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Groupe de TD 1
DISSERTATION
LA DÉSIGNATION DU PREMIER MINISTRE
ET DE SON GOUVERNEMENT
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"Nous ne pouvons pas accepter qu'il y ait eu une dyarchie au sommet. Mais ce
n'est rien exactement. En effet, le président est apparemment le seul à posséder et à
transférer l'autorité de l'État. » Cette citation provient de l’intervention du Président de la
République Mr. Charles De Gaulle, ayant eu lieu le 11 juillet 1964 lors d’une conférence
de presse.
La fonction de président de la république est en effet l'une des deux
branches de l’exécutif ; celui-ci étant partagé avec le Premier ministre. Cependant, beau-
coup s'accordent à dire que le président bénéficie d'une position privilégiée, notamment
depuis 1962 avec l’établissement de l’élection au suffrage universel direct. Ce mode de
suffrage appuie de façon drastique la légitime supériorité du Président de la République.
Ainsi, il semble que la dualité du pouvoir exécutif soit déséquilibrée, plaçant le Premier mi-
nistre en dessous, comme en subdivision face au Président de la République
L'article 8 de la Constitution renforce ce déséquilibre. Cet article traite
de la nomination des membres du gouvernement. Il prévoit ainsi que le Président de la
République nomme le premier ministre. Il met fin à ses fonctions en proposant la démis-
sion du gouvernement. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres ministres
et met fin à leurs fonctions. Elle appartient donc à la prérogative du Président, qui nomme
à la fois les ministres et le Premier ministre, et donc engage la responsabilité de ce der-
nier, qui place la Ve République sous un régime a la limite du monocéphale.
La question du « monocéphalisme » au sein de l’administration ne s’est pas posé
jusqu’en 1958. De part la conception parlementaire classique, le gouvernement hérite du
« bicéphalisme », où le président de la république est officiellement associé au chef de
l'Etat, gage d'une certaine immuabilité, avec à sa suite le président du conseil, le chef du
gouvernement, le Premier ministre, étant responsable du gouvernement devant les parle-
mentaires. Or, le titre de M remier ministe en temps que tel n'existe en réalité que depuis
l’établissement de la Ve République. Sous la IIIe et la IVe Républiques, ils étaient appelés
« président du Conseil des ministres » ; titre qui a ce moment ci confiait des pouvoirs bien
plus limités que ceux connus sous la Vème République.
De plus, bien que le développement de la fonction de Premier Ministre ai été forte-
ment approfondie et qu’il y ai eu une réelle volonté des électeurs français de faire de la Ve
République un gouvernement parlementaire, bien que raisonnable, certains estiment que
le chef du gouvernement n’a aucun réel pouvoir sur le président. Chose, qui nous amène
à constater la régime semi-présidentiel sous lequel est régie la France actuelle.
C’est alors que le processus de nomination des ministres et du Premier Ministre dé-
montre la liberté dont dispose le Président de la République dans l’exercice de son pou-
voir. Ce qui peut paradoxalement indiquer un déséquilibre de l’exécutif, en sa faveur. Ce-
pendant, les dispositions de l'article 8 vu précédemment n'excluent pas complètement le
Premier ministre, qui est chargé de la nomination des membres de son gouvernement.
De quelle façon les pouvoirs de nomination du Premier Ministre et de son gouver-
nement sont alors régie par la V ème République ?
La nomination du Premier Ministre ainsi sa destitution comme pouvoir du président
seront abordé (I) pour par la suite voir que le gouvernement est nommé de façon incer-
taine(II).
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le Président de la république supérieur au Premier ministre(A), créant une hiérarchie au
sein même de l’exécutive. Mais ce pouvoir devient proportionnel quand la destitution du
premier ministre rentre en jeux (B).
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même selon la procédure, mais ce fut en accord avec le président de la République
Charles De Gaulle.
Le premier ministre n’ayant initialement la faculté d’accéder à cette demande, il reçoit tout
de meme l’autorisation de l’utiliser lors d’une cohabitation. Il peut aussi démissionner s'il le
souhaite en cas de désaccord, comme a pu le faire Monsieur Jacques Chirac en 1976.
Mais la cohabitation a aussi des mécanismes qui favorisent fortement le chef de l’exécutif,
comme la possibilité de dissoudre l'Assemblée nationale. C’est avec l’article 12 de la
Constitution qu’il peut en effet agir en vue d’un possible changement de Premier ministre
si une nouvelle majorité est obtenue lors des élections post-dissolution.
Dans ce cas, le Premier ministre est absolument contraint de démissionner. C'est
ce que Jacques Chirac a essayé d’accomplir en 1997, mais il n'a pu obtenir ce qu'il espé-
rait. En effet, il a été contraint de cohabiter avec Lionel Jospin après la dissolution infruc-
tueuse de l'Assemblée nationale en 1997, au cours duquel un référendum est organisé
pour instaurer les quinquennat en remplacement des septennats. Jacques Chirac fut ainsi
le dernier président de la Ve République servant sous un mandat de sept ans.
Ainsi, bien que le Premier ministre est entièrement libre de sa démission, il est
nommé par le Président, dont il suit la plupart du temps les idées et les opinions, et le fait
de la majorité étant presque systématique depuis la réforme des années 2000.
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blique peut en quelque sorte forcer le premier ministre à répondre entièrement à ses at-
tentes.
Dans la finalité, le président reste l'autorité de nomination et continue d'avoir la pos-
sibilité d'invoquer l'article 12, ce qui menace la survie du gouvernement.
Sources ;
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