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1°.

Présentation du bilan de la GPEC en cours au sein des


SAVR Carrefour

Selon la direction, le secteur des services après ventes est


constamment en évolution et en mutation par rapport aux nouveaux
produits technologiques en ce qui concerne les produits du brun (TV,
hifi…).
Partant d’un constat, la direction Carrefour hypermarchés France
S.A.S à défini un projet de redéploiement des SAV Régionaux.

La direction a présenté aux membres du C.C.E son projet de


réorganisation (restructuration) des SAV Régionaux.
Aujourd’hui 7 SAV Régionaux Carrefour en France

- Ile de France (Lisses), Sud Ouest (Portet sur Garonne),


Méditerranée (Vitrolles), Ouest (Angers), Normandie (Carpiquet),
Nord Est (Arsy) et Rhône Alpes (Meyzieu).

Demain, il restera 3 SAV Régionaux, en


sachant que le métier des techniciens bruns
disparait !

Au 16 mars 2008, l’effectif impacté par le projet de


redéploiement Î 392 salariés
"154 postes concernés par l’accord de méthode
2°. Information des membres du C.C.E. sur le projet de
passage en accord de méthode dans le cadre du dossier
redéploiement de l’activité des SAVR Carrefour, suite à la
mise en œuvre de la G.P.E.C pour les établissements S.A.V.
Régionaux :

Suite à la rapide et courte mise en œuvre de la


Gestion Prévisionnelle des emplois et des Compétences, il apparait que
l’avenir des salariés des SAVR est sérieusement compromis !

La direction a remis les documents suivants aux membres du C.C.E :

• Le projet et son argumentaire économique ainsi que les éléments


d’information prévus à l’article L321-4 du Code du travail
• Le projet de plan de sauvegarde de l’emploi
• Les critères d’ordre des licenciements et le calendrier

Sur le dossier des SAV Régionaux, les membres du C.C.E se réuniront le


30 avril 2008, date à laquelle ils seront informés sur le projet de
passage en accord de méthode et le 30 mai, ils seront consultés sur le
projet de redéploiement de l’activité des SAVR (livre IV) et sur le
projet de plan de sauvegarde de l’emploi (livre III).

L’information et la consultation1 seront étendues


à l’ensemble des Comités d’Etablissement des
SAV Régionaux, les 22 avril, 5 mai et 2 juin 2008.

1
A savoir que le nombre de réunion du CCE et des CE est organisé par l’accord de méthode groupe
3°. Bilan de la GPEC des SAV Régionaux par FORCE OUVRIERE

A partir d’un questionnaire rempli par les SAVR, Force Ouvrière a fait
le constat suivant :

Les postes proposés correspondent rarement aux attentes des personnels à


reclasser (animateur technique, service entretien, vendeurs EPCS…).

De plus, dans certains établissements, les rares postes proposés le sont au bon
vouloir de la Direction ou des managers des Ets d’accueil.

La plupart des postes proposés dans la bourse de l’emploi concernent des métiers
de bouche (boucher, boulanger, poissonnier…)

D’après les réponses reçues de la part de nos élus dans les SAVR, les salariés n’ont
pas les mêmes chances de reclassement dans tous les Etablissements.

Par exemple, dans certains établissements, la bourse de l’emploi est consultable à


tous moments, dans d’autres seulement en dehors du temps de travail, et même
dans un établissement, la bourse de l’emploi ne peut plus être consultée car la
souris de l’ordinateur s’est sauvée !

Si au SAVR d’Arcy, 11 salariés ont déjà pu être reclassés, ce n’est pas le cas pour
celui de Mézieux ou aucun reclassement n’est encore effectif. Pire, plusieurs
personnes ont postulé pour des postes vacants (animateur d’antenne à Saint-
Egrève et technicien de maintenance dans un magasin). Ces reclassements ont été
refusés à cause du problème de salaire. Il en ressort que la compétence n’est pas
reconnue, puisque les techniciens qui perçoivent des primes de productivité
importantes sont encore plus difficiles à reclasser que les autres. Dans ce même
Etablissement, il est dit aux salariés de niveaux III, qu’ils ne peuvent pas postuler
pour des postes de niveaux II, ce qui réduit considérablement le choix des
postes à pourvoir.

Sur le SAV Méditerranée, les demandes de mobilité semblent toutes avoir été
traitées, par contre l’ambiance de travail est désastreuse à cause de l’inactivité
quasi complète.

Sur le SAVR de Lisses, moins concerné par cette GPEC, les choses semblent se
passer correctement.

La Direction reconnaît que les postes proposés en adéquation avec les


compétences de techniciens ne sont pas les plus nombreux car l’activité
principale de l’entreprise Carrefour ne correspond pas à celle des SAVR.
En contre partie, la Direction des ressources sociales s’est engagée à intervenir
auprès des Directeurs de magasins en cas de refus d’un reclassement à cause de la
barrière du salaire.

Pour ce qui concerne les postes de niveau II, il est plus difficile de reclasser un
employé de niveau III à ces postes, avec une indemnité différentielle importante.

Le directeur des SAV Régionaux, doit regarder de plus près ce qui se passe au
SAVR de Mézieux.

Force Ouvrière a demandé le nombre de personnes qui sont âgées de 55 à 57


ans ?

D’après la direction, 32 personnes sont âgés de 57 ans et plus et pourront


prétendre à la préretraite, par contre une dizaine de personnes sont âgés de 55 à
57 ans, et ne pourront pas bénéficier de la préretraite, car l’avenant2 de l’accord
de méthode groupe étant terminé depuis décembre 2007.

La Secrétaire du C.C.E a proposé aux membres de voter une résolution


qui vise la mise en place d’une expertise sur l’aspect économique et
social des SAVR.

Tous les membres étant favorable à la résolution, la désignation


d’un expert sur le dossier des SAVR sera inscrite à l’ordre du jour
de la réunion du C.C.E du 30 avril 2008.

Jacqueline POITOU

Représentante Syndicale Force Ouvrière au C.C.E.

2
Rappel de la direction : c’est l’accord de méthode groupe qui s’applique à l’ensemble des sociétés concernées.
4° Demande d’information de la Secrétaire de CCE sur la coïncidence
des jours fériés : 1er mai et jeudi de l’Ascension.

Le muguet du 1er mai va-t-il porter bonheur aux salariés Carrefour ?

La secrétaire du C.C.E, a demandé sa position à la direction sur la


coïncidence des deux jours fériés, et prévue d’accorder une
récupération compensatoire aux salariés de l’entreprise.

La direction a répondu, être tenue à 11 jours fériés par an dont 4 qui


peuvent être travaillé, mais qu’elle respecterait les dispositions légales.

Notre représentante syndicale au C.C.E a fait lecture d’une déclaration


au nom de FORCE OUVRIERE (En annexe 1)

Après avoir entendu, la déclaration de Force Ouvrière, la présidente du


C.C.E a rétorqué, ne pas avoir la même interprétation des textes en
vigueur, mais que certains détails avaient retenu son attention.

Elle propose de revenir sur la question, après vérification auprès du


cabinet juridique de l’entreprise.

 Prochain CCE, nous aborderons le dossier des SAVR, et


aussi à la demande de FO, le secteur photos, test de
borne au sein de l’EPCS, le concept Fleurs.

Rédaction : Dominique BELTRAND


Secrétaire du CCE HYPERS S.A.S
Tél. 06.15.35.08.47
E-mail : beldomi13@aol.com
F.O va aborder la problématique juridique posée par la coïncidence du jeudi
de l’Ascension et du 1er mai 2008.

A savoir que, cette question soulève bon nombre d’inquiétudes parmi les
salariés de CARREFOUR qui ont appris que certains employeurs entendaient à
cette occasion ne pas indemniser les salariés pour la perte d’un des deux jours
fériés, ce qui ne doit pas être le cas pour CARREFOUR.

I. En matière de jours fériés et de jours chômés, l’état du droit est le suivant :

La Convention Collective du Commerce de Détail et de Gros à Prédominance


Alimentaire précise en son article 5.15 que « Chaque salarié bénéficie chaque
année du chômage collectif ou individuel de 6 jours fériés en sus du 1er Mai. Ce
nombre (en cas d’embauche en cours d’année) sera réduit en fonction du
calendrier des jours fériés. Un système comparable à celui existant en matière de
départ en congés payés sera mis en place afin que chacun puisse faire valoir ses
préférences lorsque les jours fériés ne sont pas chômés collectivement.

Les employés dont la journée, ou une demi‐journée de repos habituelle, coïncide


avec un jour férié fixe dans la semaine (lundi de Pâques, lundi de Pentecôte, Jeudi
de l’Ascension), chômé collectivement dans l’établissement, bénéficieront, en
compensation de cette coïncidence jour férié fixe/repos habituel, de 1 journée ou
de 1 demi‐journée de repos décalée, déterminée en accord avec leur supérieur
hiérarchique.

Ainsi, le jeudi de l’Ascension est ici présenté comme un jour férié fixe mais
également comme un jour chômé pour les employés dont la journée ou la demi‐
journée de repos habituelle coïncide avec un jour férié au même titre que le 1er
mai.

Cette disposition conventionnelle prévoyant expressément l’octroi d’une journée


supplémentaire pour les employés en repos précisément le jeudi de l’ascension et
bien sûr le 1er mai, doit être interprétée comme s’appliquant à tous les salariés de
l’entreprise, que le jeudi de l’Ascension coïncide avec un jour de repos ou un jour
de travail effectif et ce notamment quand il s’agit du 1er mai.
Cette interprétation permet conformément à la réponse donnée par le Ministre
du Travail, de considérer que, la convention collective reconnaissant alors le
caractère chômé et férié du jeudi de l’Ascension, les salariés doivent bénéficier
d’un jour de repos supplémentaire dans l’année.

La Cour de cassation saisie d’une espèce similaire a adopté une position très
proche dans un arrêt du 21 juin 2005, en estimant que la disposition d’une
convention collective prévoyant 11 jours fériés chômés sans réduction de salaire
devait interprétée comme permettant aux salariés de prétendre au respect de ce
nombre de jours lorsque deux fêtes chômées coïncident un même jour, la
position contraire aboutissant à n’accorder que 10 jours ; ainsi selon cet arrêt, la
survenance le même jour calendaire de deux fêtes légales donne lieu à deux jours
de repos ou à deux indemnités compensatrices. (En l’espèce, le 8 mai et le jour de
l’ascension coïncidaient).

II. Au sein du Groupe CARREFOUR

La convention collective d’entreprise Carrefour (réactualisée en 2006) quant à


elle, précise en son titre 22 que :

« Chaque salarié bénéficie chaque année du chômage collectif ou individuel de 6


jours fériés en sus du premier mai. Ces jours chômés ne sont pas considérés
comme du temps de travail effectif. Seuls les salariés volontaires pourront
travailler un 4ème jour férié au cours d’une même année. Le chômage de ces jours
fériés n’entraîne, pour les salariés concernés, aucune réduction de leur
rémunération mensuelle etc… »

Cette disposition n’apporte guère de précision sur le caractère chômé et férié du


jeudi de l’Ascension, il est donc préférable de s’appuyer uniquement sur les
dispositions de la Convention Collective du Commerce de Détail et de Gros à
Prédominance Alimentaire pour prétendre au bénéfice d’un jour de repos
supplémentaire dans l’année, et bien sûr sur la réponse ministérielle donnée en
ce sens.

II. La réponse ministérielle

Monsieur Xavier Bertrand, en sa qualité de Ministre du Travail avait notamment


répondu que s’il existe une convention collective qui reconnaît le caractère
chôme et férié du jeudi de l’Ascension, les salariés doivent bénéficier d’un jour de
repos supplémentaire dans l’année.
Dès lors, si un raisonnement a minima laisserait penser qu’il faille
essentiellement atteindre le nombre de six jours fériés selon les dispositions
conventionnelles, il apparaît pour autant qu’il s’agit d’une conception
particulièrement restrictive, hors de toute circonstances exceptionnelles du
type de l’espèce : la coïncidence du jeudi de l’Ascension et du 1er mai, et qui ne
correspond nullement à l’esprit de la réponse ministérielle.

III. Le cas présent de circonstances exceptionnelles

En effet en l’espèce, de par cette coïncidence entre le jeudi de l’Ascension et le 1er


mai, nous sommes manifestement face à une circonstance exceptionnelle non
prévue par l’accord, circonstance qui ne semble nullement exclure
l’indemnisation du second jour férié ainsi perdu.

Il semble alors que les salariés, accusant déjà la perte du 29 février cette année,
sont en droit légitimement de réclamer l’indemnisation du second jour férié à
l’occasion de cette coïncidence « malheureuse » du jeudi de l’Ascension et du 1er
mai.

La question doit être tranchée au plus vite face à


l’inquiétude grandissante des salariés de
CARREFOUR.

La Représentante Syndicale F.O

Jacqueline POITOU

Annexe 1
Compte‐rendu succinct F.O CCE Carrefour hypermarchés S.A.S du 21 avril 2008

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