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L’état des relations et de l’insécurité aux frontières dans la sous région CEMAC semble

s’améliorer après des incidents qui ont souvent ralenti les échanges. Un apaisement à

mettre à l’actif des rencontres à l’instar des dernières assises de la 5è session de la

commission AD HOC de frontières et de la 2ème session de la commission mixte

permanente de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et la RCA. Avec des travaux

axés sur la délimitation, la démarcation et l’amélioration de la sécurité dans l’espace

commun aux deux pays. En effet,s’agissant de la zone frontalière entre le Cameroun et

la RCA, les conflits depuis la crise des anti -balaka, en 2012, et les incursions

sporadiques de groupes rebelles centrafricains au Cameroun avaient progressivement

dégradé les échanges entre les communautés . Toutefois, le corridor Douala Bangui par

où transitent chaque année, environ 55 milliards de FCFA de marchandises

centrafricaine a retrouvé son dynamisme.

“Je voudrais avant toute chose remercier les autorités camerounaises en

commençant par son excellence Paul BIYA, président de la république du

Cameroun (…) .Tout s’est bien déroulé , et laissez-moi vous dire que le problème

de frontières entre le Cameroun et la République centrafricaine constitue une

préoccupation majeure de nos États.”


Bruno Yapande, Ministre de l’administration territoriale, Centrafrique

Dans le bassin du lac Tchad, les économies camerounaise et tchadienne, asphyxiées

depuis 2014 par les attaques terroristes Boko Haram se remettent difficilement dans un

contexte économique mondial marqué par des crises majeures. Les insurrections et

pillages entre 2014 et 2022 ont engendré une crise humanitaire commune aux deux

pays avec 1,4 millions d’enfants déplacés et réfugiés selon l’UNICEF. Le difficile accès
aux services sociaux de base plombe les systèmes de production et le développement

avec un impact sur l’activité touristique, l’un des piliers économiques des localités

environnantes.

« Le tourisme nous rapporte énormément de devises. (…) Donc, nous leur avons

dit de nous aider à enlever cette mention (de zone rouge, NDLR) qui est négative,

et qui fait que les touristes n’arrivent plus. Aujourd’hui le taux d’occupation de

certains hôtels est passé de 90% à 30%, pourtant la région se securise ».


Midjiyawa Bakari, gouverneur de l’extrême nord, Cameroun

La vitalité du commerce intracommunautaire dans la zone Cemac mais aussi

l’harmonisation des projets industriels pour répondre au paradigme de diversification

économique nécessitent une politique d’intégration qui minimise tous les risques

d’instabilité et d’insécurité aux frontières. Cet enjeu de sécurité transfrontalière s’intègre

dans la contexte général des travaux de Yaoundé qui accueille le 17 mars la 15e

conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac

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