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MODULE 2 

: VERSION DEFINITIVE

INDUSTRIE ALGERIENNE
ET POLITIQUE INDUSTRIELLE
ETUDE : DEVELOPPEMENT DES FILIERES INDUSTRIELLES

MINISTERE DE L’INDUSTRIE

Alger,
le 12 février 2003
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Table de contenu Page

PERFORMANCES 1990-2000 DES SECTEURS INDUSTRIELS ALGÉRIENS 6

FORCES ET FAIBLESSES DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE 27

CRITÈRES DE SUCCÈS ET DE CHOIX DES FILIÈRES À DÉVELOPPER 55

COMPETITIVITE DES FILIÈRES INDUSTRIELLES 69

 ANNEXES
84

 INDEX DES THEMES, PLANCHES ET TABLEAUX 107

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Préambule

Préambule
La démarche proposée dans ce document est fondée sur l’expérience très large de Booz·Allen & Hamilton
acquise au cours de nombreuses missions internationales avec de grands clients et pour les gouvernements.

Cette seconde phase permet de migrer des points de vue macro-économique et économique des modules 1
et 5 vers une approche d’économie sectorielle à partir des données réelles des entreprises algériennes ; elle
synthétise des informations industrielles quantitatives sur les années récentes dans le but d’en tirer un
certain nombre d’enseignements ; elle permet notamment de :

 mettre en perspective l’historique des différentes filières de l’industrie algérienne dans la dernière
décennie et établir ultérieurement des comparaisons internationales, à partir des données recueillies
et de fixer la terminologie

 identifier les paramètres de succès les plus pertinents pour les secteurs et filières à développer pour
l’Algérie : (valeur ajoutée, emploi, investissement, partenariats, technologie, réglementations,
fiscalisation, accès au crédit, etc.), et sur quelles filières et critères focaliser les efforts d’analyse dans
la suite de l’étude

 apprécier qualitativement, et si possible quantitativement, l’impact des mesures politiques et


économiques prises ces dernières années, visant à développer le tissu industriel du pays dans les
secteurs à potentiel et satisfaisant les objectifs (a priori en termes globaux de forces et faiblesses,
dans des dimensions telles que : emplois créés ou maintenus, importations réduites, consommation
accrue, investissements réalisés par nature (sauvegarde, mise à niveau, nouvelles capacités,
nouveaux produits ou nouveaux processus).

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Préambule

Préambule (suite…)

 évaluer des tendances à moyen terme pour les secteurs de l’industrie algérienne concernés et
quantifier les ordres de grandeur des potentiels accessibles à long terme à partir des données
statistiques existantes et de ratios avec des pays comparables ; fournir les critères de choix et
potentiel de développement des filières industrielles algériennes.

L’approche et les méthodologies proposées dans ce document ont été définies en fonction de notre
compréhension actuelle et préliminaire du contexte et des besoins spécifiques du MI, elles seront
susceptibles d’enrichissements en fonction de l’avancement des analyses et de l’existence de données
économiques et statistiques appropriées.

Le schéma page suivante, rappelle la méthodologie qui a été proposée pour ce module de l’étude.

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Préambule
Méthodologie suivie
"MODULE 2" : SITUATION, DONNEES DE L’INDUSTRIE ALGERIENNE ET ANALYSE CRITIQUE DE LA
POLITIQUE INDUSTRIELLE ALGERIENNE DE CES DERNIERES ANNEES

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Performances 1990-2000 des secteurs
industriels algériens

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…

La progression du PIB (base Banque Mondiale et $ courants) fluctue


au dessous des 50 Mds $ pour la décennie 1991-2000
PROGRESSION DU PIB 1989-1999

ALGERIE

$70 000 000 000

$60 000 000 000

$50 000 000 000

$40 000 000 000

$30 000 000 000

$20 000 000 000

$10 000 000 000

$0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…

La période 1995-2000 a vu de très faibles taux de croissance du PIB


(compris entre –2% et +5% suivant les années).

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Performances
1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''
A partir de 1995, On constate un certaine redémarrage de croissance
pour services et industrie tandis que l’agriculture reste stagnante

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Performa
nces 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
La sous décomposition du PIB montre un fort contraste selon
l’activité ou le secteur

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EVOLUTION PIB ($ COURANTS)

50Mds $

MILLIONS $ COURANTS

10Mds $

1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000

Agriculture & Pêche Hydrocarbures Travaux Pétroliers Industrie BTP Transports & Telecoms Commerce Services tugp/ tva Droits Douanes

Source: Office National des Statistiques – 2002 – (attention  ! les chiffres ONS et BIRD peuvent différer au niveau di PIBAlgérie car la BIRD intègre ses ajustements )

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
L’agriculture a fluctué à partir de 1995 avec une croissance faible de
3,9% par an
ALGERIE: EVOLUTION DE L'AGRICULTURE (1990-1999)

Agriculture (Valeur Ajoutée $ courants) Agriculture (% du PIB)

$8 000 000 000 16

$7 000 000 000 14

$6 000 000 000 12

$5 000 000 000 10

$4 000 000 000 8

$3 000 000 000 6

$2 000 000 000 4

$1 000 000 000 2

$0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Les services ont également redémarré à partir de 1995 mais avec une
croissance faible de 3,4% par an
ALGERIE: EVOLUTION DES SERVICES

Services (Valeur Ajoutée $ courants) Services (% du PIB)

$25 000 000 000 44

43

$20 000 000 000 42

41

$15 000 000 000 40

39

$10 000 000 000 38

37

$5 000 000 000 36

35

$0 34
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
La croissance a été surtout portée par l’ensemble industrie dont sa
composante ‘’hydrocarbures’’
ALGERIE: EVOLUTION DE L'INDUSTRIE

Industrie (Valeur Ajoutée $ courants) Industrie (% du PIB)

$25 000 000 000 54

52
$20 000 000 000

50

$15 000 000 000


48

46
$10 000 000 000

44

$5 000 000 000


42

$0 40
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Les hydrocarbures restent prévalents dans la composition du PIB

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Performa
Source: Office National des Statistiques –nces
2002 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Tandis que les services progressent sensiblement au détriment de
l’industrie et du BTP principalement

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EVOLUTION PIB (HORS HYDROCARBURES)

100%

80%

60%
%

40%

20%

0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000

Agriculture & Pêche Tavaux Pétroliers Industrie BTP Transports & Telecoms Commerce Services tugp/ tva Droits Douanes

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Le secteur des hydrocarbures en Algérie a connu une croissance
1995-2000 de 5,3 % par an

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Tandis que l’industrie traditionnelle connaissait une baisse
préoccupante de 0,9% par an

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Sur l’année 2000, les hydrocarbures représentent 45% tandis que le
reste de l’industrie ne représente plus que de 7,8% du PIB
POIDS RESPECTIF DES HYDROCARBURES ET DE L'INDUSTRIE DANS LE PIB

50,0%

45,0%

40,0%

35,0%

30,0%

25,0%

20,0%

15,0%

10,0%

5,0%

0,0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000

HYDROCARBURES INDUSTRIE

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
L’évolution a été importante pour les hydrocarbures et l’industrie
depuis 1989…respectivement 21% et 14% du PIB soit 35% au total
VENTILATION PIB 1989

Droits Douanes
TVA Agriculture
3%
Services 6% 14%
5%

Commerces
16%
Hydrocarbures
21%

Transports Tel
6%
TravauxPétroliers
1%
BTP Industrie
14% 14%

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
En 2000 les hydrocarbures en Algérie contribuent à 46% du PIB
(+25% / 1989) tandis que l’industrie 8% seulement (-6% / 1989) et au
total 54% (+19% / 1989))
VENTILATION PIB 2000

TVA Droits Douanes Agriculture


Services 4% 2% 9%
4%

Commerces
12%

Transports Tel
7%

Hydrocarbures
45%
BTP
8%

Industrie
8% TravauxPétroliers
1%

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
On note une croissance du ratio secteur privé /secteur public dans
l’industrie ( respectivement 35% et 65% PIB industriel – en 2000)
EVOLUTION DE L'INDUSTRIE ENTRE SECTEURS PUBLIC ET PRIVE

90,0%

80,0%
VALEUR AJOUTEE INDUSTRIE HORS HYDROCARBURES

70,0%

60,0%

50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000

Secteur public Secteur privé

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
La croissance du secteur privé (Da courants) apparaît clairement à
partir de 1996

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Quasiment toutes les branches industrielles en Algérie sont en
récession

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
Quasiment toutes les branches industrielles en Algérie sont en
récession (suite…)
 Le secteur ‘’énergie, eau et distribution de gaz domestique’’ est le seul en croissance ; En 2000, il
représente 16% de la valeur ajoutée industrielle.
 Le secteur de l’agroalimentaire (y compris tabacs ) est celui qui résiste le mieux sans toutefois
montrer une croissance malgré les besoins évidents du pays. En 2000,il représente toutefois
44,8% de la valeur ajoutée industrielle.
 Le secteur des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques-électroniques
‘’ISMMEE’’ est celui qui a subi la plus forte récession. En 2000, il ne représente désormais que
12% de la valeur ajoutée (contre 25% au début de la décennie).
 Le secteur des matériaux de construction, céramique et verre reste stable en poids relatif avec en
2000, 9,4% de la valeur ajoutée.
 Le secteur de la chimie et des plastiques progresse modestement en poids relatif avec 8% de la
valeur ajoutée, pour 2000. Toutefois, il a baissé en $ courants (371 Mo$ en 1989 à 304 Mo$ en
2000).
 Les secteurs du textile, du cuir et du bois-papier sont en totale récession avec un poids relatif de
seulement 8% de la valeur ajoutée (respectivement 3,6%, 0,8% et 3,6%- en 2000).
 Les industries extractives restent toutefois stables en poids relatif avec en 2000, 1,8% de la
valeur ajoutée industrielle (hors hydrocarbures) .

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
En 1989, la valeur ajoutée industrielle était de 6 milliards $ avec un
relatif équilibre entre les secteurs productifs traditionnels
VENTILATION PAR BRANCHE (ANNEE 1999)

Autres Industries
Manufacturières
2%
Bois,liège, papier Energie Eau Mines et carrières
7% 8%
Cuirs & chaussures 2%
3%

Textile & confection


ISMMEE
13%
25%

Matériaux Construction,
Industries agro-alimentaires, céramique, verre
tabacs Chimie,caoutchouc, 9%
25% Plastiques
6%

Source: Office National des Statistiques – 2002

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Performances 1990-2000 des secteurs industriels algériens…
En 2000, la valeur ajoutée industrielle était de 3,8 milliards $ avec un
grand déséquilibre entre les secteurs productifs soit plus de 2
milliards de baisse depuis 1989

Source: Office National des Statistiques – 2002


-

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 Forces et faiblesses de la politique industrielle

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
L’Algérie a choisi dès 1966, un mode d’accumulation autonome
fondé sur une industrialisation rapide et prioritaire
 Les thèses adoptées alors sont fondées sur les pôles de croissance qui attribuent aux industries de base une
vertu d’entraînement : la sidérurgie et les hydrocarbures seront les piliers de l’économie algérienne et
permettront de valoriser les ressources nationales tout en permettant une diversification vers l’aval.
 Cette révolution industrielle est liée à la révolution agraire : en modernisant l’agriculture par une réforme de la
propriété, celle-ci doit non seulement nourrir le pays mais également fournir les matières premières nécessaires
au développement d’une industrie agroalimentaire.
 Cette industrialisation est également un instrument d’aménagement du territoire afin de réduire les inégalités
régionales ; les hommes et les activités étant exclusivement concentrées sur le littoral.
 Cette stratégie de développement a exigé des investissements massifs dans l’industrie (hors hydrocarbures):
- A partir du plan triennal 1967-1969, l’investissement est évalué à 30 milliards $ pour :
- 400 unités ou complexes groupés sous 15 sociétés nationales
- 280 000 emplois
- Les mesures d’assainissement financier menées au début des années 80 ont coûté 3 milliards $
- Les réformes de 1988 liées au passage à l’autonomie des entreprises publiques ainsi que la dévaluation
du DA ont coûté 3 milliards $
- Le processus d’assainissement financier durant la période 91-94 a coûté environ 4,5 milliards $
- La mise en place des mesures complémentaires d’assainissement accompagnées de plans de
redressement et des contrats de performance ; puis ensuite la création des holdings avec la mise en
place d’une relation plus forte banques-entreprises va entraîner un nouveau complément d’environ 10
milliards $ (1992-1998)
- Actuellement, on peut évaluer que les créances douteuses coûteront encore aux banques environ 10
milliards $.
 Cette politique aura finalement coûté 60 milliards $ à l’Etat algérien pour disposer de sa base industrielle.
Source  : Colloque organisé par le MIR sur la restructuration industrielle (mars 1999)

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Cette politique a été menée exclusivement par l’Etat avec une
orientation exclusive vers l’investissement productif
 Après la première période expérimentale de l’autogestion (1963- 1965), c’est une économie de type étatique,
centralisée et planifiée qui s’inspire largement du modèle soviétique ou français de cette époque
 L’orientation quasi exclusive de cette industrie vers les biens d’équipement a été menée à marche forcée avec
sur une longue période un taux d’investissement de 40% du PIB (taux le plus élevé au monde … avec le Japon
lors de sa phase de transformation après la reconstruction du pays)
 Celle-ci s’est effectuée autour de l’Etat omniprésent sur l’ensemble du cycle: planification, financement,
réalisation de l’investissement et production
 .Les entreprises privées sont marginalisées mais ne sont pas éliminées et restent présentes de façon discrète
dans le secteur des services et dans les petites entreprises du secteur manufacturier traditionnel
 Le capital étranger est totalement absent en dehors de quelques sociétés mixtes souvent conçues soit pour
éviter le processus de nationalisation, soit comme entreprises destinées à devenir progressivement publiques
(orientations sur l’algérianisation des cadres). Paradoxalement, l’Algérie fait alors massivement appel à
l’assistance technique et aux firmes étrangères en même temps qu’elle rejette l’idée de leur installation durable
 L’industrie connaît alors une progression forte :
- La croissance annuelle est de 8% de 1967 à 1984
- Des pointes de croissance de 15% sont relevées entre 1979 et 1984
- L’emploi industriel passe de 123 000 à 670 000 de 1966 à 1990
- Hors hydrocarbures l’investissement atteint un montant spectaculaire 30 milliards $ de 1967 à 1991 (et
environ 60 milliards $ dans les hydrocarbures).

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Cette politique aura finalement débouché sur l’engrenage d’une triple
dépendance financière, pétrolière et technologique
 La politique industrielle ainsi que la valorisation des hydrocarbures (plan Valhyd lancé en 1978) ont nécessité
un endettement extérieur important auprès des banques étrangères :
- L’endettement est passé de 1 Md $ en 1970 à 25 Mds en 1987 et 30 Mds en 1995
- Cette situation a conduit à un rééchelonnement et l’adoption d’un plan d’ajustement structurel géré par le
FMI, en 1994

 L’orientation quasi exclusive de cette industrie sur la substitution des produits importés a généré des
déperditions et les surcoûts classiques liés à une non optimisation des capitaux investis. Par ce phénomène,
l’Algérie s’est insérée (malgré elle) dans la division internationale du travail comme fournisseur exclusif
d’énergie :
- La configuration autarcique de l’industrie et son caractère politique ont renforcé sa dépendance envers
les seuls produits commercialisables avec ses principaux partenaires commerciaux (le brut, puis le gaz).
- Les exigences de l’outil réalisé ont accru la dépendance à l’égard des cours et des revenus pétroliers,
seule source de flux financiers externes

 Le lancement rapide de capacités industrielles a nécessité la mise en œuvre de contrats « clés - ou produits en
main », avec recours aux techniques étrangères d’où :
- Dépendance technologique (pièces de rechange, maintenance et formation)
- Multiplicité des processus liés aux différents pays à l’origine des lignes de crédit
- Problèmes de propriété industrielle et de licences pour permettre l’évolution des produits, qui en général
n’a pas été rénovée, ce qui a creusé l’écart technologique et a favorisé les produits importés, même
d’occasion.

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les résultats de cette politique sont désormais nettement
perceptibles sur six points stratégiques de l’économie algérienne
 La rente pétrolière génère plusieurs effets de ‘’cannibalisation’’ de l’économie à son seul profit, ce qui
renforce encore davantage la monoculture énergétique du pays :
- La surévaluation de la monnaie (de facto indexée sur le dollar)
- La facilité d’importation des biens alimentaires et des produits manufacturés rendus artificiellement moins
coûteux
- La diffusion du ‘’syndrome hollandais’’ dans l’industrie nationale drainée de ses ressources au profit des
hydrocarbures
- Utilisation de la manne pétrolière pour éviter la vraie restructuration des entreprises qui reportent leurs
problèmes économiques sur les banques (puis sur le Trésor public, et l’Etat et celui-ci sur les banques
internationales, voire les fournisseurs)
 La dépendance technologique s’accentue avec le choix de solutions globales (produit ou bien clés en main)
et d’origines nationales trop diversifiées (la plupart des fournisseurs de l’Est ont disparu). Ce système par
croissance externe demande des capacités fortes de management que l’Algérie ne possède pas encore et
donc ne lui permet pas de maîtriser seule son propre modèle d’industrialisation.
Par ailleurs, ces concepts sont conçus autour de produits qu’il faut faire évoluer et qui se heurteront aux
traditionnels accords exclusifs de distribution des grands groupes, lors de tentatives d’exportation.
 L’investissement étranger a été longtemps découragé  :
- Les multinationales recherchent classiquement des avantages comparatifs pour produire de façon
compétitive pour un marché local solvable mais aussi vers un marché régional et/ou mondial, en intégrant
leurs capacités commerciales et productives. Le modèle autarcique à taux d’intégration verticale élevé va
à l’opposé de ces nouveaux principes de répartition.
- Les lourdeurs bureaucratiques (délais de négociation et de mise en place) et l’incertitude juridique (taux
douaniers, fiscalité, réglementations) ont encore renforcé l’image d’un marché difficile et fermé.

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les résultats de cette politique sont nettement perceptibles sur six
points stratégiques de l’économie algérienne (suite…)
 L’industrie souffre d’une faible rentabilité et d’importants surcoûts propres aux économies dirigées :
- Les systèmes de prix sont souvent déconnectés de la conjoncture économique
- Les systèmes d’approvisionnement ou de négociations contractuelles nées du code des marchés publics
sont à la fois justes, coûteux mais très lents
- La vocation sociale des entreprises s’est allégée mais a fortement imprégné les mentalités
- Les systèmes de cooptation des personnels entraînent des sureffectifs et une gestion laxiste
 La grande industrie a insuffisamment contribué au développement du tissu industriel et a parfois utilisé
son statut public pour croître sans considération pour la réglementation :
- La plupart des grands complexes ont cherché à tout intégrer non seulement les activités industrielles
classiquement sous-traitées, mais aussi des fonctions aisément disponibles sur le marché (nettoyage,
gardiennage, restauration…). Ce n’est que sous la pression économique qu’elles ont tardivement
externalisé ces activités et parfois avec succès.
- La faible considération pour l’environnement va générer de graves difficultés pour attirer des groupes
internationaux qui connaissent parfaitement l’évolution de la jurisprudence internationale
- L’interprétation unilatérale de la réglementation a également généré des abus qui peuvent demain
générer des contentieux internationaux similaires à ce qui se produit en Europe Centrale (droit de la
propriété, y compris intellectuelle, droit du travail).
 Le monopole de l’Etat sur le commerce extérieur a généré des habitudes et lourdeurs qui vont encore
entraver durablement le fonctionnement de l’industrie, y compris à l’exportation :
- L’objectif de protection de l’industrie naissante a généré une gestion bureaucratique des procédures
d’importation qui est devenu un terreau pour de nombreuses pratiques non conformes
- L’adhésion de l’Algérie à l’OMC est un signal fort pour simplifier ce système obsolète mais les habitudes
prises ont généré des monopoles lucratifs et puissants qui seront lents à disparaître ou à contourner.
- Les formalités de contrôle des changes restent encore largement interprétés par le personnel des
banques qui garde la nostalgie de la puissance de son rôle de contrôleur.

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Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Le fait marquant de la décennie est l’internationalisation des
économies qui rend obsolètes les systèmes autarciques
 La politique des Etats est souvent un dosage voire une oscillation entre libéralisme et
interventionnisme excessifs. Dans la plupart des pays, l’Etat a largement réorienté son action : l’impulsion,
la coordination dominent désormais les politiques directives ou l’intervention directe dans le processus de
production. De maître d’œuvre, l’Etat évolue vers un rôle d’organe de régulation par un certain nombre de
leviers dont il reste maître (taux du crédit, taux de change, déficit budgétaire, poids de l’impôt et des services
publics…) et de réglementation (commerce, taxes, télécommunications, transports, droit du travail…).

 La globalisation économique a été impulsée par les multinationales puis par les États ; désormais elle
devient un phénomène politique et économique copié par les États eux-mêmes pour les grands secteurs
stratégiques. Ce sont les Etats souverains qui signent les accords créant un cadre propice aux échanges
(CEE, ASEAN, MERCOSUR)

 Des organismes supra-nationaux assurent l’application des règles entre les pays partenaires et
viennent proposer une avancée sur la voie des rapports multilatéraux entre Etats.
Ainsi, l’OMC (à laquelle vient d’adhérer l’Algérie) est une institution chargée d’appliquer une législation et
d’arbitrer les conflits entre les Etats membres, par l’intermédiaire de l’ ’’ORD’’ Organe de Règlement des
Différents.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 38


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Le fait marquant de la décennie est l’internationalisation des
économies qui rend obsolètes les systèmes autarciques (suite)
 Une forte implication de l’Etat est nécessaire pour maîtriser la complexité de l’arsenal législatif et plus
généralement les modes de fonctionnement économiques internationaux.

 La problématique de la mondialisation implique une politique d’ouverture de l’Algérie qui doit


aborder les questions suivantes :
- Développement de la concurrence globale
- Développement de la concurrence sur les marchés intérieurs
- Accès aux marchés extérieurs
- Importance accrue de la recherche-développement et de la technologie dans les stratégies d’entreprise
- Concurrence régionale à assurer
- Participation des systèmes d’approvisionnement internationaux (‘’global sourcing’’)
- Développement des PME/PMI à l’exportation
- Accroissement des investissements internationaux
- Accords de coopération, exploitation de licences
- Prise de conscience de notions d’engagements de niveau de service, de qualité, de juste à temps
- Participation aux nouveaux réseaux mondiaux : logistique, Internet, financiers, distribution…

 Ces points caractéristiques d’une volonté d’insertion dans l’organisation internationale de l’industrie et des
services, l’Algérie ne commence que progressivement (à partir des hydrocarbures) à s‘adapter avec les
mesures d’appui nécessaires (voir annexe).

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 39


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Paradoxalement, les paramètres macro-économiques de l’Algérie
apparaissent comme excellents mais encore inexploités
 La dette est désormais maîtrisée avec, à fin 2001 :
- Une dette extérieure revenue à 22,5 Mds $ (soit 40% du PIB)
- Un service de la dette de 4,2 Mds $(soit 21% des exportations biens et services 2001 et 7% du PIB soit
nettement en dessous du ratio international de 25%)
- Des réserves de 17,9 Mds $ (soit 21% des exportations 2001)

 La balance commerciale a fortement bénéficié de la remontée des cours des hydrocarbures et le


l’augmentation de la production gazière ; tandis que les importations étaient stabilisées :
- Le solde positif de la balance commerciale était de 12,4 Mds $, en 2001
- Les exportations marchandises ont culminé à 23,3 Mds $
- Les importations se sont stabilisées à 10,9 Mds $

 L’inflation est maîtrisée depuis plusieurs années avec 2,7% en 1999 et environ 1% en 2000.

 Le budget est de nouveau équilibré de par la stabilisation des dépenses de l’Etat (même si elles restent à une
proportion élevée du PIB) et grâce à l’appoint de la fiscalité pétrolière.

 Les taux d’intérêt aux entreprises restent par contre élevés ( de 8,5% à 10% malgré la baisse de l’inflation ce
qui donne un taux réel trop fort) ; ce qui reflète en partie la faible efficacité du système bancaire encore dominé
par les banques publiques.

 L’apurement des créances détenues par les cinq banques sur les entreprises publiques s’est traduit par des
décaissements importants du Trésor, de l’ordre de 142 Mds DA. Cet apport de liquidités aux banques n’a pas
pour autant développé le crédit à l’économie.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 40


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les exportations ont retrouvé le niveau haut de début 1990
ALGERIE: EVOLUTION DES EXPORTATIONS (BIENS & SERVICES)
montants en $ courants (échelle gauche) et % PIB (échelle droite)

16 000 000 000 35

14 000 000 000


30

12 000 000 000


25

10 000 000 000


$ COURANTS

20

% DU PIB
8 000 000 000

15
6 000 000 000

10
4 000 000 000

5
2 000 000 000

0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 41


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les importations se sont stabilisées au niveau proche de 24% du PIB

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 42


Forces et
faiblesses de la politique industrielle…

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''


Ainsi le solde courant de la balance des paiements est redevenu
largement positif

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 43


SOLDE DES BIENS ET SERVICES ( % PIB)

10

4
% PIB

0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

-2

-4

-6

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 44


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les exportations industrielles ont progressé de 75%, en 4 ans
XIX Armes et munitions
VENTILATION DES EXPORTATIONS
(HORS HYDROCARBURES) XXI Objet d'art, de collection

PAR SECTIONS HOMOGENES XX Marchandises et produits divers

XVIII Instruments d'optique, de photographie, de mesure, appareils


700
chirurgicaux, horlogerie, musique
XVII Matériel de transport

XVI Machines et appareils; matériels électriques; appareils d'enregistrement


600 son et image
XV Métaux communs et ouvrages en ces matières

XIV Perles; métaux précieux; bijouterie; monnaies

500 XIII Ouvrages en pierres, plâtres, ciment, amiante, produits céramiques;

XII Chaussures, coiffures, parapluies, parasols,

XI Matières textiles
400

X Pâtes de bois, cellulose, papier ou carton


MILLIONS $
IX Bois, liège, sparterie et vannerie
300
VIII Peaux et cuirs

VII Matières plastiques et caoutchouc

200 VI Produits des industries chimiques ou des industries connexes

V Produits minéraux

100 IV Produits des industries alimentaires; Boissons, liquides alcooliques et


vinaigres; Tabacs
III.Graisses et huiles animales ou végétales

II Produits du règne végétal


0
1 998 1 999 2 000 2 001 I Animaux vivants et produits du règne animal
Source: CNIS - 2002

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 45


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
En 2000-2001 les exportations globales sont grimpées à plus de 20
Mds $ ; l’industrie représente un part très faible de 3,2%

1.E+10 pour
10 Mds $

Source: CNIS –2002 et DREE - 2002

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 46


Forces et faiblesses de la politique industrielle…

Ces bons résultats sont toutefois liés à la conjoncture mondiale


favorable aux hydrocarbures qui renforcent leur monopole
 Les hydrocarbures qui représentent 46% du PIB ( 1 666 Milliards DA sur un PIB de 3 654 Milliards DA) et 96%
des exportations sont prévalent. Ce secteur est un des seuls dont la contribution au PIB ait augmenté depuis
1989 :
- les revenus des hydrocarbures étaient de 74 milliards de dinars en 1989 et de 1200 milliards de dinars base
1989 en 2000, ils ont ainsi été multipliés par 16,
- la part des hydrocarbures et des travaux pétroliers réunis était de 30% du PIB en moyenne entre 1989 et
1991 et de 39% entre 1998 et 2000,
- cette configuration fait de l’Algérie une économie dite « rentière », à l’état pur
 Le seul autre secteur dont la part dans le PIB ait augmenté est celui des transports et communications. Sa
part est passée de 6,4% en moyenne entre 1989 et 1991 à 9% entre 1998 et 2000. Mais ce secteur reste
encore en retrait dans l’économie, arrivant en avant dernière position dans le PIB, juste devant celui des
services.
 Tous les autres secteurs ont reculé dans l’économie :
- Le recul le plus important est celui de l’industrie hors hydrocarbures, qui ne représentait plus en moyenne
que 10% du PIB entre 1998 et 2000 au lieu de 15% entre 1989 et 1991.
- Il est suivi par celui dans le secteur des BTP, dont la part a diminué de 3 points pour arriver à 10% entre
1998 et 2000,
- Enfin, l’agriculture a également vu sa part diminuer, de 14,5% en moyenne entre 1989 et 1991 à 12% entre
1998 et 2000
 La diminution de la part des autres secteurs est plus marginale. Le commerce reste en seconde position après
les hydrocarbures, contribuant à 15% du PIB en moyenne entre 1998 et 2000, et le secteur des services en
dernière position, sa part représentant en moyenne 4,5% du PIB sur la même période.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 47


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
La contribution du secteur manufacturier à la croissance d’ensemble
de l’économie est négative : en moyenne –44% depuis 1989.
CONTRIBUTION DU SECTEUR MANUFACTURIER A L'ECONOMIE
ALGERIE

100 10

50 5

0 0
Contribution à la croissance (%)

Taux de croissance annuel (%)


-50 -5

-100 -10

-150 -15

-200 -20

-250 -25

-300 -30
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Contribution à la croissance totale Taux de croissance annuel

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 48


10
20
30
40
50
60
70
80
90
100

0
(%)
Moy 1989/91

7,1

92,9
I.S.M.M.E

Moy 1998/2000
7,9

92,1
I.S.M.M.E

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF


Moy 1989/91

88,2
11,8

Matériaux de
construction

Moy 1998/2000

75,6
24,4

Matériaux de
construction

Moy 1989/91
4,3

95,7
Chimie, caoutchouc,
plastiques
Forces et faiblesses de la politique industrielle…

Moy 1998/2000
3,8

96,2

Chimie, caoutchouc,
plastiques

Moy 1989/91
51,8
48,2

Industries agro-
alimentaires

Moy 1998/2000
36,8
63,2

Industries agro-
alimentaires

Public
Moy 1989/91
63,9
36,1
PRIVES- ALGERIE

Textiles, Confection.

Privé Moy 1998/2000


28,3
71,7

Textiles, Confection.

Moy 1989/91
68,7
31,3

Cuirs et Chaussures.

Moy 1998/2000
44,2
55,8

Cuirs et Chaussures.

Moy 1989/91
73,5
26,5

Bois, lièges et papiers.

Moy 1998/2000
63,4
36,6

Bois, lièges et papiers.


REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE DES BRANCHES ENTRE LES SECTEURS PUBLICS ET
lourdes ; le privé est dominant dans les industries légères.

Moy 1989/91
65,1
34,9

Industries Diverses.

Moy 1998/2000
3,9

96,1

Industries Diverses.
Le secteur public pèse encore majoritairement dans les industries

49
Forces et faiblesses de la politique industrielle…
La dégradation continue de l’emploi constitue un facteur d’instabilité
sociale peu favorable à l’investissement lourd intensif en capital
EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE

35

30

25

20
%

15

10

0
1966 1977 1982 1983 1984 1985 1987 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Source: ONS
Taux de Chômage

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 50


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
L’industrie et le BTP détruisent des postes, l’administration se
stabilise tandis que seuls les services créent des emplois
EVOLUTION DE L'EMPLOI PAR SECTEUR D'ACTIVITE

6000

A partir de 1993,
combinaison des chiffres
5000
Transports et Commerces/
Services

4000
MILLIERS

3000

2000

1000

0
1973 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Source: ONS Industrie B.T.P Transports Commerces & Services Administration

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 51


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les services tirent l’évolution du marché de l’emploi, avec plus de
45% de ceux-ci et une croissance de 14% depuis 1990
POIDS DES SECTEURS DANS L'EMPLOI

100%
Administration

80%

Commerces
et Services

60%
avec Transports
(à partir de 1993)
%

40%
Transports

BTP

20%

Industrie

0%
1973 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Source: ONS
Industrie B.T.P Transports Commerces & Services Administration

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 52


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les entreprises privées ne représentent désormais que 740 000
emplois
REPARTITION DES ENTREPRISES PRIVEES ET DES EFFECTIFS

TOTAL

Pêche & Agriculture

Services

Hotellerie & Restauration

Commerce

Transports & Telecom

BTP

Travaux Pétroliers

Hydrocarbures

SOUS-TOTAL INDUSTRIE

Autres Industries Manufacturières

Bois,liège, papier
Industrie hors hydrocarbures
Cuirs & chaussures
41 300 entreprises
Textile & confection 195 000 salariés
moyenne 4,7 salariés/entreprise
Industries agro-alimentaires, tabacs

Chimie,caoutchouc,Plastiques

Matériaux Construction, céramique, verre

ISMMEE

Mines et carrières

Energie Eau

- 100 000 200 000 300 000 400 000 500 000 600 000 700 000 800 000
Source: CNAS 31/10/2001
Entreprises Salariés

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 53


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les entreprises privées industrielles ont des poids nettement
différents en terme d’emploi, avec prédominance de l’agroalimentaire

REPARTITION DES EMPLOIS DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES PRIVEES


PAR SECTEUR D'ACTIVITE

Energie Eau
Autres Industries 0%
Manufacturières Mines et carrières
4% 2%
ISMMEE
Bois,liège, papier 14%
19%

Cuirs & chaussures Matériaux Construction,


3% céramique, verre
17%
Textile & confection
8%

Chimie,caoutchouc,
Plastiques
6%
Industries
agro-alimentaires,tabacs
27%

Source: CNAS 31/10/2001

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 54


Forces et faiblesses de la politique industrielle…

Par ailleurs, la croissance du pouvoir d’achat est nettement plus


faible que celle des pays voisins*
ALGERIE : PIB/ CAPITA EN $ COURANT AJUSTE EN PARITE POUVOIR D'ACHAT

115 5 200

5 100

5 000
110

4 900

4 800
105

$ COURANT PPP
4 700
INDICES

4 600
100
4 500

4 400

95
4 300

4 200

90 4 100
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001'' *Note  : voir module 5

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 55


Forces et faiblesses de la politique industrielle…

Les dépenses de l’Etat bien en réduction autour de 30% du PIB,


restent supérieures à celles d’autres pays émergents*
DEPENSES DE L'ETAT ( en % du PIB)

34

33

32

31
% PIB

30

29

28

27
1990 1991 1992 1993 1994 1995

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001'' *Note  : voir module 5

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 56


Forces et faiblesses de la politique industrielle…

Les investissements rirects étrangers (IDE) se sont intéressés


tardivement à l’Algérie et leur niveau de 3 milliards de $ reste encore
trop faible
EVOLUTION DES IDE (CUMUL EN US $ DEPUIS 1990)

$3 000 000 000

$2 500 000 000

$2 000 000 000

$1 500 000 000

$1 000 000 000

$500 000 000

$0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Source: ''World Development Indicators 2001'' et Banque


-$500 000 000 d'Algérie
US $

Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''et Banque Centrale d’Algérie

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 57


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les importations alimentaires restent voisines de 25% du volume
total importé, alors que le pays a du potentiel agricole
VENTILATION DES IMPORTATIONS PAR
SECTIONS HOMOGENES

10
Milliards $
9
8
7
6
5
4
3
2
1
-
1998 sections 1999 sections 2000 sections 2001 sections

I Animaux vivants et produits du règne animal II Produits du règne végétal


III.Graisses et huiles animales ou végétales IV Produits des industries alimentaires; Boissons, liquides alcooliques et vinaigres; Tabacs
V Produits minéraux VI Produits des industries chimiques ou des industries connexes
VII Matières plastiques et caoutchouc VIII Peaux et cuirs
IX Bois, liège, sparterie et vannerie X Pâtes de bois, cellulose, papier ou carton
XI Matières textiles XII Chaussures, coiffures, parapluies, parasols,
XIII Ouvrages en pierres, plâtres, ciment, amiante, produits céramiques; XIV Perles; métaux précieux; bijouterie; monnaies
XV Métaux communs et ouvrages en ces matières XVI Machines et appareils; matériels électriques; appareils d'enregistrement son et image
XVII Matériel de transport XVIII Instruments d'optique, de photographie, de mesure, appareils chirurgicaux, horlogerie, musique
XX Marchandises et produits divers XXI Objet d'art, de collection

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes - 2002

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 58


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les importations ont fortement évolué vers des produits industriels
STRUCTURE DES IMPORTATIONS PAR
SECTIONS HOMOGENES

100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
01/01/00 02/01/00 03/01/00 04/01/00

I Animaux vivants et produits du règne animal II Produits du règne végétal


III.Graisses et huiles animales ou végétales IV Produits des industries alimentaires; Boissons, liquides alcooliques et vinaigres; Tabacs
V Produits minéraux VI Produits des industries chimiques ou des industries connexes
VII Matières plastiques et caoutchouc VIII Peaux et cuirs
IX Bois, liège, sparterie et vannerie X Pâtes de bois, cellulose, papier ou carton
XI Matières textiles XII Chaussures, coiffures, parapluies, parasols,
XIII Ouvrages en pierres, plâtres, ciment, amiante, produits céramiques; XIV Perles; métaux précieux; bijouterie; monnaies
XV Métaux communs et ouvrages en ces matières XVI Machines et appareils; matériels électriques; appareils d'enregistrement son et image
XVII Matériel de transport XVIII Instruments d'optique, de photographie, de mesure, appareils chirurgicaux, horlogerie, musique
XX Marchandises et produits divers XXI Objet d'art, de collection

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes - 2002

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 59


Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Les exportations restent très concentrées sur les produits minéraux
et chimiques liés aux hydrocarbures
VENTILATION DES EXPORTATIONS
PAR SECTIONS HOMOGENES

100%

80%

60%

40%

20%

0%
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

I Animaux vivants et produits du règne animal II Produits du règne végétal


III.Graisses et huiles animales ou végétales IV Produits des industries alimentaires; Boissons, liquides alcooliques et vinaigres; Tabacs
V Produits minéraux VI Produits des industries chimiques ou des industries connexes
VII Matières plastiques et caoutchouc VIII Peaux et cuirs
IX Bois, liège, sparterie et vannerie X Pâtes de bois, cellulose, papier ou carton
XI Matières textiles XII Chaussures, coiffures, parapluies, parasols,
XIII Ouvrages en pierres, plâtres, ciment, amiante, produits céramiques; XIV Perles; métaux précieux; bijouterie; monnaies
XV Métaux communs et ouvrages en ces matières XVI Machines et appareils; matériels électriques; appareils d'enregistrement son et image
XVII Matériel de transport XVIII Instruments d'optique, de photographie, de mesure, appareils chirurgicaux, horlogerie, musique
XX Marchandises et produits divers XXI Objet d'art, de collection

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes - 2002

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 60


MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 61
Critères de succès et de choix
des filières à développer

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 62


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Les choix de développement des filières doivent être cohérents avec
les tendances lourdes internationales
 Les tendances incontournables à l’internationalisation des économies tendent à reléguer au second plan les
politiques et contrôles nationaux au profit d’espaces économiques régionaux ( CEE) ou mondiaux (OMC)
 La libre circulation des produits génère une hyper-compétitivité qui demande une ré-allocation rapide des ressources à
l’échelle régionale (demain à l’échelle mondiale). Le maintien abusif de filières non compétitives équivaut à une
subvention indirecte mais surtout, en empêchant une optimisation des capitaux investis, pénalise l’avenir des filières les
plus dynamiques.
 Les analyses du commerce international, sur une période longue, montrent que les branches industrielles ont un cycle
de vie analogue aux produits industriels, cependant plus complexe. Les pays ‘’convergents’’ (qui ont rattrapé le niveau
de vie du groupe des anciens pays industrialisés) sont ceux qui ont renforcé leurs avantages sur les produits
dynamiques (cf. annexe).
 La productivité apparente du capital (valeur ajoutée par unité de capital installé) baisse dans tous les pays ce qui est
cohérent avec le cycle économique actuel et les technologies qui ont généré de la surcapacité. Il faut donc examiner
d’autres paramètres qui expliquent la productivité globale des facteurs de production (part de la croissance qui ne
s’explique pas par la progression du stock de capital et de travail mais par l’immatériel).
 L’utilisation des statistiques du commerce international permet de révéler les caractéristiques des tissus industriels.
Elles permettent de dégager la structure de spécialisation d’un pays, notamment sa capacité d’insertion internationale.
Cette méthode des ‘’Avantages Comparatifs Révélés’’ (ACR) mesure la compétitivité à moyen-long terme d’un secteur
d’activité.
 Le taux de change effectif réel (TEER) mesure le rapport des prix des biens du pays étudié convertis en $, avec la
moyenne des prix en $ de ces mêmes biens auprès des dix principaux partenaires commerciaux du pays considéré.
C’est un indicateur de compétitivité. Une augmentation de cet indice traduit une appréciation des prix, donc une perte de
compétitivité.
 Les analyses montrent que les entreprises privées sont un terrain de plus grand dynamisme économique que les
entreprises publiques car elles s’ajustent plus rapidement au marché et font une meilleure allocation des ressources.
Leur poids dans l’économie est un facteur indicatif d’adaptation important.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 63


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Les choix de développement des filières doivent être cohérents les
attentes et la structure socio-économique et culturelle du pays
 La forte démographie a généré un triplement de la population algérienne, en 30 ans. Les emplois créés dans le secteur
lourd à forte intensité de capital coûtent entre 4 et 10 fois plus que dans une PMI. Ceci résulte en une industrie peu
créatrice d’emplois dans un pays à forte croissance démographique.
 La dépendance technologique propre à l’outil industriel existant ne peut plus s’accorder de l’absence d’ouverture du
capital vers les groupes internationaux et du contrôle rigide du commerce extérieur. Pour les entreprises privées, les
performances sont encore freinées par le savoir-faire entrepreneurial limité mais aussi par la difficulté d'accès aux
technologies modernes et par des normes de qualité obsolètes.
 La faiblesse de l’épargne domestique doit être compensée par la recherche d’une meilleure attractivité du pays aux IDE
ainsi qu’aux fonds de la communauté émigrée (notamment pour le secteur de l’immobilier qui est à fort taux
d’entraînement). Ceci devrait être géré par le système bancaire qui reste à moderniser car il ne dispose d'aucun des outils
permettant de favoriser l'équipement, donc le développement de l'entreprise (par exemple : crédit-bail, escompte des
traites, nantissement des marchés publics, etc…). De façon générale l’accès au crédit est limité ou prohibitif pour les
entreprises privées (garanties immobilières et personnelles).
 Le système de droits douaniers conçus comme freins à l'importation avec des montants excessifs doivent être
modernisés en fonction de l’adhésion à l’OMC. Actuellement, ils favorisent la fraude et l'économie informelle. De façon
analogue les charges fiscales sont proches des niveaux européens et sont à la fois trop importantes et associées à un
système fiscal complexe et d'application aléatoire.
 Le poids historique de la lourdeur bureaucratique caractérise l’ensemble des organismes qui interviennent dans le cycle
de la vie de l’entreprise est une entrave constante au fonctionnement efficient de celle-ci. Leur disparition ne sera que
progressive. Ceci est probablement aggravé par un système judiciaire lent, peu transparent et non adapté à une
économie moderne.
 La déficience des réseaux de distribution des matières premières, matériaux et/ou pièces de rechange rend impossible la
réactivité et la logistique demandée par la sous-traitance internationale.
 La faiblesse des infrastructures de services et la difficulté d'acquisition de foncier industriel posent le problème des
facilités matérielles à créer de nouvelles activités.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 64


Source  : Rapport Banque Mondiale Privatisation 2001, Base données Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 65


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Les ACR sont basés sur les déséquilibres import/export et
défavorisent les secteurs fortement importateurs

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 66


AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DES DIFFERENTS SECTEURS

200,0

100,0

0,0
ire ers ue ue ue eux t ile
enta papi hi miq ec triq tr oniq ferr Tex
i m s C l c n
oal Boi E Ele No
Agr

-100,0

1978 1988 1998

Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 67


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Deux secteurs émergent lors de l’analyse des avantages comparatifs
EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS DES 6 SECTEURS

150,0
Secteur Primaire

100,0

Secteur des Biens


50,0 Secteur des Biens Secteur des manufacturés de base
de consommation Produits mixtes

0,0
1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998

-50,0

Secteur Biens Secteur des Biens


d'équipement intermédiaires
-100,0

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 68


Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 69


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Deux secteurs émergent lors de l’analyse des avantages comparatifs
(suite…)
 La méthode utilisée est celle développée par le Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales
‘’CEPII’’. Elle est décrite dans l’annexe au présent document. Les indicateurs identifient la contribution
d’un produit à la balance commerciale du pays lui-même, corrigé du poids de ce produit dans le
commerce mondial. Cet indicateur illustre les avantages et désavantages de la structure commerciale du
pays. La définition des filières, stades de production et base de données ‘’CHELEM’’ est également contenue
dans l’annexe.

 Le secteur primaire avantagé, essentiellement constitué des hydrocarbures est exceptionnellement


dynamique depuis 1990 est a bénéficié pleinement de facteurs tant externes qu’internes :
- Rebond des cours pétroliers à partir de la guerre du Golfe
- Relance de l’exploration-production en partenariat avec les grands groupes pétroliers internationaux
- Développement croissant du gaz naturel devenu la première source d’énergie mondiale
- Accroissement des débouchés du gaz naturel vers l’Europe après le revamping des installations de
liquéfaction d’Arzew et de Skikda et de la réalisation du Gazoduc GME.

 Le secteur des produits mixtes –élaborés, avantagés internationalement concerne dans notre classification
peu de produits : l’électricité, les corps gras, les viandes et poissons, le sucre, les aliments pour
animaux, les cuirs, les meubles, les imprimés, les articles en plastique et les produits raffinés du
pétrole.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 70


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des hydrocarbures fluctue en fonction des cours
mondiaux mais revient à des niveaux voisins des années 70

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 71


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DU SECTEUR PRIMAIRE

160,0

140,0

120,0

100,0

80,0

60,0

40,0

20,0

0,0

67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 72


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des produits manufacturés de base en Algérie s’est
dégradé depuis 1987 ; une reprise sensible existe depuis 1995

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 73


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DU
SECTEUR PRODUITS MANUFACTURES DE BASE
0,0

67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19
-2,0

-4,0

-6,0

-8,0

-10,0

-12,0

-14,0

-16,0

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 74


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des biens d’équipement s’est fortement renforcé en
Algérie jusqu’à 1987; il se re-stabiliserait au niveau des années 80

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 75


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DES BIENS D'EQUIPEMENT

0,0

-10,0

-20,0

-30,0

-40,0

-50,0

-60,0

-70,0

-80,0
67 968 969 970 971 972 973 974 975 976 977 978 979 980 981 982 983 984 985 986 987 988 989 990 991 992 993 994 995 996 997 998
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 76


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des biens intermédiaires en Algérie se dégrade depuis le
début de la décennie 90

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 77


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DU
SECTEUR DES BIENS INTERMEDIAIRES
0,0

67

68

69

70

71

72

73

74

75

76

77

78

79

80

81

82

83

84

85

86

87

88

89

90

91

92

93

94

95

96

97

98
19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19
19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19
-10,0

-20,0

-30,0

-40,0

-50,0

-60,0

-70,0

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 78


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des produits mixtes en Algérie s’améliore mais avec des
fluctuations fortes

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 79


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DU
SECTEUR DES PRODUITS MIXTES
40,0

30,0

20,0

10,0

0,0

67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19

-10,0

-20,0

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 80


Critères de succès et de choix des filières à développer…
Le secteur des biens de consommation en Algérie s’est
régulièrement dégradé pour se stabiliser récemment à un niveau bas

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 81


EVOLUTION DES AVANTAGES COMPARATIFS REVELES DU
SECTEUR DES BIENS DE CONSOMMATION
20,0

10,0

0,0
67

68

69

70

71

72

73

74

75

76

77

78

79

80

81

82

83

84

85

86

87

88

89

90

91

92

93

94

95

96

97

98
19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19
19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19
-10,0

-20,0

-30,0

-40,0

-50,0

Source  : Source  : CEPII, calculs BAH à partir de la base de données CHELEM

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 82


Critères de succès et de choix des filières à développer…
La baisse du taux de change réel et du taux nominal n’a pas eu
d’impact important sur les exportations industrielles
EVOLUTION DES TAUX DE CHANGES NOMINAUX ET EFFECTIFS REELS

250 80
Taux effectif réel Taux nominal
base 100 en 1995 1$ =69,3 DA (1999)
passée à 110 en 1999 70

Cours du change nominal (hausse=dépréciation)


Indice du taux de change effectif réel, 100=1995

200
60
(hausse=appréciation)

50
150

40

100
30

20
50

10

0 0
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999

Taux de change effectif réel Algérie Taux de change nominal (DA/$)

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 83


Source  : World Development Indicators Base de données Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 84


Critères de succès et de choix des filières à développer…
La baisse du taux de change réel et du taux nominal n’a pas eu
d’impact important sur les exportations industrielles (suite…)

 Le taux de change effectif réel (TEER) mesure le rapport des prix des biens du pays étudié, convertis en $,
avec la moyenne des prix en $ de ces mêmes biens dans les dix principaux partenaires commerciaux du pays
considéré. Le TEER est un indicateur important de compétitivité.

 Une augmentation de cet indice traduit une appréciation des prix, donc une perte de compétitivité. A contrario
(cas de l’Algérie), une dégradation du TEER devrait se traduire par un gain de compétitivité mais qui ne trouve
un levier que si les structures de distribution et d’exportation sont efficaces

 Jusqu’en 1991, le TEER algérien s’est plus fortement déprécié que le taux de change nominal  : sa dépréciation
s’est faite en partie à travers la baisse relative des prix des produits algériens par rapport à ceux de ses
principaux partenaires commerciaux. L’économie a alors théoriquement gagné en compétitivité.

 Depuis 1995, le TEER a tendance à s’apprécier de nouveau légèrement, malgré l’importante dépréciation du
taux de change nominal : l’économie perd beaucoup en compétitivité.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 85


Compétitivité
des filières industrielles

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 86


MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 87
Potentiel de développement des filières industrielles …
Les filières les plus dynamiques sont dérivées des hydrocarbures
mais malheureusement sont fortement capitalistiques
 Les produits en progression mondiale sont ceux qui tirent la croissance des pays convergents. Sur les dérivés
du gaz, l’Algérie dispose d’un potentiel très fort attesté par des ACR exceptionnels :
- Gaz naturel et certains dérivés de la pétrochimie (historiquement les engrais)
- Chimie de synthèse de base (notamment l’ammoniac et l’acide nitrique à partir du reforming du gaz)
 Les autres produits en progression mondiale sur lesquels l’Algérie se positionne sont :
- Agroalimentaire pour ses parties conserves végétales et les tabacs

 Les produits stables sont ceux qui sont à la base de la croissance des pays les plus développés. Parmi ceux-ci,
l’Algérie dispose d’un potentiel :
- Pétrole et ses dérivés de la pétrochimie
- Chimie organique de base
- Agro-alimentaire pour sa partie boissons

 Les produits en régression sont ceux qui freinent la croissance des pays divergents. L’ Algérie dispose de
beaucoup de ces produits car son développement industriel était fondé sur ceux-ci :
- Sidérurgie et métallurgie des non ferreux
- Produits raffinés ou les sous-produits comme le soufre
- Mécanique pour sa partie matériel agricole
- Agroalimentaire pour ses parties sucre, corps gras et produits primaires

 Les activités les plus dynamiques sont à la fois capitalistiques et ne génèrent que peu d’emplois. Sur ce point,
le secteur privé semble à la fois le plus dynamique tout en générant de meilleures performances au niveau des
ratios de base (CA et VA/ salarié). Les intentions d’investissement sont par ailleurs cohérentes avec les
rentabilités enregistrées sur les différentes branches.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 88


Potentiel de développement des filières industrielles …
Le secteur privé génère plus de valeur ajoutée que le secteur public

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 89


RATIOS CE ET VA/SALARIE DES SECTEURS INDUSTRIELS PUBLICS ET PRIVES ( DA COURANTS)

SOUS-TOTAL INDUSTRIE

Autres Industries Manufacturières

Bois,liège, papier

Cuirs & chaussures

Textile & confection

Industries agro-alimentaires hors tabacs)

Chimie,caoutchouc,Plastiques

Matériaux Construction, céramique, verre

ISMMEE

Mines et carrières

Energie Eau

- 1 000 000 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 6 000 000

Secteur Privé CA/Sal Secteur Public CA/Sal Secteur Privé VA/Sal Secteur Public VA/Sal
Source  : ONS, CNAS 2000

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 90


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les intentions d’investissements sont concentrées sur les secteurs à
plus forte valeur ajoutée

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 91


REPARTITION DES PROJETS APSI (1998-2000)

CUIR-CHAUSSURES
2%
INDUSTRIES DIVERSES
TEXTILES-BONNETERIE-
4%
CONFECTION
7%

MATERIAUX DE
CONSTRUCTION
7%
AGRO-ALIMENTAIRE
44%
BOIS-PAPIER
10%

ISMME
14%
CHIMIE-CAOUTCHOUC-
PLASTIQUE
12%

AGRO-ALIMENTAIRE CHIMIE-CAOUTCHOUC-PLASTIQUE ISMME


BOIS-PAPIER MATERIAUX DE CONSTRUCTION TEXTILES-BONNETERIE-CONFECTION
CUIR-CHAUSSURES INDUSTRIES DIVERSES
Source  : APSI 2001

Potentiel de développement des filières industrielles …

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 92


Les statistiques à l’exportation et à l’importation sont démonstratives
de la compétitivité de l’économie
En Algérie, les exportations hors hydrocarbures sont marginales avec 650 millions $, en 2001

 En 2001, les dérivés du gaz ou du pétrole occupent 64% des exportations


 Les produits primaires ou manufacturés de base occupent 20% des exportations:
- Sidérurgie et non ferreux 14%
- Ensemble de l’agroalimentaire 4%
- Liège 2%
 Les biens d’équipement occupent 10% des exportations mais les fortes fluctuations d’une année sur l’autre
montrent leur sensibilité aux accords politiques (dette militaire russe puis accords avec l’Irak) :
- Matériels agricoles 6%
- Matériels mécaniques 4%

De même, les importations représentent 10 Milliards $, en 2001, soit 16 fois les exportations hors
hydrocarbures

 En 2001, l’ensemble des importations alimentaires a représenté 25% des importations


 Les biens d’équipement sont désormais le principal poste d’importation (29%) auquel on pourrait rajouter les
équipements de transport (8%)
 Les produits minéraux et chimie représentent 12% auxquels on pourrait rajouter les matières plastiques (4%)
 Les métaux ferreux et non ferreux représentent 12%

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 93


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les produits minéraux exportés sont à 90% ‘’hydrocarbures’’
VENTILATION DES EXPORTATIONS: PRODUITS MINERAUX

250

200

150
MILLIONS $
100

50

0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Combustibles, minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation; matières bitumineuses; cires minérales
Minerais, scories et cendres
Sel, soufre et pierres; plâtre, chaux et ciments

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 94


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les produits chimiques exportés sont à 82% ‘’hydrocarbures’’
VENTILATION DES EXPORTATIONS: PRODUITS CHIMIQUES

200

150

MILLIONS $
100

50

0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
Produits divers de l'industrie chimique
Produits photographiques ou cinématographiques
Poudres et explosifs; allumettes et matières inflammables
Matières albuminoïdes; produits à base d'amidons ou fécules modifiés; colles; enzymes
Savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, préparations lubrifiantes, produits d'entretien; compositions pour l'art dentaire à base de plâtre
Huiles essentielles et résinoïdes, produits de parfumerie et préparations cosmétiques
Extraits tannants, tanins, pigments et autres matières clorantes; peintures, vernis, mastics, encres
Engrais
Produits pharmaceutiques
Produits chimiques organiques
Produits chimiques inorganiques

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 95


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de semi-produits métalliques stagnent
VENTILATION DES EXPORTATIONS: METAUX

120

100

80

60 MILLIONS $

40

20

0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Fonte, fer et acier Ouvrages en fonte, fer ou acier


Cuivre et ouvrages en cuivre Nickel et ouvrages en nickel
Auminium et ouvrages en aluminium Plomb et ouvrages en plomb
Zinc et ouvrages en zinc Etain et ouvrages en étain
Autres métaux communs; ouvrages en ces matières Outils et outillage, articles de coutellerie et couverts de table, en métaux communs
Ouvrages divers en métaux communs

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 96


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de biens d’équipement fluctuent en fonction
d’accords politiques

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 97


Potentiel de développement des filières industrielles …
EXPORTATIONS : MATERIEL AGRICOLE & VEHICULES INDUSTRIELS
Les exportations de liège sont en sensible développement
VENTILATION DES EXPORTATIONS:LIEGE

35

18 30

16
25
14
12 20 MIL

MILLIONS $
LIO
10 NS $
8 15

6
10
4
2 5
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001 0

$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Liège et ouvrages en liège


Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 98


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de peaux et cuirs croissent régulièrement
VENTILATION DES EXPORTATIONS: PEAUX & CUIRS

30

25

20

MILLIONS $
15

10

0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Peaux (autres que pelleteries) et cuirs

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 99


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de boissons et alcools fluctuent fortement
VENTILATION DES EXPORTATIONS: BOISSONS & ALCOOLS

9
8
7
6

MILLIONS $
5
4
3
2
1
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Boissons, liquides alcooliques et vinaigres

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 100


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de fruits et agrumes s’effondrent
VENTILATION DES EXPORTATIONS: FRUITS & AGRUMES

20
18
16
14

MILLIONS $
12
10
8
6
4
2
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

fruits comestibles, écorces d'agrumes ou de melons


Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 101


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les exportations de produits de la pêche croissent fortement à partir
d’un niveau très bas
VENTILATION DES EXPORTATIONS: POISSONS & CRUSTACES

MILLIONS $
3

0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001

Poissons et crustacés

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 102


Potentiel de développement des filières industrielles …
Les importations structurelles sont concentrées sur 8 secteurs
VENTILATION DES IMPORTATIONS PAR
SECTIONS HOMOGENES

Matériel de transport
10
Milliards $ 0,78
9 0,71
0,70 0,89 Machines et appareils; matériels électriques
8
2,65
2,32
7 2,32 2,28 Métaux communs
6
1,02 0,95 1,28
0,87
5 Matières plastiques et caoutchouc

4 0,35 0,40
0,37 0,38
0,94 0,97 Produits des industries chimiques
0,96 0,91
3
0,53 0,47 0,54
0,47
2 Produits des industries alimentaires, boissons
1,36 1,27 1,42 1,28
1
0,57 0,52 0,49 0,56
- Produits du règne végétal
1998 sections 1999 sections 2000 sections 2001 sections

Animaux vivants et produits du règne animal

Source: CNIS de la Direction des douanes algériennes-2002 / Analyse Booz-Allen

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 103


Annexes

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 104


Annexe 1

Les Avantages Comparatifs Révélés ‘’ACR’’


1- Définition des avantages comparatifs révélés calculés par le CEPII :

L’indicateur d’avantage comparatif révélé du CEPII, développé par Lafay (1990) 1, encore appelé indicateur de contribution au solde, diffère de celui de Balassa. Ce dernier
confronte la structure commerciale du pays concerné à celle du monde, tandis que l’indicateur du CEPII identifie la contribution d’un produit à la balance commerciale du pays lui-
même, corrigé du poids de ce produit dans le commerce mondial. Cet indicateur illustre les avantages et désavantages de la structure commerciale du pays. Il est définit comme
ceci2 :

CARik=(
1000
Yi
)
[ ( X ki −M ki )− ∑
k
( X ik−M ik )

avec i le pays, k le produit, X les exportations, M les importations, Y correspond au PIB en parités de pouvoir d’achat (PPA) à prix courant :
(
X ik + M ki
∑ ( X ki + Mik )
k
)]
( )
Y ¿ (cour )
Y i( ppapc)=Y i( ppa)
Y .( ppa)

Y i( ppapc) Y i( ppa) Y .(cour) Y .( ppa)


désignant le PIB PPA du pays i à prix courants, le PIB PPA du pays i, le PIB mondial courant, le PIB mondial en PPA.

Par ailleurs, pour éliminer les fortes variations d’une année sur l’autre de la structure par produit du commerce mondial, on applique un correctif
(e tk ) à tous les flux :

( )( )
t
W k0 W tk
e tk = t
¿ t
W 0 W
t
avec W le commerce mondial, 0 l’année de base et t l’année en cours.

1
Lafay, G., 1990, « La mesure des avantages comparatifs révélés », Économie prospective internationale, la revue du CEPII, n°41, la Documentation française.
2
Compétitivité des nations, Rapport du CEPII, Economica, 1998, p.89.

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Ainsi, l’indicateur d’avantage comparatif révélé compare, en millièmes du PIB, le solde commercial effectif d’un pays pour un produit donné à un solde théorique correspondant à
une absence de spécialisation. Afin d'éliminer les effets conjoncturels induits par un solde global en déséquilibre et faire ressortir seulement la situation propre des produits les
uns par rapport aux autres, le solde théorique est calculé de manière à refléter une situation d’équilibre : il s’agit de répartir le solde global entre les différents produits au prorata
de leur poids respectif dans le commerce total du pays. L’indicateur est additif et par construction, la somme sur l’ensemble des produits est égale à zéro.
La contribution au solde est généralement rapportée au PIB du pays : l’éventail des avantages comparatifs permet ainsi d’appréhender les différences entre pays dans leur
degré de spécialisation. L’intensité de la spécialisation d’un pays est en étroite relation avec sa taille. En effet, un grand pays comme les États-Unis a une échelle d’avantages et de
désavantages comparatifs bien plus réduite qu’un petit pays comme l’Irlande.

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Annexe1
La base de données CHELEM

La base de données CHELEM (‘’Comptes Harmonisés sur les Echanges et l’Economie Mondiale) a été construite par
le CEPII (‘’Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales).

Elle est constituée de trois bases qui permettent d’analyser les positions relatives des économies nationales et leur
position d’interdépendance dans l’espace mondial :

 La base Chelem ‘’Commerce International’’

 La base Chelem ‘’Produit Intérieur Brut’’

 La base Chelem ‘’ Balance des Paiements’’

Ces trois bases sont construites à partir des données produites par les organisations internationales et sont liées
entre elles par une nomenclature commune.

Ces bases comportent des séries annuelles sur longue période remontant selon les cas à 1960 ou 1967.

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Annexe1

Tableau 1: Couverture des données par stade et par filières.

Code ISIC, rev2 Code CHELEM Produit (CHELEM) Filière (CHELEM) Stade (CHELEM)
1 JA Céréales Agroalimentaire Primaires
1 JB Autres produits agricoles Agroalimentaire Primaires
1 JC Prod. agric. non comestibles Agroalimentaire Primaires
2 HA Minerais de fer Sidérurgique Primaires
2 HB Minerais non ferreux Non ferreux Primaires
2 HC Minéraux nda Chimique Primaires
2 IA Charbon Energie Primaires
2 IB Pétrole brut Energie Primaires
2 IC Gaz naturel Energie Primaires
2 II Electricité Energie Produits mixtes
31 KA Produits céréaliers Agroalimentaire Biens de consommation
31 KB Corps gras Agroalimentaire Produits mixtes
31 KC Viandes et poissons Agroalimentaire Produits mixtes
31 KD Conserves animales Agroalimentaire Biens de consommation
31 KE Conserves végétales Agroalimentaire Biens de consommation
31 KF Sucre Agroalimentaire Produits mixtes
31 KG Aliments pour animaux Agroalimentaire Produits mixtes
31 KH Boissons Agroalimentaire Biens de consommation
31 KI Tabacs manufacturés Agroalimentaire Biens de consommation
32 DA Fils et tissus Textile Biens Intermédiaires
32 DB Vêtements de confection Textile Biens de consommation
32 DC Vêtements de bonneterie Textile Biens de consommation
32 DD Tapis Textile Biens de consommation
32 DE Cuirs Textile Produits mixtes
33 EA Ouvrages en bois Bois-Papier Biens Intermédiaires
33 EB Meubles Bois-Papier Produits mixtes
34 EC Papier Bois-Papier Biens Intermédiaires
34 ED Imprimés Bois-Papier Produits mixtes
35 GA Chimie minérale de base Chimique Manuf.base

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35 GB Engrais Chimique Biens Intermédiaires
Annexe1 Tableau 1: Couverture des données par stade et par filières (suite 1).
35 GC Chimie organique de base Chimique Manuf.base
35 GD Peintures Chimique Biens Intermédiaires
35 GE Produits de toilette Chimique Biens de consommation
35 GF Produits pharmaceutiques Chimique Biens de consommation
35 GG Plastiques Chimique Biens Intermédiaires
35 GH Articles en plastique Chimique Produits mixtes
35 GI Articles en caoutchouc Chimique Biens Intermédiaires
35 IG Coke Energie Manuf.base
35 IH Produits raffinés du pétrole Energie Produits mixtes
36 BA Ciment Chimique Manuf.base
36 BB Céramique Chimique Manuf.base
36 BC Verre Chimique Manuf.base
37 CA Fer et acier Sidérurgique Manuf.base
37 CB Première transform. du fer Sidérurgique Biens Intermédiaires
37 CC Métallurgie non ferreuse Non ferreux Manuf.base
37 NB Or non monétaire N.D.A
38 FA Ouvrages métalliques Mécanique Biens Intermédiaires
38 FB Quincaillerie Mécanique Biens Intermédiaires
38 FC Moteurs Mécanique Biens Intermédiaires
38 FD Matériel agricole Mécanique Biens d'équipement
38 FE Machines-outils Mécanique Biens d'équipement
38 FF Matériel BTP Mécanique Biens d'équipement
38 FG Machines spécialisées Mécanique Biens d'équipement
38 FH Armement Mécanique Biens d'équipement
38 FI Instruments de mesure Electronique Biens d'équipement
38 FJ Horlogerie Electronique Biens de consommation
38 FK Appareils d'optique Electronique Biens de consommation
38 FL Composants électroniques Electronique Biens Intermédiaires
38 FM Electronique grand public Electronique Biens de consommation
38 FN Matériel de télécommunication Electronique Biens d'équipement
38 FO Matériel informatique Electronique Biens d'équipement
38 FP Electroménager Electrique Biens de consommation
38 FQ Matériel électrique Electrique Biens d'équipement
38 FR Fournitures électriques Electrique Biens d'équipement
38 FS Eléments de véhicules auto. Véhicules Biens Intermédiaires

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38 FT Automobiles particulières Véhicules Biens de consommation
Annexe1 Tableau 1: Couverture des données par stade et par filières suite 2).
38 FU Véhicules utilitaires Véhicules Biens d'équipement
38 FV Navires Mécanique Biens d'équipement
38 FW Aéronautique et espace Mécanique Biens d'équipement
39 EE Articles manufacturés nda Bois-Papier Biens de consommation
39 NA Bijoux N.D.A
39 NV Non ventilés N.D.A
3 TT Total

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Annexe 2

La dynamique des produits


 La spécialisation d’un pays dans le commerce international révèle sa compétitivité au moyen-long terme au
niveau sectoriel.

 Elle peut être considérée de nature structurelle et dissociée des aléas de la conjoncture macroéconomique

 Elle est exprimée en millième de PIB et traite des 72 produits de la base CHELEM regroupés ci-après selon
leur dynamisme dans les échanges relevés au cours des trente dernières années

 De façon générale on peut noter les caractéristiques suivantes :

- Les produits en régression concernent en grande partie les filières agro-alimentaire, sidérurgique et
métaux non-ferreux
- Les produits stables concernent en grande partie les produits de la mécanique
- Les produits en progression concernent en grande partie les filières électrique-électronique,

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Annexe 2

Les « bonnes » spécialisations pays résident dans les produits en progression dits « dynamiques ».

DECOUPAGE SECTORIEL PAR DYNAMIQUE DE PRODUITS, 1967-1996

TCr Var. P.In. TCr Var. P.In. TCr Var. P.In.


Produits en régression -51 -27,7 42,5 Produits stables -6 -1,9 31,1 Produits en progression 90 22,2 25,3
Énergie Énergie Énergie
Charbon -56 -0,6 1,0 Pétrole -20 -1,1 5,6 Gaz naturel 353 0,7 0,2
Coke -76 -0,2 0,2 Agroalimentaire Elec. Distribuée 61 0,1 0,1
Pr.raf. Pétrole -30 -0,9 3,0 Pr. Céréaliers 8 0,0 0,3 Agroalimentaire
Métaux non ferreux Viandes -10 -0,2 1,8 Conserv. Végét. 26 0,2 0,6
Minerais de fer -70 -0,8 1,2 Boissons -6 -0,1 0,8 Tabacs manufac. 44 0,1 0,2
Min.n. ferreux -60 -0,8 1,4 Bois-Papier Bois-papier
Métall.non fer. -52 -2,2 4,2 Ouvrages en bois -6 0,0 0,6 Meubles 132 0,5 0,4
Sidérurgie Papier -13 -0,3 2,6 Art. Manuf.nda 37 0,6 1,6
Fer et acier -40 -1,6 4,0 Imprimés -15 -0,1 0,6 Textile
Pr.trans.de fer -46 -0,5 1,0 Textile Vêt. Confection 102 0,9 0,9
Agroalimentaire Tapis -14 -0,1 0,7 Vêt. Bonneterie 86 0,6 0,7
Céréales -70 -1,8 2,6 Électronique Cuirs 56 0,7 1,2
Au. Prod. Agr. -59 -3,2 5,4 Horlogerie -13 0,1 0,4 Electrique
Pr.agr. Non comestibles -66 -3,7 5,6 Véhicules Électroménager 83 0,3 0,4
Corps gras -30 -0,5 1,5 Veh. Utilitaires 5 0,1 1,5 Mat. Électrique 58 0,4 0,6
Conserves pour animaux -57 -0,5 0,9 Mécanique Fourn.électrique 97 1,8 1,8
Sucre -68 -0,9 1,3 Ouvr. Métall. -4 0,0 0,4 Électronique
Alim. pour animaux -42 -0,3 0,8 Quincaillerie 9 0,3 2,8 Inst. De mesure 63 0,7 1,1

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Produits en régression TCr Var. P.In. Produits stables TCr Var. P.In. Produits en progression TCr Var. P.In.
Textile Moteurs 24 0,6 2,6 Ap. d'optique 69 0,3 0,5
Fils et tissus -29 -1,0 3,4 Machines outils -13 -0,3 1,2 Compos.éléctro. 753 3,0 0,4
Mécanique Mat. De BTP -12 -0,2 1,3 Elect.grand.pub. 48 0,4 0,8
Mat. Agricole -56 -0,5 0,9 Mach. Spécial. -10 -0,3 2,8 Mat. de télécom 186 1,5 0,8
Armement -55 -0,2 0,4 Aéronautique 7 0,1 1,7 Mat. Inform 275 3,3 1,2
Navires -47 -0,6 1,3 Chimie Véhicules
Chimie Ciment 11 0,0 0,2 El. Véh. Auto. 29 0,6 2,0
Chi. Min. base -31 -0,3 1,0 Céramique -5 0,0 0,6 Auto. Particul. 51 1,8 3,5
Plastique -26 -0,1 0,5 Verre -7 0,0 0,5 Chimie
Minéraux nda -64 -0,6 0,9 Engrais -22 -0,2 0,7 Chi. Org. Base 41 0,7 1,7
NDA Peintures 34 0,2 0,7
Bijoux -7 -0,1 1,4 Pr. de toilettes 31 0,3 0,9
Pr. Pharmaceutiques 62 0,6 0,9
Art. en plastique 95 1,4 1,5
Art. en caoutchouc 27 0,2 0,6
NDA
Or non monétaire 17 716 0,5 0,0030
Non ventilés 143 1,4 1,0
Notes : avec TCr. Taux de croissance ; Var. variation du poids relatif en points de pourcentage du commerce mondial ; P.In. Le poids relatif initial.
Les produits sont classés selon un double critère : le taux de croissance de leurs poids relatifs et la variation des mêmes poids relatifs en points de pourcentage du commerce
mondial. Un produit est classé « en progression" » si sa part dans le commerce mondial enregistre au moins une croissance de 25% et une augmentation de part de 0,05 point
du commerce mondial entre 1967 et 1996. Des critères symétriques sont appliqués pour définir les produits « en régression ». Les produits « stables » sont alors ceux qui se
situent entre les deux marges. Les calculs pour le début et la fin de la période ont été effectués sur des moyennes de trois ans 1967/69 et 1994/96.
En rouge, est indiqué un désavantage comparatif ou une évolution négative de l'indicateur.
Source: CEPII, Compétitivité des nations, Rapport du CEPII.

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Annexe 3

Caractéristiques Problème de fond Action gouvernementale Problèmes soulevés


de la mondialisation
Concurrence régionale Développement local, Incitations en matière d’implantation, Concurrence des différentes subventions
Réseaux de sous-traitance promotion des réseaux d’entreprises venant distordre la concurrence

Développement de Participation aux chaînes Amélioration des fonctions de Le produit perd sa nationalité
systèmes d’approvisionnement mis l’entreprise
d’approvisionnements en place par les Amélioration des infrastructures Les abus peuvent se développer
internationaux (‘’global multinationales (concept contribuant à la chaîne logistique
sourcing’’) de ‘’supply chain’’) Suppression des systèmes Transfert artificiel des bénéfices par les
bureaucratiques de contrôle au profit prix de cession visant l’optimisation
de suivis à posteriori et informatisés fiscale vers les lieux fiables et peu
tendant vers la simplification des imposés
formulaires

Développement des Renforcement de la Financement- garanties de la Subventions et risque de distorsion de la


PME/PMI à structure financière et prospection et des opérations de petite concurrence.
l’exportation humaine des petites taille
entreprises Opérations d’encouragement des
investissements internationaux. Augmentation voire exacerbation de la
Renforcement de la sous- Promotion des réseaux, associations concurrence.
traitance ou associations professionnelles, normes et
avec les grands groupes qualifications demandant compétences
techniques et qualifications pointues.
Accroissement des Augmentation des parts Mise en place d’un régime libéral Concurrence des subventions entre zones
investissements de marché d’investissement Différences entre les systèmes nationaux
internationaux Renforcement d’une Aide aux investissements étrangers et systèmes fiscaux
position géographique Encouragement à l’investissement à
Augmentation des l’étranger mise en place de systèmes
résultats d’assurance-garantie contre le risque
économique

Accords de Renforcement Promotion-renforcement de la Distorsion de la concurrence


coopération géographique en vue collaboration RD, avantages fiscaux
d’accroître chiffre d’affaire Assouplissement de la législation sur la
et parts de marché pour concurrence (et les ententes)
les partenaires

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Annexe 3

Caractéristiques Problème de fond Action gouvernementale Problèmes soulevés


de la
mondialisation
Développement de la Compétitivité globale Amélioration des fonctions vitales de Subventions venant distordre la concurrence
concurrence globale l’entreprise : stratégie, recherche-
développement, marchés, compétences
humaines.
Développement privilégié de certains types
d’entreprises (par ex. entreprises de haute
technologie ou micro-entreprises)

Développement de la Pénétration des Restriction des échanges / actions Echanges encadrés


concurrence sur les importations antidumping
marchés intérieurs Mise en place d’une relation Subventions en fonction de l’intérêt local Concurrence sauvage des subventions.
proportionnelle entre les
investissements étrangers et le Possiblité de biaiser les conditions locales
marché intérieur Amélioration de l’environnement externes
Attirer les investissements à (institutions, infrastructures y compris Différences entre les systèmes nationaux
forte valeur ajoutée télécommunications, compétences
humaines, système d’enseignement)

Développement sur Compétitivité internationale Constitution d’une base de données précise Subventions
les marchés extérieurs sur les exportations
Financement- garanties de la prospection et Normes différentes ou volontairement
des opérations complexes
Opérations d’encouragement des
investissements internationaux
Importance accrue de Renforcement des entreprises Appui à la recherche-développement Subventions
la recherche- pilotes Achat de technologies Différences entre les systèmes nationaux
développement et de Amélioration des capacités des Amélioration de l’appui institutionnel Protection des droits et brevets
la technologie dans PME (collaboration universités/ secteur public/ Distorsion des systèmes fiscaux
les stratégies Gestion de bases entreprises privées) Distorsion dans l’accès aux données
d’entreprises Technologiques Appui à la diffusion des technologies technologiques
Accroissement des dépenses Limitation de l’accès aux données nationales
R&D Action de promotion-développement de la pour les sociétés étrangères
Promotion de la coopération collaboration en matière de RD
internationale

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Annexe 4

RÉSEAU BANCAIRE : PRÉPONDÉRANCE DES BANQUES PUBLIQUES

 Le secteur bancaire est composé d’une trentaine de banques et d’établissement financiers publics et
financiers.

Deux périodes : avant 1988 et après 1987

Période 1963 –1988

 Les premières banques publiques constituées datent des années 1963-1967 ; elles
étaient au nombre de 5 :

o Une banque d’investissement : La Caisse Algérienne de Développement (CAD, 1963)


o Trois banques commerciales : La Banque Nationale d’Algérie (BNA, 1966), le Crédit Populaire
d’Algérie (CPA,1966), la Banque Extérieur d’Algérie (BEA,1967),
o Une banque spécifique : la Caisse Nationale d’Epargne (CNEP, 1964). 

L’objectif principal assigné aux banques est d’exécuter la politique financière de l’Etat, elles sont le lieu
d’exécution du financement des investissements et des entreprises publiques décidés par le Ministère
du Plan et le Ministère des finances.

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 Spécialisation des banques

Le rôle de chaque banque était défini par l’Etat : La CAD, devenue par la suite la BAD était chargé du
financement à long terme des investissements, la CNEP par la collecte de l’épargne publique financera
les investissements immobiliers tandis que les banques commerciales devaient financer chacune un
secteur économique bien déterminé.

Cette spécialisation s’est accentuée dans les années 1980 par la création de deux nouvelles banques : la
Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR, 3/82) issue de la BNA et la Banque de
Développement Local (BDL, 4/85) issue du CPA.

 Domiciliation unique des entreprises

o Chaque banque aura pour charge un secteur d’activité et chaque entreprise ne peut être domicilié
qu’auprès d’une seule banque qui lui est désigné. La BNA s’occupera des entreprises de l’industrie,
Ie CPA des entreprises du secteur tertiaire (tourisme, commerce, etc.), la BEA les entreprises des
hydrocarbures, etc.

o Le rôle des banques, en l’absence de diversification et de concurrence d’une part et d’une


participation à la décision de financement des activités des entreprises dans elles ont la charge
d’autre part, se trouve ainsi réduit à sa plus simple expression.

o Les réflexes de gestion bancaire, de services à la clientèle, du suivi rigoureux des crédits et de leur
recouvrement ne revêtent le rôle fondamental qui devait être le leur.

o L’allocation administrative des ressources financières a conduit à ignorer toute recherche


d’efficience et d’efficacité économique.

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Période après 1988

Réformes économiques et émergences de banques privées.

 Impact sur les banques publiques


 Les réformes économiques entamées en 1988 ont tenté d’apporter des correctifs à la
gestion tutélaire des banques exercée jusque là par le Ministère des finances.
 Les banques ont été parmi les premières entreprises à passer à l’autonomie de gestion
des entreprises.
 Les banques ne sont plus sous la tutelle du Ministère des Finances, elles sont placées
sous l’égide des « Fonds de Participation ». Désormais, elles bénéficie d’une certaine
autonomie de gestion. La spécialisation et la domiciliation uniques ont été abandonnées.
 Cette autonomie a été bien réduite par le retour de la tutelle du Ministère des Finances.
Depuis 1995, les banques ne relève plus des Holdings mais de la Direction du Trésor.
 La Banque d’Algérie a édicté depuis 1990 des règlements qui encadrent l’activité et la
gestion des banques. Leur application sur le terrain se fait bien lentement et pas
toujours avec rigueur.

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 Emergence du secteur privé

 Ces réformes ont permis l’ouverture de l’activité bancaire au secteur privé. La première
banque créée dans ce cadre est une société mixte dénommée Bank El Baraka , elle a
été constituée en 1988 entre la banque publique BADR et la Banque El Barak du
Moyen Orient à hauteur de 50% pour chaque partie.
 Depuis de nouvelles banques et établissement financiers ont été créées . On décompte,
à fin 2001, pas moins de 12 banques privées, 5 établissement financiers privés auxquels
s’ajoutent 6 établissements financiers spécifiques tels que la Caisse Nationale du
Logement (CNL), La Société de Refinancement Hypothécaire (SFR).

 Ces nouvelles institutions sont de création récente, elles ne sont pas encore de taille à
rivaliser avec les banques publiques traditionnelles. Si la société El Khalifa Bank
possède des moyens humains et financiers assez importants qui lui permettent de
s’implanter dans plusieurs régions du pays, les autres banques en revanche sont de
dimension moyenne, implantées en quasi totalité à Alger, ne possédant qu’un nombre
réduit d’agences.

 Cependant, la suprématie des banques publiques risque d’être remise en cause à


moyen terme notamment par les banques, filiales de banques étrangères implantées en
Algérie, telles que les banques françaises, américaines et du Moyen Orient parmi
lesquelles :la Société Générale, Natexis, BNP, CITIBANK , Arab Bank Corporation, etc.

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 Structure du secteur bancaire

 Les banques publiques restent toujours dominantes tant sur le plan des effectifs employés
que sur celui de l’implantation géographique ou du volume de l’activité.

o Les Effectifs sont de l’ordre de 30 000 à 32 000 personnes

o Les principales banques publiques emploient environ 30 000 personnes, le nombre


varie d’un banque à une autre. La banque la plus implantée sur le territoire national
emploie prés de 7000 personnes.

o En revanche, bien qu’il n’y ait pas de statistiques connues, dans le secteur privé, les
effectifs sont encore très faibles, seule la banque EL Khalifa peut prétendre employer
de 700 à 1000 personnes. Les autres sont encore de taille modeste, leurs effectifs ne
serait que de quelques dizaines de personnes.

 Implantation Régionale

o Bien que la couverture territoriale ne soit pas assez dense, moins d’une agence bancaire par
commune, les banques publiques disposent de 1000 à 1200 agences bancaires pour l’ensemble
du territoire nationale, le nombre d’agence par banque oscille entre 80 et 270 agences.
o Le secteur privé, pour l’heure, ne dispose que de quelques agences implantées principalement
dans les grandes villes ; la banque la plus importante qui est El Kahalifa Bank ne dépasse guère
une trentaine d’agences tandis que la banque El Baraka ne dispose pas de plus de 6 agences
implantées dans des grandes villes.

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 Activité bancaire :

 Les ressources collectées, y compris la CNEP , atteignent prés de 1 600 milliards de


DA en 2001 contre 1 150milliards en 1997 soit une progression annuelle moyenne de 7
%.
 Bien que les statistiques pour l’ensemble du secteur ne soient pas disponibles, on peut
estimer que des dépôts bancaires du secteur privé évolue plus rapidement que ceux du
secteur public. Pour une des banques publiques, la progression a été de l’ordre de 20%
et le niveau des ressources privées représente 70% du total des ressources collectées.
Pour d’autres banques, les niveaux seraient bien inférieurs mais la tendance est
similaire.
 Les dépôts à vue et les dépôts à terme ont connu quasiment la même progression soit
15% et 14%/an ; il sont restés dans les mêmes proportions avec 45% et 55%
respectivement.
 Les emplois ou crédits à l’économie, en revanche, ont évolué de 3% à peine sur la
même période. Ils sont passés de 900 milliards à 1 050 milliards de dinars.
 Le financement du secteur privé a connu une croissance plus rapide. Si en 1997, il n’a
bénéficié que de 172 milliards de crédits soit 19% en 2001 le montant des crédits
alloués passe à 312 milliards soit 29%. La progression des crédits au secteur privé est
de 16% par an alors que les crédits au secteur public ont stagné au même niveau.
 Les crédits au secteur public n’ont pas connu de progression par suite du rachat des
créances des entreprises publiques par Le Trésor. Les créances sur le Trésor ont en
effet augmenté durant la période de l’ordre de 160 milliards de dinars.

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 La Rentabilité bancaire est faible et pour certaines banques négative.

 Secteur public

 La rentabilité des banques publiques connaît une régression importante depuis plusieurs
années. Sous l’effet conjugué de :
o la baisse des taux d’intérêts :
o l’exigence de constitution de provisions pour dépréciation des créances,
particulièrement sur des entreprises publiques,
o La faible rémunérations des créances sur le Trésor
o L’importance des créances non performantes non rémunérées
 les résultats de la majeur partie des banques sont, en apparence bénéficiaires, mais en
réalité elles déficitaires depuis plusieurs années. On estime que sur la période
1991/2001, si l’on tient compte des provisions pour dépréciation des créances,
l’ensemble du secteur bancaire public serait déficitaire.
 Le rachat des créances non performantes par le Trésor a permis certes d’atténuer les
déficits et de permettre à quelques banques de dégager de légers bénéfices mais pas
significatifs par rapport à l’activité et aux capitaux engagés .

 Les banques se sont contentées de vivre des intérêts générés par le surendettement
des entreprises publiques sans souci de diversification des produits bancaires.

MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF 123


 Secteur privé

 La rentabilité dans le secteur serait aussi faible voir même négative ; les banque du
secteur sont assez récentes pour permettre de dégager une rentabilité nécessair les
premières années. Mais à terme à l’instar de la plus ancienne banque El Baraka la
rentabilité peut être appréciable elle atteint, en 2000, 12% du chiffre d’affaires et 8% des
fonds propres.

 Rachats des créances non performantes élevés mais insuffisants

 Pour compenser les pertes générées par les créances quasiment irrécouvrables sur les entreprises
publiques, l’Etat a procédé aux rachats de créances pour un montant qui dépasserait 150 milliards
de dinars.
 Le montant des créances rachetées demeure cependant insuffisant au regard des créances non
performantes estimées à plus de 500 milliards de dinars.
 Le montant des créances rachetées ne comprend pas les intérêts depuis leur classement en
« créances douteuses » ce qui constitue un manque à gagner important pour les banques.
 La rémunération des créances sur le Trésor, au taux de 6%, a été pendant longtemps inférieure aux
taux de réescompte de la banque d’Algérie, ce qui constitue un manque à gagner pour les banques.

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 Capital et fonds propres des Banques peu élevés par rapport à leurs engagements

 L’Etat a procédé à la recapitalisation de plusieurs banques :

o B.E.A. dont le capital passe de 5,6 Milliards de DA à 12,2 Milliards de DA.


o C.P.A. dont le capital passe de 13,6 Milliards de DA à 21,6 Milliards de DA.
o BADR , BNA et BDL avait déjà été recapitalisées, leur Capital est respectivement de DA
33, 8 et 5 Milliards de DA

 Le capital des banques privées est souvent à la limite du seuil minimal exigé par la réglementation
soit 500 millions de dinars. On retrouve cependant quelques unes qui dépassent ce montant  : Trust
Bank, 780 millions de dinars, The Housing Bank, 2 400 millions de dinars (ces deux banques sont
en constitution).

 Politique de financement et taux d’intérêts

 Le financement des investissements du secteur public était assuré jusqu’au milieu des années 1980
par la Banque algérienne de développement, le taux d’intérêt appliqué était de l’ordre de 2.5%.
 Le financement d’exploitation, à court et moyen terme, était soumis à un taux de l’ordre 5%.
 Depuis l’avènement des réformes économiques le financement des entreprises se fait par les banques
commerciales mais la durée des crédits ne peut excéder 7 ans.
 Le taux de réescompte de la banque d’Algérie, dans un premier temps, a continuellement augmenté
depuis 1989 pour atteindre la pointe de 15% en Mai 1994. Depuis, on assiste à une baisse régulière
qui situe, au 20/01/2002, ce taux à 5.5%.

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 Les taux d’intérêts pratiqués par les banques commerciales ont suivi la même tendance, le taux
maximum en 1994 était 23%. Actuellement, le taux d’intérêt, pour les crédits d’investissement est
descendu à 7%/ 8% et les crédits d’exploitation entre 8.5% et 9.5%. Une marge de manœuvre est
laissé aux banques commerciales pour fixer leur taux par rapport au taux d’escompte. Ce qui fait place
à une certaine concurrence entre les banques.
 Cette évolution positive des taux d’intérêt n’a cependant pas entraîné une croissance notable des
crédits d’investissement. Les crédits à l’investissement ne dépassent guère 20% à 25% du total des
crédit à la clientèle. Cela tien à plusieurs raisons :

- Réticence des banques à financer les opérations à risques.


- Exigence de garanties bloquantes de la clientèle.
- Climat de suspicion envers le privé.
- Hantise des responsables du crédit de retombées judiciaires.
- A cela s’ajoute un environnement politique et socio-économique hostile à l’engagement d’opérations
d’investissement à long terme.

 Le secteur bancaire privé, encore embryonnaire, pour d’autres raisons, a épousé la même politique
de financement.

o La priorité est donnée aux opérations commerciales à court terme qui peuvent être estimées
entre 70% et 80%.
o Les projets industriels financés sont ceux des PME et souvent de petite taille.
o Les capacités financières des banques privées sont encore relativement modestes pour
financer des projets importants.
o Les responsables du crédit sont souvent d’anciens responsables du secteur public, Ils
reproduisent les mêmes réflexes et pratiques dans l’octroi du crédit.

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 Croissance des liquidités bancaires

 Les banques ont souffert durant plusieurs années d’un manque de liquidités.
 Elles ont eu recourt au marché monétaire et au découvert auprès de la Banque d’Algérie au taux
d’enfer de 19% .
 La situation de leurs liquidités s’est nettement améliorée par suite du remboursement des créances
sur le Trésor.
 Plusieurs banques, depuis deux ans, ne recourent au marché monétaire que marginalement et le
recours au découvert de la Banque d’Algérie a pratiquement disparu. Le montant des refinancement
des banques atteint 310 milliards en 1999et 162 milliards en 2000, il est quasiment nul à fin 2001.
 La Banque d’Algérie, tenant compte de cette aisance financière , a réactivé l’obligation de
constitution de réserves, dans ses comptes, par les banque commerciales.
 Les responsables des différentes banques, conscients des nouveaux dangers qui les guettent,
rivalisent dans la recherche de solutions nouvelles pour capter la clientèle et développer leurs
produits bancaires.

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Evolution des taux de réescompte de la Banque d’Algérie

Période Taux %

Avant 21/5/89 5.5


21/5/89 7
22/5/90 10.5
1/10/91 11.5
2/5/94 15
2/8/95 14
27/8/96 13
21/4/97 12.5
29/6/97 12
18/11/97 11
9/2/98 9.5
9/9/99 8.5
27/1/2000 7.5
22/10/2000 6
22/1/2002 5.5

NB.Les banques commerciales peuvent ajouter à ce taux directeur jusqu’à 4 points en fonction de leur
appréciation du risque.

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INDEX DES THEMES, PLANCHES ET TABLEAUX

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II. FORCES EST FAIBLESSES DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE 2 27
Industrialisation rapide et prioritaire 2 28
Orientation exclusive vers l’investissement productif 2 29
L’engrenage d’une triple dépendance financière, pétrolière et technologique 2 30
Six points stratégiques de l’économie algérienne 2 31
L’internationalisation des économies rend obsolètes les systèmes autarciques 2 33
Les paramètres macro-économiques de l’Algérie apparaissent comme excellents mais encore inexploités 2 35
Évolution des exportations Algérienne 1990-1999 2 36
Évolution des importations Algérienne 1990-1999 2 37
Soldes des biens et services en Algérie 1990-1999 2 38
Ventilation des exportations Algérienne 1998-2001 2 39
Évolution des exportations Algérienne avec hydrocarbure 1998-2001 2 40
Contribution du secteur manufacturier a l'économie Algérienne 1989_1999 2 42
Répartition de la valeur ajoutée des branches entres les secteurs publics et prives en Algérie 2 43
Évolution du taux de chômage en Algérie 1966-1997 2 44
Évolution de l'emploi par secteur d'activité en Algérie 2 45
Poids des secteurs dans l'emploi 1973-1997 2 46
Répartition des entreprises privées et des effectifs en Algérie 2 47
Répartition des emplois des entreprises industrielles privées par secteur d'activité 2 48
Algérie: PIB per capita en $ courants ajoutée en parité pouvoir d'achat 2 49
Dépense de l'état Algérienne 1990-1995 2 50
Évolution des IDE en Algérie 1990-2001 2 51
Ventilation des importations Algériennes par sections homogènes 1998-2001 2 52
Structure des importations par sections homogènes 2 53
Ventilation des exportations Algérienne par sections homogènes 1998-2001 2 54

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