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CM Économie

D – Les débats sur le redoublement

Un jugement critique des profs :

• Plus efficace d’accompagner et de soutenir les élèves en grande difficulté


• Parmi les dispositifs jugés les « moins efficace »

L’intérêt du redoublement :

• Avoir les capacités de suivre la classe supérieure


Combler les insuffisances d’acquis
• Gagner en maturité pour réussir dans la classe suivante
• Inciter à l’effort ; « la menace du redoublement fait que les élèves ont intérêt à travailler
pour rester l’année suivante avec leurs copains »
• Éviter d’avoir des classes trop hétérogènes

Les limites du redoublement

• Atteinte à l’image de soi , et donc à la motivation


• Les élèves revoient inutilement des connaissances qu’ils avaient déjà acquises
• Quelle efficacité de recommencer quelque chose qui a échoué ?
• Nuisible à l’égalité des chances
• Décision du redoublement dépend du niveau de la classe ; Grisay ( 1984 ) : les élèves d’une
classe forte avaient nettement plus de risque de redoubler que des élèves de même niveau
scolarisés dans une classe plus forte.

La France pratique fréquemment le redoublement :

28 % des élèves de 15 ans ont au moins redoublé une fois ( 2012 )


→ 5ème pays à pratiquer le plus le redoublement

Les pays ou le redoublement est rare :

13 % en moyenne dans les pays de l’OCDE


→ redoublement interdit en Islande, Norvège, Japon

Coût du redoublement

• Une année de redoublement en primaire ou collège = 20 à 25 % plus cher ( 9000 euros par
redoublement )
• Au niveau national ( 2015 ) → coût du redoublement = 2 milliards d’euros par an

Les effets du redoublement ?

650 recherches examinées

→ Dont 63 comparant groupe expérimental et groupe de contrôle ( = groupe test et groupe témoin )
Les élèves qui accèdent à la classe supérieure progressent davantage que ceux que l’on a
fait redoubler
→ paradoxalement le redoublement est plus nocif pour les apprentissages scolaires
→ comparaison des progrès dans 12 dimensions et seul le résultat pour l’image de soi est
positif pour les redoublants

Effet du redoublement

Orientation :
• Vœux moins élevés chez les redoublant à niveau égal par rapport aux non redoublant
• Stigmatisation → l’institution révise leurs vœux à la baisse

Décrochage et exclusion :
• Exclusion = à faute égal, plus de chances que les autres d’être exclu définitivement en
conseil de discipline
• Décrochage = à niveau égal, plus de chance de décrocher

Conclusion sur le redoublement

Les recherches montrent que le redoublement ne permet pas d’améliorer les résultats scolaires de
redoublants

Moins de consensus concernant la motivation et l’estime de soi :


→ Même si les résultats ont tendance à montrer un effet négatif

E – Efficacité des RASED ( réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté )

Conclusion du chapitre 2
→ De nombreuses question et peu de consensus
→ Des comparaisons internationales de plus en plus nombreuses ( PISA )
Mais ne contrôlent pas tous les facteurs
→ Importance des méthodes d’évaluation des dispositifs en tenant compte des caractéristiques
des élèves
→ Nécessité de regarder les questions en fonction de l’efficacité mais également de l’équité

Chapitre 3 : insertion professionnelle des jeunes

( rattraper cours )
3 – Le Job Corp ( USA )

Programme de formation intensive développé aux USA


Cible : jeunes marginalisé recevant des revenus d’assistance ou très faibles, ou qui vivent dans des
environnement peu propices à leur insertion

Fonctionnement :
Dur 8 mois
• Les jeunes sont placés « en résidence »
• Formation dispensée individuellement
• Puis service de placement en emploie

Coût : 16 500$ par participant

Évaluation à grande échelle : expérimentation de novembre 1994 à décembre 1995


Près de 6000 jeunes éligibles au programme ont été tirés au hasard pour constituer un groupe de
contrôle
9400 jeunes = groupe test
Outils : données administratives + enquêtes de 12, 30 et 48 mois
Très bon taux de réponse des enquêtés
Premier impact : augmenter le niveau d’éducation des individus grâce aux heures de formations
suivies.
Mais les impacts sur les revenus et l’accès à l’emploi ne sont pas considérables : baissent au
cours d’une première phase de 2 ans puis progressent au cours des 3 années suivantes .
→ Au final : impact sur les flux de revenus négatif proche de 0
Impact positif : diminution des arrestations
→ Globalement : résultats hétérogènes en fonction de l’âge ( très bénéfique pour les 20-24 ans )

4 – Le contrat aidé
= Contrat spécifique pour lequel l’embauche et l’accompagnent est encadrée et appuyée
financièrement par l’État
→ Emploi non marchand ( dans le public et semi public)
→ Emploi marchand ( dans le privé )
• Création dans les années 80
• Cibles : publics les plus éloignés du marché du travail
• Plusieurs types de contrats aidés : TUC, emplois d’avenir , CUI, CUI-CAE
Objectifs de contrats aidés
Aide aux employeurs pour baisser le coût du travail
• Baisse de charges , subvention de l’État

Proposer des formations dans l’emploi


• Pour augmenter la productivités des jeunes
• Pour répondre mieux aux attentes des employeurs
Lutter contre la marginalisation des jeunes, favoriser l’employabilité

Aujourd’hui le PEC :
• 12 mois en moyenne ( pas mois de 9 mois )
• Aide accordée à l’employeur : entre 30 % et 60 % du SMIC
• Conseiller pôle emploi réalise un diagnostic de la situation du demandeur d’emploi. Puis il
accompagne le salarié en PEC
• Secteur non marchand : CUI CAE ( contrat accompagnement emploi )
• Secteur marchand : CUI CIE ( contrat initiative emploi )

Exemple : L’emploi d’avenir


• Jeunes sans emploi de 16 à 25 ans
• Principalement secteur non marchand
→ Soit aucun diplôme
→ Soit titre ou diplôme de niveau V et totalisent une durée de 6 mois minimum de recherche d’emploi au
cours des 12 derniers mois
→ Soit à titre exceptionnel, s’ils résident dans une zone urbaine sensible ( ZUS )

• Aide de l’état jusqu’à 3 ans à hauteur de 75 % de la rémunération brute mensuelle du smic


( secteur non marchand )
• Contrat de 1 à 3 ans
• Chaque année, les emplois d’avenir coûtaient 1,5 milliards d’euros à l’État
Bilan :
✔ Un an après la signature de leur contrat : 3 jeunes sur 4 en emploi d’avenir ont bénéficié
d’une formation
✔ 1 jeune sur 2 d’une formation certifiante
✔ Les jeunes formés ont passé 26 jours en moyenne en formation pendant la première année

5 – La garantie jeune
dispositif piloté par les missions locales qui a été remplacé cette année par le contrat d’engagement
jeune

La garantie jeunes est un droit ouvert qui s’adresse aux jeunes de 16 à moins de 26 ans , en situation
de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude ( NEET )
Cible :
Avoir 16 – 25 ans
• Ne pas vivre chez ses parents, soit vivre chez ses parents, mais sans recevoir d’aide
financière de leur part
• Ne pas être étudiant , ou suivre une formation ou occuper un emploi
• Avoir des ressources inférieures à 1243 euros
Un contrat d’engagement :
• Accompagner les jeunes via les missions locales en vue de leur permettre d’acquérir des
expériences professionnelles ou de formation ou de consolider leur projet professionnel .
• Assurer une garantie de ressources
→ 497 euros par mois ( dégressif à partir de 300 euros de revenus )
Stratégie :
• mettre le plus tôt possible les jeunes en contact avec les entreprises
• médiation vis-à-vis des entreprise : les aider à formaliser leurs besoins en ressources
humaines
Limite s:

Pré-sélection des missions locales ( car le dispositif est exigeant pour l’accompagnement )
Un effet d’éviction avec les autres dispositifs qui n’ont pas été connus pour être complémentaires

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