Atelier 2 – La composition de la membrane plasmique.
L’idée de membrane est pressentie
dès le 19ème siècle. Elle est d’abord pensée comme une barrière semi- perméable permettant d’isoler la cellule de son milieu extérieur tout en autorisant différents échanges nécessaires à son fonctionnement. Des observations et expériences ont permis de mettre en évidence cette capacité d’échanges réalisés au niveau Composition chimique de la membrane plasmique de cellules.de la membrane. En 1899 Charles Overton étudie la perméabilité de cellules d’algues à diverses substances. Il remarque que les substances lipophiles* pénètrent beaucoup plus vite que les substances hydrophiles*. Il en déduit que la membrane plasmique est principalement constituée de lipides.
La structure de la membrane plasmique :
Au début des années 1920, tous les biologistes s’accordent pour dire que la membrane plasmique est principalement constituée de lipides, mais l’organisation de ces lipides les uns par rapport aux autres fait débat. On se demande si cette membrane est composée d’une double couche ou d’une simple couche de lipides. Afin de répondre à ce problème Gortner et Grendel réalisent une expérience de comptage des lipides composant des membranes plasmique de globules rouges de différentes espèces animales. Les résultats sont présentés ci-dessous.
Atelier 3 – Une organisation particulière des molécules de la membrane.
Résultats de comptage de l’expérience de Gorter et Grendel :
Organisme étudié Lapin Chien Humain
Surface externe de la membrane 92.5 µm2 98 µm2 99.4 µm2 plasmique d’un globule rouge Surface de l’ensemble des lipides de la membrane plasmique isolés et 198 µm2 195 µm2 197 µm2 alignés Au niveau d’une interface eau-air (a) les têtes hydrophiles* des lipides sont immergées dans l’eau tandis que les queues hydrophobes* sont dans l’air. En milieu aqueux (b) les lipides s’organisent spontanément afin que les têtes hydrophiles soient immergées et délimitent un espace où se retrouvent les queues hydrophobes.
Atelier 4 – Rôle de la membrane et fonctionnement de la cellule
L’importance biologique des protéines membranaires :
Les protéines de la membrane ont plusieurs fonctions importantes pour la vie de la cellule. Certaines sont capables de capter des informations à l’extérieur de la cellule (surtout des molécules hydrophiles) et de les faire transiter à l’intérieur de la cellule. D’autres protéines fonctionnent dans le sens inverse, dans les deux cas on les appelle des protéines transmembranaires qu’on pourrait assimiler à des canaux. Elles permettent des échanges sélectifs entre la cellule et son milieu et permettent le fonctionnement de la cellule ou lui permettent de remplir son rôle biologique. D’autres protéines peuvent se retrouver sur une seule face (externe ou interne) de la membrane plasmique et remplissent différents rôles : maintien de la forme de la cellule, communication entre cellules proches, accrochage et reconnaissance… La dynamique des échanges transmembranaires : La vitesse d’absorption du glucose par les globules rouges dépend de la concentration en glucose dans le milieu de vie de la cellule (son milieu extérieur). Normalement plus cette concentration est élevée plus le glucose pénètre rapidement dans la cellule grâce à une protéine spécifique (un transporteur « GLUT »). Dans l’expérience ci-dessous deux mesures sont réalisées. Une première dans laquelle la membrane des globules rouges n’est pas traitée et une deuxième dans laquelle les protéines sont dénaturées et ne peuvent plus remplir leur rôle.