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V.

L’exploitation des états financiers pour


préparer une mission d’audit interne

1. La présentation de la comptabilité générale


2. Les états financiers
3. L’analyse fonctionnelle
4. Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
5. La comptabilité de gestion
6. La comptabilité budgétaire
7. L’identification des risques généraux
8. L’audit par cycles (Ventes – Achats – Immobilisations – Ressources Humaines et
Personnel)
9. Fraude et états financiers (voir module 6)

Exercices pratiques : édition de l’Incunable

I - La présentation de la comptabilité générale

A – Introduction
 Définition de la comptabilité
 Rôle de la comptabilité
 Source de la comptabilité

B – Les obligations comptables


 Enregistrement chronologique des mouvements affectant le patrimoine de l’organisation
 Tenue d’un inventaire annuel
 Etablissement des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe)
 Respect des principes comptables
 Livres comptables obligatoires (livre journal, grand livre, livre d’inventaire)
 Comptabilité en partie double (chaque opération a une contrepartie)
 Exercice comptable (01/01/N au 31/12/N)
 Différence entre bilan et compte de résultat

C – La présentation du bilan (situation du patrimoine à un instant ‘’t’’)


 Le bilan décrit le patrimoine de l’organisation à une date donnée
 La présentation du bilan est composée de deux parties :
 Actif (ce que nous possédons)
 Passif (ce que nous devons)
Il faut toujours que le total Actif soit égal au total Passif
D – Le plan comptable général / Bilan
DEBIT CREDIT
Classe 1 Passif permanent : Capitaux
permanents ou propres
Classe 2 Actif durable : Immobilisations
Classe 3 Actif circulant : Stocks et en-cours
Classe 4 Actif circulant : Tiers (clients) Passif circulant :Tiers (fournisseurs)
Classe 5 Actif circulant : Disponibilités (Banque – Passif circulant : Dettes financières,
Caisse) provisions pour charges, etc.

E – La présentation du compte de résultat


 C’est un état retraçant la formation du résultat de l’exercice (bénéfice ou déficit)
 Cette présentation est composée de deux parties :
 Produits (au crédit)
 Charges (au débit)
Résultat = Produits (ventes ou revenus) – Charges (dépenses ou consommations)
 Distinction entre résultat d’exploitation ; résultat financier ; résultat exceptionnel
 Plan comptable : classe 6 (Charges) et classe 7 (Produits)
 Classe 8 : Engagements hors-bilan

F – Les essentiels principes comptables français : règle auxquelles la comptabilité obéit


 Continuité d’exploitation
 Indépendance des exercices : chaque opération est enregistrée dans l’exercice qui le
concerne
 Prudence : provision ou dépréciation ou perte sur créances recouvrables
 Permanence des méthodes : les règles comptables doivent être les mêmes pour permettre
la comparabilité entre les exercices. Dans le cas contraire, il faut justifier l’utilisation de la
nouvelle méthode
 Coût historique : enregistrement au coût d’acquisition quelque l’année de comptabilisation
(valeur du marché)
 Non-compensation

G – Les immobilisations
 Biens acquis par l’entreprise est destinés à servir de façon durable (plus d’un an) :
selon le niveau de coût d’acquisition, ils peuvent être enregistrés ailleurs
 Eléments se dépréciant avec le temps (usure, obsolescence technique)
 Trois (03) types d’immobilisations (Incorporelles, Corporelles et Financières)
 Valeur brute (diminuée de l’amortissement chaque fois)
 Deux (02) modes d’amortissement : linéaire et dégressif
H – Les stocks
 Biens intervenant dans le cycle d’exploitation de l’organisation pour servir au process
de production (matières premières ou marchandises) ou pour être revendus en l’état
(produits finis)
 Valorisés à leur coût d’acquisition
 Différences méthodes de valorisation des stocks à la clôture
 Provision pour dépréciation
 Inventaire physique

I – Les créances clients


 Contrepartie au bilan du chiffre d’affaires enregistré en résultat
 Solde à la clôture = vente TTC facturées mais non encaissées + impayés
 Clients douteux, dépréciation des créances clients
 Autres types de créances

J – Les dettes fournisseurs


 Contrepartie au bilan des charges enregistrées en résultat
 Solde à la clôture = charges TTC facturées mais non payées + impayés

K – Le haut du bilan (Passif) : dans l’ordre d’exigibilité décroissante


 Capitaux propres ou permanents
 Capital social
 Réserves
 Résultats de l’exercice
 Provisions pour risques et charges
 Dettes financières à long terme

L – Le production des comptes annuels


 Préparation des écritures
 Enregistrement dans le journal (opération de jour au jour)
 Enregistrement dans le grand livre (situation de chaque compte)
 Balance avant écriture (soldes)
 Ecritures d’inventaire (ou de régularisation)
 Clôture des comptes
 Préparation des états financiers (bilan – Compte de résultat - …)
 Extourne (annulation de l’écriture d’anticipation pour transcrire la réalité)

M – Les principales écritures d’inventaire


 Variation de stocks
 Amortissements
 Provisions
 Charges à payer (Produits à recevoir)
 Charges et Produits constatés d’avance
N – Les normes IFRS
 Obligatoire dans l’Union Européenne
 Applicable depuis le 01/01/2005 à toute société cotée pour l’établissement des comptes
consolidés
 Un principe récurrent : la juste valeur
 Autres impacts significatifs
 Location financement
 Avantages au personnel
 Ecart d’acquisition
 Informations
 Bilan en normes IFRS : distinction entre actif/passif courant et actif/passif non courant
 Résultat IFRS : distinction entre Résultat opérationnel courant, Résultat opérationnel non
courant, résultat financier

II - Les états financiers


1 – Les documents obligatoires
 Les comptes sociaux : le bilan et le compte des résultats
 Les annexes
 Le Tableau des flux de trésorerie
 Le rapport de gestion
 Les Comptes consolidés

2 – L’annexe des comptes sociaux

 Les faits caractéristiques


 Les règles et méthodes comptables
 La variation des immobilisations (Incorporelles, Corporelles et Financières)
 Les créances
 Les valeurs mobilières de placement
 Les capitaux propres
 Les provisions pour risques et charges
 Les dettes financières
 Les dettes d’exploitation
 Les autres actifs et autres passifs
 Les produits et charges d’exploitation
 La rémunération et les effectifs
 Le résultat financier
 Le résultat exceptionnel
 Les engagements hors bilan : les droits et obligations contractés mais sans impact
financier à la clôture de l’exercice (impact éventuel dans l’avenir)
 Les transactions avec les parties liées
 Les évènements postérieurs à l’exercice
3 – Le tableau des flux de trésorerie (TFT) : il sert à voir la liquidité réelle de l’organisation)

 La décomposition des flux de trésorerie :


 Les flux de trésorerie générés par l’activité
 Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
 Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement
 Il se vérifie de la façon suivante : Variation de trésorerie=Trésorerie à la clôture-
Trésorerie à l’ouverture
 Exemple de TFT

4 – Le rapport de gestion

 Les rapports d’orientation stratégique décrivant la politique commerciale :


 Les activités qui décrivent les organes de gestion et le mode de fonctionnement,
donnent la composition et les pouvoirs, etc.
 Les perspectives
 La recherche et le développement
 Les facteurs de risques
 La rémunération des mandataires sociaux (DG, etc.)
 Les informations sociales et environnementales (exemple RSE)
 Les résultats financiers sur les cinq (05) ans

5 – Les documents intermédiaires

 La liasse de consolidation
 La Balance générale
 La Balance auxiliaire
 Le Grand livre
 Les Journaux

6 – Exercices

III - L’analyse fonctionnelle du bilan


Cette analyse permet une bonne compréhension de l’organisation
1 – Objectif
Son objectif est de classer les éléments du bilan en fonction des opérations auxquelles ils se
rattachent :

 Exploitation qui concerne les activités courantes telles que les achats, les ventes, etc.
 Investissement qui concerne les acquisitions des immobilisations, etc.
 Financement qui concerne les emprunts, etc.

2 – Intérêts du bilan fonctionnel

 Visualiser les équilibres fondamentaux


 Calculer directement les agrégats de l’équilibre du bilan
 Vérifier le niveau d’endettement et l’autonomie financière de l’organisation
 Evaluer les capitaux nécessaires à l’organisation
 Mesurer la rentabilité des fonds propres investis
Pour l’auditeur, le bilan fonctionnel est un outil de mesure de l’efficience et d’évaluation de
la maitrise du risque d’insolvabilité

3 – Les grandes masses du bilan fonctionnel

 Actifs
 Les emplois stables (cycle d’investissement) : politique d’investissement
 L’actif circulant (cycle d’exploitation)
 Passifs
 Les ressources stables (cycle de financement)
 Le passif circulant (cycle d’exploitation)
 Le Fond de Roulement Net Global (FRNG)
 Le principe est que les ressources stables servent prioritairement à financer les
emplis (« le long finance le long ») : FRNG=Ressources stables-Empois stables
 L’excédent de ressources stables par rapport aux emplois stables est le FRNG
 Le Besoin en Fond de Roulement (BFR)
 BFR=Actif circulant-Passif circulant. Le BFR se calcule hors trésorerie
 Trésorerie nette=FRNG-BFR
Si Trésorerie nette >0, cela signifie que l’organisation peut couvrir son besoin de
financement, donc elle peut faire des placements, des investissements financiers,
augmenter le délai-client, etc.
Si Trésorerie nette <0, cela signifie que l’organisation ne peut pas couvrir ses
engagements à court terme, donc elle va emprunter
 Ratios du bilan fonctionnel : ratio de solvabilité et ratio de liquidité
Les ratios sont une mesure synthétique de la structure financière (ratio de solvabilité)
et de la liquidité de l’organisation (ratio de liquidité) qui analyse l’évolution dans le
temps de la situation financière de l’organisation (équilibre financier, rentabilité).
Ils permettent de comparer la situation de l’organisation avec les autres
organisations du même secteur
Selon les normes IIA, les auditeurs internes doivent baser leurs conclusions et les
résultats de mission sur des analyses et évaluations appropriées.
4 – Exercices
IV - Les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)
1 – La Marge Commerciale
2 – La Production de l’exercice
3 – La Valeur Ajoutée
4 – L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
5 – Le Résultat d’Exploitation
6 – Le Résultat Courant avant Impôts
7 – La Capacité d’Autofinancement (CAF)
8 – Exercices

V - La comptabilité de gestion
A – Introduction

 La tenue d’une comptabilité de gestion n’est pas obligatoire, mais elle est utile pour
améliorer la prise de décisions
 La comptabilité de gestion est indispensable pour
 La gestion de la rentabilité des activités
 La matérialisation chiffrée des objectifs
 La contrôle des écarts
 La valorisation des stocks et des immobilisations produites
 La comptabilité de gestion s’appuie sur la comptabilité générale, donc sur les états
financiers. Elle tient compte de la comptabilité générale avec les retraitements suivants :
 Prise en compte de la rémunération du travail de l’exploitation
 Rémunération des capitaux propres
 Charges d’amortissement différentes
 Abonnement des charges
B – Les méthodes de la comptabilité de gestion

 Coût complet
 Coût direct
 Coût variable
 Imputation rationnelle
 Comptabilité budgétaire

C – La composition de la méthode de coût complet


Coût d’achat Coût de production Coût de revient Prix de vente
 Charges indirectes et charges directes : la problématique du coût complet est qu’en cas
de multi-produits, comment affecter les charges produit par produit. La solution est la
suivante. Pour les :
 Charges directes : on procède par affectation
 Charges indirectes : on fait la répartition par les centres d’analyse pour des
imputations
 Charges variables et charges fixes : la problématique du coût complet se pose en cas de
variation d’activité. La solution est la distinction entre charges variables et charges fixes.
L’intérêt de la méthode est de :
 Responsabiliser en fonction des coûts variables
 Décider ou non de recourir à la sous-traitance
 Accepter ou refuser une commande
D – La méthode de coût variable

 Cette méthode permet aussi de gérer un portefeuille de produits


 Un ratio important est le taux de marge sur coût variable
E – Le Seuil de rentabilité
C’est la situation au-dessus duquel l’organisation commence à avoir des bénéfices. Cela
signifie que le Chiffre d’Affaire est supérieur aux Coûts Totaux.
F – L’imputation rationnelle

 La problématique du coût complet est l’absorption de la sous-activité dans les coûts. Une
solution est de déduire du coût complet les charges de sous-activité.
 Les charges de sous-activité sont calculées en fonction d’un niveau normal d’activité
G – Quelques points d’audit / comptabilité de gestion
H – Exercices

VI - La comptabilité budgétaire
1 – Introduction

 Le processus budgétaire
 L’élaboration budgétaire
 Le suivi budgétaire
2 – L’élaboration budgétaire

 Objectif
 Supporter la réalisation des objectifs et des plans d’action précis
 Répartir les objectifs et les ressources qui sous-tendent les actions
 Mettre en place un référentiel permettant de mesurer la performance interne et
externe de l’organisation
 Officialiser en interne les objectifs à atteindre

 Caractéristiques
Le budget doit :

 Être en ligne avec les objectifs stratégiques


 Être réaliste et incitatif
 Etre précis et concret
 Être défini en fonction de l’environnement
 Être communiqué aux bonnes personnes
 Être déclinable en objectifs propres à chaque responsable
 Couvrir l’ensemble des directions et responsables

3 – Le suivi budgétaire

 Objectif
 Fournir à la Direction Générale une information fiable sur l’atteinte des objectifs
 Permettre de planifier et déléguer le pilotage des actions nécessaires à l’atteinte des
objectifs
 Prévenir les surprises et permettre des ajustements par rapport aux attentes

 Caractéristiques
Le suivi du budget :
 Repose sur des données fiables
 Facile à exploiter et repose sur des concepts clés
 Intègre des comparaisons avec le marché
 Rapidement disponible et communiqué
 Permettant d’identifier la cause des écarts
 Suivi d’actions correctives
4 – La méthode des coûts standards

 Le budget doit être construit selon les coûts standards


 Les coûts standards sont des coûts prédéterminés
 Les coûts standards peuvent être établis selon différentes méthodes

5 – L’articulation budgétaire

 Le budget d’exploitation : budget de vente, budget commercial, budget de production et


budget des achats et de stockage
 Le budget d’investissement
 Le budget de trésorerie
Tous ces types de budget permettent d’élaborer les états financiers prévisionnels

6 – Le contrôle budgétaire

 Comparaison permanente entre les résultats réels et les prévisions budgétaires


 L’analyse des écarts est un outil de pilotage (utilisation de budget flexible) : Ecart=réel-
standard
L’écart total peut être :
 Un écart sur les quantités : on parle d’écart ‘’pur’’
 Un écart sur les prix : on parle aussi d’écart ‘’pur’’
 Un écart à la fois sur les quantités et sur les prix : on parle d’écart mixte

7 – Quelques points d’audit / comptabilité budgétaire

VII - Identification des risques généraux / lecture des états financiers


comptables et de gestion
A – Zones de risques

 La profitabilité
 Frais de structure élevés
 Résultat opérationnel faible
 Dépenses Recherche & Développement réduites
 Dépenses commerciales limitées
 Pertes financières importantes
 Profit financier important
 L’équilibre dette/capital
 Ratio dette/capital élevé
 Ratio dette/capital faible

 La capacité rembourser la dette


 Capacité élevée
 Capacité faible

 Le ratio immobilisations/Chiffre d’Affaire


 Ratio élevé
 Ratio faible

 Les taux d’intérêt


 Actif TF < Passif TV
 Actif TF > Passif TV

 La solvabilité
 Ratio < 1
 Ratio proche de 1

VIII - Audit par cycles


1 – Audit des cycles des ventes

 Prise de connaissance du cycle ventes


 Evolution des ventes (compte résultat)
 Evolution des marges (comptabilité de gestion)
 Evolution du ratio frais commerciaux/chiffre d’affaires
 Evolution de l’encours clients (bilan)
 Evolution du risque clients (taux de provision)
 Evolution du BFR pour la partie clientèle (délai moyen de règlement)
 Evolution du stock de produits finis (délai moyen de rotation)

 Les questions à se poser


 Quels sont les secteurs en croissance ? secteurs en récession ?
 Y a-t-il une dégradation des marges ? est-elle liée à la hausse des ventes ? Effet mix-
produits ?
 Y a-t-il une hausse des frais commerciaux ? est-elle liée à une hausse des ventes et des
marges ?
 Y a-t-il un risque d’inadaptation des stocks à la demande client ?
 La croissance de l’activité est-elle financée ?

 Les risques inhérents au cycle de ventes


 Non-conformité / contrats => litiges
 Pertes financières du fait de la défaillance du client
 Pertes d’opportunité (ruptures de stocks de produits finis)
 Accroissement du BFR non financé
 Dépendance vis-à-vis d’un client
 Détournement de marchandises
 Etats financiers erronés

 Délai moyen de paiement


 Délai = (créances client HT/Chiffre d’affaires) *360
 Utilisation du délai en tant que procédure d’audit

 Identification des zones de risques


La lecture des états financiers permet de détecter les zones de risques suivantes :
 Hausse des litiges clients (provision bilan)
 Provisions pour créances douteuses en progression (bilan et compte résultat)
 Besoin en Fonds de Roulement en hausse (accroissement du délai de règlement client)

 Dispositifs de couverture des risques / litiges clients


 Définition des conditions générales de vente et des personnes autorisées à négocier
 Fiabilité du fichier produits
 Suivi de qualité de commande
 Justification des sorties de stock
 Concordance entre prestation ou expédition facturée avec la commande ou le contrat
 Traitement des litiges clients

 Dispositifs de couverture du risque client


 Mise en place d’une politique de crédit client
 Bonne connaissance de ses clients
 Suivi et dispositifs de couverture du risque client
 Disponibilité de l’information sur le risque client

 Dispositifs de couverture des risques / BFR


 Suivi des retards de paiement
 Traitement des créances anciennes et douteuses
 Enregistrement rapide et exhaustif des règlements de la clientèle
 Etablissement d’un prévisionnel d’encaissement

 Point d’audit / présentation des états financiers


 Réalité des créances
 Risque client
 Délai de règlement Impayés

 Procédures d’audit financier


 Intangibilité du bilan d’ouverture
 Principe de non-compensation des soldes au bilan
 Cohérence des états financiers
 Circularisation (clients, avocats)
 Revue analytique (N-(N-1) ; N/budget) : taux de marge et provision pour dépréciation des
créances clients
 Contrôle sur le respect du principe de séparation des exercices
 Contrôles sur les pertes sur créances irrécouvrables
 Contrôle des clients créditeurs

 Exercice

2 – Audit des cycles des achats

 Prise de connaissance du cycle achats


 Evolution des achats par nature (compte résultat)
 Evolution des marges (comptabilité de gestion)
 Evolution des encours fournisseurs (bilan)
 Evolution du niveau de stocks (délai moyen de rotation)

 Les questions à se poser


 La hausse des coûts d’achats liés à la production est-elle corrélée à la hausse du chiffre
d’affaires ?
 Les achats hors production augment-ils ? Est-ce un projet de croissance ?
 Comment évoluent les dettes fournisseurs ?
 Comment évoluent les stocks de matières premières et de marchandises ?

 Les risques inhérents au cycle achats


 Non-conformité / contrats => litiges
 Rupture de stocks
 Achats contraires aux intérêts de l’organisation
 Pertes financières du fait de la défaillance du client
 Accroissement du BFR non financé
 Dépendance vis-à-vis d’un fournisseur
 Double paiement de factures
 Détournement de marchandises
 Etats financiers erronés

 Identification des zones de risques


L’exploitation de la comptabilité générale et de la comptabilité de gestion permet de
détecter les zones de risques suivantes :
 Dégradation du taux de marge
 Système budgétaire inadapté
 Litiges avec les fournisseurs

 Dispositifs de couverture des risques / taux de marge


 Politique d’achat définie et cohérente avec les objectifs stratégiques
 Suivi des commandes en cours
 Mise en œuvre d’un suivi des activités du service achat
 Mise en concurrence des fournisseurs
 Recours à des fournisseurs adaptés aux besoins de l’organisation
 Contrôle des réceptions et des facturations
 Séparation des fonctions

 Dispositifs de couverture / système budgétaire


 Implication du service achats dans l’élaboration du budget
 Analyse des écarts budget/réel pour la mise en œuvre d’actions correctives
 Adéquation des achats par rapport aux besoins de l’organisation
 Système de BAP (Bon A Payer) par le service ordonnateur

 Dispositifs de couverture des risques / litiges


 Process d’analyse causale des litiges
 Suivi de la durée et de la fréquence des litiges
 Procédure de relance des fournisseurs
 Procédure d’interdiction des fournisseurs
 Centralisation de la réception des factures pour comptabilisation et paiement

 Point d’audit / présentation des états financiers


 Réalité des stocks (inventaire physique)
 Variation des stocks – provision pour dépréciation
 Stock de sécurité
 Délai de rotation du stock
 Caractère suffisant des dettes fournisseurs
 Impayés
 Délai de règlement des dettes fournisseurs
 Cessation de paiement

 Procédures d’audit financier


 Intangibilité du bilan d’ouverture
 Principe de non-compensation des soldes au bilan
 Cohérence des états financiers
 Circularisation (clients, avocats)
 Revue analytique (N-(N-1) ; N/budget) : taux de marge ; achats par nature (matières
premières, marchandises, autres achats et charges externes) ; délai moyen de règlement
fournisseur et délai moyen de rotation des stocks
 Contrôle sur le respect du principe de séparation des exercices
 Contrôle des fournisseurs débiteurs

 Exercice

3 – Audit des cycles des immobilisations


 Prise de connaissance du cycle immobilisations
 Immobilisations par nature (bilan / balance générale)
 Politique d’amortissement (valeurs nettes / valeurs brutes)
 Investissements et cessions de l’exercice (annexe)
 Dépréciation des écarts d’acquisition (bilan / annexe)

 Les questions à se poser


 Les immobilisations sont-elles récentes ?
 Les cessions ne mettent-elles pas en cause l’activité ?
 Les acquisitions sont-elles faites à un prix raisonnable ?
 Les immobilisations génèrent-elles une trésorerie supérieure à leur valeur nette
comptable ?
 Les immobilisations financières ont-elles une valeur certaine ?

 Les risques inhérents au cycle achats


 Obsolescence du parc industriel
 Surcoût financier / financement des investissements
 Investissement contraire aux intérêts de l’organisation
 Dérive budgétaire / projet d’investissement
 Mises au rebuts non justifiées
 Police d’assurance insuffisante
 Redressement fiscal / amortissements
 Détérioration de l’image de l’organisation / participations minoritaires
 Etats financiers erronés

 Dispositifs de couverture des


 Processus de demande d’investissement et de désinvestissement définis et connus
 Process d’identification charges / immobilisations
 Liens entre Directions métiers et Direction comptable pour la détermination des durées
d’amortissement
 Existence de Comité de pilotage pour contrôle des coûts / projet d’investissement
 Constitution de dossiers d’investissement formalisés
 Existence d’une comptabilité de gestion / coût des immobilisations produites
 Fichier des immobilisations (automatisation du calcul des amortissements)
 Cadrage entre polices d’assurance et fichier des immobilisations
 Centralisation de la décision sur le choix du financement (DAF, Comité financier)
 Inventaire physique
 Liens entre Direction des participations et Direction comptable concernant les
investissements financiers

 Point d’audit / présentation des états financiers


 Coût d’entrée des immobilisations
 Distinction immobilisation / stock / charges
 Réalité des immobilisations
 Amortissement et dépréciation des immobilisations
 Financement des investissements

 Procédures d’audit financier


 Intangibilité du bilan d’ouverture
 Principe de non-compensation des soldes au bilan
 Cohérence des états financiers
 Revue analytique (N-(N-1) ; N/budget) : taux moyen de dotation aux amortissements ;
investissements / désinvestissements
 Sondage sur la distinction charges / immobilisations
 Sondage sur la valorisation des immobilisations
 Cadrage entre situation nette des sociétés détenues et actif financier

 Exercice

4 – Audit RH et personnel

 Prise de connaissance du cycle RH et personnel


 Nombre et répartition des employés (annexe, rapport d’activité)
 Evolution et répartition de la masse salariale (annexe, rapport d’activité)
 Provisions pour retraites (bilan, compte résultat)
 Productivité (comptabilité de gestion)

 Les questions à se poser


 Comment évolue l’effectif ?
 Y a-t-il des secteurs / régions avec des évolutions différentes ?
 Ces évolutions sont-elles liées à l’activité, aux projets ?
 Y a-t-il des provisions et engagements de retraite ?

 Les risques inhérents au cycle RH et personnel


 Démotivation du personnel
 Qualification inadaptée
 Ressources humaines insuffisantes ou excédentaires
 Turn-over élevé
 Litiges (Prud’hommes, URSSAF)
 Redressement fiscal et/ou social
 Etats financiers erronés

 Dispositifs de couverture des


 Plan de formation par collaborateur et par service
 Dispositif sécurisé en matière de calcul et de paiement des rémunérations
 Fixation d’objectifs quantifiés et réalistes
 Entretien annuel d’appréciation avec besoin de formation émis
 Suivi des ratios sociaux (absentéisme, turn-over, accidents de travail)
 Entretien Direction DRH et Directions opérationnelles
 Cadrage déclarations sociales / données de paie / comptabilité

 Point d’audit / présentation des états financiers


 Caractère nécessaire et suffisant des provisions pour risques et charges
 Engagements de retraite
 Exhaustivité de la masse salariale et des charges sociales

 Procédures d’audit financier


 Intangibilité du bilan d’ouverture
 Principe de non-compensation des soldes au bilan
 Cohérence des états financiers
 Revue analytique (N-(N-1) ; N/budget) : charges de personnel / effectif moyen ; taux
moyen de charges sociales ; productivité (coût de production / effectif ; valeur ajoutée /
effectif) ; rémunération moyenne (masse salariale / effectif)
 Cadrage entre fichier du personnel / journal de paie / comptabilité / DADS
 Révision des soldes débiteurs / personnel (avances, acomptes)
 Circularisation des avocats

IX - Fraude et états financiers (voir module 6)

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