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L’entreprise poursuit un certain nombre d’objectif qui repose sur l’existence du processus et
de dispositif qui vise à orienter les actions de toutes personnes intervenant au sein de
l’entreprise.
La réalisation de ces objectifs intéresse non seulement ceux qui interviennent directement
dans la gestion de L’entreprise mais également ceux qui d’une manière ou d’une autre
contribuent à son financement ou son intéressé par ses performances.
L’entreprise est ainsi amené à produire un certain nombre d’information et ce dans le cadre de
la préparation des états de synthèses.
Comme il ne sert à rien de disposer d’information dont la qualité est douteuses, on ne peut
dissocier l’obligation de produire des informations de la nécessité de les contrôler.
Définition d’audit
les objectifs du processus d’audit
o la régularité
la sincérité
le respect de l’image fidèle
Conclusion
Définition d’audit
La définition d’audit telle qu’elle est proposée par la profession comptable exprime de
façon simple sa finalité :
la sincérité
c’est l’application de bonne foi des règles et des procédures comptables en fonction
de la connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique
l’évaluation correcte des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des
risques et des dépréciations.
Conclusion
Dans un environnement changeant, l’auditeur peut jouer un rôle dépassant largement celui des
contrôleurs. Cependant à l’audit correspond un besoin de contrôle que l’on peut difficilement
dissocier de l’activité de l’entreprise.
Audit de la paie et du personnel
Audit
Ce dernier faisant objet d’une rémunération, il s’agit dans ce cas là de chercher comment
optimiser la fonction paie et la gestion du personnel pour éviter à l’entreprise de perdre le
contrôle sur sa principale qualité : le potentiel humain surtout que la fonction des ressources
humaines connaît depuis quelques années des mutations très importantes demandant un
contrôle rigoureux et optimal.
Elle participe plus fréquemment à la définition des orientations générales. En effet, au delà de
l’aspect administratif, la mise en place d’une stratégie basée sur le capital humain est
indispensable à la stabilité et au développement de l’entreprise.
L’intérêt de ce sujet est donc de présenter la fonction paie et personnel ainsi que de permettre
de comprendre et analyser les risques humains pouvant influencer la performance de
l’entreprise.
Nous tenterons d’élucider la démarche de l’audit dans ce domaine (paie et personnel) tout en
identifiant les principaux risques inhérents pouvant l’affecter. Et enfin, nous finirons par
dresser une liste plus ou moins exhaustive sur les recommandations nécessaires et
indispensables à la bonne gestion et maîtrise de la fonction paie-personnel.
Définitions
o LAa fonction paie et personnel
o Audit paie et personnel
Démarche de l’audit paie et personnel
conclusion
Définitions
LAa fonction paie et personnel
La paie est une fonction extrêmement complexe en raison de la diversité des éléments qui la
composent (regroupés en rubriques de paie) et de la multiplicité des opérations à réaliser pour
la mettre en œuvre.
Elle est un outil essentiel de gestion, et dans ce sens, elle doit répondre et respecter des règles
de conformité et d’efficacité.
Audit paie et personnel
L’audit paie et personnel est un moyen de détecter et de maîtriser les problèmes et risques
éventuels (erreurs, fraudes, coûts supplémentaires, dysfonctionnement, etc.) liés à une dérive
dans la fonction paie et dans la gestion des ressources humaines.
Toute mission d’audit impose une enquête préliminaire pour se familiariser avec
l’entreprise et le problème à traiter.
Cette enquête permet d’adopter un programme de travail adapté en sélectionnant les points
significatifs sur lesquels sera centrée la mission.
A ces dispositions peuvent s’ajouter également celles tirant leur origine des con ventions
collectives, des règlements d’établissement et de la réglementation publique.
toute la paie et leur règlement sont saisis et enregistrés : c’est l’exhaustivité, toutes les
paies et leur règlement sont :
réels : c’est l’existence,
ceux de l’entreprise : c’est la propriété,
comptabilisés dans la bonne période : c’est la séparation des exercices,
correctement évalués : c’est l’évaluation,
correctement comptabilisés : c’est la comptabilisation,
correctement décrits dans les états financiers: c’est l’information.
Les contrôles forts : dans ce cas, l’auditeur s’appuie sur le système de contrôle et
allège son programme de travail.
Les contrôles faibles : ici, il mesure l’impact et le cas échéant, étend son programme
de travail pour le contrôle des comptes
Cette étape de l’évaluation du contrôle interne est appelée aussi test de cheminement dont la
démarche est comme suit :
tests et vérifications
Les tests et les vérifications sont des éléments clés de l’audit de la paie et du personnel. Ils
permettent d’évaluer l’exactitude des calculs de paie, la conformité aux réglementations en
vigueur, ainsi que l’efficacité des pratiques de gestion des ressources humaines. Voici
quelques exemples de tests et de vérifications couramment utilisés :
Vérification des fiches de paie : Examinez un échantillon représentatif de fiches de paie pour
vous assurer de leur exactitude. Vérifiez les calculs des salaires, des retenues, des cotisations
sociales et des avantages sociaux. Assurez-vous que les taux de rémunération et les heures
travaillées sont corrects et conformes aux contrats de travail.
Audit des données des employés : Examinez les dossiers des employés pour vous assurer de
leur exactitude et de leur exhaustivité. Vérifiez la présence de tous les documents nécessaires,
tels que les contrats de travail, les déclarations d’impôts, les formulaires de sécurité sociale,
les certificats médicaux, etc. Assurez-vous que les informations personnelles et
professionnelles sont correctement enregistrées et mises à jour.
Contrôle des procédures de gestion des absences et des congés : Vérifiez si les procédures
de gestion des absences et des congés sont suivies correctement. Vérifiez si les demandes
d’absence sont dûment autorisées, si les soldes de congés sont correctement calculés, et si les
enregistrements sont tenus à jour de manière précise.
Évaluation des contrôles internes : Examinez les contrôles internes mis en place pour
garantir l’exactitude et la fiabilité des processus de paie et de gestion du personnel. Cela peut
inclure l’examen des procédures de vérification des fiches de paie, des autorisations de
recrutement, des politiques de classification des postes, des procédures de suivi des heures
travaillées, etc.
Analyse des écarts : Comparez les données de paie et les informations du personnel avec les
normes établies ou les benchmarks de l’industrie. Identifiez les écarts significatifs et effectuez
des investigations approfondies pour en comprendre les raisons. Cela peut inclure des erreurs
de calcul, des non conformités réglementaires, des lacunes dans les contrôles internes ou des
pratiques inadéquates de gestion des ressources humaines.
Analyse des risques : Identifiez les risques potentiels liés à la paie et à la gestion du personnel,
tels que les fraudes, les erreurs systématiques, les non-conformités réglementaires, etc.
Évaluez l’efficacité des mesures de contrôle existantes pour atténuer ces risques et proposez
des recommandations pour renforcer les contrôles et réduire les risques.
Revue des politiques et des procédures : Passez en revue les politiques et les procédures de
paie et de gestion du personnel pour vous assurer de leur adéquation aux besoins de
l’organisation et de leur conformité aux meilleures pratiques. Vérifiez si ces documents sont à
jour, clairs, accessibles aux employés et en accord avec les réglementations en vigueur.
Lorsque vous effectuez des tests et des vérifications, assurez-vous de suivre une approche
méthodique et d’utiliser des échantillons représentatifs pour obtenir des résultats significatifs.
Documentez toutes les constatations et les résultats des tests, et préparez un rapport détaillé
qui inclut les recommandations pour remédier aux problèmes identifiés.
Il est important de souligner que les tests et les vérifications doivent être réalisés de manière
objective et impartiale. Si nécessaire, il peut être utile de faire appel à des auditeurs externes
ou à des consultants spécialisés pour obtenir une expertise supplémentaire et une perspective
indépendante.
Rapport d’audit
À la fin de l’audit, l’auditeur prépare un rapport détaillé qui résume les constatations, les
recommandations et les mesures correctives à prendre. Le rapport peut également inclure des
suggestions pour améliorer les processus de paie et de gestion du personnel, renforcer les
contrôles internes et assurer une meilleure conformité aux réglementations.
Le suivi des recommandations issues de l’audit de la paie et du personnel est une étape
essentielle pour garantir la mise en œuvre des mesures correctives nécessaires et améliorer les
pratiques de gestion.
oici les étapes clés pour assurer un suivi efficace des recommandations d’audit :
Établir un plan d’action : Sur la base des recommandations de l’audit, élaborez un plan
d’action détaillé qui identifie les mesures spécifiques à prendre, les responsables de leur mise
en œuvre et les délais associés. Assurez-vous que chaque recommandation est clairement
définie et que les actions nécessaires sont bien détaillées.
Suivre les progrès : Mettez en place un système de suivi pour suivre régulièrement les
progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations. Cela peut être effectué à travers
des réunions de suivi régulières, des rapports d’avancement ou tout autre moyen approprié.
Assurez-vous de documenter les actions entreprises, les défis rencontrés et les mesures prises
pour les surmonter.
Évaluer les résultats : Une fois que les recommandations ont été mises en œuvre, évaluez les
résultats obtenus. Mesurez l’efficacité des mesures correctives et leur impact sur les pratiques
de gestion de la paie et du personnel. Si nécessaire, ajustez les actions entreprises pour
atteindre les objectifs visés.
Documenter les résultats : Assurez-vous de documenter tous les résultats obtenus à la suite de
la mise en œuvre des recommandations. Cela inclut les améliorations constatées, les bénéfices
obtenus, les leçons apprises et les bonnes pratiques identifiées. Ces informations seront
précieuses pour les futures évaluations et audits.
Réviser les processus : En fonction des résultats obtenus et des leçons apprises, envisagez de
réviser les processus de gestion de la paie et du personnel afin d’incorporer les meilleures
pratiques et d’assurer une amélioration continue. Cela peut inclure des ajustements au niveau
des politiques, des procédures, des systèmes informatiques ou de la formation du personnel.
conclusion
En conclusion, l’audit de la paie et du personnel est un processus essentiel pour évaluer et
améliorer les pratiques de gestion de la paie et des ressources humaines au sein d’une
organisation.
En examinant de manière approfondie les procédures, les politiques et les contrôles internes,
cet audit permet de s’assurer de l’exactitude des calculs de paie, de la conformité aux
réglementations, de la sécurité des données personnelles et de l’efficacité des processus de
gestion des ressources humaines.
Le contrôle interne du cycle ventes / clients
Audit
Dans le présent article nous essayerons alors de définir les procédures du contrôle interne
d’un cycle de vente performent en expliquant les différentes opérations et tâches qui y sont
liées, ainsi que le personnel et les services intervenants dans ce cycle
Les éléments essentiels à la base d’un cycle des ventes performant sont les suivants:
les commandes entrantes sont traduites en une livraison ponctuelle et correcte au client
cette livraison est traduite en une facturation ponctuelle et correcte
le client effectue un paiement ponctuel et intégral.
Le département vente doit suivre une série de règles. Ainsi, on ne peut partir du principe que
seul le chiffre d’affaires est important: le département doit être conscient que le résultat d’une
transaction n’est assuré qu’au moment où le client a effectivement exécuté son paiement.
Il doit aussi savoir que les règles en matière de modalités de paiement et de réductions de prix
(quelle qu’en soit la raison) ne sont pas des engagements inconditionnels et qu’elles peuvent
régulièrement être remises en question.
Rien n’est plus facile que d’obtenir de nouvelles commandes si l’on dit au client qu’il n’est
pas important de savoir quand il paiera ou qu’il recevra une réduction de prix de X%; mais à
cet égard, des engagements doivent être pris.
Les différentes étapes qui doivent se succéder chronologiquement dans le cycle des ventes
sont les suivantes:
1) L’offre :
Dans certains cas, le client (potentiel) demande une offre. Il s’agit d’une étape cruciale, qui
est souvent prise à la légère et effectuée trop rapidement. Il est très important à ce moment
d’établir l’importance du partenaire (possible) de l’entreprise et de voir jusqu’où on peut aller
dans la fixation du prix. Une analyse approfondie du client est donc indispensable.
L’une des choses principales dans cette phase est la fixation des prix que l’on mentionnera
dans l’offre. Ceux-ci dépendent, d’une part, du prix de revient de l’entreprise elle-même et,
d’autre part, des quantités commandées. Il peut également être tenu compte d’une série de
considérations commerciales surtout dans le cadre des développements futurs possibles.
La fixation des prix doit tenir compte des coûts variables liés à l’achat et/ou à la production et
à la vente des marchandises à vendre, d’une part, et de la couverture partielle des coûts fixes,
d‘autre part. Un système de calcul du prix de revient bien construit doit constituer la base de
la politique de fixation des prix.
Les commandes sont reçues par le service de vente interne. Elles sont reçues soit par le biais
des représentants, soit directement des clients. S’il s’agit de clients existants, ceux-ci sont déjà
répertoriés dans une échelle de prix (ou de remises) déterminée et le service de vente interne
se contente d’introduire le nombre d’articles.
Il est essentiel dans cette étape de veiller à pouvoir prouver un engagement clair du client au
cas où des problèmes ultérieurs se produiraient. Cela signifie qu’en principe le client est
toujours tenu de présenter un bon de commande signé par lui ou par une personne autorisée.
En effet, il n’est pas impossible que le client prétende par la suite ne pas avoir passé
commande. Les bons de commande doivent être alors conservés dans le système, ou
enregistrés physiquement dans un ordre chronologique (avec un contrôle régulier de
l’intégralité de la numérotation) afin que l’on puisse ultérieurement faire la comparaison
extrêmement importante entre le moment d’enregistrement et la progression de la commande,
la demande de la commande, la livraison ou la facturation.
A cet effet, une copie de la commande doit être mise à la disposition des départements
intéressés (production, magasin, planning, administration …)
Avant d’enregistrer définitivement une commande de vente, il y a lieu de réaliser une enquête
sur la solvabilité du client. Lorsqu’il s’agit d’un nouveau client, le département vente doit, en
collaboration avec le département financier, examiner quel est le risque théorique que l’on
court si on autorise un crédit au client pour la commande qu’il passe.
Cette analyse doit finalement éviter de livrer un client qui ne peut tenir ses obligations
financières.
Dans cette phase, l’esprit critique est important et il faut tenir compte d’une multitude
d’informations externes disponibles: comptes annuels du client, informations financières
fournies par des entreprises spécialisées… etc.
La vigilance reste d’application lorsque l’on connaît un client depuis longtemps, même s’il
jouit d’une grande confiance. Parfois, sans que l’on s’en rende compte, le solde à payer
augmente et parfois, il cesse de payer. Ce type de situation peut être évité par une évaluation
critique permanente du risque possible présenté par les débiteurs. Parmi les instruments
pratiques pour cette analyse, citons la limite de crédit octroyée aux clients
Pour chaque commande, cette limite doit permettre d’endiguer le risque. Périodiquement, elle
doit être ré estimée et, le cas échéant, être réadaptée dans un sens ou dans l’autre.
On note aussi qu’il y a une distinction entre les livraisons de stock et les livraisons qui
entraînent une production car si l’on livre de stock, l’enquête sur la solvabilité peut
théoriquement être reportée jusqu’à la livraison; s’il faut produire, cette enquête doit
s’effectuer avant que la production particulière ne démarre.
Toutefois, les intérêts des différents départements ne vont pas toujours dans le même sens.
Cela n’a rien de négatif: la volonté de vendre s’oppose souvent à la prudence du département
financier qui souhaite éviter que des créances non recouvrables apparaissent.
En cas de litiges entre la vente et l’administration, le chef d’entreprise est l’arbitre et doit
pouvoir prendre la décision
Les éléments qui n’ont pas encore été approuvés jusqu’à présent sont les quantités qui doivent
être livrées et le délai dans lequel la livraison doit être effectuée. En effet, il n’est pas certain
que la demande du client pourra être satisfaite. Il est possible que les quantités demandées ne
soient pas livrables dans le délai demandé par le client.
En d’autres termes, on ne peut s’engager sans que le responsable du magasin et, le cas
échéant, le chef de la production, aient donné leur feu vert.
les produits commandés existent-ils déjà en stock, et si non quand le stock sera-t-il
réapprovisionné (compte tenu des éventuels achats qui doivent être réalisés avant que
la production ne puisse commencer)?
le demandeur doit pouvoir être informé le plus rapidement possible si le délai ne sera
pas tenu ou s’il faut prévoir une livraison en plusieurs phases.
Le service commercial doit pouvoir, à cet effet, disposer à tout instant d’une vue
d’ensemble sur les stocks ainsi que sur les délais (quel est le délai nécessaire pour
produire et quel est le temps nécessaire de transport).
Au cours de cette phase, toutes les parties intéressées doivent être informées de la version
définitive de la commande. Le département production effectuera la demande des pièces
nécessaires au magasin, ou alors les articles seront directement prélevés dans le stock produits
finis et livrés (après les avoir conditionnés pour le transport), …
De plus, tous les membres des autres départements répondant à cette description de fonction
sont informés sur leurs tâches. Lors de la description des autres cycles, les éléments clés
relèvent systématiquement de ce processus en ce qui concerne l’organisation administrative et
le contrôle interne.
Le client signe pour réception. En principe, il devra également, après contrôle, signer pour
approbation des quantités, nature et qualité des marchandises reçues. Son approbation relative
à la qualité des marchandises ne porte pas sur d’éventuels vices cachés que les marchandises
pourraient présenter.
Si, lors du premier contrôle, il apparaissait déjà que les marchandises ne sont pas conformes à
la commande, il en sera fait mention sur le bon de livraison. Soit on mentionne simplement un
commentaire (concernant la qualité ou les légères discordances avec la commande), soit on y
mentionne la raison pour laquelle les marchandises ne sont pas acceptées
Dans les deux cas, le service commercial du vendeur devra être informé de ces faits. En
d’autres termes, lorsque les marchandises sont reprises par le magasinier de la société
vendeuse (“retour”), ce dernier doit en avoir reçu l’autorisation du service commercial, qui
reçoit et examine la motivation du client qui a refusé la marchandise
Le client a signé un bon de réception et l’a remis au chauffeur ou l’a renvoyé. Le bon de
commande ainsi que toutes les conditions sont conservés dans le système de gestion. Les deux
éléments doivent permettre ensemble au service comptable et administratif d’établir la facture
de vente. Les contrôles internes à mentionner sur ces documents doivent veiller à ce que la
facture soit établie de manière intégrale, à temps et aux prix convenus.
Types de facturation :
Une attention suffisante doit cependant être attachée aux éventuels retours et en cas de
détermination des stocks et des ventes. Lorsque la facturation n’est pas automatisée, des
erreurs peuvent se produire lors de la reprise des données de différents bons de livraison sur
une seule facture (en fin du mois). Il est également probable d’omettre certains bons de
livraison, mettant en péril l’exhaustivité de la facturation.
Grâce aux systèmes intégrés actuels, ces risques sont toutefois réduits. Les procédures de
contrôle interne de l’intégralité de la facturation se concentrent surtout sur les liens existants
entre les différentes phases du processus intégré.
En cas de livraison partielle, on établit une facture partielle car il doit exister une
correspondance absolue entre les livraisons et la facturation. Cette concordance entre les
commandes et la facturation n’est cependant pas effectuée tant que les livraisons suivantes
n’ont pas été réalisées. Il appartient au service commercial de suivre ces cas et d’établir les
contacts nécessaires avec la clientèle.
Retours :
Les retours font partie intégrale de tout cycle de vente. Différentes circonstances peuvent
entraîner le fait que les marchandises livrées ne satisfont pas à la demande du client. Il peut
s’agir d’une livraison erronée, d’une livraison défaillante, d’une erreur, …
Dans ce cas, le magasin de réception, après avoir pris connaissance et contrôlé la réclamation,
avec l’accord du service commercial, doit établir un bon de retour prénuméroté ou encore
initialiser dans le système un circuit séparé par lequel les indications nécessaires seront
générées, notamment en matière de :
Dès que les marchandises sont livrées chez le client, le processus de suivi des créances est
assuré par le service de recouvrement. Celui-ci a pour tâche:
De même, les règles en matière de comptabilisation des réductions de valeur doivent être
fixées. Ces règles peuvent par exemple être les suivantes:
Il est important que ces procédures soient appliquées de manière rigoureuse car si l’on tolère
des exceptions à ces règles, ces exceptions doivent être motivées par écrit par une fonction de
disposition et de préférence par le comité de direction étant donné que ce genre de décision
implique souvent plusieurs départements.
La rigueur avec laquelle les règles doivent être établies dépend des limites et des délais de
crédit qui sont octroyés et des risques que l’entreprise est d’accord de prendre. Dans certains
cas, il peut s’avérer intéressant de faire assurer (une partie du) le portefeuille clientèle par un
assureur crédit.
Dans des circonstances déterminées, le risque de responsabilité du produit est assuré, dans
d’autres il ne l’est pas. Dans ce dernier cas, il est indispensable que les précautions soient
prises au sein même de l’entreprise. Pour ce faire, un suivi séparé des ventes et/ou des risques
potentiels qui y sont associés doit être assuré.
De même, si le suivi automatique de ce type de disposition s’effectue sur base par exemple de
statistiques de vente, un contrôle régulier doit être opéré. Il est important que l’on puisse
s’assurer au sein même de l’entreprise que le dispositif mis en place en relation avec
l’assurance, offre une couverture suffisante pour le risque existant.
La norme ISAE 3000 d’audit en 17
questions
Audit
L’audit est un processus critique pour les entreprises afin d’assurer la fiabilité et l’intégrité de
leurs états financiers. Ainsi, de nombreux organismes de normalisation ont établi des normes
pour réglementer les pratiques d’audit.
La norme ISAE 3000 est l’une de ces normes et elle est largement utilisée dans le monde pour
assurer la qualité de l’audit.
Dans cet article, nous allons répondre à 17 questions courantes sur la norme ISAE 3000
d’audit, qui intéressent les entreprises, les professionnels et les étudiants.
L’objectif principal de la norme ISAE 3000 est de fournir des directives pour les auditeurs
afin d’évaluer la qualité des informations fournies par les entités auditées. Elle fournit
également des recommandations pour améliorer l’efficacité et l’efficience de l’audit.
Les révisions les plus récentes ont été publiées en 2018 et ont introduit des modifications
importantes pour améliorer l’efficacité et la pertinence de la norme.
Les modifications incluent notamment des lignes directrices pour l’audit des estimations
comptables, des informations supplémentaires sur la communication des conclusions d’audit
et des clarifications sur les termes et les concepts clés utilisés dans la norme.
La norme ISAE 3402, quant à elle, est une norme spécifique pour l’audit des contrôles de
service, tels que les centres de traitement des données et les fournisseurs de services en nuage.
La norme ISAE 3402 est conçue pour évaluer l’efficacité des contrôles de service et pour
s’assurer que ces contrôles répondent aux normes de qualité attendues.
Elle permet également aux entités auditées de s’assurer que leurs informations financières
sont fiables et transparentes.
Enfin, elle renforce la confiance des parties prenantes dans les informations financières des
entreprises auditées, ce qui est essentiel pour maintenir la stabilité du marché et la confiance
des investisseurs.
Quels sont les principes fondamentaux de la norme ISAE
3000 ?
La norme ISAE 3000 repose sur trois principes fondamentaux : l’intégrité, l’objectivité et la
compétence professionnelle. L’intégrité signifie que l’auditeur doit être honnête et honnête
dans sa pratique professionnelle.
L’objectivité signifie que l’auditeur doit être impartial et ne pas être influencé par des
relations ou des intérêts externes.
La compétence professionnelle signifie que l’auditeur doit avoir les connaissances, les
compétences et les qualifications nécessaires pour mener à bien l’audit.
Ensuite, l’auditeur doit élaborer un plan d’audit qui inclut les objectifs d’audit, les procédures
d’audit, les ressources nécessaires et les délais.
Ensuite, l’auditeur doit collecter et évaluer les preuves d’audit pour déterminer si les
informations fournies par l’entité audité sont fiables et suffisantes. Enfin, l’auditeur doit
rédiger un rapport d’audit qui contient ses conclusions et ses recommandations.
Elle est également utilisée par les entités auditées pour s’assurer que leurs informations
financières sont fiables et transparentes. En outre, elle est utilisée par les organismes de
normalisation et les régulateurs pour réglementer les pratiques d’audit.
Ensuite, elle peut être difficile à comprendre et à appliquer pour les auditeurs qui ne sont pas
familiarisés avec la norme. Enfin, elle peut être contraignante pour les entités auditées qui
doivent se conformer aux exigences de la norme.
Comment la norme ISAE 3000 garantit-elle la qualité de
l’audit ?
La norme ISAE 3000 garantit la qualité de l’audit en fournissant des lignes directrices pour la
réalisation de l’audit. Elle fournit des normes professionnelles claires pour les auditeurs et
aide les auditeurs à évaluer les informations fournies par les entités auditées.
Elle recommande également des procédures d’audit spécifiques pour améliorer l’efficacité et
l’efficience de l’audit.
Enfin, elle exige que les auditeurs soient compétents et impartiaux, et qu’ils appliquent les
normes professionnelles les plus élevées dans leur travail.
Elle améliore également la qualité de l’audit en fournissant des lignes directrices claires pour
les auditeurs et garantit une évaluation juste et précise des risques.
Enfin, elle renforce la confiance des parties prenantes dans les informations financières de
l’entité, ce qui est essentiel pour maintenir la stabilité du marché et la confiance des
investisseurs.
D’autres normes d’audit incluent l’International Standards on Auditing (ISA) publié par
l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB), les normes de l’AICPA
pour la pratique de l’audit, et les normes de l’Institut de la Révision Comptable (IRC) en
France.
Les auditeurs doivent également suivre des cours de mise à jour pour se tenir informés des
dernières évolutions de la norme.
Les auditeurs peuvent également rencontrer des difficultés lorsqu’ils travaillent avec des
entités qui ont des systèmes d’information complexes ou lorsque les documents comptables
sont répartis dans plusieurs endroits.
Ils doivent également fournir une assistance dans la collecte de données et dans l’obtention
d’une compréhension approfondie des risques liés à leurs activités.
Enfin, ils doivent coopérer pleinement avec les auditeurs et fournir toutes les informations
nécessaires pour que l’audit soit mené dans les meilleures conditions.
Le rapport doit également préciser que l’audit a été mené conformément aux normes
internationales d’audit et inclure des informations sur la responsabilité de l’auditeur et des
membres de la direction de l’entité auditée.
Enfin, les résultats peuvent également être utilisés pour améliorer la gouvernance d’entreprise
et la transparence de l’entité auditée.
Conclusion
En conclusion, la norme ISAE 3000 est une norme essentielle dans le monde de l’audit. Elle
fournit des lignes directrices claires pour les auditeurs et garantit la qualité de l’audit.
Elle est largement utilisée par les auditeurs internes et externes, les entités auditées, les
organismes de normalisation et les régulateurs pour évaluer la qualité des informations
financières. Bien qu’elle présente des défis pour les auditeurs et les entités auditées, son
importance pour maintenir la stabilité du marché et la confiance des investisseurs est
inestimable.
Il est donc important pour les professionnels et les étudiants en audit de comprendre et de se
conformer aux normes de la norme ISAE 3000 pour assurer la transparence et la fiabilité des
informations financières des entreprises.
L’audit interne et l’audit externe
Audit
L’audit interne et l’audit externe deux fonctions sont nettement différenciées et la définition
de l’audit externe est universellement admise.
L’audit externe est une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier
l’exactitude des comptes, résultats et états financiers ; et plus précisément, si on retient la
définition des commissaires aux comptes : « certifier la régularité, la sincérité et l’image
fidèle des comptes et états financiers. »
les éléments suivants nous montre les différences entre l’audit interne et l’audit externe :
Le statut de l’auditeur
L’auditeur externe (cabinet international ou commissaire aux comptes) est dans la situation
d’un prestataire de services juridiquement indépendant
L’auditeur interne travaille pour le bénéfice des responsables de l’entreprise (managers, D.G.,
éventuellement comité d’audit).
L’auditeur externe certifie les comptes à l’intention de tous ceux qui en ont besoin
(actionnaires, banquiers, autorités de tutelle, clients et fournisseurs, etc.).
L’objectif de l’audit interne est d’apprécier la bonne maîtrise des activités de l’entreprise
(dispositifs de contrôle interne) et de recommander les actions pour les améliorer.
L’objectif de l’audit externe est de certifier la régularité, la sincérité, l’image fidèle, des
comptes, résultats et états financiers
Le champ d’application de l’audit interne est vaste puisqu’il inclut non seulement toutes les
fonctions de l’entreprise, mais également dans toutes leurs dimensions.
L’audit externe englobe tout ce qui concourt à la détermination des résultats, à l’élaboration
des états financiers dans toutes les fonctions de l’entreprise.
La prévention de la fraude
Une fraude touchant, par exemple, à la confidentialité des dossiers du personnel, concerne
l’audit interne et non l’audit externe.
L’audit externe est intéressé par toute fraude, dès l’instant où elle est susceptible d’avoir une
incidence sur les résultats.
L’indépendance de l’auditeur
L’auditeur interne est assorti de restrictions liées au fait qu’il reste toujours un employé de
l’entreprise.
L’indépendance de l’auditeur externe est celle du titulaire d’une profession libérale, elle est
juridique et statutaire.
L’auditeur interne qui exerce en permanence dans son entreprise selon un calendrier de
mission planifié en fonction des risques.
L’auditeur externe quant à lui réalise sa mission de façon intermittente et à des moments
privilégiés pour la certification des comptes (fin de trimestre, fin d’année).
La méthode de l’auditeur
Les auditeurs externes réalisent leurs travaux selon des méthodes qui ont fait leurs preuves, à
base de rapprochements, analyses et inventaires.
Hier, contrôleur de la régularité des traitements et des opérations, l’auditeur bancaire est
aujourd’hui un expert du diagnostic des processus opérationnels et de contrôle des risques, un
chef de projet évoluant dans un environnement complexe et un spécialiste du métier bancaire.
Ce profil en fait également un acteur majeur en matière de gestion des risques et de création
de valeur ajoutée pour la banque.
L’efficacité globale des contrôles internes de la banque devrait être surveillée en permanence.
Le suivi des principaux risques devrait faire partie des activités quotidiennes de la banque de
même que les évaluations périodiques effectuées par les secteurs d’activité et l’audit interne.
Comme l’activité bancaire est un secteur dynamique, où tout évolue rapidement, les banques
doivent en permanence surveiller et évaluer leurs systèmes de contrôle interne en fonction des
modifications des conditions internes et externes et les renforcer, au besoin, pour en garantir
l’efficacité.
Surveiller l’efficacité des contrôles internes est une tâche qui peut être accomplie par du
personnel de plusieurs secteurs différents, dont celui en charge des opérations ellesmêmes, le
contrôle financier et l’audit interne.
Pour cette raison, il est important que la direction générale désigne clairement les auditeurs en
précisant leurs fonctions de surveillance. La surveillance devrait faire partie des activités
quotidiennes de la banque mais commande également de procéder à des évaluations
périodiques spécifiques de l’ensemble du processus de contrôle interne.
La fréquence de la surveillance des différentes activités devrait être fonction des risques
encourus ainsi que du rythme et de la nature des changements affectant l’environnement
opérationnel.
Les documents et résultats concernant les évaluations sont ensuite soumis à l’attention de la
direction générale. Les examens effectués à tous les niveaux devraient être étayés par une
documentation adéquate et communiqués dans les meilleurs délais à l’échelon de la direction
appropriée.
Cet audit devrait être effectué par un personnel bien formé et compétent bénéficiant d’une
indépendance opérationnelle. La fonction d’audit interne, en tant qu’élément de la
surveillance du système de contrôle interne, devrait rendre compte directement au conseil
d’administration, ou à son comité d’audit, ainsi qu’à la direction générale.
En raison de l’importance de cette fonction, l’audit interne doit être assuré par un personnel
compétent et bien formé ayant une parfaite compréhension de son rôle et de ses
responsabilités.
La fréquence et l’ampleur des examens et tests des contrôles internes effectués au sein d’une
banque par les auditeurs internes devraient correspondre à la nature et à la complexité des
activités de l’organisation et aux risques associés.
Le conseil bénéficie d’informations qui ne peuvent être aucunement adaptées par les niveaux
de direction couverts par ces comptes rendus. Le conseil devrait également renforcer
l’indépendance des auditeurs internes, en faisant en sorte que des questions ayant trait, par
exemple, à leur rémunération ou aux affectations budgétaires les concernant soient traitées par
le conseil ou par les niveaux de direction supérieurs plutôt que par des responsables qui sont
affectés par les travaux des auditeurs internes.
Les déficiences des contrôles internes, qu’elles soient détectées par un secteur d’activité,
l’audit interne ou un autre personnel de contrôle, devraient être notifiées dans les meilleurs
délais au niveau de la direction appropriée et faire l’objet d’un traitement rapide. Les
déficiences importantes devraient être signalées à la direction générale et au conseil
d’administration.
Les auditeurs internes doivent assurer un suivi ou toute autre forme appropriée de surveillance
et informer immédiatement la direction générale ou le conseil de toute insuffisance non
corrigée. Pour faire en sorte que toutes les déficiences soient traitées au plus tôt, la direction
générale devrait être responsable de l’instauration d’un système destiné à suivre les faiblesses
du contrôle interne ainsi que les actions destinées à y remédier.
“ Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir l’assurance raisonnable quant
aux objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des
opérations financières, la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur ”.
Le contrôle interne se définit généralement comme l’ensemble des mesures qui, sous la
responsabilité de la direction de l’entreprise, doivent assurer, avec une certitude raisonnable,
la réalisation des éléments suivants : une conduite des affaires ordonnée et prudente, encadrée
d’objectifs bien définis; une utilisation économique et efficace des moyens engagés; une
connaissance et une maîtrise adéquate des risques en vue de protéger le patrimoine; l’intégrité
et la fiabilité de l’information financière et de celle relative à la gestion; le respect des lois et
règlements ainsi que des politiques générales, plans d’actions et des procédures internes.
Une partie de ces mesures est axée sur la vérification et l’encouragement du respect, par
l’entreprise, des règles qui ont trait à l’intégrité de la fourniture de services financiers. Elle
porte, en d’autres termes, sur la fonction dite de compliance.
Enfin, la fonction d’audit interne est un instrument important pour vérifier le bon
fonctionnement, l’efficacité et l’efficience du contrôle interne et ce compris la fonction de
compliance.
Dans le cadre de ses travaux, l’audit interne fournit à la direction de l’entreprise des analyses,
des évaluations, des recommandations, des avis et des informations sur les activités
examinées et contribue ainsi à une meilleure gestion de l’entreprise.
L’objectif principal du contrôle interne est d’analyser, surveiller, détecter et prévenir les
risques auxquels les établissements bancaires sont confrontés. Les principaux risques sont : le
risque de crédit, de marché, de taux, de liquidité, de règlement, opérationnel et juridique.
Le contrôle bancaire doit se concevoir à travers une approche préventive pour que
l’établissement exerce ses activités de manière saine et sûre. Ce contrôle ne se limite pas au
seul examen du respect des normes quantitatives, mais repose aussi sur la qualité des
dirigeants, sur la discipline de marché (par une meilleure transparence financière) et sur la
qualité du contrôle et de la maîtrise des risques par les Etablissements bancaires.
Le contrôle interne est un système qui fonctionne en continu à tous les niveaux de la banque.
A ce titre, il constitue une composante essentielle de la gestion d’un établissement et un
élément de la culture de celui-ci en faisant partager à l’ensemble du personnel l’importance du
contrôle.
contrôles quotidiens réalisés par les exécutants (contrôle premier niveau, premier
degré).
contrôles critiques continus assurés par les personnes chargées du traitement
administratif des opérations(contrôle premier niveau, deuxième degré) ;
contrôles réalisés par les membres de la direction sur les activités ou fonctions qui
tombent sous leur responsabilité directe (contrôle premier niveau, troisième degré);
contrôles réalisés par le service d’audit interne (contrôle deuxième niveau).
Rappelons que : « L’audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. »
Caractère permanent;
Indépendance;
Charte d’audit;
Objectivité;
Compétence professionnelle.
Empruntant la démarche d’audit interne décrite supra pour l’exécution de ses travaux, l’audit
bancaire repose en plus sur quelques particularités :
Le plan annuel d’audit est déterminé selon la méthodologie « ANA » (Audit Needs
Assessment) en déterminant les priorités d’audit et la fréquence des audits qui doit être en
fonction du degré de risque.
L’audit interne effectue périodiquement et autant que de besoin, des missions, surplace et ou
sur pièces et dont l’objectif est la vérification :
Ainsi, pour mettre en œuvre cette démarche de manière efficace et crédible, il faut faire
intervenir uniquement des auditeurs spécialistes et lorsque nécessaire, leur apporter l’appui
d’experts très pointus pour les aspects les plus techniques.
Exemple parmi d’autres : les risques de marché, risques de système d’information et les
moyens mis en œuvre pour y faire face. Aujourd’hui, on demande aux banques de maîtriser,
de gérer et de contrôler ces risques. A partir du moment où elles entrent dans la cartographie
des risques de la banque, cela signifie qu’il faut avoir les compétences nécessaires pour avoir
un regard critique sur ces risques.
Ce sont des horizons nouveaux pour le métier de l’audit bancaire, on doit donc avoir des
équipes compétentes formées et de spécialistes qui peuvent comprendre en détail tout ce qu’il
y a derrière et parler d’égal à égal avec les audités.
Pour ce type de risques, on recrute notamment des ingénieurs financiers ayant des
connaissances mathématiques extrêmement poussées, parfois complétées par une expérience
de trading ou de contrôle des risques dans une banque.
Pour l’audit bancaire, il s’agit donc de mettre en place une approche structurée intégrant les
composantes stratégiques, organisationnelles et humaines mais aussi les facteurs risques,
coûts et efficacité.
Les banques font face à un environnement socioéconomique de plus en plus difficile. Les
risques auxquels elles sont confrontées sont devenus plus nombreux, plus significatifs et plus
complexes.
Dans le contexte économique actuel, les banques doivent plus que jamais disposer d’un
système de gestion de risque efficace et élaboré, susceptible d’assurer une réaction rapide face
à l’apparition de nouveaux risques. La finalité d’un tel système serait de préserver leur solidité
financière, de continuer de croître et d’apporter la confiance au marché.
La fonction d’audit interne est un instrument important pour vérifier le bon fonctionnement,
l’efficacité et l’efficience du contrôle interne, en ce compris la fonction de compliance.
Dans le cadre de ses travaux, l’audit interne fournit au management de la banque des analyses,
évaluations, recommandations, avis et informations sur les activités examinées et contribue
ainsi à une meilleure gestion de la banque.
Les autorités de tutelle exige pour chaque banque l’existence d’une organisation interne
adéquate par rapport à l’activité exercée et aux risques encourus. D’où la nécessité d’un
système d’audit et de gestion de risques performant.
Le conseil d’administration doit veiller à la mise en place et au maintien d’un contrôle interne
conséquent, établir des limites à l’intérieur desquelles les risques sont encourus et garantir la
mise en place des mesures d’identification, d’évaluation, de surveillance et de contrôle des
risques. Il appartient, par la suite, à la direction générale de mettre en œuvre ces principes et
notamment de développer des procédures de contrôle y relatives.
Le comité d’audit assure la communication régulière avec l’audit externe et l’audit interne,
veille à la qualité et l’indépendance de leurs travaux et informe l’ensemble du conseil
d’administration, par des rapports synthétisés sur les constats et recommandations majeurs
relevés.
Dans le cadre du concept de surveillance, la banque centrale exerce une surveillance des
établissements bancaires et ce de manière indirecte. C’est-à-dire en se basant sur les travaux
des auditeurs internes et externes.
Ainsi, dans son rôle d’organe de vérification du bon fonctionnement du contrôle interne,
l’auditeur bancaire se voit attribuer un rôle beaucoup plus étendu. Il ne vérifie pas seulement
la régularité de traitement des opérations. Il doit également prendre position, dans un rapport
adressé au conseil d’administration de la banque sur le respect des conditions d’autorisation
d’une banque.
Pour remplir leur rôle, les auditeurs utilisent des méthodologies basées sur l’analyse de
l’environnement, des risques existants ou potentiels et de l’organisation interne d’une banque.
Compréhension de l’environnement
En premier lieu, un diagnostic est posé sur l’interaction de la banque dans son environnement.
Quels sont les clients? Quels sont les produits proposés? Sur quels marchés et quelles régions
géographiques la banque intervient-elle? Qui sont les stakeholders et quelles sont leurs
attentes? Quelle est la conjoncture économique? Quels sont les changements réglementaires?
etc.
Cette première étape permet d’identifier les risques découlant des activités bancaires (business
risks), comme par exemple: sensibilité à l’évolution des indicateurs économiques (taux de
change, taux d’intérêt, etc); concurrence; tendance et développement de l’environnement (par
exemple, de la taxation de l’épargne, de la nouvelle ordonnance sur le blanchiment d’argent
de la banque centrale); technologie (e-business, fournisseurs informatiques, disponibilité et
sécurité de l’information…).
Face à chacun d’eux, les établissements adoptent certains comportements: éviter un risque
(par exemple, ne pas rentrer sur un nouveau marché ou offrir tel type de services); réduire ou
transférer un risque (par exemple, utilisation des dérivés de crédit), et enfin, accepter un
risque. Une fois ce cadre posé, la banque doit identifier, définir et mesurer les risques et
attribuer un risk owner pour chacun d’eux.
Ensuite, il est nécessaire de fixer des tolérances aux risques (limites), puis d’établir un suivi et
un reporting de l’évolution de l’exposition aux risques, et ceci de manière individuelle et
globale.
L’auditeur procède à une estimation des risques inhérents à chaque domaine d’activité (crédit,
ressources humaines, système d’information, etc.). les risques peuvent être d’ailleurs classés
en trois catégories (cf. chapitre 2) :
Une fois que le niveau des risques inhérents a été ainsi estimé, l’auditeur doit comprendre
comment ceux-ci sont gérés et contrôlés.
Autrement dit, il doit apprécier l’adéquation et l’efficacité des mesures prises par la banque en
vue de minimiser les risques encourus. Si donc l’importance du risque se définit par le risque
inhérent, la capacité de gérer ce risque se définit par le dispositif de contrôle interne mis en
place.
La conjonction des niveaux estimés du risque inhérent et du risque de contrôle permet ensuite
à l’auditeur de déterminer l’étendue, la périodicité et les méthodes de vérification qu’il doit
entreprendre, en accord avec les principes de la profession.
L’analyse des risques inhérents et les contrôles internes mis en place permet de s’assurer que
les risques sont bien identifiés et correctement reflétés dans les comptes annuels. Ces travaux
permettent également de se prononcer sur le respect des conditions d’autorisation et des règles
de comportement.
Enfin, l’application d’une telle méthodologie permet également d’identifier des opportunités
d’amélioration et d’optimisation du système de contrôle interne et de les communiquer à la
banque sous forme de recommandations ou de plans d’actions.
Dans le contexte économique actuel, une gestion de risque efficace se révèle plus que jamais
capitale, pour préserver la solidité financière d’une banque et apporter la confiance au marché.
Les autorités bancaires de surveillance doivent intégrer cette nécessité dans la réglementation
en vigueur, qui va toutefois encore se renforcer avec l’introduction des nouveaux accords de
Bâle II.
La gestion de risque et le contrôle interne doivent ainsi être entendus en tant que processus
continu dont l’application doit être garantie en permanence. Ce processus doit assurer
l’identification des déficiences et la prise de mesures de correction adéquates.
L’analyse des risques et les approches d’audit bancaire en découlant doivent être
communiquées et validées avec le conseil d’administration ou le comité d’audit. La
communication et la compréhension des rôles des différents acteurs dans la surveillance des
banques s’en trouveront certainement facilitées et améliorées.
Quant à la transparence des informations déterminantes sur la situation des risques, elle
contribuera à renforcer la confiance et améliorer la bonne gouvernance bancaire.
Conclusion
Dans un environnement changeant, l’auditeur interne peut jouer un rôle dépassant largement
celui de « contrôleur » pour devenir un « catalyseur » encourageant les dirigeants d’entreprise
à agir…
Quoi qu’il en soit, l’existence d’une structure d’audit interne au sein d’une banque traduit la
volonté affirmée de la part de ses instances dirigeantes de se doter d’un outil en vue de limiter
les risques, de rendre l’organisation existante plus performante et plus efficace.
L’audit interne peut jouer un rôle non négligeable en matière d’efficacité de la banque. Ainsi,
dans le cadre de l’exercice de sa mission, l’auditeur est bien placé pour identifier, outre les
problèmes de contrôle, les domaines dans lesquels les contrôles sont inutiles, inefficaces et
coûteux.
L’auditeur peut également identifier les inefficacités des opérations et peut se voir charger,
au-delà de sa mission habituelle, de mission de conseil.
Encore s’agit-il de s’assurer que l’outil mis en place est bien apte à accomplir la mission
qu’on lui a assignée. Des conditions sont à remplir pour que l’audit interne puisse être un
véritable outil d’efficacité.
L’efficacité, et donc le résultat pour la banque, seront d’autant plus grands, que chacun de ses
critères aura pu être optimisé, apportant ainsi une contribution significative à l’ensemble.
Cette optimisation a toutefois ses limites, qui peuvent être classées en quatre grandes
catégories, selon leur nature :
Une première limite est liée aux hommes, aux auditeurs bien sûr, compte tenu de leurs
aptitudes à assumer la fonction, de leurs connaissances, de leur formation, de leurs
qualités intrinsèques, mais aussi aux audités et à leur comportement ou à la remise en
cause éventuelle de leur façon de travailler et de leurs habitudes. Enfin, l’attitude des
dirigeants et le soutien qu’ils apportent à leur structure d’audit interne, est un gage
majeur de réussite.
Une deuxième limite est constituée par le rapport efficacité/coût. L’existence d’une
structure performante d’audit coûte cher en termes de salaires, de frais de
déplacements, de frais de structure. Il faut donc que l’équipe se rentabilise et il n’est
pas toujours évident de mesurer concrètement sa productivité.
La troisième limite est liée au fait que la mise en place du contrôle interne vient
souvent à l’encontre de l’efficacité immédiate.
Le quatrième type de limite concerne l’évolution rapide des techniques et des
méthodes de travail. L’exemple de l’informatique qui permet désormais de travailler
en temps réel, va tout à fait dans le sens de l’efficacité, mais par contre, conduit
souvent à des systèmes inauditables.
Le manuel de procédures comptables –
présentation générale
Audit
Le manuel de procédures est un outil formel qui décrit l’ensemble de l’organisation comptable
d’une entreprise. C’est le meilleur moyen d’éviter le fonctionnement aléatoire, et d’asseoir la
structure sur des bases solides.
Cet article sera destinée à une présentation du manuel de procédures où sera traité le rôle d’un
tel document, sa structure, la méthodologie à suivre pour le mettre en place ainsi que les
difficultés qui y sont liées.
Sur un plan matériel, les procédures sont regroupées à l’intérieur d’un même ensemble qu’est
le manuel de procédures.
Chaque procédure se présente donc comme une suite de tâches effectuées dans une même
séquence de temps, par un nombre limité d’acteurs appartenant à un même sous-ensemble.
Chacune de ces tâches suppose une série logique d’opérations ou de gestes élémentaires
obéissant à des règles techniques données.
Une fiche de procédures contient alors un ensemble d’instructions permettant de traiter une
situation, définie par un événement initial et un résultat final.
A l’image de cette définition, il est possible de désagréger les processus d’une entreprise en
procédures, qui sont elles-mêmes découpables en tâches ou en opérations, qui sont à leur tour
dissociables en une suite de gestes ordonnés.
Le manuel de procédures doit tenir compte des principes du contrôle interne : Une bonne
organisation implique des responsabilités bien définies, des objectifs déterminés, des
procédures écrites, des moyens de contrôle efficaces et une séparation des fonctions de
décision, de détention des valeurs et des biens, d’enregistrement de l’information et de
contrôle.
Les procédures en place doivent prévoir les étapes successives de la circulation des biens, des
services, des hommes, des documents et informations.
Le contrôle interne doit permettre d’obtenir une information fiable, utile, claire et véritable.
Former le personnel :
o le manuel des procédures peut servir d’un guide pédagogique dans le cadre
d’un plan de formation.
Dans une organisation exerçant des activités complexes toute opération technique
standardisée nécessite une description détaillée sous forme de procédures.
La transcription des procédures a pour objet de décrire en détail les tâches exécutées au sein
de l’entreprise de manière organisée et expliciter les enchaînements, les ordonnancements et
les synchronisations des différentes opérations. En d’autres termes, il s’agit de trouver qui fait
quoi, où, quand, comment et pour quelle fin.
C’est un moyen d’information rapide qui comble les vides causés par les mutations de
personnel et c’est un garant de la fiabilité et de la qualité.
Chaque acteur de l’entreprise peut utiliser le manuel de procédures pour s’informer sur :
La fiche de procédure permet à chaque agent de s’auto contrôler et constitue un aide mémoire
afin d’éviter les erreurs et négligences éventuelles.
Constituant un meilleur support pour la formation des subordonnés, le manuel de procédures
rend l’encadrement des nouveaux employés très simple et sert à divulguer les informations
nécessaires à une formation rapide.
Le manuel de procédures constitue une base commune de communication pour les différents
acteurs intervenant dans l’entreprise ayant des logiques divergentes.
Décrivant la répartition des tâches, le manuel de procédures contribue à clarifier les relations
entre les services et à éviter ainsi les conflits qui peuvent naître entre les différents groupes de
l’entreprise puisqu’il fournit un langage commun qui donne une fluidité à l’organisation.
Fixant les méthodes admises au sein de l’entreprise et introduisant une cohérence des
comportements, le manuel de procédures facilite la décentralisation puisque toute consigne et
recommandation des responsables est décrite, donc la présence des responsables hiérarchiques
est rendue moins indispensable puisqu’ils font connaître à leurs collaborateurs ce qu’ils
attendent d’eux.
Il confère ainsi aux exécutants un sentiment d’autonomie et constitue une garantie d’efficacité
et d’autocontrôle continu puisque les différentes tâches sont décrites de manière détaillée et
rigoureuse.
Il constitue de ce fait une importante base pour l’auditeur dans ses investigations et facilite ses
contrôles et son appréciation du contrôle interne. Il vérifie ainsi la bonne application des
procédures écrites.
La répartition des tâches et la définition des fonctions au sein de l’entreprise peuvent se faire
dans le cadre d’une organisation et de procédures écrites, comme elle peut se faire sur la base
d’instructions verbales exprimées par la direction de l’entreprise.
A l’heure de la mondialisation, les entreprises doivent bien communiquer avec leur personnel
afin que les instructions puissent être bien comprises de la part de cers derniers.
Le manuel d’organisation constitue l’outil de communication et de diffusion de l’information
et des instructions au sein de l’entreprise, capable de renseigner sur l’organisation et les
procédures qui y sont mises en place.
L’expert comptable :
Le dispositif des normes de l’Ordre des Experts Comptables, dans le cadre des missions de
commissariat aux comptes et d’audit contractuel, prévoit l’appréciation du contrôle interne.
Cette appréciation est faite à partir d’une prise de connaissance et évaluation des procédures
de contrôle interne pour ce qui concerne la fonction comptable de l’entreprise afin d’orienter
et de moduler les techniques de contrôles à mettre en oeuvre et de proposer des améliorations
éventuelles.
Le manuel de procédures constitue donc un outil de travail important dont dispose l’expert
comptable pour la réalisation de ses missions au sein de l’entreprise.
L’administration fiscale :
Le temps alloué pour la réalisation des missions de vérifications fiscales est relativement court
pour permettre aux vérificateurs de comprendre et de vérifier les comptes et les déclarations
du contribuable.
Sur un plan matériel, toutes les procédures sont regroupées à l’intérieur d’un même
ensemble : le manuel de procédures comptables. Ce manuel peut avoir des dimensions
conséquentes. Il est alors divisé en sous-ensembles homogènes.
Taille :
Donc, la décomposition du manuel se fait par directions, par départements ou par services. Ce
découpage peut être croisé par un découpage par fonctions ou aussi par type d’usage. Le
découpage par fonctions fait apparaître les différents domaines : production, exploitation,
(fonction commerciale, fonction administrative, gestion du personnel et gestion comptable et
financière.
Quant au découpage par usager, il distingue les procédures selon le type d’utilisation auquel
elles renvoient. On peut ainsi dissocier les procédures d’exploitation, les procédures
périodiques et les procédures exceptionnelles.
Concernant les procédures exceptionnelles, celles-ci peuvent être regroupées, par exemple,
dans un volume spécialisé. Elles traitent des cas d’urgence, des diagnostics, des lancements,
des régimes transitoires ou des arrêts spéciaux.
Du fait de leur utilisation peu fréquente et de leur caractère sensible, elles sont
particulièrement soignées sur le plan de la précision et de la clarté.
Etant consultées à la suite d’une défaillance ou d’une erreur, elles touchent à la sécurité des
personnes et des biens.
D’une manière générale, la facilité d’accès à une information est une condition du succès du
système. Il est donc important que la structure du manuel apparaisse clairement aux yeux des
utilisateurs.
Cette structure se matérialise naturellement par la séparation en livrets distincts. Mais il est
possible de la rendre apparente en différenciant la présentation de ces parties (par exemple,
par des feuilles de couleurs différentes). Dans ce même esprit, l’introduction de structures
homogènes et répétitives est très utile.
Corps :
Gérer un manuel de procédures, c’est gérer des catalogues d’opérations. Sa structure fait
l’objet d’un travail minutieux. La constitution en fin d’ouvrage de sommaires, d’index et de
glossaires constitue un facteur essentiel pour garantir une bonne accessibilité de l’information.
Le manuel peut être décomposé en plusieurs volumes, et chaque volume peut comporter à son
tour, une structure en trois grandes parties : les généralités introductives, les fiches de
procédures, et enfin les annexes et tables complémentaires.
L’introduction permet de rappeler les objectifs qui ont conduit à la mise en place de l’outil et
elle en explique la structure générale. Elle sert aussi à donner des indications pratiques pour la
consultation et la recherche d’informations à l’intérieur du manuel.
Elle peut donner des précisions concernant la philosophie d’application des procédures (degré
d’obligations des consignes, recours en cas de difficultés, importance des contrôles, principe
de mise à jour…).
Il convient d’accorder à ce niveau une attention particulière aux dispositions de mises à jour
(qui, quoi, comment). Compte tenu de leur caractère fondamental, ces dispositions peuvent
même faire l’objet d’une «procédure de mise à jour des procédures » placée en exergue.
Cette partie introductive peut également reprendre divers points généraux, tels que
l’organisation générale des services, les relations fonctionnelles entre les services…
Toutefois, afin d’éviter toute surcharge, ces éléments généraux peuvent aussi faire l’objet
d’un tome séparé, commun à tous les services.
La deuxième partie du manuel, la plus volumineuse en est le corps central. Elle regroupe
toutes les fiches de procédures classées.
La troisième partie peut fournir des documents annexes, tels que des tables de données ou des
illustrations complémentaires. Cette partie comprend surtout des listes de procédures.
La structure de ces listes peut obéir à diverses logiques. Elles peuvent être présentées selon
leur ordre de classement (sommaire) ou par ordre alphabétique (index).
A noter qu’en fin de parcours, il est utile de regrouper les procédures par processus car ça
présente l’avantage d’offrir une vision synthétique des différentes étapes au sein d’un
processus.
Les supports
Les fiches de fonctions :
La fiche des fonctions est au centre du manuel. Elle contient la description narrative,
relativement complète des circuits et des opérations à réaliser qui sont présentées dans leur
succession chronologique.
Les fiches donnent une réponse explicite aux questions : qui fait quoi et comment. Elles
permettent de trouver au premier coup d’oeil les acteurs concernés (opérateurs, services ou
directions concernés). Les noms des intervenants y sont immédiatement visibles.
Elles permettent également de comprendre l’enchaînement des travaux entre les différents
intervenants, en spécifiant ce qu’ils reçoivent et ce qu’ils transmettent.
Cela peut être le cas de certaines règles techniques qui ont un caractère permanent,
indépendant de l’organisation.
C’est juste la jurisprudence en la matière qui domine dans ce sens, avec comme ligne de
conduite, les principes du contrôle interne.
Dans l’élaboration du présent travail, j’ai suivi la démarche suivante, les principales étapes du
processus suivi sont détaillées ci-dessous :
Cette étape est indispensable avant le commencement de la mission dans la mesure où elle
permet d’acquérir une vue sur l’environnement où la mission interviendra.
La collecte de ces informations est basée notamment sur des entretiens d’abord avec la
direction (pour une vision globale) et ensuite avec les différents niveaux hiérarchiques suivant
le besoin croissant de détails supplémentaires.
2- Phase de préparation:
Avant de commencer la rédaction du manuel, il est indispensable d’en prévoir le
déroulement :
3- Phase de réalisation
L’observation
J’ai passé la majeure partie de mon stage au sein du Service Comptable, où j’ai pu visualiser
de près l’ensemble des opérations et transactions dont se charge la responsable du service.
A coté de cela, j’ai eu à effectuer de nombreux travaux qui m’ont permit de toucher le
maximum de détails, et d’accéder à un grand nombre d’informations concernant la façon de
faire et l’organisation du Service Comptable.
Les entretiens
La collecte des informations s’est faite à partir d’un certain nombre d’entretiens avec le
personnel et les responsables. Pour les entretiens, la démarche suivie est la suivante :
Prise de contact préalable avec l’intéressé afin de lui présenter les motifs pour lesquels
on souhaite le rencontrer et de fixer un rendez vous ;
Dans certains cas, et pour faciliter le contact, il est nécessaire de se faire introduire par
le responsable hiérarchique ;
Entretiens particuliers qui prendraient fin dès lors que les sujets à aborder ont été
épuisés et que l’interlocuteur commence à se répéter ;
Cependant, il faudrait souvent prévenir son interlocuteur que des informations
complémentaires pourraient lui être demandées ultérieurement ;
Formalisation de ces notes et soumission à l’interlocuteur d’un compte rendu afin de
corriger toute erreur ou omission de sa part. Des guides pratiques sont utilisés pour
faciliter le déroulement des entretiens et pour éviter les oublis au niveau des questions.
Qui ?
Questions relatives à l’opérateur, c’est à dire la personne chargée de faire le travail et celle qui
le réalise effectivement. Il s’agit également de délimiter le champ d’action et les pouvoirs de
chacun.
Quoi ?
Permet de grouper toutes les questions permettant de savoir de quoi il s’agit, et de cerner
l’étendue des activités et les différents éléments concernant un poste, ou un responsable.
Où ?
Pour ne pas omettre de tester tous les endroits où l’opération se déroule : lieu d’archivage,
fichiers d’enregistrements,…
Quand ?
Permet de regrouper les questions relatives au temps : début, fin, durée, saisonnalité,
planning,…
Comment ?
4- Phase de rédaction :
Après avoir recueilli les informations, elles seront rédigées. Cette rédaction suivra alors les
recommandations sur la présentation et la mise en page des textes. La précision et la
cohérence au niveau de la mise en forme sont indispensables, pour éviter toute ambiguïté ou
imprécision qui peut nuire à la compréhension des procédures.
Comme pour les étapes précédentes, la validation s’entend par l’accord de la direction sur les
descriptions effectuées. C’est elle qui décidera, le cas échéant, des modifications à leur
apporter.
Toutefois, avant que les feuillets ne lui soient présentés, ils seront d’abord contrôlés par une
ou plusieurs personnes de l’entreprise ayant une bonne connaissance des sujets traités afin de
s’assurer que les retranscriptions correspondent à la réalité et qu’elles ne peuvent être
différemment interprétées.
Les documents ainsi validés seront ensuite regroupés pour constituer le corps complet du
manuel de procédures comptable élaboré.
Les difficultés relèvent de l’aspect technique de la mission. Aussi, le rédacteur se voit obligé
de respecter les règles suivantes :
L’utilisation d’un style neutre réservé normalement pour la rédaction des écrits
professionnels, qui veut que les informations soient présentées d’une manière précise
et concrète, faisant une abstraction totale de celui qui rédige ;
La description de l’organisation existante de la manière la plus objective possible, sans
introduire une modification quelconque. Ceci pose un dilemme pour le rédacteur qui
ne doit pas perdre de vue les réglementations en vigueur et les principes généraux à
respecter, et auxquelles l’entreprise devrait répondre.
Conclusion
Pour conclure je dirai que la mission d’élaboration du manuel de procédures constitue une
opportunité pour l’entreprise de moderniser son organisation et d’améliorer ses performances
et ce en se dotant de procédures claires et écrites.
Leurs contributions ayant jeté les bases théoriques d’une nouvelle discipline appelée
management, nous parlerons à leur égard d’une école classique du management. Cette école
classique se subdivise en deux sous-catégories : le management scientifique d’une part et la
théorie administrative générale d’autre part.
Les théoriciens du management scientifique (Taylor, Gantt) envisagent la question du
management sous l’angle de l’augmentation de la productivité ouvrière Tandis que les tenants
de la théorie administrative (Fayol, Weber) s’intéressent à l’organisation globale de
l’entreprise et aux moyens de la rendre plus efficace.
Le point de départ de Taylor est double : d’une part, il constate « la flânerie » des ouvriers,
motivée à la fois par un penchant naturel à la paresse et par la stratégie des directions profitant
du progrès technique pour augmenter le rendement au lieu d’inciter, par la hausse des salaires,
à l’accroissement de la productivité. L’O.S.T. se fonde sur des principes simples :
C’est la parcellisation des tâches entre opérateurs. A chaque opérateur est attribuée une tâche
élémentaire, la plus simple possible, afin d’automatiser et d’accélérer les gestes. La division
horizontale des tâches, menée le plus loin possible, aboutit au travail à la chaîne, innovation
de Ford, appliquée à partir de 1913 dans ses usines. Au début du 20ème siècle
Taylor s’était bien rendu compte du caractère fatigant du travail ouvrier et, en contrepartie, il
préconisait que ce travail fut correctement payé et que les ouvriers puissent accéder à la
société de consommation par une redistribution équitable des gains de productivité ainsi
réalisés.
Le salaire au rendement permet donc la lutte contre les temps morts, qu’ils découlent d’une
mauvaise organisation ou de la tendance spontanée des travailleurs à choisir leur propre
rythme (« la flânerie ouvrière »).
Le travail à la chaîne
L’organisation de la production repose sur un mode de production en continu, dans lequel les
différentes tâches élémentaires se succèdent les unes après autres et où le produit fini circule
d’un atelier à l’autre.
Ce type d’organisation sera matérialisé par la mise en place d’une chaîne de fabrication.
La standardisation du produit
Le produit fini n’est alors fabriqué qu’en une seule version de manière à simplifier au
maximum le processus de production et à bénéficier d’économies d’échelles importantes (la
Ford T n’était produite qu’en une seule couleur par exemple, le noir)
A partir des années 70 du 20ème siècle, ce modèle de développement semble rencontrer des
limites importantes qui vont avoir pour conséquence une remise en cause des principes même
du taylorisme et de l’organisation du travail à la chaîne
Le taylorisme crée des conditions de travail qui sont de moins en moins acceptées. La
parcellisation, la répétition des tâches engendre monotonie, démotivation, « tristesse » même
…D’où une augmentation de l’absentéisme, du nombre d’accidents, et une forte rotation des
salariés (« turn-over »), une qualité insuffisante des produits, et des conflits sociaux
(encadrement <-> ouvriers).
Il constate que les activités administratives augmentent au fur et à mesure que l’on s’élève
dans la hiérarchie et qu’elles concernent principalement l’administration des hommes.
Division du travail
Identique au principe édicté par Adam Smith. La spécialisation rend les ouvriers plus
efficaces et permet d’améliorer leur rendement.
L’autorité
Les managers doivent pouvoir donner des ordres. L’autorité qu’ils incarnent leur confère ce
droit. Mais ils sont tenus d’assumer en même temps les responsabilités qui en découlent.
La discipline
L’esprit public est profondément convaincu que la discipline est absolument nécessaire à la
bonne marche des affaires et qu’aucune entreprise ne saurait prospérer sans discipline.
Unité de commandement
Pour une action quelconque, « Un agent ne doit recevoir des ordres que d’un seul chef.
Unité de direction
Il ne doit y avoir qu’un seul chef et qu’un seul programme pour un ensemble d’opérations
visant un même but.
Les intérêts d’un employé ou d’un groupe d’employés donné ne doivent jamais prendre le pas
sur l’intérêt général de l’entreprise.
Rémunération
Centralisation
Hiérarchie
La chaîne de commandement qui s’étend de l’autorité supérieure aux agents inférieurs porte
le nom de hiérarchie et représente une voie de communication privilégiée.
Ordre
Chaque chose et chaque personne doivent toujours se trouver à la bonne place au bon
moment.
Equité
Stabilité du personnel
Initiative
Les employés incités à suggérer et à mettre en œuvre de nouvelles idées ont tendance à
s’investir davantage.
Union du personnel
Weber s’est intéressé à la bureaucratie qui est une forme particulière d’organisation reposant
sur des principes de droit et de rationalité et garantissant l’efficacité.
Pour lui, l’autorité c’est l’aptitude à faire observer volontairement des ordres, alors que le
pouvoir, c’est la possibilité de forcer l’obéissance.
Ce dernier type d’autorité lui permet de définir ce qui est pour lui le modèle d’une
organisation rationnelle et efficace : la bureaucratie.
Bureaucratie : Modèle théorique d’organisation défini par Weber et caractérisé par la division
du travail et la mise en place d’une hiérarchie clairement définie, de règles et de normes
précises, ainsi qu’un mode de relation impersonnel.
Le modèle de Weber rationnel et sécurisant suppose un environnement stable, ce qui n’est pas
le cas aujourd’hui. Son formalisme peut être source de dysfonctionnements (lourdeur, rigidité,
lenteur quand la taille augmente).
Conclusion
En résumé, l’école classique de management est une approche importante pour comprendre
les fondements de la gestion, mais il est important de la considérer avec un œil critique et de
la compléter avec d’autres approches pour avoir une vue plus complète et équilibrée des
processus de gestion dans une entreprise.