Objectif pédagogique du cours : connaître et savoir faire la différence
entre les divers intervenants dans la chaîne de la communication sociale (retenir par exemple qu’un journaliste n’est pas un relationniste, que tous les journalistes ne font pas forcément le même travail, et que la réussite des activités professionnelles de la communication sociale dépend de la cohésion des divers métiers qui y interviennent).
L’on retrouve les acteurs de la communication sociale dans plusieurs
catégories. Nous aborderons les acteurs les plus visibles que sont les acteurs de la communication médiatique, les acteurs de la communication organisationnelle, et les acteurs de la communication politique.
A- Les acteurs de la communication médiatique.
On les retrouve à tous les niveaux du processus de la communication
sociale. Par exemple :
- Au niveau du pôle émetteur : les journalistes, chargés de la collecte, du
traitement et de la diffusion des contenus de l’information. Il s’agit des deux catégories de journalistes que sont les journalistes assis (rédacteurs, présentateurs, billetistes, chroniqueurs, éditorialistes) et les journalistes debout (reporters, correspondants, envoyés spéciaux, grands-reporters); les animateurs d’écran sonore et de plateaux vidéo ; les chargés de production ; les professionnels technico-artistiques (réalisateurs audiovisuels, secrétaires de rédaction, chefs d’édition, scriptes, chefs de plateaux, opérateurs de prise de vues et de son, éclairagistes, monteurs, infographistes, archivistes, recherchistes, etc.) ; - Au niveau du pôle intermédiaire : les techniciens en charge de la mise en ondes, de la maintenance des équipements, da la transmission, de la diffusion, de l’impression, etc. Dans cette catégorie peuvent également se retrouver des journalistes chargés du décryptage ou du commentaire des contenus de l’information. - Au niveau du pôle récepteur : les spécialistes des études des publics et de mesurage de l’audience. C’est grâce à eux, par exemple, que sont réalisées les audimats, évaluations régulières (hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou annuelles) des organisations audiovisuelles. Lesdites évaluations servent ensuite de critères de répartition de la manne publicitaire indispensable à la vie ou la survie de tout organe médiatique.
B- Les acteurs de la communication des organisations et des relations
publiques.
Ils ont la charge de promouvoir et d’accompagner les activités de leur
organisation ou de leur entreprise. On les retrouve aussi bien dans les entreprises publiques que dans les entreprises privées. Leur rôle est de tenir à la disposition des usagers des informations utiles et avantageuses sur leur structure. Dans cette perspective, les informations défavorables ou à controverse sont, selon le cas, minorées ou ignorées. En cas de besoin, ces acteurs prennent en main la gestion de la communication de crise pouvant survenir à un moment ou un autre de la vie de l’organisation du fait, par exemple, de revendications salariales ou liées au climat social, de scandales managériaux ou de mœurs. Ils s’occupent du lobbying général ou stratégique de l’organisation. Ces acteurs scrutent également les actions et stratégies communicationnelles de la concurrence, et proposent, en cas de besoin, des ripostes, contre-actions et autres méthodes correctives. Ils sont en général responsables ou attachés à des divisions ou cellules de communication et des relations publiques, elles-mêmes souvent rattachées au cabinet du top-manager de l’entreprise.
C- Les acteurs de la communication politique.
Ils ont, statutairement, les mêmes attributions que les acteurs de la
communication des organisations, à la différence qu’ils gèrent la visibilité d’une ou de plusieurs personnalités politiques de plusieurs profils (maires, députés, sénateurs, membres du gouvernement, présidents de la République, etc.). Bien plus encore que des chargés de la communication institutionnelle, ils scrutent l’environnement ou le contexte de toute prise de parole ou autres formes d’intervention de la personnalité concernée (tenue vestimentaire, communiqués de presse, interviews, participations à des programmes médiatiques en direct, en différé ou en faux direct, etc.). En cas de besoin, ils se chargent de la rédaction des discours et messages, qu’ils tiennent à la disposition des acteurs médiatiques et sociaux. Il s’agit de véritables personnes de confiance sans lesquelles l’activité de la personnalité concernée se trouverait très handicapée ou compromise.
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