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Ac : Anticorps
Ag : Antigène
Cp : Comprimé
ECG : Electrocardiogramme
F : Féminin
FO : Fond d’œil
G : Gramme
GE : Goutte épaisse
GT : Glytamyl transférase
H : Heure
Hb : Hémoglobine
Hct : Hématocrite
kg : Kilogramme
M : Masculin
mg : Milligramme
MU : Micro-albuminurie
péni : Pénicilline
p.o : Per os
PU : Protéinurie
Rx : Radiographie
TA : Tension artérielle
3
T° : Température
4
5
SOMMAIRE
6
h) Lithiase biliaire ............................................................................................................................ 18
i) Hypersplénisme ........................................................................................................................ 18
j) Retard de croissance et retard pubertaire ........................................................................... 18
II.5. GROSSESSE ET DREPANOCYTSE ................................................................................... 18
1.5.1. Influence de la grossesse sur la drépanocytose ........................................................ 18
1.5.2. Influence de la drépanocytose sur la grossesse ........................................................ 19
II.6. DIAGNOSTIC POSITIF ......................................................................................................... 19
II.7. TRAITEMENT ........................................................................................................................... 20
II.8. PREVENTION ........................................................................................................................... 21
II.8.1. Prévention primaire ............................................................................................................ 21
II.8.2. Prévention secondaire ....................................................................................................... 21
III. DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE A CHAQUE NIVEAU DE SOINS .................. 22
III.1. Au niveau communautaire................................................................................................. 22
III.2. Prise en charge au centre de santé ................................................................................. 24
III.2.1. A la première consultation ............................................................................................. 24
Tableau II : Attitude spécifique à adopter à domicile et au centre de santé devant les
différents signes et symptômes ................................................................................................... 25
III.2.2. A la visite mensuelle ......................................................................................................... 28
III.2.3. Cas particulier de la grossesse sur drépanocytose ................................................ 28
III.3. Prise en charge au niveau des structures de référence ............................................ 28
III.3.1. Prise en charge des différentes crises ......................................................................... 29
A. Traitement des crises et infections ................................................................................ 29
Tableau III : Traitement des CVO selon le palier (selon OMS) .......................................... 29
Tableau IV : Fiche de surveillance de la douleur .................................................................. 30
b. Crises hématologiques ........................................................................................................... 31
B. Traitement des complications.......................................................................................... 32
C. Suivi ......................................................................................................................................... 34
IV. PERSONNEL ET EQUIPEMENT MINIMUM REQUIS A CHAQUE NIVEAU DU
SYSTEME DE SANTE POUR MEILLEURE PRISE EN CHARGE DE LA
DREPANOCYTOSE .......................................................................................................................... 39
V. ALGORITHMES DE PRISE EN CHARGE PAR NIVEAU DE SOINS ............................ 42
PRISE EN CHARGE DE LA DREPANOCYTOSE AU CDS ................................................... 42
1°) NOUVEAU CAS SUSPECT DE DREPANOCYTOSE ........................................................ 42
2°) PRISE EN CHARGE D’UN DREPANOCYTAIRE CONNU ............................................... 43
ANNEXES ........................................................................................................................................... 46
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ANNEXE 1 : Principaux germes pathogènes à évoquer chez le sujet drépanocytaire
pour guider le choix antibiotique ............................................................................................... 46
ANNEXE 2 : Choix de l’antibiothérapie selon les germes en cause et les localisations
infectieuses ........................................................................................................................................ 47
ANNEXE 3 : Formule de calcul de la surface corporelle ..................................................... 49
ANNEXE 4 : Classification des médicaments analgésiques selon l’OMS ...................... 49
ANNEXE 5 : Echelles d’évaluation de la douleur .................................................................. 50
ANNEXE 6 : LES PERSONNES AYANT ELABOREES LE DOCUMENT ....................... 52
ANNEXE 7 : Schéma d’un globule rouge normal .................................................................. 53
ANNEXE 8 : Les hématies falciformées .................................................................................... 54
ANNEXE 9 : REFERENCES .......................................................................................................... 55
ANNEXE 10 : Les phénomènes de falciformation (avant et après falciformation) ...... 56
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I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
a) Epidémiologie
b) Pourquoi le protocole
En effet, jusqu’à la fin du XXème siècle, elle entraînait une mortalité infantile
foudroyante quasi-constante. Le dépistage et la mise en place de mesures
simples et standardisées ont bouleversé l’histoire naturelle de cette maladie
génétique en prolongeant l’espérance de vie des patients. Les progrès de la
prise en charge ont transformé le pronostic.
9
efforts des pays africains dans la lutte contre la drépanocytose butent sur
l'inadaptation des plans nationaux et le manque des installations
appropriées, des personnes formés et des outils de diagnostic. De nombreux
enfants continuent de mourir de complications qui peuvent être prévenues
et traitées.
c)Objectif/but du protocole
Ce guide, qui est un outil simple, accessible et pratique, est destiné aux
professionnels de santé depuis la communauté jusqu’à l’hôpital de 3ème
référence participant à la prise en charge globale des sujets drépanocytaires
au Burundi.
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II.NOTIONS ESSENTIELLES SUR LA DREPANOCYTOSE
11
Schémas de la transmission héréditaire de la drépanocytose
12
4. L’un des parents est porteur de l’anémie SS et l’autre n’est pas
porteur
13
N.B : Cette maladie nous permet de distinguer 3 types de personnes (AA, AS,
SS). Comme les personnes AS ne font pas la maladie drépanocytaire,
souvent ils s’ignorent et ne se reconnaissent comme tel qu’à partir de leurs
enfants SS.
II.3. PHYSIOPATHOLOGIE
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II.4. MANIFESTATIONS CLINIQUES
3-les crises aplasiques qui s’observent à tout âge se traduisant par une
anémie arégénérative, souvent au décours d’une infection virale (hépatite,
parvovirus B19).
Les crises ostéo-articulaires se voient à tout âge. Elles sont caractérisées par
des douleurs localisées, une impotence fonctionnelle et un gonflement
localisé. Au début aseptique, ces infarctus osseux (diaphysaires ou
articulaires) peuvent être infectés et prendre le cours naturel évolutif d’une
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ostéomyélite. Chez le nourrisson à partir de 3 à 5mois, les crises ostéo-
articulaires réalisent souvent le syndrome des extrémités (syndrome pieds-
mains).
L’autre type de crise est l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (plus
rarement humérale ou tibiale) qui se voit surtout chez le grand enfant
b) Crise cérébrale
c) Crise abdominale
Le syndrome thoracique aigu est une urgence médicale qui peut être isolé ou
secondaire à une crise vaso-occlusive. Il associe, de façon variable les signes
respiratoires (tachypnée, anomalies à l’auscultation pulmonaire), une
hypoxie, une fièvre, une douleur thoraco-abdominale et un foyer pulmonaire
de novo (première apparition) à la radiographie de thorax.
e) Priapisme et clitorisme
Elles sont les principales causes de décès chez l’enfant drépanocytaire. Si les
localisations respiratoires sont les plus fréquentes, les méningites, les
septicémies, et les ostéomyélites font toute la gravité des infections chez le
drépanocytaire.
Les infections urinaires sont plus fréquentes chez le drépanocytaire que
dans la population générale, notamment chez la femme enceinte.
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II.4.5. Complications chroniques
a) Néphropathie drépanocytaire
b) Rétinopathie drépanocytaire
c) Atteinte pulmonaire
d) Atteinte cardiaque
e) Atteinte osseuse
f) Hémarthrose
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g) Ulcères cutanés
Les ulcères cutanés prédominent sur les extrémités inférieures des jambes,
plus particulièrement sur les faces latérales. La notion de traumatisme,
comme facteur déclenchant, est habituellement retrouvée. Son évolution est
déroutante, ponctuée de rechutes.
h) Lithiase biliaire
i) Hypersplénisme
Il s’agit d’une splénomégalie persistante de type III ou IV (classification de
HACKETT), associée à une anémie hémolytique (Hb< 5g/dl), un taux de
réticulocytes élevé et une inefficacité des transfusions sanguines.
2 °) Retentissement fœtal
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II.7. TRAITEMENT
N.B : Il n’a pas été rapporté d’évènements indésirables graves chez les sujets
traités. Il est cependant recommandé d’informer les familles sur les effets
indésirables.
Les effets secondaires qui peuvent être observés chez un drépanocytaire sous
hydréa :
➢ Baisse de leucocytes et des plaquettes
➢ Dépression de la moelle
➢ Risque d’azoospermie
➢ Alopécie
➢ Rash cutané
➢ Fièvre
➢ Douleurs abdominales
➢ Contre-indication
- HIV
- Grossesse
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- Insuffisance rénale
- Ulcères
II.8. PREVENTION
➢ Prophylaxie infectieuse :
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Antipneumococciques (pneumo 23 : à 24mois puis rappel tous
les 5ans)
AntimeningoA et C
o Antityphoidique (typhimVi : à partir de 2ans puis rappel tous les
3ans)
- Il est recommandé 3doses du vaccin contre l’hépatite B (au mieux dans
le calendrier vaccinal ou si non reçues, il faut les introduire)
administrées à un mois d’intervalle puis un rappel après un an puis
tous les 5ans.
- Une prise de péni V à raison de 50mg/kg/j jusqu’à l’âge de 5-7 ans, une
bonne hygiène corporelle et dentaire et des soins dentaires en cas de
besoin, un déparasitage systématique à l’albendazole ou au
mébendazole tous les 3mois.
1°) Education
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10. Eviter les efforts physiques trop intenses ou prolongés (matchs de
foot, catch, transport des bagages lourds, courses, natation, cyclisme
…) ;
11. Le drépanocytaire peut s’adonner à des activités sportives légères, et
se reposer en cas de fatigue, consommer de l’eau potable et des
boissons non alcoolisées à volonté.
12. Promouvoir :
- L’assainissement du milieu du drépanocytaire (lutte anti-vectorielle)
- L’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide.
13. Porter des habits amples et utiliser les répulsifs sur les parties
découvertes du corps.
2°) Accompagnement
Il doit consister à :
1. Evaluer la mise en application par les parents des recommandations
venant du personnel soignant et répéter avec eux pour mieux clarifier
les gestes à poser
2. Leur assurer un soutien psychologique et social en cas de difficulté :
écoute.
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drépanocytose familial - Pas de position e
- le dépistage debout très
néonatal prolongée
systématique - Paracétamol en
si possible cas de fièvre ou
de douleur
- Éviter la
discrimination ;
- Activités de santé
scolaire et de
secourisme à
l’école
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Tableau II : Attitude spécifique à adopter à domicile et au
centre de santé devant les différents signes et symptômes
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humides - Aérer le malade
- Donner - Paracétamol
régulièrement de - Antipaludéen (cf
l’eau avant directives PNILP)
d’emmener au - Eviter l’enveloppement
Centre de Santé humide
DOULEUR DENTAIRE Paracétamol puis Donner le paracétamol
amener au CDS puis référer
DOULEUR A LA Amener au CDS Faire : NFS, VS si possible
GORGE Si Angine :
- Paracétamol (dose
usuelle)
- Amoxycilline 50-
100mg/kg/j ou
Erythromycine 25–
50mg/kg/j
Si persistance au bout de
3 jours, référer
Amener au CDS - Abord veineux avec la
PERTE DE solution de RL ou soluté
CONNAISSANCE mixte
- GE, glycémie
- Référer
faire boire - Faire boire régulièrement
DYSPNEE régulièrement de l’eau de l’eau potable
et emmener au Centre - Placer le malade dans un
de santé ; endroit bien aéré
- Donner du paracétamol
- Référer
DOULEUR DU faire boire Cf dyspnée
THORAX régulièrement de l’eau Référer immédiatement
et emmener au Centre
de santé ;
- Donner le - Examen des urines,
paracétamol ou selles et G.E
DOULEUR ibuprofène ; - Donner paracétamol
- Palper l’abdomen - Si parasitose :
ABDOMINALE
chaque jour pour albendazole ou
rechercher menbendazole
l’augmentation de la - Référer si la douleur
rate (igisyo) ; persiste après 48H
- Faire boire
régulièrement de
l’eau puis emmener
au CDS
BALLONEMENT Amener au CDS -Référer immédiatement
ABDOMINAL
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- Donner du - Paracétamol et / ou
GONFLEMENT paracétamol ou de AINS
MAINS-PIEDS et l’ibuprofène, - Faire boire beaucoup
- Faire boire d’eau
douleurs des membres
régulièrement de - Appliquer une bouillotte
(musculaire, osseuse l’eau puis emmener chaude
et articulaire) au Centre de santé ; - Eviter de masser les
- Ne pas masser les gonflements
régions gonflées. - Référer
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III.2.2. A la visite mensuelle
L’infirmier qui devra vérifier :
• La notion de fièvre ou de douleur et prise régulière des médicaments
• Suivi des instructions médicales et les difficultés rencontrées pendant
le mois ;
• L’observation des mesures prophylactiques contre le paludisme
(MILDA)
• Le respect du calendrier vaccinal
• L’observation des règles d’hygiène
L’infirmier aura également pour tâche :
1) De faire l’éducation sanitaire (cf. les règles d’or de vie du
drépanocytaire)
2) De faire le suivi régulier (usage d’un carnet individuel) :
- données anthropométriques (poids, taille) et paramètres vitaux
- Marquer le traitement reçu au centre de santé ;
3) Recommander le drépanocytaire à l’hôpital de référence pour un
check-up semestriel ou annuel
4) De traiter en cas de signes d’autres maladies :
5) Administrer le traitement préventif lié à la maladie drépanocytaire à
savoir : l’acide folique, paracétamol (15mg/kg/prise), Peni V, les
vaccins spécifiques (Anti-pneumococcique, Anti salmonella et vérifier
le calendrier vaccinal).
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III.3.1. Prise en charge des différentes crises
* Faire le bilan de routine selon les plaintes du malade et les signes
d’examen physique puis traiter selon le cas
*Devant nouveau cas, commencer par confirmer le diagnostic :
- Counseling pré et post test
- Annoncer le diagnostic de certitude après test de confirmation
- Education thérapeutique ainsi que le conseil génétique au besoin.
Après confirmation du diagnostic, il faut réaliser le bilan initial fait de :
➢ NFS complète, taux des Réticulocytes…
➢ Groupage sanguin-Rhésus
➢ Bilan martial si possible : fer sérique, ferritine et coefficient de
saturation de la transferrine
➢ Sérologie virale (VIH, Ac HCV, Ag Hbs)
➢ Fonction rénale et fonction hépatique
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mg/ kg ou 1,5ml/kg en Comprimé 400/20mg : ≥ 6 prolongée : morphine
perfusion de 15 min ans ; retard comprimé à avaler
2. AINS (2ème 2. Tramadol (ne pas croquer ni écraser)
intention) Présentation : comprimé, 0,5 mg/ kg toutes les 12
- Si pas de contre- gélule, goutte, ampoule de 50 heures
indication mg, 100 mg 2- Morphine injectable
- Ne pas dépasser 5 Posologie : 2 mg/kg toutes Ampoule de 10 mg, 20mg
jours les 6 heures par voie orale, Dose : 0,02 mg/kg/h
• Acide niflurique IV 3-Titration de morphine
Suppo 400 mg, 3. Nalbuphine Dilution : Seringue de
700 mg : 20 mg/ Posologie : 0,1 à 0,2 mg/kg 10ml (1ml = 1mg)
Kg toutes les 12 toutes les 4 heures par IVD Dose de charge
heures La voie rectale est utilisée en 0,1mg/Kg/IVL puis
• Ibuprofène Sirop cas d'urgence 0,3 - 0,5 Doses fractionnées 0,025
100 mg : 10 mg/ mg/kg mg/kg toutes les 5 min
Kg tous les 8 jusqu'à obtenir un
heures soulagement
QUELQUES REMARQUES
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recommandée si le patient est incapable de boire suffisamment. On peut
même recourir à la sonde naso-gastrique en donnant de l’eau potable.
b. Crises hématologiques
➢ Crise d’anémie aigue définie par une diminution du taux d’Hb basale de
2g/dl ou plus
➢ Syndrome Thoracique aigu (si taux d’Hb < 7,5g/dl)
➢ CVO rebelle aux médicaments du palier III.
31
✓ Les échanges transfusionnels
c. Infections
Devant la suspicion de l’infection, le bilan et le traitement sont fonction du
contexte clinique. Il faut faire : GE, NFS, ECBU, Hémocultures, analyse et
culture du LCR, Rx thorax…) puis débuter le traitement empirique (Voir
ANNEXE 2).
a. Complications du SNC
1) Accidents vasculaires cérébraux
➢ Oxygénothérapie pour garder une SaO2 au tour de 97%
➢ Transfusion du culot globulaire (10ml/kg)
➢ Hydratation de base : 1,5 à 2l/m2/j
➢ Si convulsions, donner des anticonvulsivants
➢ Mettre sous Hydroxyurée : 15mg/kg/24h à augmenter
progressivement selon le cas.
➢ Traitement neuro-chirurgical en cas de besoin
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2) AIT
Prévenir les récidives par un programme transfusionnel ou la mise sous
Hydroxyurée.
b. Atteintes oculaires
Le traitement préventif est très capital (FO systématique une fois l’an). Il faut
faire un traitement hématologique (échange transfusionnel) puis consulter
un ophtalmologiste pour la photo coagulation au laser argon s’il y a des
anomalies oculaires au FO.
c. Atteintes cardio-pulmonaires
1°) Syndrome thoracique aigu (STA)
Devant un STA il faut :
➢ Rechercher les facteurs déclenchants
➢ Faire Bilan : NFS, GE, Rx Thorax, Gazométrie sanguine, pH
sanguin, cultures à la recherche des foyers infectieux
➢ Hydratation contrôlée (2l/m2/24H, Ne pas dépasser 3l/24h)
➢ Oxygénothérapie (maintenir une SaO2 ≥95%)
➢ Bronchodilatateur en aérosol au besoin
➢ Antibiothérapie (Beta lactamines associées aux macrolides)
➢ Analgésie (Voir CVO)
➢ Transfusion simple, au mieux un échange transfusionnel
➢ Surveillance sous cardio moniteur (Moniteur multiparametré)
➢ Prévenir les récidives par un programme transfusionnel ou la
mise sous Hydroxyurée (si plus de 2STA).
d. Atteintes abdominales
e. Néphropathie drépanocytaire
Si elle est présente, on débute le traitement avec un IEC comme Enalapril
(augmenter la dose progressivement) ou les sartans (ARA2).
Il faut agir sur les facteurs aggravants : l’infection urinaire, l’HTA, et éviter
les AINS.
f. Priapisme
Le priapisme peut être aigu (Durée≥3h) ou intermittent (Durée<3h). Le
priapisme aigu constitue une urgence absolue. Le traitement dépend de la
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durée de l’installation et se fait en milieu chirurgical (de préférence en
urologie).
Traitement initial
Il est recommandé que le drépanocytaire :
➢ boive abondamment de l’eau potable;
➢ prenne des antalgiques (paracétamol) ;
➢ tente d’uriner.
h. Les ulcères
Le traitement associe l’antibiothérapie, le drainage postural (surélever le
membre), le repos au lit et les soins locaux (nettoyage régulier au sérum
physiologique et à la solution antiseptique en cas de surinfection, pansement
compressif, …). Il sied de signaler que les ulcères peuvent être d’emblée
infectieux. Si le patient est sous hydroxyurée, il faut adapter la dose.
Il est recommandé un échange transfusionnel au culot globulaire pour éviter
la vaso-occlusion à cet endroit. Le traitement local de la plaie est fonction du
stade d’évolution. La greffe cutanée (Allogreffe) est recommandée.
C. Suivi
Le suivi est clinique et para clinique. Pour un drépanocytaire stable, le suivi
est trimestriel
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➢ Le suivi clinique : examen clinique (surtout mesurer la rate, évaluer la
croissance).
➢ Le suivi para clinique est trimestriel et annuel
❖ Suivi trimestriel :
➢ Hémogramme (avec dosage des réticulocytes),
➢ Hb F
➢ Parasitologie (GE, Examen direct des selles)
➢ Bandelette urinaire (dépistage de protéinurie et infection
urinaire)
➢ Imagerie médicale selon les complications, et en tenant compte
de l’âge du patient (Echographie, Doppler Transcrânien, IRM …)
❖ Suivi annuel :
➢ Examen ophtalmologique (FO), à débuter à partir de 10 ans ;
➢ Consultation odonto-stomatologique et soins dentaires ;
➢ Doppler Trans Crânien à partir de 12-18mois
➢ Echographie abdominale et radiographie thoracique à parti
de 3ans
➢ Echographie cardiaque et radiographie du bassin à partir de
6 ans
➢ Recherche des sérologies VIH et VHC chez les enfants
polytransfusés
➢ Examens biologiques : NFS, taux des réticulocytes, dosage du
fer sérique, de la ferritine et de la capacité totale de fixation
de la transferrine, dosage d l’hémoglobine fœtale, calcémie,
phosphorémie, ionogramme sanguin, bilan hépatique
(transaminases, gamma GT, bilirubine totale et conjuguée),
sérologie de parvovirus, dosage des anticorps anti HBS, micro
albuminurie.
➢ Recherche d’agglutinines irrégulières.
1.1.1.Cas particuliers
Elle consiste à :
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- Faire : écho-cardiaque, ECG, écho-rénale et bilan rénal, écho-
hépatobiliaire et bilan hépatique, écho-splénique).
- Rechercher les antécédents cliniques sur les transfusions,
- Rechercher des séquelles des complications chroniques : ulcère,
lithiase biliaire, AVC,
- Actualiser l’hémogramme basal,
- Donner un Conseil génétique avec dépistage du conjoint,
- Evaluer le pronostic obstétrical en fonction de la sévérité clinique de la
maladie.
36
(3). Attitudes particulières de suivi médical
Au cours de la grossesse, certaines attitudes particulières doivent attirer
l’attention de l’équipe de suivi. Il s’agit de :
- recommandation d’une bonne hydratation de la gestante (± 2 litres
d’eau/jour)
- une bonne hygiène corporelle et génitale
- un habillement ample, éviter les habits collants
- la kinésithérapie respiratoire à partir de la 16ème semaine
- acide folique 10 mg/j
- alimentation riche en antioxydants (oméga 3), en magnésium
- déparasitage au vermifuge entre la 26 è et 32 è semaine
- antipaludéen prophylactique entre la 24 et 32 è semaine
- fer (si Ferritinémie < 20µg/l)
2. Accouchement
3. La césarienne
4. Le post-partum
Il s’agit également d’une période critique, caractérisée par : le risque
d’aggravation de l’anémie, de CVO, d’infection, d’embolie pulmonaire et de
STA.
37
5. Place de la transfusion au cours de la grossesse
La transfusion au cours de la grossesse n’est pas systématique. En effet,
l’anémie chronique est souvent bien tolérée au cours de la grossesse.
Cependant, il existe des situations particulières pouvant faire recourir aux
transfusions prophylactiques. Il s’agit : existence des antécédents
obstétricaux, neurologiques, STA et de prééclampsie.
➢ Modalités anesthésiques
38
• une prise en charge multidisciplinaire ;
• Une évaluation de la fonction cardio-respiratoire systématique ;
➢ Impératifs de la réanimation
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Centre de Santé - Infirmiers - Guides cliniques de prise en
(CDS) - Agents de santé charge
communautaire - Matériel pour dosage de
- Infirmier – Chef l’hémoglobine et test
- Educateur de d’Emmel
drépanocytose - Matériel pour analyse de GE
et des selles, bandelettes
urinaires
- Tensiomètre avec les
brassards détaillé
appropriée
- Pèse-personne, toise
- Mètre ruban
Hôpital 1ère − Educateur de - Tout ce qui précède et
Référence drépanocytose - Ophtalmoscope
− Infirmiers - Oxymètre
− Médecins - Appareils et réactifs pour
− Techniciens de laboratoire analyse biochimique et
biologique de : NFS, bilan
rénal, CRP, ECBU
Hôpital 2ème Idem 1 ère Référence avec en Idem 1ère Référence avec en
Référence plus plus
- Technicien radiologue - Radiographie standard
40
Hôpital 3ème - Tout ce qui précède plus : - Tout ce qui précède plus :
Référence - Pédiatre - Caméra de fondoscopie,
- Infectiologue Unité de traitement rétinien
- Radiologue au laser
- Cardiologue, - Equipements de chirurgie
- Néphrologue, - Equipements d’imagerie :
- Neurologue, tomodensitométrie,
- Biologiste / hématologue radiographie standard,
- Ophtalmologue échographie
- Obstétricien - Matériel de dentisterie
- Chirurgien - Equipements et matériels
- Urologue pour analyse biologique et
- Dentiste biochimique :
- Psychologue Electrophorèse de
l’hémoglobine, ionogramme
sanguin, calcémie, bilan
hépatique, bilan rénal, bilan
martial
41
V. ALGORITHMES DE PRISE EN CHARGE PAR NIVEAU DE
SOINS
PRISE EN CHARGE DE LA DREPANOCYTOSE AU CDS
1°) NOUVEAU CAS SUSPECT DE DREPANOCYTOSE
Motifs de consultation (un ou plusieurs
symptômes) :
• Douleur ostéo-articulaires,
abdominales, thoraciques
• Fièvre
• Ictère
• Gonflement des mains et des
pieds
• Priapisme
Présents
Absents
Recherche des arguments cliniques faveur de drépanocytose:
• Pâleur
• Splénomégalie
• Retard de croissance
• Ictère
Rechercher
d’autres diagnostics
Examens complémentaires différentiels
Drépanocytose
probable
SI PERSISTANCE D’UN OU
DE PLUSIEURS SIGNES DE
REFERER
GRAVITE
43
A. ACTIVITES A l’HOPITAL DE 1ère et 2ème référence
Pose de diagnostic pour Suivi des ancien cas Prise en charge Suivi de la grossesse Si
nouveaux cas suspects (trimestriel, annuel) des complications présence du gynécologue
référés ou non (pâleur, aigues selon calendrier particulier
douleurs ostéo- (voir Tableau V et VI p .34)
articulaires, abdominales
ou thoraciques,
priapisme, ictère, AVC…)
Suivi trimestriel : Anémie CVO simple
Infections non
-Examen clinique et CVO
Anamnèse, examen compliquées
physique ; Bilan de rebelle au
-Bilan : NFS, Tx de
confirmation (test traitement
réticul., Hb F ;
d’Emmel ou de 1er
bandelette
Electrophorèse de recours
urinaire ; Voir protocole Transfusion si
l’Hb si possible imagerie si en vigueur baisse de 2g ou
complications selon le cas plus de l’Hb
basale ou si
-Antalgique
signes de
-Bilan initial : NFS, selon
mauvaise
Tx réticulocytes, Bilan annuel : l’évaluation à
tolérance
GS Rh, ferritine, l’échelle (EVA ou
fer sérique ; CST, FO, Examen dentaire ;
autre)
VIH, AgHbs, Ac
Echographie abd et Rx
HVC, bilan -Hydratation
thorax dès 3ans,
hépatique 2l/m2/j
Echocoeur et Rx
-Bilan de routine bassin dès 6ans, DTC
selon les plaintes dès 12mois
Si diagnostic de
complications, Si bilan non
gérer selon les réalisable ; référer à
protocoles en la 3ème référence
vigueur
44
B. ACTIVITES AU NIVEAU DE 3ème REFERENCE
-Bilan initial
CVO simples, Infections
(voir 1ère et
complexes ou Anémie
2ème référence)
rebelles
-Bilan de
routine selon
les plaintes
- Antalgique
Attitude spécifique Voir
selon
en fonction du protocole en Transfusion si
l’évaluation à
type de vigueur baisse de 2g ou
l’échelle (EVA
complication selon le type plus de l’Hb
ou autre)
d’infection basale ou si
- Hydratation
signes de
2l/m2/j
mauvaise
tolérance
45
ANNEXES
46
ANNEXE 2 : Choix de l’antibiothérapie selon les germes en
cause et les localisations infectieuses
47
Septique 100mg/kg/jour 100mg/kg/jour
en 3 injections en 3 injections IV
IV ou Ceftriaxone 50 à
ou Ceftriaxone 50 100mg
à 100mg /kg/jour en
/kg/jour en 1injection IV (associé
1injection IV aux aminosides :
(associé aux Nétilmicine 4 à
aminosides : 6 mg/kg/j en IVL
Nétilmicine 4 à 6 sans dépasser
mg/kg/j en 7 jours)
IVL sans dépasser
7 jours
48
IVL pendant 8 glucosé isotonique à
jours et relais par raison de 5 mg par
le C3G pers os ml) pendant 3
pendant 8 jours semaines.
49
ANNEXE 5 : Echelles d’évaluation de la douleur
50
Agitation Patient calme ou endormi 0
Agitation modérée, ne tient pas en place 1
Agitation désordonnée et intense, risque 2
de se faire mal
Expression Calme ou endormi 0
verbale ou Douleur modérée, non localisée, 1
Corporelle inconfort global ou position jambes
fléchies sur le tronc, bras croisés sur le
corps
2
Douleur localisée verbalement ou
désignée par la main ou position jambes
fléchies sur le tronc, poings serrés et
porte la main vers une zone
douloureuse, ou cherche à la
Protéger
51
ANNEXE 6 : LES PERSONNES AYANT ELABOREES LE
DOCUMENT
52
ANNEXE 7 : Schéma d’un globule rouge normal
53
ANNEXE 8 : Les hématies falciformées
54
ANNEXE 9 : REFERENCES
55
ANNEXE 10 : Les phénomènes de falciformation (avant et
après falciformation)
56