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NEUROPSYCHOLOGIQUE
Catherine GROSMAITRE
Neuropsychologue, PhD
FONCTIONS EXÉCUTIVES
Cortex préfrontal
Fonctions exécutives,
Contrôle cognitif,
Comportemental Lobe occipital
Traitement gnosiques
Lobe temporal
Langage, mémoire, affectivité,
système limbique Cervelet
Apprentissages, régulateur cognitif
et émotionnel
GNOSIES
DIFFICUTÉS
TROUBLES TROUBLES CALIBRAGE POUR SITUER DIFFICULTÉS ORIENTATION
POURSUITE SACCAGES OCCULAIRES LES ÉLÉMENTS PAR RAPPORT À SON CORPS:
OCCULAIRE LES UNS PAR RAPPORT DROIT/ GAUCHE/ OBLIQUES
AUX AUTRES
TROUBLE D’ACQUISITION DE LA
PRAXIES COORDINATION MOTRICE =
“DYSPRAXIE”
4 à 6%
CAPACITÉ À EXÉCUTER DES
MOUVEMENTS SIMPLES OU DES ANOMALIES DE LA PLANIFICATION
SÉQUENCES DE MOUVEMENTS DE ET DE L’AUTOMATISATION DES
FAÇON VOLONTAIRE GESTES VOLONTAIRES
LANGAGE
LEXIQUE/ SÉMANTIQUE RÉPERTOIRE DES MOTS ET LEUR SENS Pauvreté lexicale, mots génériques,
manque du mot
SYNTAXE ORDRE DES MOTS, MARQUEURS MORPHOSYNTAXIQUES Phrases simples, ordre des mots non-
respecté
PRAGMATIQUE UTILISATION DU LANGAGE DANS LES INTERACTIONS Difficultés à comprendre les
SOCIALES inferences
Compréhension/ Production/
Versant réceptif Versant expressif
MÉMOIRES
MÉMOIRE DE TRAVAIL MÉMOIRE À LONG TERME
EXPLICITE/DÉCLARATIVE IMPLICITE/NON-DÉCLARATIVE
MÉMOIRE MÉMOIRE
MÉMOIRE ÉPISODIQUE AMORÇAGE
SÉMANTIQUE PROCÉDURALE
= = = =
ÉVÈNEMENTS CONNAISSANCE
HABILITÉS MOTRICES, PERCEPTIVES ET
SPÉCIFIQUES GÉNÉRALE SUR LE
LANGAGIÈRES SÉMANTIQUES
CONTEXTUALISÉS MONDE
MÉMOIRE DE TRAVAIL MÉMOIRE DE TRAVAIL ET LANGAGE ORAL OU ÉCRIT
= CAPACITÉ À RETENIR,
TRAITER ET MANIPULER
MENTALEMENT
DES INFORMATIONS
DONNÉES
MÉMOIRE DE TRAVAIL ET MATHÉMATIQUES
FACTEURS INFLUENÇANT
3 ÉTAPES EN MLT
ATTENTION
ENCODAGE MOTIVATION
ÉTAT ÉMOTIONNEL
STOCKAGE
CONTEXTE
RÉCUPÉRATION COMPRÉHENSION
Fonctions exécutives
= Ensemble d’opérations mentales mises en mémoire de travail pour s’adapter à une situation nouvelle
=aptitudes de contrôle de haut niveau ayant pour vocation la régulation du comportement, son
adaptation et son orientation en fonction d’un but précis
• Ajustement du comportement en fonction des contingences internes et environnementales
• Lorsque les automatismes et routines d’action ne permettent plus une réponse adaptée à la situation
Anticipation / Planification
Contrôle / Flexibilité
Résolution de la tâche
5/THÉORIE DE L’ESPRIT =
TOM COGNITIVE = REPRESENTATION MENTALE DES CROYANCES, INTENTIONS, PENSÉES D’AUTRUI
TOM AFFECTIVE= REPRESENTATION MENTALE DES ÉMOTIONS D’AUTRUI
Bertoux (2016)
FE & COGNITION SOCIALE
Batterié FEE
CMS
Mémoire
BEM
3 exemples de batteries
NEPSY II
5 à 16 ans
6 domaines cognitifs
31 subtests selon l’âge
TEA-Ch
Limites:
- Normes
CMS
• Cohen, 2001
• Echelle Clinique évaluation de la mémoire de l’enfant de 5 à 16 ans
• 6 subtests principaux et 3 optionnels
Mémoire visuelle
1. Localisation de points
Apprentissage, interférence, rappel immédiat, rappel différé
3. Scènes de famille
Rappel immédiat, rappel différé
Mémoire verbale
1. Histoires
Rappel immédiat, rappel différé, reconnaissance différée
2. Mots couplés
Apprentissage, rappel immédiat, rappel différé, reconnaissance différé
3. Listes de mots
Apprentissage, rappel différé, reconnaissance différée
Attention/ concentration
Evalue capacité à soutenir et
diriger son attention, la vitesse de
traitement et la mémoire de travail
1. Mémoire des chiffres
2. Séquences
Le choix des tests?
Dépend de :
1. Plainte initiale
2. Evaluation psychométrique
3. Démarche hypothético-deductive à partir des données recueillies ET de
l’anamnèse ET des observations lors bilan
Troubles?
Un choix de tests
Objectifs du Troubles
dépendant de chaque sujet
bilan? associés?
Une batterie complète
Capacités Quelles
attentionnelles repercussions?
? Motivation?
3ème étape: Evaluation des aspects psychiques
Anxiété: R-CMAS
Dépression: MDI-C
Estime de soi: EMES
Echelle de phobie et évitement: échelle de Véra
Etc…
R-CMAS
Échelle d'Anxiété Manifeste pour Enfants - Révisée
ETAPE INDISPENSABLE
• Vineland-II
SYNTHESE
• Quel niveau intellectuel?
• Quels troubles cognitifs?
• Quels troubles comportementaux?
• Quelles repercussions psycho-affectives?
• Quelles capacités d’adaptation?
• Quelles repercussions sur le fonctionnement de l’enfant?
ANAMNESE =
APPRENTISSAGES : DIFFICULTÉS EN LANGAGE ÉCRIT ET EN CALCUL, BONNE MÉMOIRE. PAS D’ADAPTATION EN
CLASSE, RÉSULTATS FLUCTUANTS, PERÇUE COMME AGITÉE, DIPSERSÉE EN CE1.
INTERACTIONS: MOQUERIES DE LA PART DE SES CAMARADES, QUELQUES AMITIÉS EXCLUSIVES, A EU ÉTÉ HARCELÉE
HUMEUR, COMPORTEMENT: HUMEUR FLUCTUANTE, A PRÉSENTÉ DES DIFFICULTÉS DE SÉPARATION AVEC SA MÈRE,
PROBLÈMES SOMMEIL, MANGE TRÈS PEU
100
64
28
Internalisation
Score total
Externalisation
MDI-C Note T
Anxiété 53
R-CMAS Note T ou Note standard
Estime de soi 51
Note Totale 53 Humeur triste 54
Anxiété physiologique 13 Sentiment d’impuissance 61
Inquiétude/Hypersensibilité 9
Attention selective +
Attention soutenue +
Attention divisée +
Contrôle inhibiteur +
Flexibilité mentale +
Mémoire de travail +
CONCLUSIONS
1. L’ensemble du fonctionnement cognitif se situe dans la moyenne voire
moyenne élevée pour l’âge.
2. En comparaison, les compétences attentionnelles, le fonctionnement exécutif
et la vitesse de traitement de l’information visuelle apparaissent également
efficients.
3. Les troubles attentionnels existants sont très certainement le reflet des
troubles des apprentissages (lecture, orthographe, arithmétique)
4. De réels éléments d’anxiété (troubles du sommeil, alimentation, anxiété de
performance) ainsi qu’une fluctuation de l’humeur sont retrouvés et eux-
mêmes accentuent les troubles de la concentration et son agitation
psychomotrice, en particulier dans le contexte familial actuel.
Conclusion
J est une enfant de bon contact qui se montre impliquée lors de cette évaluation. Elle présente de bonnes compétences en
raisonnement analogique, inductif et conceptuel, de même que de bonnes compétences verbales et praxiques compte-tenu de son
âge. L’ensemble du fonctionnement cognitif se situe dans la moyenne voire moyenne élevée pour l’âge. En comparaison, les
compétences attentionnelles, le fonctionnement exécutif et la vitesse de traitement de l’information visuelle apparaissent
également efficients. On ne retrouve à l’examen aucun déficit, les processus attentionnels (sélective visuelle, soutenue auditive et
divisée) et exécutifs évalués (contrôle inhibiteur, mémoire de travail, flexibilité cognitive) sont efficients. Elle présente également
une cognition sociale de qualité c’est-à-dire de bonnes compétences pour se représenter les états affectifs des autres, comprendre
et déduire leurs émotions.
Il est fort probable que les troubles attentionnels existants soient le reflet des troubles des apprentissages (lecture, orthographe,
arithmétique). J rencontre des difficultés importantes à l’école et il lui est difficile de rester attentive de ce fait. Il est nécessaire de
mettre en place des adaptations à l’école, au sein d’un PAP, pour compenser ses difficultés, limiter l’effort cognitif permanent,
libérer des ressources cognitives et notamment attentionnelles. L’intensification de la rééducation orthophonique est également
indispensable, au minimum 2 voire 3 séances par semaine et devrait s’axer sur le langage écrit comme sur le versant logico-
mathématique.
Par ailleurs, de réels éléments d’anxiété (troubles du sommeil, alimentation, anxiété de performance) ainsi qu’une fluctuation de
l’humeur sont retrouvés et eux-mêmes accentuent les troubles de la concentration et son agitation psychomotrice, en particulier
dans le contexte familial actuel. Ces éléments nécessitent une thérapie de soutien pour parler de ce qui la préoccupe, mieux
comprendre ce qui se passe en elle et pour l’aider à trouver des ressources internes et s’apaiser au quotidien.
ANAMÈSE:
Difficultés de concentration, oublie, difficultés de comprehension, difficultés
langagières de plus en plus prononcées
N
.
CM S
M émoire visuelle M émoire verbale
Apprentissage
Immédiate Différée Immédiate Différée Rec différée
84 90 50 50 71 51
Loc Pt Rc Vis Loc Pt Rc Vis Hist MC Hist Hist Hist MC Loc Pt MC
NT Imm Diff Diff Imm NT Diff Rc Rc Rc Appr Appr
Diff Diff Diff
5 10 7 10 1 1 1 1 4 7 4 1
Attention soutenue +
Attention selective +
Attention divisée -
Contrôle inhibiteur +
Flexibilité mentale -
CONCLUSIONS
1. Efficience intellectuelle préservée
2. Dysfonctionnement mnésique: mémoire verbale <mémoire visuelle
3. Difficultés langagières récentes
4. Capacités attentionnelles préservées
5. Dysfonctionnement éxécutif: flexibilité mentale et attention divisée (multi-
taches)
6. Anxiété, sentiment d’impuissance
CAUSE NEUROLOGIQUE?
Conclusion
L’évaluation neuropsychologique réalisée met en évidence une efficience intellectuelle préservée avec des capacités de
raisonnement verbal et non verbal efficientes. En revanche, la mémoire sur le versant verbal est très faible, bien en deçà de
la norme. Ce dysfonctionnement mnésique perturbe se capacité à traiter, organiser, conserver et récupérer les informations
verbales apprises, malgré une intelligence normale, une bonne motivation, des capacités attentionnelles et langagières
efficientes, voire même une amélioration de la concentration décrite par la mère. La dissociation visuo-verbale en mémoire
n’est pas symptomatique de troubles anxieux ou dépressifs. En revanche, ce trouble est caractéristique d’un
dysfonctionnement des structures hippocampiques gauches lié à une hypoxie et nécessite une exploration plus poussée
auprès d’un neuropédiatre. Il est extrêmement difficile pour N de retenir de nouvelles informations verbales. Ces déficits
pourraient expliquer notamment ses difficultés de compréhension des consignes écrites au tableau, puisqu’il ne les
mémorise pas. La dégradation de la mémoire depuis l’entrée au collège pourrait être le reflet de difficultés mnésiques
présentes initialement, plus visibles aujourd’hui du fait d’un coût cognitif plus important au collège. En revanche, il est
difficile d’expliquer l’apparition de nouvelles difficultés de langage de N (notamment les erreurs de genre ou le manque du
mot avec difficulté d’accès au stock lexical et utilisation de mots génériques) sans les lier à une cause neurologique plus
récente. Par ailleurs, les capacités attentionnelles sont efficientes alors que le fonctionnement exécutif apparaît fragile. Tous
les processus attentionnels et exécutifs ne sont pas touchés : l’attention visuelle sélective et l’attention verbale soutenue sont
préservées, la mémoire de travail, la vitesse de traitement sont dans la norme, avec une absence d’impulsivité cognitive. En
revanche, d’autres processus sont plus coûteux pour N et moins efficients tant sur le plan cognitif. Il existe de réelles fragilités
en flexibilité mentale (difficultés pour alterner entre plusieurs règles) et en multitâche (attention divisée et capacité à gérer
plusieurs consignes en parallèle).
Ces difficultés importantes sur le plan mnésique et, dans une moindre mesure, sur le plan exécutif,
se répercutent sur ses apprentissages scolaires. Les faibles résultats scolaires de N ne sont donc pas
le reflet d’un manque de motivation ou d’investissement dans ses apprentissages mais bien de
difficultés réelles, lié à un dysfonctionnement cognitif. Il est indispensable de l’encourager dans ses
efforts et en aucun cas de confondre ses faibles résultats avec un manque de volonté ou son
agitation avec une certaine légèreté.
Recommandations :
- Consultation avec neuropédiatre à prévoir pour clarifier la cause possible des troubles mnésiques
- Les éléments anxieux et dépressifs nécessitent un suivi individuel en psychothérapie.
- Envisager une remédiation par un neuropsychologue pour développer des stratégies de
mémorisation en s’appuyant sur les aspects fonctionnels de la mémoire.
- Adaptations à discuter et à prévoir avec son AVS, l’équipe enseignante et les intervenants
(psychomotricien & neuropsychologue) dans le cadre de son PAI.
Faciliter son travail de mémorisation en limitant les sources de distractions par un placement
judicieux au sein de la classe
Laisser son AVS, quand elle est présente, prendre les notes du contenu du cours mais N doit noter le
plan détaillé de manière très structurée (code couleur pour titre, sous-titre etc), pour lui permettre
de maintenir son attention, de hiérarchiser les informations et de mémoriser en premier les notions
les plus importantes.
Fournir des moyens mnémotechniques, permettre lors des contrôles ou des exercices en classe l’utilisation d’aide-mémoire pour
évaluer/ travailler sur la compréhension des notions visées et non sur la mémoire.
S’appuyer au maximum sur la mémoire visuelle qui est efficiente en utilisant des outils pédagogiques adaptés (schéma, frises,
tableaux récapitulatifs etc).
N doit avoir une représentation claire de son emploi du temps avec des repères temporels écrits (pallie difficultés de mémoire et
anxiété)
Prendre en compte la lenteur induite par les troubles de la mémoire et les stratégies de contournement qu’ils impliquent en
réduisant le nombre d’exercices à faire sur un temps imparti ou en octroyant un temps supplémentaire pour certaines évaluations
D’une manière générale : privilégier le contrôle de la compréhension lors des évaluations, plus que le contrôle de la mémorisation
L’évaluation des connaissances peut se faire sous forme de QCM puisque N a de plus importantes difficultés en rappel libre qu’en
reconnaissance
A la maison, il est important que l’apprentissage se fasse en profondeur : une leçon sera bien mieux mémorisée si elle est
parfaitement comprise et structurée. Elle sera également mieux mémorisée si elle est présentée par plusieurs biais (exemple, 1 leçon
= 1 document, 1 chapitre de livre et 1 vidéo. Même information présentée par 3 biais différents).
A la maison, il est important d’amener graduellement N à noter les informations plutôt qu’à poser plusieurs fois la même question
sans parvenir à mémoriser la réponse (exemple, liste de course) (permettra également de faire baisser le niveau d’anxiété).
NB : Un suivi en psychomotricité pour TDC (non évalué à l’occasion de ce bilan neuropsychologique) est prévu à la rentrée de
septembre.
ANAMNÈSE:
Raisonnement verbal
Raisonnement fluide
Mémoire de travail
Contrôle inhibiteur
Attention soutenue auditive
Attention divisée
Points -
Subitizing
Attention selective visuelle
Traitement visuo-spatial
Planification spatiale
Flexibilité mentale
ANAMNÈSE:
- Difficultés d’organisation, de planification, fluctuation attentionnelle, difficultés
de comprehension de certains énoncés
- Maladresse sociale, difficulté à comprendre l’humour
POINTS +
Attention selective
Attention soutenue
Attention divisée
Contrôle inhibiteur
POINTS –
(2) Par ailleurs, l’évaluation a permis de mettre en évidence de réels troubles de la cognition sociale, à savoir des déficits au
niveau de la connaissance de soi et d’autrui pour adapter son comportement social de façon flexible. C présente en effet des
fragilités très importantes en théorie de l’esprit (capacité à inférer à l’autre un sentiment ou une cognition telle qu’une
intention ou une croyance différente la sienne) malgré une reconnaissance des émotions faciales relativement opérante
(quelques difficultés pour le traitement des émotions négatives). Il lui est difficile de comprendre la perspective des autres,
de décoder et d’interpréter correctement leurs comportements et d’interpréter les signes sociaux implicites. De même, la
compréhension du langage élaboré est limitée, en particulier celle du langage figuré et des implicites (les deux témoignant
d’un défaut de flexibilité) ce qui perturbe également ses interactions. L’ensemble de ces déficits en cognition sociale et en
pragmatique interfère avec son fonctionnement social ; il est difficile pour C d’adapter son comportement et ses propos à la
situation, de s’ajuster à l’autre.
(3) Ces difficultés exécutives et sociales s’associent à des fragilités sur le plan émotionnel.
C présente effectivement des difficultés à identifier et verbaliser ses émotions malgré
une réelle sensibilité. Il existe par ailleurs une estime de soi basse, ce qui est un facteur
de vulnérabilité, et quelques éléments anxieux et dépressifs.
(4) Il existe toujours une plainte concernant l’écriture, la prise de note est fatigante et pas
suffisamment rapide.
ANAMNÈSE:
• Est scolarisé en 4ème, est allé deux semaines à l’école en septembre, plus depuis. Reste au domicile, ne
fait pas de travail scolaire. Dès mars 2021, a commencé à sécher les cours régulièrement.
• A toujours présenté des difficultés dans les apprentissages (orthographe et compréhension de
consignes ou leçons complexes), ainsi que des déficits attentionnels qui se sont exacerbés cette
dernière année
• Rapporte avoir des « trous de mémoire » sur des connaissances acquises surtout depuis l’été 2021.
• Présente par ailleurs des troubles du comportement avec violence physique envers les objets (vitre,
porte, objets..). Les troubles se sont accentués à l’adolescence. Crise clastique en juillet 2021 qui a
conduit à une hospitalisation. Pas d’agressivité physique au sein de l’école, mais agressivité verbale avec
ses professeurs. Relations conflictuelles avec ses parents, violence physique. Est dans l’opposition, ne
supporte pas la frustration. Est décrit comme « speed », très nerveux. L’humeur est décrite comme
fluctuante avec une dysrégulation des émotions. Passe très rapidement du calme à la colère et
inversement. Humeur triste à certains moments. Pleure souvent après les crises.
WISC V CMS
Dénomination (-)
Fluence (-)
FE: contrôle inhibiteur,
flexibilité mentale (-)
Compétences visuo-
constructives +
Raisonnement +
Vitesse de traitement +
Figure de Rey Copie Figure de Rey Rappel
Le tableau clinique de ce jeune adolescent est une intrication de troubles cognitifs et comportementaux, présents dès l’enfance,
qui se sont nettement accentués depuis 1 an dans un contexte de découverte d’un kyste arachnoïdien fronto-temporo-pariétal
gauche. Ces troubles se répercutent sur son fonctionnement scolaire, familial et social. Kaïs est déscolarisé depuis la rentrée de
4ème, avec des temps d’écran quotidiens excessifs.
Ces troubles cognitifs s’associent à des troubles du comportement avec provocation, conflits avec l’autorité, humeur négative
chronique, crises récurrentes de colère, irritabilité, dysrégulation nette des émotions et comportements perturbateurs jusqu’à
l’agression physique de ses parents. L’empathie apparait bien préservée. Ces troubles sont majorés depuis quelques mois.