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MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF
MIR$030212 Algérie Politique Industrielle m2 VF
: VERSION DEFINITIVE
INDUSTRIE ALGERIENNE
ET POLITIQUE INDUSTRIELLE
ETUDE : DEVELOPPEMENT DES FILIERES INDUSTRIELLES
MINISTERE DE L’INDUSTRIE
Alger,
le 12 février 2003
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and shall not be reproduced or quoted publicly without permissions
ANNEXES
84
Préambule
La démarche proposée dans ce document est fondée sur l’expérience très large de Booz·Allen & Hamilton
acquise au cours de nombreuses missions internationales avec de grands clients et pour les gouvernements.
Cette seconde phase permet de migrer des points de vue macro-économique et économique des modules 1
et 5 vers une approche d’économie sectorielle à partir des données réelles des entreprises algériennes ; elle
synthétise des informations industrielles quantitatives sur les années récentes dans le but d’en tirer un
certain nombre d’enseignements ; elle permet notamment de :
mettre en perspective l’historique des différentes filières de l’industrie algérienne dans la dernière
décennie et établir ultérieurement des comparaisons internationales, à partir des données recueillies
et de fixer la terminologie
identifier les paramètres de succès les plus pertinents pour les secteurs et filières à développer pour
l’Algérie : (valeur ajoutée, emploi, investissement, partenariats, technologie, réglementations,
fiscalisation, accès au crédit, etc.), et sur quelles filières et critères focaliser les efforts d’analyse dans
la suite de l’étude
Préambule (suite…)
évaluer des tendances à moyen terme pour les secteurs de l’industrie algérienne concernés et
quantifier les ordres de grandeur des potentiels accessibles à long terme à partir des données
statistiques existantes et de ratios avec des pays comparables ; fournir les critères de choix et
potentiel de développement des filières industrielles algériennes.
L’approche et les méthodologies proposées dans ce document ont été définies en fonction de notre
compréhension actuelle et préliminaire du contexte et des besoins spécifiques du MI, elles seront
susceptibles d’enrichissements en fonction de l’avancement des analyses et de l’existence de données
économiques et statistiques appropriées.
Le schéma page suivante, rappelle la méthodologie qui a été proposée pour ce module de l’étude.
ALGERIE
$0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
50Mds $
MILLIONS $ COURANTS
10Mds $
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Agriculture & Pêche Hydrocarbures Travaux Pétroliers Industrie BTP Transports & Telecoms Commerce Services tugp/ tva Droits Douanes
Source: Office National des Statistiques – 2002 – (attention ! les chiffres ONS et BIRD peuvent différer au niveau di PIBAlgérie car la BIRD intègre ses ajustements )
$0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
43
41
39
37
35
$0 34
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
52
$20 000 000 000
50
46
$10 000 000 000
44
$0 40
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
100%
80%
60%
%
40%
20%
0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Agriculture & Pêche Tavaux Pétroliers Industrie BTP Transports & Telecoms Commerce Services tugp/ tva Droits Douanes
50,0%
45,0%
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
HYDROCARBURES INDUSTRIE
Droits Douanes
TVA Agriculture
3%
Services 6% 14%
5%
Commerces
16%
Hydrocarbures
21%
Transports Tel
6%
TravauxPétroliers
1%
BTP Industrie
14% 14%
Commerces
12%
Transports Tel
7%
Hydrocarbures
45%
BTP
8%
Industrie
8% TravauxPétroliers
1%
90,0%
80,0%
VALEUR AJOUTEE INDUSTRIE HORS HYDROCARBURES
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
1 989 1 990 1 991 1 992 1 993 1 994 1 995 1 996 1 997 1 998 1 999 2 000
Autres Industries
Manufacturières
2%
Bois,liège, papier Energie Eau Mines et carrières
7% 8%
Cuirs & chaussures 2%
3%
Matériaux Construction,
Industries agro-alimentaires, céramique, verre
tabacs Chimie,caoutchouc, 9%
25% Plastiques
6%
L’orientation quasi exclusive de cette industrie sur la substitution des produits importés a généré des
déperditions et les surcoûts classiques liés à une non optimisation des capitaux investis. Par ce phénomène,
l’Algérie s’est insérée (malgré elle) dans la division internationale du travail comme fournisseur exclusif
d’énergie :
- La configuration autarcique de l’industrie et son caractère politique ont renforcé sa dépendance envers
les seuls produits commercialisables avec ses principaux partenaires commerciaux (le brut, puis le gaz).
- Les exigences de l’outil réalisé ont accru la dépendance à l’égard des cours et des revenus pétroliers,
seule source de flux financiers externes
Le lancement rapide de capacités industrielles a nécessité la mise en œuvre de contrats « clés - ou produits en
main », avec recours aux techniques étrangères d’où :
- Dépendance technologique (pièces de rechange, maintenance et formation)
- Multiplicité des processus liés aux différents pays à l’origine des lignes de crédit
- Problèmes de propriété industrielle et de licences pour permettre l’évolution des produits, qui en général
n’a pas été rénovée, ce qui a creusé l’écart technologique et a favorisé les produits importés, même
d’occasion.
La globalisation économique a été impulsée par les multinationales puis par les États ; désormais elle
devient un phénomène politique et économique copié par les États eux-mêmes pour les grands secteurs
stratégiques. Ce sont les Etats souverains qui signent les accords créant un cadre propice aux échanges
(CEE, ASEAN, MERCOSUR)
Des organismes supra-nationaux assurent l’application des règles entre les pays partenaires et
viennent proposer une avancée sur la voie des rapports multilatéraux entre Etats.
Ainsi, l’OMC (à laquelle vient d’adhérer l’Algérie) est une institution chargée d’appliquer une législation et
d’arbitrer les conflits entre les Etats membres, par l’intermédiaire de l’ ’’ORD’’ Organe de Règlement des
Différents.
Ces points caractéristiques d’une volonté d’insertion dans l’organisation internationale de l’industrie et des
services, l’Algérie ne commence que progressivement (à partir des hydrocarbures) à s‘adapter avec les
mesures d’appui nécessaires (voir annexe).
L’inflation est maîtrisée depuis plusieurs années avec 2,7% en 1999 et environ 1% en 2000.
Le budget est de nouveau équilibré de par la stabilisation des dépenses de l’Etat (même si elles restent à une
proportion élevée du PIB) et grâce à l’appoint de la fiscalité pétrolière.
Les taux d’intérêt aux entreprises restent par contre élevés ( de 8,5% à 10% malgré la baisse de l’inflation ce
qui donne un taux réel trop fort) ; ce qui reflète en partie la faible efficacité du système bancaire encore dominé
par les banques publiques.
L’apurement des créances détenues par les cinq banques sur les entreprises publiques s’est traduit par des
décaissements importants du Trésor, de l’ordre de 142 Mds DA. Cet apport de liquidités aux banques n’a pas
pour autant développé le crédit à l’économie.
20
% DU PIB
8 000 000 000
15
6 000 000 000
10
4 000 000 000
5
2 000 000 000
0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
10
4
% PIB
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
-2
-4
-6
XI Matières textiles
400
V Produits minéraux
1.E+10 pour
10 Mds $
100 10
50 5
0 0
Contribution à la croissance (%)
-100 -10
-150 -15
-200 -20
-250 -25
-300 -30
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
0
(%)
Moy 1989/91
7,1
92,9
I.S.M.M.E
Moy 1998/2000
7,9
92,1
I.S.M.M.E
88,2
11,8
Matériaux de
construction
Moy 1998/2000
75,6
24,4
Matériaux de
construction
Moy 1989/91
4,3
95,7
Chimie, caoutchouc,
plastiques
Forces et faiblesses de la politique industrielle…
Moy 1998/2000
3,8
96,2
Chimie, caoutchouc,
plastiques
Moy 1989/91
51,8
48,2
Industries agro-
alimentaires
Moy 1998/2000
36,8
63,2
Industries agro-
alimentaires
Public
Moy 1989/91
63,9
36,1
PRIVES- ALGERIE
Textiles, Confection.
Textiles, Confection.
Moy 1989/91
68,7
31,3
Cuirs et Chaussures.
Moy 1998/2000
44,2
55,8
Cuirs et Chaussures.
Moy 1989/91
73,5
26,5
Moy 1998/2000
63,4
36,6
Moy 1989/91
65,1
34,9
Industries Diverses.
Moy 1998/2000
3,9
96,1
Industries Diverses.
Le secteur public pèse encore majoritairement dans les industries
49
Forces et faiblesses de la politique industrielle…
La dégradation continue de l’emploi constitue un facteur d’instabilité
sociale peu favorable à l’investissement lourd intensif en capital
EVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE
35
30
25
20
%
15
10
0
1966 1977 1982 1983 1984 1985 1987 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Source: ONS
Taux de Chômage
6000
A partir de 1993,
combinaison des chiffres
5000
Transports et Commerces/
Services
4000
MILLIERS
3000
2000
1000
0
1973 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
100%
Administration
80%
Commerces
et Services
60%
avec Transports
(à partir de 1993)
%
40%
Transports
BTP
20%
Industrie
0%
1973 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
Source: ONS
Industrie B.T.P Transports Commerces & Services Administration
TOTAL
Services
Commerce
BTP
Travaux Pétroliers
Hydrocarbures
SOUS-TOTAL INDUSTRIE
Bois,liège, papier
Industrie hors hydrocarbures
Cuirs & chaussures
41 300 entreprises
Textile & confection 195 000 salariés
moyenne 4,7 salariés/entreprise
Industries agro-alimentaires, tabacs
Chimie,caoutchouc,Plastiques
ISMMEE
Mines et carrières
Energie Eau
- 100 000 200 000 300 000 400 000 500 000 600 000 700 000 800 000
Source: CNAS 31/10/2001
Entreprises Salariés
Energie Eau
Autres Industries 0%
Manufacturières Mines et carrières
4% 2%
ISMMEE
Bois,liège, papier 14%
19%
Chimie,caoutchouc,
Plastiques
6%
Industries
agro-alimentaires,tabacs
27%
115 5 200
5 100
5 000
110
4 900
4 800
105
$ COURANT PPP
4 700
INDICES
4 600
100
4 500
4 400
95
4 300
4 200
90 4 100
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001'' *Note : voir module 5
34
33
32
31
% PIB
30
29
28
27
1990 1991 1992 1993 1994 1995
Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001'' *Note : voir module 5
$0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Source: Banque Mondiale ‘’ World Development Indicators - 2001''et Banque Centrale d’Algérie
10
Milliards $
9
8
7
6
5
4
3
2
1
-
1998 sections 1999 sections 2000 sections 2001 sections
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
01/01/00 02/01/00 03/01/00 04/01/00
100%
80%
60%
40%
20%
0%
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
200,0
100,0
0,0
ire ers ue ue ue eux t ile
enta papi hi miq ec triq tr oniq ferr Tex
i m s C l c n
oal Boi E Ele No
Agr
-100,0
150,0
Secteur Primaire
100,0
0,0
1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
-50,0
Le secteur des produits mixtes –élaborés, avantagés internationalement concerne dans notre classification
peu de produits : l’électricité, les corps gras, les viandes et poissons, le sucre, les aliments pour
animaux, les cuirs, les meubles, les imprimés, les articles en plastique et les produits raffinés du
pétrole.
160,0
140,0
120,0
100,0
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19
67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19
-2,0
-4,0
-6,0
-8,0
-10,0
-12,0
-14,0
-16,0
0,0
-10,0
-20,0
-30,0
-40,0
-50,0
-60,0
-70,0
-80,0
67 968 969 970 971 972 973 974 975 976 977 978 979 980 981 982 983 984 985 986 987 988 989 990 991 992 993 994 995 996 997 998
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
-10,0
-20,0
-30,0
-40,0
-50,0
-60,0
-70,0
30,0
20,0
10,0
0,0
67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19
-10,0
-20,0
10,0
0,0
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
-10,0
-20,0
-30,0
-40,0
-50,0
250 80
Taux effectif réel Taux nominal
base 100 en 1995 1$ =69,3 DA (1999)
passée à 110 en 1999 70
200
60
(hausse=appréciation)
50
150
40
100
30
20
50
10
0 0
1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Le taux de change effectif réel (TEER) mesure le rapport des prix des biens du pays étudié, convertis en $,
avec la moyenne des prix en $ de ces mêmes biens dans les dix principaux partenaires commerciaux du pays
considéré. Le TEER est un indicateur important de compétitivité.
Une augmentation de cet indice traduit une appréciation des prix, donc une perte de compétitivité. A contrario
(cas de l’Algérie), une dégradation du TEER devrait se traduire par un gain de compétitivité mais qui ne trouve
un levier que si les structures de distribution et d’exportation sont efficaces
Jusqu’en 1991, le TEER algérien s’est plus fortement déprécié que le taux de change nominal : sa dépréciation
s’est faite en partie à travers la baisse relative des prix des produits algériens par rapport à ceux de ses
principaux partenaires commerciaux. L’économie a alors théoriquement gagné en compétitivité.
Depuis 1995, le TEER a tendance à s’apprécier de nouveau légèrement, malgré l’importante dépréciation du
taux de change nominal : l’économie perd beaucoup en compétitivité.
Les produits stables sont ceux qui sont à la base de la croissance des pays les plus développés. Parmi ceux-ci,
l’Algérie dispose d’un potentiel :
- Pétrole et ses dérivés de la pétrochimie
- Chimie organique de base
- Agro-alimentaire pour sa partie boissons
Les produits en régression sont ceux qui freinent la croissance des pays divergents. L’ Algérie dispose de
beaucoup de ces produits car son développement industriel était fondé sur ceux-ci :
- Sidérurgie et métallurgie des non ferreux
- Produits raffinés ou les sous-produits comme le soufre
- Mécanique pour sa partie matériel agricole
- Agroalimentaire pour ses parties sucre, corps gras et produits primaires
Les activités les plus dynamiques sont à la fois capitalistiques et ne génèrent que peu d’emplois. Sur ce point,
le secteur privé semble à la fois le plus dynamique tout en générant de meilleures performances au niveau des
ratios de base (CA et VA/ salarié). Les intentions d’investissement sont par ailleurs cohérentes avec les
rentabilités enregistrées sur les différentes branches.
SOUS-TOTAL INDUSTRIE
Bois,liège, papier
Chimie,caoutchouc,Plastiques
ISMMEE
Mines et carrières
Energie Eau
- 1 000 000 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 6 000 000
Secteur Privé CA/Sal Secteur Public CA/Sal Secteur Privé VA/Sal Secteur Public VA/Sal
Source : ONS, CNAS 2000
CUIR-CHAUSSURES
2%
INDUSTRIES DIVERSES
TEXTILES-BONNETERIE-
4%
CONFECTION
7%
MATERIAUX DE
CONSTRUCTION
7%
AGRO-ALIMENTAIRE
44%
BOIS-PAPIER
10%
ISMME
14%
CHIMIE-CAOUTCHOUC-
PLASTIQUE
12%
De même, les importations représentent 10 Milliards $, en 2001, soit 16 fois les exportations hors
hydrocarbures
250
200
150
MILLIONS $
100
50
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
Combustibles, minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation; matières bitumineuses; cires minérales
Minerais, scories et cendres
Sel, soufre et pierres; plâtre, chaux et ciments
200
150
MILLIONS $
100
50
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
Produits divers de l'industrie chimique
Produits photographiques ou cinématographiques
Poudres et explosifs; allumettes et matières inflammables
Matières albuminoïdes; produits à base d'amidons ou fécules modifiés; colles; enzymes
Savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, préparations lubrifiantes, produits d'entretien; compositions pour l'art dentaire à base de plâtre
Huiles essentielles et résinoïdes, produits de parfumerie et préparations cosmétiques
Extraits tannants, tanins, pigments et autres matières clorantes; peintures, vernis, mastics, encres
Engrais
Produits pharmaceutiques
Produits chimiques organiques
Produits chimiques inorganiques
120
100
80
60 MILLIONS $
40
20
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
35
18 30
16
25
14
12 20 MIL
MILLIONS $
LIO
10 NS $
8 15
6
10
4
2 5
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001 0
30
25
20
MILLIONS $
15
10
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
9
8
7
6
MILLIONS $
5
4
3
2
1
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
20
18
16
14
MILLIONS $
12
10
8
6
4
2
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
MILLIONS $
3
0
$ 1998 $ 1999 $ 2000 $2001
Poissons et crustacés
Matériel de transport
10
Milliards $ 0,78
9 0,71
0,70 0,89 Machines et appareils; matériels électriques
8
2,65
2,32
7 2,32 2,28 Métaux communs
6
1,02 0,95 1,28
0,87
5 Matières plastiques et caoutchouc
4 0,35 0,40
0,37 0,38
0,94 0,97 Produits des industries chimiques
0,96 0,91
3
0,53 0,47 0,54
0,47
2 Produits des industries alimentaires, boissons
1,36 1,27 1,42 1,28
1
0,57 0,52 0,49 0,56
- Produits du règne végétal
1998 sections 1999 sections 2000 sections 2001 sections
L’indicateur d’avantage comparatif révélé du CEPII, développé par Lafay (1990) 1, encore appelé indicateur de contribution au solde, diffère de celui de Balassa. Ce dernier
confronte la structure commerciale du pays concerné à celle du monde, tandis que l’indicateur du CEPII identifie la contribution d’un produit à la balance commerciale du pays lui-
même, corrigé du poids de ce produit dans le commerce mondial. Cet indicateur illustre les avantages et désavantages de la structure commerciale du pays. Il est définit comme
ceci2 :
CARik=(
1000
Yi
)
[ ( X ki −M ki )− ∑
k
( X ik−M ik )
avec i le pays, k le produit, X les exportations, M les importations, Y correspond au PIB en parités de pouvoir d’achat (PPA) à prix courant :
(
X ik + M ki
∑ ( X ki + Mik )
k
)]
( )
Y ¿ (cour )
Y i( ppapc)=Y i( ppa)
Y .( ppa)
Par ailleurs, pour éliminer les fortes variations d’une année sur l’autre de la structure par produit du commerce mondial, on applique un correctif
(e tk ) à tous les flux :
( )( )
t
W k0 W tk
e tk = t
¿ t
W 0 W
t
avec W le commerce mondial, 0 l’année de base et t l’année en cours.
1
Lafay, G., 1990, « La mesure des avantages comparatifs révélés », Économie prospective internationale, la revue du CEPII, n°41, la Documentation française.
2
Compétitivité des nations, Rapport du CEPII, Economica, 1998, p.89.
La base de données CHELEM (‘’Comptes Harmonisés sur les Echanges et l’Economie Mondiale) a été construite par
le CEPII (‘’Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales).
Elle est constituée de trois bases qui permettent d’analyser les positions relatives des économies nationales et leur
position d’interdépendance dans l’espace mondial :
Ces trois bases sont construites à partir des données produites par les organisations internationales et sont liées
entre elles par une nomenclature commune.
Ces bases comportent des séries annuelles sur longue période remontant selon les cas à 1960 ou 1967.
Code ISIC, rev2 Code CHELEM Produit (CHELEM) Filière (CHELEM) Stade (CHELEM)
1 JA Céréales Agroalimentaire Primaires
1 JB Autres produits agricoles Agroalimentaire Primaires
1 JC Prod. agric. non comestibles Agroalimentaire Primaires
2 HA Minerais de fer Sidérurgique Primaires
2 HB Minerais non ferreux Non ferreux Primaires
2 HC Minéraux nda Chimique Primaires
2 IA Charbon Energie Primaires
2 IB Pétrole brut Energie Primaires
2 IC Gaz naturel Energie Primaires
2 II Electricité Energie Produits mixtes
31 KA Produits céréaliers Agroalimentaire Biens de consommation
31 KB Corps gras Agroalimentaire Produits mixtes
31 KC Viandes et poissons Agroalimentaire Produits mixtes
31 KD Conserves animales Agroalimentaire Biens de consommation
31 KE Conserves végétales Agroalimentaire Biens de consommation
31 KF Sucre Agroalimentaire Produits mixtes
31 KG Aliments pour animaux Agroalimentaire Produits mixtes
31 KH Boissons Agroalimentaire Biens de consommation
31 KI Tabacs manufacturés Agroalimentaire Biens de consommation
32 DA Fils et tissus Textile Biens Intermédiaires
32 DB Vêtements de confection Textile Biens de consommation
32 DC Vêtements de bonneterie Textile Biens de consommation
32 DD Tapis Textile Biens de consommation
32 DE Cuirs Textile Produits mixtes
33 EA Ouvrages en bois Bois-Papier Biens Intermédiaires
33 EB Meubles Bois-Papier Produits mixtes
34 EC Papier Bois-Papier Biens Intermédiaires
34 ED Imprimés Bois-Papier Produits mixtes
35 GA Chimie minérale de base Chimique Manuf.base
Elle peut être considérée de nature structurelle et dissociée des aléas de la conjoncture macroéconomique
Elle est exprimée en millième de PIB et traite des 72 produits de la base CHELEM regroupés ci-après selon
leur dynamisme dans les échanges relevés au cours des trente dernières années
- Les produits en régression concernent en grande partie les filières agro-alimentaire, sidérurgique et
métaux non-ferreux
- Les produits stables concernent en grande partie les produits de la mécanique
- Les produits en progression concernent en grande partie les filières électrique-électronique,
Les « bonnes » spécialisations pays résident dans les produits en progression dits « dynamiques ».
Développement de Participation aux chaînes Amélioration des fonctions de Le produit perd sa nationalité
systèmes d’approvisionnement mis l’entreprise
d’approvisionnements en place par les Amélioration des infrastructures Les abus peuvent se développer
internationaux (‘’global multinationales (concept contribuant à la chaîne logistique
sourcing’’) de ‘’supply chain’’) Suppression des systèmes Transfert artificiel des bénéfices par les
bureaucratiques de contrôle au profit prix de cession visant l’optimisation
de suivis à posteriori et informatisés fiscale vers les lieux fiables et peu
tendant vers la simplification des imposés
formulaires
Développement sur Compétitivité internationale Constitution d’une base de données précise Subventions
les marchés extérieurs sur les exportations
Financement- garanties de la prospection et Normes différentes ou volontairement
des opérations complexes
Opérations d’encouragement des
investissements internationaux
Importance accrue de Renforcement des entreprises Appui à la recherche-développement Subventions
la recherche- pilotes Achat de technologies Différences entre les systèmes nationaux
développement et de Amélioration des capacités des Amélioration de l’appui institutionnel Protection des droits et brevets
la technologie dans PME (collaboration universités/ secteur public/ Distorsion des systèmes fiscaux
les stratégies Gestion de bases entreprises privées) Distorsion dans l’accès aux données
d’entreprises Technologiques Appui à la diffusion des technologies technologiques
Accroissement des dépenses Limitation de l’accès aux données nationales
R&D Action de promotion-développement de la pour les sociétés étrangères
Promotion de la coopération collaboration en matière de RD
internationale
Le secteur bancaire est composé d’une trentaine de banques et d’établissement financiers publics et
financiers.
Les premières banques publiques constituées datent des années 1963-1967 ; elles
étaient au nombre de 5 :
L’objectif principal assigné aux banques est d’exécuter la politique financière de l’Etat, elles sont le lieu
d’exécution du financement des investissements et des entreprises publiques décidés par le Ministère
du Plan et le Ministère des finances.
Le rôle de chaque banque était défini par l’Etat : La CAD, devenue par la suite la BAD était chargé du
financement à long terme des investissements, la CNEP par la collecte de l’épargne publique financera
les investissements immobiliers tandis que les banques commerciales devaient financer chacune un
secteur économique bien déterminé.
Cette spécialisation s’est accentuée dans les années 1980 par la création de deux nouvelles banques : la
Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR, 3/82) issue de la BNA et la Banque de
Développement Local (BDL, 4/85) issue du CPA.
o Chaque banque aura pour charge un secteur d’activité et chaque entreprise ne peut être domicilié
qu’auprès d’une seule banque qui lui est désigné. La BNA s’occupera des entreprises de l’industrie,
Ie CPA des entreprises du secteur tertiaire (tourisme, commerce, etc.), la BEA les entreprises des
hydrocarbures, etc.
o Les réflexes de gestion bancaire, de services à la clientèle, du suivi rigoureux des crédits et de leur
recouvrement ne revêtent le rôle fondamental qui devait être le leur.
Ces réformes ont permis l’ouverture de l’activité bancaire au secteur privé. La première
banque créée dans ce cadre est une société mixte dénommée Bank El Baraka , elle a
été constituée en 1988 entre la banque publique BADR et la Banque El Barak du
Moyen Orient à hauteur de 50% pour chaque partie.
Depuis de nouvelles banques et établissement financiers ont été créées . On décompte,
à fin 2001, pas moins de 12 banques privées, 5 établissement financiers privés auxquels
s’ajoutent 6 établissements financiers spécifiques tels que la Caisse Nationale du
Logement (CNL), La Société de Refinancement Hypothécaire (SFR).
Ces nouvelles institutions sont de création récente, elles ne sont pas encore de taille à
rivaliser avec les banques publiques traditionnelles. Si la société El Khalifa Bank
possède des moyens humains et financiers assez importants qui lui permettent de
s’implanter dans plusieurs régions du pays, les autres banques en revanche sont de
dimension moyenne, implantées en quasi totalité à Alger, ne possédant qu’un nombre
réduit d’agences.
Les banques publiques restent toujours dominantes tant sur le plan des effectifs employés
que sur celui de l’implantation géographique ou du volume de l’activité.
o En revanche, bien qu’il n’y ait pas de statistiques connues, dans le secteur privé, les
effectifs sont encore très faibles, seule la banque EL Khalifa peut prétendre employer
de 700 à 1000 personnes. Les autres sont encore de taille modeste, leurs effectifs ne
serait que de quelques dizaines de personnes.
Implantation Régionale
o Bien que la couverture territoriale ne soit pas assez dense, moins d’une agence bancaire par
commune, les banques publiques disposent de 1000 à 1200 agences bancaires pour l’ensemble
du territoire nationale, le nombre d’agence par banque oscille entre 80 et 270 agences.
o Le secteur privé, pour l’heure, ne dispose que de quelques agences implantées principalement
dans les grandes villes ; la banque la plus importante qui est El Kahalifa Bank ne dépasse guère
une trentaine d’agences tandis que la banque El Baraka ne dispose pas de plus de 6 agences
implantées dans des grandes villes.
Secteur public
La rentabilité des banques publiques connaît une régression importante depuis plusieurs
années. Sous l’effet conjugué de :
o la baisse des taux d’intérêts :
o l’exigence de constitution de provisions pour dépréciation des créances,
particulièrement sur des entreprises publiques,
o La faible rémunérations des créances sur le Trésor
o L’importance des créances non performantes non rémunérées
les résultats de la majeur partie des banques sont, en apparence bénéficiaires, mais en
réalité elles déficitaires depuis plusieurs années. On estime que sur la période
1991/2001, si l’on tient compte des provisions pour dépréciation des créances,
l’ensemble du secteur bancaire public serait déficitaire.
Le rachat des créances non performantes par le Trésor a permis certes d’atténuer les
déficits et de permettre à quelques banques de dégager de légers bénéfices mais pas
significatifs par rapport à l’activité et aux capitaux engagés .
Les banques se sont contentées de vivre des intérêts générés par le surendettement
des entreprises publiques sans souci de diversification des produits bancaires.
La rentabilité dans le secteur serait aussi faible voir même négative ; les banque du
secteur sont assez récentes pour permettre de dégager une rentabilité nécessair les
premières années. Mais à terme à l’instar de la plus ancienne banque El Baraka la
rentabilité peut être appréciable elle atteint, en 2000, 12% du chiffre d’affaires et 8% des
fonds propres.
Pour compenser les pertes générées par les créances quasiment irrécouvrables sur les entreprises
publiques, l’Etat a procédé aux rachats de créances pour un montant qui dépasserait 150 milliards
de dinars.
Le montant des créances rachetées demeure cependant insuffisant au regard des créances non
performantes estimées à plus de 500 milliards de dinars.
Le montant des créances rachetées ne comprend pas les intérêts depuis leur classement en
« créances douteuses » ce qui constitue un manque à gagner important pour les banques.
La rémunération des créances sur le Trésor, au taux de 6%, a été pendant longtemps inférieure aux
taux de réescompte de la banque d’Algérie, ce qui constitue un manque à gagner pour les banques.
Le capital des banques privées est souvent à la limite du seuil minimal exigé par la réglementation
soit 500 millions de dinars. On retrouve cependant quelques unes qui dépassent ce montant : Trust
Bank, 780 millions de dinars, The Housing Bank, 2 400 millions de dinars (ces deux banques sont
en constitution).
Le financement des investissements du secteur public était assuré jusqu’au milieu des années 1980
par la Banque algérienne de développement, le taux d’intérêt appliqué était de l’ordre de 2.5%.
Le financement d’exploitation, à court et moyen terme, était soumis à un taux de l’ordre 5%.
Depuis l’avènement des réformes économiques le financement des entreprises se fait par les banques
commerciales mais la durée des crédits ne peut excéder 7 ans.
Le taux de réescompte de la banque d’Algérie, dans un premier temps, a continuellement augmenté
depuis 1989 pour atteindre la pointe de 15% en Mai 1994. Depuis, on assiste à une baisse régulière
qui situe, au 20/01/2002, ce taux à 5.5%.
Le secteur bancaire privé, encore embryonnaire, pour d’autres raisons, a épousé la même politique
de financement.
o La priorité est donnée aux opérations commerciales à court terme qui peuvent être estimées
entre 70% et 80%.
o Les projets industriels financés sont ceux des PME et souvent de petite taille.
o Les capacités financières des banques privées sont encore relativement modestes pour
financer des projets importants.
o Les responsables du crédit sont souvent d’anciens responsables du secteur public, Ils
reproduisent les mêmes réflexes et pratiques dans l’octroi du crédit.
Les banques ont souffert durant plusieurs années d’un manque de liquidités.
Elles ont eu recourt au marché monétaire et au découvert auprès de la Banque d’Algérie au taux
d’enfer de 19% .
La situation de leurs liquidités s’est nettement améliorée par suite du remboursement des créances
sur le Trésor.
Plusieurs banques, depuis deux ans, ne recourent au marché monétaire que marginalement et le
recours au découvert de la Banque d’Algérie a pratiquement disparu. Le montant des refinancement
des banques atteint 310 milliards en 1999et 162 milliards en 2000, il est quasiment nul à fin 2001.
La Banque d’Algérie, tenant compte de cette aisance financière , a réactivé l’obligation de
constitution de réserves, dans ses comptes, par les banque commerciales.
Les responsables des différentes banques, conscients des nouveaux dangers qui les guettent,
rivalisent dans la recherche de solutions nouvelles pour capter la clientèle et développer leurs
produits bancaires.
Période Taux %
NB.Les banques commerciales peuvent ajouter à ce taux directeur jusqu’à 4 points en fonction de leur
appréciation du risque.