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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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DIRECTION GENERALE DE L’ENSIEGNEMENT SUPERIEUR
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ECOLE SUPERIEURE LE FAUCON

MENTION : SPECIALITE :
Génie Biologie humaine Analyses biologiques et biochimiques

DIPLOCOQUE A GRAM NEGATIF

Réalisé par : Supervisé par :


AKPASSONOU Astride Dr. DEGBEY Cyriaque
AMADOU Hanifath
ANAGONOU Sonia
GBAGUIDI Lidwine
GBEDIGA Anifride
HOUNKPE Jacqueline
KAKPOSSA Karmelle
KOUWASSODE Agnès
OHANGA Irène
VITOFODJI Christophe

Année académique : 2022-2023

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Plan :

Introduction
I-Caractères généraux de la bactérie
II-Caractéristiques biologiques
III-Pathogenèse liée à la bactérie
IV-Méthode de Diagnostic
V-Sensibilité de la bactérie aux Antibiotiques
VI-Méthode de prévention
Conclusion

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Introduction
On distingue plusieurs types d’infections touchant l’homme au cours de sa vie;
les infections bactériennes, virales, parasitaires et d’autres encore. Dans cet
exposé, nous allons nous intéresser aux infections bactériennes et plus
précisément, aux bactéries diplocoques à Gram Négatif. Cet intérêt pour eux
nous permettra de faire la lumière sur leurs caractères généraux, leurs
caractéristiques, leurs pathogénicités, leurs sensibilités aux antibiotiques et
enfin, les moyens de prévention.

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I-Caractères généraux de la bactérie

Les diplocoques à Gram négatifs sont des bactéries du genre Neisseria et du


genre Branhamella par un aspect morphologique particulier : diplocoque à
Gram négatif se présentant sous la forme de grain de café ou diplocoque à face
aplatie, dont les Neisseria appartiennent à la famille des Neisseriaceae, dans le
groupe des proteobacteria. Ce sont des bactéries immobiles, aérobie strict,
chimiohétérotrophe et oxydase positive. Les différentes espèces peuvent être
différenciables entre elles par des tests d’utilisation des sucres (selon leur
capacité à utiliser le glucose, le maltose, le lactose, et le saccharose).
Les Neisseria vivent sur la muqueuse des mammifères et la majorité des espèces
n’est pas pathogène. Le genre comprend cependant deux pathogènes importants,
Neisseria meningitidis et Neisseria gonorrhoeae.

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II-Caractéristiques biologiques

 Neisseria gonorrhoeae

Neisseria gonorrhoeae également appelé


Gonocoque appartient au genre
Neisseria de la famille des
Neisseriaceae. Il s’agit d’une bactérie
Gram négatif, non sporulée, non mobile,
encapsulée et non acido-résistante, qui a
la forme d’un haricot sous le microscope. Pour croitre, elle a besoin d’un milieu
aérobie auquel du CO2 a été ajouté et d’un milieu enrichi comme la gélose
chocolat. Elle est oxydase positive et produit des β-lactamases. Après 18 à 24
heures d’incubation, elle produit de petites colonies lisses et non pigmentées. Il
existe 70 souches de N.gonorrhoeae.

 Neisseria meningitidis

Neisseria meningitidis également


appelé Méningocoque fait partie de la
famille des Neisseriaceae. Ce sont des
diplocoques Gram négatif asporulés,
non mobiles, encapsulés et non
acidorésistants, qui ont la forme de
haricots microscopiques. La croissance
de cet organisme nécessite un
environnement aérobie contenant 5% de CO2 et un milieu enrichi contenant du
sang. Des colonies de taille moyenne, lisses transparentes, non pigmentées, non
hémolytiques et convexes se forment sur une gélose au sang après une
incubation d’une durée d’une nuit à une température de 35 à 37°C. Elle produit
une réaction oxydase positive et catalase positive. Elle comporte au moins 12
sérogroupes, les sérogroupe A, B, C, W-135 et Y sont plus fréquemment
présents en cas de maladie invasive.

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III-Pathogenèse liée à la bactérie

 Neisseria gonorrhoeae
Communément appelé gonocoque, Neisseria gonorrhoeae est un agent
pathogène humain obligatoire qui est sexuellement transmissible.
Suite à la transmission de la bactérie par un individu infecté, elle utilise des pili
ainsi que des protéines d’opacité/protéineII pour adhérer aux cellules
épithéliales cylindriques, ce qui facilite leur pénétration dans les cellules.
Après la pénétration, la bactérie prolifère dans la membrane basale, ce qui lui
permet d’augmenter en nombre et d’infecter de nouvelles cellules. Dans certains
cas, elle peut être propagée dans d’autres parties du corps par la voie sanguine.
Ainsi N. gonorrhoeae infecte les muqueuses de l'appareil reproducteur,
notamment le col de l'utérus, l'utérus et les trompes de Fallope chez les femmes,
et l'urètre chez les femmes et les hommes, provoquant la gonorrhée. C’est une
infection purulente (écoulement peu abondant, trouble ou clair). On peut
également observer une dysurie (une miction douloureuse).

 Neisseria meningitidis

Neisseria meningitidis (méningocoque) est une bactérie est responsable, chez


l’homme, de plusieurs maladies/infections dont la méningococcie et la
septicémie potentiellement mortelle. Il a été démontré que les infections
résultent de l’aspiration de l’organisme infectieux ou de la contamination par du
sang ou d’autres liquides organiques.
Dans l’organisme, la bactérie se fixe d’abord sur les cellules épithéliales (par
exemple dans la muqueuse nasopharyngée) et traverse par conséquent la barrière
muqueuse pour passer dans la circulation sanguine. Plusieurs facteurs
contribuent à la pathogenèse de la bactérie, notamment des protéines adhésives,
une capsule, ainsi que plusieurs autres molécules.
Pour les N. meningitidis capsulés, la capsule leur permet d’échapper aux
anticorps et aux activités phagocytaires des phagocytes. Le lipopolysaccharide et

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les adhésines comme les pili et les protéines d’opacité (protéines Opa)
permettent à la bactérie d’adhérer à l’épithélium. Si elle n’est pas éliminée
rapidement, la bactérie passe dans la circulation sanguine où elle est transportée
vers le système nerveux central.
Là, la bactérie peut provoquer une méningite (infection du liquide qui entoure
les méninges) notamment chez les individus qui ne possèdent pas d’anticorps
ciblant les antigènes capsulaires/non capsulaires associés aux sérotypes
envahisseurs.

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IV-Méthode de Diagnostic

 Neisseria gonorrhoeae
Diagnostic bactériologique
Le prélèvement est fait de préférence au laboratoire car Neisseria gonorrhoeae
est un germe fragile. S’il est fait en dehors du laboratoire, le prélèvement doit
être acheminé au laboratoire à température ambiante, jamais à 4°C !
Chez l’homme, le pus urétral est prélevé le matin avant toute miction ou l’urine
1er jet.
Chez la femme, le prélèvement est effectué à plusieurs niveaux :
- Au niveau de l’urètre : écouvillonnage de l’orifice du méat
- Au niveau du col : écouvillonnage de l’endocol
Le prélèvement immédiat après la période menstruelle augmente la probabilité
de retrouver le germe.
Autres prélèvements : liquide articulaire, hémoculture, piliers de l’amygdale,
anus.
L’examen au microscope du pus permet de retrouver typiquement après une
coloration de Gram, des diplocoques à Gram négatif en grains de café, intra et
extra-polynucléaires.
La culture est effectuée sur milieu de Thayer et Martin (gélose chocolat
sélective) à 37°C. N. gonorrhoeae pousse en atmosphère aérobie avec 10¨C de
CO2 entre 48 et 72 heures et donne des colonies grisâtres, brillantes ou mates, à
bords irréguliers d’environ 1mm de diamètre et ayant les caractères suivants :
- Réaction d’oxydase positive
- Acidification du glucose
- Absence d’acidification du maltose
Des tests moléculaires (PCR) sont actuellement disponibles (GeneXpert) pour le
diagnostic rapide de ces infections.

Le diagnostic direct repose sur l’aspect morphologique : l’isolement et


l’identification.
 Hémoculture, LCR. Pas besoin de préciser la recherche de méningocoque.
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 Autres prélèvements (prélèvement de gorge surtout, éventuellement
prélèvement cutané en cas de purpura), mentionner dans la demande
d’examen ‘’recherche de méningocoque’’, car ces prélèvements
polymicrobiens nécessitent l’emploi de milieux spéciaux sélectifs.
 L’examen direct peut être évocateur diplocoques à Gram négatif à faces
aplaties.
 Culture : parmi les milieux utilisés figurent des milieux enrichis tel que la
gélose au sang cuit. Exemple d’une courbe de croissance à N. méningtidis
dans un automate d’hémoculture Bact’alerte
 L’identification biochimique et antibiogramme sont obtenu en 48 et 72
heures.
 La recherche d’antigènes solubles est possible (LCR, sang, urine).
 La possibilité de diagnostic par amplification génique (PCR) directement
dans le liquide céphalo-rachidien existe.
- Il n’y a pas de diagnostic indirect (sérologie)
- TABLEAU : identification des souches bactériennes : fréquences des
résultats
Réponse Genre exact Genre Total des
attendue faux identifications
(100
Espèce Espèce Espèce Total
exacte fausse non
précisée
M.
Catarrhalis
P.
Multocida

Remarque : les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes


disponibles dans tous les pays.

 Neisseria meningitidis
Diagnostic biologique
Il est basé sur la mise en évidence de N. meningitidis dans le liquide céphalo
rachidien (LCR) ou le sang par hémocultures. Le LCR est normalement recueilli
dans 3 tubes stériles : un pour la bactériologie, un pour la biochimie et un pour
l’examen macroscopique (permettra de détecter une ponction traumatique
souillée de sang). Le LCR est un prélèvement précieux qui doit être examiné
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dans les trente minutes suivant son prélèvement et acheminé de préférence à
température ambiante (jamais au froid !) au laboratoire où il doit être examiné
sans délai.
En cas de méningite à N. meningitidis :
- Le LCR est trouble à l’examen macroscopique.
- L’étude biochimique montre une hyperprotéinorachie (normale entre 0,15 et
0,45 g/l) et une hypoglycorachie (normale : environ la moitié de la glycémie).
- A l’examen microscopique, il contient des centaines d’éléments cellulaires par
mm3 à prédominance de polynucléaires. Normalement, le LCR ne contient pas
d’éléments ou en contient très peu (< 10 éléments/mm3)
- L’examen du culot de centrifugation coloré au Gram permet de mettre en
évidence des diplocoques à Gram négatif en grains de café
- N. meningitidis pousse sur gélose au sang et gélose chocolat en 24 heures à
37°C en atmosphère aérobie enrichie en CO2 et donne des colonies grisâtres, à
bords irréguliers d’environ 1 mm de diamètre. La réaction d’oxydase est positive
et N. meningitidis acidifie le glucose et le maltose sans production de gaz.
- Le sérogroupage de la souche est à but épidémiologique et permet également
d’orienter une éventuelle vaccino-prophylaxie. Les principaux sérogroupes
sont : A, B, C, Y, W 135.
En cas de méningite décapitée, la recherche d’antigènes solubles dans le LCR
peut être utile au diagnostic.

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V-Sensibilité de la bactérie aux Antibiotiques

 Neisseria gonorrhoeae
La ceftriaxone et ou l’azithromycine sont souvent utilisées en dose unique dans
les infections génitales. Néanmoins, le thiamphénicol, la spectinomycine, la
doxycycline et les fluoroquinolones peuvent être actifs mais on note de plus en
plus de cas de résistance à ces antibiotiques.
Il faut traiter en même temps tous les partenaires sexuels. La prévention passe
par les mesures contre les infections sexuellement transmissibles (abstinence,
fidélité et/ou préservatifs).

 Neisseria meningitidis
En cas de suspicion clinique de méningite à méningocoque, le malade doit
recevoir immédiatement une première dose d’antibiotique efficace sur les
infections à méningocoque, administrée si possible par voie intraveineuse
(ceftriaxone ou à défaut amoxicilline).
Les céphalosporines de 3ème génération sont les médicaments les plus actifs.
L’amoxicilline est également active mais il existe des souches de sensibilité
diminuée à l’amoxicilline. Le thiamphénicol peut être utilisé en cas d’allergie
prouvée aux bêta-lactamines.

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VI-Méthode de prévention

 Méthode de prévention de Neisseria gonorrhoeae

L'usage des condoms ou préservatifs aide à prévenir la transmission de la


gonorrhée durant les rapports sexuels anaux ou vaginaux. L’usage de digues
dentaires ou d’autres barrières peut réduire le risque de transmission de la
gonorrhée pendant le sexe oral ou bucco-anal (anulingus ou rimming).
Le fait de mettre un condom neuf sur les jouets sexuels avec chacun de ses
partenaires peut réduire le risque de transmission de la gonorrhée parce que cela
empêche l’échange de liquides corporels.

 Méthode de prévention de Neisseria Méningitidis

La méthode de prévention de la méningite repose sur :


1. Vaccination. Des vaccins homologués contre la méningite à méningocoque
• Menjugate et Neisvac* : il s'agit de vaccins monovalents conjugués contre les
méningites à méningocoques C administrable à partir de 2 mois
• Bexsero : C'est un vaccin protéique monovalent contre les infections à
méningocoques B qui peut être administré à partir de 2 mois
2.Traitement préventif des personnes ayant été en contact avec des malades en
cas de méningite à méningocoque
3. Antibiotiques à visée préventive (chimioprophylaxie) Méningocoques.

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Conclusion

Les Neisseria sont des cocci à Gram négatif, responsables de pathologies


mortelles (méningite et méningococcémies épidémiques) ou ayant de
conséquences fonctionnelles graves (urétrite). Leur diagnostic est biologique et
le traitement repose essentiellement sur l’utilisation des céphalosporines de
3ème génération.

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