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IFASIC HRP/2022

INSTITUT FACULTAIRE DES SCIENCES DE L’INFORMATION ET


DE LA COMMUNICATION
« I.FA.S.I.C »

B.P. 14.988
KINSHASA GOMBE

HISTOIRE DES RELATIONS PUBLIQUES


G3 SIC
PROF. MAKIESE LONGA Fidèle

Année académique 2021-2022

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0. INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION

01. Objectif du cours


Le présent cours vise à informer les étudiants sur les évolutions marquantes
des théories et des pratiques de relations publiques à travers le monde.
02. Acquis d'apprentissage
Au terme du cours, l'étudiant aura acquis les compétences lui permettant de :
> connaître les étapes marquantes de l’évolution des pratiques de relations
publiques ;
> définir les missions de relations publiques et souligner leur importance dans le
fonctionnement d’une organisation ou entreprise ;
> cerner le champ d’application et les cibles ou publics de relations publiques ;
>distinguer les relations publiques des disciplines connexes.

03. Contenu
Le cours d’histoire des Relations publiques, introduit dans le programme de 3 ème
graduat en SIC de l’IFASIC ambitionne donner à l’étudiant finaliste une vue
générale sur cette variable de mix communication, et faciliter ainsi son choix
d’orientation en licence.

L’expression « relations publiques » a beaucoup évolué depuis le début du XIXe


siècle, époque où elle fut prononcée pour la première fois par le troisième
président des États-Unis, Thomas Jefferson (1743-1826), au cours d’une
déclaration au Congrès de 1802, où il les définissait comme « un état d’esprit ».

De nos jours, elles se constituent en une véritable profession. Leur phase


moderne la plus accomplie est la communication auprès de l'opinion publique.
Cette forme vise à installer la légitimité de l'organisation, à prévenir les critiques
et à préserver les intérêts des organisations en cas de crise grave.
Pour expliciter ce parcours particulier de relations publiques, le présent cours se
structure en trois parties :
La première partie est consacrée aux notions de base sur les relations publiques.
Elle définit les R.P., précise leurs objectifs et détermine les cibles auxquelles
elles s’adressent, leur champ d’action et les moyens utilisés.
La deuxième partie se penche sur les origines et le développement des relations
publiques dans le monde. Le but visé est de fixer l’étudiant dans le temps et dans

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l’espace, sur l’évolution des faits historiques significatifs en rapport avec les
origines des règles de travail, des méthodes et techniques appliquées en
Relations Publiques ainsi que les acteurs chargés de les mettre en œuvre.
La troisième et dernière partie examine la situation des relations publiques en
République Démocratique du Congo. Elle dégage les grandes tendances
d’évolution de cette discipline, de la période d’Etat indépendant du Congo à la
période post –coloniale, en passant par la période coloniale.

04. Plan du cours

CHAPITRE I : DEFINITIONS, CLASSIFICATION ET DISCIPLINES


CONNEXES

Section 1 : Définitions
Section 2 : Classification
Section 3 : R.P et Disciplines connexes.
CHAPITRE II : PUBLICS ET CHAMP D’ACTION DES RELATIONS
PUBLIQUES
Section 1 : Les publics de relations publiques
Section 2 : Champ d’action des Relations Publiques
CHAPITRE III : MOYENS D’ACTION ET PRATICIENS DES
RELATIONS PUBLIQUES
Section 1. Quelques moyens d’action souvent utilisés
Section 2. Praticiens des Relations Publiques
CHAPITRE IV : ORIGINE ET EXPANSION DES RELATIONS
PUBLIQUES DANS LE MONDE
Section 1: origines lointaines et proches
Section 2 : Expansion des relations publiques dans le monde
Section 3 : Facteurs de l'émergence de Relations publiques

CHAPITRE V LES RELATIONS PUBLIQUES EN RDC


Section 1 : Les relations publiques durant l’époque coloniale
Section 2 : Les R.P. durant la période post – coloniale (1960 à ce jour)

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CHAPITRE I : DEFINITIONS, CLASSIFICATION ET DISCIPLINES
CONNEXES
« On ignore trop ce que sont les relations publiques parce qu’il est facile
de croire les connaître et de déduire de cette connaissance une vue définitive qui
n’est que superficielle ou inexacte1». Le présent chapitre indique les notions
essentielles pour une meilleure connaissance de cette forme de communication
que les organisations et diverses institutions utilisent pour développer des
relations privilégiées avec toutes les personnes présentant un intérêt afin de
véhiculer une image positive.

Section 1 : Définitions, classification et disciplines connexes.

1. Définitions et objectifs
Il existe aujourd’hui plus d’une centaine de définitions des relations
publiques ; nous en retiendrons quelques-unes toutes aussi intéressantes,
notamment celles proposées par André Vidal, la Société des relationnistes du
Québec et par Louis Salleron :

 André Vidal : Les R.P. sont l’« ensemble d’actions (et le service qui les
fournit) dont le but est d’informer l’environnement d’une entreprise (ainsi
que le personnel de celle –ci) sur les réalisations, l’activité, les produits,
les hommes de cette entreprise, de promouvoir son image, susciter la
sympathie, l’intérêt à son égard, etc.».

 La Société des relationnistes du Québec : Les R.P. sont « une fonction de


direction, de gestion et de communication, à caractère permanent, grâce
à laquelle un organisme public ou privé vise à établir, à maintenir et à
promouvoir des relations de confiance fondées sur la connaissance et la
compréhension mutuelle entre cet organisme et ses publics, internes et
externes, en tenant compte de leurs droits, besoins et attitudes, le tout
conformément à l’intérêt du public.»
 D’après Louis Salleron, les relations publiques sont, au départ l’ensemble
de moyens utilisés par les entreprises pour créer un climat de confiance
dans leur personnel, dans le milieu avec lequel elles sont en rapport et
généralement dans le public en vue de soutenir leurs activités, d’en
favoriser le développement ; à l’arrivée, elles sont l’ensemble harmonieux
des relations sociales nées des activités économiques dans un climat de
loyauté et de vérité »

1
SCHNEIDER, C; Principes et techniques des RP, Paris, Delmas, p5.

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Quelles que soient les définitions que nous pourrions rencontrer par la
suite, nous devons savoir que les relations publiques sont un état d’esprit
(psychologie), une philosophie nouvelle qui consiste à retrouver la valeur
humaine dans le monde machiavélique des finances. C’est tout moyen, toute
technique d’humanisation des rapports entrepris par un groupe au bénéfice de
son environnement.

Ces définitions permettent de déterminer la vraie nature des relations


publiques (activités d’information ou techniques de communication permettant
à une entreprise de créer un climat favorable entre elle et ses différentes cibles).
Mais attention, les relations publiques constituent d’abord et avant tout un
miroir et non une trousse de maquillage et elles feront rarement des miracles.
Elles ne peuvent qu’embellir la réalité!
Des définitions qui précèdent découlent de trois principaux objectifs des
relations publiques : le développement d’une notoriété, la construction d’une
image et l’instauration d’une relation de confiance (figure 1).

A. La notoriété

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Les relations publiques créent la connaissance, c’est-à-dire la notoriété
d’une marque ou d’une organisation au moyen de l’information ou de la
diffusion des nouvelles. D’autre part, la complexité des situations dans
lesquelles évolue une entreprise, oblige cette dernière à se faire comprendre et à
se rendre visible auprès du public. Les facteurs qui contribuent à la notoriété de
la marque sont sa présence physique sur le marché, le nom, l’identité visuelle et
sonore.

B. L’image
Le but ultime de la communication est de créer une image qui soit
favorable au devenir de l’entreprise. Mais cette image ne se construit pas en un
jour et demande souvent du temps. Elle se développe au fil des années, peut être
également changeante en fonction des choix stratégiques des entreprises, et
demande à être régulièrement entretenue.

L’image que l’organisation donne d’elle-même doit être conforme à la


réalité pour être d’abord reconnue par le personnel et relayée en direction de
l’extérieur. Elle est constituée par l’ensemble des représentations que se font les
individus de l’organisation et ce qu’ils perçoivent.

Dans l’entreprise tout est image, l’entreprise elle-même, ses produits,


ses marques, la qualité du personnel (sa tenue, l’accueil qu’il réserve aux
personnes extérieures, les conseils fournis, son savoir-faire, la réponse au
tél.…), les produits (la recherche, l’innovation, la qualité, la sécurité…), la santé
financière, la politique sociale, etc. Cette image se compose à la fois du logotype
de l’entreprise (représentation visuelle du nom par un symbole de l’entreprise
que l’on retrouvera sur les différents documents émis, dans la charte graphique),
du nom et de la marque de l’entreprise, à la fois pour homogénéiser le nom de
ses produits avec celui de l’entreprise, du réseau de distribution choisie pour
vendre les produits ou les services, des publicités proposées, de la santé
financière de l’entreprise, de ses actions, de ses messages publicitaires.

Dans l’état actuel des marchés envahis par des produits qui se ressemblent
ou présentent très peu de différence réelles, l’image prend de plus en plus
d’importance et devient un facteur de différenciation.
On n’achète plus la marque pour ce qu’elle est objectivement, mais plutôt pour
ce qu’elle représente aux yeux du client. La valeur immatérielle ou symbolique
des marques prend le dessus sur les avantages réels pressentis par elles. L’image
permet à certains consommateurs (surtout pour les produits de luxe) de
s’identifier à certaines marques.
Jacques Lendrevie définit le terme image comme «l’ensemble des
représentations mentales et des associations attachées par un individu à un
produit, une marque ou une entreprise ».

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On distingue trois types d’images : l’image perçue (la perception qu’a une
marque à un moment donné auprès d’un public ou d’une catégorie de personnes
déterminée), l’image voulue (c’est la perception qu’on désire donner de soi
auprès d’une catégorie de personnes) et l’image crue (c’est le portait qu’on croit
avoir auprès de son client, fournisseur, presse etc.).
C. La confiance, l’adhésion et le concours

L’une des valeurs fondamentales des sociétés modernes est la confiance.


Celle –ci conditionne, en effet, le soutien ou la collaboration que peut apporter
l’entourage. D’où le souci des entreprises d’être crédibles, c’est-à -dire de
susciter et maintenir la confiance à leur égard. Cette confiance est produite par
des actions de communication. Celles-ci permettent, en effet, de connaitre les
préoccupations d’autrui et d’y apporter des réponses adaptées. Les réponses
favorables données aux questions qui perturbent son environnement génèrent
non seulement la confiance mais aussi une image positive de l’individu ou de
l’organisation au sein de cet environnement humain.

Une image positive ou sympathique débouche facilement sur l’adhésion


et le concours. Ces deux éléments sont les indicateurs les plus visibles du
succès d’une action des relations publiques. En effet, dans l’optique américaine,
les relations publiques sont avant tout une des politiques de marketing qui a
comme visée la conquête et la conservation de la sympathie de la clientèle.
Section 2. Classification.
Les activités des relations publiques sont nombreuses et diversifiées. Deux
critères pour leur classification : le cadre d’exercice des R.P. et les publics visés.
 Selon le cadre d’exercice, on distingue les relations publiques d’Etat (R.P.
pratiquées au sein d’un organisme public) et les relations publiques
privées (R.P. pratiquées au sein d’un organisme privé).
 Selon les publics visés, on note d’un côté les relations publiques internes
(R.P. visant les publics internes d’un organisme public ou privé) et de
l’autre côté les relations publiques externes (R.P. s’adressant aux publics
externes d’une organisation).

Section 3. Relations publiques et disciplines connexes.

 Relations publiques et Marketing

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Le marketing et les relations publiques possèdent plusieurs similitudes. De
prime abord, les deux disciplines travaillent en lien direct avec les publics,
doivent gérer les relations, coordonner les communications et parfois utiliser la
persuasion. Ces deux fonctions stratégiques segmentent et analysent leurs
publics cibles en plus de planifier leurs stratégies en développant un plan de
marketing ou de communications, dans le but d’être en mesure d’évaluer les
retombées des ressources qui sont mises à leur disposition. D’ailleurs, Hutton
mentionne qu’historiquement, le débat était centré sur la rivalité ou le partenariat
de ces deux disciplines. En effet, au sein d’une même organisation, les deux
professions se font compétition dans le but d’obtenir l’attention de leur
organisation…avec bien sûr les ressources humaines et matérielles qui en
découlent.

En examinant le champ d’expertise et l’historique de ces deux disciplines,


nous pouvons aisément dénoter leurs différences. En effet, alors que le
marketing s’intéresse au développement du produit, de sa distribution, de
l’analyse de marché, de la fixation des prix, de la vente au détail et du service à
la clientèle, les relations publiques ont dans leur mire les relations médiatiques,
gouvernementales, ainsi que les relations avec les employés et les investisseurs.
De prime abord, les relations publiques ont une visée plus large en terme de
publics cibles et ne visent pas uniquement la relation avec le client, ni ne
priorise un public en particulier. Rappelons-nous que les publics cibles peuvent
être des employés, investisseurs, médias, clients, fournisseurs, gouvernements,
municipalités, organismes communautaires, etc. D’ailleurs, très souvent, les
relations publiques sont définies ou perçues comme focalisant sur les médias
comme audience centrale, alors qu’en réalité, ils ne représentent qu’un public
cible parmi tant d’autres. Puisque nous avons de fortes habiletés rédactionnelles,
les relations médiatiques nous reviennent en général.

Les professionnels en relations publiques tentent de comprendre les besoins


et objectifs de l’organisation pour qui ils travaillent, mais aussi de tous leurs
publics cibles et donc, ils ne se focalisent pas uniquement sur le client. Notre but
est d’apporter un changement non seulement du côté des publics cibles, mais
aussi au sein de la compagnie pour qui nous travaillons. L’objectif est d’intégrer
les besoins et les objectifs des publics cibles et aussi de la communauté en
général à même les objectifs de l’organisation pour qui l’on travaille. À notre
connaissance, le marketing n’enseigne pas à ses praticiens cette approche. Pour
les mercaticiens, leur stratégie se base sur les désirs et les besoins du client, en

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ayant en tête de maximiser le retour sur l’investissement et en appliquant parfois
des mesures réductionnistes qui profiteront uniquement à leur corporation et non
à leurs clients. Bien simplement, être à l’écoute de tous leurs publics cibles ne
fait pas partie de la stratégie marketing, puisque le client est au cœur de leurs
préoccupations.

En terme d’attitude professionnelle, l’industrie s’attend à ce que les


spécialistes du marketing soit agressifs, compétitifs et persuasifs. Ces attentes
sont tout à fait légitimes, puisque le mercaticien doit fixer le prix des produits
dans l’objectif de générer des profits, assurer son évolution et d’obtenir de
l’information sur le client dans le but de mieux lui vendre par la suite ses
produits et services.

Pour notre part, les professionnels en relations publiques doivent avoir une
approche conciliante et d’artisans de la paix, puisque ils cherchent à trouver une
approche gagnante-gagnante avec chacun des publics cibles. En réalité, ils sont
la courroie de transmission entre l’organisation qui les embauche et leurs
différents publics. Il faut donc apprendre à balancer les besoins des différentes
parties.

Les tendances économiques et sociales de la fin du siècle, ainsi que


l’amélioration du niveau d’instruction créent des pressions pour que les relations
publiques continuent d’évoluer tablant sur la réception active, plutôt que sur la
passivité des publics cibles.

D’après cette approche, les publics des organisations ne doivent plus être
considérés comme des pôles de réception du message mais comme des acteurs
qui reconstruisent ce message en fonction de leurs propres partis pris, culture,
idéologie, etc.

Progressivement, de nouvelles approches ont été créées, notamment celle


du marketing social qui est apparu au début des années 1970.

A mi-chemin entre le marketing traditionnel et les relations publiques, le


marketing social consiste à «[…]développer et maintenir des relations avec les
membres, les donateurs et les autres représentants des consommateurs ».

Il est clair que cette définition s’applique principalement au cas


d’organismes sans but lucratif qui n’ont pas, à proprement dit, de clients ou de
consommateurs.

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Mais on peut également retrouver des éléments de marketing social au sein
des grandes entreprises, pour les dimensions de responsabilité sociale.

La plupart des auteurs en relations publiques considèrent la notion de


marketing social comme une forme de récupération des relations publiques par
la fonction de commercialisation(ou marketing) des organisations.

Sans entrer dans ce débat, particulièrement vif dans les années 1990 avec le
désengagement des gouvernements du financement des organismes sociaux, il
convient de souligner l’essor de l’application des méthodes de relations
publiques au milieu philanthropique.

Ce faisant, des fonctions mixtes de marketing social et de relations


publiques, de type philanthropique ont vu le jour dans les organisations. Mais
dans les organisations de petite taille, en raison justement des équipes réduites
dont elles disposent, le seul professionnel en fonction dans le domaine des
relations publiques doit faire preuve d’une grande polyvalence en assumant à la
fois les fonctions de relationniste, de publiciste et de responsable du marketing.

Au contraire dans les fondations et les organismes sans but lucratif de plus
grande taille, sur le plan des ressources humaines, on retrouve des fonctions
distinctes pour les relations publiques et pour les campagnes de financement.

 Relations publiques et Publicité

Il est important de rappeler les différences qui opposent les relations


publiques et la publicité. Curieusement, alors que ces dernières devraient se
considérer comme complémentaires pour la réussite d’un plan de
communication, un antagonisme récurrent oppose les deux techniques et leurs
professionnels.
Ce qui est certain, c’est que les professionnels de la publicité et des
relations publiques ont beaucoup de mal à se comprendre.
Les premiers relationnistes furent si violemment attaqués par leurs confrères
publicitaires que l’on n’hésita pas à « modifier » l’expression RP en « publicité
maquillée ». Effectivement, certains défendeurs de la publicité reprochent aux
relations publiques une publicité clandestine, obtenue par pression directe ou
indirecte sur le support, alors que la publicité n’est pas équivoque et dit
exactement ce qu’elle est.
Cependant, il est évident que la différence la plus fondamentale entre la
publicité et les relations publiques tient à l’exactitude de l’information. Certes la
publicité ne « ment »pas ; mais elle présente la vérité d’une manière très
orientée, elle la « fait passer »plaisamment, elle « l’enrobe », la sollicite un peu.

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Au contraire, le message des « relations publiques » doit être une information
authentique. La publicité ne peut pas ne pas « déformer », «embellir » la vérité,
alors que les relations publiques se doivent de montrer les choses sous leur vrai
visage.
Quand les premiers calculent la pression qu’ils vont pouvoir exercer sur la
consommation en utilisant au mieux les médias de masse à leur disposition, les
autres cherchent le meilleur moyen d’établir le dialogue avec des publics en
créant au besoin, des outils pour les surprendre et les intéresser.
Même si la disproportion est très apparente entre les investissements
consentis à la publicité et aux relations publiques, il ne faut pas pour autant
sous-estimer l’importance et le rôle que jouent les relations publiques dans notre
société.
Certes, les deux disciplines utilisent le même procédé. Elles font appel aux
médias de masse et aux supports de communication restreinte : exposition,
conférences, défilé de mode, salons… La différence réside pourtant dans la
façon d’utiliser ces supports d’information et les objectifs poursuivis.
La publicité fait passer à travers les canaux d’information des messages qui
n’ont qu’un seul objectif, celui de faire connaitre « le bon côté » du produit mis
en valeur.

Les relations publiques par contre cherchent à fournir un message complet


se rapportant non seulement au produit, mais également à son fabricant et aux
conditions de sa fabrication.
Au niveau des objectifs poursuivis, les relations publiques se détachent de
la publicité dans la mesure où elles ne visent pas comme cette dernière, à faire
vendre un produit. Les relations publiques cherchent plutôt à faire connaitre une
entreprise, à faire comprendre son fonctionnement, à créer un climat favorable et
une atmosphère propice à la réalisation de son activité au sein tous les publics
faisant partie de son champ d’action.
Autre différence avec la publicité : la durée de la période où les effets sont
attendus. La publicité vise des effets immédiats alors que les relations publiques
sont tournées vers les effets à long terme. Ceci s’explique par le fait que « le
sujet » sur lequel porte l’action des relations publiques, à savoir l’entreprise, a
une durée de vie plus longue que le produit qui est le « sujet » auquel
s’intéresse la publicité.

 Relations publiques et journalisme

Les relations publiques sont aussi confondues avec le journalisme pour


deux raisons : les premiers relationnistes furent des anciens journalistes et un

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volet important de l’activité d’un technicien des relations publiques consiste à
informer le public sur l’actualité d’une entreprise ou d’une administration.
Les premiers relationnistes en effet furent recrutés dans les rangs des
anciens journalistes. C’est le cas de la plupart des « press agent (agence de
presse), ancêtre des relationnistes modernes. Ivy Lee lui-même, fondateur de la
discipline des relations publiques, fut un ancien journalise chargé de la rubrique
‘’industrie’’ dans un organe de presse de New York.
D’autre part, une partie importante de l’occupation du technicien des
relations publiques concerne l’information de l’opinion sur les événements
survenus au sein d’un groupe ou d’une organisation.
Cependant, en dépit de cette ressemblance, les relations publiques ne sont
pas à confondre avec le journalisme. Les Relations publiques diffusent des
informations qui bien qu’objectives sont au service d’une cause déterminée. En
outre, à la différence du journalisme, les relations publiques constituent une des
armes mises à la disposition du responsable de marketing pour conquérir et
conserver des clientèles rentables. Elles font partie d’un arsenal de combat
commercial dans lequel on retrouve des représentants, vendeurs et distributeurs,
chargés des études de marché, publicateurs, les techniciens de la promotion des
ventes, les spécialistes des marchandises ou de l’animation des points de vente,
les chefs de produit ou de clientèle.
 Relations publiques et Propagande
A propos d'un livre important (« Propagande », par J. Ellul), s'est
développée une controverse qui pose une fois de plus le problème des relations
publiques et cherche à en donner une définition par rapport (et selon certains par
antithèse) à la propagande, celle-ci étant considérée à priori comme une
technique attentatoire à la liberté et à la dignité humaine, donc néfaste.
De l’avis de E. GLACHANT, c'est confondre une simple technique avec
son objet éventuel mais non nécessaire, c'est identifier l'effet avec la cause. Il ne
nie pas les différences formelles qui existent entre les manifestations de la
Propagande et celles des Relations Publiques, ni les nuances dans l'esprit qui les
inspire, mais il prétend que ces différences ou ces nuances ne constituent pas des
oppositions.
Publicitaires, propagandistes, informateurs, commentateurs et enquêteurs,
sont tous des techniciens de l’opinion publique. Leur commune « matière
première », en quelque sorte, c'est l'information. Mais l'information est un mot
vague. Tel qui s'enorgueillit de faire de « l'information industrielle » ou des
relations publiques » répudie le terme de « propagande » ou de « publicité ». Ce
ne sont là bien souvent que des querelles de mots qui recouvrent des attitudes
purement conventionnelles dictées par le snobisme ou l'intérêt commercial.

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Dans ce contexte, si l’on doit définir les Relations Publiques, il convient de
dire qu’elles sont l’information du public ou de certaines de ses parties sur ce
que l’on veut faire, avec le but d’obtenir sa confiance.
Albert OECKL (1909/2001) est le premier « penseur » à définir les
Relations Publiques de façon scientifique en disant que « le but des Relations
Publiques est de construire la confiance et de l’entretenir entre les entreprises,
les institutions, les personnes et leur environnement ». Elles signifient un agir
actif par l’information et la communication sur une base conceptuelle. Elles
essaient d’éviter les conflits et/ou de les résoudre. On les trouve au sein de
l’univers professionnel, dans, pour et avec le public. L’essentiel est de créer une
sympathie pour ce que l’on veut faire. Selon Ivy LEE, elles doivent informer
rapidement et précisément les gens. Le but est de favoriser une opinion par trois
termes : vérité, clarté et accord entre les actes et les paroles.
Cependant, la propagande est perçue comme « une stratégie de persuasion
destinée à imposer des références collectives et à transformer les mentalités et
conduites d'un groupe important d'individus. La notion de propagande suppose
un projet qui nourrit le contenu du discours, un ensemble de techniques de
mobilisation et une cible réceptive ». Elle vise à convaincre les individus et les
publics sur les bienfaits d'une doctrine, d'une religion, d'une politique, et
d'arriver à les amener à changer d'attitudes (manières de se comporter, de vivre,
de penser, d'apprécier...) en adhérant aux idées bien précises qu’on leur présente.

CHAPITRE 2. PUBLICS ET CHAMP D’ACTION DES RELATIONS


PUBLIQUES

Les relations publiques ont pour fonction d’établir des « relations efficaces
avec des publics utiles ». Elles s’adressent très rarement à la population en
général. Il leur faut plutôt concevoir leurs actions et leurs communications à
l’intention de publics précis, les publics cibles.

Section 1. Les publics de relations publiques

1. Définitions
Le mot public doit ici être entendu dans un sens très large. Mentionnons
premièrement les usagers ou le public immédiat, mais aussi la presse, autant
écrite qu'électronique, de même que les autorités administratives ou politiques.
Dans le cas des organismes sans but lucratif, les mécènes et donateurs éventuels
s'avèrent une cible importante des relations publiques.

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En plus de leurs caractéristiques propres, les groupes sont également formés
selon leur degré d’engagement envers une cause, une problématique, un sujet de
l’actualité.
Il existe donc des publics dits « circonstanciels », c’est à dire des groupes qui se
constituent pour un évènement ou un motif précis. Il ne s’agit pas de personnes
qui partagent une passion ou des préoccupations sur tous les sujets mais plutôt
des gens solidaires d’une cause et ce uniquement pour une certaine période de
temps et selon des circonstances particulières.

Aujourd’hui, le public des relations publiques d’une organisation est


constitué de l’ensemble des personnes et groupes situés dans son champ d’action
et capables d’influencer la marche de cette organisation.
Toutefois, dans la mise en œuvre des actions des relations publiques, les
professionnels, ont l’habitude de distinguer le grand public, les publics
spécifiques ainsi que les groupes organisés au sein de l’entreprise.

2. Typologie
1. Le grand public.
L’expression grand public désigne le public dans son ensemble, sans
distinction de profession, d’âge ou de sexe .Par exemple la population d’une
région, d’une ville ou d’un pays. La nécessité de s’intéresser à tous les groupes
confondus d’une ville ou d’un pays s’explique par le fait que l’homme passe
d’un groupe à l’autre presque à chaque instant et qu’il reçoit des informations
dans chacun de ces groupes. Il importe donc de veiller à ce que tous ces groupes
aient la même information sur l’organisation de manière à éviter le bruit ou la
circulation de fausses rumeurs.

2. Les publics spécifiques.

La nécessité de toucher certaines catégories de personnes de plus près (par


exemple les jeunes, les femmes, les travailleurs ou les milieux financiers) amène
à délaisser le grand public ou la population prise dans son ensemble. Celle-ci
est alors segmentée en groupes homogènes qui permettent une meilleure
connaissance de leurs besoins d’informations sur l’entreprise et un choix
meilleur des moyens destinés à les informer.

Notons que par public, Greame Cranch désigne « l’ensemble des personnes
situées à l’intérieur des champs d’action d’une entreprise et capable
d’influencer sa marcha.(Institut britanniques des relations publiques, guide pour
la pratique des RP, 1961). Au regard de cette définition, les publics spécifiques
qu’on peut identifier au sein du grand public sont : les femmes, les jeunes,
Eglises les milieux financiers, les milieux scientifiques et techniques, le pouvoir
public, la presse…

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3. Les groupes organisés au sein de l’entreprise.

Au sein de l’entreprise, se trouvent des groupes qui se forment en fonction


soit des grades soit de l’appartenance à certaines grandes écoles ou syndicats.
Selon les grades, on dénombre, les agents d’exécution, les agents de maîtrise et
les agents de cadres. Chacun de ces groupes a des préoccupations différentes,
des aspirations différentes, des craintes ou espoirs différents.

Selon les grandes écoles, on trouve par exemple en France, les anciens de
l’école polytechnique, de l’ENA, de Normale supérieure. En R.D.C., on
rencontre dans certains organismes, les anciens de l’université de Louvain, de
l’université libre de Bruxelles, de l’université Lovanium ou encore de
l’université officielle du Congo. Enfin selon les syndicats, on remarque ceux
qui appartiennent à des organisations syndicales d’obédience chrétienne ou non
chrétienne .Ce fut le cas, dans les années 60 en R.D.C., de l’Union des
travailleurs congolais et de la confédération des syndicats libres du Congo.

4. L’environnement Local

C’est un des volets du grand public. II est constitué des notabilités locales
comme les députés, les sénateurs ou les dirigeants des grandes associations.

Somme toute, les différents publics qui viennent d’être passés en revue ne se
situent pas sur un même pied d’égalité dans le plan de communication d’un
service des relations publiques. Ce dernier doit d’abord accorder la priorité aux
composantes du public interne. Ce public est en effet déterminant dans la
création de l’image de l’entreprise auprès du public externe. Un adage bien
connu dit que les bonnes relations publiques commencent à l’intérieur de
l’entreprise. Le personnel de l’entreprise est, en effet, le public le mieux au
courant des réalités d’une organisation. C’est donc naturellement vers lui que se
réfèrent les partenaires extérieurs pour juger le groupe.
A l’intérieur des publics externes, certains groupes sont plus importants que
d’autres. Les plus importants sont les pouvoirs publics, les milieux financiers,
les fournisseurs, les distributeurs, les clients, la presse. Les pouvoirs publics à
cause des permis d’installation accordé à l’investisseur ; les milieux financiers à

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cause des prêts consentis à l’investisseur sur le point de lancer son affaire ; les
fournisseurs à cause des biens d’équipement et matières premières livrées pour
assurer la fabrication des produits finis ; les distributeurs à cause de la diffusion
des produits dans les milieux des consommateurs ; les clients à cause de l’achat
des produits écoulés par l’entreprise ; la presse à cause de la promotion réalisée
au profit des biens et services vendus par l’organisation.
Section 2. Champ d’action des Relations publiques.

A leur création, les relations publiques furent mises au service de certaines


organisations ou groupes, privés ou publics (entreprise Rockefeller,
gouvernement américain …). A l’heure actuelle, elles sont aussi au service des
personnes, biens et services, endroits, événements, activités.
1. Les organisations
Les organisations à caractère gouvernemental, économique, social ou
culturel utilisent les relations publiques pour créer et maintenir autour d’elles un
climat psychologique propice à la réalisation de leurs missions. L’utilisation des
relations publiques se fait surtout au moment de grandes crises, lors de
l’introduction des nouveautés qui perturbent le fonctionnement du groupe ou à
l’occasion de l’attaque lancée contre l’organisation.
2. Les personnes
Les personnalités de marque ( chef de l’Etat, ministres, chef d’entreprises,
artistes de renommée, candidats politiques …) se soucient le plus souvent
d’entretenir leur identité ou image auprès de certaines catégories de personnes (
journalistes, banquiers, population locale…) en tenant des conférences de
presse, en accordant des interview ou en participant à des manifestations de
toute sorte ( exposition, journées scientifiques, débat de presse, élection de
miss…).
Les organisations réagissent à ces situations en faisant appel aux moyens de
communication de masse ( radio, tv, journaux, internet) ou en créant leurs
propres organes d’information ( journal d’entreprise, bulletin de liaison, site
d’internet…).Le recours aux mass medias est facilité par le fait que les
institutions de communication de masse prennent l’initiative de créer elles-
mêmes des tranches d’émissions ou des rubriques réservés au traitement des
informations concernant des groupements particuliers ( partis politiques,
milieux sportifs, Eglises…)ou des catégories déterminées de personnes ( les
jeunes, les femmes).

3. Les biens et services.


Les nouveaux produits ou services sont souvent lancés au moyen des
techniques des relations publiques (conférences de presse, dossier de presse,

16
articles de presse…). Les anciens produits entretiennent leur notoriété et image
en participant aux foires, expositions salons ou en patronnant des épreuves
sportives (coupe du monde) ou en étant associé à une œuvre de charité (action
de mécénat de Vodacom…)
4. Les endroits.
Les pays peu ou mal connus s’adressent aux relations publiques afin de
développer leur notoriété et faire connaitre leurs potentialités auprès des
investisseurs ou des touristes. Ces actions de promotion se traduisent par la
production des dépliants, brochures d’information, films d’entreprise entrant
dans le cadre de la publicité institutionnelle. Les autres endroits attirés par les
ressources des relations publiques sont les villes, régions d’un pays ou les sites
touristiques.
5. Les événements.
Certaines grandes manifestations (exposition, tours cyclistes, année de
l’Inde ou du Maroc…) font appel aux relations publiques pour entretenir
l’intérêt du public pendant toute la durée de leur organisation. Ceci s’exprime
par la création d’un service de presse ou d’un centre d’information spécialement
affecté à ces manifestations. Ce fut notamment le cas lors de la tenue du Concile
de Vatican I avec le Pape Jean XXIII.
6. Les activités
Certaines activités ou professions(les agriculteurs, éditeurs ou écrivains,
professionnel de cinéma) organisent régulièrement des rencontres prestigieuses
en vue de retenir l’attention du grand public sur leurs réalisations ou susciter une
légitimation de leur existence. Elles organisent à cet effet des foires agricoles
(Paris), foires du livre (Frankfort), festival de film (Cannes, Ouagadougou) ou
des salons (salon aéronautique du Bourget…).

CHAPITRE III : MOYENS D’ACTION ET PRATICIENS DES


RELATIONS PUBLIQUES

Dans la perspective d’atteindre les objectifs, les relations publiques


recourent à divers moyens d’action notamment dans les activités ci -après :
collecte et diffusion des nouvelles se rapportant au groupe auquel appartiennent
le professionnel des R.P. ; rédaction et diffusion des discours, communiqués
presse ; exploitation ou création des événements, etc.

Section 1. Quelques moyens d’action souvent utilisés

1. Les moyens de relations publiques internes

17
A. Les moyens écrits :
Le livret d’accueil : Est un instrument de communication en interne d’une
entreprise il s’agit de diffuser les informations concernant la politique de
l’entreprise, le mode d’emploi, information sur le personnel, le recrutement, et
les informations sur les ressources humains.
La lettre au personnel : cet outil est périodique ou occasionnelle, le chef
d’entreprise adresse directement une lettre au personnel pour faire passer un
message, l’impact de la lettre est d’autant plus fort qu’elle revêt un caractère
exceptionnel. Elle est pour but de rependre aux attentes et aux inquiétudes afin
de contrebalancer l’effet des rumeurs, la précision de sujet, la puissance de
l’impact, et la rapidité de sa réalisation.
Les tableaux d’affichages : Ce type de communication interne rassemble les
informations des dirigeants, de direction des ressources humains, il publié des
informations réglementaire.
Flash d’information : est un instrument de dialogue entre les directions de
l’entreprise, est un support facile à rédiger et diffuse une information rapide, il a
pour but de rependre aux besoins des employeurs, est un moyen de diffuser une
information rapide, factuelle et brève.
Le journal interne : Est un support d’information et de communication au
sien de l’entreprise, afin d’informer le personnel sur la stratégie de l’entreprise,
la vie quotidienne, la présentation des différents services, métiers, activités de
l’entreprise. Le journal d’entreprise doit valoriser les métiers de l’entreprise, les
talents du personnel et l’expertise de l’entreprise pour être efficace en termes de
relations publiques1.
B. Les moyens oraux :
Les journées portes ouvertes : Cette formule vise à faire découvrir
l’entreprise dans son ensemble auprès de ses salariés à travers des rencontre et
des échanges pour crée un climat favorable dans l’entreprise.
Les réunions : Est un outil de communication souple qui permet de réunir
plusieurs personnes dans l’organisation, ils visent à diffuser les informations et
rendre des décisions importantes qui concerne le personnel et l’entreprise elle-
même.
Le discours du Directeur Général : le personnel souhaite reconnaître un
Chef. Le discours du président répond notamment au besoin de reconnaissance
du personnel par le chef ou la hiérarchie supérieure. Il peut être diffusé par écrit
ou enregistré en vidéo. Cette dernière option de diffusion, en exploitant le
pouvoir de fascination qu’exerce l’image télévisuelle, est d’une grande portée.
C. Les moyens technologiques :
L’intranet : est un réseau privé dans l’entreprise qui contient les mêmes
techniques et les interfaces de l’internet, utilisé par les salariés à l’interne de
l’entreprise, ce moyen de communication fournit des informations instantanées

18
de l’organisation (nouveaux contrats, information de recrutement, lancement
d’un produits…etc.
Les courriers électroniques ou e-mail : Ce moyen de communication est
pour envoyer des documents, des graphiques, des informations sur le personnel,
et aussi de participer à des groupes électroniques entre les membres de
l’entreprise.
Les visioconférences : permet de regrouper une réunion entre plusieurs
personnes éloignées géographiquement, en relève entre eux avec un système de
télécommunication (une caméra et un haut-parleur), les différents membres de
réunion se voient et dialoguent si comme si ils ont dans la même salle de
réunion cet outil permettre de délimiter le déplacement des cadres.

2. Les moyens de relations publiques externes

A. Les moyens écrits :


Les relations presse : sont un ensemble de techniques de communication qui
passent par les médias, tels que la presse, la radio, la TV, ou internet2. Un
ensemble d’actions de communication ciblées sur un public de journalistes et
ayant pour finalité de créer et d’entretenir une relation durable avec eux, afin
d’obtenir d’eux des citations positives dans les supports pour lesquels ils
travaillent. Est un outil de communication qui est crédible et efficace pour
atteindre les objectifs de l’entreprise. Les relations presse ont pour objectif de
créer un lien de confiance entre l’entreprise et les médias pour développer sa
notoriété et son image en s’appuyant sur la relation avec les médias et
journalistes à travers plusieurs outils tels que le communiqué de presse, le
dossier de presse, la revue de presse.
Les dépliants : Ces petites plaquettes de présentation adroitement ventilées
permettent aussi de faire connaissance avec l’entreprise.
Les brocheurs : Au même titre que le journal d’entreprise en interne, la
brocheur externe doit permettre de promouvoir auprès des publics externes les
talents, l’expertise, la technologie et le produit de l’entreprise.

B. Les moyens oraux :

L’événementiel : L’événementiel a toujours été un outil important pour les


relations publiques d’une entreprise soit dans la communication interne ou
externe dans le but d’organiser un événement professionnel, sous la forme d’un
colloque, salon, un festival, un congrès…etc. L’organisation d’un événement
rassemble tout ce qui concerne l’histoire de l’entreprise, sa création, sa gestion
son image…et peut être publique ou privé « la communication événementiel,
vivante et relationnelle, est l’instrument privilégié de la mise en scène du
message. Plus que toute autre action de relations publiques, elle crée une

19
vibration entre l’émetteur et ses publics. Cette forme de communication
s’adresse à tous les publics de l’entreprise, interne et externe, car l’événement
est un moment unique de rencontre, d’échange et de dialogue entre une
entreprise, une marque et ses publics.
L’événement répond à de multiples objectifs : notoriété, image,
stimulation, motivation…etc. Il existe plusieurs formes d’événement selon les
publics visés et l’intérêt de l’entreprise. « Selon l’intention et les publics visés,
en nombre et en qualité, l’événement peut prendre la forme d’une assemblée
générale, d’une convention, d’un colloque, d’un congrès, d’un festival, mais
aussi, d’un voyage de presse ou de motivation pour les collaborateurs1».
Les salons et les foires : Est une exposition et rassemblant, une manifestation
commerciale des spécialistes d’un même secteur pour développer une activité
dans l’objectif de prospecter de nouveaux clients à cause de la variété de
professionnels, favorisé la fidélisation des clients, crée la visibilité pour
l’entreprise, et favorisé l’image et notoriété de l’entreprise.
L’interview : Apporte à un seul journaliste l’opportunité d’être en présence
du porte-parole de l’organisation, Elle est très prisée car elle est souvent
l’occasion d’obtenir une information personnalisée, ce type de rencontre est
efficace lorsqu’une annonce doit être faite au sujet d’investissements majeurs,
de changement à la direction, d’ouverture sur de nouveaux marchés
internationaux.
Le parrainage (mécénat et sponsoring) : Le parrainage regroupe les deux
termes mécénat et sponsoring ces deux outils sont de même catégorie de moyen
de communication mais ce sont déférent l’un par apport à l’autre et
complémentaire, chacun de ces outils considère comme un instrument de
communiqué entre l’entreprise et ses publics cibles.
a) Le mécénat :
« Le mécénat est le soutien matériel apporté, sans contrepartie directe de la part
du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités
présentant un intérêt générale2». Concerne les grandes causes sociales et mode
de vie comme l’art, culture…, dans ce cas l’entreprise soutient une cause en
s’effaçant derrière l’événement créé ou promu. Le mécénat correspond plutôt à
une optique de communication corporate dans une perspective de moyen terme
voire de long terme.
b) Le sponsoring :
« Le sponsoring est le soutien matériel apporté à une manifestation, à une
personne, à un produit ou à une organisation, en vue d’en retirer un bénéfice
direct, cette opération étant destinée à promouvoir l’image du parrain, elle
comporte l’indication de son nom ou de sa
marque3». Encore appelé parrainage Représente comme un outil et un
mécanisme de communication publicitaire consistant à fournir et financer une
action, un événement. La contrepartie pour le sponsor est sa mise en avant.

20
L’association est ainsi un support de communication dont les retombées sont
espérées à court terme.
.
C. Les moyens technologiques :

L’extranet : Un réseau de l’entreprise très utilisées actuellement susceptibles


de transformer toutes relations d’une organisation avec ses fournisseurs et
partenaire et ses clients. « Est un réseau plus élargi que l’intranet, il s’agit d’un
public restreint (clients, fournisseurs) et sélectionné dont les fonctions d’accès
sont réduites en fonction du type d’utilisateurs, les avantages de ce réseau sont
les mêmes que ceux de l’intranet mais appliquer à un public élargi c’est la
réactivité en temps réel».
Les sites web : Est une vitrine d’entreprise utilisant les technologies de
l’internet tels que les liens hypertextes et les moteurs de recherche, le site web
comporte les différents thèmes et informations de l’organisation, les produits et
les services, l’histoire, les valeurs…etc. Il est pour objectif de véhiculer une
bonne image de marque de l’entreprise à travers la vitrine de ce site web, il
permet de partager les différentes informations de l’entreprise entre ses publics
quel que soit l’endroit où ils se trouvent.
Section 2. Praticiens des Relations Publiques
Aujourd’hui, les relations publiques sont considérées comme une profession
à part entière depuis le début des années cinquante. Les professionnels des
relations publiques travaillent dans toutes les branches de l’économie, tant au
sein des services de l’État qu’auprès des entreprises publiques ou privées.
Plusieurs appellations servent à désigner le praticien des relations publiques.
Ce sont notamment les suivantes : conseiller en relations publiques, chargé des
relations publiques, attaché de presse, chargé de la communication ; directeur de
la communication ( dircom).
Soulignons que les missions et conditions de travail de ces techniciens
varient d’une institution à une autre ou d’un pays à un autre.
En effet, il y a des pays où la compétition est forte à tous les niveaux, où le
public est très éveillé intellectuellement, où les médias sont fort répandus et
la liberté d’expression très pratiquée. On trouve aussi des cas où les activités
publiques se pratiquent au niveau de grandes organisations à côté de celles
organisées au niveau des organisations de taille moyenne ou petite.
Enfin, les professionnels des relations publiques se répartissent en deux
grands groupes : ceux qui s’occupent des tâches stratégiques et ceux qui sont
tournés vers les tâches opérationnelles. Les premiers sont surtout les dircoms et
les conseillers en R.P. tandis que les seconds se recrutent surtout dans les rangs
des attachés de presse.

21
Examinons en détail deux modèles de techniciens de relations publiques que
sont le conseiller en relations publiques et l’attaché de presse.
 Conseiller en relations publiques.
- Le Conseiller en Relations Publiques, qu’il appartienne aux cadres d’une
entreprise ou qu’il soit établi à titre indépendant, a pour mission de concevoir et
de proposer aux entreprises ou aux organismes qui font appel à ses services les
moyens d’établir et de maintenir des relations confiantes avec le public et
d’informer ceux-ci de leurs réalisations et, en général, de toutes questions
intéressant leur activité.
Cette mission peut également, à l’intérieur des entreprises, s’étendre à leur
personnel. Le Conseiller en Relations Publiques met en œuvre les moyens ainsi
préconisés et en contrôle les résultats. Les informations qu’il fournit doivent
obligatoirement porter la mention de leur origine, être d’une stricte objectivité et
se limiter à l’exposé des faits, sans argumentation de propagande ou de publicité
commerciale.

Ses fonctions essentielles :


1. Travaux de recherche en vue de déterminer les opinions et attitudes des divers
groupes constituant les publics de l’entreprise, en collaboration avec des
organismes spécialisés en matière de sondage d’opinion publique.
2. L’identification des publics de l’entreprise, conception des programmes de
relations publiques et établissement des canaux de communication.
3. Elaboration d’une politique de relations de l’entreprise et essai de définition
de l’image.
4. Etude des problèmes particuliers des divers départements de l’entreprise au
plan des relations publiques.
5. Conception, rédaction, production et diffusion de documents.
6. Collaboration avec des firmes spécialisées pour la réalisation de films,
diapositives et documents photographiques.
7. Etablissement et maintien de bonnes relations avec la presse, la radio et la
T.V.
8. Etablissement de fichiers destinés à l’information directe de certains groupes
du public.
9. Conception, rédaction et diffusion de communiqués de presse.
10. Organisation de manifestations spéciales telles que conférences de presse,
inaugurations, réunions d’informations, etc.
11. Action de mécénat.
 L’Attaché de presse
L’Attaché de Presse exerce l’activité ci-dessus définie en se spécialisant
dans l’information des organes de presse écrite, filmée, parlée et télévisée.
L’objectif est d’informer régulièrement les journalistes de l’activité et l’actualité
de l’institution, susceptibles d’intéresser leurs lecteurs. D’autre part, il s’agit de

22
développer des relations de confiance. Susciter des rédactionnels valorisant
l’image de l’entreprise.
Les activités de Conseiller en Relations Publiques et d’Attaché de Presse sont
incompatibles avec celles de Journaliste Professionnel et d’Agent de Publicité.
Plus que d’obtenir des articles, l’attaché de presse doit construire des
relations de confiance entre l’organisation et les médias. Ce qui exclut le
mensonge (le mensonge par omission peut se concevoir mais il est manier avec
grandes précautions !). Ce qui suppose de bâtir une stratégie et de la soumettre à
son client, d’en étudier les moyens et les outils et d’en évaluer les résultats. En
d’autres mots de concevoir une recommandation.
Il doit fournir une information fiable et vérifiée à la presse, exempte de
propagande : obligation de vérifier ses sources et d’agir comme un journaliste.
On ne vend pas ! On argumente et on présente l’information de manière à
susciter l’intérêt d’un journaliste.
Savoir tout ou presque sur l’organisation ou du moins : Son histoire, son
organisation, ses produits et/ou services, ses méthodes de commercialisation ou
de diffusion, ses moyens et outils de communication, ses valeurs, sa philosophie,
ses projets et objectifs à court terme, moyen terme ou long terme.

Un attaché de presse doit tout autant savoir bâtir une stratégie, rédiger, être
parfaitement à l’aise au téléphone et très communicant ; analyser des documents,
travailler en équipe, manager, conseiller… Il doit pouvoir faire appel à des
sémiologues, rédacteurs, webmasters, illustrateurs et connaître parfaitement la
chaîne graphique et désormais l’internet, mais aussi les techniques de média
training, celles de la prise de vue et doit pouvoir improviser voire prendre la
parole en public même s’il n’est pas – du moins en R.D.C.- coutume qu’il soit le
porte-parole de l’entreprise ou de l’organisation.
Voici un aperçu de quelques-uns de ces outils de travail
Il s’agit de : fichier de presse, communiqué de presse, dossier de presse, agenda
des RP, photothèque, cinémathèque (ou vidéothèque), revue de presse, dépliant,
brochure d’information, journal d’entreprise, questionnaire d’interview, etc.
a. Le fichier de presse: Un outil qui va recenser l’ensemble des supports de
presse concernés par notre institution. Identifier les journalistes susceptibles
d’être intéressés et de remonter l’actualité. Permet d’assurer un suivi informel
des contacts. C’est un répertoire comportant les noms et adresses des
journalistes et des journaux les plus influents du milieu où est situé l’organisme
auquel appartient le technicien des relations publiques. Il sert à faciliter les
contacts du technicien des R.P. avec le monde des médias. Il comporte certaines
coordonnées se rapportant aux journalistes sélectionnés comme par exemple le
nom et prénom du journaliste, sa qualité, sa spécialité, son adresse
professionnelle et privée, ses numéros de téléphone…
b. L’agenda des R.P. est un livre de bord sur lequel sont notés les principaux
événements ou rendez-vous qui vont avoir lieu au sein du groupe auquel

23
appartient le technicien des R.P. ou qui vont se dérouler à l’extérieur des
groupes.
Ces événements peuvent être les visites des personnalités de marque,
l’inauguration d’une installation, l’organisation d’une conférence de presse ou
d’un séminaire, la participation d’une exposition, la tenue des journées
promotionnelles…
c. Le communiqué de presse est utilisé pour informer les journalistes d’un fait
qui s’est passé ou qui va se passer au sein du groupe dont fait partie l’attaché de
presse. Cette information est livrée aux journalistes sur une ou deux pages en
respectant la règle de 5 W+H qui, en anglais correspondent aux questions
suivantes : who, what,when , why et how. Ce qui peut se traduire en français
par les interrogations suivantes pour un accident :
 Qu’est- ce qui s’est passé ? (quoi ?)
 Quand cela s’est –il produit ? (quand ?)
 Où cela s’est-il produit ? (où ?)
 Qui a porté secours aux victimes ? (Qui ?)
 Combien de morts et blessés a-t-on enregistré ? (combien ?)
 Comment l’accident de route s’est –il produit ? (comment ?)
 Pourquoi le conducteur n’a pas pu éviter l’accident ? (Pourquoi ?)
Ces questions générales de base peuvent être complétées par d’autres questions
comme les suivantes :
-Existe-t-il des précédents, c’est-à-dire des accidents du même genre survenus
sur la même voie de circulation ?
- Si oui, quelles ont été les réactions des autorités concernées par l’entretien des
routes ou la prévention des infrastructures routières ?
-enfin, au regard de l’accident qui vient de nouveau de se produire sur la même
voie routière, quelles sont les mesures à envisager pour l’avenir ?
Il va de soi qu’un communiqué de presse n’est pas fait pour répondre à toutes
ces questions. Son rôle consiste avant tout à fournir au journaliste l’information
essentielle sur ce qui s’est passé au sein de son groupe (voir les cinq questions
cardinales).
Longueur : deux pages maximum et rédigé selon les principes de l’écriture
journalistique. On s’adapte au lecteur : les journalistes.
d. Dossier de presse : lié à l’actualité, remis lors de conférence de presse.
Contenu : sommaire, fiches correspondants à différents angles, synthèse...
e. Conférence de presse : informer en même temps et en direct un grand
nombre de journalistes.
Questions / réponses avec les journalistes. Intéressant d’avoir des experts en cas
de questions techniques.

24
f. Voyage de presse : invitation pour un voyage aux journalistes. Avantages :
donner le temps de développer des relations privilégiées avec certains
journalistes. Demande une organisation matérielle importante. Certains
journalistes n’aiment pas ça car ils n’ont pas l’impression d’être libres de leur
emploi du temps mais d’être trop guidés.
g. Petit déjeuner ou déjeuner de presse
e. Conversation téléphonique, interview
f. Visite d’entreprise, etc.

CHAPITRE IV : ORIGINE ET EXPANSION DES RELATIONS


PUBLIQUES DANS LE MONDE
Les relations publiques sont décrites comme étant un métier de
communication. Au fils des ans, elles se sont peu à peu intégrées dans de
nombreux secteurs d’activité des organisations. Elles ont commencé à être
reconnues comme une profession au début du XXe siècle. Certains évènements
tels que le progrès de la syndicalisation, la croissance du milieu urbain et le
progrès des communications organisationnelles ont contribué à cela.

Section 1. Origines lointaines et proches

1. Les Prédécesseurs

Les Relations publiques ont des origines lointaines. La plupart des


volumes qui traitent de l’histoire des Relations Publique à très lointaines. Il est
certain que, si l’on considère le domaine de communication comme celui où se
concentrent les activités en Relations Publiques ; on peut leur assigner des
ancêtres de lignée fort lointaine.

Nous avons déjà énoncé dans les pages précédentes que l’appellation
« relations publiques » désignait par des termes nouveaux la manifestation
moderne d’une réalité vieille comme le monde, celle de la fonction de conseiller
auprès des grands.

En élargissant le cercle et en embrassant dans sa totalité le champ des


communications, on peut facilement trouver des équivalences partielles du rôle
accompli aujourd’hui par les relationnistes. Citons parmi ces prédécesseurs :

- Les prophètes juifs : Le Prophète Jean Baptiste qui, en annonçant le Christ,


a accompli un remarquable travail d’amorçage pour lancer Jésus de
Nazareth ; Le Hébreux Moïse, descendant du Mont Sinaï, était porteur
d’un message d’une très haute autorité, la plus grande de l’univers, et il

25
venait en informer le peuple, non pas simplement pour la plus grande
gloire du Seigneur, mais aussi pour le bien de ce peuple.
- Le Philosophe grec Platon pourrait être considéré comme le premier
attaché de presse de l’histoire… pour avoir contribué à façonner à travers
ses Dialogues la « légende » d’un homme qui n’a rien écrit : Socrate.
- L’homme d’Etat romain, Jules César s’est attaché à faire accepter son
autorité militaire et civile non pas par le canon mais par la persuasion-
donc en convaincant ses subordonnés, ses éventuels rivaux, ses sujets, de
son excellence : les commentaires de la guerre des Gaules (De Bello
Gallico)…sont moins la chronique d’une campagne militaire qu’un
plaidoyer en faveur d’un capitaine qui briguait la plus haute fonction
politique à Rome…
Il y a lieu de reconnaitre que dans les activités de ces personnes, et de
bien d’autres encore qui n’ont pas été citées ici, une préfiguration de la tâche
réservée aux relations publiques, mais il faut y voir rien de plus qu’un
rapprochement par analogie, et en faisant largement appel à l’évolution.
Par ailleurs, il est toujours utile de se rappeler le passé et de voir par
quelles avenues ont cheminé ceux qui ont préparé la voie à une fonction plus
précise.
Dans cette perspective, au fur et à mesure que notre examen du passé nous
rapproche de notre ère, nous trouvons des comportements qui annoncent plus
prochain l’avènement des relations publiques.

2. Les Précurseurs

De cette étude, comme de celles qu’ont menées d’autres auteurs


américains, il ressort que les relations publiques furent, en leurs débuts, un
rameau de l’agence de presse-press agency- et ne se distinguaient de celle-ci que
par quelques traits particuliers. Tout comme les enfants d’une même famille se
ressemblent tous aux yeux des étrangers, seuls les intimes perçoivent les
marques distinctives de chacun.
Si l’on s’attache d’abord à l’appellation ; on trouve chez à peu près tous les
auteurs les citations suivantes : Thomas Jafferson, le penman de la Révolution
américaine, aurait, le premier, employé l’expression public relations pour
signifier l’attitude des citoyens au sein de la vie communautaire, ou l’état
d’esprit résultant de leurs diverses options. C’était tout au début du XIXè siècle.
L’expression a peut-être eu son succès de salon, à l’époque, mais elle n’a pas
gagné sa place dans la langue courante.

26
Il semble que l’expression ne fut employée à nouveau qu’au terme du siècle,
par Dorman Eaton, avocat de New York. S’adressant aux membres de la Faculté
de Yale, il aurait donné pour titre à sa conférence : The Public Relations and the
duties of the legal profession.
On rapporte enfin l’affirmation des archives de l’Association des chemins
de fer américains selon laquelle cette organisation a été la première à user de
l’expression dans son Year book of Railway Littérature, en 1897. A compter de
cette date, les mots Relations Publiques tendent à faire partie du vocabulaire des
dirigeants de l’industrie ferroviaire.
Quoi qu’il en soit de la terminologie, l’attitude des dirigeants d’une part, les
méthodes des publicistes d’autre part, dessinent l’ébauche de la réalité
« relations publiques » avec une précision toujours plus nette depuis le début du
XXè siècle.
Le souci de s’expliquer, le compte que l’on tient de l’opinion publique, les
rapprochements tentés entre les candidats et les électeurs, entre les potentats de
l’industrie et leurs publics, employés ou acheteurs, tous ces efforts en vue de
meilleures communications indiquent une constante progression vers la
discipline des relations publiques.
Les grandes entreprises commerciales et industrielles prirent l’habitude de
s’attacher en toute exclusivité les services de « publicity men » pris dans les
rangs des journalistes.
3. Les Pionniers
Bien que les siècles précédents ont dégagé certains faits significatifs
justifiant la venue au monde d’une nouvelle vie professionnelle, il a fallu
attendre l’année 1906 pour pouvoir dater l’acte de naissance des Relations
Publiques modernes, grâce à l’impulsion du journaliste américain de propagande
et d’affaires, Ivy Ledbetter Lee qui publia le premier manifeste de relations
publiques intitulé : ‘’La déclaration de principes’’ qu’il adressa aux chefs de
l’information de tous les journaux(américains), alors que l’industrie du charbon
venait de retenir ses services :
« Nous désirons fournir de la nouvelle. Nous ne sommes pas une agence de
publicité : si vous estimez que l’une ou l’autre de nos communications ressortit
à votre département commercial, n’en faites pas usage… En somme, nous
désirons franchement et ouvertement, au nom des maisons d’affaires et des
entreprises publiques, fournir à la presse et à la population des Etats-Unis une
information rapide et précise concernant les sujets d’une importance suffisante
et susceptibles d’intéresser le public ».
Ce Manifeste met en avant le code de conduite à observer par les
techniciens qui portaient alors le nom d’agent de presse.

27
En 1914, lors d'une grève dure, John D. Rockefeller, fait intervenir des
"briseurs de grèves". Ces derniers recourent à la violence et blessent des
grévistes, ce qui déclenche une campagne virulente contre Rockefeller. Pour
redresser la situation, ce dernier fait appel au service de Ivy Lee qui devait agir
au titre de conseil en relations publiques avec pour mission de l’aider à corriger
sa mauvaise image auprès de l’opinion américaine : le transformer en bienfaiteur
et non plus en exploiteur.
Pour ce faire, Lee commença par adresser à tous les journalistes concernés
une déclaration de principe au terme de laquelle il s’engageait à donner sur ses
clients des renseignements précis et détaillés, en renonçant délibérément au
sacro-saint secret professionnel, dans tous les domaines présentant un intérêt
pour le public. Il bâtit ensuite une campagne d’information mettant en évidence
la fonction sociale du chef d’entreprise par la publication du montant des impôts
et taxes payées par son client ainsi que le total de la masse salariale versée à des
milliers d’ouvriers et employés. Puis, il mit sur pied des fondations
philanthropiques (centres de recherche, hôpitaux, musées, assistance aux
déshérités) des œuvres de charité, encouragera les universités et favorisera la
recherche technique.

Si Ivy Lee est généralement considéré comme « le fondateur » des relations


publiques, c’est qu’il a été le premier à conceptualiser et à mettre en application
dans ses programmes ce qui constitue toujours les lignes de force de cette
activité :
 Stratégie de la confiance, fondée sur la transparence.
 Prééminence du facteur humain (alors qu’il se situait à la période du
Taylorisme conquérant).
 Importance des médias dans la constitution et la diffusion des images et
des réputations.
 Capacité à produire des informations que les médias pourront reprendre.
Il servit si bien les magnats du pétrole que d’autres importants industriels,
tel que Guggenheim, firent tôt appel à sa compétence. A mesure qu’il frayait sa
voie dans le domaine des communications, il raffinait son concept et ses
méthodes. Il ne désigna son activité par les termes de relations publiques qu’en
1919, mais il agit selon l’esprit de cette discipline dès 1906. Il avait pour
devise : « retrouver les valeurs humaines à l’intérieur du monde de la finance ».
Plusieurs autres pionniers, dont la carrière ne débuta pas de manière aussi
claironnante par le fait d’une association aux Rockfeller, suivaient cependant
une voie parallèle à celle de Lee. Ils atteignirent par d’autres chemins à la même
réalisation et contribuèrent à la constitution de la nouvelle discipline.
L’un des initiateurs, Edward La Bernays, eut le mérite de consacrer par
l’imprimerie une appellation d’un usage déjà fréquent. Bernays, dans son livre-

28
le premier- consacré aux relations publiques : Crystallizing Public Opinion,
désigne sans ambages le relationniste par les termes de conseil en relations
publiques. Il fut aussi le premier praticien à donner un cours sur les relations
publiques à l’Université de New York, l’année même de la publication de son
livre, en 1923.
Les relations publiques obtiennent donc une reconnaissance officielle, pour
autant, du moins, qu’elles représentent une modalité particulière de
l’information. Longtemps encore, on les confondra avec la publicité, la
propagande et autres disciplines connexes, mais les administrateurs des grandes
organisations et entreprises, perspicaces observateurs de la réalité sociale, ne s’y
trompent pas et contribuent eux-mêmes à l’identification des relations publiques.
Les unes à la suite des autres, les importantes maisons d’affaires et bien
d’autres organisations ont aujourd’hui recours aux services de cabinets de
conseils en relations publiques, ou du moins s’assurent de la présence, à
l’intérieur même de leur organisation, d’un praticien des relations publiques.
Les échanges entre professionnels de divers pays se font de plus en plus
nombreux et les efforts de communication sont canalisés par des associations
internationales très progressives comme l’Association Internationale des
Relations Publiques (IPRA), la Fédération Interaméricaine des Associations de
Relations Publiques, la Conférence internationale pour l’enseignement
universitaire des Relations publiques.
Section 2. Expansion des relations publiques dans le monde

1. Relations publiques depuis la première guerre mondiale

Malgré le succès de Lee, relayé par quelques grands précurseurs comme


Edward Bernays, Tommy Ross ou Carl Newson, les relations publiques
progressent lentement à l’époque : la prospérité des grandes entreprises avec ses
corollaires de plein emploi et de la prospérité, le bien être dispensé par le crédit
ne favorisent pas leur développement. Mais avec la grande crise de 1929,
l’information et la prise en compte de l’opinion cesse d’être un luxe. Avec 12
millions de chômeurs, la civilisation américaine s’effondrait ; les méthodes
traditionnelles du patronat américain étaient inopérantes, le pays était au bout de
la révolution.

Le New Deal de Roosevelt devait sortir les Etats-Unis de la crise, confirmant


ainsi la prédiction d’Abraham Lincoln :
« Avec l’opinion publique, rien ne peu échouer sans elle, rien ne peut
réussir ».
Il était devenu nécessaire à l’époque d’informer la population, c’était
devenu un impératif de propagande. Comme première manifestation des

29
activités de relations publiques durant cette période, on note l’utilisation
intensive des moyens de communication de masse tels que le discours et
l’affichage. Que ce soit pour légitimer les décisions politiques ou les nouveaux
mécanismes d’assistance sociale, crées pour les plus démunis, le recours aux
relations publiques avait alors pour objectif avoué la persuasion des publics.

A cette époque, on ne se préoccupait pas tant de promouvoir des biens, des


services, ou une image d’entreprise, que de justifier les décisions du
gouvernement ou des organisations. Par exemple, les relationnistes se sont alors
employés à convaincre la population de participer à l’effort de guerre, à grands
renforts d’informations propagandiste sur le thème de la conscription.

Ainsi, dès 1930, les cabinets de relations publiques se lancent et


connaissent un succès foudroyant.
La Seconde Guerre Mondiale et l’après-guerre vont accélérer le développement
des relations publiques aux Etats- Unis mais aussi en Europe et au Japon.

2. Relations publiques après la 2ère guerre mondiale

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la mise en œuvre du plan


Marshall, qui favorise la reconstruction de l’Europe, provoque également un
engouement pour les méthodes de management américaines. Les relations
publiques qui en font partie, connaissent alors un développement rapide dans
toute l’Europe.

Elles apparaissent dès 1946, aux Pays-Bas, en Angleterre en 1948, en


Norvège en 1949, puis à partir de 1950 en Italie, en Belgique, en Suède et en
Finlande. Elles sont utulisées en France comme outil de management tout
d’abord dans les compagnies pétrolières (Esso, Schell) puis dans de grandes
entreprises. En 1949, une douzaine de précurseurs créent « le club de la maison
de verre » tandis que dès 1950, naissent les premières agences telle que «
Relations », par Henri Pineau et Geo-Charles Veran, ou l’office français des
relations publiques », par George Serrel, etc…
Les relations publiques françaises prennent véritablement de l’ampleur sous
l'impulsion de Lucien Matrat. Celui-ci fonda le centre européen des relations
publiques et il apporte à la profession une dimension éthique.

En 1965, toujours sous l'impulsion de Matrat, les professionnels donnent un


véritable statut et des règles aux relations publiques, avec la création du code
d'Athènes. Ce document fait toujours référence, même si les règles qu'il
promulgue ne sont pas officiellement reconnues par les pouvoirs publics et les
instances juridiques. La crise politico-sociale de mai 1968, mettant la
communication au premier plan des préoccupations a également permis et

30
accéléré le développement des services de relations publiques dans les
entreprises et les administrations.

Section 3. Facteurs de l'émergence de Relations publiques

L’émergence de relations publiques à travers le monde n'est pas le fruit du


hasard, mais est plutôt causée par plusieurs facteurs. Ces derniers sont sans
doute nombreux, entre autres: La scolarisation accrue des citoyens, l'émergence
des syndicats, la naissance de groupes de défense des consommateurs, les
mouvements sociaux des années 1960, la critique académique et médiatique,
l'action soutenue de formations situées à gauche de l'échiquier politique, le rôle
sans cesse plus important des groupes d'intérêt… Il n'est pas aisé de saisir ce qui
a fait évoluer les relations publiques.

1. Facteur démographique

À partir de la fin du 1ge siècle, la population mondiale a pris une expansion


très importante, ce qui a engendré la congestion dans les relations entre êtres
humains. Cette expansion de la population mondiale a eu comme effet de
pousser un certain nombre d'entre eux à se regrouper en tant que professionnels
afin d'étudier et faciliter les échanges. C'est ainsi que le facteur démographique
devient important dans l'émergence des relations publiques.

2. L'industrialisation

L'industrialisation est également un facteur qui entre en ligne de compte. il


est question ici de l'industrialisation de l'exploitation des matières premières
(charbon, minerai, bois) qui, en causant l'expansion des différentes usines, a
lentement compliqué les échanges entre dirigeants et ouvriers. Il devenait alors
nécessaire d'engager du personnel qui s'occuperait à maintenir les bonnes
relations. Les dirigeants ont ainsi été contraints de consacrer la majeure partie de
leur temps à gérer cette expansion. Malgré eux, ils ont délaissé leurs employés et
donc, la venue des relations publiques a été bénéfique puisque ces
professionnels n'avaient d'autres tâches que d'assurer une bonne communication
entre les deux parties. Ils étaient ainsi des intermédiaires
permettant une relation saine et fonctionnelle.

3. Facteur du libéralisme économique

Le facteur du libéralisme économique vient lui aussi expliquer la montée en


popularité des relations publiques. La concurrence dans presque tous les
marchés a entraîné un accroissement des produits offerts. Bien que plusieurs
professionnels avaient pour tâche d'assurer une bonne mise en marché des

31
produits, il devenait de plus en plus essentiel de recourir à des gens détachés des
étapes de productions et de ventes. En d'autres mots, le besoin d'avoir une
personne ressource, non préoccupée par les profits immédiats à réaliser,
disposée à conseiller les dirigeants et veiller au bien-être de l'entreprise et du
consommateur, devenait incontournable.
La montée du capitalisme doit également être considérée. Le phénomène
des agglomérations urbaines étant déjà bien amorcé par l'industrialisation, cela
entraîne un gonflement important du nombre de cadres administratifs à
l'intérieur même des entreprises. Il en résulte un sentiment d'isolation ressenti
par la haute direction qui elle, est trop absorbée par les tâches quotidiennes que
cela implique. Ici encore, le relationniste a permis de combler un grand vide.

4. La mécanisation

La mécanisation est un autre facteur à considérer, qui s'explique par


l'influence du taylorisme et du stakhanovisme. Pour bien comprendre cette
influence, il faut d'abord définir ce que sont le taylorisme ainsi que le
stakhanovisme.
Le taylorisme se rapporte à l'organisation rationnelle du travail. C'est
l'établissement d'une suite logique dans l'organisation du travail. En d'autres
mots, le taylorisme correspond à l'organisation du travail à la chaîne de façon à
faire augmenter la rentabilité d'une entreprise.
Quant au stakhanovisme, il s'agit d'un courant qui a pris naissance avec
l'URSS et qui avait pour but de promouvoir l'hyper productivité des travailleurs.
Par extension, tout ce qui est fait dans l'optique d'accroître la productivité du
travailleur au-delà de la moyenne, et par le fait même, l'inciter à adhérer aux
objectifs d'augmentation de la production est considéré comme étant influencé
par ce courant.

Ainsi, les ouvriers, qui sont trop souvent numérotés et non considérés
comme tels, commencent à éprouver un certain ressentiment envers l'entreprise
pour laquelle ils travaillent. Le fait que les dirigeants soient de moins en moins
en mesure de s'adresser directement à leurs employés, comme il a été décrit avec
le précédent facteur, vient accentuer ce ressentiment. Les relations publiques
participent ainsi à réduire cet inconfort et assurer une bonne communication
entre les deux parties.

5. Evolution du syndicalisme

L'évolution du syndicalisme fait aussi partie des facteurs ayant contribué à


la montée en importance des relations publiques. En temps normal, le
relationniste assurera une communication harmonieuse entre la partie patronale
et syndicale. En temps de crise, il sera la personne ressource qui s'adressera aux

32
médias. Ce facteur découle donc directement de la médiation puisque le
professionnel joue ici un rôle capital afin de faciliter les communications entre la
partie patronale et la partie syndicale. Et c'est lorsque le conflit éclate que ce rôle
prend tout son sens. Le conflit se rapporte aux communications tendues, ce qui
implique que les deux parties ont besoin d'une tierce personne pour faciliter les
négociations. C'est ainsi que le relationniste est vu comme un médiateur.

6. Développement de moyens de transport, de circulation, de


communication
Les différents moyens de transport, de circulation, de communication,
mais aussi la complexité croissante de l'administration gouvernementale sont
aussi des facteurs qui soutiennent cette montée en popularité qu'ont connu les
relations publiques, depuis la fin du 1ge siècle. En occasionnant des
changements qui eux, ont créé de nouveaux défis au niveau des
communications, l'avènement des relations publiques n'était en fait que la suite
logique des choses.
Cette montée en popularité de la profession de relationniste, d'abord aux États-
Unis, s'est par la suite propagée un peu partout à travers le monde.

L’Amérique du nord connaît la première une grande période d’expansion


économique et l’avènement de la société de consommation. S’ensuivit une
véritable explosion de demande pour les biens de consommation, sur la base de
l’idéologie du progrès scientifique que l’on identifiait alors à l’amélioration des
conditions de vie.

Cette philosophie était portée par le développement de la radio et de la


télévision, le développement des moyens de transport et l’amélioration du
niveau de vie.

Autant de facteurs qui ont encouragé les organisations à transformer leurs


modes de communication, pour atteindre un public plus large et surtout de plus
en plus averti. Cette volonté de communication, associée à un pouvoir accru des
medias, a créé une fonction de relations publiques fondée principalement sur les
relations avec les journalistes. La concurrence et la compétition devenant de plus
en plus importantes dans tous les domaines, le désir de « différencier » son
produit, son projet, son entreprise pour obtenir les faveurs du public, ont
favorisé l’apparition de la fonction des relations publiques dans une perspective
complémentaire au marketing.

Depuis 1965, les relations publiques et les relations presse n'ont cessé de se
développer. Ceci s'explique notamment par :
 Une certaine saturation des médias,
 Une certaine saturation du public par la publicité,

33
 Une demande croissante d'information par le public,
 Une uniformisation grandissante des produits,
 Le coût des médias,
 La réduction des budgets.

En outre, il faut rappeler à la même époque, l’influence des approches


méthodologiques plus rigoureuses sur les relations publiques. En effet, l’art du
communicateur ne suffit plus dans un monde qui tente de rationaliser tous les
processus de l’activité organisationnelle ou humaine.

Sous la poussée des sciences (exactes, humaines ou de la gestion), les assises


conceptuelles des relations publiques ont évolué pour intégrer certaines de ces
méthodes scientifiques. En utilisant les connaissances issues de plusieurs
disciplines scientifiques, des transferts sont effectués vers un savoir-faire qui
permet au relationniste de bénéficier de nouvelles approches en sciences
appliquées. Incluant le recours à la sémiologie, à la psychosociologie, à la
psychologie individuelle, groupale, sociale et industrielle, etc., la recherche est
alors devenue un élément essentiel de la pratique des relations publiques. Les
relationnistes veulent désormais connaître les diverses composantes
scientifiques à l’œuvre dans l’acte de la communication humaine.

Cette phase de l’évolution des relations publiques est commune à beaucoup


d’autres disciplines dont la communication organisationnelle, entre 1960 et
1970, selon une tendance marquée à vouloir utiliser les possibilités de la science
appliquée.
C’est dans ce contexte de l’évolution de la profession au cours du XXe siècle
qu’il faut situer l’implantation des relations publiques en République
Démocratique du Congo.

CHAPITRE V : LES RELATIONS PUBLIQUES EN REPUBLIQUE

34
DEMOCRATIQUE DU CONGO2.

Section 1 : Les relations publiques durant la période coloniale

La colonisation de l’actuelle R.D.C. débute officiellement en 1908 par


l’annexion de ce territoire africain par la Belgique. Toutefois, durant la période
de l’Etat indépendant du Congo qui précède la colonisation belge, les relations
publiques sont pratiquées par le Roi Léopold II pour faire face à une opinion très
hostile à son projet colonial.

1. Les R.P. durant l’Etat indépendant du Congo.

A. Le climat favorable aux R.P.

Le contexte qui traverse la pratique des relations publiques durant cette


époque est comme souligné ci-haut, l’hostilité de l’opinion face à l’action
engagée par le Roi Léopold II en Afrique centrale. Cette action peut être
résumée au moyen des dates ci-après :

-1889 : Sur instruction du Roi des Belges Léopold II, le journaliste Rémy
Morton Stanley est envoyé au Congo pour une mission d’exploration et de
conquête de ce territoire. Stanley qui mit 999 jours pour traverser le Congo, de
l’embouchure du fleuve Congo jusqu’à Stanley ville, est suivi dans son aventure
par un groupe d’officiers belges dont Coquilhat, Hansens, Delcommune et
Franqui.

-1891-1904 : phase d’exploitation brutale de la colonie par Léopold II. Présentée


officiellement comme une opération visant la suppression de la traite des
esclaves réalisée par les Arabes esclavagistes et l’ouverture du Congo au monde
de la civilisation occidentale, l’action coloniale engagée par Léopold II fait
découvrir son but réel qui est l’exploitation des ressources naturelles du pays.
Celles-ci sont principalement les pointes d’ivoire et le caoutchouc.
L’exploitation de ces ressources s’accompagne de beaucoup d’abus (chicotte des
villageois soumis aux travaux forcés, incendies des villages…).

-1904 : Envoi au Congo d’une mission internationale chargée d’enquêtes sur les
tortures perpétrées sur les populations autochtones par les explorateurs de
Léopold II.
1908 : cession de l’Etat indépendant du Congo à la Belgique.

2
Chapitre est inspiré du cours du Professeur Pierre Ndeke Aley intitulé Histoire des Relations publiques
dispensé en G3 A SIC à l’IFASIC, édition 2012-2013

35
B. But et organisation des relations publiques de Léopold II

La pratique des relations publiques par le Roi Léopold II s’inscrit dans la


logique de son projet d’exploitation des ressources du Congo. En effet, pour
réussir le pari, le roi des belges réalise les actions ci- après :
- la construction de la ligne de chemins de fer Matadi- Kinshasa, pour
assurer l’évacuation des produits vers l’Europe,
- la création de la Force publique pour garantir la sécurité du territoire
conquis,
- le recours aux explorateurs pour les découvertes et l’exploitation de
nouveaux espaces territoriaux.
- la réalisation des campagnes d’information destinées à faire connaître le
Congo à la population belge.

En effet, celle-ci mis au courant des abus commis par les explorateurs de
Léopold II, était très hostile à l’œuvre coloniale engagée par son roi.

C. Campagne d’information à l’aide du cinéma


La campagne des R.P. engagées par le roi Léopold II se réalisa au moyen
d’une équipe de cinéastes envoyés en mission au Congo. Il s’agit notamment des
cinéastes Alfred Machin, Philippe Quersin et Raymond Millet. Ceux-ci firent
des films sur la chasse, la danse, la sorcellerie et les rites en Afrique et prirent
des vues de certains centres comme Boma, Matadi et Léopoldville ; l’objectif
étant de faire naitre l’intérêt des Belges pour l’administration de la colonie.
D. Stratégie de persuasion de la campagne d’information de Léopold II.
Pour convaincre le public belge de l’utilité et de la légitimité de l’action
engagée en Afrique par Léopold II, les films produits par l’équipe des cinéastes
présentèrent deux types d’images du Congo. Le premier type représente les
populations indigènes filmées dans leurs milieux traditionnels et évoluant dans
un environnement physique peuplé des bêtes sauvages et des serpents venimeux.
Le second type représente les cités ou centres ouverts petit à petit à la
civilisation blanche. Il s’agit des cités de Boma, Matadi et Léopoldville.
2. Les R.P. durant la période de la colonisation belge
La pratique des relations publiques coloniales est constituée des acteurs,
d’un contexte, des supports ainsi que des thèmes de message.
A. Acteurs

36
Ces acteurs se situent à deux pôles : au pôle de l’émission et au pôle de la
réception des messages des relations publiques. Au pôle de l’émission, figurent
l’Etat colonial et ses agents. Ces derniers sont l’administration, les missions et
les sociétés coloniales. Ils constituent la fameuse trilogie de la colonisation
belge. Au pôle de la réception, on trouve la population autochtone du Congo et
la population de la métropole.

B. Contexte

Par contexte, nous entendons les circonstances qui favorisent la pratique des
relations publiques durant l’époque de la colonisation du Congo par la Belgique
(1908-1960). Les faits ou événements qui vont générer le désir de faire les
relations publiques de la part du pouvoir colonial sont :
 Le mauvais souvenir laissé dans l’opinion publique belge les abus commis
durant la phase d’exploitation brutale du Congo (1891-1904).
 Les réalisations positives de la colonisation belge au plan de l’éducation
scolaire, des infrastructures de transports (routes, rails et voies aériennes)
et des hôpitaux ainsi qu’au plan de la production agricole et minière.
 Les mouvements de tension et révolte survenus durant la période
coloniale bien avant la revendication d’indépendance intervenue en 1959.
Les tensions coloniales antérieures à 1959 sont notamment :
- L’action du prophète Simon Kimbangu et ses disciples à partir de 1921,
- la révolte des Bapende de 1931
- l’insurrection du mouvement Kitawaliste de 1944,
- Les grèves de Matadi et de l’Union Minière du haut Katanga
- la révolte des soldats de la Force Publique à Luluabourg,
- les revendications de la classe des évolués en 1945,
- le conflit mondial de 1940-45 et la nécessité de l’effort de guerre.

C. supports des relations publiques

Les événements décrits ci-haut vont déterminer l’Etat colonial et ses


agents à créer des structures des relations publiques destinées à contrôler ou agir
sur l’opinion. Il s’agit de :
- l’institution au sein du ministère des colonies d’un service de propagande
et de documentation.

37
- la production des films comme : nos soldats d’Afrique et ‘’ Bwana
kitoko’’, outils de propagande réalisés avant la deuxième guerre
mondiale.
- lancement du film éducatif missionnaire avec des acteurs à l’époque
célèbres comme Mata Mata et Pilipili.
- la création en 1957 d’un journal interne dans la société Union Minière du
haut Katanga. Ce journal porte le nom de Mwana Shaba.
- la production du film ‘’tokende’’ à la veille de l’indépendance du Congo.

D. Messages

Les thèmes exploités par les messages de la propagande coloniale sont


ceux qui visaient à légitimer l’œuvre de colonisation auprès du public belge et
de l’opinion internationale. Cette légitimation est créée au moyen des messages
vantant les réussites des colonisateurs. les symboles de ces réussites sont les
usines de Jadotville (actuel Likasi), l’excavatrice de 660 tonnes de Bakwanga (
Mbuyi- Mayi) et les filatures de l’usine d’Utexléo à Léopoldville ( Kinshasa).

Section 2. Les relations publiques durant l’époque postcoloniale.

Les caractéristiques des relations publiques pratiquées durant cette période


sont la professionnalisation de la fonction et la spécialisation des tâches et les
obstacles au développement.

A. Professionnalisation

Cette professionnalisation se manifeste à travers trois phénomènes qui sont


l’enseignement de la discipline des R.P., la création d’une organisation
professionnelle, la naissance des agences de R.P. et la réalisation des actions de
promotion de la fonction.
a. Enseignement
La discipline des R.P. commence à bénéficier d’un enseignement
systématique à partir de 1977 grâce à l’ouverture d’une licence en Relations
publiques au sein de l’Institut des sciences et Techniques de l’Information
(actuel IFASIC) situé à Kinshasa.
b. Organisation professionnelle
Dans les années 1980 est créée dans la ville de Lubumbashi une association
dénommée centre zaïrois de relations publiques (CEZAREP). Ce groupement
professionnel réunit les cadres et agents opérant dans le secteur des relations
publiques de la Gécamines (ex-Union Minière du Haut Katanga) ainsi que
d’autres entreprises de la ville cuprifère. Le premier président de cette

38
association est Monsieur Kalenga, responsable des relations publiques de la
Gécamines.
c. Agences des relations publiques
Dans les années 1970-80, naissent à Kinshasa des agences de relations
publiques fondées par des particuliers. Il s’agit notamment de l’Agence contact
de monsieur Jacques Decanard et de l’Agence africaine de commerce et des
relations publiques (Acrep) de monsieur Kabasele Munga. Ces deux agences
poursuivent une tradition d’agence de R.P. amorcée au début des années 1960
par l’agence Congo Vox de monsieur Pierre Davister est relayée après sa
disparition par la Régie Nationale des actualités (Renact). Cette dernière est un
service public créé par le Président Mobutu quelques temps après sa prise de
pouvoir en novembre 1965. A partir de l’année 2.000, une agence fondée par un
ancien étudiant de l’ISTI, s’affirme sur le marché de la publicité et des relations
publiques en RDC. Il s’agit de l’Agence CMCT de Monsieur Jean Claude Eale.
d. Actions de promotion
Le développement de la notoriété et de l’image de la fonction des R.P. se
réalise principalement à travers le canal de l’édition des livres, des journées
promotionnelles et des séminaires de formation.
1. Edition des livres
Le premier ouvrage édité sur la communication d’entreprise en R.D.C. est
celui de C-H. Lejeune intitulé: Guide du journalisme d’information et
d’entreprise. Ce traité de 237 pages édité par la bibliothèque de l’Etoile ouvrira
la voie à d’autres publications qui sont :
-les Relations publiques de William Ugeux et Jean-Pierre Hamaide (1972, 118
pages et publié à l’université de Kinshasa).
- Traité des relations publiques de Ngoma Ngambu (1985, 80 pages et édité par
la presse universitaire du Zaïre à Kinshasa).
-Relations publiques. Faits historiques de Jules Makalapa Bolopi (1995, 53
pages, publié à Kinshasa aux éditions PR M).
2. Journées promotionnelles
A l’initiative de l’ISTI, est lancée pour la première fois à Kinshasa en
1983 une manifestation promotionnelle dénommée « les premières journées
d’information sur les relations publiques ». Organisées durant deux jours dans la
salle de l’ANEZA (actuelle Fédération des entreprises du Congo, FEC), cette
activité connut la participation d’une centaine des cadres venus des entreprises
et services publics de la capitale congolaise. Le concepteur et animateur
principal de cet événement promotionnel fut monsieur Pierre Alain Ndeke, alors
chef des travaux et responsable du département des relations publiques à l’ISTI.
Ces premières journées d’information furent suivies d’une seconde édition
tenue en 1985 dans la maison de la presse à Kinshasa et patronnée par monsieur
Dominique Sakombi, alors commissaire d’Etat à l’orientation nationale.
3. Séminaire de formation

39
La promotion de la notoriété de la fonction des RP.dans les milieux
professionnels à Kinshasa fut favorisée par l’organisation des séminaires de
formation axés sur cette discipline. Les institutions principalement engagés sur
ce terrain, entre 1980 et 2.000, furent le CADICEC, CIDEP, CENACOP, CAT
et Ceforcp. A l’heure actuelle, les journées d’information sur les relations
publiques, manifestation initiée à l’origine pour promouvoir et maintenir la
notoriété de la fonction des R.P. sont en veilleuse faute de leur
institutionnalisation par les autorités qui se sont succédées à l’IFASIC.

B. Spécialisation des tâches

Une certaine division des tâches est perceptible dans la pratique des
relations publiques observées dans le pays et notamment à Kinshasa. On
distingue ainsi dans la profession des R.P. des attachés de presse, des chargés de
protocole et des directeurs de la communication et des journalistes d’entreprise.
a. Attachés de presse
Les Attachés de presse sont le plus souvent des professionnels du
journalisme travaillant à temps partiel dans les cabinets des ministères, du
Parlement ou de certaines grandes sociétés d’Etat.
Leur tâche consiste dans les contacts avec les journalistes en vue de les pourvoir
en nouvelles sous forme de communiqués de presse ou sous forme
d’organisation des conférences de presse et visites de presse.
b. Chargés de protocole
Considérés comme un des maillons essentiels de l’image de l’entreprise, les
chargés de protocole sont la dimension des R.P. la plus connue du grand public
en RDC. C’est le technicien que le public a coutume de voir et d’entendre lors
de grandes cérémonies et manifestations. Il est l’agent responsable du respect de
l’étiquette ou des règles protocolaires que ce soit en matière de préséance,
d’habillement ou du maintien de prestige du groupe de ses dirigeants.

c. Directeurs de la communication

En R.D.C., le poste de directeur de la communication paraît être assumé par


des responsables évoluant spécialement dans les secteurs ci-après : les
organisations internationales situées à Kinshasa, la Présidence de la République,
le Gouvernement central et certaines grandes sociétés privées.

Du côté des institutions publiques congolaises, on note le porte-parole de


la Présidence de la République, le porte-parole du conseil des Ministres et le
porte-parole du Ministère de la Défense Nationale.

Enfin, chez les particuliers, on remarque la communication institutionnelle


animée par les hauts cadres des sociétés Vodacom, Zain, Tigo, Bralima et

40
Bracongo. Cette communication est faite dans certains cas au moyen de la
création d’une fondation (Cas de Vodacom et Bralima).

d. Journaliste d’entreprise : Cette catégorie professionnelle est la plus ancienne des


métiers pratiqués par la communication d’entreprise (BRALIMA CONTACT,
ELEPHANT de la BCDC, L’Eclaire, NZILA, etc.)

41
CONCLUSION

Au terme de cet enseignement, il y a lieu de retenir que le métier de R.P.


existe depuis le début du 20ème siècle : c’est aux USA qu’il a vu le jour avec
l’arrivée des grands groupes industriels et des déboires que ces derniers ont
connu avec le grand public.

L’un deux particulièrement : Rockfeller à l’instar des Morgan Stanley,


des Van der Bilt ou des Rothschild (anglais celui-ci) après avoir brisé des grèves
de mineurs par la force ayant causé mort d’hommes a vu sa réputation
commençait à être sérieusement ternie. Ivy Lee, alors agents de presse, c'est-à-
dire chargée de la publicité (advert) expose les premiers contours d’un nouveau
métier : Concevoir, établir et maintenir des relations de confiance avec les
grands médias afin d’augmenter, d’améliorer ou de développer la notoriété…
c’est le début des relations publiques.

Certes, Lee n’a pas la paternité du vocabulaire spécialisé « Public


relations ». Mais, son souci d’utiliser dans ses approches, le terme de publicité
pour décrire ce que nous appelons aujourd’hui « Relations Publiques », ainsi que
sa mise au point des « techniques » et des « principes »(Déclaration des
principes ,1906) symbolisent alors parfaitement dans le fait les public relations
comme on les connait maintenant. Ainsi ne faut-il pas s’étonner qu’on lui
attribue le titre du « Père » de par sa contribution à la pratique contemporaine et
à la légitimation de ce métier en perpétuel développement.

Il faudra attendre les années 50 et Lucien Matrat pour fonder et


développer les relations publiques en France. Il sera le mentor (et professeur) de
Denis Huisman, fondateur de l’EFAP et de Philippe Boiry, créateur de l’école
ECS (anciennement ISERP). Ces deux hommes œuvreront pour que le métier
des relations publiques soit l’objet d’une reconnaissance officielle avec la
promulgation d’un arrêté : celui du 23 octobre 1964 qui reconnaît la spécificité
du métier de conseiller en relations publiques et qui explicite les fondements du
métier.

Ainsi, le Conseiller en Relations Publiques, qu’il appartienne aux cadres


d’une entreprise ou qu’il soit établi à titre indépendant, a pour mission de
concevoir et de proposer aux entreprises ou aux organismes qui font appel à ses
services les moyens d’établir et de maintenir des relations confiantes avec le
public et d’informer ceux-ci de leurs réalisations et, en général, de toutes
questions intéressant leur activité. Les informations qu’il fournit doivent
obligatoirement porter la mention de leur origine, être d’une stricte objectivité et

42
se limiter à l’exposé des faits, sans argumentation de propagande ou de publicité
commerciale.

Dès lors, les relations publiques sont devenues indispensables à toute


promotion de produit, de campagne, d’événement et se pratiquent dans tous les
domaines (politique, économique, industriel, ou culturel) et possèdent un réel
pouvoir que l’on a tendance très souvent à négliger.

De toute évidence, les relations publiques ne sont pas sans précédent dans
le passé. Nous estimons que notre lectorat a, à présent, une vision historique
globale sur cette discipline. Elles ont des origines très lointaines, mais elles ont
connu une évolution significative à l’éveil du XXe siècle grâce aux efforts des
agents de presse privée et à ceux des propagandistes de la machine
gouvernementale américaine qui ont vu le besoin de la communication
persuasive avec le public.

43
BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

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doctrine européenne de Lucien Matrat, Paris, Harmattan, 2003, 387 p.
2. BOIRY, Philippe A, Des "public-relations" aux relations publiques,
Paris, Budapest, Torino, L’Harmattan, 2003, 387 p.
3. CHARTIER, Lise, Mesurer l’insaisissable, méthode d’analyse du discours de
presse, Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2003, 280 p.
4. CHARTIER, Lise, Gérer une revue de presse, Paris : Distribution du
Nouveau Monde, 2005, 178 p.
5. CHOUCHAN, Lionel et Jean-François FLAHAULT, Les Relations
Publiques, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, 126 p.
6. CHOUCHAN, Lionel, Les relations publiques, Paris, Presses universitaires de
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