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(JA)
Cours de semestre I
Année 2021-2022
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Intitulé du cours de TD: Etude des organisations
Objectifs du cours
Objectifs
Ce cours vise à favoriser une prise de conscience par les étudiants de la nécessité d’identifier
les interlocuteurs pertinents pour intégrer une entreprise de presse dans leur recherche de
stage ou susceptible d’apporter des réponses à différentes étapes dans leur évolution de
carrière.
CONTENU
Introduction
Etude de cas
Conclusion
Approche pédagogique
- Etudes de cas
- TD et CM
Mots clés : syndicats, ressources humaines, protection sociale, institution, organisation.
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INTRODUCTION
Ce cours d’étude des organisations portant sur les entreprises de presse vise à éclairer la
réalité organisationnelle caractérisant ce domaine. Il aborde aussi les parties prenantes de
l’organisation ainsi que les domaines récents liés aux entreprises tels que la responsabilité
sociale des entreprises (RSE).
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Etude de cas
Ce type de faits peut correspondre à une histoire vécue par une grande entreprise
française réputée et dont la notoriété est très étendue au sein de la population
française. C’est le cas de l’entreprise Danone. En outre, cette entreprise présente
la particularité d’être en lien avec un très grand nombre de parties prenantes par
ses caractéristiques économiques, sociales et financières. C’est un groupe
historique du capitalisme français et un acteur majeur de l’industrie
agroalimentaire nationale et internationale. En conséquence, tout événement le
touchant est susceptible d’être le sujet d’articles de journaux.
Ce fut le cas pour les événements qu’a subis le groupe Danone en 2001, et qui
ont constitué un bon terrain d’analyse par leurs caractéristiques intrinsèques
économiques et sociales.
En 2001, le contexte était particulièrement tendu sur plusieurs fronts. Sur le plan
politique, c’était une période d’élections : il existait alors de nombreux débats
entre et au sein des partis politiques. Sur le plan économique, un certain nombre
de plans de licenciement et de restructuration avaient déjà été exécutés ou
étaient en train de l’être (en 1993, Michelin qui a souvent servi de base de
comparaison ; en mars 2001, Marks & Spencer ; en avril 2001, Moulinex ; en
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octobre 2001, Alcatel ; en décembre 2001, Bata et Majorette,…). Le chômage et
les licenciements étaient au centre des inquiétudes. Ces plans étaient très mal
perçus et très mal vécus, surtout lorsque certaines de ces entreprises, dont
Danone, faisaient en même temps des profits. La situation n’était pas meilleure
dans le domaine social : moral des ménages bas, forts taux de chômage, sites
géographiques déjà touchés et en proie à des tensions sociales. Par conséquent,
ce contexte a pu assez facilement faire de Danone le symbole de décisions et de
relations sociétales que la société de l’époque rejetait, tels les licenciements
boursiers ou le capitalisme dit « des actionnaires ». Ce phénomène a été
encouragé par le fait que ce groupe était censé incarner un modèle social et
capitaliste à la française. Ainsi, en 1972, lors d'un discours à Marseille devant le
CNPF, le fondateur du groupe Danone, Antoine Riboud, aurait été l’un des
premiers chefs d'entreprise de l’époque à vraiment prôner la nécessité de prendre
en compte la dimension humaine de l'entreprise. Ce principe de gestion a été
résumé par l’expression de « double modèle économique et social ».
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constitué un bon terrain pour étudier son traitement de l’information et son rôle
en tant que mécanisme de gouvernance d’entreprise. L’enchaînement des
événements et le rôle de chacun des acteurs (presse, dirigeant d’entreprise,
parties prenantes) ont aussi pu être mieux appréhendés. Présentons brièvement
le rôle de la presse et ses conséquences possibles.
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Chapitre I. La gouvernance des entreprises de presse
La gouvernance est une forme de pilotage multi parties prenantes. Les décisions
ne sont plus le fait d'un unique décideur (ou groupe de décideurs) omnipotent,
mais bien le fruit de la concertation après avoir pesé le pour et le contre en
fonction des différents intérêts des parties prenantes. Ainsi par gouvernance, on
entend généralement l’ensemble des règles et pratiques déterminant la façon
dont un organisme est dirigé : qui prend les décisions ? Comment les parties
prenantes peuvent faire entendre leurs voix ? Et comment l’organisation rend-t-
elle des comptes ?
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considérés comme les seuls créanciers « résiduels ». La rente organisationnelle
leur revient donc en totalité. L’efficacité des mécanismes se reflète dans leur
capacité à faire converger les intérêts des parties considérées, en principe, le
dirigeant et les actionnaires, et ainsi à réduire les pertes de valeur pour ces
derniers. Elle se mesure par rapport à la valeur actionnariale. Les mesures
retenues peuvent alors être l’Economic Value Added (EVA) ou la Market Value
Added (MVA).
L’origine de cette vision partenariale se trouve dans les travaux sur la théorie
des contrats incomplets et l’analyse des droits de propriété. Selon Grossman et
Hart (1986), celui qui possède des droits de contrôle résiduels sur un actif en est
également le propriétaire. Ce sont ces droits qui permettent de recevoir une
partie de la rente organisationnelle générée par cet actif. Les propriétaires de
droits résiduels sont d’autant plus incités à investir ex ante dans la relation de
production qu’ils perçoivent ex post une part de la rente qui en découle. Hart et
Moore (1990) approfondissent l’analyse précédente en supposant que le
propriétaire d’un actif se définit plutôt par sa capacité à exclure les autres agents
de l’utilisation de cet actif. Les employeurs peuvent licencier un salarié comme
un salarié peut ne pas être incité à utiliser son capital humain spécifique pour cet
employeur. Il peut ainsi réduire la création de richesse. Finalement, tout facteur
de production participant au nœud de contrats peut avoir le statut de propriétaire
et réclamer une partie de la rente du moment qu’il détient des droits résiduels.
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d’autant plus d’efforts qu’ils reçoivent une partie de cette rente. Là aussi, la
question du partage de la rente avec les actionnaires se pose. Les actionnaires
peuvent licencier les dirigeants mais, sans eux, aucune rente n’est générée. Par
conséquent, laisser une marge de manœuvre aux dirigeants peut permettre une
amélioration de la création de valeur de l’entreprise. Cette marge de manœuvre
leur permet de protéger leur capital managérial. Ainsi, les stratégies
d’enracinement traditionnellement vues comme destructrices de valeur (Shleifer
et Vishny, 1989) pourraient être, au contraire, un moyen de protection du capital
humain des dirigeants et une incitation à ce qu’ils s’investissent dans
l’organisation (Garvey et Swan, 1994 ; Charreaux, 1996). Cette approche permet
de souligner l’importance du capital humain dans une vision dynamique et
durable de la création de valeur (Blair, 1995 ; 1999). Finalement, outre les
dirigeants, c’est l’ensemble des salariés qui peuvent peser sur la création de
valeur.
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Stuart (1996) et sur ceux de Porter (1985). La notion de valeur qu’ils
introduisent est, notamment, construite sur l’idée de chaîne de valeur. Elle fait
de l’entreprise un centre contractant organisant un jeu coopératif destiné à lui
procurer le maximum de valeur créée après rémunération des différents
apporteurs de ressources.
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1.2. Les leviers disciplinaires de la presse
1.2.1. L’information
1.2.2. La réputation
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de leur cours de bourse, que les pertes uniquement enregistrées dans leur compte
de résultats (Walter, 2006). La réputation peut être considérée comme un actif
intangible qui contribue à la capitalisation boursière de l’entreprise (Lev, 2001),
d’où l’importance de la sauvegarder et de l’entretenir.
Montrer que la presse joue un rôle actif en amont, dans la rédaction des
informations qu’elle fait circuler, offre la possibilité de mieux comprendre son
influence réelle sur les individus en aval et, plus particulièrement, sur le
dirigeant. C’est précisément la manière dont les journaux orientent leurs articles,
par exemple sur des débats opposant une entreprise à certaines de ses parties
prenantes, qui peut entraîner une dynamique conduisant le dirigeant à modifier
la place des parties prenantes dans le partage de la valeur créée. La presse peut
proposer des articles amplifiant les conflits d’intérêts entre une entreprise et ses
parties prenantes. Cette réflexion permet d’énoncer la proposition:
Proposition 1 : Des informations diffusées par la presse sont sources de conflits d’intérêts
entre l’entreprise et ses parties prenantes.
Pour mieux comprendre la façon dont les parties prenantes sont intégrées dans la
dynamique informationnelle et pèsent sur le dirigeant d’entreprise, précisons les
conséquences de l’influence de la presse. Par son traitement de l’information et
la dynamique informationnelle créée, la presse entraîne une modification de
l’opinion et du comportement des parties prenantes envers l’entreprise au centre
des débats. Le partage de la valeur créée vu comme inéquitable est remis en
cause. Autrement dit, certaines parties prenantes considèrent que le groupe
Danone ne rémunère pas toutes ses parties prenantes en fonction de leurs efforts.
Ces changements accroissent les conflits d’intérêts entre les parties prenantes et
le dirigeant du groupe. Ces conflits d’intérêts sont susceptibles d’induire une
hausse des coûts d’agence et une réduction de la création de valeur de
l’entreprise. L’effet de cette influence est d’autant plus élevé que la couverture
des faits est importante (Yates et Richard, 2000). À titre d’exemple, Flynn
(2000) affirme que la couverture des médias prolonge la durée de grèves en
augmentant le sentiment de responsabilité et de pertinence des parties
impliquées.
Les parties prenantes, mobilisées par la presse, changent leur opinion et leur
comportement en fonction de la nature et du déroulement des discussions
publiques. Ces changements se traduisent par des contraintes sur le dirigeant
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afin que ce dernier modifie le partage de la valeur créée dans le sens d’une
meilleure prise en compte des intérêts de chacune des parties prenantes. Ces
contraintes peuvent se traduire par une augmentation des coûts d’agence et une
destruction de richesse. Pour améliorer la création de valeur de l’entreprise, le
dirigeant accepte de revoir la répartition de la rente organisationnelle et de
donner aux stakeholders une part qu’ils estiment suffisante au regard de leur
contribution à cette rente. Ces modifications sont visibles dans les décisions du
dirigeant et les mesures qu’il met en place.
Proposition 4 : Pour réduire les conflits d’intérêts et les coûts d’agence induits, le dirigeant
d’entreprise met en œuvre des actions plus partenariales.
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reçoivent aucun mandat ou instruction d’aucune personne ou d’aucun organe
externe quel qu’il soit (autre que l’organe de surveillance dans son domaine de
compétence clairement défini).
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Cet environnement est composé de différents acteurs qui sont concernés par les
activités de presse ou de média, des institutions de surveillance et des différents
cadres juridique et institutionnel qui meublent le monde de ces entreprises.
Pour y parvenir elles doivent disposer des moyens nécessaires pour continuer à
mener leurs activités traditionnelles tout en innovant dans les domaines tels que
la technologie, les contenus, les structures organisationnelles et le personnel.
3.1. Contributions au développement de la société
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Il s’agit des impacts positifs dans divers domaines des organisations de presse
sur la société en général à travers l’accomplissement des rôles et missions de ces
organes.
L’entreprise citoyenne est une notion que l’on voit de plus en plus apparaitre. Aux côtés des
idées de Responsabilité Sociale des Entreprises et d’éthique, c’est la notion de citoyenneté
qui arrive. Que regroupe exactement cette idée ?
Le fait d’inscrire son entreprise dans une démarche citoyenne ne peut qu’avoir des retours
positifs et générer une sympathie renforcée.
Puisqu’une entreprise citoyenne ne peut pas se dire citoyenne grâce à une norme ou un label,
il faut se rattacher à des principes existants, et les appliquer, pour se dire « citoyen ». Ainsi,
on voit des liens forts entre RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et entreprise
citoyenne. La RSE donne aux entreprises des clés pour être plus conscientes de leur
environnement, et de leur impact sur celui-ci.
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Social et sociétal : Les rôles sociaux de l’entreprise sont essentiels à la vie en société. Une
entreprise doit offrir des emplois stables, contribuer à la stabilité de l’emploi, et respecter
l’Humain en veillant au respect des conditions de travail. Le rôle social de l’entreprise doit
aussi être de valoriser le travail des handicapés, de prendre en compte leurs besoins, et s’y
adapter. L’emploi est le rôle fondamental d’une entreprise, qui en apportant du travail,
développe la société. Lorsqu’il faut se séparer de collaborateurs, pour des raisons
économiques ou stratégiques, attention aux actions. Une entreprise « citoyenne » se doit
d’anticiper ces actions, les planifier, et on ne pourra qualifier de citoyenne une entreprise qui
délocalise, mute à tout va, licencie sans raisons… Dans sa communication, une entreprise doit
réussir à mixer recherche de profit et équilibre humain, pour ne pas passer pour une entreprise
exploitant ses employés. Une entreprise qui se dit citoyenne ira bien plus loin que ses salariés,
et devra aussi s’assurer que ses fabricants, sous-traitants, respectent les droits de l’Homme et
ne produisent pas dans des conditions douteuses.
La formation, tout comme l’emploi, est une mission centrale de l’entreprise. Les formations
internes enrichissent les perspectives de carrière des salariés. L’accroissement des
qualifications est un réel facteur de compétitivité pour les entreprises.
Coordination encore, difficile à trouver, lorsque l’on parle des écarts de développement.
Comment faire comprendre à des pays émergents qu’il faut prendre en compte l’écologie,
alors qu’ils accèdent (enfin) à un développement fort… Au niveau des entreprises, on
retrouve ce schéma. Certains groupes ou au contraire petites entreprises, ne voient pas de
raison d’être citoyennes, si les concurrents ne le sont pas, les leader non plus, etc.
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III. Entreprise citoyenne et responsable
Les entreprises sont conscientes que les pressions environnementales ne peuvent que
s’accentuer dans l’avenir et qu’il vaut mieux adopter une attitude volontariste. Être une
entreprise citoyenne et responsable devient donc une évidence sous la pression des différentes
parties prenantes et acteurs extérieurs. Ainsi, dans la sphère d’influence de l’entreprise, les
partenaires, banques et assureurs vont de plus en plus être des sources de pression, pour tendre
vers une plus grande traçabilité. Les ONG / associations mais surtout les citoyens et
consommateurs ne sont plus passifs face aux questions de responsabilité. De nouveaux outils,
mais aussi de nouvelles formes d’étiquetage, vont leur permettre de connaitre, en temps réel,
la responsabilité d’une entreprise.
Conclusion
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