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Introduction .......................................................................................................................... 3
1. Approche méthodologique pour la délimitation spatiale du SRL de la région Rabat-
Salé-Kenitra .......................................................................................................................... 5
1.1. Option 1 : Prise en compte des seules communes littorales .................................... 5
1.2. Option 2 : Prise en compte des provinces littorales ................................................. 6
1.3. Option 3 : Prise en compte à la fois du découpage communal et des fonctionnalités
écosystémiques amont-aval .............................................................................................. 6
2. Délimitation de la zone spatiale du SRL-RSK ................................................................. 8
1. La zone spatiale à adopter pour élaborer un schéma de gestion du littoral fait l’objet de
débats récurrents au sein des communautés territoriales, qui selon les prérogatives de
chacune, sont plus ou moins étendue. En effet, réussir à appréhender les enjeux de
protection, les risques et les opportunités de développement d’un littoral de manière
efficace, requiert de choisir une étendue appropriée au regard des conditions
géographiques et des potentialités écologiques, sociales et économiques, mais aussi au
regard des risques et enjeux considérés.
3. Au Maroc, la délimitation réglementaire du littoral est régi par la loi 81-12, qui selon son
Article 2, définit le « littoral » comme une zone constituée de :
o Côté terre : du domaine public ainsi que des estuaires, des baies, des étangs, des
sebkhas, des lagunes, des marais salants, des zones humides communiquant avec la
mer et des cordons dunaires côtiers ;
o Côté mer : des eaux territoriales allant du rivage jusqu'à une distance en mer de 12
milles marins.
4. Le domaine public maritime, tel que défini par le Dahir du 1er juillet 1914 [a] sur le
domaine public, comprend le rivage de la mer jusqu’à la limite des plus hautes marées,
ainsi qu’une zone de 6 mètres mesurées à partir de cette limite.
9. La limite terrestre est par contre plus complexe à définir et nécessite une réflexion
concertée, basée sur des arguments qui répondent aux objectifs du SRL. L’approche par
élimination permet de procéder au choix le plus judicieux qui sera partagé et validé par
toutes les parties prenantes. Trois options sont proposées :
10. Le champ spatial est dans ce cas délimité par les limites administratives des communes
littorales de la région RSK qui sont au nombre de 18. La question qui se pose alors est
comment un tel découpage conventionnel peut-il répondre aux objectifs de protection,
de conservation et de mise en valeur des potentiels du littoral, visés par le SRL?
13. Si l’option des seules communes littorales ne semble pas être la délimitation
appropriée, on peut passer à une échelle administrative plus grande à savoir les limites
provinciales.
15. Cette option vise à être en cohérence avec la loi littoral et le principe GIZC, qui
préconisent de prendre en compte les relations fonctionnelles existant entre le littoral
et les bassins fluviaux, au nom du principe « l’amont nourrit l’aval ».
16. Il est ainsi proposé ici, d’adapter la zone spatiale du SRL aux objectifs visés par celui-ci,
et de procéder à une délimitation ajustée qui comprendra toutes les communes ayant
une façade littorale, plus certaines communes de l’arrière-pays, notamment le long des
vallées fluviales (Sebou, Bouregreg, Ykkem et Cherrat), au moins jusqu’aux barrages
existants, ou quand une commune intérieure a un impact évident sur la zone littorale
(Industrie, Agriculture...).
17. La figure 6 présente la proposition des limites terrestres du SRL en se basant sur ces
critères. On peut y noter que tous les SIBEs littoraux de la Région et une bonne partie du
couvert forestier sont inclus dans cette délimitation, ce qui conforte l’esprit de la
démarche GIZC pour l’élaboration du SRL.
18. Une telle délimitation permet d’avoir des territoires fonctionnels, caractérisées par
l'existence de sous-systèmes naturels (hydrologie/barrages, géomorphologie, écologie,
etc.) ou anthropiques (infrastructures, activités humaines, etc.), offrant ainsi des cadres
cohérents pour la mise en œuvre des politiques de gestion intégrée.
19. Au total 37 communes (18 ayant une façade maritime et 19 font partie de la zone
d’influence littorale) seraient couvertes par le SRL. La distance à la mer varie entre un
minimum de 7 km et un maximum de 32 km selon les communes (Figure 7). En
définitive, le SRL s’inscrirait dans un rectangle de 145km (à vol d’oiseau) de long sur
environ une quarantaine de km de large (répartie à peu près sur une vingtaine de km en
mer et une vingtaine de km à terre).
20. Cette approche présente l'avantage d’être souple et de reposer sur un compromis
obtenu entre les différentes options et les objectifs de gestion à atteindre. Ce
compromis permet d'associer plus aisément à ce champ spatial toute l'information
nécessaire pour traiter de son développement économique et social et de la protection
de son environnement dans une perspective durable. Il permet, également un meilleur
ancrage dans l’échelle communale, assurant ainsi une implication des citoyens par le
biais de leurs élus. Une fois validé, toutes les actions et décisions devraient s’inscrire
dans cet espace pour assurer la formulation de solutions viables et durables de
protection et de valorisation du littoral RSK.
21. Selon les principes évoqués plus haut, le SRL s’applique à l’écosystème littoral. Ce
champ spatial, tout en étant inclus dans la région (Schéma régional), ne s’inscrit pas
dans des limites administratives. En effet, son élaboration devra se baser sur le modèle
GIZC. Cette approche implique l’intégration territoriale, géographique, systémique,
fonctionnelle et temporelle à travers une intégration de la zone maritime et des zones
situées en amont du littoral et des bassins fluviatiles. En effet, il est universellement
admis que la zone côtière est l'interface résultant de la coexistence de deux espaces, à
savoir l’espace terrestre du continent et la mer. La loi sur le littoral stipule également
dans son Article 6, l’adoption de la GIZC « Gestion Intégrée du littoral ».