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Filière : Licence d’Education - Education Physique et Sportive (EPS)

Semestre : 3
Module : Didactique de l’EPS (1)
Année universitaire : 2020-2021
Document : 1-1

Analyse et traitement didactique en


Education Physique et Sportive (EPS)

(Cours enrichi)

I. Analyse didactique

Pour l'éducation physique et sportive, l'analyse didactique est un ensemble de


démarches de construction de contenus d'enseignement prenant leurs sources
dans l'étude, par l'intervenant ou par des chercheurs, des activités physiques
sportives et artistiques (APSA); cela à la fois du point de vue de leur logique, mais
aussi du point de vue de l'élève et des apprentissages possibles.

L’analyse didactique comporte plusieurs étapes successives visant


à définir :

1. La logique interne de l'activité (Ce qui spécifie l’APS, c’est la carte


d’identité et l’essence de l’APS, la gymnastique par exemple est une APS qui se
base sur les qualités physiques, la souplesse, l’équilibre.).

Elle se définit selon Pierre Parlebas comme suit : « Système de contraintes


issues des règles du jeu, et qui façonnent le comportement du sujet ». C'est
le noyau dur de l’APS. Il s’agit de la carte d’identité de la pratique considérée qui
regroupe les caractéristiques pertinentes les plus saillantes de cette APS, et sans
lesquelles, l’activité se trouve dénaturée.

En effet, tout exercice, tout jeu en sport peut être analysé selon les éléments de
logique interne qu’on traitera en terme d’opérations et de comportements
observables. Et qui se présentent comme variables qui donnent le sens à l'APS et
qui induisent les objectifs à atteindre. Ceci nous invite à formuler l’hypothèse
selon laquelle la logique interne prescrit un système de contraintes qui influence
et oriente intensément les conduites motrices des pratiquants.

Dans cette perspective, il faut envisager l’ensemble des comportements moteurs


et des conduits motrices (et de compétence) qui se développent à travers la
pratique de cette APS et qui se manifestent sous forme d’habiletés motrices et de
compétence qui lui sont spécifiques.

La logique d’une APS peut alors se concevoir à partir de l’analyse de certains


rapports ainsi qu’à partir de leur interdépendance :

 Par rapport au règlement qui oriente les formes de l’activité. Le 2 # 2, type


Beach– volley, ne demande pas les mêmes connaissances que 6 # 6.
 Par rapport aux conceptions (des élèves ou des enseignants) = Logique de
l’élève et la logique de l’enseignant.
 Par rapport aux aspects matériels (qui sont déterminants dans les activités
sportives).

D'après Michel Vigneron : « Pour aboutir à la définition de la logique de l’activité,


il peut être intéressant de répondre à la question concernant les problèmes
essentiels que pose l’activité à l’élève… ».

Notons enfin que les orientations peuvent être précises dès le début de réflexion
par un choix fait parmi l’ensemble des problèmes à résoudre.

Ainsi, tout en gardant le « sens » de l’activité, on peut déjà opter pour des choix
adaptés aux types d’élèves aux quels on a affaire. On pourrait parler ainsi et déjà
d’activité traitée en fonction des impératifs de la situation pédagogique.

ILLUSTRATION :

 Course de haies: courir le plus vite possible (une distance courte) malgré les
obstacles.
 Gymnastique: présenter un enchaînement gymnique d’une manière
esthétique, ample et sûre, conformément au règlement de l'APS, soit pour une
confrontation à un exercice imposé soit par création d’un enchaînement libre
personnalisé.
 Volley Ball: gagner collectivement le match en essayant de faire toucher la
balle à travers le filet dans le sol du camp adverse et ne pas laisser tomber
dans le propre

2. Les principes d'action fondamentaux (c’est-à-dire Les règles qu’on


va suivre pour réaliser le geste demandé ; se renverser, rouler, sauter…). Les
principes d’action et de gestion :

a. Principes d’action fondamentaux

D’après C. Pineau, «un principe d’action est une construction théorique et


un instrument opératoire qui oriente un certain nombre d’actions dont il
représente la source et qui permet d’agir sur le réel ».

Le principe d’action explique l’opération à produire selon une norme : (Il faut)
«jouer en mouvement». Les principes d’action ne donnent pas les moyens pour
réaliser l’acte, ils sont les formulations générales à compléter par des règles
d’actions. Ils sont les véritables contenus d’enseignement, c’est à dire ce que
l’enseignant enseigne, ce qu’il évalue, ce que l’élève doit apprendre.

Les principes d’action sont transversaux à plusieurs A.P.S ; ils sont explicatifs de
l’action en s’adressant à la motricité plutôt qu’au domaine technique ou tactique
des A.P.S. Nous en déduisons la répartition suivante :

Les PAF sont présentés selon tous les niveaux et communes à tous les sports
collectifs.

ATTAQUE DEFENSE

Faire progresser la balle Empêcher la progression, du B

Conserver la balle Récupérer la B.

Atteindre la cible adverse. Protéger sa propre cible

(en se démarquant) (en s’interposant)


Exemple en sports collectifs
b. Principes d’action opérationnels ou opératoires

Les principes opérationnels se situent pendant l’action et sont donc directement liés
à une A.P.S ou bien à une famille d’activités (caractère vertical). Ce principe doit
répondre à la question que l’élève se pose sur le terrain «Que dois-je faire?» ou
«Que dois-je essayer de faire?».

EXEMPLE: "S’organiser collectivement pour progresser vers la cible" = Principe


opérationnel qui découle du principe d’action fondamental «faire progresser la balle».

On exprimera les principes opérationnels en terme de verbes d’actions de préférence


afin d’illustrer la volonté de les réaliser par l’action :

Progresser collectivement en direction de la cible adverse.


Ne pas perdre la balle pour atteindre la zone de marque.

NB1 : Notons que ces expressions ne donnent aucun moyen pratique à l’élève pour
réaliser son intention.
NB2 : Les principes opérationnels constituent le plus souvent des objectifs de cycle,
en demeurant ainsi des véritables moyens qui constituent des contenus
d’enseignement qui visent à atteindre les objectifs assignés à l’EPS, fixés par les
instructions officielles.

A ce niveau, l’attention de l’enseignant, en fonction des tâches choisies au niveau


technico-tactique ou même moteur, est focalisé sur l’appropriation ou la maîtrise de
tel ou tel principe.

Pour leur mise en œuvre, les principes opérationnels se traduisent en règles


d’actions :

3. Les règles d’action

Les règles d’action sont des moyens de réaliser les intentions qui permettent à
l’élève de réussir dans ses tâches. Il s’agit donc de règles de nature procédurale
correspondantes à des solutions qui peuvent être découvertes par les élèves. Ce
sont des mises en application pratiques de moyens permettant à l’élève d’atteindre
son but.
NB: La mise en pratique et la répétition de règles d’action s’avèrera la solution la
plus efficace pour assimiler et prendre conscience de l’existence de ces règles.

Au cours des leçons, ce sont des situations proposées qui révèleront aux élèves les
règles d’action poursuivies par l’enseignant. Jacques Leguet propose le principe
d’action “Réduire le moment d’inertie” la règle d’action suivante «fermer le buste sur
les jambes et replier talons fesses».

Michel Vigneron incite qu’au niveau du cycle, les règles d’action peuvent constituer
d’excellents objectifs de leçon dans le sens où ils traduisent directement les principes
opérationnels et ils demeurent à un niveau de compréhension très proche du terrain.

À ce propos, et pour savoir si telle expression se situe au niveau des règles d’action,
il faut que l’élève puisse réaliser aussitôt ce que lui dit l’enseignant sans qu’il y ait
besoin de traiter ou de réfléchir particulièrement.

4. Pouvoirs moteurs :

La mise en œuvre des règles d’action suppose le développement de pouvoirs


moteur. Déterminer le pouvoir moteur d’un élève, implique une lecture de ses
potentialités à des nivaux différents :

 Niveau perceptif: (maturité des systèmes de perception extéroceptive...) ;


 Niveau décisionnel: (signification, interprétation de la situation…) ;
 Niveau moteur: (problème musculaire, de souplesse…) ;
 Niveau cognitif: (appel à la connaissance, la conceptualisation…) ;
 Niveau affectif: (appréhension…).

EXEMPLE: Dans les sports de démarquage, pour qu’un joueur PB passe son ballon
à l’extérieur du triangle d’interception formé par le NPB et l’adversaire, il doit
s’informer sur la situation, décoder les informations, choisir la solution opportune et
réalise la tâche selon le modèle programmé.

Le joueur porteur du ballon :

 Au plan perceptif: Percevoir et analyser la situation.


 Au plan décisionnel: Concevoir et choisir une solution.
 Au plan moteur: Face à l’opposition, lancer le B dans la direction et à la
distance souhaitées.

Il s’avère nécessaire de dire que cette étape constitue un travail de clarification de


l’acte moteur de l’élève. Ce travail donne à l’enseignant une méthodologie de
recherche des déterminants de l’acte moteur: Si un élève n’arrive pas à… est-ce cela
est dû à une cause d’ordre moteur, affectif, décisionnel ou autre.

Au niveau de la leçon, c’est à l’enseignant de poser la question de savoir où se situe


le problème. Déterminer les causes des comportements (l’échec par exemple) nous
aidera à mieux situer le niveau sur lequel agir, et le choix qui suivra concernant les
capacités à développer n’en sera que plus aisé.

5. Les principes de gestion

Selon Chaude Pineau, ils sont «Proches des objectifs généraux de l’EPS, et ont
nécessairement une valeur transversale. En effet, ces principes de gestion doivent
être réinvestissables dans des cycles d’APS futurs. Ils sont relatifs à l’organisation de
la vie physique aux différents âges».

A partir de cette définition, nous pouvons avancer que les principes de gestion sont
des savoirs qui accompagnent et optimisent l’action, permettant ainsi d’en gérer les
mises en œuvre.

A titre indicatif, nous pensons que pourraient être considérés comme principes de
gestion :
a) Mettre en application les principes de l’échauffement ;
b) Prévoir et suivre un entrainement en fond trois de ses possibilités et d’1
objectif ;
c) Appliquer les principes de sécurité liés aux activités (à risques par
exemple)

Bien entendu, ces exemples, très généraux, ne permettant pas de situer selon quels
critères on peut évaluer l’acquisition de tels principes de gestion. Nous allons donc
essayer de les traduire en termes de règles de gestion pour les rendre plus
concrets.

Pour le principe de gestion Mettre en application les principes de


l’échauffement ;
1) l’échauffement sollicitera les grandes fonctions (respiratoire cardiaque,
musculo-articulaire) ;
2) l’échauffement sera progressif (de point de vu de l’effort, du nombre de
répétition...) ;
3) l’échauffement partant du général pour aboutir à la spécificité de l’activité à
laquelle il prépare.

6. Les enjeux de formation.


« L’enjeu de formation désigne ce que l’on peut gagner à moyen et à long terme de
la pratique de telle ou telle APS ou famille APS. Directement rattache à la spécifié de
l’activité et non lié à une situation particulière, l’enjeu de formation exige de
l’enseignant une vigilance culturelle, épistémologique et didactique » Goirand P.

L’intérêt que représente une APS par rapport à l’enseignement ne peut apparaître
que par une analyse minutieuse de ses composantes fondamentales
(réglementation, conditions et niveau de pratique...).

L’étude de cette notion doit permettre à l’enseignant de répondre à la question :


pourquoi inscrire cette APS dans une programmation ? et de déterminer ce que
l’on peut gagner, obtenir sur le plan éducatif en enseignant cette APS pour
rejoindre les finalités et les intentions des orientations pédagogiques.

ATHLETISME : en tant qu’activité de production de performance, il joue un rôle


important dans le développement des capacités organiques et motrices des
apprenants. Le développement de ces capacités doit passer par une gestion
judicieuse de l’effort, une connaissance approfondie des possibilités et des limites
des sujets et enfin une sollicitation de leurs ressources en fonction des exigences
spécifiques d’une tâche motrice déterminée.

GYMNASTIQUE : en tant qu’activité de production de formes techniques, elle


impose la réalisation d’un enchaînement gymnique devant l’ensemble de la classe.
Une telle exigence permet de développer la confiance en soi, en ses capacités
techniques et athlétiques et de pouvoir d’accepter les critères et les jugements
d’autrui sans gène.

SPORTS COLLECTIFS : en tant qu’APS de gestion de rapports de force, ils


développent les capacités de perception, d’analyse de choix de solutions, de prise de
décisions et de réalisations motrices. Devant l’incertitude imposée par le milieu : le
ballon, les partenaires et les adversaires, l’apprenant doit gérer constamment les
informations qu’il perçoit ou qu’il décode tout en masquant ses intentions afin de
trouver la solution convenable au problème qui lui posé.

7. Les problèmes fondamentaux


Ils sont intimement liés à la logique interne de l’activité. Définis par Boda B. comme
suit : « Problème minimal et suffisant auquel doit constamment faire face tout sujet
engagé dans l’activité sans distinction de niveau de pratique ».

Le problème fondamental d’une APS c’est le problème spécifique auquel l’élève est
nécessairement confronté au cours de sa pratique. Il précise le contenu que les
élèves doivent apprendre.

Bien entendu, les APS présentent des contradictions spécifiques (famille d’APS,
exemple des sports de démarquage) qui constituent un des aspects de son contenu
culturel et de sa richesse éducationnelle et qui permettent aux enseignants de créer
des situations d’apprentissage porteuses des problèmes les plus fondamentaux et
faire appel à l’intelligence collective et individuelle des élèves pour en résoudre par
des stratégies appropriées.

EXEMPLE EN SPORT COLLECTIFS

 Marquer et empêcher l’adversaire de marquer (P.F concernant le joueur et


l’équipe) ;
 S’organiser au jeu direct ou indirect (P.F concernant le joueur et l’équipe)
 Effectuer des actions individuelles ou collective (P.F concernant le joueur ou
l’équipe) ;
 Prendre le risque ou chercher la sécurité (P.F concernant le joueur)
8. Logique du comportement de l’élève (Représentations)

Confrontés à une APS, les élèves ne réagissent pas de la même façon. Chacun des
élèves pratique l’activité comme il la représente, selon ses capacités cognitives,
socio-affectives et psychomotrices.
Selon Dugal J., il s’agit de « déterminer son niveau de fonctionnement, sa logique de
progrès, les stratégies cognitives qui met en place pour construire des projets
d’action et le degré d’efficacité de ses projets par rapport à un problème posé ».

Cette étape permet essentiellement de circonscrire les attentes des élèves par
rapport à l’activité qui va être abordée. En effet, la prise en compte de cette étape
permet quelque fois de faire apparaître certains choix (contenu) différents des autres
choix que pourraient faire d’autres établissements en fonction d’autres classes, âges,
sexes,… etc. En outre, la maitrise de cette étape que constituent les représentations1
des élèves permet de prévoir les distorsions ente les motivations des élèves
d’un même groupe.
Cette maîtrise aide ainsi à la prévention, à la compréhension de ce qui peut se
passer dans l’esprit de l’élève.

Exemple pour les Sports collectifs de démarquage.


NiveauⅠ: jouer c'est soit toucher soit avoir le ballon.
NiveauⅡ: Prise de conscience de l'existence des partenaires qui peuvent m'aider à
jouer, puis différenciations des rôles d'attaque et de défense.
NiveauⅢ: l'orientation du jeu en profondeur vers la cible adverse. Organisation de la
défense entre le niveau de la balle et sa propre cible.
Niveau IV : l'organisation collective pour atteindre la cible en utilisant les espaces
libres, soit en profondeur (étagement) soit en utilisant les espaces libres latéraux
(écartement), en échangeant de balle entre les partenaires les mieux démarqués, en
même temps adaptation pour l'organisation de la défense et par rapport à mes
partenaires en défense et par rapport au PB et au NPB.
Niveau V : développer des stratégies techniques et tactiques évoluées (complexe).

1
Représentation : ensemble d’images, d’idées que l’élève se fait de telle on telle chose et qui sont la
résultante de tout un système de perception de l’environnement.
II. Traitement didactique

Le traitement didactique suppose de mener une étude approfondie sur le contenu


matière pour le transformer en contenu d'enseignement (transposition didactique). Il
vise à harmoniser et à hiérarchiser les contenus en fonction des objectifs d'un tel ou
tel niveau d'enseignement, par rapport à tel ou tel niveau d'apprentissage. Au sein de
cette phase, l'enseignant mène une réflexion et une analyse à partir de l'observation
d'une population donnée afin de lui présenter le contenu adéquat, de prescrire les
méthodes pédagogiques convenables et les interventions pédagogiques
nécessaires.
L'objectif du traitement didactique est l'adaptation de ce contenu en fonction des
capacités des élèves et des stratégies spécifiques qu'ils développent pour l'acquérir.
Le traitement didactique d'une activité physique et sportive passe par la
détermination successive de niveau d'apprentissage, de thème d'étude, de critère de
réussite et de situation de référence.

1. Les niveaux d'apprentissage: Dans chaque APS, on peut identifier 4 à 5


niveaux d'apprentissage hiérarchisés et significatifs. Ils sont également appelés
Niveau-Obstacle ou Niveau d’Habileté.

Afin qu'il y ait un progrès dans l'apprentissage, l'enseignant doit en premier définir
les niveaux d'apprentissage et en second tenir compte des conditions
d'apprentissage et en particulier les temps de pratique {temps d'engagement
moteur…}. Il s'avère important de distinguer entre niveau d'apprentissage et
niveau de comportement moteur. Le premier situe l'apprenant dans un niveau
entre le débutant et l'expert, quant au second, il spécifie le niveau de
comportement moteur caractérisant un élève dans un niveau d'apprentissage
donné.

2. Les thèmes d’étude : (c’est l’objectif recherché), en EPS on cherche à


développer 3 dimensions, savoir, savoir-faire, est savoir être.

Après avoir confronté les données d'un test d'observation et situer le niveau des
élèves dans cette APS, le professeur détermine le besoin des élèves qu'il va
hiérarchiser de plus immédiat à travailler dans les séances à venir vers ceux qui
peuvent attendre pour autre cycle d'apprentissage. Certes, on se référant au
projet pédagogique d'EPS, aux résultats obtenus du test d'observation et à
l'analyse didactique de l'activité, en particulier les principes d'action qui devront se
spécifier en fonction du niveau d'apprentissage, l'enseignant va faire une lecture
des moyens qu'il a (ressources et contraintes) pour formuler les objectifs que ça
soit du cycle ou des séances d'une manière opérationnelle et sur les trois plans :
psychomoteur, socio-affectif et cognitif.

- Les thèmes d’étude constituent les guides didactiques d’une démarche


pédagogique dans l’APS en permettant, après avoir formuler les objectifs, la
recherche et la construction des tâches (situation de résolution de problème ou
situation d’apprentissage) nécessaires à l’amélioration de l’efficacité des règles
d’action dont le but est de faire évoluer positivement les conduites de l’apprenant.
Cette amélioration se traduit dans la capacité à résoudre un problème ou
renforcer une réponse positive.

3. Les critères de réussite : ce sont des indices d’efficacité des tâches


d’apprentissage qu’on va proposer, et aussi de nos méthodes pédagogiques.

Ils sont formulés en termes de capacité, c’est à dire en comportement significatif


autorisant le passage d’un niveau à un autre. Ils peuvent être formulés aussi en
termes de pourcentage de l’apparition de la capacité considérée.

Ils constituent de guides d’évaluation formative et sommative. Ce sont des


indicateurs d’efficacité et du degré de réussite d’une telle situation pédagogique
ou d’une telle séance. Ils représentent des repères pour l’évaluation des
acquisitions chez l’élève et de méthodologie et de stratégies d’enseignement pour
l’enseignant.

4. La/Les situations de référence : Ce sont des situations « typiques » de


l’APS, stables de repère et induites de l’analyse didactique de celle-ci. Ce sont
des situations aménagées, authentiques et modulables en complexité. Elles
permettent :
- Pour l’élève d’apprécier des problèmes rencontrés, des acquis des progrès.
- Pour l’enseignant, la confrontation des élèves au problème fondamental posé
et son évaluation.

Ainsi, pour les sports collectifs, la situation de référence est une situation de
match, pour la gymnastique, la réalisation d’un enchaînement gymnique et pour
l’athlétisme, une épreuve athlétique.

Ce faisant, le traitement didactique a pour but de rendre l’activité physique et


sportive enseignable dans le milieu scolaire.

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