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Thème 3 :

Chapitre 1 : Divisions politiques du monde : les frontières.

Les frontières constituent les limites de souveraineté séparant les états. Le découpage politique du
monde étant en perpétuelle évolution, de nouvelles frontières, terrestres ou maritimes,
apparaissent.

La mondialisation contribue, depuis plusieurs décennies, à leur transformation. A l’échelle locale,


certaines frontières prennent la forme de murs visant à protéger de l’immigration illégale, du
terrorisme ou de trafics. D’autres restent des carrefours majeurs d’échanges.

Les frontières de l’empire romain aux Ier et IIème siècles.


Problématiques : quels sont les significations et les aspects de la frontière sous l’empire romain.

I. Un empire en expansion.
L’empire romain est universel : ses limites, doivent être connu du monde entier. Pour romain, la Rome, l’Italie et la
méditerranée sont centres d’un empire dont les périphéries s’étendent dans toutes les directions, suites aux conquêtes.

Règne d’auguste (27av JC et 14 ap JC), l’empire connait un période d’expansion. Pacification de la Germanie est un échec, le
massacre de trois légions romaines marque replus des troupes sur le Rhin, les romains de peuvent pas tous contrôler.

Aux I et II -ème siècle l’expansion restent continue. Annexion de de royaumes qui s’ajoutent aux conquêtes de la bretagne
et de Trajan, Dacie, et au nord du Danube.

Toutefois il existe des revers. En orient, Rome se heurtent aux parthes. Progression armées romaines, doivent renoncer à
conquérir l’Italie.

II. Les limes : une frontière mouvante.


Un réseau de routes et de forts

Le limes romain n’est pas une frontière au sens actuel du terme. Son tracé ne résulte pas d’un accord
entre états souverains, c’est romain qui décide de fixer des limites.

Sur plus de 5000km, le limes prend d la forme d’un réseau de route et de forts. Sa principale fonction
est militaire.

Des murs pour contrôler les populations

A certains endroits, le limes est formé d’un mur de pierre ou d’une palissade en bois avec des gardes.

Exemple : Nord de la bretagne. Mur d’Hadrien.

L’objectifs n’est pas purement défensif. Le mur ne doit pas être un signe de faiblesse. Son but est de
stopper les mouvements de populations et de marquer la présence de Rome aux confins du monde.
III. Des zones de peuplement et d’échanges.
Une présence civile et militaire

Le long du limes, peuplement d’origine militaire. Cette présence militaire, doublée d’un réseau
routier, favorise le développement des activités économique et des villes.

Des échanges commerciaux et culturels

Le limes est une zone privilégiée de contact entre populations très diverses. Ces contacts contribuent
à la diffusion du modèle romain aux limites de l’empire.

Frontières et colonisation en Afrique au XIX siècle


Problématiques : comment, en quelques décennies, les puissances coloniales ont-elles tracé les frontières de l’Afrique.

I. La colonisation du continent africain.


La conquête de l’Afrique

Limitée depuis l’époque moderne à quelques régions côtières, la colonisation de l’Afrique connait
une accélération dans la seconde moitié du XIXème siècle. Conférence de Berlin de 1884-1885, les
puissances européennes s’entendent pour fixer les règles de la conquête du continent.

En une vingtaine d’années, la quasi-totalité de l’Afrique passe sous domination européen. Le


processus s’achève avec la colonisation de la Libye par l’Italie et par la France d’un protectorat sur le
Maroc. Liberia et l’Ethiopie restent indépendants.

Géopolitique et rivalités impériales

Les ambitions de la France et de la grande bretagne s’opposent à l’échelle du continent. Projet


français : relier la possession d’Afrique occidentale à la mer rouge se heurte aux vues des
britanniques, qui privilégient un axe nord sud et veulent instaurer une continuité territoriale du Caire
au cap. Vaincu à Fachoda en 1898, la France doit céder.

Les tensions entre puissances coloniales sont réglées par des négociations ; 1911 Allemagne renonce
au Maroc. Et obtient France en échange de territoires au Cameroun et au Congo et les frontières sont
modifiés.

II. La construction des frontières coloniales.


La délimitation des frontières

Le tracé des nouvelles frontières est souvent arbitraire : frontière naturelle s’appuie sur les cours
d’eau, les certes et les accidents du relief.

Sur place, les commissions de délimitation affinent ces frontières en tenant compte d’autres
facteurs : tracés précoloniaux, logiques éco et commerciales et configurations ethniques locales.
Des frontières conquises contre les peuples

L’appropriation progressive du territoire par les européens se heurte aux résistances des, peuples et
des structures politiques précoloniales.

En Afrique du sud les enjeux éco sont essentiels.

III. Des frontières complexes et discutées.


Les frontières intra impériales

Aux frontières internationales s’ajoutent des frontières intra-impériales. Structure l’organisation


interne des empires et permettent de distinguer les territoires selon leur statut pol : colonies,
protectorats, dominion d’Afrique du sud, départements français d’Algérie.

A l’échelle locale, d’autres types de frontières viennent se superposer : forte résistance, distinction
entre territoire civils et militaires ; villes, frontières sociales, clivages ethniques entre colons europ et
popu autochtones.

Des frontières artificielles ?

On a souvent reproché aux frontières africaines d’être artificielle et d’avoir été tracées sans tenir
compte des réalités ethniques et sociale.

Avec le temps, les popu africaines se sont approprié ces frontières et les espaces qu’elles
délimitaient.

Les frontières du temps de la guerre froide


Problématique comment la guerre froide façonne-elle de nouvelles frontières, idéologiques et
géopolitiques à l’échelle du monde entier.

I. Des frontières idéologiques et géopolitiques.


Qu’est ce que la guerre froide,

La guerre froide est d’abord un conflit idéo entre deux pays, l’URSS et les E-U, qui incarnent les
modèles pol, éco et sociaux opposés. Communisme pour URSS et démocratie libérale capitalistes
pour les U-E.

La guerre froide est un conflit entre deux grandes puissances qui sortent vainqueurs en 1945 de la
seconde guerre mondiale. Etendre leurs influences et défendre leurs intérêts.

Un monde bipolaire

La guerre froide instaure un ordre bipolaire fonde sur l’équilibre. Ces deux puissances se sont
organisées sur les plans militaires, éco et idéologiques.

L’opposition prend des formes multiples, mais pas de conflits armés. S’affrontent aux limites par allié
interposés.

Ex : guerre de Corée.
II. Une Europe coupée en deux.
Le rideau de fer

Face à la progression du communisme en Europe, les E-U décident en 1947 démettre en place la pol
de containment. Propose une aide éco aux pays europ= plan Marshall. L’URSS refuse et impose à ses
alliés de faire de même et crée ainsi le rideau de fer.

1949 : création des deux Allemagnes, frontières europ figées.

Le cas de l’Allemagne et de berlin

Apres la guerre, Allemagne occupé par les soviétiques à l’est par les américains, les britanniques et
les français. 1949 : RFA et RDA.

Au cœur de la RDA, berlin est également divisée en quatre secteurs. Le mur de berlin.

III. Des frontières instables.


Un conflit global

La guerre froide s’étend progressivement au monde entier : Asie puis moyen orient, Amérique latine
et enfin Afrique. Décolonisation naissance de nouveaux états contraints de choisir un camp et obéir
aux règles de la guerre froide. Mvt non-alignés, années 60, pas décloisonner l’ordre établi.

Hors Europe, lutte d’influence, se livrent les deux grands rend ainsi très mobile les frontières des
deux camps. Renversement des frontières pas rares.

Contestations internes et circulations est-ouest

Au sein de chaque bloc, contestations interne viennent brouiller les frontières idéologiques.

Années 60, la détente permet d’ouvrir la brèche dans le rideau de fer et de développer les
circulations économiques et culturelles entre les deux camps. Echanges favorisent diffusion du
modèle occidental donc effondrement des régimes communistes et contribuent à la fin pacifique de
la guerre froide.

REVISIONS :
Les frontières délimitent des territoires, des états souverains. Définissent le périmètre ou s’exercent
le pouvoir législatifs et fiscal. Contrôle les mouvements de populations et les flux de marchandises :
rôle des douanes des garde-frontières. Certaines ont une fonction militaire et vise à se protéger
d’une agression extérieure.

Zone de contact, espaces privilégiés d’échanges matériels et culturelles, les frontières séparent les
hommes autant qu’elles les rapprochent.

Le tracé des frontières répond à des critères divers, historiques, économiques, ethniques, culturels.
Résulte d’un partage d’un accord mutuel. La définition du tracé résulte d’une délimitation
cartographique.

Sur le terrain, les frontières prennent des aspects de lignes plus ou moins visibles.
Toutes frontières sont des constructions historiques et géopolitiques mais sont aussi de nature
idéologique.

Thème 3
Chapitre 2 : Les frontières en débat.
Les frontières peuvent engendrer des tensions entre des états qui se disputent un territoire : elles
alimentent les conflits et élèvent des barrières souvent infranchissables. Mais elles font aussi, la
plupart du temps, l’objet d’accords bilatéraux ou multilatéraux qui contribuent à rapprocher les
états, à développer leurs échanges et les faire vivre en paix. Qu’elles soient reconnues ou contestées,
ouvertes ou fermées, les frontières ne cessent d’être au cœur des relations et des débats
internationaux.

Les conflits frontaliers en Europe, de la seconde guerre mondiale à 1990.


Problématique Quel processus mène à la reconnaissance des frontières européennes nées de la
seconde guerre mondiale ?

I. La seconde guerre mondiale et le remaniement des frontières


européennes.
De nouvelles frontières à l’est de l’Europe

L’URSS est la grande bénéficiaire des règlements territoriaux qui affectent l’Europe de l’après-guerre.
1943 : pacte Germano-Soviétique : annexion des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

Les principaux bouleversements concernent l’Allemagne et la Pologne. La nouvelle frontière


germano-polonaise, suit le tracé des fleuves Oder et Neisse.

Les déplacements de populations

Le remaniement des frontières s’accompagne de déplacements forcés de populations. Le premier


objectif des vainqueurs, notamment l’URSS, régler questions de minorités nationales, considéré
comme une menace pour la paix.

En Allemagne, arrivé massive de réfugiés, prives de leurs biens et de toutes ressources, crée des
situations dramatiques. Zones occupés population s’accroit.
II. Des frontières contestées, des zones de conflits.
Le cas de l’Allemagne

Les vainqueurs ne sont pas d’accord sur le sort de l’Allemagne. Des traités de paix signés an 1947
avec les anciens alliés du Reich. Aucun allié ratifiant les frontières ne sera jamais concluant avec
l’Allemagne, crée une situation de vide juridique qui dure jusqu’en 1990.

La frontière germano-polonaise n’est pas reconnue par la RFA. 1950, deux gouvernements
communistes de RDA et de Pologne s’accordent en revanche sur son tracé. Frontières intra-
allemande, sépare la RFA et la RDAA. Le gouvernement de la RDA n’entretient pas de relations diplo
avec les pays qui reconnaissent la RDA.

D’autres conflits localisés.

En dehors de la guerre froide, l’Europe connait d’autres conflits frontaliers. Le conflit nord-irlandais
remonte à la partition de l’Irlande en 1921. A Gibraltar, un différend frontalier met aux prises le
Royaume-Uni à l’Espagne.

III. Vers une reconnaissance générale des frontières européennes.


L’apaisement des tensions.

1969, chancelier ouest allemand Willy Brandt engage une politique de rapprochement avec l’est,
l’ostpolitik.

De 1973 à 1975, une conférence sur la sécurité et la coopération en Europe réunit la quasi-totalité
des pays européens, y compris l’URSS et ses alliés communistes.

La résolution de la question allemande

L’effondrement des régimes communistes en Europe précipite la résolution de la question


allemande. La réunification allemande se fait dans le cadre de négociations entre la RFA et la RDA et
les quatre puissances occupantes de 1945.

Des frontières européennes remaniés et parfois conflictuelles après 1991 :


I. Les conséquences géopolitiques de l’effondrement des régimes
communistes.
Nouveaux états, nouvelles frontières

Dissolution de URSS en décembre 1991 bouleverse les frontières européennes. 15 républiques


deviennent des états indépendants. A guerre en Yougoslavie éclate la même année, dislocation du
pays et la naissance de 5 nouveaux, puis 6 nouveaux états. 1992, la Tchécoslovaquie se scinde en 2 :
tchèque et la Slovaquie.

En quelque années, près de 12000 km de frontières surgissent en Europe. L’Europe est le continent
dont les frontières internes sont le plus récentes.
Nouvelles frontières nouveaux conflits

Outre l’ex Yougoslavie, le Caucase est la région ou ces frontières sont le plus contestée. En Géorgie
deux républiques font sécession. Soutenu par la Russie, qui intervient militairement en 2008.

A la frontière séparant l’Ukraine de la Moldavie, la Transnistrie a proclamé son indépendance des


1991. Elle bénéficie de la Russie. Tous ces états contrôlent un territoire, créant sur le terrain des
frontières de fait.

II. Guerre et conflits en ex-Yougoslavie.


L’éclatement de la Yougoslavie

Effondrement du communisme accélère la désintégration de la Yougoslavie. La guerre est violente en


Bosnie. Les forces serbes se lancent dans un « nettoyage ethniques », cherchant à terroriser les
populations.

Intervention militaire de l’OTAN en 1995, permet de faire reculer les serbes. En décembre ils signent
le traité de Dayton : la Bosnie devient une confédération de deux états. Une coexistence difficile
commence.

Le cas du Kosovo

Une nouvelle guerre en 1999 a pour cadre le Kosovo, région du sud de la Serbie peuplée d’albanais.
Intervention OTAN impose à la Serbie le déploiement d’une mission de l’ONU chargée d’administrer
la région. 2008, Kosovo proclame son indépendance.

L’indépendance du Kosovo, opposition de la Serbie, divise la communauté internationale. Elle est


reconnue par la grande majorité des pays de l’UE mais pas par la Russie. Le gouvernement kosovar
ne contrôle pas le nord de la région ou les serbes sont majoritaire.

III. Un équilibre fragile


Des conflits anciens en voie d’apaisement

A chypre, un rapprochement s’opère entre les deux communautés. Malgré échec plan de paix
proposé par l’ONU 2004, plusieurs points de passages s’ouvrent au cœur de la ligne verte.

En Europe centrale, la question des minorités hongroises importantes en roumain et en Slovaquie, ou


des minorités allemandes de Pologne, est agitée par l’extrême droite, mais ne remet pas en cause les
frontières existantes.

Des tensions nouvelles

La Russie cherche à regagner l’influence qu’elle avait, elle rentre en conflits avec l’Ukraine en 2004.
Soutient les séparatistes de l’est de l’Ukraine, s’appuyant sur la population russophone. Annexion se
traduit par le rattachement de fait de la Crimée à la Russie.

Plus à l’ouest, frontières de l’espace Schengen, plusieurs pays élèvent des barrières et des murs. Pour
freiner les flux migratoires.

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