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Contexte
Les Chemins de fer belges se trouvent face à plusieurs défis majeurs pour les années à venir. En tant
que prestataire public de transport ferroviaire, les Chemins de fer belges sont un maillon essentiel de
l'offre et du renforcement des solutions de mobilité durable pour notre pays.
Bien que les défis soient différents pour Infrabel et pour la SNCB, les deux entreprises et tous leurs
collaborateurs doivent travailler ensemble pour les relever. D’autant que ces défis sont essentiels
pour assurer l’avenir des activités des chemins de fer belges.
Ces défis comportent des aspects à la fois techniques, commerciaux, financiers, sociaux et
organisationnels.
Les administrateurs délégués des entités ont expliqué le contenu concret de ces défis et la situation
financière particulièrement précaire tant d’Infrabel que de la SNCB, notamment en raison de la crise
liée au COVID. Par ailleurs, le timing de la conclusion des futurs contrats de gestion a également été
évoqué (contrat de service public pour la SNCB et contrat de performance pour Infrabel) ; ceux-ci
devraient être finalisés pour fin 2022-début 2023 et le contenu, qui est aujourd’hui inconnu, sera
déterminant pour l’organisation, les moyens et les priorités, et pourrait avoir un impact potentiel sur
l’organisation du travail au sein des entités.
Malgré ce contexte difficile, et eu égard à l’implication du personnel, tous les partenaires du dialogue
social sont désireux de conclure un accord social pour la période 2021-2022, en tenant compte de la
capacité financière des entités.
En agissant de la sorte, nous souhaitons en effet envoyer un signal positif, tant au personnel des
Chemins de fer belges qu'à l'opinion publique et au monde politique, et montrer que la direction et les
organisations syndicales développent ensemble le cadre de travail qui renforce les Chemins de fer
belges et leur permet de continuer à remplir leur mission de mobilité aujourd'hui et demain.
Cette façon de faire est de plus parfaitement cohérente avec l’accord de gouvernement.
La proposition d’accord social ci-dessous souligne que l’emploi, l’attention portée aux activités
opérationnelles et au bien-être, et le développement des collaborateurs tout au long de leur carrière
au sein des Chemins de fer belges ont été définis comme des priorités.
Comme tout accord social par le passé, cet accord énonce un certain nombre de lignes directrices qui
seront mises en place ultérieurement dans l’esprit des négociations. Néanmoins, certaines
propositions plus concrètes ont été formulées, ainsi qu’un timing de mise en œuvre.
Pour la lisibilité du texte, la forme ‘il’ est utilisée ; cependant, là où ‘il’ est écrit, ‘elle’ peut également
être lu.
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EMPLOI
2021 2022
SNCB 1.300 1.300
Infrabel 800 850
HR Rail (incl. CSS) 35 40
Les entités s’engagent à assurer les efforts de recrutement en fonction des sorties de façon proactive.
La priorité des recrutements sera de combler ou de s’ajuster aux besoins opérationnels sur le terrain
en fonction des activités à organiser.
Le recrutement statutaire est proposé pour le recrutement des métiers ferroviaires opérationnels. Ainsi,
la répartition d’emploi statutaire par rapport à l’emploi non-statutaire reste dans les mêmes proportions
que la situation actuelle.
Les engagements précités demandent, entre autres, une utilisation plus souple des recrutements
statutaires.
Les Chemins de fer belges souhaitent pouvoir recruter du personnel statutaire à temps-partiel à partir
du 1er janvier 2022, et ceci selon les modalités suivantes :
• Par analogie avec nos régimes internes de travail à temps-partiel (RGPS 542 – Titre V).
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Compte tenu des besoins opérationnels et des efforts de recrutement évoqués ci-dessus, il n’est pas
question de recourir au recrutement à temps partiel de manière généralisée mais, par exemple, de
pouvoir faire face aux pics de fréquentation dans les gares de manière ciblée et optimale.
Les Chemins de fer belges souhaitent offrir à tous les collaborateurs, quelle que soit la nature de leur
travail, toutes les opportunités possibles pour un développement optimal. La formation continue et une
politique de mobilité interne efficace sont les pierres angulaires de cette politique de développement.
• La réglementation relative aux mutations sur la base de l’ancienneté est maintenue pour les
rangs 9 à 4.
• Pour les rangs 4+ et 3, et vu la spécificité de plus en plus grande de ces emplois, une sélection
ad hoc est nécessaire de façon à garantir le principe de la bonne personne à la bonne place et
au bon moment : la réglementation relative aux postes à profil sera donc privilégiée (avis 8 H-
HR 2021).
• Continuer à garantir les possibilités de promotion pour l’ensemble du personnel constitue une
des préoccupations des Chemins de fer. Cependant, compte tenu de la spécificité des emplois
de rangs 4+ et 3, l’utilisation des épreuves de sélection sera remplacée par l’utilisation de la
réglementation relative aux postes à profil.
• Des solutions seront recherchées pour les lauréats encore en lice, compte tenu de leur
disponibilité géographique et des besoins sur les différents sièges de travail.
• Pour les grandes filières, les entités apporteront une attention particulière à informer
leurs collaborateurs sur les perspectives de carrière possibles de manière à ce que
chaque collaborateur puisse se projeter dans son projet professionnel. A cet effet, un
aperçu sera mis à disposition.
• Pour être en phase avec cette évolution en matière d’accès aux emplois pour les rangs 4+ et
3, le principe de mutation par nécessité de service tel qu’il existe actuellement ne pourra pas
être maintenu pour ces niveaux : la réglementation en la matière devra être revue afin de
correspondre à cette évolution.
• Par ailleurs, dans certaines situations de suppression d’emploi dans lesquelles le membre du
personnel n’est pas en mesure de retrouver un emploi par le biais des mécanismes de priorité
prévu dans la réglementation, une politique d’accompagnement sera prévue afin d’aider
l’intéressé à retrouver un emploi au sein des Chemins de fer belges.
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réalité du travail des collaborateurs concernés. Il s’agit par exemple de la spécialité bâtiments
et ouvrage d’art.
• Les Chemins de fer accorderont une attention particulière à la politique de formation qui devra
accompagner la mobilité interne qu’elle soit horizontale ou verticale.
CARRIERE RANGS 3
Pour les agents statutaires actuels appartenant au rang 3, la réglementation actuellement en vigueur
continuera à s’appliquer intégralement.
A cet effet, les dispositions réglementaires spécifiques à la carrière statutaire sont maintenues afin que
chaque collaborateur statutaire puisse évoluer et éventuellement être promu dans la carrière de son
choix.
Le cas échéant, en concertation avec les organisations syndicales, des clarifications seront apportées
sur les modalités concrètes d’application et celles-ci seront communiquées via les canaux appropriés
pour le 1er janvier 2022.
Les entités soulignent l’importance du développement ultérieur de tous les collaborateurs, quelle que
soit la nature de leur emploi. Dans ce contexte, tous les collaborateurs doivent recevoir les facilités de
formation nécessaires.
- Reward plan
Un nouveau package salarial sera proposé aux nouveaux recrutés contractuels de niveau rang 3 à
partir du 1er janvier 2023.
Ce nouveau package n’engendre aucun coût pour l’employeur mais permet une plus grande liberté de
choix pour le collaborateur.
BIEN-ÊTRE
L’absence pour maladie est suivie de manière proactive et continue et s’inscrit dans un modèle
intégré relatif au bien-être et à la lutte contre l’absentéisme qui a été développé au sein des Chemins
de fer belges.
Une grande attention est portée au suivi et à la réinsertion des collaborateurs absents pour maladie
grâce à une coopération intensive entre les services médicaux et les entités. Les responsables
hiérarchiques sont étroitement associés à toutes les initiatives relatives au bien-être.
En plus de cette approche systématique, qui est également suivie avec les organisations syndicales
au sein des organes paritaires appropriés, un certain nombre d’actions sont décrites ci-dessous.
- Télétravail
La nouvelle politique de télétravail devra se mettre en place dès que la situation sanitaire le permettra
afin de soutenir un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Cette nouvelle politique
sera communiquée en temps voulu.
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- Droit à la déconnexion
De plus et en parallèle, une attention sera accordée au droit à la déconnexion pour tous les
collaborateurs des Chemins de fer belges.
Dans le cadre des nouvelles méthodes de travail, les entreprises continueront à promouvoir le New
way of working, que ce soit en ce qui concerne le lieu de travail, le moment où le travail est réalisé et
le ‘comment’ le travail est réalisé afin de soutenir un meilleur équilibre en la vie professionnelle et la vie
privée.
ORGANISATION DU TRAVAIL
Dans le volet emploi, l’importance et la priorité accordées aux activités opérationnelles ont été
soulignées. Dans ce contexte, l’état des lieux relatif aux heures supplémentaires prestées est suivi de
manière continue afin de les limiter autant que possible en fonction des nécessités de service.
- Révision et mise à jour du fascicule 541 notamment en vue de contrôler les heures
supplémentaires prestées
Une révision du fascicule 541, qui nécessite une majorité des 2/3, a pour but :
- une clarification et une meilleure lisibilité, par une actualisation de la terminologie et une écriture
plus précise et adéquate (visant à diminuer les interprétations) ;
- une mise à jour du cadre réglementaire par rapport aux dispositions légales, et ce notamment en ce
qui concerne le délai de récupération des heures supplémentaires et la définition de nécessité
imprévue.
Les Chemins de fer belges souhaitent permettre aux collaborateurs qui le souhaitent une récupération
maximale de leurs heures supplémentaires.
Les heures supplémentaires doivent être récupérées dans la période ou au plus tard au cours du
trimestre qui suit. Si cela n’est pas possible, les heures supplémentaires doivent être payées.
Les chemins de fer souhaitent annualiser la période pendant laquelle les heures supplémentaires
peuvent être récupérées pour le respect de la moyenne de 40 heures par semaine.
Cette façon de faire permet un délai plus long pour que les collaborateurs puissent récupérer les heures
supplémentaires prestées.
Compte tenu de l’objectif affiché de maîtrise des heures supplémentaires, cette mesure ne peut être
considérée comme visant à augmenter le nombre d’heures supplémentaires prestées.
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Comme mentionné ci-dessus, les Chemins de fer souhaitent permettre aux collaborateurs qui le
souhaitent une récupération maximale de leurs heures supplémentaires. Cependant, les collaborateurs
qui préfèrent être payés pour ces heures doivent également pouvoir le demander.
Les Chemins de fer souhaitent dès lors introduire la possibilité, à la demande du travailleur, de réaliser
un maximum de 100 heures supplémentaires par année civile aux conditions suivantes :
Compte tenu de l’objectif affiché de maîtrise des heures supplémentaires, cette mesure ne peut être
considérée comme visant à augmenter le nombre d’heures supplémentaires prestées.
Dossiers spécifiques
La filière OCI sera revue le 1er janvier 2022, en tenant compte des nouveaux besoins et des exigences
opérationnelles.
- Opérer une distinction entre les besoins en matière de conduite (conducteurs) et les autres
tâches opérationnelles (opérateurs) au sein de chaque sous-filière;
- Opérer une valorisation correcte des tâches des agents qui restent/deviennent conducteurs.
Un groupe de travail adhoc sera mis sur pied pour finaliser ce dossier.
Afin d’aligner les besoins opérationnels à la réalité des prestations au sein de la SNCB (B-TO et B-PT)
et d’Infrabel (Cabines de signalisation), les entités souhaitent, pour certaines prestations, remplacer le
travail actuellement prévu en 3 équipes successives par 2 équipes successives. Il est à souligner que
cela ne concerne que certaines prestations et qu’il ne s’agit en aucun cas d’une généralisation pour
toutes les prestations qui sont actuellement prévue en 3 équipes successives. L’introduction de cette
mesure est prévue le 1er janvier 2022.
Pour le personnel de train, la prestation est aujourd’hui considérée comme une unité indivisible.
Lorsque le personnel doit se rendre à une visite médicale ou s’absenter quelques heures, le planning
prévoit le remplacement complet de la prestation (via une dispense de service, un congé,…).
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A partir du 1er janvier 2022, la SNCB souhaite accorder des dispenses de service ou des absences en
½ durée de prestation, complétées par des prestations effectives, la récupération d’heures
supplémentaires ou une compensation de CX/RX afin d’arriver à une durée de prestation complète.
Dans la mesure où le calendrier des dossiers précités ci-dessus est respectée, la valeur faciale des
chèques-repas sera augmentée de 1 EUR à compter du 1er janvier 2022, pour la porter de 5,5 EUR à
6, 5 EUR.
Cette mesure s’applique aux collaborateurs qui bénéficient déjà aujourd’hui de chèques-repas.
L’augmentation étant octroyée en EUR, cela signifie une augmentation uniforme d’environ 200 EUR
net par an pour toutes les catégories du personnel à partir du rang 9 jusqu’au rang 3.
Le système actuel d’intervention dans les frais funéraires pour tous les collaborateurs sera analysé afin
d’éviter les situations discriminatoires..
- Relèvement du plafond des rentes à la suite d’accidents sur le chemin du travail pour les
collaborateurs statutaires
Actuellement, pour les collaborateurs statutaires victimes d’un accident sur le chemin du travail
entraînant une incapacité permanente de travail, la rémunération de base prise en compte pour le calcul
de la rente octroyée est plafonnée en vertu du plafond prévu dans la loi du 10 avril 1971.
Il est proposé de supprimer la limitation liée à ce plafond de manière à ce que les collaborateurs
statutaires victimes d’un accident sur le chemin du travail soient traités de la même manière que les
collaborateurs victimes d’un accident du travail
- Indemnité vélo
En vue de contribuer à une mobilité durable et dans le cadre d’une politique de santé préventive, une
indemnité vélo d’un montant de 0,24 EUR par kilomètre parcouru est mise en place pour le personnel
actif à partir du 1 er juin 2021. Un minimum de 1 km et un maximum de 10 km est fixé par trajet, et un
seul aller-retour est pris en considération par jour.