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Siècle de lumières - Le conte - le conte philosophique - Histoire de Candide

Le contexte historique - Un bref aperçu sur le siècle des Lumières Les thèmes majeurs du
mouvement des Lumières.

Le siècle des Lumières: Ce siècle se caractérise par une entière confiance dans la raison
humaine chargée de résoudre tous les problèmes, il se caractérise aussi par une foi
optimiste dans le progrès et la science.

L'esprit philosophique trouve son expression la plus complète dans l'encyclopédie: grande
œuvre collective destinée à diffuser "les Lumières", à combattre l'intolérance, le despotisme
et à contribuer aussi un bonheur de l'humanité.

Mouvement d'idée qui s'exprime depuis la fin du XVII siècle mais prend son ampleur avec
l'élaboration de l'encyclopédie (1751- 1772).

Ce mouvement prône les principes de développement des connaissances, de la pensée


rationnelle et la foi dans le progrès.

Ses thèmes majeurs sont: :

La critique des préjugés

La lutte contre la superstition et le fanatisme

Le refus des dogmes religieux et de la métaphysique

La recherche du bonheur

La quête de la tolérance et de la liberté.

Le conte :

Le conte est à l’origine un récit transmis oralement, on appelle aussi un conte l’ensemble
des histoires retranscrites et figées, par exemple dans des livres à partir de version(s)
entendue(s) et collectées.

Il peut aussi s’agir d’histoires qui n’ont pas d’origine orale mais qui répondent à certaines
caractéristiques que l’on prête parfois au conte comme la présence d’éléments merveilleux.
Outre cette caractéristique, ce genre littéraire se distingue par la formule « il était une fois »
ou « il y’avait dans un grand château »qu’on trouve à l’ouverture du conte et par la présence
d’un lieu et d’un temps non déterminés.

Le conte philosophique :
Le conte philosophique est un genre apparu au XVIIIème siècle, un conte philosophique est
une histoire fictive inventée par l’auteur dans le but de faire une critique de la société. Il
utilise la forme d’un récit imaginaire véhiculée par le conte pour transmettre des idées et des
concepts à portée philosophique. C’est avec Voltaire que le conte philosophique qu’a connu
son épanouissement : Candide ou l’Optimisme représente l’exemple du conte satirique où
Voltaire se moque des travers des personnages et de leurs idées pour dénoncer sa société
et son mode de penser.

L'histoire de Candide:

Candide nous conte les mésaventures d’un voyageur qui affronte les horreurs de la guerre
et les sanglants caprices de la nature, qui connaît les désillusions de l'amour et découvre les
bassesses de ses semblables, faisant à l'occasion l'expérience de leurs dangereuses
fantaisies.

Un voyage initiatique qui a permis à Candide de changer sa vision du monde, de


reconsidérer les choses et de repenser la réalité qui l’entoure.

Le contexte historique de l'oeuvre

Le siècle des lumières

1 - L'esprit des Lumières

Définition des Lumières. Les philosophes des Lumières veulent "éclairer" leurs concitoyens
en luttant contre l'ignorance, notamment à travers le projet grandiose de l'Encyclopédie. Les
Lumières veulent asseoir le règne de la raison, de la lumière naturelle qui accumule des
connaissances.

Le philosophe éclairé. Dans l'esprit des Lumières, le philosophe est un homme qui s'engage
et propose des solutions pour réformer le système politique, car la réflexion critique permet
de libérer l'homme de croyances reposant sur l'autorité ou la coutume. La tyrannie est ainsi
pensée comme indissociable de l'ignorance. Les Lumières n'ont pas de modèle. C'est ainsi
qu' Emmanuel Kant les définit :
Qu'est-ce que les Lumières ? La sortie de l'homme de sa Minorité, dont il est lui-même
responsable. Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la
direction d'autrui, minorité dont il est lui-même responsable, puisque la cause en réside non
dans un défaut de l'entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s'en
servir sans la direction d'autrui.
2 - Les principes des Lumières

Le règne d'une raison militante. Les philosophes veulent vulgariser le savoir pour améliorer
le genre humain, en se reposant sur le progrès des mathématiques, de la physique

Le modèle naturel. Montesquieu (1689-1755) considère, dans L'Esprit des lois (1748), que
l'homme doit s'inspirer des lois naturelles insufflées par Dieu pour fonder la société civile.
Dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755),
Rousseau distingue l'homme de l'animal par sa perfectibilité. L'homme est bon, c'est la
société civile qui l'a corrompu ; il lui appartient donc de retrouver les lois naturelles.

La critique de la religion. La remise en question du mécanisme classique, autrement dit de la


théorie qui assimile l'univers à une mécanique, inspire le déisme de Voltaire et la religion
naturelle de Rousseau (qui croit que l'homme est doté d' une conscience morale innée).
Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles (1749), s'interroge sur le principe organisateur du
vivant et semble rejeter l'existence de Dieu au profit d' un certain matérialisme.

La critique de la politique. La conscience du citoyen naît en sacrifiant son intérêt personnel


au profit de l'intérêt collectif. Rousseau développe cette idée dans le Contrat social (1762).

Les progrès de l'esprit humain : Voltaire s'est battu en particulier pour la tolérance (Traité sur
la tolérance, 1763), le respect de toutes les religions, et pour un droit à la dignité humaine,
contre le fanatisme et l'esclavagisme.

Biographie de Voltaire

Date et lieu de naissance

François-Marie Arouet, dit Voltaire, fils d’un notaire, né le 21 novembre, 1694, à Paris

Enfance et Etudes
Il a fait ses études chez les Jésuites au collège Louis- le- Grand. Il a étudié la rhétorique, la
Stylistique, l’histoire, la philologie, etc.

Carrière promue dans le domaine juridique, il abandonne tout pour devenir poète.

Carrière.

1- En 1745, il est nommé historiographe du roi Louis 15.

2- En 1746, il est élu à l’Académie française.

Œuvre Prodigieuse

1- Auteur prolixe, il a été :

Dramaturge : Œdipe, 1718.

Conteur : Zadig, 1747. Microméga, 1752. Candide, 1759. l’ingénu, 1767

Poète : Le mondain, 1736.

Essayiste : Traité sur la Tolérance, 1763.

Philosophe : lettres philosophiques, 1735. Dictionnaire philosophique, 1764.

Historien : le siècle de Louis 14, Essai sur les meurs, 1756.

2 - il a participé à l’élaboration de

l’Encyclopédie et devient l’un des ses collaborateurs les plus tenaces

Date et lieu de décès

Il est décédé le 30 mai 1778, à Paris


AUTRES

1- Poète de la cour de Louis 15 qui lui donne une pension.

2- Emprisonné deux fois à la bastille.

3- Exilé en Angleterre pour ses convictions politiques.

Termes clés pour l'analyse de Candide


Source des définitions: Le Petit Robert de la langue française

Optimisme n. m.

1 Philos. Doctrine selon laquelle le monde est le meilleur et le plus heureux possible. «
Candide ou l'Optimisme », roman de Voltaire (1758), consacré à la réfutation de cette
doctrine.

2 (1788) Vieilli Tournure d'esprit qui dispose à prendre les choses du bon côté, en
négligeant leurs aspects fâcheux. Un optimisme béat. « Le pessimisme est d'humeur;
l'optimisme est de volonté » (Alain).

3 Mod. Impression, sentiment de confiance heureuse, dans l'issue, le dénouement favorable


d'une situation particulière. « le vent était plutôt à l'optimisme » (Martin du Gard). Envisager
la situation avec optimisme ( positiver). Iron. J'aimerais partager votre bel optimisme

CONTR. Pessimisme.

Satire n. f.

1 Hist. littér. Ouvrage libre de la littérature latine où les genres, les formes, les mètres
étaient mêlés, et qui censurait les mœurs publiques.

Poème (en vers) où l'auteur attaque les vices, les ridicules de ses contemporains. Satires
de Juvénal, de Boileau. — La satire : ce genre littéraire.
2 Mod. Écrit, discours qui s'attaque à qqch., à qqn, en s'en moquant. Une satire violente,
amusante, pleine d'humour. Satire contre qqn. épigramme, pamphlet. — Critique
moqueuse. Faire la satire d'un milieu. « la satire amusée des événements de l'année »
(Léautaud).

CONTR. Apologie, éloge.

Ironie n. f.

1 Manière de se moquer (de qqn ou de qqch.) en disant le contraire de ce qu'on veut faire
entendre. humour, persiflage, raillerie. Une pointe d'ironie. Ironie amère, mordante.
dérision, sarcasme. Savoir manier l'ironie. Faire de l'ironie. Je le dis sans ironie (cf. Au
premier degré*).

Figure de rhétorique apparentée à l'antiphrase*.

2 Disposition railleuse, moqueuse, correspondant à cette manière de s'exprimer. L'ironie de


Voltaire. Les Français « chez qui le plaisir de montrer de l'ironie étouffe le bonheur d'avoir de
l'enthousiasme » (Stendhal). Une lueur d'ironie dans le regard, une nuance d'ironie dans le
ton. moquerie.

3 Loc. Ironie (du sort) : intention de moquerie méchante qu'on prête au sort. L'ironie veut
que, à peine rentré des sports d'hiver, il se casse la jambe dans l'escalier. « Cette amère
ironie du malheur » (Mme de Staël).

CONTR. Sérieux.

Utopie n. f.

1 Vx L'Utopie : pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux.

2 (1710) Didact. Plan d'un gouvernement imaginaire, à l'exemple de la République de


Platon. L'utopie de Fénelon dans le Télémaque.
3 (XIXe) Cour. Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité. « les
utopies "à la française " : paix universelle, fraternité, progrès pacifique, droits de l'homme,
égalité naturelle » (R. Rolland).

Conception ou projet qui paraît irréalisable. chimère, illusion, mirage, rêve, rêverie. «
Utopie pédagogique » (Baudelaire). « une rêverie d'inventeur songe-creux, une utopie »
(Hugo).

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