Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Semestre : 3
Module : Didactique de l’EPS (1)
Année universitaire : 2020-2021
Document : 1-1
(Cours enrichi)
I. Analyse didactique
En effet, tout exercice, tout jeu en sport peut être analysé selon les éléments de
logique interne qu’on traitera en terme d’opérations et de comportements
observables. Et qui se présentent comme variables qui donnent le sens à l'APS et
qui induisent les objectifs à atteindre. Ceci nous invite à formuler l’hypothèse
selon laquelle la logique interne prescrit un système de contraintes qui influence
et oriente intensément les conduites motrices des pratiquants.
Notons enfin que les orientations peuvent être précises dès le début de réflexion
par un choix fait parmi l’ensemble des problèmes à résoudre.
Ainsi, tout en gardant le « sens » de l’activité, on peut déjà opter pour des choix
adaptés aux types d’élèves aux quels on a affaire. On pourrait parler ainsi et déjà
d’activité traitée en fonction des impératifs de la situation pédagogique.
ILLUSTRATION :
Course de haies: courir le plus vite possible (une distance courte) malgré les
obstacles.
Gymnastique: présenter un enchaînement gymnique d’une manière
esthétique, ample et sûre, conformément au règlement de l'APS, soit pour une
confrontation à un exercice imposé soit par création d’un enchaînement libre
personnalisé.
Volley Ball: gagner collectivement le match en essayant de faire toucher la
balle à travers le filet dans le sol du camp adverse et ne pas laisser tomber
dans le propre
Le principe d’action explique l’opération à produire selon une norme : (Il faut)
«jouer en mouvement». Les principes d’action ne donnent pas les moyens pour
réaliser l’acte, ils sont les formulations générales à compléter par des règles
d’actions. Ils sont les véritables contenus d’enseignement, c’est à dire ce que
l’enseignant enseigne, ce qu’il évalue, ce que l’élève doit apprendre.
Les principes d’action sont transversaux à plusieurs A.P.S ; ils sont explicatifs de
l’action en s’adressant à la motricité plutôt qu’au domaine technique ou tactique
des A.P.S. Nous en déduisons la répartition suivante :
Les PAF sont présentés selon tous les niveaux et communes à tous les sports
collectifs.
ATTAQUE DEFENSE
Les principes opérationnels se situent pendant l’action et sont donc directement liés
à une A.P.S ou bien à une famille d’activités (caractère vertical). Ce principe doit
répondre à la question que l’élève se pose sur le terrain «Que dois-je faire?» ou
«Que dois-je essayer de faire?».
NB1 : Notons que ces expressions ne donnent aucun moyen pratique à l’élève pour
réaliser son intention.
NB2 : Les principes opérationnels constituent le plus souvent des objectifs de cycle,
en demeurant ainsi des véritables moyens qui constituent des contenus
d’enseignement qui visent à atteindre les objectifs assignés à l’EPS, fixés par les
instructions officielles.
Les règles d’action sont des moyens de réaliser les intentions qui permettent à
l’élève de réussir dans ses tâches. Il s’agit donc de règles de nature procédurale
correspondantes à des solutions qui peuvent être découvertes par les élèves. Ce
sont des mises en application pratiques de moyens permettant à l’élève d’atteindre
son but.
NB: La mise en pratique et la répétition de règles d’action s’avèrera la solution la
plus efficace pour assimiler et prendre conscience de l’existence de ces règles.
Au cours des leçons, ce sont des situations proposées qui révèleront aux élèves les
règles d’action poursuivies par l’enseignant. Jacques Leguet propose le principe
d’action “Réduire le moment d’inertie” la règle d’action suivante «fermer le buste sur
les jambes et replier talons fesses».
Michel Vigneron incite qu’au niveau du cycle, les règles d’action peuvent constituer
d’excellents objectifs de leçon dans le sens où ils traduisent directement les principes
opérationnels et ils demeurent à un niveau de compréhension très proche du terrain.
À ce propos, et pour savoir si telle expression se situe au niveau des règles d’action,
il faut que l’élève puisse réaliser aussitôt ce que lui dit l’enseignant sans qu’il y ait
besoin de traiter ou de réfléchir particulièrement.
4. Pouvoirs moteurs :
EXEMPLE: Dans les sports de démarquage, pour qu’un joueur PB passe son ballon
à l’extérieur du triangle d’interception formé par le NPB et l’adversaire, il doit
s’informer sur la situation, décoder les informations, choisir la solution opportune et
réalise la tâche selon le modèle programmé.
Selon Chaude Pineau, ils sont «Proches des objectifs généraux de l’EPS, et ont
nécessairement une valeur transversale. En effet, ces principes de gestion doivent
être réinvestissables dans des cycles d’APS futurs. Ils sont relatifs à l’organisation de
la vie physique aux différents âges».
A partir de cette définition, nous pouvons avancer que les principes de gestion sont
des savoirs qui accompagnent et optimisent l’action, permettant ainsi d’en gérer les
mises en œuvre.
A titre indicatif, nous pensons que pourraient être considérés comme principes de
gestion :
a) Mettre en application les principes de l’échauffement ;
b) Prévoir et suivre un entrainement en fond trois de ses possibilités et d’1
objectif ;
c) Appliquer les principes de sécurité liés aux activités (à risques par
exemple)
…
Bien entendu, ces exemples, très généraux, ne permettant pas de situer selon quels
critères on peut évaluer l’acquisition de tels principes de gestion. Nous allons donc
essayer de les traduire en termes de règles de gestion pour les rendre plus
concrets.
L’intérêt que représente une APS par rapport à l’enseignement ne peut apparaître
que par une analyse minutieuse de ses composantes fondamentales
(réglementation, conditions et niveau de pratique...).
Le problème fondamental d’une APS c’est le problème spécifique auquel l’élève est
nécessairement confronté au cours de sa pratique. Il précise le contenu que les
élèves doivent apprendre.
Bien entendu, les APS présentent des contradictions spécifiques (famille d’APS,
exemple des sports de démarquage) qui constituent un des aspects de son contenu
culturel et de sa richesse éducationnelle et qui permettent aux enseignants de créer
des situations d’apprentissage porteuses des problèmes les plus fondamentaux et
faire appel à l’intelligence collective et individuelle des élèves pour en résoudre par
des stratégies appropriées.
Confrontés à une APS, les élèves ne réagissent pas de la même façon. Chacun des
élèves pratique l’activité comme il la représente, selon ses capacités cognitives,
socio-affectives et psychomotrices.
Selon Dugal J., il s’agit de « déterminer son niveau de fonctionnement, sa logique de
progrès, les stratégies cognitives qui met en place pour construire des projets
d’action et le degré d’efficacité de ses projets par rapport à un problème posé ».
Cette étape permet essentiellement de circonscrire les attentes des élèves par
rapport à l’activité qui va être abordée. En effet, la prise en compte de cette étape
permet quelque fois de faire apparaître certains choix (contenu) différents des autres
choix que pourraient faire d’autres établissements en fonction d’autres classes, âges,
sexes,… etc. En outre, la maitrise de cette étape que constituent les représentations1
des élèves permet de prévoir les distorsions ente les motivations des élèves
d’un même groupe.
Cette maîtrise aide ainsi à la prévention, à la compréhension de ce qui peut se
passer dans l’esprit de l’élève.
1
Représentation : ensemble d’images, d’idées que l’élève se fait de telle on telle chose et qui sont la
résultante de tout un système de perception de l’environnement.
II. Traitement didactique
Afin qu'il y ait un progrès dans l'apprentissage, l'enseignant doit en premier définir
les niveaux d'apprentissage et en second tenir compte des conditions
d'apprentissage et en particulier les temps de pratique {temps d'engagement
moteur…}. Il s'avère important de distinguer entre niveau d'apprentissage et
niveau de comportement moteur. Le premier situe l'apprenant dans un niveau
entre le débutant et l'expert, quant au second, il spécifie le niveau de
comportement moteur caractérisant un élève dans un niveau d'apprentissage
donné.
Après avoir confronté les données d'un test d'observation et situer le niveau des
élèves dans cette APS, le professeur détermine le besoin des élèves qu'il va
hiérarchiser de plus immédiat à travailler dans les séances à venir vers ceux qui
peuvent attendre pour autre cycle d'apprentissage. Certes, on se référant au
projet pédagogique d'EPS, aux résultats obtenus du test d'observation et à
l'analyse didactique de l'activité, en particulier les principes d'action qui devront se
spécifier en fonction du niveau d'apprentissage, l'enseignant va faire une lecture
des moyens qu'il a (ressources et contraintes) pour formuler les objectifs que ça
soit du cycle ou des séances d'une manière opérationnelle et sur les trois plans :
psychomoteur, socio-affectif et cognitif.
Ainsi, pour les sports collectifs, la situation de référence est une situation de
match, pour la gymnastique, la réalisation d’un enchaînement gymnique et pour
l’athlétisme, une épreuve athlétique.