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Intro : Ce sonnet régulier, extrait des poèmes saturniens, trahit dans son contenu,
relativement « spleenétique »,l'influence de Baudelaire, tout en manifestant déjà une
musicalité, un jeu de répétitions, d'anaphores, et d’assonances proprement
verlainiennes Derrière l'image d'un rêve consolateur, que le poète semble poursuivre
pour tenter de le saisir, un mystère est tapi, qui ne se révèle qu'à la fin du texte :
quelle est donc cette image de rêve, et pourquoi le poète est-il si soucieux de la
saisir ?
Les deux premiers quatrains semblent décrire, de manière répétitive, insistante, voire
véhémente, la relation du poète à la femme. Dans le premier, c'est l'amour qui
semble être dominant (trois occurrences du verbe aimer), Dans le deuxième, c'est la
compréhension, le caractère consolateur de leur relation.
1. L'AMOUR
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Paul Verlaine, Mon rêve familier
L'amour, donc. Amour de rêve, puisque la femme est inconnue, et c'est peut-être ce
caractère insaisissable qui fait la fascination du poète. Amour où, semble-t-il, la
femme présente une variation, une mobilité (vers 3) qui en fait peut-être tout le prix :
amour qui ne « lasse » pas, qui ne s'use pas, puisque la figure de la femme,
miraculeusement, se renouvelle.
Tout cela serait possible si de nombreux éléments ne venaient contredire ce
caractère « heureux » :
- le rythme houleux, constamment ternaire, qui semble traduire une instabilité
- - les assonances plaintives en « en » et en « ê » (typique de I’élégie),
- les épithètes « étrange » et « pénétrant », qui contredisent le titre, et qui
semblent traduire une incertitude du poète, voire un malaise
- la contradiction interne du vers 3 : « ni tout à fait la même », « ni tout à fait une
autre » sont, du fait de la locution adverbiale « tout à fait », manifestement
contradictoires : n'est-ce pas le signe évident d'un évident mensonge ?
Mensonge que le poète se fait â lui-même, et qui explique l'insistance du verbe «
aimer» : c'est à se persuader que cherche le poète, pris au piège d'une fascination
qu'il veut associer à de l’amour, tout en étant retenu par une incertitude qui, dans ses
mots, le font se trahir.
2. LA COMPREHENSION
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Paul Verlaine, Mon rêve familier
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Paul Verlaine, Mon rêve familier
amoureuses, puis nostalgiques, c'était la mort qui attendait le poète dans son rêve,
pour le clouer à une existence plus terrible encore que celle que lui livrait son
quotidien.