avec du goudron.

5.9. L'asphalte est une roche calcaire naturellement imprégnée de bitume.

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6. TRAITEMENT DES CHAUSSEES

6.1. Compacter un sol, c'est réduire son volume apparent, c'est-à-dire améliorer
l'arrangement relatif des grains par des moyens mécaniques appropriés.

6.2. Stabilisation : rendre un sol apte de façon durable à des usages routiers. On distingue :

 mécanique : criblage, concassage, mélange avec un sol d'apport, malaxage et


surtout compactage,
 chimique : addition d'un produit tel que les ciments laitiers, bitumes, goudrons.

6.3. Imprégnation : traitement consistant à répandre un liant hydrocarboné sur une couche
de chaussée à pores fins, le liant étant choisi de telle façon qu'il pénètre par capillarité
dans les pores de la chaussée.

6.4. Pénétration : traitement consistant à répandre un liant hydrocarboné sur une couche de
chaussée à pores relativement gros, le liant pénétrant dans ses pores par gravité.

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7. PROCEDES ET TECHNIQUES D'EXECUTION

7.1. Cylindrage : utilisation d'un cylindre lisse sur une couche de chaussée. Ce terme est
aussi employé pour désigner l'utilisation du rouleau à pneus sur une couche
gravillonnée.

7.2. Régalage : opération consistant à répartir aussi régulièrement que possible sur toute la
surface de la chaussée, les matériaux destinés à la confection d'une couche de chaussée.

7.3. Profilage : opération consistant à régler au mieux la surface d'une couche d'exécution.

7.4. Scarification : destruction de la cohésion et de la compacité d'un sol ou d'une couche


de chaussée en la labourant avec un engin approprié. Le défonçage est une scarification
profonde.

7.5. Enrobage : opération consistant à envelopper des pierres, des gravillons ou les grains
d'un sol d'une mince pellicule de liant hydrocarboné.

7.6. Préenrobage : opération consistant à envelopper un granulat d'une première pellicule


d'un produit destiné à améliorer l'adhésivité d'une couche ultérieure de liant.

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8. DEFAUTS DE LA CHAUSSEE

8.1. Nids de poule : cavités de forme arrondie à bords francs provoquées par l'arrachement
des matériaux sous l'action de la circulation.

8.2. Flaches : dépressions localisées de la surface de la chaussée généralement sans


arrachement de matériaux.

8.3. Frayées : déformation permanente longitudinale qui se crée sous l'action du passage
des roues. Les frayées profondes sont les ornières.

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LEXIQUE

Les chiffres renvoient aux numéros des paragraphes contenant la définition du mot.

Accotement 1.7. Grave 4.5.


Argiles 4.2. Gravier 4.2.
Asphalte 5.9. Gravillon 4.3.
Assiette 1.3. Hérisson 5.1.
Blocage 5.2. Imprégnation 6.3.
Cailloux 4.2. Limon 4.2.
Chaussée 1.5. et 2.1. Macadam 5.3.
Compacter 6.1. Nids de poule 8.1.
Corps de chaussée 3.3. Ornières 8.3.
Couche de base 3.3. Pénétration 6.4.
Couche de fondation 3.3. Pierre 4.3.
Couche de forme 2.3. Plate-forme 1.4.
Couche de surface 3.2. Portance 4.7.
Cylindrage 7.1. Préenrobage 7.6.
Défonçage 7.4. Profilage 7.3.
Emprise 1.2. Régalage 7.2.
Enduit 5.6. Sable 4.2.
Enrobage 7.5. Saignée 1.9.
Enrobé 5.7. Scarification 7.4.
Fines 4.4. Semi-concassé 5.5.
Flaches 8.2. Silt 4.2.
Forme 2.2. Sol 4.1.
Fosse 1.8. Sous-couche 3.4.
Frayées 8.3. Stabiliser 6.2.
Galet 4.2. Tapis 5.7.
Gélivité 4.6. Tarmacadam 5.8.
Granulat 4.3. Terrain 1.1.
Granulométrie 4.3. Voie 1.6.

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