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Enseignement Supérieur et Universitaire

UNIVERSITE OFFICIELLE DE MBUJIMAYI


e-mail : uom_mbm@yahoo.fr
N°27, Avenue Kalonji, Quartier Kansele,
C/Muya, Kasaï-Oriental
Courriel: uomrecteur@gmail.com
Téléphone: +243 816 064 917
www.uom.cd
République Démocratique du Congo

NOTES DE COURS DE COMPTABILITE GENERALE


destinées aux étudiants de L1 LMD Informatique
Année – Académique 2021-2022

Par François KAZADI NKESE :

- Licencié en Sciences Economiques et de Gestion, option : Gestion Financière/U.O.M


- Diplômé d‟Etudes Supérieures/Approfondies (DES/DEA) en Sciences Economiques
et de Gestion, option : Gestion Financière/U.O.M
- Master de Spécialisation en Transport et Logistique/ULB
- Chef de Travaux
- Doctorant à l‟Université Protestante au Congo (UPC)/Kinshasa

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PLAN DU COURS

Références
Objectifs du cours
Objet du cours de comptabilité générale en Informatique
CHAPITRE 1. CADRE ORGANISATIONNEL
1.1. Notions de la comptabilité
1.1.1. Définition de la comptabilité
1.1.2. Rôle de la comptabilité
1.1.3. Motifs de l‟utilisation de la comptabilité
1.1.4. Utilisateurs de la comptabilité
1.1.5. Division et système de la comptabilité
1.2. Organisation comptable
1.3. Plan comptable
1.4. Entité
CHAPITRE 2. LIVRES COMPTABLES
2.1. Livres comptables
2.1.1. Journal
2.1.2. Grand-livre ou livre des comptes
2.1.3. Balance générale des comptes
2.1.4. Livre d‟inventaire
2.1.5. Manuel des procédures comptables
2.2. Opérations relatives à la facturation
2.3. Corrections d‟erreurs
CHAPITRE 3. ETUDE DES COMPTES
3.1. Comptes du patrimoine ou du bilan
3.2. Comptes de gestion
CHAPITRE 4. ETATS FINANCIERS
4.1. Généralités
4.2. Systèmes comptables d‟entité
4.3. Codification
4.4. Objectif des états financiers
4.5. Conditions de recevabilité des états financiers
4.6. Structure des états financiers
4.6.1. Bilan
4.6.2. Compte de Résultat
4.7. Principes comptables fondamentaux

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REFERENCES

CORAHY A. et MAPAPA MBANGALA, Fondements et Gestion


Financière : Manuel et Applications, éd. ULG, 2007.

GOUADAIN D. et MOHAMED EL BACHIR WADE, Comptabilité Générale,


Système de l’OHADA, AUF, éd. ESTEM, 2002.

DEFFAINS C., Comptabilité Générale, 3ème édition, Bréal, 2009.

ENGEL F. et KLETZ F., Cours de comptabilité générale, Ecole de Mines de


Paris, 2005.

FAYÇAL DERBEL, Cours de Comptabilité financière III, 2ème année Sciences


économiques et de gestion, Université de TUNIS : Institut Supérieur de Gestion,
2007-2008.

FOKO TOMENA A., Du Système Comptable Congolais au Système


Comptable OHADA : Basculement et mise en conformité du PCGC au
SYSCOHADA, (S.E) dépôt légal n°FR3.01202-57036.

JEAN-MAX PLAT, Economie d’entreprise, 2ème année BTS, éd. Bertrand-


Lacoste, 2000.

Journal Officiel de la RDC : Acte uniforme portant Organisation et


Harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans les Etats-Parties au
traité relatif à l‟Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, Vol. 2,
Première partie, Numéro Spécial du 12 septembre 2012.

Journal Officiel, Organisation pour l‟Harmonisation en Afrique du Droit des


Affaires, Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l‟Information
Financière & Système comptable Ohada (SYSCOHADA), numéro spécial, 15
février 2017.

KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA et PECHERON C.,


Comptabilité Générale Élémentaire, Initiation à la Théorie et aux Principes
de base de la pratique comptable, Fouchier, Paris, 1989.

KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA, Comptabilité Générale,


Gestion et développement, Base du système d’analyse d’informations
Economico-Financières Intégrées, Comptabilité-Afrique, 1994.

MAPAPA MBANGALA et ROBERT WANDA, Comptabilité Générale


OHADA : Analyse, Fonctionnement des comptes, Applications, Paris, 2013.

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DOBILL M., Comptabilité OHADA tome 2, Systèmes comptables,
Opérations spécifiques, Travaux de fin d’exercice, éd. AECC – Karthala,
2008.

SAMBE O. et DIALLO M.I., Le Praticien Comptable. Système Comptable


OHADA-SYSCOHADA, 4ème édition, éd. Comptables et Juridiques, Dakar,
2017.

PALUKU VAGHENI N., Cours de Comptabilité générale OHADA, (S.E)

RICHARD SOPARNOT, Organisation et gestion de l’entreprise, 2ème éd.


Dunod, Paris 2012.

ROBERT OBERT, Pratique internationale de la comptabilité et de l'audit,


Dunod, 1994.

L‟entreprise citoyenne,
in :http://www.oeconomia.net/private/cours/economieentreprise/themes/entrepri
secitoyenne.pdf, consulté le 18/11/2019 à 21h27

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Objectif général du cours

Doter des étudiants des connaissances théoriques et pratiques en matière de


passation d‟écriture et production des états financiers

Objectifs spécifiques du cours

A la fin de ce cours, l‟étudiant sera capable de (d‟) :

 Définir la comptabilité et l‟entité ;


 Expliquer les règles de fonctionnement des comptes ;
 Passer correctement les écritures comptables ;
 Produire les états financiers.

Objet du cours de comptabilité générale en Informatique

L‟objet de ce cours de comptabilité générale ou comptabilité d‟entreprise est de


permettre à des futurs cadres en Informatique de dialoguer efficacement avec les
financiers, les comptables et les contrôleurs de gestion avec lesquels ils auront
très probablement à être en relation à un moment ou à un autre, même lorsque
leur orientation professionnelle personnelle n‟est pas économique.

Si l‟acquisition complète des techniques comptables, qui s‟effectue


généralement au cours d‟une formation professionnelle longue et complexe, ne
parait ni envisageable ni d‟ailleurs souhaitable dans le cadre d‟une formation des
étudiants en Informatique, l‟expérience montre qu‟il est néanmoins possible de
donner à ces derniers en un temps limité une connaissance suffisante des
principes et des mécanismes comptables pour que le dialogue évoqué ci-dessus
devienne possible.

Une telle connaissance est nécessaire en particulier par ce que l‟information


d‟origine comptable est souvent la seule qui soit pratiquement disponible sous
forme cohérente et précise dans l‟entreprise.

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CHAPITRE 1. CADRE ORGANISATIONNEL

1.1. Notions de Comptabilité d’entité

1.1.1. Définition de la comptabilité

La comptabilité est un système organisé de collecte, de traitement et de diffusion


des informations financières de l‟entreprise en vue de prendre des décisions
judicieuses et exercer un contrôle efficace. Elle est une technique qui permet
d‟enregistrer dans des comptes les flux de l‟entreprise afin de déterminer le
résultat de l‟exercice (bénéfices ou pertes) et de présenter la situation
patrimoniale de l‟entreprise.

1.1.2. Rôle de la comptabilité

La comptabilité générale est une technique d‟enregistrement, de stockage et de


traitement de l‟information financière ainsi qu‟un système normalisé et
réglementé ayant pour objectif d‟offrir une représentation synthétique de
l‟entreprise. La finalité de la comptabilité est de présenter le compte de bilan et
de résultat. Elle est ainsi un moyen de contrôle de l‟entreprise et un outil d‟aide
à la prise de décision puisqu‟elle permet par exemple de décider quand investir,
quand emprunter, quand embaucher, etc.

1.1.3. Motifs de l’utilisation de la comptabilité

Les motifs pour lesquels on tient la comptabilité sont doubles :


 Sur le plan économique : la comptabilité doit renseigner si l‟activité de
l‟entreprise a été ou non rentable.
 Sur le plan juridique : toutes les entreprises sont tenues d‟avoir des
livres comptables et de présenter un état des actifs et des passifs. De ce
fait, la comptabilité est un moyen de preuve en cas de litige avec les
fournisseurs, les clients, l‟État, le Personnel, les organismes sociaux, etc.

1.1.4. Utilisateurs de la comptabilité

On distingue les utilisateurs internes (dirigeants, salariés) et externes


(actionnaires, État, organismes sociaux, créanciers, etc.) à l‟entreprise. De ce
fait, la comptabilité est à la fois un instrument d‟information financière et un
outil de gestion.

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1.1.4.1. Comptabilité : instrument d’information financière :

L‟entreprise est une organisation transparente qui doit rendre compte aux
partenaires avec lesquels elle est en relation d‟affaires. Ce sont :
 Les salariés qui lui consacrent leur force de travail ;
 Les clients et les fournisseurs avec qui elle est en relation d‟affaires ;
 Les bailleurs de fonds qui lui apportent des capitaux : actionnaires,
créanciers, etc. ;
 L‟État à qui l‟entreprise doit payer les impôts et les taxes ;
 Les organismes sociaux à qui l‟entreprise doit payer les diverses
cotisations.

Cette information financière est donnée par quatre documents de synthèse, à


savoir :

 Le bilan : il décrit séparément les éléments d'actif et les éléments de passif


constituant le patrimoine de l'entité. 11 fait apparaître de façon distincte
les capitaux propres ;
 Le compte de résultat : qui récapitule en liste, les produits et les charges
qui font apparaître par cascade les résultats intermédiaires et, in fine, le
bénéfice net ou la perte nette de l'exercice (performance de l‟entreprise) ;
 Le tableau des flux de trésorerie : qui retrace les mouvements « entrée »
ou « sortie » de liquidités de l'exercice ;
 Les notes annexes : qui complètent et précisent l'information donnée par
les autres états financiers annuels. Elles forment de notes et de tableaux
supplémentaires destinés à compléter, expliquer, commenter l‟information
donnée par les trois états précédents.

1.1.4.2. Comptabilité : outil de gestion

Loin d‟être un simple outil d‟information financière, la comptabilité est


également un outil de gestion destiné à éclairer les dirigeants de l‟entreprise.
Elle se présente de ce fait comme un tableau de bord destiné aux dirigeants et
composé d‟une série d‟instruments de mesure de performances comme le solde
intermédiaire de gestion, le tableau de financement, le ratio, etc.

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1.1.5. Division et Système de Comptabilité

On divise généralement la comptabilité en :


 Comptabilité Générale, Financière ou Historique ;
 Comptabilité Analytique d‟Exploitation ou de Gestion.

La comptabilité est qualifiée de générale car elle concerne toutes les entreprises
quel que soit leur nature juridique, leurs activités et leurs dimensions. C‟est elle
qui constitue la base de l‟édifice comptable.

La Comptabilité analytique d‟exploitation a pour objet de :


 Déterminer les coûts des biens et des services acquis ou produits par
l‟entreprise ;
 D‟établir plus particulièrement les informations nécessaires à l‟analyse
des conditions internes d‟exploitation et à la prise des décisions, raison
pour laquelle on l‟appelle comptabilité de gestion.

Ses informations de base sont des charges et des produits. Cette comptabilité
marche de pair avec la comptabilité dite budgétaire ou prévisionnelle. Le
système de comptabilité qui est d‟application dans les entreprises est le système
de comptabilité à partie double qui consiste à analyser chaque opération suivant
deux points de vue et à traduire cette analyse par une double inscription de
même importance et/ou de sens contraire.

1.2. Organisation Comptable

L‟organisation comptable décrit les contraintes de la tenue de la comptabilité


conduisant à établir les documents de synthèse nécessaires à la production de
l‟information financière.

Les mouvements affectant le patrimoine de l'entité sont enregistrés en


comptabilité, opération par opération, dans l'ordre de leur date de valeur
comptable. Cette date est celle de l'émission par l'entité de la pièce justificative
de l'opération, ou celle de la réception des pièces d'origine externe. Les
opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d'une même
journée peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.

Les mouvements sont récapitulés par période préalablement déterminée qui ne


peut excéder un mois.

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L'organisation comptable doit assurer :

 Un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des


informations de base ;
 Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les
délais légaux fixés pour leur délivrance.

Les étapes de cette organisation sont :


 Opérations économiques ;
 Collecte et interprétation des pièces justificatives ou comptables (bulletin
de paie, factures, souches de chèque, fiche d‟amortissement, etc.) ;
 Enregistrement des opérations dans un document légal obligatoire appelé
livre journal ;
 Report des opérations du journal dans un document appelé grand livre ;
 Établissement de la balance des comptes avant inventaire (balance
provisoire) à partir du grand livre ;
 Réalisation des opérations d‟inventaire ou opérations de fin d‟exercice ;
 Établissement de la balance après inventaire (balance définitive) ;
 Établissement des documents de synthèse (bilan, compte de résultat,
Tableau des flux de trésorerie, Notes annexes) à partir de la balance après
inventaire.

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Schématiquement, ces étapes se présentent de la manière suivante :

Opérations économiques (achat, vente, virement, paie, etc.)

Pièces justificatives (documents de base : facture, récépissé, bon, bulletin de paie, etc.)

Enregistrement des opérations au journal


Travail comptable Quotidien
(Jour le jour) Report des opérations du journal au grand Livre

Travail périodique Etablissement de la balance avant inventaire ou provisoire


(Semaine, mois, trimestre ou semestre)

Réalisation des travaux d‟inventaire de fin d‟exercice


(Inventaires comptable (théorique) et extracomptable
(physique)

Fin d’exercice une fois par an Journal de virement des comptes de charges et de produits

Etablissement de la balance après inventaire ou définitive

Production des états financiers :

Compte de résultat Tableau des flux de


Bilan Notes annexes
trésorerie

Le schéma ci-dessus démontre comment les opérations comptables doivent se


suivre dans une entreprise.

L'organisation comptable doit au moins respecter les conditions de régularité et


de sécurité suivantes :

 La tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l'unité


monétaire ayant cours légal dans l'Etat partie ;
 L'emploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une écriture
affectant au moins deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité.
Lorsqu'une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au
débit des comptes doit être égal au total des sommes inscrites au crédit
d'autres comptes ;
 La justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées
dans un ordre défini dans le manuel décrivant les procédures et

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l'organisation comptables, susceptibles de servir comme moyen de preuve
et portant les références de leur enregistrement en comptabilité ;
 Le respect de l'enregistrement chronologique des opérations tel que nous
l‟avons noté précédemment ;
 L'identification de chacun de ces enregistrements précisant l'indication de
son origine et de son imputation, le contenu de l'opération à laquelle il se
rapporte ainsi que les références de la pièce justificative qui l'appuie ;
 Le contrôle par inventaire de l'existence et de la valeur des biens, créances
et dettes de l'entité conformément aux alinéas ;
 Le recours, pour la tenue de 1a comptabilité de l'entité, à un plan de
comptes normalisé dont la liste figure dans le Système comptable
OHADA ;
 La tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la
mise en œuvre de procédures de traitement agréées, permettant d'établir
les états financiers annuels.

Lorsqu'elle repose sur un traitement informatique, l'organisation comptable doit


recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité
et de sécurité requises en la matière de telle sorte que :

 Les données relatives à toute opération donnant lieu à enregistrement


comptable comprennent, lors de leur entrée dans le système de traitement
comptable, l'indication de l'origine, du contenu et de l'imputation de ladite
opération et puissent être restituées sur papier ou sous une forme
directement intelligible ;
 L‟irréversibilité des traitements effectués interdise toute suppression,
addition ou modification ultérieure d'enregistrement. Toute donnée entrée
doit faire l'objet d'une validation, afin de garantir le caractère définitif de
l'enregistrement comptable correspondant. Cette procédure de validation
doit être mise en œuvre au terme de chaque période qui ne peut excéder
un mois ;
 La chronologie des opérations écarte toute possibilité d'insertion
intercalaire ou d'addition ultérieure. Pour figer cette chronologie le
système de traitement comptable doit prévoir une procédure périodique
dite « clôture informatique » au moins trimestrielle et mise en œuvre au
plus tard à la fin du trimestre qui suit la fin de chaque période considérée ;

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 Les enregistrements comptables d'une période clôturée soient classés dans
l'ordre chronologique de la date de valeur comptable des opérations
auxquelles ils se rapportent. Toutefois, lorsque la date de valeur
comptable correspond à une période déjà clôturée, l'opération concernée
est enregistrée au premier jour de la période non encore clôturée. Dans ce
cas, la date de valeur comptable de l'opération est mentionnée
distinctement ;
 L‟intégrité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de
conservation conformes à la réglementation en vigueur. Est notamment
réputée intègre, toute transcription indélébile des données qui entraîne une
modification irréversible du support ;
 L‟organisation comptable garantisse toutes les possibilités d'un contrôle
éventuel en permettant la reconstitution ou la restitution du chemin de
révision et en donnant droit d'accès à la documentation relative aux
analyses, à la programmation et aux procédures des traitements, en vue
notamment de procéder aux tests nécessaires à l'exécution d'un tel
contrôle ;
 Les états périodiques fournis par le système de traitement soient
numérotés et datés. Chaque enregistrement doit s'appuyer sur une pièce
justificative établie sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la
conservation et la restitution en clan de son contenu pendant les délais
requis.

Chaque donnée, entrée dans le système de traitement par transmission d'un autre
système de traitement, doit être appuyée d'une pièce justificative
probante.

1.3. Plan comptable

1.3.1. Définition

Le plan comptable est un ensemble de règles, de procédures, de définitions, de


principes d‟organisation et de recommandation rassemblés dans un recueil et
édictés par l‟organisme chargé de la comptabilité. En République Démocratique
du Congo, c‟est le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo (CPCC) crée
en 1975 qui avait élaboré le Plan Comptable Général Congolais (PCGC), il est
donc un cadre général qui régit la comptabilité.

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1.3.2. Rôles du Plan Comptable

Le plan comptable comprend trois rôles, à savoir :

1er rôle :
 La détermination des comptes à créer et leur classification
logique en des listes adéquates. Le nombre et la nature de
comptes varient avec le genre d‟activités et l‟importance de
l‟entreprise.
 La classification et l‟identification de comptes.

2ème rôle :
 Le relevé complet de tous les faits comptables prévisibles et
l‟identification préalable de leur répartition au débit et au crédit du
compte à créer. Ici, il faut noter qu‟en comptabilité générale, pour chaque
opération, il y a un point de départ et un point d‟arrivée.
 Prévoir le sort qui, en fin d‟exercice, sera réservé au solde de chacun de
compte.

3ème rôle :
 Donner la liste des livres ou des documents à tenir ou à dresser pour
assurer un fonctionnement parfait et économique des comptes crées selon
la nature de l‟activité de l‟entreprise.

1.3.3. Cadre des comptes

Dans le but d‟obtenir une présentation uniforme des écritures, le Système


Comptable OHADA est formé par un cadre comptable avec une liste des
comptes par classe. Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est
rattaché un intitulé. Les deux identifiants (classement et codification des
comptes) sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en
comptabilité.

Les comptes du Système comptable OHADA sont regroupés par catégories


homogènes appelées classes. Le Système Comptable OHADA retient une
codification décimale des comptes avec neuf classes ayant les codes 1 à 9. Les
huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que la

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comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de gestion se
partagent la dernière classe.

Ce cadre se présente de la manière suivante :

 Comptabilité générale

Pour la comptabilité financière (générale), les classes comprennent :

 Des classes de comptes de situation ;


 Des classes de comptes de gestion.

Chaque classe est subdivisée en comptes identifiés par des numéros à


deux chiffres ou plus, selon leur degré de dépendance vis-à-vis des
comptes de niveaux supérieurs, dans le cadre d'une codification
décimale.

Les classes allant de 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan (comptes de


situation) :

Classe1 : classe des comptes des ressources durables (capitaux propres et dettes
financières)
Classe2 : classe des comptes de l‟actif immobilisé (immobilisations
incorporelles, corporelles et financières)
Classe3 : classe des comptes de stocks
Classe4 : classe des comptes des tiers (créances de l‟actif circulant et dettes du
passif circulant)
Classe5 : classe des comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à
encaisser, comptes bancaires et caisse).

Les classes 6, 7 et 8 sont des classes de comptes de gestion. Ces comptes sont
les composantes du résultat et enregistrant les charges et les produits des
activités ordinaires (classes 6 et 7) et la classe 8 est réservée aux comptes des
autres charges et des autres produits (charges et produits hors activités
ordinaires).

Classe6 : classe des comptes de charges des activités ordinaires (charges


d‟exploitation et charges financières)

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Classe7 : classe des comptes de produits des activités ordinaires (produits
d‟exploitation et produits financiers)
Classe8 : classe des comptes des autres charges et des autres produits
(participations des travailleurs, subventions d‟équilibre, etc.)
Classe9 : classe des comptes d‟engagements et analytique de gestion.

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COMPTES DU BILAN, DU PATRIMOINE OU DE SITUATION
CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 CLASSE 4 CLASSE 5
COMPTES DE
COMPTES D’ACTIF COMPTES DE COMPTES DE
RESSOURCES COMPTES DE TIERS
IMMOBILISE STOCKS TRESORERIE
DURABLES
10Capital 21 Immobilisations 31 Marchandises 40 Fournisseurs et comptes 50 Titres de placement
11 Réserves incorporelles 32Matières premières et rattachés 51 Valeurs à encaisser
12 Report à nouveau 22 Terrains Fournitures liées 41 Clients et comptes 52 Banques
13 Résultat Net de l‟exercice 23 Bâtiments, 33 Autres rattachés 53 Etablissements
14 Subventions installations approvisionnement 42 Personnel financiers et assimilés
d‟investissement techniques et 34 Produits en cours 43 Organismes sociaux 54 Instruments de trésorerie
15 Provisions réglementées agencements 35 Services en cours 44 Etat et collectivités 56 Banques, crédits de
et fonds assimilés 24 Matériel, mobilier et actifs 36 Produits finis publiques trésorerie et d‟escompte
16 Emprunts et dettes biologiques 37 Produits 45 Organismes 57 Caisse
assimilées 25 Avances et acomptes versés intermédiaires et internationaux 58 Régies d‟avances,
17 Dettes de location sur immobilisations résiduels 46 Apporteurs Associés Accréditifs et virements
acquisition 26 Titres de participation 38 Stocks en cours de et Groupe internes
18 Dettes liées à des 27Autres immobilisations route, en consignation 47 Débiteurs et 59 Dépréciations et
participations et comptes financières ou en dépôt Créditeurs divers provisions pour risques à
de liaison des 28 Amortissements 39 Dépréciations des 48 Créances et dettes hors court terme
établissements et sociétés 29Dépréciation des stocks et encours de activités ordinaires (H.AO)
en participation immobilisations production 49 Dépréciations et
19 Provisions pour risques et provisions pour risques à
charges court terme (tiers)

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COMPTES DE GESTION
CLASSE 6 CLASSE 7 CLASSE 8
COMPTES DES AUTRES
COMPTES DE CHARGES DES COMPTES DE PRODUITS DES
CHARGES ET DES AUTRES
ACTIVITES ORDINAIRES ACTIVITES ORDINAIRES
PRODUITS
60 Achats et variations de Stocks 70 Ventes 81 Valeurs comptables des cessions
61 Transports 71 Subventions d‟exploitation d‟immobilisations
62 Services extérieurs 72 Production immobilisée 82 Produits des cessions
63Autres services extérieurs 73 Variations de stocks de biens et de services d‟immobilisations
64 Impôts et taxes produits 83 Charges hors activités ordinaires
65 Autres charges 75 Autres Produits 84 Produits hors activités ordinaires
66 Charges de personnel 77 Revenus financiers et assimilés 85 Dotations hors activités ordinaires
67 Frais financiers et charges assimilées 78 Transferts de charges 86 Reprises hors activités ordinaires
68 Dotations aux 79 Reprises de provisions, de dépréciations et 87 Participation des travailleurs
Amortissements autres 88 Subventions d‟équilibre
69 Dotations aux provisions et aux 89 Impôts sur le résultat
dépréciations

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Le plan de comptes de chaque entité doit être suffisamment détaillé pour
permettre l'enregistrement des opérations. Lorsque les comptes prévus par le
Système comptable OHADA ne suffisent pas à l'entité pour enregistrer
distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions
nécessaires.

Inversement, si des comptes prévus par le Système comptable OHADA sont trop
détaillés par rapport aux besoins de l'entité, elle peut les regrouper dans un
compte global de même niveau, plus contracté, conformément aux possibilités
offertes par le Système comptable OHADA et à condition que le regroupement
ainsi opéré puisse au moins permettre l'établissement des états financiers annuels
dans les conditions prescrites. Les opérations sont enregistrées dans les comptes
dont les intitulés correspondent à leur nature.

1.4. Entité (Entreprise)

1.4.1. Définition

Par définition, l‟entité est une structure économique et sociale qui regroupe des
moyens humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des
clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le
monopole).

Une entreprise est généralement dotée d‟une structure juridique, et donc légale,
dont la forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur. C‟est aussi
une entité ou un organisme financièrement indépendant produisant des biens ou
des services pour le marché en échange avec la monnaie dans le but de réaliser
le bénéfice.

1.4.2. Rôles de l’entité

Une conception traditionnelle confère à l‟entité un rôle de production de


richesses. Il s‟avère que l‟entreprise dépasse cette simple conception pour
devenir un acteur à part entière de la vie sociale dont les différents rôles sont
complémentaires et parfois antagonistes.

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1.4.2.1. Rôle économique de l’entité

Au sens strictement économique, l‟entité a pour fonction de produire des


richesses. C‟est sa mission fondamentale. Dans cette approche, le seul impératif
de l‟entité est d‟optimiser la combinaison productive en faisant varier les
facteurs de production. En ce sens, les salariés sont une variable d‟ajustement
comme une autre.

L‟entité a aussi pour fonction de distribuer des revenus à ses salariés et des
dividendes aux actionnaires. Elle paie des impôts et des contributions sociales
qui financent l‟Etat et les organismes sociaux.

L‟entité comme organisation poursuit la recherche de ses propres intérêts, dans


le respect du droit, mais sans toujours se préoccuper des conséquences sociales
et environnementales de ses actes. Le profit maximal reste l‟impératif premier
d‟une organisation économique en économie de marché, même si elle est
soucieuse de vivre en bonne harmonie avec son environnement.

1.4.2.2. Rôle social de l’entité

Les rôles sociaux de l‟entité sont essentiels à la vie en société. On attend de


l‟entité qu‟elle offre des emplois stables, de bonnes conditions de travail et
qu‟elle participe activement à la formation, à la qualification et à l‟insertion des
salariés. Fournir des emplois est le premier rôle de l’entité. En créant des
emplois elle contribue au bon fonctionnement de la société. En revanche, un fort
taux de chômage génère de grandes souffrances sociales.

Les licenciements massifs liés à des restructurations d‟entités sont souvent mal
perçus par l‟opinion public qui ne comprend pas qu‟une entité réalisant des
bénéfices se sépare de ses salariés. Un tel comportement risque de ternir de
façon durable l‟image de l‟entité.

L’entité doit également organiser la vie au travail. Dans les pays où le droit du
travail est développé, les conditions de travail sont généralement acceptables,
même si certains modes d‟organisation perturbent la vie de famille (le travail de
nuit, …).

Former, qualifier et insérer est le troisième rôle social de l’entité. Le système


éducatif en partenariat avec les entités contribue à accroître les qualifications des

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salariés, et les nombreuses formations internes enrichissent leurs perspectives de
carrière.

L‟accroissement des qualifications est un réel facteur de compétitivité pour les


entités. Les entités fournissent également de nombreux stages aux étudiants,
pour faire découvrir leur fonctionnement et les confronter à la réalité du terrain.
Cet effort de formation lors des stages facilite l‟intégration des jeunes au monde
de l‟entité.

1.4.2.3. Rôle environnemental de l’entité

La protection de l‟environnement est devenue une préoccupation centrale des


entités. Dans les pays développés comme par exemple en France, la
réglementation et la vigilance des entités garantissent une bonne protection de
l‟environnement, ce qui n‟est malheureusement pas le cas au plan international.

Les activités industrielles et agricoles transforment l‟environnement et leurs


conséquences écologiques sont majeures (production de gaz à effet de serre,
production de déchets radioactifs…). Les activités tertiaires ont aussi des
conséquences sur le cadre de vie : développement des antennes pour le
téléphone mobile, des antennes paraboliques…. Ainsi, les entités sont appelées à
être de plus en plus conscientes de l‟importance du respect de l‟environnement
et doivent fournir de réels efforts pour préserver le cadre de vie.

Quant à la situation de la majorité des pays en développement elle est toute autre
: ils privilégient l‟activité économique sans se soucier des dégradations de
l‟environnement, de la pollution, et de la déforestation.

La fonction première de l‟entité est donc bien de produire des richesses. Mais
comme on a pu le constater, le rôle de l‟entité dans la société s‟est
considérablement développé et est devenu tellement important que de nouveaux
rôles sont apparus. En effet, aujourd‟hui la société attend des entités qu‟elles
offrent des emplois, protègent l‟environnement et participent au développement
des pays les plus pauvres.

Ainsi, pour être pleinement acceptée par la société, l‟entité doit répondre à
l‟intérêt général en acceptant une responsabilité sur le plan interne par le respect
de son personnel mais aussi au niveau externe par le respect de l‟environnement
local et social.

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1.4.3. Typologie des entités

Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères :

1.4.3.1. Classification par secteur économique

Ici on retrouve :

1. Secteur primaire : Ce secteur comprend : l‟agriculture, la pêche,


l‟exploitation forestière et l‟exploitation minière. On désigne parfois les trois
dernières par le terme « autres industries primaires ». Les industries primaires
sont liées à l‟extraction des ressources de la terre.
2. Secteur secondaire : regroupe les activités liées à la transformation des
matières premières issues du secteur primaire. Ce secteur est considéré comme
stratégique ; il fournit des emplois d‟ingénieur et du travail de recherche et
développement à des entreprises du secteur tertiaire (Agroalimentaire, Artisanat,
Automobile, Astronautique, Bâtiments et travaux publics, Construction
électrotechnique, Construction ferroviaire, Construction mécanique,
Construction navale, Industrie chimique, Industrie pharmaceutique, Industrie
spatiale, Electronique, Electroménager, Energétique, Industrie textile, Industrie
papetière, Industrie du bois, Production d‟énergie (centrale électrique, gaz), etc.
3. Secteur tertiaire : Ce secteur est défini par exclusion des deux autres
secteurs ; il regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du
secteur primaire ou du secteur secondaire. Il s‟agit du secteur qui produit des
services (Administration). Dans les pays développés, c‟est de loin le secteur le
plus important en nombre d‟actifs occupés. On distingue le secteur tertiaire
marchand du secteur tertiaire non marchand, ce dernier comprenant la
production de services non échangeables comme la justice, la sécurité, etc.
4. Par-delà cette classification, des auteurs distinguent un secteur
quaternaire basé sur la recherche, le développement et l‟information.
L‟économie quaternaire ou l‟économie du quaternaire est un concept qui
recouvre essentiellement un secteur économique conjuguant le secteur
secondaire et le secteur tertiaire dont les produits ne sont ni des biens, ni des
services, mais de nombreux services incorporant des biens, la mise à la
disposition temporaire de biens, de personnes, ou de combinaisons de biens et de
personnes. Outre ces produits, le secteur quaternaire comprend les technologies
de l‟information et de la communication (TIC) et la formation qui y sont
associées, ainsi que les actions de l‟Etat pour soutenir son développement.

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1.4.3.2. Classification par performance

Les critères de performance permettent de déterminer les indicateurs auxquels


on se réfère pour évaluer une entreprise. Le choix de ces critères fait référence
aux objectifs poursuivis par l‟entreprise, aux ressources utilisées et aux résultats
obtenus. Il existe plusieurs critères de performance. Cependant, quel que soit le
concept de la performance que l‟on adopte et qui est nécessairement
multicritère, l‟analyse consistera à s‟assurer de ce que les ressources sont
obtenues et utilisées, avec efficience, efficacité et pertinence, pour réaliser les
objectifs de l‟organisation.

Le critère de pertinence, exige que l‟on analyse à priori les moyens dont on
dispose et la façon dont ceux-ci seront utilisés pour atteindre les objectifs
retenus ; ce qui implique la prise en compte de l‟adéquation entre Objectifs et
Moyens. Il peut s‟agir du respect des normes, des choix de projet par rapport aux
moyens disponibles. Le critère d‟efficacité est relatif à la production. Ce critère
représente un enjeu considérable pour toute entreprise qui se veut performante.

Cependant, si l‟objectif de production est prioritaire, il ne peut être défini


indépendamment des moyens requis pour le réaliser : le critère de l‟efficacité –
atteindre un objectif donné en l‟occurrence, un niveau élevé de production – se
double d‟un critère d‟efficience – l‟obtenir en minimisant la consommation de
moyens de production, c‟est-à-dire l‟obtenir au moindre coût (sans gaspillage
des ressources).

Dans le cas d‟une entreprise privée, les deux notions d‟efficacité et d‟efficience
se confondent. Il faut et il suffit que l‟entreprise soit efficiente pour qu‟elle soit
efficace, puisque son objectif premier même est de maximiser le profit.
Cependant la distinction entre efficacité et efficience est, au contraire, d‟une
grande portée dans le cas d‟une entreprise publique. L‟entreprise publique a, en
effet pour première finalité d‟atteindre les objectifs qui lui sont fixés par les
pouvoirs publics : son efficacité devra être appréciée d‟abord par rapport à ses
objectifs.

Dans tous les cas, ces deux critères (efficacité et efficience) sont essentiels pour
la réalisation de l‟objectif de production. Pour dissiper toute confusion, nous
dirons donc que l‟efficience concerne l‟emploi des ressources et l‟efficacité le
degré de réalisation des objectifs définis. On peut être efficace, sans être
efficient ou traduit autrement, avoir une haute production avec un bas degré de
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productivité. Les deux concepts sont donc utiles pour appréhender la
performance.

1.4.3.3. Classification par taille et impact économique

Selon ce critère, on distingue les entreprises de grande taille ; les petites et


moyennes entreprises (PME) ; les micros et petites entreprises (MPE) et les
toutes petites entreprises (TPE). Il n‟existe pas une définition uniforme de la
taille des entreprises. Chaque environnement utilise des critères qui lui sont
propres.

C‟est ainsi qu‟une PME, dans un pays donné, peut être considérée comme une
grande entreprise dans un autre pays. Quelle que soit la classification adoptée,
on fait souvent référence au critère de l‟effectif (nombre de personnes occupées)
pour définir la taille d‟une entreprise.

Mais l‟introduction d‟un critère financier (chiffre d‟affaires et/ou total du bilan)
est un complément nécessaire pour saisir la véritable importance d‟une
entreprise, ses performances et sa situation par rapport à la concurrence.

En Système comptable OHADA, les entités sont catégorisées selon le critère du


chiffre d‟affaires hors taxe annuel. Les petites entités sont celles dont le chiffre
d‟affaires hors taxe annuel est inférieur aux seuils suivants :

 Soixante (60) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire


ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités de négoce ;
 Quarante (40) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire
ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités artisanales et
assimilées ;
 Trente (30) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire
ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités des services.

1.4.3.4. Classification selon l’appartenance et la forme juridique

1.4.3.4.1. Entreprises privées

Les entreprises privées sont aujourd‟hui les plus nombreuses tant dans les pays
développés que dans les pays en développement. On distingue plusieurs

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catégories d‟entreprises privées. La première distinction est opérée entre les
entreprises individuelles et les entreprises sociétaires.

1) Entreprises individuelles
Les entreprises individuelles, de type familial, se retrouvent dans les secteurs de
l‟artisanat, du petit commerce et de l‟agriculture. Dans ces entreprises, les
fonctions de propriétaire, de dirigeant et de salarié sont confondues et assurées
par la même personne.

2) Entreprise sociétaire

Elle reste la forme d‟entreprise qui concentre, et de très loin, la part la plus
importante de la création de la valeur à l‟échelle nationale. La distinction
fondamentale oppose les sociétés de personnes dans lesquelles les dirigeants
sont responsables, en cas de difficultés, sur leurs biens personnels et les sociétés
de capitaux dans lesquelles les associés ne sont responsables qu‟à concurrence
des capitaux qu‟ils ont investis dans l‟entreprise.

 Les sociétés de personnes

On distingue deux types de sociétés de personnes, à savoir : la société en non


collectif et la société en commandite simple. L‟avantage de ce type de société
est la simplicité en matière de formalisme. L‟inconvénient est la responsabilité
financière indéfinie et solidaire du dirigeant.

 Les sociétés de capitaux

On distingue trois types de sociétés de capitaux. – la société en commandite


par actions : celle-ci regroupe deux types d‟associés. Les associés commandités
qui sont responsables sur leurs biens et qui gèrent l‟entreprise, et les associés
commanditaires qui détiennent des actions librement négociables et ne sont
responsables que dans la limite de leurs apports.

Cette forme d‟entreprise, peu répandue, s‟applique à des entreprises dont les
dirigeants veulent s‟assurer le contrôle. – la société à responsabilité limitée
(SARL) : ce type de société, facile à constituer, dont le montant du capital est
librement fixé par les associés et d‟un coût de fonctionnement réduit est la
forme juridique idéale pour démarrer une activité. – la société anonyme (SA) :

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c‟est la forme la plus généralement adoptée par les entreprises d‟une certaine
taille.

C‟est une entreprise commerciale dont le capital est constitué par voie de
souscription d‟actions et dont les associés ne sont responsables qu‟à concurrence
de leurs apports. Les associés doivent être au nombre minimal de 7.

 Le groupement d'intérêt économique (GIE)

Il s'agit d'une entité dont le but est la mise en œuvre pour une durée déterminée,
de tous les moyens propres à faciliter ou à développer l'activité économique de
ses membres, à améliorer ou à accroître les résultats de cette activité.

Celle-ci doit se rattacher essentiellement à l'activité économique de ses membres


dont le caractère ne peut-être que spécifique. Le GIE peut être constitué sans
capital. Il ne donne pas lieu à réalisation et partage des bénéfices.

3) Groupes d’entreprises

Pour de multiples raisons d‟ordre juridique, fiscal, économique et social,


certaines entreprises s‟agglomèrent et se structurent en groupes et en réseaux. Ce
phénomène concerne les grandes entreprises et les PME, et même les très petites
entreprises. Un groupe est un ensemble de sociétés liées par des participations
financières dans lequel on distingue :

 La société mère : elle n‟est contrôlée par aucune société, et se situe, par
conséquent, au sommet de l‟édifice. C‟est en son sein que sont prises les
décisions stratégiques. Lorsqu‟elle n‟existe que pour exercer ce pouvoir
financier en abandonnant toutes les autres fonctions (production,
commercialisation, etc.) à ses filiales, elle devient un holding ;
 Les filiales : ce sont des sociétés dont le capital est contrôlé à plus de 50%
par la société-mère. Le seuil de 50% permet d‟obtenir la majorité
absolue ;
 Les participations : ce sont des sociétés dont le capital est contrôlé à plus
de 10% (mais à moins de 50%).

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 25
1.4.3.4.2. Entreprises de l’économie sociale

Ces entreprises font partie du secteur privé mais n‟ont pas pour objectif premier
le profit. Selon leur histoire elles ont, pour nombre d‟entre elles, été créées au
19ème siècle pour pallier les insuffisances du secteur privé et pour lutter contre
certaines inégalités sociales.

La plupart de ces entreprises sont organisées selon le principe de solidarité entre


leurs membres. Le mode de gouvernance de ces entreprises est très particulier.
Selon le principe « un homme = une voix », il n‟existe pas de relation directe
entre l‟apport en capital et le poids dans le processus décisionnel.

L‟économie sociale provient d‟une volonté de réduire les inégalités, de


compenser les effets néfastes de la révolution industrielle et d‟inventer des
relations économiques plus équitables.

On distingue :

1) Sociétés coopératives
 Agricoles : elles sont créées, soit pour regrouper des moyens de
production, soit pour assurer la distribution des productions de
leurs adhérents ;
 De consommation : ces entreprises de distribution permettent
d‟obtenir des conditions d‟achat privilégiées pour leurs
adhérents ;
 De production : les sociétés coopératives ouvrières de
production visent à associer et non pas à opposer le capital et le
travail. Les ouvriers sont ainsi propriétaires de leurs moyens de
production.

2) Sociétés mutualistes

Les mutuelles sont des sociétés ne poursuivant pas de but lucratif. Le profit n‟est
pas recherché au bénéficie de quelques-uns mais en faveur de tous les
sociétaires. Les sociétés mutuelles ne rémunèrent pas ou très peu le capital. Les
excédents sont mis en réserve et sont redistribués aux sociétaires en fonction de
leur activité dans la société et non en fonction de la part du capital qu‟ils
détiennent.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 26
3) Associations

Les associations à but non lucratif, sont présentes dans de nombreux domaines
et gèrent parfois des sommes très importantes. Celles d‟entre elles qui ont une
activité économique en produisant des biens et des services marchands, sont des
entreprises.

1.4.3.4.3. Entreprises publiques

Sont des entreprises qui appartiennent au pouvoir public. Il existe des entreprises
semi-publiques. Ce sont des firmes contrôlées par les pouvoirs publics mais au
financement ou à la gestion desquelles participent des opérateurs privés.

 Les sociétés d‟économies mixtes : sont des entreprises dont le


financement est assuré conjointement par l‟Etat et un ou plusieurs
opérateurs privés ;
 Les concessions et régies : sont des entreprises privées auxquelles une
collectivité publique a confié l‟exploitation d‟un service public, par
exemple : distribution d‟eau, ramassage d‟ordures, voierie, etc.

Le créateur d'entreprise qui souhaite démarrer sa nouvelle entité sous la forme


d'une société en République Démocratique du Congo (RDC) après son accession
dans l‟espace OHADA est confronté au choix de la structure à créer. En effet, le
droit OHADA a mis en place différentes formes de sociétés, dont les règles de
fonctionnement diffèrent et qui n'entraînent pas toutes les mêmes conséquences
quant à la responsabilité juridique des associés.

Le choix de la forme de société a par ailleurs des impacts sur les régimes fiscaux
et sociaux des revenus tirés de l'activité. Selon l‟article 4 de l‟acte uniforme
relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d‟intérêt
économique (AUDSCGIE), la société commerciale est créée par deux ou
plusieurs personnes qui conviennent par un contrat, d‟affecter à une activité des
biens en numéraire ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de
profiter de l‟économie qui pourra en résulter. Les associés s‟engagent à
contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent acte uniforme.
La société commerciale doit être créée dans l‟intérêt commun des associés.

L‟acte uniforme innove en créant un type nouveau de société commerciale


constituée par une seule personne que l‟on appelle société unipersonnelle. Selon

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 27
l‟article 4 de l‟AUDSCGIE, la société commerciale se forme par contrat, mais
ce contrat est particulier du fait de son objet et du but poursuivi par les
contractants. Outre, le contrat doit avoir une forme particulière et est soumis à
une publicité.

En Système comptable OHADA, nous avons les formes d‟entreprises suivantes :

 Société A Responsabilité Limite (SARL) ;


 Société Anonyme (SA) ;
 Société en Nom Collectif (SNC) ;
 Société en Commandite Simple (SCS) ;
 Groupement d'intérêt économique (GIE).

1.4.4. Notion du patrimoine de l’entreprise

On appelle patrimoine de l‟entreprise des capitaux apportés dans l‟entreprise par


les associés. Ces capitaux ont permis d‟acquérir une grande partie des valeurs
nécessaires au fonctionnement de l‟entreprise. L‟activité commerciale ou
industrielle d‟une entreprise suppose la réunion en son sein d‟un certain nombre
de matériels ou de biens immédiatement nécessaires à l‟exploitation. Le
patrimoine naît avec la création de l‟entreprise.

Ce patrimoine initial résulte des apports effectués par les propriétaires de


l‟entreprise dans le but d‟être fructueux et constitue son capital, les apports
constituant le capital peuvent être en numéraire (espèces, banques) ou en nature
(immeuble, marchandises, titres, etc.) ou en immatériel (licences, fonds du
commerce, brevets, etc.).

En cours d‟existence, l‟entreprise effectue un cycle d‟opérations constituant son


objet social, les opérations qui vont se répéter durant toute la vie de l‟entreprise
avec comme conséquence la génération des liquidités qui vont permettre
l‟acquisition des équipements, des opérations d‟achat et de vente qui
entraîneront des profits, qui en définitive accroissent le patrimoine jusqu‟à la
liquidation de l‟entreprise.

A la liquidation, les biens de l‟entreprise sont vendus, les créances sont


encaissées, les dettes payées et il ne restera plus que des fonds liquides
correspondant à la situation nette comptable ou patrimoine net de l‟entreprise.
Ces fonds seront versés aux propriétaires ou associés.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 28
Le patrimoine d‟une entreprise recouvre :
 L‟ensemble de ses droits de propriétés corporels et incorporels : terrains,
bâtiments, installations, machines, stocks d‟une part, fonds de commerce,
brevets, licences, actions et créances d‟autre part, etc. ; l‟ensemble de ces
droits constitue la situation active de l‟entreprise ;
 L‟ensemble des droits détenus sur l‟entreprise par les tiers, propriétaires et
créanciers ; l‟ensemble de ces éléments constitue la situation passive de
l‟entreprise.

N.B : Le patrimoine représente l’ensemble des biens propres et des dettes.

En ce qui concerne la situation active, il convient de préciser que l‟ensemble des


droits de propriété détenus par l‟entreprise ne recouvre pas forcement
l‟ensemble des biens utilisés par cette dernière pour ses activités commerciales
et industrielles. Le patrimoine comptable ne se confond pas obligatoirement
avec le patrimoine économique : une entreprise peut être locataire ou au
contraire bailleresse d‟un bâtiment ou d‟une installation à usage productif.

Quant à la situation passive, on notera que les droits d‟un propriétaire sont
indépendants des éventuelles obligations que celui-ci peut avoir vis-à-vis de
l‟entreprise : il peut à la fois posséder tout ou partie de la société et en être par
ailleurs le débiteur. Il peut à l‟inverse avoir consenti, à titre de créancier, un prêt
à l‟entreprise. Cette dette ou cette créance est classée distinctement parmi les
éléments du patrimoine. Ainsi c’est la fonction des tiers vis-à-vis de
l’entreprise qui est le critère de classement.

Le bilan (dont la notion sera abordée avec détails au point 1 du chapitre III) est
la photocopie périodique de ce patrimoine, dont les deux colonnes, l‟actif à
gauche et le passif à droite, recensent respectivement « ce que possède » et « ce
que doit » l‟entreprise aux tiers (doit aux tiers au sens large car on inclut dans
l‟expression les propriétaires).Par définition, les droits des tiers propriétaires
sont évalués comme étant la différence entre les droits de la société et les droits
que possèdent vis-à-vis de celle-ci les tiers créanciers.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 29
CHAPITRE 2. LIVRES COMPTABLES

Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :

 Le livre – journal ;
 Le grand – livre (livre des comptes) ;
 La balance générale des comptes ;
 Le livre d‟inventaire ;
 Le manuel des procédures comptables.

Les livres comptables ainsi que l‟ensemble des pièces justificatives doivent être
conservés pendant une durée de 10 ans.

2.1.1. Livre – Journal

2.1.1.1. Définition

Le journal est un document comptable normalisé et obligatoire (légal) dans


lequel sont enregistrées au jour le jour et sans retard des informations de base,
par ordre chronologique de succession, sans blancs ni ratures (ni altération
d'aucune sorte), toutes les opérations journalières de l‟entreprise décrites dans
les pièces justificatives, sous forme d‟articles au débit ou au crédit d‟un ou des
plusieurs comptes (imputation comptable) conformément aux principes de la
comptabilité à partie double. L‟écriture au journal est ainsi appelée « article ».

Tout enregistrement dans le livre journal doit comporter les informations


suivantes :

 La date de l‟enregistrement de l‟opération ;


 L‟intitulé des comptes débités ou crédités ainsi que leur numéro ;
 Le libellé de l‟opération ;
 Le montant de l‟opération.

2.1.1.2. Forme du journal

Le journal se présente normalement sous forme d‟un registre comportant sur


chaque page :

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 Deux petites marges comportant respectivement le numéro de l‟opération
qui est indépendant de la date et le numéro normalisé des comptes
mouvementés selon qu‟ils sont débités ou crédités ;
 Un espace assez grand réservé à l‟article et dans lequel on note la date de
l‟opération placée entre deux traits sur la première ligne, les noms des
comptes mouvementés (le compte à débiter est écrit en premier lieu et
celui à créditer en retrait du premier) et le libellé explicatif qui doit
comporter utilement le numéro de référence des pièces justificatives ;
 A droite deux colonnes des sommes ou montants l‟une pour le débit et
l‟autre pour le crédit.

Figure :
N° des comptes Dates des opérations Montants

Intitulés des comptes
d‟opération Débit Crédit Débit Crédit
Libellés des opérations

Exemple : soit l‟opération suivante à enregistrer dans le journal. Le 23/11/2019,


vente au comptant des marchandises achetées à 6.500 FC pour 9.000 FC facture
n°11.
N° N° comptes Sommes
ARTICLES
Opération Débit Crédit Débit Crédit
23/11/2013

1 5711 Caisse 9.000 FC


à
7011 Vente marchandises 9.000 FC
Vente des marchandises au comptant facture n°11
dito

2 6031 Variations des stocks des marchandises achetées 6.500 FC


3111 à marchandises 6.500 FC
Sortie des marchandises au coût d‟achat
Bon de sortie n°25
15.500 FC 15.500 FC

Remarque
 Arriver en bas d‟une page du journal, on effectue la somme de débit et de
crédit. En vertu de la méthode comptable à partie double, dans un article
au journal le total de débit doit toujours être égal au total de crédit. Ces
sommes qui sont égales sont ensuite reportées au début de la page
suivante, cela est appelé « Report ». L‟égalité entre le total de débit et le
total de crédit permet un contrôle arithmétique, toute fois les erreurs qui

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 31
ne sont pas arithmétiques ne peuvent être décelées telles que : omission
d‟article, double emploi, erreur d‟imputation, écriture renversée, etc.
 Une écriture commencée en bas d‟une page ne peut être terminée à la
page suivante car cela compromettrait l‟égalité entre la somme de débit et
celle de crédit. Pour éviter cet inconvénient, l‟écriture entière est portée à
la page suivante. Le blanc de la colonne intérieure de la page précédente
étant barré par un trait oblique, vers le bas on note « A REPORTER »
 Plusieurs opérations de même nature peuvent être groupées et faire
l‟objet d‟un seul objet d‟une série d‟écriture dans laquelle un compte est
débité et plusieurs autres crédités ou inversement.

Exemple1 : Le 15/8/2013 je paie par ma caisse des frais d‟électricité pour 2.150
FC, 4.000 FC à mon fournisseur en remboursement de sa dette et 6.000 FC suite
à un achat des marchandises au comptant.

Exemple2 : Le 16/8/2013 mes clients MATETE, ZINGAMBOTE et ZING


ZONG s‟acquittent de leurs dettes respectivement de 1.200 FC, 1.400 FC et 800
FC.

2.1.1.3. Nécessité du journal

La tenue du livre journal est rendue obligatoire par la loi et il peut constituer une
preuve en justice en cas de faillite. C‟est un document essentiel à la bonne tenue
d‟une comptabilité et son rôle est multiple :
 Chaque opération fait l‟objet d‟un double enregistrement sous forme
d‟article au journal et sous forme d‟inscription dans le compte. Le compte
permet donc de savoir ce qui reste après un certain nombre d‟opérations
tandis qu‟une écriture au journal permet de connaitre tous les éléments
essentiels relatifs à chaque opération en particulier ;
 Le 1er article sur le journal de chaque exercice comptable est consacré à
l‟enregistrement des valeurs initiales des comptes du bilan et ces valeurs
constituent également les premières inscriptions faites de ces différents
comptes ;
 Le journal prépare l‟enregistrement des opérations dans chacun des
comptes du grand livre. En ce sens, il apparait comme un premier
classement préparatoire au classement définitif des opérations dans des
comptes vu la complexité de ces opérations qui ne pourraient être
directement enregistrées dans les comptes. Cela éviterait les erreurs, les

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omissions et les fraudes. Ainsi, le journal est un repère indispensable
permettant de vérifier si toutes les opérations ont été reportées aux
rubriques intéressées ;
 Le journal établi entre les faits comptables d‟une entreprise une
coordination historique et journalière que le compte ne donnerait pas ;
 Le journal répond enfin aux vœux de la loi qui exige que les commerçants
tiennent note de toutes les opérations jour au jour ou jour par jour sans
blanc c‟est-à-dire sans vide, sans lacune, sans surcharge, sans grattage, il
y a lieu de signaler qu‟à chaque écriture dans le journal correspond
automatiquement et systématiquement un report au grand livre qui doit se
faire quotidiennement.

Application n°1

Journaliser les opérations suivantes :


Le 1/7/2013 versement dans la caisse pour commencer le commerce 25.000 FC ;
Le 2/7/2013 dépôt à la banque de 5.000 FC pris dans la caisse ;
Le 4/7/2013 achat au comptant d‟un mobilier de bureau 4.500 FC et du matériel
pour 2.500 FC ;
Le 7/7/2013 achat au comptant des marchandises pour 1.800 FC ;
Le 12/7/2013 vente des marchandises à terme pour 1.800 FC coût d‟achat 1.400
FC ;
Le 19/7/2013 paiement facture électricité pour 300 FC en espèce ;
Le 21/7/2013 emprunt de 7.000 FC virés au compte bancaire le remboursement
est prévu dans deux ans et achat des marchandises au comptant pour 5.000 FC
payés par chèque ;
Le 22/7/2013 remise d‟un chèque bancaire de 1.700 FC par le client ;
Le 24/7/2013 achat par caisse des fournitures de bureau pour 900 FC ;
Le 25/7/2013 vente des marchandises pour 7.500 FC coût d‟achat 5.000 FC, le
client paye par chèque ;
Le 26/7/2013 paiement salaire du chauffeur 150 FC ;
Le 28/7/2013 retrait de 4.000 FC de la banque avec lequel est acheté un groupe
électrogène de 2.500 FC le reste est versé en caisse ;
Le 30/7/2013 le client paye 100 FC.

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2.1.2. Grand – Livre ou Livre des comptes

Le grand – livre est un document comptable regroupant l‟ensemble des comptes


du bilan d‟ouverture ainsi que ceux des opérations de la période contenues dans
le journal.

Le bilan contient plusieurs postes à l‟actif et au passif, les variations des


situations de l‟entité peuvent être directement enregistrées dans le bilan à chaque
opération, ce qui nécessiterait l‟établissement d‟un nouveau bilan à chaque
opération.

Cette méthode n‟est pas possible en pratique, car les opérations d‟une entité sont
très nombreuses et il existe des entités qui effectuent des milieux d‟opérations
par jour. De plus, l‟enregistrement direct au bilan laisserait tomber les
informations détaillées sur chaque poste individuel et marcherait contre les
règles de bonne gestion. C‟est la raison pour laquelle, il a été imaginé de faire
éclater le bilan en autant des tableaux séparés qu‟il y a des postes enregistrés à
l‟actif et au passif, chaque tableau séparé est appelé « Compte ».

2.1.2.1. Définition d’un Compte

Le Compte est un tableau comportant deux parties (double entrée dont le côté
gauche appelé Débit et le côté droit appelé Crédit) destinées à enregistrer la
valeur initiale et les variations subies par un même poste du patrimoine. Les
valeurs sont disposées en vue de l‟addition et tout compte est intitulé du nom de
l‟objet dont on enregistre les valeurs des faits comptables l‟affectant. Exemple :
Dans le compte Caisse on enregistre les entrées d‟espèces en caisse et des sorties
d‟espèces quel qu‟en soit l‟origine. Il faut noter que les faits regroupés dans un
compte peuvent avoir diverses origines, mais ont cependant tous un caractère
commun exprimé par l‟intitulé du compte.

2.1.2.2. Forme ou présentation du compte

Tous les comptes se présentent de la même façon sous forme d‟un tableau qui
peut être aménagé de façon variable suivant le but qu‟on se propose. Il se
présente sous plusieurs formes : listing informatique pour les entreprises
informatisées, bac à fiches, feuilles mobiles classées et registres à feuilles, etc.).
La présentation doit être adaptée à chaque entreprise en fonction des besoins
d‟informations, de la nature du compte et du type des valeurs dont il enregistre
le mouvement.
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 34
L‟utilité du compte est qu‟il permet de suivre les fluctuations de chaque élément
du patrimoine de l‟entreprise. L‟information essentielle exprimée par un compte
découle de son solde qui indique ce que subsiste de l‟élément concerné du
patrimoine après l‟enregistrement des différentes opérations. C‟est de départ de
solde que sera reconstitué le bilan de l‟entreprise. Dès lors, le compte
comprend :
 Le nom ou le titre qui lui donne sa personnalité ;
 La date de chaque opération qui est portée à l‟égard du libellé identifiant
l‟opération ;
 Le libellé qui est une explication sommaire de l‟opération relevée.

1ère Présentation
DEDIT(D) 5711 CAISSE CREDIT(C)
Date Libellé Montant Date Libellé Montant
16/11/2013 Vente au 16/11/2013 Paiement du personnel 1.200 FC
comptant
des marchandises 8.000 FC 30/11/2013 Solde Débiteur (S.D) 6.800 FC
8.000 FC 8.000 FC
═ ═

2ème Présentation
5711 CAISSE
Montant
Date Libellé
Débit Crédit
16/11/2013 -Vente au comptant des marchandises 8.000 FC -
16/11/2013 -Paiement du personnel - 1.200 FC
30/11/2013 -Solde Débiteur (S.D) - 6.800 FC
8.000 FC 8.000 FC
═ ═

Comme on le constate, le compte comprend une colonne de Débit (à gauche) qui


enregistre tous les mouvements inscrits au débit du compte ; et une colonne de
Crédit (à droite) qui indique les mouvements inscrits au crédit du compte. Les
sommes sont toujours disposées en vue de l‟addition, les soustractions ne sont
admises puisque ça doit être soit une entrée soit une sortie. Pour des besoins
didactiques et pédagogiques, nous présenterons le compte sous forme de T.

Modèle simplifié de compte


D Compte C

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L‟ensemble des comptes est appelé « grand – livre ». Il est établi pour chaque
compte et ressort, en fin d‟une périodicité déterminée, le solde du compte (mois,
trimestre, année).

2.1.2.3. Quelques notions importantes (Terminologie)

 Le côté gauche d‟un compte s‟appelle Débit (D) ;


 Le côté droit d‟un compte s‟appelle Crédit (C) ;
 La différence entre D et C s‟appelle Solde (S).

Débiter un compte : c‟est inscrire une somme au débit de ce compte ou


enregistrer une opération au débit de ce compte.

Créditer un compte : c‟est inscrire une somme au crédit de ce compte ou


enregistrer une opération au crédit de ce compte.

Solder un compte : généralement en fin d‟exercice, c‟est déterminer le solde de


ce compte en cherchant la différence entre le débit et le crédit et en inscrivant
cette différence au côté le plus faible pour équilibrer les côtés.

Solde d’un compte : c‟est la différence entre la somme totale du débit et celle
du crédit.

Solde Débiteur (S.D) : le solde est dit débiteur si le total du débit est supérieur
au total de crédit (D˃C) et on inscrit le solde au Crédit précédé de la mention
S.D pour équilibrer le compte.

Solde Créditeur (S.C) : le solde est dit créditeur si le total du crédit est
supérieur au total de débit (D<C) et on inscrit le solde au Débit précédé de la
mention S.C pour équilibrer le compte.

Compte soldé : le compte est dit soldé lorsque le total du débit et celui du crédit
sont égaux (D=C).

Arrêter, Clôturer ou Solder un compte : pour arrêter, clôturer ou solder un


compte, il suffit de porter la différence entre la colonne du débit et celle du
crédit dans la colonne dont le total est plus petit afin que les deux totaux soient
égaux.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 36
Ouvrir à nouveau ou rouvrir un compte : ouvrir à nouveau ou rouvrir un
compte consiste à porter le solde débiteur ancien au débit du nouveau compte ou
encore porter le solde créditeur ancien au crédit du nouveau compte.

Lorsque le compte est soldé, les deux totaux égaux sont soulignés de deux traits
égaux. En fin d‟exercice, les comptes présentant un SD seront portés à l‟actif du
bilan et représenteront les biens ou les créances de l‟entreprise, et les comptes à
SC seront portés au passif et représenteront la situation des dettes de l‟entreprise
vis-à-vis des tiers.

Application n°2

Soit le compte caisse dont le solde débiteur fin avril se chiffre à 10.000 FC et
pour lequel les opérations suivantes ont été enregistrées au mois de mai 2017 :
 Le 02 mai achat des marchandises pour 5.000 FC ;
 Le 07 mai vente au comptant des marchandises à 8.000 FC ;
 Le 18 mai retrait de traite d‟espèces pour versement à la banque 2.000
FC ;
 Le 30 mai paiement du personnel pour 1.800 FC.

Travail demandé : clôturer le compte à la fin du mois de mai 2013.

Solution

5711 CAISSE
DATE LIBELLE MONTANT DATE LIBELLE MONTANT
1/5/2017 Report 10.000 FC 2/5/2017 Achat des M/ses 5.000 FC

7/5/2017 Vente au comptant des 18/5/2017 Versement à la


marchandises 8.000 FC banque 2.000 FC
30/5/2017 Paiement du
personnel 1.800 FC
31/5/2017 Solde Débiteur (SD) 9.200 FC
18.000 FC 18.000 FC
═ ═

2.1.2.4. Enregistrement des opérations dans les comptes

 Dans une première phase, on va ouvrir autant des comptes qu‟il y a des
catégories des valeurs d‟actif et de passif ;

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 37
 Les éléments découlant des opérations à inscrire dans les comptes sont de
trois espèces : la valeur initiale, les augmentations et les diminutions des
valeurs
 Pour savoir où il faut inscrire ce montant, il importe de distinguer deux
catégories des comptes :
 Les comptes du bilan (l‟Actif et le Passif) ;
 Les comptes de gestion (les Charges et les Produits).

Un des principes de la comptabilité stipule que tout flux économique ou acte


intéressant la vie et l‟exploitation d‟un agent économique, une entité en
l‟occurrence, comprend en réalité une opération principale et la conséquence de
cette opération. L‟enregistrement comptable de ces deux opérations se fait
simultanément (comptabilité à partie double). Il s‟en suit que dans les comptes à
présenter selon le besoin de la cause sous forme de T, il faudra grouper toutes
les augmentations d‟un côté, et toutes les diminutions de l‟autre côté pour
simplifier le travail d‟enregistrement.

La question qui se pose est celle de savoir de quel côté du compte seront notées
les augmentations et de quel côté les diminutions. Cet ensemble des
considérations ont conduit aux principes comptables qui ci-après : principe de la
comptabilité relatif aux opérations de soustraction (principe de soustraction) qui
stipule que : « pour retrancher une somme du débit d‟un compte, on l‟ajoute au
crédit du compte ; et pour retrancher une somme au crédit d‟un compte, on
l‟ajoute au débit du compte ».

Quant au fonctionnement général des comptes, l‟un des principes de la


comptabilité à partie double stipule que : « on porte au débit des comptes d‟actif,
des charges et pertes, les avoirs ou emplois et les augmentations d‟avoir et
d‟emplois. Les diminutions sont portées au crédit. On porte au crédit des
comptes du passif, des produits et profits, les dettes et autres ressources et
augmentations des dettes et d‟autres ressources ; les diminutions sont portées au
débit ».

2.1.2.4.1. Règles d’enregistrement des opérations dans les comptes du Bilan

Ce sont les comptes qui figurent au bilan en donnant la situation (emplois des
ressources) du côté actif de leur origine. Les postes de l‟actif représentent les
comptes de l‟actif et les postes du passif représentent les comptes du passif, les

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 38
sommes des comptes de l‟actif sont inscrites au débit de ces comptes tandis que
les sommes des comptes du passif sont inscrites au crédit de ces comptes.
 Les comptes de l’actif sont : débités de la valeur initiale telle qu‟apparaît
au bilan initial et des augmentations d‟actif et sont crédités de leurs
diminutions. Ces comptes ont généralement un solde débiteur ou nul et on
ne pourra jamais s‟imaginer un solde créditeur dans ce compte.
 Les comptes du passif sont : crédités de la valeur initiale et des
augmentations du passif et sont débités de leurs diminutions, ils ont un
solde créditeur.

Il existe cependant des comptes qui peuvent avoir un solde Débiteur, Créditeur
ou nul, Il s‟agit principalement des comptes des tiers et banque. C‟est le solde à
la clôture de l‟exercice qui déterminera s‟il s‟agit d‟un compte de l‟actif ou du
passif et le nouveau bilan ne reprendra que le solde des comptes. Dans la
comptabilité à partie double, une opération fait intervenir deux comptes dans le
sens que lorsqu‟un compte est débité, il doit y avoir un autre compte qui est
crédité. En vertu de ce principe, le total des montants inscrits au débit de compte
doit être égal au total des montants inscrits au crédit du compte car, pour chaque
opération Débit=Crédit. Cette égalité découle du fait que l‟actif doit être égal
au passif.

2.1.2.4.2. Règles d’enregistrement des opérations dans les comptes de


gestion

Les comptes des charges et des produits sont appelés comptes de gestion. On est
amené dans l‟enregistrement des opérations se rapportant aux comptes de
gestion à créer des comptes d‟après la nature de chaque type des charges. Les
comptes de gestion n‟apparaissent pas au bilan, seul le résultat qu‟ils dégagent
apparait au bilan. La connaissance des comptes de gestion permet de
détermination du résultat. Produits-Charges=Résultat (P-CH=R). Lors de
l‟enregistrement des produits et des charges, on doit créer les comptes selon la
nature des produits et des charges qui se présentent. Les Charges sont
enregistrées au débit, les Produits sont enregistrés au crédit des comptes
correspondant. Les comptes des produits fonctionnent comme les comptes du
passif tandis que les comptes des charges comme les comptes de l‟actif.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 39
Application n°3

Le 2/1/2017, la situation patrimoniale de l‟entreprise X-OR se présente comme


suit :
 Immeuble commercial : 50.000 FC ;
 Mobilier bureau : 8.000 FC ;
 Matériel roulant : 10.000 FC ;
 Marchandises : 20.000 FC ;
 Client : 5.000 FC ;
 Banque : 22.000 FC ;
 Caisse : 11.500 FC ;
 Le 5/1/2017 achat des marchandises à crédit pour 12.000 FC ;
 La 7/1/2017 vente des marchandises au comptant pour 10.000 FC dont
coût 5.000 FC ;
 Le 9/1/2017 paiement loyer par caisse 50 FC ;
 Le 12/1/2017 paiement facture REGIDESO pour 80 FC par banque ;
 Le 15/1/2017 le fournisseur accorde un rabais de 100 FC sur achat du
5/1/2017 ;
 Le 16/1/2017 achat au comptant d‟un immeuble 15.000 FC ;
 Le 17/1/2017 achat à crédit des marchandises pour 5.000 FC ;
 Le 18/1/2017 remise d‟un chèque au fournisseur et il retire 10.000 FC ;
 Le 19/1/2017 vente des marchandises achetées à 7.000 FC pour 8.000
FC ;
 Le 20/1/2017 règlement d‟une facture fournisseur de 5.000 FC
 Le 21/1/2017 renvoi d‟un lot des marchandises détériorées sur l‟achat du
17/1/2017prix d‟achat du lot retourné 500 FC ;
 Le 28/1/2017 paiement d‟un acompte pour 1.000 FC sur une prochaine
commande au fournisseur.

Travail à faire :

 Enregistrer ces opérations dans le journal ;


 Ouvrir le grand livre.

Application n°4

Enregistrer les opérations suivantes dans les comptes correspondant :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 40
 Le 2/1/2017 retrait de fonds de l‟ordre de 10.000 FC au profit de la
caisse ;
 Le 8/1/2017 paiement en espèces d‟un acompte de 1.000 FC à un
fournisseur ;
 Le 14/1/2017 achat à terme de matériel pour 6.000 FC ;
 Le 25/1/2017 versement de 3.000 FC en espèces au fournisseur ;
 Le 30/1/2017 achat au comptant des marchandises pour 10.000 FC ;
 Le 2/2/2017 achat à terme d‟un immeuble pour 600.000 FC ;
 Le 10/2/2017 un incendie détruit les marchandises pour 3.600 FC ;
 Le 11/2/2017 paiement frais de publicité pour 2.800 FC sur facture
RTDK ;
 Le 28/2/2017 vente de marchandises règlement par caisse 11.000 FC dont
coût d‟achat 6.000 FC.

Application n°5

Présenter le compte caisse d‟une entreprise après l‟enregistrement des


opérations suivantes :
 Le 2/12/2017 avoir en caisse 1.500 FC ;
 Le 3/12/2017 paiement du loyer 120 FC et vente au comptant des
marchandises pour 150 FC coût d‟achat 90 FC ;
 Le 4/12/2017 achat des marchandises au comptant pour 100 FC ;
 Le 5/12/2017 versement en banque pour 600 FC ;
 Le 6/12/2017 vente au comptant pour 250$ coût d‟achat 180 FC ;
 Le 7/12/2017 paiement fournisseur 450 FC ;
 Le 10/12/2017 achat des fournitures diverses de papeterie 50 FC ;
 Le 12/12/2017 paiement du client pour 350 FC ;
 Le 13/12/2017 paiement d‟une avance au personnel pour 500 FC ;
 Le 15/12/2017 retrait des fonds en banque 1.000 FC.

Quelques règles générales d’enregistrement

En cherchant d‟abord à déterminer le résultat de l‟exercice, nous allons dégager


deux formules suivantes :
 Formule du bilan : Résultat=Actif-Passif
 Formule de gestion : Résultat=Produits-Charges

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 41
On peut tirer de ces deux formules : R=R A-P=P-C. De ce qui précède, il se
dégage les règles générales d‟enregistrement dans les comptes :

1° Les comptes de l‟actif et de charges sont débités des augmentations et


crédités des diminutions. Les comptes des charges fonctionnent comme les
comptes de l‟actif.

2° Les comptes du passif et de produits sont crédités des augmentations et


débités des diminutions. Les comptes des produits fonctionnent comme les
comptes du passif.

L’enregistrement et la comptabilité à partie double

Dans la comptabilité à partie double, toute opération doit faire intervenir au


minimum deux comptes dans le sens que lorsqu‟un compte est débité il doit y
avoir un autre crédité pour un montant égal.

Remarques : Il y a deux opérations fondamentales de la vie économique d‟une


entreprise commerciale : L’achat et la vente

a) Lors de l’achat : on comptabilise d‟abord l‟achat dans les charges,


ensuite on enregistre l‟entrée du stock dans le patrimoine. Le Système
Comptable OHADA distingue trois comptes d‟opérations d‟achat, à
savoir : marchandises, matières premières et autres approvisionnements.
- Ecriture comptable d’achat au comptant ou à crédit : on débite les
comptes 601 achats des marchandises ou 602 achats des matières
premières ou encore 604 achats des autres approvisionnements et on
crédite soit un compte de tiers (le compte 4011 fournisseurs pour l‟achat à
crédit), soit un compte de trésorerie 521 banque ou 571 caisse pour l‟achat
par chèque bancaire ou en espèces.
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
601 Achat des marchandises x
602 Achat des matières premières x
ou ou ou
604 Achats des autres approvisionnements x
à
4011 Fournisseurs x
ou ou
52 Banque x
ou ou
57 Caisse x
Achat

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 42
- Ecriture comptable pour acter l’entrée de stock en magasin : on
débite les comptes de stocks 31 marchandises ou 32 matières premières
ou 33 autres approvisionnements par le crédit des comptes de variation
des stocks de biens achetés : 6031 marchandise ou 6032 matières
premières ou 6033 autres approvisionnements.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


31 Marchandises ou x
32 Matières premières ou x
33 Autres approvisionnements x
Variation des stocks des biens achetés
6031 Marchandises ou x
6032 Matières premières ou x
6033 Autres approvisionnements x
Entrée des stocks en magasin

- Ecriture comptable lors de la sortie : on débite le compte de variation


des stocks des biens achetés 603 par le crédit des comptes 31
marchandises ou 32 matières premières ou 33 autres approvisionnements.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


603 Variation des stocks de biens achetés x
à
31 Marchandises ou x
32 Matières premières ou x
33 Autres approvisionnements x
Sortie
b) Lors de la vente : cette opération doit également être constatée par deux
étapes.
- Enregistrement de la vente proprement – dite d‟abord au prix de vente.
Si elle a eu lieu au comptant, on débite un compte de trésorerie (521 ou
571) et on crédite le compte 701 ventes. Si elle a eu lieu à crédit, on
débite le compte 411 clients et on crédite le compte 701 ventes.
Débit Crédit Libellé Débit Crédit
411 Clients X
ou ou
521 Banque x
ou ou
571 Caisse x
à
701 Ventes x
Vente

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 43
- Enregistrement ou saisie ensuite de la sortie des stocks vendus au coût
d‟achat : on débite le compte 603 variations des stocks des biens achetés
et le compte 6015 frais sur achats et on crédite les comptes 31
marchandises ou 32 matières premières ou 33 autres approvisionnements.

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


603 Variation des stocks de biens achetés x
6015 Frais sur achats x
à
31 Marchandises ou x
32 Matières premières ou x
33 Autres approvisionnements x
Sortie au coût d’achat

2.1.3. Balance générale des comptes

2.1.3.1. Définition

La balance est un tableau dans lequel sont reportés les comptes du grand livre,
avec pour chacun d‟eux le total du débit, celui du crédit et le solde qui en
découle. Il est état récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de l'exercice, pour
chaque compte :

 Le solde débiteur ou le solde créditeur, à l'ouverture de l'exercice ;


 Le cumul depuis l'ouverture de l'exercice des mouvements débiteurs et le
cumul des mouvements créditeurs ;
 Le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée.

La balance s‟établie périodiquement, généralement tout le mois, en fin


d‟exercice les totaux reportés dans la balance se rapportent à toutes les
opérations effectuées depuis le début de l‟exercice.

2.1.3.2. Sortes et tracé de la balance

Après enregistrement des opérations au journal et dans les comptes (grand-livre)


à la fin de la période comptable, on totalise les sommes qui ont été portées au
débit et au crédit de chaque compte et on établit un condensé des comptes
« balance ». Pour faire une bonne balance, il faut :
 Inscrire les comptes suivant leur ordre croissant de leur numéro
comptable ;
 Les montants portés au débit et au crédit sont des cumuls de la situation
initiale et des mouvements de la période ;

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 44
 Calculer le solde de chaque compte et l‟inscrire dans la colonne
correspondante ;
 Le solde affiché à coté de chaque compte est la situation de ce compte
au moment où la balance est dressée ;
 Totaliser les sommes des colonnes de débit et de crédit, vérifier que le
total du débit est égal au total du crédit ;
TOTAL DEBIT=TOTAL CREDIT= LE JOURNAL

 Totaliser la colonne de solde.

TOTAL SOLDE DEBITEUR = TOTAL SOLDE CREDITEUR

Donc, tous les comptes du grand – livre général sont présentés, après sommation
de chacun, dans un document comptable récapitulatif appelé balance générale
des comptes.

2.1.3.2.1. Sortes de la balance

Selon le moment où la balance est établie, on distingue :


 La balance avant inventaire : celle-ci est établie avant les travaux
d‟inventaire extracomptable appelée également « balance provisoire » par
ce qu‟elle devra subir des modifications résultant des écritures de
redressement et de régularisation ;
 La balance après inventaire : est établie à la fin des travaux d‟inventaire
extracomptable ;
 La balance définitive : est établie après les écritures de virement dans le
journal et dans le grand – livre.

2.1.3.2.2. Tracé de la balance

Une balance générale peut être à 4, 6 ou 8 colonnes.

 Balance à 4 colonnes

Elle comprend quatre colonnes, une colonne Débit, une colonne Crédit, une
colonne des Soldes Débiteurs et une colonne des Soldes Créditeurs. Elle se
présente de la manière suivante :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 45
N° Montant Montant Soldes Soldes
Intitulés des comptes
Cptes Débit Crédit Débiteurs Créditeurs
Actif
Passif
Charges et pertes ordinaires
Produits et profits ordinaires
Autres charges et produits
TD TC TSD TSC

 Balance à 6 colonnes

Celle – ci renseigne les situations initiales et finales (débit et crédit) de


l‟entreprise, ainsi que les mouvements de la période en augmentations et en
diminutions. Le tracé d‟une balance à 6 colonnes se présente comme suit :
Mouvements Soldes de clôture
N° des Intitulés Situation Initiale
de la période ou situation finale
Comptes des comptes
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit

TOTAUX TD TC TD TC TSD TSC


 Balance à 8 colonnes

Elle enregistre en plus les variations des comptes des mouvements. Elle se
présente de la manière suivante.

Soldes de
Intitulés Mouvements clôture
Situation Initiale
N° des des comptes de la période Variations ou Situation
Cptes finale
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit

TOTAUX TD TC TD TC TD TC TSD TSC

2.1.3.3. Utilité de la balance

 La balance ne fournit qu‟un contrôle mathématique, elle ne donne pas une


certitude mais une présomption sérieuse que les écritures ont été
exactement reportées du journal au grand livre. Une balance dont les
totaux concordent peut cependant contenir des erreurs et notamment : des
omissions, des erreurs dans les pièces de base telles que (factures, reçus,

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 46
etc.), des erreurs d‟imputation (inscription au débit ou au crédit d‟un
compte), si par exemple on débite un compte au lieu d‟un autre, etc.
 La balance sert à la vérification, ce pourquoi elle est appelée « balance de
vérification ou balance provisoire ou encore balance avant
inventaire » c‟est-à-dire celle qui reprend la situation de tous les comptes
avant d‟engager le processus de redressement et de régularisation. Il
s‟agira aussi de la balance « après inventaire ou balance définitive ou
encore balance de clôture » qui est établie après le redressement et la
régularisation de tous les comptes et les soldes de tous les comptes de
gestion.
 La balance comme instrument de lecture permet de connaitre :
La situation de l‟entreprise constituée par les soldes des comptes
des situations appelés autrement comptes du bilan. A chaque
balance, on s‟assurera qu‟ils concordent avec la situation réelle ;
Le résultat tiré des comptes du bilan et des comptes de gestion.
 La balance comme instrument de contrôle permet de contrôler non
seulement le journal mais aussi les reports du journal au grand – livre.
 Comme noté ci-haut, avant la passation des écritures d‟inventaire et de
régularisation, on établit ce qu‟on appelle « balance de vérification » qui
comprend les colonnes reprenant les totaux débits et crédits ainsi que les
soldes respectifs selon qu‟ils sont débiteurs ou créditeurs.

On l‟appelle balance de vérification par ce qu‟elle permet de vérifier


l‟exactitude des écritures. Après avoir passé les écritures d‟inventaire, on établit
ce que l‟on appelle balance définitive qui ne comprendra que les comptes du
bilan, les comptes de gestion et de résultat étant soldés lors de l‟enregistrement
des écritures de fin d‟exercice. Le bilan final est établi à partir des soldes des
comptes tirés de la balance définitive.

2.1.3.4. Classement des comptes dans une balance provisoire ou de


vérification

Le classement préférable est celui qui consiste à regrouper les comptes dans
l‟ordre ci-après :
 Les comptes de l‟actif ;
 Les comptes du passif ;
 Les comptes des charges et pertes ordinaires ;
 Les comptes des produits et profits ordinaires ;

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 Les comptes des autres charges et produits.

Par rapport au procédé consistant à ordonner les comptes de la classe 1 à la


classe 8 sans interruption, ce deuxième procédé présente l‟avantage de permettre
l‟établissement rapide du bilan final à partir des soldes des comptes de situation
et de fournir une masse d‟informations qui peut servir d‟établir des statistiques
de l‟entreprise.

Application n°5

Les opérations suivantes ont été effectuées dans l‟entreprise ALVES au cours du
mois de mars 2013 :
 Le 2/3/2013 l‟entreprise a été créée, on lui a affecté du matériel de bureau
estimé à 50.000 FC, 20.000 FC déposés en banque et un stock des
marchandises évalué à 30.000 FC ;
 Le 13/3/2013 emprunt à monsieur VIDINIC remboursable dans deux ans
somme virée à la banque 30.000 FC, à la même date on achète du
mobilier de bureau par virement bancaire pour 10.000 FC et des
marchandises à crédit pour 40.000 FC au fournisseur YOKA SON facture
n° 111 ;
 Le 14/3/2013 on réalise de vente au comptant pour 50.000 FC,
l‟entreprise ALVES gagne 10% sur cette vente. A la même date, elle
achète contre espèce diverses fournitures de bureau pour 500 FC ;
 Le 15/3/2013 on paye en espèce les frais de transport du personnel pour
60 FC ;
 Le 16/3/2013 l‟entreprise ALVES vend à crédit des marchandises pour
10.000 FC à la clientèle BUTERESIA facture n°167, l‟entreprise gagne
10% sur cette vente ;
 Le 20/3/2013 on achète un camion pour 30.000 FC payé par caisse facture
n°601 ;
 Le 21/3/2013 achat au comptant des marchandises contre chèque bancaire
3.000 FC ;
 Le 23/3/2013 vente au comptant contre espèce 525 FC, prix d‟achat 400
FC, frais accessoires d‟achat 80 FC ;
 Le 24/3/2013 approvisionnement de la caisse par retrait à la banque 500
FC ;
 Le 25/3/2013 paiement loyer du mois par la caisse 100 FC ;

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 Le 26/3/2013 on accorde une avance sur salaire à un employé à
rembourser le mois prochain 200 FC ;
 Le 27/3/2013 achat fournitures de bureau contre espèces 500 FC, à la
même date achat mobilier de bureau 700 FC et achat timbres fiscaux 15
FC par caisse ;
 Le 28/3/2013 paiement du personnel en espèces 275 FC ; à la même date
achat fournitures de bureau 30 FC par caisse ;
 Le 29/3/2013 l‟entreprise reçoit un don de 15 FC de la part d‟un
bienfaiteur et paye le taxi au comptant 2 FC ;
 Le 31/3/2013 on vend au comptant des marchandises pour 8.000 FC
facture n°444, l‟entreprise gagne 10% sur cette vente. A la même date
monsieur YOKA SON accorde sur le prix des marchandises du 13/3 un
rabais de 5%.

Travail demandé :
 Journaliser ces opérations ;
 Ouvrir le grand livre ;
 Dresser la balance générale des comptes.

2.1.4. Livre d’inventaire

Le livre d‟inventaire est un registre sur lequel sont transcrits le Bilan, le Compte
de résultat et le Tableau des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le
résumé de l'opération d'inventaire. Tous les éléments d'actif et de passif y sont
relevés au regard desquels sont mentionnées la quantité et la valeur de chacun
d'eux à la date d'inventaire (immobilisations, créances, dettes, stocks, etc.).

2.1.5. Manuel des procédures comptables

Pour maintenir la continuité dans le temps de l'accès à l'information, toute entité


établit un manuel décrivant les procédures et l'organisation comptables. Ce
manuel, mis à jour périodiquement est destiné à garantir le caractère définitif de
l'enregistrement des mouvements. Il est conservé aussi longtemps qu'est exigée
la présentation des états financiers successifs auxquels il se rapporte.

Il décrit l‟organisation et les procédures comptables et de contrôle interne. C‟est


un manuel de la formalisation des procédures de gestion et de contrôle interne
pour ce qui concerne les aspects comptables et financiers. Ce manuel des
procédures est destiné aux entreprises afin de les aider dans la mise en place de

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l‟organisation de leur entreprise. Il ne peut être exhaustif et chaque entreprise est
tenue d‟établir son propre manuel des procédures en fonction de son activité. Il
devra faire l‟objet d‟une mise à jour régulière afin de tenir compte des
changements de législation et de l‟évolution de l‟entreprise.

Le manuel des procédures comptables formalise l‟ensemble des règles et


pratiques qui doivent être respectées pour contrôler, compiler et enregistrer de
manière exhaustive l‟information de base découlant des opérations réalisées par
l‟entreprise et qui impactent son patrimoine dans un sens comme dans l‟autre.

2.2. Opérations relatives à la facturation

Il s‟agit de toutes les opérations qui affectent le montant de la facture.

2.2.1. Réductions d’une facture

On entend par réduction toute diminution opérée sur le prix de vente de la


marchandise pour des raisons diverses. Les réductions sont classées en deux
catégories : réductions commerciales et réductions financières.

1. Réductions commerciales

Elles ne font l‟objet d‟aucun enregistrement lorsqu‟elles sont accordées sur


facture (lorsqu‟elles figurent sur la facture initiale). Il s‟agit de :
 Rabais : réduction accordée pour défaut de qualité ou non-conformité du
bien livré ;
 Remise : réduction accordée en raison de l‟importance de la commande
(en quantité et valeur) ou d‟un paiement au comptant ;
 Ristourne : réduction accordée sur l‟ensemble des ventes réalisées avec un
client. La ristourne est généralement accordée en fin d‟année sur
l‟ensemble du chiffre d‟affaires réalisé suivant un barème de calcul arrêté
par le fournisseur. C‟est une manière de fidéliser le client.

2. Réduction financière

Il s‟agit de l‟escompte de règlement qui est une réduction accordée au client qui
paie sa dette (montant de la facture) avant l‟échéance. Contrairement aux
réductions commerciales (RRR), l‟escompte de règlement est toujours
comptabilisé, qu‟il soit sur facture ou hors facture. Ainsi, chez le fournisseur qui

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l‟accorde, il constitue une charge financière notée au débit du compte « 673
escomptes accordés ». Chez le client qui en bénéfice, il s‟agit d‟un produit
financier noté au crédit du compte « 773 escomptes obtenus ».

2.2.2. Majorants d’une facture

Il s‟agit des majorants qui viennent augmenter le montant de la facture à payer.


Parmi eux, nous avons : le port, les emballages, la taxe sur la valeur ajoutée
(TVA).

1. Port

Il se réfère au prix de transport effectué au moment de la livraison de la


marchandise au client. On distingue :
 Port dû : il est supporté par le client directement et ne figure pas sur la
facture.
 Franco de port : le fournisseur supporte la charge. Le port n‟apparaît pas
sur la facture.
 Port forfaitaire : le fournisseur effectue lui-même le transport et la facture
est remise au client en même temps que la marchandise.
 Port débours ou port privé : dans un premier temps, le fournisseur paie les
frais de transport à un transporteur. Dans un second temps, il le refacture
au client.

NOTE BIEN

 Lorsque le port est à la charge du client, il est noté au débit du compte


« 6015 transport sur achat ».
 Lorsque le transport est payé par le fournisseur à la charge du client au
moment de la vente, on débite le compte « 613 Transports pour le compte
de tiers » par le crédit d‟un compte de trésorerie «52 ou 57 » d‟abord et
ensuite on transfère la charge au client en débitant le compte 411 par le
crédit du compte « 781 transferts de charges d‟exploitation ».
 Lorsque le transport est facturé au client par le fournisseur, on débite soit
le compte « 411 » ou la trésorerie « 52 ou 57 » par le crédit du compte
« 7071 ports, emballages perdus et autres frais facturés ».

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 51
 Lorsque le transport est à la charge du fournisseur, on débite le compte
« 612 transports sur ventes » par le crédit du compte « 401 » ou de la
trésorerie « 52 ou 57 ».

Remarque :

Les droits de douane font partie du prix d‟achat avant l‟entrée en magasin des
biens achetés (marchandises, matières, fournitures et consommables).

2. Emballages

Les emballages sont des objets destinés à contenir des biens livrés au client. On
distingue les emballages perdus des emballages récupérables. Les emballages
récupérables sont consignés, au moment de la vente, par le fournisseur au
compte du client avec obligation de les restituer à une date convenue. En matière
de comptabilisation, les emballages sont notés au crédit du compte « 4194 client
dettes pour emballages consignés » chez le fournisseur. Le client, quant à lui, les
enregistre au débit du compte « 4094 fournisseur créances pour emballages à
rendre ».

3. Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect supporté par le consommateur
final. L‟impôt est qualifié d‟indirect lorsqu‟il y a une différence entre le
contribuable (celui qui supporte l‟impôt) et le redevable (celui qui effectue le
versement de l‟impôt dans les caisses du trésor public). En France par exemple,
la TVA existe depuis 1954. A l‟exception de l‟Union des Comores et de la
Guinée Bissau, les pays de la zone OHADA ont tous introduit la TVA dans leur
législation nationale, la plus récente étant la RDC où la TVA a été instituée par
l‟ordonnance-loi n°001 du 20 août 2010, entrée en vigueur en janvier 2012.

La TVA est généralement perçue selon trois taux, à savoir :


 Un taux « normal » fixé à 18% dans la majorité des pays de la zone
OHADA (15% en Guinée Equatoriale, 16% en RDC, 19% au Niger et en
RCA, 19,25% au Cameroun) ;
 Un taux réduit variant de 5% et 10% selon les pays, et s‟appliquant
généralement aux denrées alimentaires courantes ;
 Un taux « zéro » applicable aux exportations.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 52
Dans les zones CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l‟Afrique
Centrale) et UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), deux
directives sont venues uniformiser les règles d‟application de la TVA rendant,
de ce fait, son régime assez similaire d‟un pays à l‟autre.

2.3. Corrections d’erreurs

Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc ni
altération d'aucune sorte.

 Nature des corrections d’erreurs

Des erreurs, omissions matérielles peuvent survenir dans les cas suivants :

- Erreurs de calcul ;
- Erreurs dans l‟application des méthodes comptables ;
- Négligence, mauvaise interprétation des faits ;
- Adoption d‟une méthode comptable non admise.

 Traitement comptable des corrections d’erreurs

La comptabilisation des corrections d‟erreurs, d‟omissions matérielles, peut être


regroupée en deux catégories, à savoir :

- Les erreurs commises et découvertes sur l‟exercice en


cours :

Des erreurs commises dans la comptabilité au cours de l‟exercice et découvertes


au cours du même exercice doivent être corrigées avant l‟arrêté des comptes.
Dans ce cas, toute correction d‟erreur s‟effectuera exclusivement par inscription
en négatif des éléments erronés ; l‟enregistrement exact sera ensuite opéré.

- Les erreurs découvertes sur l‟exercice en cours et commises


sur les exercices antérieurs appelés « erreurs d‟un exercice
antérieur » :

Toute correction d‟erreur découverte sur l‟exercice en cours et commise sur les
exercices antérieurs, doit faire l‟objet d‟une information dans les Notes annexes.
La correction d‟une erreur significative commise au cours d‟un exercice

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 53
antérieur doit être opérée par ajustement des capitaux propres d‟ouverture
(diminution ou augmentation du report à nouveau).

Il s‟agit là de la seconde exception de la convention de correspondance « bilan


de clôture-bilan d‟ouverture », avec celle résultant du changement de méthode
ayant un impact fort significatif sur les états financiers. Par contre, la correction
d‟une erreur non significative commise au cours d‟un exercice antérieur doit être
effectué directement dans les comptes de bilan ou de gestion de l‟exercice en
cours.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 54
CHAPITRE 3. ETUDE DES COMPTES

3.1. Comptes du patrimoine ou du bilan

Les comptes du bilan ou du patrimoine forment la catégorie des comptes qui


renseignent sur le patrimoine de l‟entité c‟est-à-dire ce qu‟elle possède en propre
et ce qu‟elle doit aux tiers. Ces comptes sont regroupés dans les classes qui vont
de la classe 1 jusqu‟à la classe 5. C‟est dans cet ordre que nous allons analyser
leur fonctionnement.

3.1.1. Classe 1 : Comptes des ressources durables

Les comptes de la classe 1 enregistrent les ressources de financement mises à la


disposition de l'entreprise de façon durable et permanente par les associés et les
tiers. Cette classe comprend les comptes allant de 10 à 19. Ce sont des comptes
du passif dont le solde est généralement créditeur, à part les comptes 12 et 13
qui peuvent avoir un solde débiteur (pertes reportées ou pertes de l‟exercice)
mais les comptes s‟inscrivent toujours au passif affectés du signe (-).

Dans la présentation des postes du bilan, le Système Comptable OHADA utilise


l‟approche économique qui retrace les activités de l‟entreprise selon les
différents cycles (cycle d‟investissement, cycle de financement, cycle
d‟exploitation et cycle de trésorerie).

Le cycle de financement concerne essentiellement les moyens de financement


dont dispose l‟entreprise, de façon permanente ou durable, indépendamment de
sa phase d‟existence. Ce cycle définit en fait « le potentiel de l‟entreprise en
termes de propriété et de création des moyens de financement ». Ainsi, le cycle
de financement correspond aux comptes de la classe 1 : comptes de ressources
durables.

Les comptes de la classe 1 enregistrent les ressources de financement mises à la


disposition de l‟entreprise de façon permanente par les associés et les tiers. Ces
comptes regroupent les capitaux propres et les dettes financières :

 Les capitaux propres correspondent à la somme algébrique des rubriques


suivantes :

- Capital (compte 10) ;


- Réserves (compte 11) ;
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 55
- Report à nouveau (compte 12) ;
- Résultat net de l‟exercice (compte 13) ;
- Subventions d‟investissement (compte 14) ;
- Provisions réglementées et fonds assimilés (compte 15).

 Les emprunts et dettes assimilées (compte 16) ;


 Les dettes de crédit-bail et contrats assimilés (compte 17) ;
 Les dettes liées à des participations et les comptes de liaison des
établissements et sociétés en participation (compte 18) ;
 Les provisions financières pour risques et charges (compte 19).

Les montants inscrits dans ces différents comptes sont caractérisés par leur
aspect financier dont la durée est supérieure à un an à leur origine ; ce qui leur
confère un caractère relativement stable. Les capitaux propres de l‟entreprise
doivent être régulièrement surveillés pour s‟assurer qu‟ils ne sont pas inférieurs
à la moitié du capital social.

3.1.2. Classe 2 : comptes d’actif immobilisé

Les immobilisations sont présentes à l‟actif du bilan de l‟entreprise. La


déduction de ces investissements du bénéfice de l‟entreprise s‟effectue sur
plusieurs années, en fonction de leur durée de vie.

Plusieurs conditions doivent être remplies pour qu‟un bien constitue une
immobilisation :

 Être identifiable ;
 Procurer des avantages économiques futurs à l‟entreprise ;
 Avoir une valeur économique positive.

Le Système Comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens ou


valeurs destinés à rester durablement dans l‟entreprise et dont la durée de vie est
supérieure à une année. Certains biens de faible valeur ou dont la consommation
est très rapide peuvent être considérés comme entièrement consommés dans
l‟exercice et par conséquent ne peuvent être classés dans les immobilisations ;
ils sont directement pris en charge.

Le Système Comptable OHADA ne fixe pas un seuil d‟immobilisation ; il


appartient à chaque entreprise d‟apprécier en vertu du principe de l‟importance
significative, le seuil de valeur de ses biens, lorsqu‟il n‟existe pas de mesures

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 56
fiscales dans ce sens. Les comptes d‟actif immobilisé peuvent être assortis de
comptes d‟amortissements ou de provisions pour dépréciation.

La dépréciation des immobilisations, qu‟elle résulte de l‟usure, du changement


des techniques ou de toute autre cause, doit être constatée par des
amortissements. Les moins-values sur les immobilisations consécutives à des
événements jugés non irréversibles doivent faire l‟objet de provisions pour
dépréciation.

De même, les moins-values sur immobilisations amortissables concernant des


dépréciations exceptionnelles qui ne peuvent raisonnablement être inscrites au
compte d‟amortissement en raison de leur caractère non définitif doivent faire
l‟objet de provisions pour dépréciation.

En tout état de cause, même en cas d‟absence ou d‟insuffisance de bénéfices,


l‟entreprise procède aux amortissements et aux provisions nécessaires pour que
le bilan donne une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l‟exercice. Les immobilisations cédées, disparues ou détruites cessent
de figurer au bilan. Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont à
amortir intégralement.

Les immobilisations entièrement amorties demeurent inscrites au bilan aussi


longtemps qu‟elles subsistent dans l‟entreprise. L‟entreprise dresse à la clôture
de l‟exercice un inventaire détaillé de ses Immobilisations qu‟elle présente dans
un support appelé fichier d’immobilisations.

En Système Comptable OHADA, l‟actif immobilisé comprend : les


immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les
immobilisations financières.

Les immobilisations incorporelles sont des actifs non monétaires sans substance
physique que l‟entreprise entend utiliser sur plus d‟un exercice comptable,
destinés à être utilisés par l‟entreprise dans le cadre de son activité, loués à des
tiers ou à des fins de gestion interne. On retrouve ainsi dans les immobilisations
incorporelles : les logiciels, les brevets, les marques, les fonds de commerce, les
fichiers clients…

Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques que l‟entreprise


entend utiliser sur plus d‟un exercice comptable, destinés à être utilisés par

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 57
l‟entreprise dans le cadre de son activité, loués à des tiers ou à des fins de
gestion interne. On retrouve ainsi dans les immobilisations corporelles : les
terrains, les constructions, l‟agencement des bâtiments, le mobilier, les
machines, les gros outils, le matériel informatique…

Les immobilisations financières désignent les actifs financiers d‟utilisation


durable possédés par une entreprise. Un actif financier est un titre ou un contrat,
la plupart du temps transmissible et négociable, qui confère à son détenteur des
revenus ou un gain en capital.

Les actifs financiers se répartissent principalement entre les titres de créance ou


de dette, c'est-à-dire les obligations et assimilés, et les titres de capital, qui
correspondent aux actions et autres participations. Il existe également une
troisième catégorie d'actifs financiers : les OPCVM (Les organismes de
placement collectif en valeurs mobilières) et les Trackers (Les Trackers sont une
catégorie récente d'OPCVM indiciels qui est cotée en Bourse).

Constituent ainsi des immobilisations financières : les titres de participation, les


prêts accordés à des personnes physiques ou morales, les dépôts et cautions, etc.
Les titres de participation sont détenus par des sociétés et ont vocation à être
conservés durablement.

Ils permettent à une entreprise d‟exercer une influence notable sur une autre
entreprise, par exemple en raison de son caractère stratégique dans la production
de richesses futures. Ils sont inscrits à l‟actif du bilan. Les titres de participation
sont des titres dont la possession durable est estimée utile à l'activité de
l'entreprise, notamment parce qu'elle permet d'exercer une influence sur la
société émettrice ou d'en assurer le contrôle.

Les titres de participation sont à distinguer des titres de placement, qui sont
acquis afin de dégager un gain à court terme. Ce sont des titres cessibles, acquis
en vue d'en retirer un revenu direct ou une plus-value à brève échéance.
Contrairement aux titres de participation, il s‟agit d‟un terme utilisé pour
désigner les valeurs mobilières détenues par une entreprise dans le seul but de
réaliser un profit à plus ou moins long terme. Ils n‟ont pas d‟intérêt stratégique
pour l‟entreprise.

Le dépôt et le cautionnement versés ou reçus constituent la somme versée pour


servir de garantie à des tiers (ou reçus de tiers) à titre de garantie d'exécution de

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 58
contrats. Cette somme reste indisponible jusqu'à la réalisation d'une condition
suspensive. En création d'entreprise, il est question de dépôts et cautionnements
versés (et non pas reçus).

Ce sont des sommes consignées à titre de garantie et remboursables à la fin


d'engagements souscrits. Le propriétaire d'un local par exemple demande,
généralement, au futur locataire de verser par avance 2 ou 3 mois de loyer à titre
de garantie. De même les fournisseurs des réseaux divers (électricité,
téléphone...) exigent une consignation financière au moment de l'abonnement.
Les dépôts et cautionnements constituent des immobilisations financières et sont
à prendre en compte dans les besoins durables à financer.

Les immobilisations louées par l'entreprise et qui concourent à son exploitation


sont également inscrites au bilan.

Lors de son entrée dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur de


l'immobilisation est ainsi déterminée :

 Le bien acquis à titre onéreux est comptabilisé à son coût d'acquisition. Ce


coût d'acquisition est déterminé par l'addition des éléments suivants :

- Le prix d'achat après déduction des taxes récupérables ;


- Les frais accessoires après déduction des taxes récupérables (frais
de transport, droits de douane, frais d'installation et de montage,
etc.).
 Le bien produit par l'entreprise est comptabilisé à son coût de production.
Ce coût de production est déterminé par l'addition des éléments suivants :
- Le coût d'acquisition des matières et fournitures consommées ;
- Les charges directes de production ;
- Les charges indirectes de production dans la mesure où elles
peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien.
 Le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé à sa valeur vénale ;
 Le bien reçu à titre d'apport en nature est comptabilisé à la valeur figurant
dans l'acte d'apport.

Les amortissements

L‟amortissement comptable d‟un investissement d‟entreprise consiste à étaler


son coût d‟acquisition sur sa durée d‟utilisation. Ainsi, au titre de chaque

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 59
exercice, une quote-part du coût de chaque acquisition non amortie en totalité
est déduite du résultat comptable.

En d‟autres termes, l'amortissement est la constatation comptable obligatoire de


l'amoindrissement de la valeur des immobilisations qui se déprécient de façon
certaine et irréversible avec le temps, l'usage ou en raison du changement de
techniques, de l'évolution des marchés ou de toute autre cause. Il consiste à
répartir le coût du bien sur la durée probable d'utilisation selon un plan prédéfini.

Toutefois, certaines immobilisations ne peuvent pas être amorties. Il en est ainsi


pour les terrains et les immobilisations financières par exemple.

En fonction de l‟immobilisation, une durée d‟utilisation est retenue pour le


calcul des amortissements. Les durées couramment utilisées sont les suivantes :

 20 à 50 ans pour les immeubles ;


 10 à 20 ans pour l‟agencement et les installations ;
 5 à 10 ans pour les machines industrielles et les gros outillages ;
 4 à 5 ans pour les véhicules ;
 5 à 10 ans pour le mobilier de bureau ;
 3 ans pour le matériel informatique.

Le coût du bien pour l'entreprise s'entend de la différence entre son coût d'entrée
et sa valeur résiduelle prévisionnelle. Cette dernière est nulle lorsque la durée
probable de vie du bien coïncide avec sa durée d'utilisation dans l'entreprise.
Toute modification significative dans l'environnement économique, technique et
juridique ou des conditions d'utilisation du bien est susceptible d'entraîner la
révision du plan d'amortissement en cours d'exécution.

Les amortissements sont inscrits distinctement à l'actif en diminution de la


valeur brute des biens correspondants pour donner leur valeur comptable nette.
L'amortissement est en principe calculé selon les usages de la profession, de
façon à amortir chaque catégorie d'immobilisations sur la durée normale
d'utilisation prévue.

Toutefois, les annuités d'amortissement peuvent être adaptées aux conditions


d'exploitation (calcul sur la base d'unités de mesure de l'utilisation : tonnage,
cubage, heures de fonctionnement, etc.). Les annuités d'amortissement peuvent
être modifiées si les perspectives d'avenir justifient une telle mesure.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 60
Dans ce cas, la correction effectuée sur les taux d'amortissement doit être
révélée et quantifiée, de même que les raisons de cette modification. En
revanche, si des prévisions devaient conduire à des prix plus élevés que les
premières estimations, aucune correction ne devrait être pratiquée.

Si la durée d'utilisation du bien dans l'entreprise devait être nettement inférieure


à sa durée probable de vie, il doit être tenu compte d'une valeur résiduelle
raisonnablement appréciée au moment de l'établissement du plan
d'amortissement. Dans le cas d'espèce, le calcul de l'amortissement doit être
effectué sur la différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle,
déduction faite des frais estimés de la revente.

Pour fixer le taux d'amortissement, il est tenu compte de l'usure correspondant


aux conditions d'utilisation prévisibles, notamment :

 Du travail en fonction du nombre d'équipes tournantes (double ou triple


équipes) ;
 De la désuétude potentielle due aux changements technologiques, c'est-à-
dire, des circonstances qui peuvent rendre prématurément caduques
certaines immobilisations ;
 De l'obsolescence potentielle due aux variations de la demande affectant
les articles produits ou les services fournis par l'utilisation.

Les amortissements doivent être pratiqués à la clôture de chaque exercice, même


en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice.

Fonctionnement

 Le compte 28 amortissements est crédité : en fin d'exercice de l'annuité


d'amortissement ou en cas de cession de la dotation complémentaire aux
amortissements par le débit du compte 681 Dotations aux amortissements
d'exploitation ; ou par le débit du compte 85 Dotations H.A.O.
 Le compte 28 amortissements est débité :

- En cas de cession d'immobilisation, de l'annulation des


amortissements relatifs à l'immobilisation cédée d'immobilisation
concerné (classe 2) ;
- De la reprise des amortissements par le crédit du compte 798
Reprises d'amortissements, en cas de révision du plan

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 61
d'amortissement ; ou par le crédit du compte 862 Reprises
d'amortissements H.A.O.

Les provisions pour dépréciation

La provision pour dépréciation des immobilisations constate l'amoindrissement


probable de la valeur d'un élément d'actif résultant de causes dont les effets ne
sont pas jugés irréversibles. Cette provision est constatée par une dotation au
compte de résultat. Les provisions pour dépréciation sont inscrites distinctement
à l'actif, en diminution de la valeur brute des biens correspondants pour donner
leur valeur comptable nette (V.C.N.).

Même en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice au cours de l'exercice, il


doit être procédé aux provisions nécessaires pour couvrir les dépréciations. Les
provisions pour dépréciation résultent de l'évaluation comptable des moins-
values constatées sur les éléments d'actif non amortissables tels que les terrains
et le fonds commercial.

Elles peuvent également concerner les dépréciations exceptionnelles subies par


les immobilisations amortissables, lorsque ces dépréciations ne peuvent
raisonnablement être inscrites aux comptes d'amortissement, en raison de leur
caractère définitif.

A la différence des provisions pour pertes et charges, elles expriment des


corrections d'actif de sens négatif. Les provisions pour dépréciation dépendent
des conditions d'exploitation de chaque entreprise ou de circonstances
économiques particulières. En ce qui concerne les titres, la provision est
déterminée à la fin de chaque période, conformément aux règles suivantes :

 Les titres cotés sont évalués au cours moyen boursier du dernier mois ;
 Les titres non cotés sont estimés à leur valeur probable de négociation.

Les plus-values apparaissant à la suite de cette estimation ne sont pas


comptabilisées. En revanche, les moins-values sont inscrites au compte de
provision. La provision fait donc apparaître, à la clôture de chaque exercice, la
totalité des moins-values constatées à cette date sur les titres en baisse, aucune
compensation n'étant, en principe, établie avec les plus-values des titres en
hausse.

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Toutefois, en cas de baisse anormale de certains titres cotés apparaissant comme
momentanée, l'entreprise a, sous sa responsabilité, la faculté d'inclure dans la
provision tout ou partie de la moins-value constatée sur ces titres, mais
seulement dans la mesure où il peut être établi une compensation avec les plus-
values normales constatées sur d'autres titres.

Une provision supplémentaire peut être constituée lorsqu'il s'est produit un


événement d'une importance exceptionnelle qui la justifie (cas de faillite, par
exemple). La provision pour dépréciation éventuelle doit en outre être calculée
sur la base de la valeur libérée des titres. Les provisions doivent être pratiquées à
la clôture de l'exercice, même en l'absence de bénéfice, aussi bien sur les
immobilisations acquises que sur celles en cours de fabrication.

3.1.3. Classe 3 : Comptes de stocks

Les stocks sont constitués par l‟ensemble des biens ou des services qui
interviennent dans le cycle d‟exploitation de l‟entreprise pour être soit vendus en
l‟état ou au terme d‟un processus de production à venir ou en cours, soit
consommés en général au premier usage.

Ces stocks comprennent :

 Les marchandises ;
 Les approvisionnements c‟est-à-dire les matières premières et fournitures
liées, les matières et fournitures consommables ;
 Les produits c‟est-à-dire les produits intermédiaires, produits finis et les
produits résiduels.

La comptabilisation des stocks repose sur la tenue soit d‟un inventaire


permanent, soit d‟un inventaire intermittent. L‟inventaire comptable permanent
permet à l‟entreprise de connaître à chaque instant :

 Le montant de ses stocks ;


 Le coût d‟achat des marchandises vendues ;
 Le coût d‟achat des matières et fournitures engagées dans le processus de
fabrication.

L‟inventaire intermittent ne permet de connaître le montant des existants qu‟à la


clôture de l‟exercice, au moment de l‟inventaire extracomptable (inventaire

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physique) ; les consommations et les stocks vendus étant obtenus par
réconciliation à posteriori. L'inventaire physique est un inventaire extra-
comptable c'est-à-dire un récolement matériel des existants effectué au moins
une fois pendant l'exercice.

Il comporte deux opérations :

 L'établissement de la liste complète des divers éléments composant les


stocks par groupe de marchandises, matières et produits correspondant à
la classification des comptes ;
 L'évaluation des existants réels constatés par l'opération précédente.

La comptabilisation des stocks repose sur la tenue soit d'un inventaire


permanent, soit d'un inventaire intermittent. Toutefois, les entreprises qui n'ont
pas les moyens de tenir l'inventaire permanent peuvent recourir au système de
l'inventaire intermittent. Dans ce cas, en fin de période, elles doivent passer les
écritures faisant apparaître les variations de stocks de cette période, pour
retrouver le schéma comptable demandé.

Les achats et les ventes sont enregistrés hors taxes. Les marchandises, matières
premières, fournitures et emballages achetés sont entrés en stock au prix d'achat
majoré éventuellement des frais accessoires d'achat (coût direct d'achat), sous
déduction des ristournes, rabais et remises obtenus des fournisseurs lorsque leur
affectation aux stocks est possible.

Un rapprochement des stocks réels et des stocks théoriques doit être effectué
afin de mettre en évidence des différences d‟inventaire. Toute entreprise est
tenue de faire, au moins une fois par an, l‟inventaire de ses stocks. Cet
inventaire consiste en un recensement exhaustif de l‟ensemble de leurs éléments
constitutifs et en leur valorisation. Les comptes de stocks peuvent être assortis
de comptes de provisions pour dépréciation.

Le coût direct d'achat comprend :

 Le coût d'achat arrivée frontière (C.A.F.), auquel s'ajoutent les frais


accessoires pour services rendus en dehors du territoire national, tels que :
frais de transport maritime, frais d'assurance-transport, frais de transit,
commissions et courtages dus à des entreprises situées à l'étranger ;

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 Les frais d'achat postérieurs à l'entrée sur le territoire national, tels que :
droits de douane, frais de transport et d'assurance de la frontière au
magasin, frais de transit, commissions et courtages dus à des entreprises
situées sur le territoire national.

Les déchets, rebuts et produits de la récupération sont entrés en stocks au cours


du jour à la date d'entrée en stock ou à la valeur probable de réalisation. Les
produits intermédiaires, les produits et les emballages fabriqués par l'entreprise
sont entrés en stock au coût de production. Les produits et services en cours sont
valorisés au coût de production à l'inventaire.

Le coût de production comprend tous les frais engagés jusqu'à leur mise en stock
au magasin ou jusqu'au jour de l'inventaire. Il est égal au coût d'achat des
matières premières consommées augmenté des frais de fabrication. La valeur
des sorties de stocks est déterminée soit selon la technique du coût moyen
pondéré (C.M.P.), soit selon la méthode du premier entré premier sorti
(P.E.P.S.).

3.1.3.1. Classification des comptes des stocks

Les stocks sont enregistrés dans les comptes ci-après :

 31 Marchandises
 32 Matières premières et fournitures liées
 33 Autres approvisionnements
 34 Produits en cours
 35 Services en cours
 36 Produits finis
 37 Produits intermédiaires et résiduels
 38 Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt
 39 Dépréciations des stocks

3.1.3.2. Méthodes d’évaluation des stocks

Le Système Comptable OHADA préconise deux méthodes d‟évaluation des


stocks suivantes :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 65
 Le Coût Unitaire Moyen pondéré (CUMP) avec deux variantes, à savoir
le CUMP après chaque entrée et le CUMP en fonction de la durée
moyenne de stockage ;
 Le FIFO ou PEPS (premier entré premier sorti).

3.1.3.3. Traitement comptable des stocks en système comptable OHADA

3.1.3.3.1. Inventaire comptable permanent

3.1.3.3.1.1. Cas des stocks des marchandises

1. A Chaque entrée en stocks

Le compte « 31 marchandises » est débité, à chaque entrée en stock, du coût des


marchandises achetées (prix d‟achat et frais accessoires d‟achat) par le crédit du
compte « 6031 Variations de stocks de marchandises ».

2. A Chaque sortie de stocks

Le compte « 31 marchandises » est crédité, à chaque sortie de stock, du coût des


marchandises vendues, calculé selon la méthode premier entré, premier sorti
(PEPS) ou du coût moyen pondéré, par le débit du compte « 6031 variations des
stocks de marchandises ».

3. En fin de période (différences d‟inventaire constatées)

A la clôture de l‟exercice, le comptable opère des régularisations des différences


d‟inventaire constatées en plus ou moins sur les stocks de marchandises.

3.1. Différences d‟inventaire constatées en plus

Le compte « 31 Marchandises » est débité en fin d‟exercice, après inventaire


physique, pour régularisation du stock des marchandises, des différences
constatées en plus, par rapport à l‟inventaire permanent par le crédit du compte «
6031 Variations des stocks de marchandises ».

3.2. Différences d‟inventaire constatées en moins

Le compte « 31 Marchandises » est crédité à la clôture de l‟exercice, après


inventaire physique, pour régularisation du stock des marchandises, des

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 66
différences constatées en moins, par rapport à l‟inventaire permanent par le débit
du compte « 6031 Variations des stocks de marchandises ».

3.1.3.3.1.2. Cas des stocks de matières premières et fournitures liées

Les matières premières et fournitures sont par essence, des objets plus ou moins
élaborés destinés à entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués.
Les matières et fournitures sont plus précisément des objets, matières et
fournitures acquis par l‟entreprise et destinés à être incorporés aux produits
fabriqués.

Les matières premières et fournitures ne doivent pas être confondues avec des
matières dites consommables, ces dernières étant classées dans le compte « 33
autres approvisionnement », tandis que les matières et fournitures premières
relèvent du compte « 32 Matières premières et fournitures liées » du système
comptable OHADA.

1. A chaque entrée en stocks

Les matières premières et fournitures liées sont inscrites au débit du compte 32 à


chaque entrée en stock du coût des matières et fournitures achetées (prix d‟achat
et frais accessoires d‟achat) par le crédit du compte « 6032 Variations des stocks
de matières premières et fournitures liées ».

2. A chaque sortie de stocks

Le compte « 32 stocks de matières premières et fournitures liées » est crédité, à


chaque sortie de stock, du coût des matières premières et fournitures utilisées,
calculé selon la méthode premier entré, premier sorti (PEPS) ou du coût moyen
pondéré par le débit du compte « 6032 Variations des stocks de matières
premières et fournitures liées ».

3. En fin de période

A la clôture de l‟exercice, après inventaire physique, le compte « 32 Stocks de


matières premières et fournitures » est mouvementé, avec le compte « 6032
variations des stocks de matières premières et fournitures liées », pour
régularisation de stocks des matières premières et fournitures liées, des
différences constatées en plus ou moins par rapport à l‟inventaire permanent.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 67
3.1. Différences d‟inventaire constatées en plus

Le compte « 32 Stocks de matières premières et fournitures liées » est débité en


fin d‟exercice, après inventaire physique, pour régularisation de stocks de
matières premières et fournitures liées, des différences constatées en plus par
rapport à l‟inventaire permanent par le crédit du compte « 6032 Variations des
stocks de matières premières et fournitures liées ».

3.2. Différences d‟inventaire constatées en moins

Le compte « 32 Stocks de matières premières et fournitures liées » est crédité, à


la clôture de l‟exercice, après inventaire physique, pour régularisation du stock
des matières et fournitures liées, des différences constatées en moins, par rapport
à l‟inventaire permanent par le débit du compte « 6032 variations des stocks des
matières premières et fournitures liées ».

3.1.3.3.1.3. Cas des autres approvisionnements

Les autres approvisionnements sont des matières, des fournitures acquises par
l‟entreprise et qui concourent à la fabrication ou à l‟exploitation, sans entrer
dans la composition des produits fabriqués ou traités.

On distingue :

 331 Matières consommables


 332 Fournitures d‟atelier et d‟usine
 333 Fournitures de magasin
 334 Fournitures de bureau
 335 Emballages
 3351 Emballages perdus
 3352 Emballages récupérables non identifiables
 3353 Emballages à usage mixte
 3358 Autres emballages
 338 Autres matières

Le système comptable OHADA commente que le compte « 33


Approvisionnement » peut comprendre des pièces de rechange, du petit outillage
et, le cas échéant, du matériel mobile, dont la destination définitive
(immobilisation ou entretien) n‟est pas exactement connue.
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 68
1. A chaque entrée en stocks

Le compte « 33 Autres approvisionnements » est débité, à chaque entrée en


stock, du coût des autres approvisionnements achetés (prix d‟achat et frais
accessoires d‟achat) par le crédit du compte « 6033 Variations des stocks des
autres approvisionnements ».

2. A chaque sortie de stock

Le compte « 33 Autres approvisionnements » est crédité, à chaque sortie en


stock, du coût des autres approvisionnements utilisés, calculés selon la méthode
premier entré, premier sortie (PEPS) ou du coût moyen pondéré, par le débit du
compte « 6033 variations des stocks des autres approvisionnements ».

3. En fin de période
3.1. Différences d‟inventaire constatées en plus

A la fin de l‟exercice, après inventaire physique, le compte « 33 Autres


approvisionnements » est débité, pour régularisation de stocks d‟autres
approvisionnement, des différences constatées en plus, par rapport à l‟inventaire
permanent par le crédit du compte « 6033 Variations des stocks des autres
approvisionnements ».

3.2. Différences d‟inventaire constatées en moins

Le compte « 33 Autres approvisionnements » est crédité, en fin d‟exercice, après


inventaire physique, pour régularisation du stock d‟autres approvisionnement,
des différences constatées en moins, par rapport à l‟inventaire permanent par le
débit du compte « 6033 Variations des stocks des autres approvisionnements ».

NB : Les marchandises, matières premières, fournitures et emballages achetés


sont entrés en stocks au prix d‟achat majoré éventuellement des frais accessoires
d‟achat (coût direct d‟achat) ; sous déduction des ristournes, rabais et remises
obtenus des fournisseurs lorsque leur affectation aux stocks est possible. Le coût
direct d‟achat comprend :

 Le coût d‟achat arrivée frontière (CAF), auquel s„ajoutent les frais


accessoires pour services rendus en dehors du territoire national, tels que :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 69
frais de transport maritime, frais d‟assurance transport, frais de transit,
commissions et courtages dus à des entreprises situées à l‟étranger ;
 Les frais d‟achat postérieurs à l‟entrée sur le territoire national, tels que :
droit des douanes, frais de transport et d‟assurance de la frontière au
magasin, frais de transit, commissions et courtages dus à des entreprises
situées sur le territoire national. Les déchets, rebuts et produits de la
récupération sont entrés en stocks au cours du jour à la date d‟entrée en
stocks ou à la date probable de réalisation.

3.1.3.3.1.4. Cas des stocks des produits en cours

Les produits en cours sont des biens et services en voie de formation ou de


transformation à la clôture de l‟exercice. Les produits en cours ne sont pas
inscrits à un compte de magasin. Les travaux en cours concernent des biens
d‟équipement lourd, immeubles, constructions, dont les délais de fabrication
sont relativement longs et dont la propriété n‟est pas encore transférée à
l‟acheteur.

1. A chaque incorporation des frais dans les produits « en-cours »

Le compte « 34 Produits en cours » est débité, à chaque incorporation des frais


dans les « en-cours », du montant déterminé en comptabilité analytique de
gestion par le crédit du compte « 734 Variations des stocks de produits en cours
».

2. A chaque sortie des produits « en-cours »

Le compte « 34 Produits en cours » est crédité, à chaque sortie des « en-cours »


achevés et transformés en produits finis ou intermédiaires au coût de production,
par le crédit du compte « 734 Variations des stocks de produits en cours ».

3.1.3.3.1.5. Cas des services en cours

Les services en cours sont des études et prestations en cours d‟exécution, dont la
remise définitive à l‟acheteur ou au passeur d‟ordre n‟est pas encore intervenue.
Les montants d‟études et de prestations déjà engagés et non encore facturés (cas
de prestations d‟une certaine durée ; exemple : étude d‟organisation, transport
international…) peuvent, en fonction de l‟organisation, être suivis en inventaire
permanent ou seulement constatés en inventaire intermittent.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 70
1. A chaque incorporation des frais dans les services « en-cours »

Le compte « 35 Services en cours » est débité, à chaque incorporation des frais


dans les services « en-cours », du montant des travaux en cours déterminé en
comptabilité analytique intégré par le crédit du compte « 735 Variations des en-
cours de services ».

2. A chaque sortie de stocks

Le compte « 35 Services en cours » est crédité, à chaque sortie de production


des services en-cours achevés et vendus, par le débit du compte 735 Variations
des en-cours de services.

3.1.3.3.1.6. Cas de stock de produits finis

Les produits finis sont les produits fabriqués par l‟entreprise qui ont atteint le
stade final de production. Ils sont destinés à être vendus, loués ou fournis.

Le système comptable OHADA commente que lorsque l‟entreprise vend


concurremment et indistinctement des produits achetés à l‟extérieur ou des
produits fabriqués par elle-même, en tous points semblables et ne se distinguant
que par leur origine, elle peut n‟ouvrir qu‟un seul compte pour cette
marchandise et ce produit, évalués respectivement selon le coût d‟achat et le
coût de production.

Les sorties de stocks sont créditées par le débit du compte « 6031 Variations des
stocks de marchandises » et du compte « 736 Variations des stocks de produits
finis », selon un prorata qu‟elle détermine sous sa propre responsabilité.

1. A chaque entrée en stocks

Le compte « 36 Produits finis » est débité, à chaque entrée en stock, du coût de


production des produis finis, déterminé par la comptabilité analytique de gestion
ou autonome par le crédit du compte « 736 variations des stocks de produits
finis ».

2. A chaque sortie de stocks

Le compte « 36 Produits finis » est crédité, à chaque sortie de stock pour les
corps certains, du coût réel de production ; pour les biens interchangeables, du

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 71
coût de production déterminé en présumant que le premier élément sorti est le
premier entré (PEPS) ou du coût moyen pondéré, par le débit du compte « 736
Variations des stocks de produits finis ».

3. En fin de période (différences d‟inventaire constatées)

A la clôture de l‟exercice, le comptable opère des régularisations d‟inventaire


constatées en plus ou moins sur les stocks de produits finis.

3.1. Différences d‟inventaire constatées en plus

Le compte « 36 produits finis » est débité en fin d‟exercice, après inventaire


physique, pour régularisation du stock des produits finis, des différences
constatées en plus, par rapport à l‟inventaire permanent, par le crédit du compte
« 736 Variations des stocks de produits finis ».

3.2. Différences d‟inventaire constatées en moins

Le compte « 36 Produits finis » est crédité à la clôture de l‟exercice, après


inventaire physique, pour régularisation du stock des produits finis, des
différences constatées en moins, par rapport à l‟inventaire permanent par le débit
du compte «736 Variations des stocks de produits ».

3.1.3.3.1.7. Cas des stocks de produits intermédiaires et résiduels

Les produits intermédiaires sont des produits ayant atteint un stade déterminé de
fabrication et disponibles pour des fabrications ultérieures.

Toutefois, il est important de signifier que lorsque l‟entreprise utilise


concurremment et indistinctement un produit intermédiaire fabriqué par elle et
une matière ou fourniture liée achetée à l‟extérieur, mais en tous points
semblables et ne se distinguant que par leur origine, elle peut n‟ouvrir qu‟un seul
compte pour cette matière et ce produit mais, dans ce cas, elle crédite les sorties
de stocks par le débit du compte « 7371 Variations des stocks de produits
intermédiaires » et par celui du compte « 6032 Variations des stocks de matières
premières et fournitures liées, suivant un prorata qu‟elle détermine sous sa
propre responsabilité.

Les produits résiduels sont constitués par :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 72
 Les déchets et rebuts ; résidus de toutes natures (produits ouvrés ou semi-
ouvrés) impropres à une utilisation ou à un écoulement normal.
 Les produits de la récupération : matières récupérées à la suite de la mise
hors service de certaines immobilisations.

Le compte 372 n‟est ouvert que si les déchets et rebut ne peuvent être
normalement introduits dans la nomenclature des biens et services de
l‟entreprise.

1. A chaque entrée en stocks

Le compte « 37 Produits intermédiaires et résiduels » est débité à chaque entrée


en stock, du coût de production des produits intermédiaires et résiduels,
déterminé par la comptabilité analytique intégrée ou autonome par le crédit du
compte « 737 Variations des stocks de produits intermédiaires et résiduels ».

2. A chaque sortie de stocks

Le compte « 37 Produits intermédiaires et résiduels » est crédité, à chaque sortie


de stock : pour les corps certains, du coût réel de production ; pour les biens
interchangeables, du coût de production déterminé en présumant que le premier
élément sorti est le premier entré (PEPS) ou du coût moyen pondéré par le débit
du compte « 737 Variations des stocks de produits intermédiaires et résiduels ».

3. En fin de période (différences d‟inventaire constatées)

A la clôture de l‟exercice, le comptable opère des régularisations d‟inventaire


constatées en plus ou moins sur les stocks de produits intermédiaires et
résiduels.

3.1. Différences d‟inventaire constatées en plus

Le compte « 37 Produits intermédiaires » est débité en fin d‟exercice, après


inventaire physique, pour régularisation du stock des produits intermédiaires et
résiduels, des différences constatées en plus, par rapport à l‟inventaire
permanent par le crédit du compte « 737 Variations des stocks de produits
intermédiaires et résiduels ».

3.2. Différences d‟inventaires constatées en moins

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 73
Le compte « «37 Produits intermédiaires e résiduels » est crédité à la clôture de
l‟exercice, après inventaire physique, pour régularisation du stock des produits
intermédiaires et résiduels, des différences constatées en moins, par rapport à
l‟inventaire permanent par le débit du compte « 737 Variations des stocks de
produits intermédiaires et résiduels ».

3.1.3.3.1.8. Cas des stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt

Les stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt sont des


marchandises, matières, fournitures ou produits fabriqués, expédiés par le
fournisseur et non encore réceptionnés par l‟entreprise ou obtenus chez des tiers
mais dont l‟entreprise est propriétaire.

Il s‟agit de :

 381 Marchandises en cours de route


 382 Matières premières et fournitures en cours de route
 383 Autres approvisionnements en cours de route
 386 Produits finis en cours de route
 387 Stock en consignation ou en dépôt
 3871 Stock en consignation
 3872 Stock en dépôt
 388 Stock provenant d‟immobilisation mises hors service ou en rebut

Le commentaire que l‟on peut retenir ici c‟est que dans le cadre du système
d‟inventaire permanent, le compte 38 constitue un compte de passage destiné à
enregistrer les stocks dont l‟entreprise est déjà propriétaire, mais qui sont en
voie d‟acheminement et non encore réceptionnés.

Il peut également être utilisé pour constater l‟envoi de stocks (marchandises,


matières et fournitures, produits fabriqués) en dépôt ou en consignation, jusqu‟à
réception par le dépositaire ou le consignataire. Dès réception, les stocks
comptabilisés au compte 38 sont ventilés dans les comptes de stocks appropriés
et classés, conformément à la nomenclature des biens et services en usage dans
l‟entreprise.

1. Non réception des stocks

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 74
Le compte « 38 Stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt » est
débité du montant des marchandises, matières premières et fournitures, produits
fabriqués, en cours de route et non encore réceptionnés (coût approché ou coût
standard) ; par le crédit des sous comptes 603 concernés.

2. A la réception des stocks

Le compte « 38 stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt » est


crédité, lorsque les stocks sont réceptionnés par l‟entreprise, le consignataire ou
le dépositaire, par le débit des comptes de stocks de la classe 3 concernés.

3.1.3.3.1.9. Cas des dépréciations des stocks

Il s‟agit des dépréciations subies par des stocks de marchandises, de matières, et


autres approvisionnements résultant de causes diverses dont les effets ne sont
pas jugés irréversibles.

A propos de ces dépréciations, le SYSCOHADA explique que les provisions


pour dépréciation des stocks obéissent aux mêmes règles de comptabilisation
que les provisions pour dépréciation constatée sur les autres éléments de l‟actif
circulant (classe 4).

La dépréciation doit être certaine quant à sa nature et l‟élément d‟actif en cause


doit être individualisé. La provision est à constituer même si la dépréciation est
d‟un montant incertain.

La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de


l‟évaluation des éléments d‟actifs par rapport à leur valeur comptable. Les
événements générateurs de dépréciations provisionnées survenus après la clôture
de l‟exercice ne sont pas pris en compte dans cet exercice ; les provisions pour
dépréciation ne doivent être constituées que des dépréciations subies au cours de
l‟exercice, et à la clôture de l‟exercice.

La provision pour dépréciation doit être constituée même en l‟absence ou en cas


d‟insuffisance de bénéfice, conformément au principe de prudence.

Lorsqu‟au jour de l‟inventaire, la valeur économique réelle des stocks est


inférieure à leur valeur comptable déterminée conformément aux dispositions
exposées dans l‟Acte uniforme, les entreprises doivent constituer des provisions
pour dépréciations qui expriment les moins-values constatées sur ces stocks.
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 75
Les éléments en stock détériorés, défraîchis, démodés doivent faire l‟objet d‟une
provision pour dépréciation. Le montant de ces provisions est normalement
déterminé par différence entre :

 D‟une part, la valeur comptable (coût réel d‟achat ou de production,


méthode P.E.P.S, ou du coût moyen pondéré) ;
 D‟autre part, la valeur actuelle au jour de l‟inventaire (valeur probable de
réalisation pour les marchandises, les en-cours et les produits finis, coût
d‟achat au cours du jour de l‟inventaire, pour les matières et fournitures).

Les provisions pour dépréciations sont portées à l‟actif du bilan, en déduction de


la valeur des postes qu‟elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de
bilan.

1. Constatation de la dépréciation

En fin de période, le compte « 39 Dépréciations des stocks » est crédité des


dépréciations constatées sur les stocks à la fin de l‟exercice, par le débit du
compte «6593 Charges provisionnées d‟exploitation sur stocks » ; ou par le débit
du compte « 839 Charges provisionnées H.A.O.

2. Reprises de charges provisionnées

Le compte « 39 Dépréciations des stocks » est débité des dépréciations existant


au début de l‟exercice sur les stocks, pour solde, par le crédit du compte « 7593
Reprises de charges provisionnées d„exploitation sur stocks » ; ou par le crédit
du compte « 849 Reprises de charges provisionnées HAO ».

Il sied de signifier que les produits intermédiaires, les produits et les emballages
fabriqués par l‟entreprise sont entrés en stocks au coût de production. Les
produits et services en cours sont valorisés au coût de production à l‟inventaire.
Le coût de production comprend tous les frais engagés jusqu‟à leur mise en
stock au magasin ou jusqu‟au jour de l‟inventaire.

Il est égal au coût d‟achat des matières premières consommées augmenté des
frais de fabrication. La valeur des sorties est déterminée soit selon la technique
du coût moyen pondéré (CMP), soit selon la méthode du premier entré premier
sorti (PEPS).

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3.1.3.3.2. Inventaire intermittent

3.1.3.3.2.1. Cas des stocks des marchandises

1. Constatation du stock final

En cas d‟inventaire intermittent, à la clôture de l‟exercice, le compte « 31


marchandises » est débité du montant du stock final, déterminé par inventaire
extracomptable et évalué conformément aux règles précises dans l‟évaluation
des stocks (méthodes PEPS ou du coût moyen pondéré) par le crédit du compte
« 6031 Variations de stocks de marchandises ».

2. Annulation du stock initial

Le compte « 31 marchandises » est crédité du montant du stock initial pour


solde, par le débit du compte « 6031 variations des stocks de marchandises ».

3.1.3.3.2.2. Cas des stocks des matières premières et fournitures liées

1. Constatation du stock final

En cas d‟inventaire intermittent, à la clôture de l‟exercice, le compte « 32 stocks


de matières premières et fournitures liées » est débité du montant du stock final,
déterminé par inventaire extracomptable et évalué conformément aux règles
précises dans l‟évaluation des stocks (méthode PEPS ou du coût moyen
pondéré) par le crédit du compte « 6032 Variations des stocks de matières
premières et fournitures liées ».

2. Annulation du stock initial

Le compte « 32 stocks de matières premières et fournitures liées » est crédité du


montant stock initial pour solde par le débit du compte « 6032 variations des
stocks de matières premières et fournitures liées ».

3.1.3.3.2.3. Cas des autres approvisionnements

1. Constatation du stock final

En fin d‟exercice, le compte « 33 autres approvisionnements » est débité du


montant du stock final déterminé par inventaire extracomptable et évalué
conformément aux règles précises dans l‟évaluation des stocks (méthode PEPS
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 77
ou du coût pondéré) par le crédit du compte « 6033 variations des stocks
d‟autres approvisionnements ».

2. Annulation du stock initial

Le compte « 33 autres approvisionnements » est crédité du montant du stock


initial pour solde par le débit du compte « 6033 variations des autres
approvisionnements ».

3.1.3.3.2.4. Cas des produits en cours

1. Constatation des en cours finaux

En fin d‟exercice, le compte « 34 Produits en cours » est débité du montant


constaté des « en-cours », déterminé en comptabilité analytique de gestion ou
par voie extracomptable par le crédit du compte « 734 variations des stocks des
produits en cours ».

2. Annulation des « en-cours » initiaux

Le compte 34 PRODUITS EN COURS est crédité, en fin d‟exercice, du montant


initial des "en-cours" pour solde par le débit du compte 734 Variations des
stocks de produits en cours.

3.1.3.3.2.5. Cas des services en cours

1. Constatation des en cours finaux

En fin d‟exercice, le compte « 35 Services en cours » est débité du montant


constaté des « en-cours », déterminé en comptabilité analytique de gestion ou
par voie extracomptable par le crédit du compte « 735 variations des en cours de
service ».

2. Annulation des en-cours initiaux

Le compte « 35 services en cours » est crédité, en fin d‟exercice, du montant


initial des en-cours existant au début de l‟exercice, pour solde par le débit du
compte « 735 variations des en cours de services ».

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 78
3.1.3.3.2.6. Cas des stocks des produits finis

1. Constatation du stock final

En fin d‟exercice, le compte « 36 Produits finis » est débité du montant du stock


final évalué : pour les corps certains, au coût réel de production, pour les biens
interchangeables, au coût de production déterminé en présumant que le premier
élément sorti est le premier entré (PEPS) ou au coût moyen pondéré par le crédit
du compte « 736 variation des stocks de produits finis ».

2. Annulation du stock initial

Le compte « 36 produits finis » est crédité, en fin d‟exercice, du montant du


stock initial, pour solde par le débit du compte « 736 variations des stocks de
produits finis ».

3.1.3.3.2.7. Cas des stocks de produits intermédiaires et résiduels

1. Constatation du stock final

En fin d‟exercice, le compte « 371 produits intermédiaires » est débité du


montant du stock final évalué : pour les corps certains, au coût réel de
production, pour les biens interchangeables, au coût de production déterminé en
présumant que le premier élément sorti est le premier entré (PEPS) ou au coût
moyen pondéré par le crédit du compte « 7371 variations des stocks de produits
intermédiaires ».

Le compte « 372 produits résiduels » est débité de la valeur estimée du stock


final de produits résiduels, conformément aux règles d‟évaluations par le crédit
du compte « 7372 variations des stocks de produits résiduels ».

Le compte « 372 produits résiduels » est débité de la valeur des produits de la


récupération (matières et matériaux) provenant de la fabrication ou de la mise
hors service d‟immobilisation, dans la mesure où ils ne sont pas affectables aux
comptes 31, 32 ou 33 par le crédit du compte 7372 variations des stocks de
produits résiduels ».

2. Annulation du stock initial

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 79
Le compte « «371 produits intermédiaires » est crédité, en fin d‟exercice, du
montant du stock initial, pour solde, par le débit du compte « 7371 variations des
stocks de produits intermédiaires ». Le compte « 372 produits résiduels » est
crédité, en fin d‟exercice, du montant du stock initial, pour solde, par le débit du
compte « 7372 variations des stocks de produits résiduels ».

3.1.3.3.2.8. Cas des stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt

Les entreprises qui tiennent un inventaire intermittent enregistrent les stocks en


cours de route dans les achats à la date de transfert de propriété et utilisent,
exceptionnellement, le compte 38 si ces stocks ne sont pas encore réceptionnés à
la date d‟établissement des comptes annuels. En fin de période, les entreprises
doivent inscrire, dans l‟Etat annexe, le détail par catégorie des stocks figurant au
bilan dans le compte 38.

1. Constatation des en cours de route

En fin d‟exercice, le compte « 38 stocks en cours de route, en consignation ou


en dépôt » est débité du montant des stocks en cours de route à cette date, pour
leur coût approche ou leur coût standard, le coût réel n‟étant pas, dans le cas
d‟espèce, connu à la date d‟établissement des états financiers annuels par le
crédit des sous comptes 603 concernés.

2. Annulation des en cours initiaux

Le compte « 38 stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt » est


crédité, en fin d‟exercice, du montant du stock en cours de route de début de
période, pour solde par le débit des sous compte « 603 concernés ».

3.1.3.4. Différentes méthodes de valorisation ou d’évaluation des stocks

La valorisation des entrées s‟effectue au coût d‟achat ou au coût d‟acquisition.


Le coût d‟achat peut être défini comme étant tout ce qu‟a coûté le bien jusqu‟à
sa mise en stock. Les éléments achetés tels que les marchandises, matières
premières, emballages et autres approvisionnements seront valorisés au coût
d‟achat.

Les éléments produits (produits finis, produits intermédiaires, encours, etc.)


sont, eux, valorisés au coût de production. La valorisation des sorties permet,
d‟une part, de mesurer la contribution des éléments sortis du stock à la formation
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 80
des coûts, et, d‟autre part, d‟apprécier la valeur des existants, c‟est – à – dire, la
valeur du stock final. Le principe de la valorisation des sorties est le suivant :
tout élément qui sort du stock, sort au coût auquel il est entré.

Ce principe n‟est pertinent que pour les éléments parfaitement individualisables


(par exemple une œuvre d‟art). Généralement, les éléments en stock sont les
mêmes, ils sont fongibles et non individualisables, par ailleurs ils ont été achetés
ou produits à des dates différentes, à des coûts différents qui peuvent varier en
fonction des quantités. Ainsi, afin de pallier cet inconvénient, il convient
d‟utiliser des méthodes de détermination de la valeur des stocks qui
s‟approchent de la réalité du coût.

Il existe plusieurs méthodes de valorisation des stocks, entre autres :

Méthodes de coût unitaire moyen pondéré (CUMP) :

 Méthode du CUMP fin de période avec stock initial ;


 Méthode du CUMP après chaque entrée ;
 Méthode du CUMP fin période sans stock initial.

On peut également parler des méthodes :

 Méthode de coût approché ;


 Méthode de coût standard (préétabli).

Méthodes d‟épuisement des stocks :

 Méthode Premier Entré – Premier Sorti : PEPS (ou méthode First in First
Out : FIFO) ;
 Méthode Dernier Entré – Premier Sorti (ou méthode Last in First Out :
LIFO) ;
 Méthode de coût à la valeur de remplacement appelé autrement méthode
Prochain Entré – Premier Sorti ou méthode Next in First Out : NIFO.

Le Système Comptable OHADA préconise deux méthodes d‟évaluation des


stocks suivantes :

 Le Coût Unitaire Moyen pondéré (CUMP) avec deux variantes, à savoir :

- Le CUMP après chaque entrée et ;


CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 81
- Le CUMP en fonction de la durée moyenne de stockage.

 Le FIFO ou PEPS (premier entré premier sorti).

En dehors de ces deux méthodes, l‟acte uniforme reconnait ou fait appel à la


méthode du coût standard si les stocks sont encore en cours de route, en
consignation, etc.

3.1.3.4.1. Méthodes de Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP)

1. Méthode du CUMP fin période avec stock initial

La valorisation des sorties de stock ne s‟effectue qu‟à la fin de la période de


référence avec le stock initial après calcul du coût moyen pondéré (toutes les
sorties sont valorisées au même coût). Nous ne pouvons valoriser les sorties tant
que la période de référence n‟est pas terminée. La période de référence choisit
dépend de la rotation des stocks (semaine, mois, trimestre, semestre, année).

Le coût moyen pondéré est utilisé à posteriori pour valoriser l‟ensemble des
sorties de la période ainsi que le stock final. Donc, les sorties sont évaluées à un
coût moyen unitaire pondéré calculé périodiquement, soit :

De manière précise, dans la fiche de stock, les informations sont saisies comme
suit :

 Enregistrement en quantité et en valeur des entrées de la période. Le stock


final de la période précédente est considéré comme la première entrée de
la période de référence ;
 Détermination en fin de période du CUMP ;
 Enregistrement des sorties en quantité en raison du calcul du CUMP
effectué en fin de période ;
 Valorisation du total des sorties en fin de période au CUMP
précédemment calculé.

Le montant du stock (en quantité) est obtenu soit par addition (cas d‟une entrée)
soit par soustraction (cas d‟une sortie). La valorisation du stock s‟effectue de
façon identique ou en multipliant la quantité en stock par le CUMP. La période

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 82
de référence peut être le mois (dans la plupart de cas), le trimestre ou le
semestre. La fiche de stock doit être tenue dans l‟ordre chronologique des
mouvements. Elle se présente comme suit :

Entrées Sorties Stocks

Dates Numéro du bon


Q P.U M Q P.U M Q P.U M

2. Méthode du CUMP après chaque entrée

Dans cette méthode, les sorties sont valorisées au dernier coût moyen pondéré
connu. Ce coût varie tout au long de la période analytique. Cette méthode est
déterminée après chaque entrée et entre deux entrées. Avec cette méthode, il faut
recalculer un nouveau prix unitaire moyen après chaque entrée grâce à la
formule ci-dessous.

On utilise ensuite ce nouveau prix unitaire pour valoriser les sorties et les stocks
jusqu‟à la prochaine entrée (en l‟absence d‟entrée nouvelle, la sortie est évaluée
au coût actuel du stock).

3. Méthode du CUMP fin période sans stock initial

Ici, la valorisation des sorties s‟effectue à la valeur moyenne des achats de la


période, soit :

3.1.3.4.2. Méthode de coût approché et Méthode de coût standard

1. Méthode de coût approché

Les coûts approchés sont des coûts voisins des coûts réels, employés
uniquement pour des raisons de commodité en l‟attente des factures
fournisseurs, par exemple. Les erreurs d‟approximation commises sont traitées
comme des différences d‟inventaire et rectifiées globalement.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 83
2. Méthode de coût standard (préétabli)

Les coûts préétablis sont des coûts évalués à priori, soit pour faciliter certains
traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par l‟analyse
des écarts. Par rapport au coût approché, on constate que le stock initial et tous
les mouvements, y compris les entrées, sont évalués au coût préétabli.

3. Traitement des écarts entre stock réel et stock théorique

On identifie deux causes d‟écart entre l‟existant comptable et l‟existant réel :

 Des écarts sur les quantités, ce sont les différences d‟inventaire. Elles
peuvent être dues à des erreurs de transcription sur les bons d‟entrée ou de
sortie ou à des causes réelles (casse, vol, évaporation, etc.) ;
 Des écarts sur les valeurs, ce sont les différences d‟incorporation. Elles
sont dues à la pratique du coût approché ou du coût préétabli.

Si le stock réel est supérieur au stock théorique, il a un bonus qu‟on considère


comme une entrée omise. Dans le cas contraire, il y a un mali qu‟on considère
comme une sortie omise. Cet ajustement n‟entraine aucune modification des
coûts quelle que soit la méthode. On l‟évalue à un coût unitaire conforme à la
méthode adoptée.

3.1.3.4.3. Méthodes d’épuisement des stocks

Les méthodes d‟épuisement des stocks consistent à évaluer les stocks au coût
d‟achat ou au coût de production des différentes entrées supposées classées
selon leur ordre d‟arrivée. Il s‟agit de :

1. Méthode Premier Entré – Premier Sorti : PEPS (ou méthode First in First
Out : FIFO)

Cette méthode considère que les matières ou les produits entrés en stocks les
premiers doivent sortir les premiers et ce, à leur coût d‟entrée (les lots les plus
anciens sortent en premier). L‟inconvénient de cette méthode est qu‟elle
répercute avec retard les variations de cours ou de prix enregistrés à l‟achat.

Les sorties sont valorisées par priorité au coût unitaire des lots les plus anciens.
Les sorties peuvent être valorisées à des coûts différents en fonction de
l‟épuisement des lots. Cette méthode oblige à suivre le stock lot par lot. Elle

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 84
consomme plus de ressources humaines, informatiques, etc. il est plus facile
pour un système de pratiquer une moyenne pondérée par les quantités.

Elle est recommandée pour les produits qui ne peuvent pas faire l‟objet d‟une
longue conservation.

2. Méthode Dernier Entré – Premier Sorti (ou méthode Last in First Out :
LIFO) :

Selon cette méthode, les sorties sont considérées comme s‟effectuant dans
l‟ordre inverse des entrées. Elle considère que les matières ou les produits entrés
en stocks les derniers doivent sortir les premiers. Contrairement à la méthode
FIFO, la méthode LIFO accélère les variations de prix. En période d‟inflation,
cette méthode fait ressortir plus rapidement l‟augmentation des coûts.

Les produits qui restent donc dans le stock sont les produits entrés en premier.
Cette méthode est utilisée pour les produits qui prennent de la valeur avec le
temps. Elle n‟est toutefois pas autorisée par les IAS/IFRS.

3. Méthode de coût à la valeur de remplacement appelé autrement méthode


Prochain Entré – Premier Sorti ou méthode Next in First Out : NIFO

Cette méthode consiste à valoriser l‟élément qui sort à sa valeur de


remplacement sur le marché. La méthode de remplacement des stocks permet de
valoriser les stocks à une valeur de remplacement qui permettra de reconstituer
le stock. Il s‟agit par exemple du cours du jour d‟une matière première. Cette
méthode n‟est pas non plus autorisée selon les normes IAS/IFRS.

3.1.4. Classe 4 : Comptes des tiers

Les comptes des tiers retracent les relations de l‟entreprise avec les tiers. Ils
servent à comptabiliser les créances et les dettes de l‟entreprise envers les tiers, à
l‟exception de celles inscrites dans les comptes d‟actif immobilisé et les comptes
de ressources durables.

Les créances et dettes sont regroupées dans les comptes de tiers pour toutes les
opérations les concernant sans tenir compte de leurs échéances (court terme,
long terme). L‟information relative à l‟exigibilité ou à la liquidité est
mentionnée dans les tableaux 6 et 7 de l‟Etat annexé « Échéances des créances à
la clôture de l‟exercice » et « Échéances des dettes à la clôture de l‟exercice ».
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 85
3.1.4.1. Présentation des comptes

Les comptes de tiers concernent :

 40 Fournisseurs et comptes rattachés


 41 Clients et comptes rattachés
 42 Personnel
 43 Organismes sociaux
 44 Etat et collectivités publiques
 45 Organismes internationaux
 46 Associés et groupes
 47 Débiteurs et créditeurs divers
 48 Créances et dettes HAO
 49 Dépréciations et risques provisionnés (tiers).

3.1.5. Classe 5 : Comptes de trésorerie

Les comptes de la classe 5 enregistrent les opérations relatives aux valeurs en


espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres de placement, aux
coupons ainsi qu'aux opérations faites avec les établissements de crédit.

Aucune compensation ne doit être effectuée au bilan entre les soldes débiteurs et
les soldes créditeurs des comptes de la classe 5. Les comptes de la classe 5
peuvent être assortis de comptes de provisions pour dépréciation, notamment les
provisions pour dépréciation des titres de placement ; ces dernières provisions
doivent résulter de l'évaluation comptable des moins-values constatées sur les
éléments d'actif considérés.

La trésorerie active de l‟entreprise ou disponibilités est l‟ensemble des liquidités


qu‟elle possède dans ses comptes en banque ainsi qu‟en caisse à un moment
donné. La majorité des opérations de l'entreprise se dénouent à la fin du
processus économique et juridique, par un règlement ou un paiement.

Exemples :

 Paiement des dettes à leur échéance ;


 Remboursement d'un emprunt ;
 Encaissement d‟une facture ;
 Réception des fonds résultant d'une "subvention", etc.
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 86
Les encaissements et les décaissements se font par l‟intermédiaire de différents
moyens de règlement :

 Espèces (billets, pièces…) ;


 Chèques bancaires (chèques postaux) ;
 Virements (supports papier ou électroniques) ;
 Cartes bancaires (de paiement, de crédit) ;
 Effets de commerce (papier ou magnétique).

La multiplicité des opérations de trésorerie exige un contrôle périodique et


rigoureux des comptes courants. L‟entreprise dispose pour cela d‟une méthode
efficace : l‟état de rapprochement. L‟OHADA a apporté une innovation majeure
par rapport à l‟ancien référentiel comptable (PCGC) dans la présentation de la
trésorerie. Aujourd‟hui, les disponibilités dont dispose l‟entreprise sont mises en
exergue ainsi que les crédits obtenus des banques. C‟est ainsi qu‟on parle de :

 Trésorerie-Actif : c'est-à-dire la trésorerie de l‟actif (disponibilités) ;


 Trésorerie-Passif : c'est-à-dire la trésorerie du passif (crédits bancaires).

La trésorerie nette à un moment donné « TN » est la différence entre le total des


disponibilités en « T » et le total des dettes de trésorerie en « T » (soldes
créditeurs de banques et concours bancaires courants). L‟extrait du bilan se
présente ainsi :

Actif : Passif
TRÉSORERIE-ACTIF TRÉSORERIE-PASSIF

BQ Titres de placement DQ Banques, crédits d'escompte


BR Valeurs à encaisser DR Banques, crédits de trésorerie
BS Banques, chèques postaux, caisse DS Banques, découverts

BT TOTAL TRÉSORERIE-ACTIF (III) DT TOTAL TRÉSORERIE-PASSIF (IV)

Au sein desquels sont :

Systématiquement débiteurs (ne peuvent être créditeurs) les comptes :

 51 Valeurs à l'encaissement
 531 Chèques postaux (sauf exception temporaire et limitée)
 57 Caisse (et chacune de ses subdivisions)

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 87
Systématiquement créditeurs

 Le compte 56 Banques, crédits de trésorerie et escomptes

Débiteurs ou créditeurs les divers comptes de Banques (521)

3.2. Comptes de gestion

3.2.1. Classe 6 : Comptes de charges des activités ordinaires

La classe 6 est destinée à enregistrer les charges liées à l'activité ordinaire de


l'entité. Ces charges entrent dans la composition des coûts des produits de
l'entité. Les charges doivent être comptabilisées dans l'exercice au cours duquel
elles ont pris naissance. Elles donnent éventuellement lieu à abonnement ou à
régularisation à la clôture de l'exercice. Les charges sont des emplois définitifs
ou consommations de valeurs décaissables ou à décaisser par l‟entité :

 Soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et


services consommés par l‟entité, ainsi que des avantages qui lui ont été
consentis ;
 Soit en vertu d‟une obligation légale que l‟entité doit remplir ;
 Soit exceptionnellement, sans contrepartie directe.

Les charges comprennent également pour la détermination du résultat de


l‟exercice :

 Les dotations aux amortissements, aux provisions et aux dépréciations ;


 La valeur comptable des éléments d‟actif cédés, détruits ou disparus.

Les charges sont distinguées selon leur nature :

 En charges des Activités Ordinaires (comptes de la classe 6) :

- En charges d‟exploitation ;
- En charges financières.

 Ou en charges Hors Activités Ordinaires (comptes de la classe 8).

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 88
La classe 6 est destinée à enregistrer les charges liées à l‟activité ordinaire de
l‟entité. Ces charges entrent dans la composition des coûts des produits de
l‟entité. Les charges doivent être comptabilisées dans l‟exercice au cours duquel
elles ont pris naissance. Elles donnent éventuellement lieu à abonnement ou à
régularisation à la clôture de l‟exercice.

1. Opérations d’achats et de ventes

En droit commercial général, on définit la « vente » comme une convention par


laquelle l‟un s‟oblige de livrer une chose et l‟autre à la payer. On distingue ainsi
deux types de ventes, selon les modalités de règlement retenues : ventes au
comptant et ventes à crédit. Dans le cas d‟une vente au comptant, le transfert de
propriété et le paiement de prix sont concomitants.

Dans le cas d‟une vente à crédit (le fournisseur accorde un délai de règlement à
son client), le transfert de propriété se fait avant le paiement. Nous sommes en
pleine relation entre un client et un fournisseur.

C‟est ainsi que l‟entreprise aura des positions tantôt de fournisseur tantôt de
client. Nous sommes en fait en présence de la même opération. L‟un vend et
l‟autre achète. Sur le plan comptable, pour bien traduire ces opérations, on de «
parallélisme » entre les charges et les produits liés aux activités ordinaires.

601 Achats de marchandises 701 Ventes de marchandises


602 Achats de matières premières 702 Ventes de produits finis
65 Autres charges 75 Autres produits
697 Dotations aux provisions 797 Reprises de provisions
financières financières

Parmi les opérations externes, les relations "commerciales" avec les clients et les
divers “fournisseurs” occupent de très loin, la place la plus importante en valeur
comme en nombre.

2. Nature des opérations

Dans la nature des opérations, le fondement principalement juridique,


accessoirement économique, de l'analyse des flux externes en comptabilité
générale du système comptable OHADA, conduit à distinguer :

 Les flux de ventes aux clients

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 89
Ces ventes portent sur des biens ou des services et quelle que soit l'appellation
de ces ventes : Ventes ; Travaux (dans le secteur du bâtiment notamment) ;
Etudes (faites pour des clients, et facturées à ces clients, par des cabinets
d'études, des sociétés d‟ingénierie, etc.).

 Les flux d'achats aux fournisseurs

De biens et services dont l'immense majorité alimente le circuit d‟exploitation et


dont quelques autres correspondent à des investissements.

 Comptes de gestion concernés

L'opération bilatérale d'achat - vente (l'achat de l'un est la vente de l'autre)


engendre deux flux économiques opposés : pour l‟acheteur (ou client), un achat ;
pour le vendeur (ou fournisseur), une vente. Elle crée deux flux opposés : un
flux réel et un flux financier.

Acheteur
(Client) Flux réel (marchandise) Vendeur (Fournisseur)

Flux financier (espèces ou dettes)

Chez l‟acheteur (charges) Chez le vendeur (produits)


601 Achats de marchandises 701 Ventes de marchandises
602 Achats de matières premières et 702 Ventes de produits finis
fournitures liées 703 Ventes de produits intermédiaires
604 Achats stockés de matières et 704 Ventes de produits résiduels
fournitures consommables
605 Autres achats 705 Travaux facturés
706 Services vendus
707 Produits accessoires

Ce tableau fait apparaitre que les achats ont la racine 60 et les ventes la racine
70. Comme les stocks, les achats sont classés selon la nomenclature propre à
l‟entreprise mais dans le respect de la nomenclature du système comptable
OHADA. C‟est ainsi qu‟on a :
Eléments Comptes de stocks Comptes d‟achats
Marchandises 31 Marchandises 601 Achats de marchandises
Matières premières et 32 Matières premières et 602 Achats de matières premières et
fournitures fournitures liées fournitures liées
Autres approvisionnements 33 Autres 604 Achats stockés de matières et
approvisionnements fournitures consommables
Etudes et prestations de 35 Services en cours 605 Autres achats
services
Achats de matériel, 34 Produits en cours 605 Autres achats
équipement et travaux
Achats non stockés de matières et fournitures 605 Autres achats

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 90
Remarque : les achats s‟enregistrent directement dans le compte d‟achat sans
passer par le compte de stocks. Ils s‟enregistrent au prix d‟achat et non au coût
d‟achat.

3.2.2. Classe 7 : Comptes de produits des activités ordinaires

Les produits sont généralement pris en compte lorsqu‟une augmentation des


retombées économiques, liée à une augmentation d‟actif ou à une diminution de
passif, s‟est produite et qu‟elle peut être mesurée de façon fiable.

La comptabilisation des produits résultant de contrats avec les clients doit


traduire le transfert à un client du contrôle d‟un bien ou d‟un service pour le
montant auquel le vendeur s‟attend à avoir droit. En général, le transfert est
opéré à la date de livraison du bien ou de l‟achèvement de la prestation de
service.

Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits liés à l'activité ordinaire de


l'entité. Ils résultent en principe de la vente de biens ou de services, de la
production de biens ou de services non encore vendus ou livrés à soi-même.
Doivent être rattachés à l'exercice, tous les produits le concernant effectivement
et ceux-là seulement. A la clôture de l'exercice, ces produits donnent
éventuellement lieu à régularisation.

3.2.3. Classe 8 : Comptes des autres charges et des autres produits

L‟utilisation de la classe 8 permet d‟enregistrer les charges et les produits


correspondant à des opérations qui ne se rapportent pas à l‟activité ordinaire de
l‟entité.

Les produits et les charges hors activité ordinaire (H.A.O) sont liés à des
changements de structure (significatifs) ou de stratégie de l‟entité, aux cessions,
changements importants dans l‟environnement (exemple : modification de la
législation commerciale qui impliquera sans doute un changement de la stratégie
et des investissements de la firme) ou à des événements extraordinaires (tels les
phénomènes naturels : sécheresse, inondations, tempêtes, raz-de-marée,
tremblements de terre, vols de criquets, etc.).

Les sorties et les prix de cession des immobilisations sont des charges et
produits HAO. Par contre, les opérations relativement légères et régulières

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d‟investissement – financement (renouvellement du parc de matériel sans
novation profonde) ne doivent donc pas être traitées en H.A.O, mais être
remontées dans les activités ordinaires.

Les produits et les charges H.A.O sont des charges et des produits non
récurrents, de nature non liés à l‟activité ordinaire de l‟entité. Ces charges et
produits H.A.O ne doivent pas être définis en termes moraux, d‟opportunité ou
exceptionnels.

Une charge ou un produit d‟exploitation d‟un montant exceptionnellement élevé


doit rester inscrit dans le niveau « ordinaire » (exemple : grosse perte sur une
importante créance clients). Le niveau significativement élevé de la charge ou
du produit sera signalé, avec ses conséquences, dans les Notes annexes.

Une charge ou un produit d‟exploitation omis au cours d‟un exercice antérieur


doit être comptabilisé dans les charges ou les produits des activités ordinaires de
l‟exercice de rectification. Figurent également dans cette classe la participation
des travailleurs aux bénéfices et l‟impôt sur le résultat.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 92
CHAPITRE 4. ETATS FINANCIERS

4.1. Généralités

4.1.1. Définition des états financiers

Les états financiers sont un terme nouveau, emprunté à la profession comptable


anglo-saxonne, que n‟avaient utilisé ni le plan belge Blairon, ni le plan
comptable français de 1957, ni le plan comptable OCAM, ni le PCGC,
précurseur de la normalisation comptable en RDC. Avec l‟OHADA, ils
comprennent :

 Le bilan ;
 Le compte de résultat ;
 Le tableau des flux de trésorerie ;
 Les notes annexes.

Ils forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière et sincère les


événements, les opérations et les situations de l‟exercice pour donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l‟entreprise.

4.1.2. Périodicité des états financiers

Les états financiers de synthèse regroupent les informations comptables au


moins une fois par an sur une période de 12 mois appelée exercice comptable
qui correspond à l‟année civile ; ils sont dénommés états financiers annuels.
Cela voudrait dire qu‟au bout de cette période, l‟entité a l‟obligation de produire
des comptes qui indiquent ses résultats, sa situation patrimoniale et sa situation
financière.

La durée de l‟exercice est exceptionnellement inférieure à douze mois pour le


premier exercice débutant au cours du premier semestre de l‟année civile. Cette
durée peut être supérieure à douze mois pour le premier exercice commencé au
cours du deuxième semestre de l‟année.

En cas de cessation d‟activité, pour quelque cause que ce soit, la durée des
opérations de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous réserve de
l‟établissement de situations annuelles provisoires.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 93
Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui
suivent la date de clôture de l'exercice. La date d'arrêté doit être mentionnée
dans toute transmission des états financiers.

4.2. Systèmes comptables d’entreprise

Les états financiers annuels sont rendus obligatoires, en tout ou en partie, en


fonction de la taille des entités appréciée selon des critères relatifs au chiffre
d‟affaires hors taxes de l‟exercice. Ils sont établis et arrêtés par les dirigeants
selon le système auquel appartient l‟entreprise.

Les présentations des états financiers annuels et de tenue de comptes admises


par l‟Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l'Information financière et
Système Comptable OHADA sont :

 Le Système normal ;
 Le Système minimal de trésorerie.

Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, soumise au Système normal de
présentation des états financiers et de tenue des comptes.

4.2.1. Système minimal de trésorerie

Les petites entités sont assujetties, sauf option, au Système minimal de trésorerie
en abrégé SMT. Sont éligibles au Système minimal de trésorerie, les entités dont
le chiffre d‟affaires hors taxe annuel est inférieur aux seuils suivants :

 Soixante (60) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire


ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités de négoce ;
 Quarante (40) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire
ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités artisanales et
assimilées ;
 Trente (30) millions de F CFA ou l‟équivalent dans l‟unité monétaire
ayant cours légal dans l‟Etat partie, pour les entités des services.

Le Système minimal de trésorerie repose sur l‟établissement d‟un Bilan, d‟un


Compte de résultat et de Notes annexes dressés à partir de la comptabilité de
trésorerie que doivent tenir les entités conformément aux modèles du Système
comptable OHADA. La conception du Système minimal de trésorerie permet de

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 94
tenir compte, dans le calcul du résultat et dans l‟établissement du bilan, des
éléments lorsqu‟ils sont significatifs :

 Variation de stocks ;
 Variation des créances ;
 Variation des dettes.

Le Système minimal de trésorerie repose sur l‟établissement d‟un état des


recettes et des dépenses dégageant le résultat de l‟exercice (recette nette ou perte
nette), dressé à partir d‟une comptabilité de trésorerie que doivent tenir les
entités relevant de ce système. La fiabilité de la comptabilisation des opérations
de trésorerie au cours de l‟exercice est basée sur :

 L‟existence d‟un journal unique de trésorerie (NOTE 4) ;


 L‟existence d‟un journal de suivi des créances impayées et un journal de
suivi des dettes à payer ;
 La conservation des pièces justificatives des enregistrements au journal.

En fin d‟exercice, le responsable de l‟entité doit procéder à un inventaire


extracomptable de chacun des quatre éléments suivants :

 Le montant des créances et des dettes d‟exploitation, dans le cas où les


ventes et les achats ne sont pas totalement réglés ;
 Le montant des stocks (produits finis, matières premières, consommables,
etc.) et des travaux en cours ;
 Le montant des immobilisations acquises ou cédées au cours de
l‟exercice ;
 Le montant des emprunts souscrits ou remboursés au cours de l‟exercice.

Les états récapitulatifs de ces inventaires doivent être conservés en tant que
pièce justificative de la comptabilité de l‟entité. Les entités possédant des
immobilisations doivent tenir un registre des immobilisations (NOTE 1).
Chaque immobilisation doit faire l‟objet d‟un tableau d‟amortissement basé sur
le mode linéaire sans prorata temporis.

4.2.2. Système normal

Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, soumise au système normal de
présentation des états financiers et de tenue des comptes. Ce système comptable

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 95
est applicable aux entités soumises à l‟obligation de tenue de comptabilité et ne
remplissant pas les conditions du système minimal de trésorerie.

Le Système normal comporte l'établissement du Bilan, du Compte de résultat de


l'exercice, du Tableau des flux de trésorerie ainsi que des Notes annexes.

Tableaux récapitulatifs

Systèmes applicables
Systèmes comptables applicables
Seuil de chiffre d’affaire en millions de FCFA
Minimal Normal
Commerce < 60
SEUILS SMT Artisanat < 40 Obligatoire Facultatif
Service < 30
Chiffre d’affaires > seuil du SMT Interdit Obligatoire

Documents par système


Systèmes comptables applicables
Documents
Minimal Normal
Bilan
Compte de résultat Obligatoire
Obligatoire
Notes annexes
Tableaux des flux Facultatif
Documents IFRS Non applicable Obligatoire si entité cotée

4.3. Codification

Chacune des rubriques de bilan, compte de résultat, tableau de flux de trésorerie


du système normal comprend un ou plusieurs comptes et est identifiée par un
code alphabétique. Exemple : AE, AF, AG, etc. Donc, chaque rubrique et
compte étant identifiés par une série des lettres à laquelle est rattaché un intitulé
correspondant à la rubrique et au compte. Le document de base qui sert de pont
entre les livres comptables et les états financiers est le tableau de
correspondance comptes/postes.

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TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES / COMPTES

BILAN – ACTIF
Désignation entité : ……………………... Exercice clos le 31-12- …………….…
Numéro d‟identification : ……………….. Durée (en mois) ………………………

N° DE COMPTES À INCORPORER
DANS LES POSTES
REF ACTIF
Amortissements/
BRUT
Provisions
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
2811, 2818p, 2911, 2918p,
AE Frais de développement et de prospection
211, 2181, 2191 2919p

Brevets, licences, logiciels 212, 213, 214, 2812, 2813, 2814, 2912,
AF
et droits similaires 2193 2913, 2914, 2919p

AG Fonds commercial et droit au bail 215, 216 2815, 2816, 2915, 2915, 2916

217, 218 (sauf 2181), 2817, 2818p, 2917, 2918p,


AH Autres immobilisations incorporelles
2198 2919p
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Terrains (1)
AJ 22 282, 292
(1) dont Placement en net (2881-2928p)

Bâtiments (1) 2831, 2832, 2833, 2837,


231, 232, 233, 237,
AK (1) dont Placement en Net 2931, 2932, 2933, 2937,
2391
(2315+2325-2831p-2832p) 2939p

234, 235, 238, 2834, 2835, 2838, 2934,


AL Aménagements, agencements et installations
2392, 2393 2935, 2938, 2939p

24 (sauf 245 et 284 (sauf 2845), 294


AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
2495) (sauf 2945, 2949), 2949p

AN Matériel de transport 245, 2495 2845, 2945, 2949p

AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 251, 252 2951, 2952


AQ IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
AR Titres de participation 26 296

AS Autres immobilisations financières 27 297


AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO. 485, 488 498
31, 32, 33, 34, 35,
BB STOCKS ET ENCOURS 39
36, 37, 38
BG CRÉANCES ET EMPLOIS ASSIMILÉS
BH Fournisseurs avances versées 409 490
BI Clients 41 (sauf 419) 491

Soldes débiteurs :
185, 42, 43, 44, 492, 493, 495, 496,
BJ Autres créances
45, 46, 47 497
(sauf 478)
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 50 590
BR Valeurs à encaisser 51 591

Soldes débiteurs :
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 52, 53, 54, 55, 57, 592, 593, 594
581, 582
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF
BU Ecart de conversion-Actif 478
BZ TOTAL GENERAL

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TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES / COMPTES
BILAN – PASSIF
Désignation entité : ……………………... Exercice clos le 31-12- …………….…
Numéro d‟identification : ……………….. Durée (en mois) ………………………

NUMERO DE COMPTES
REF PASSIF A INCORPORER
DANS LES POSTES
CA Capital 101 à 104

CB Apporteurs capital non appelé (-) 109

CD Primes liées au capital social 105

CE Ecarts de réévaluation 106

CF Réserves indisponibles 111, 112, 113

CG Réserves libres 118

CH Report à nouveau (+ ou -) 12 (121 ou 129)

CJ Résultat net de l‟exercice (bénéfice + ou perte -) 13 (131 ou 139)

CL Subventions d‟investissement 14

CM Provisions réglementées 15
TOTAL CAPITAUX PROPRES
CP
ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16, 181, 182, 183, 184,

DB Dettes de location acquisition 17

DC Provisions pour risques et charges 19


TOTAL DETTES FINANCIERES
DD
ET RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 481, 482, 484, 4998

DI Clients, avances reçues 419

DJ Fournisseurs d‟exploitation 40 (sauf 409)

DK Dettes fiscales et sociales Soldes créditeurs : 42, 43, 44

Soldes créditeurs :
DM Autres dettes 185, 45, 46, 47 (sauf 479)

DN Provisions pour risques à court terme 499 (sauf 4998), 599


DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d‟escompte et de trésorerie 564, 565
Soldes créditeurs :
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie
52, 53, 561, 566
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 479
DZ TOTAL GENERAL

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TABLEAU DE CORRESPONDANCE POSTES / COMPTES :
COMPTE DE RESULTAT
Désignation de l‟entité : …….………..…… Exercice clos le 31/12/ ……..........………….
Numéro d‟identification : ………………… Durée (en mois) : …………….……………..

COMPTE DE RESULTAT
NUMERO DE COMPTES A
Réf. LIBELLES INCORPORER
DANS LES POSTES
TA Ventes de marchandises A + 701
RA Achats de marchandises - 601
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6031
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 702, 703, 704
TC Travaux, services vendus C + 705, 706
TD Produits accessoires D + 707
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A + B + C + D)
TE Production stockée (ou déstockage) + 73
TF Production immobilisée + 72
TG Subventions d‟exploitation + 71
TH Autres produits + 75
TI Transferts de charges d‟exploitation + 781
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 602
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6032
RE Autres achats - 604, 605, 608
RF Variation de stocks d‟autres approvisionnements -/+ 6033
RG Transports - 61
RH Services extérieurs - 62, 63
RI Impôts et taxes - 64
RJ Autres charges - 65
XC VALEUR AJOUTEE(XB + RA + RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 66
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC + RK)
TJ Reprises d‟amortissements, de provisions et dépréciations + 791, 798, 799
Dotations aux amortissements, aux provisions et
RL - 681, 691
dépréciations
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ + RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 77
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 797
TM Transferts de charges financières + 787
RM Frais financiers et charges assimilés - 67
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 697
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE + XF)
TN Produits des cessions d‟immobilisations + 82
TO Autres produits HAO + 84, 86, 88
RO Valeurs comptables des cessions d‟immobilisations - 81
RP Autres charges HAO - 83, 85
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (Somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 87
RS Impôts sur le revenu - 89
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)

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4.4. Objectif des états financiers

L‟objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le
patrimoine, la situation financière (Bilan), la performance (Compte de résultat)
et les variations de la situation de trésorerie (Tableau des flux de trésorerie)
d‟une entité afin de répondre aux besoins de l‟ensemble des utilisateurs de ces
informations.

4.5. Conditions de recevabilité des états financiers

Entreprises utilisant des imprimés :

 N‟utiliser que des imprimés normalisés ;


 Remplir chaque page de façon parfaitement lisible sans décalage de
lignes ;
 Ne créer aucune rubrique ;
 Eviter toute surcharge et donner les explications sur une feuille séparée ;
 N‟utiliser que les codes indiqués dans les tables ;
 N‟utiliser que des imprimés en noir et blanc.

Entreprises produisant les états financiers à l’aide de l’outil informatique :

 Reproduire à l‟identique la contexture des imprimés normalisés ;


 Fournir une liasse comprenant à la fois : la fiche d‟identification et
renseignements divers et les états financiers correspondant au système
comptable ;
 Ne créer aucune rubrique ;
 N‟utiliser que les codes indiqués dans les tables ;
 N‟utiliser que des imprimés en noir et blanc.

N.B. : Les rubriques et les postes du Bilan, du Compte de résultat et du Tableau


des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes non chiffrés peuvent être
supprimés.

4.6. Structure des états financiers

Les états financiers sont un ensemble complet de documents comptables et


financiers permettant de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière, de la performance et de la trésorerie de l‟entité à la fin de l‟exercice.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 100
Les états financiers des entités autres que ceux des très petites entités
comprennent :

 Un Bilan ;
 Un Compte de résultat ;
 Un Tableau des flux de trésorerie ;
 Des Notes annexes.

Ils sont établis et présentés, de façon à permettre leur comparaison dans le


temps, exercice par exercice, et leur comparaison avec les états financiers
annuels des autres entités dressés dans les mêmes conditions de régularité, de
fidélité et de comparabilité.

Les états financiers doivent comporter obligatoirement les mentions suivantes :

 Le nom de l‟entité, et tout autre moyen d‟identification ;


 La date d‟arrêté et la période couverte par les états financiers ;
 L‟unité monétaire dans laquelle sont exprimés les états financiers.

Ces informations doivent être indiquées dans chacune des pages des états
financiers publiés. Le Bilan, le Compte de résultat et les Notes annexes sont
détaillés en rubriques et en postes. Pour chaque poste et rubrique, les chiffres
correspondants de l‟exercice précédent doivent être mentionnés.

Les informations requises déjà portées au Bilan ou au Compte de résultat n‟ont


pas à être reprises dans les Notes annexes.

Les éléments d‟information chiffrés des Notes annexes sont établis selon les
mêmes principes et dans les mêmes conditions que ceux du bilan et du compte
de résultat. La compensation entre les postes d‟actif et de passif ou entre des
postes de charges et de produits n‟est pas admise à moins qu‟elle ne soit
autorisée par des dispositions normatives. Dans le but d‟accroitre leur utilité, la
présentation et la publication des états financiers doivent être accompagnés de
l‟opinion de vérification d‟un professionnel indépendant.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 101
PAGE DE GARDE
REPUBLIQUE :
MINISTERE :
DIRECTION :

CENTRE DE DEPOT DE : …………………………………………………………

ETATS FINANCIERS NORMALISES


SYSTEME COMPTABLE (SYSCOHADA)
………………………………

EXERCICE CLOS LE :
……………………………….

DESIGNATION DE L’ENTITE

DENOMINATION SOCIALE :
(ou nom et prénoms de l‟exploitant)

SIGLE USUEL :

ADRESSE COMPLETE :

N° IDENTIFIACTION FISCALE :

SYSTEME NORMAL

Documents déposés Réservé à la Direction Générale des Impôts

Fiche d‟identification et renseignements divers Date de dépôt

Bilan
Nom de l‟agent de la DGI ayant réceptionné le
Compte de résultat dépôt

Tableau des flux de trésorerie

Signature de l‟agent et cachet du service


Notes annexes

Nombre de pages déposées par exemplaire : ……….


Nombre d‟exemplaires déposés : ……………….

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 102
4.6.1. Bilan

Par définition, le bilan est un document de synthèse, une photographie de la


situation patrimoniale de l‟entité à une date donnée. Il est un tableau composé de
deux parties égales dans lequel est présentée la synthèse patrimoniale de l‟entité
à un moment donné. La partie gauche du bilan est appelée Actif ou emplois et
représente les avoirs ou les emplois (ce que possède l‟entité en biens physiques,
en créances sur tiers, en espèce, et en droits divers) ou l‟utilisation des
ressources dont dispose l‟entité). La partie droite est appelée Passif ou
ressources. Le passif décrit ce que l‟entreprise doit (dettes ou ressources ayant
financé l‟actif).

Le bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en termes d‟actif et de


passif la situation patrimoniale de l‟entité à une date donnée. Le Système
comptable OHADA préconise un bilan avant répartition du résultat et opte pour
un classement fonctionnel des postes du bilan. Le bilan fonctionnel classe les
éléments de l‟actif et du passif selon trois grandes fonctions, permettant
d‟analyser la vie économique de l‟entité, à savoir : la fonction investissement, la
fonction financement et la fonction exploitation.

Le bilan est construit en 6 grandes masses :

 Les capitaux propres et ressources assimilées (passif) versus actif


immobilisé (actif) ;
 Le passif circulant (passif versus l‟actif circulant (actif) ;
 La trésorerie – passif (passif) versus la trésorerie – actif (actif).

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 103
ACTIF OU EMPLOIS PASSIF OU RESSOURCES

Actif immobilisé Capitaux propres et dettes


Fonction investissement

Fonction financement
(Emplois stables) financières (ressources
stables)

Immobilisations incorporelles Capitaux propres


Immobilisations corporelles
Dettes financières et
Immobilisations financières ressources assimilées
Fonction exploitation

Fonction exploitation
Actif circulant Passif circulant

Actif circulant H.A.O Passif circulant H.A.O


Actif circulant d‟exploitation Passif circulant d‟exploitation

Trésorerie – actif Trésorerie – passif

Ecart de conversion – actif Ecart de conversion – passif

Donc, le Bilan de l‟exercice fait apparaitre de façon distincte :

 A l‟actif : l‟actif immobilisé, l‟actif circulant, la trésorerie-actif et l‟écart


de conversion actif ;
 Au passif : les ressources stables, le passif circulant, la trésorerie-passif et
l‟écart de conversion passif.

4.6.1.1. Description des postes du bilan

4.6.1.1.1. Postes du haut de bilan

Le « haut de Bilan » désigne les éléments du cycle financement et


investissement. Il est composé d‟éléments considérés comme stables
(immobilisations, capitaux propres). Plus précisément, le haut de Bilan
correspond à l‟actif, aux investissements réalisés (immobilisations incorporelles,
corporelles et financières) et reflète, au passif, les moyens de financement des
investissements : le recours aux actionnaires et aux prêteurs.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 104
4.6.1.1.2. Postes du bas de Bilan

Le « bas de Bilan » désigne les éléments de l‟actif circulant et de la trésorerie –


actif d‟une part ainsi que ceux du passif circulant et de la trésorerie – passif
d‟autre part.

1) Postes du bas de l’actif sont :

 Les postes directement liés aux opérations d‟exploitation du cycle


d‟exploitation, au sens strict : les stocks, créances clients et
comptes rattachés, etc. lesquelsconstituent l‟actif circulant
d‟exploitation ;
 Les postes liés aux opérations peu fréquentes et non récurrentes,
lesquels représentent l‟actif circulant hors activité ordinaire
(H.A.O) ;
 Les postes de disponibilités (banques, CCP, caisse, etc.) lesquels
forment la trésorerie – actif.

2) Postes du bas du passif sont :

 Les postes liés directement aux opérations du cycle d‟exploitation,


au sens strict : les dettes fournisseurs et comptes rattachés, dettes
fiscales et sociales, etc. qui constituent les dettes d‟exploitation ;
 Les postes liés aux opérations peu fréquentes et non récurrentes
qui représentent les dettes hors activité ordinaire ;
 Les soldes créditeurs de banque, les découverts, etc. qui
constituent la trésorerie – passif.

4.6.1.2. Analyse de l’actif du bilan

Un actif est un élément identifiable du patrimoine représentant une ressource


économique actuelle contrôlée par l‟entité du fait d‟événements passés. Une
ressource économique est un droit ou toute autre source de valeur qui est
capable de produire des avantages économiques. Les avantages économiques
générés par un actif sont le potentiel qu‟a cet actif de contribuer, directement ou
indirectement, à des flux nets de trésorerie au bénéfice de l‟entité.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 105
Le potentiel de services attendus de l‟utilisation d‟un actif par une entité à but
non lucratif est fonction de l‟utilité sociale correspondant à son objet ou à sa
mission.

La notion de potentiel vise aussi bien la possibilité de générer un flux de


trésorerie positif (par exemple : le stock qui sera vendu), que celle de réduire les
sorties de trésorerie (par exemple : le siège social propriété de l‟entité lui
permettant ainsi d‟économiser des loyers).

Ce sont les emplois qui figurent à l‟actif du bilan. A l‟actif sont inscrits les
postes (les éléments du bilan) représentant les biens ou les avoirs de l‟entreprise.
Ces postes sont classés à l‟actif par ordre de liquidité croissante. L‟actif de
l‟entité représente la situation de l‟argent sous différentes formes.

Le contrôle d‟un actif suppose que l‟entité :

 A le pouvoir d‟obtenir les avantages économiques de la ressource


contrôlée, et peut aussi restreindre l‟accès à ces avantages aux autres ;
 A la capacité actuelle de décider de l‟utilisation de l‟actif ;
 Assume l‟essentiel des risques.

Comme nous l‟avons vu ci-haut, l‟actif comprend l‟actif immobilisé, l‟actif


circulant et la trésorerie – actif.

L’actif immobilisé :

L‟actif immobilisé correspond aux emplois durables rendus nécessaires par


l‟objet économique et financier de l‟entité que constituent ses « activités
ordinaires ». Il correspond aux comptes de la classe 2 et rassemblent les
éléments qui sont destinés à rester et à être utilisés durablement dans l‟entité.
Cet ensemble des postes représentent tous les biens acquis ou crées par l‟entité
qui ne peuvent être vendus sans entamer sérieusement le rendement de l‟entité.
Ce sont :

 Les immobilisations incorporelles : une immobilisation incorporelle est


un actif non monétaire sans substance physique. Une immobilisation
incorporelle est identifiable :
Si elle est séparable des activités de l‟entité, c‟est-à-dire susceptible
d‟être séparée ou dissociée de l‟entité et d‟être vendue, transférée,

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 106
concédée par licence, louée ou échangée soit de façon individuelle,
soit dans le cadre d‟un contrat avec un actif ou un passif lié ;
Ou si elle résulte d‟un droit légal ou contractuel même si ce droit
n‟est pas transférable ou séparable de l‟entité ou des autres droits et
obligations.

Exemple : Brevets, licences, logiciels, droit au bail, fonds commercial, etc.

 Les immobilisations corporelles : une immobilisation corporelle est un


actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des
fins de gestion interne et dont l‟entité attend qu‟il soit utilisé sur plus d‟un
exercice. Exemple : immeubles, terrains, mobiliers et matériels de bureau,
machines, matériels automobiles, etc. ;
 Les immobilisations financières et les créances : sont de titres de
participation et les autres immobilisations financières (prêts, dépôts et
cautionnements versés, etc.).

Ces actifs sont des biens conservés dans l‟entreprise pour faciliter ou permettre
les activités de production, de vente, etc.

L’actif circulant :

Cette rubrique regroupe l‟ensemble des emplois qui s‟intègrent dans le cycle
d‟exploitation de l‟entité et dont la durée de vie est inférieure à un an. Ce sont
des emplois à court terme ou valeurs génératrices des recettes au sein de l‟entité,
comprenant :

 Les stocks et encours (comptes de la classe 3) :

Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l‟activité,
ou en cours de production pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans
le processus de production ou de prestation de services, sous forme de matières
premières ou de fournitures.

Donc, les stocks sont constitués par l‟ensemble des biens ou des services qui
interviennent dans le cycle d‟exploitation de l‟entité pour être soit vendus en
l‟état ou au terme d‟un processus de production à venir ou en cours, soit
consommés en général au premier usage. Ils sont destinés à être vendus ou

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 107
transformés en liquidité d‟une manière régulière et constituent l‟activité même
de l‟entreprise (matières premières, marchandises, produits finis, etc.).

 Les créances et emplois assimilés (comptes de la classe 4) : les comptes


des tiers retracent les relations de l‟entité avec les tiers. Ils servent à
comptabiliser les créances et les dettes de l‟entreprise envers les tiers, à
l‟exception de celles inscrites dans les comptes d‟actif immobilisé et les
comptes de ressources durables.

La trésorerie – actif (comptes de la classe 5) :

La trésorerie – actif de l‟entité ou disponibilités est l‟ensemble des liquidités


qu‟elle possède dans ses comptes en banque ainsi qu‟en caisse à un moment
donné. Elle représente tous les postes représentant des fonds liquides et
disponibles dont dispose l‟entité en caisse ou en banque, dont on peut faire
usage directement (banque, caisse, valeurs de placement, etc.).

On retrouve dans la trésorerie – actif les comptes de la classe 5 qui enregistrent


les opérations relatives aux valeurs en espèces, aux chèques, aux monnaies
électroniques, aux effets de commerce, aux titres de placement, aux coupons
ainsi qu‟aux opérations faites avec les établissements de crédit.

Les flux de trésorerie sont ceux attendus de l‟exploitation de l‟actif ainsi que
ceux qui découlent de la revente de celui-ci. Ainsi, un actif qui n‟est plus
exploité mais qui a une valeur de revente est à maintenir à l‟actif. En revanche,
une machine mise au rebut et qui ne peut plus être revendue doit être sortie de
l‟actif.

4.6.1.3. Analyse du passif du bilan

Le passif représente l‟ensemble des ressources de l‟entité. Celles-ci


comprennent les capitaux propres, les dettes financières et assimilées, les dettes
d‟exploitation, et la trésorerie-passif. Le passif interne est constitué par les
capitaux propres de l‟entité alors que le passif externe regroupe toutes les
provisions pour risques et charges et les dettes payables ou remboursables selon
des échéances déterminées.

Le passif renseigne sur les différentes ressources utilisées par l‟entité. Au passif
sont inscrits les postes représentant l‟origine ou le montant des ressources

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 108
(comptes de la classe1) mises à la disposition de l‟entité. Ces postes sont classés
au passif par ordre d‟exigibilité croissante.

Les agrégats de passif se présentent comme suit :

Capitaux propres et ressources assimilées (passif interne) :

Les capitaux propres désignent les ressources mises ou laissées par les
propriétaires à la disposition de l‟entité et qu‟elle gère comme si elles étaient
siennes. Ils sont déterminés par la différence entre d‟une part, l‟ensemble des
éléments actifs de l‟entité et d‟autre part, l‟ensemble des éléments passifs (passif
externe).

Le montant des capitaux propres s‟obtient en faisant la somme algébrique :

 Des apports (capital, primes liées au capital) ;


 Des écarts de réévaluation ;
 Des bénéfices mis en réserves ;
 Du report à nouveau (positif ou négatif) ;
 Du résultat de l‟exercice (bénéfice ou perte) ;
 Des subventions d‟investissement ;
 Des provisions réglementées et fonds assimilés.

Dettes financières et ressources assimilées :

Ce poste représente les dettes (capitaux empruntés) de l‟entité vis-à-vis des tiers
dont l‟échéance de remboursement est supérieure à une année.

La somme de Capitaux propres et ressources assimilées et Dettes financières et


ressources assimilées forme le poste de passif appelé « Ressources stables ».

Passif circulant :

Le passif circulant représente les dettes de l‟entité vis-à-vis des tiers dont
l‟échéance de remboursement est inférieure à une année (dettes d‟exploitation).
Il s‟agit des fournisseurs pour les dettes ou créances commerciales, l‟Etat pour
les dettes fiscales (impôts, taxes), les organismes sociaux pour les dettes sociales
(retraites, etc.), etc.

Trésorerie – passif :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 109
La trésorerie – passif représente d‟une part, le montant de crédits de trésorerie
inscrit au compte courant de l‟établissement dispensateur de ces concours avec
lequel l‟entité est en relation d‟affaires et d‟autre part, le montant nominal des
effets escomptés.

N.B. : Les comptes d‟« Ecarts de conversion – actif et Ecarts de conversion –


passif » prévus pour l‟enregistrement des pertes et gains latents permettent de
constater, à la clôture de l‟exercice, les écarts entre créances et dettes en devises
converties en unités monétaires légales du pays, telles qu‟elles figurent en
comptabilité, et leur évaluation en unités monétaires légales du pays à la date de
clôture de l‟exercice.

4.6.1.4. Renseignements fournis par le bilan

 L‟actif indique comment ont été utilisées les ressources, quel emploi qu‟il
en a fait. Ces ressources se retrouvent à l‟actif les unes en espèce et les
autres qui ont été utilisées, transformées en biens ou en créances. Cet
aspect du bilan c‟est ce qu‟on appelle « Aspect économique du bilan ».
 Le passif indique donc qui a de droit sur l‟actif de l‟entité. Parmi ces
personnes, on retrouve les propriétaires, les tiers ou les créanciers de
l‟entité qui ont de droit de propriété. C‟est « l’Aspect juridique du bilan ».

4.6.1.5. Présentation proprement-dite du bilan

Le bilan décrit séparément les éléments de l‟actif et les éléments du passif


constituant le patrimoine de l‟entité. Chacun des postes des états financiers
comporte l‟indication du chiffre relatif au poste correspondant de l‟exercice
précédent.

Le SYSCOHADA propose deux modèles de bilan aux entités :

 Modèle 1 : Bilan sur une seule page en mode paysage ;


 Modèle 2 : Bilan sur deux pages en mode portrait.

4.6.1.5.1. Modèle du Bilan du système normal

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 110
Modèle 1. Bilan paysage
Désignation entité : …………………………………………….… Exercice clos le 31-12- ………………………………………….
Numéro d‟identification : ………………………………………… Durée (en mois) ………………………………………………….
BILAN AU 31 DECEMBRE N
EXERCICE
AU 31/12/N EXERCICE EXERCICE EXERCICE
REF

REF
Note

Note
ACTIF NET AU 31/12/N – 1 PASSIF AU 31/12/N AU 31/12/N – 1

BRUT
AMORT ET
NET NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3 CA Capital 13
AE Frais de développement et de prospection CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
AF Brevets, licences, logiciels et droits similaires CD Primes liées au capital social 14
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations incorporelles CF Réserves indisponibles 14
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 CG Réserves libres 14
Terrains (1) (1) dont placement en
AJ
Net …………….:/…………. CH Report à nouveau (+ ou -) 14
Bâtiments (1)(1) dont placement en
AK
Net ………../………. Résultat net de l‟exercice (bénéfice +
CJ
AL Aménagements, agencements et installations ou perte -)
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques CL Subventions d‟investissement 15
CM Provisions réglementées 15
AN Matériel de transport TOTAL CAPITAUX PROPRES ET
CP
RESSOURCES ASSIMILEES
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 3 DA Emprunts et dettes financières 16
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4 DB Dettes de location acquisition 16
AR Titres de participation DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES ET
AS Autres immobilisations financières DD
RESSOURCES ASSIMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE DF TOTAL RESSOURCES STABLES
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5 DH Dettes circulantes HAO 5
BB STOCKS ENCOURS 6 DI Clients, avances reçues 7
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES DJ Fournisseurs d‟exploitation 17
BH Fournisseurs avances versées 17 DK Dettes fiscales et sociales 18
BI Clients 7 DM Autres dettes 19
BJ Autres créances 8 DN Provisions pour risques à court terme 19
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10 DQ Banques, crédits d‟escompte et de trésorerie 20
Banques, établissements financiers et
DR
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11 crédits de trésorerie 20

BT TOTAL TRESORERIE ACTIF DT TOTAL TRESORERIE PASSIF


BU Ecart de conversion – Actif 12 DV Ecart de conversion – Passif 12
BZ TOTAL GENERAL DZ TOTAL GENERAL

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 111
Modèle 2. BILAN ACTIF (portrait)

Désignation entité : ……………………... Exercice clos le 31-12- …………….…

Numéro d‟identification : ……………….. Durée (en mois) ………………………

BILAN AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE

EXERCICE
au 31/12/N-
au 31/12/N

1
REF ACTIF Note

AMORT et
DEPREC.
BRUT

NET

NET
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
Terrains (1) (1)
AJ
dont Placement en Net ……../……....
Bâtiments (1)
AK
dont Placement en Net ……../………
AL Aménagements, agencements et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BU Ecart de conversion-Actif 12
BZ TOTAL GENERAL

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 112
Modèle 2. BILAN PASSIF (portrait)

Désignation entité : ……………………... Exercice clos le 31-12- …………….…

Numéro d‟identification : ……………….. Durée (en mois) ………………………

BILAN AU 31 DECEMBRE N

AU 31/12/N-1
EXERCICE

EXERCICE
AU 31/12/N
Note
REF PASSIF

NET

NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l‟exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d‟investissement 15
CM Provisions réglementées 15
TOTAL CAPITAUX PROPRES
CP
ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES
DD
ET RESSOURCES ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d‟exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d‟escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 113
4.6.1.5.2. Modèle du Bilan du Système Minimal de Trésorerie

Désignation entité : …………………….................................... Exercice clos le 31-12- ……………………………………..…...…

Numéro d‟identification : ……………………………………… Durée (en mois) ……………………………………………………

BILAN SMT AU 31 DECEMBRE N

MONTANT MONTANT
ACTIF NOTE PASSIF NOTE
EXERCICE N EXERCICE N-1 EXERCICE N EXERCICE N-1
Immobilisations(1) 1 Compte exploitant
Stocks 2 Résultat exercice
Clients et débiteurs divers 3 Emprunt
Caisse Fournisseurs et créditeurs 3
Banque (en + ou en -)
Total actif Total passif
(1) A faire figurer à l‟actif du bilan si elles correspondent à des montants significatifs

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 114
4.6.1.6. Règles de classement des comptes dans un bilan

Les postes de l‟actif et du passif sont classés selon un certain ordre :


 Les postes de l‟actif sont classés selon l‟ordre de liquidité croissante ;
 Les comptes du passif sont classés selon l‟ordre d‟exigibilité croissante.

On appelle « liquidité », l‟aptitude plus ou moins grande (rapide) d‟un bien à


être transformé en monnaie.

4.6.1.7. Périmètre du Bilan

L‟optique économico-gestionnaire a été privilégiée par rapport à l‟optique


juridico-financière traditionnelle pour des besoins des diverses parties prenantes
à l‟information comptable. Les définitions des actifs et des passifs (passifs au
sens de dettes actuelles ou probables) confèrent au Bilan le « périmètre » d‟un
« patrimoine » beaucoup plus économique que juridique. Ainsi, la définition
d‟un actif (représentatif des avantages économiques) permet l‟inclusion de
certains biens en location dans les immobilisations.

Dans le bilan du système comptable OHADA :

 Les biens qui ne sont pas la propriété de l‟entité (des biens détenus en
réserve de propriété, biens détenus en location acquisition, effets à
recevoir escomptés et non échus) sont inscrits à l‟actif ;
 Les dettes équivalentes (Dettes de location acquisition, dettes de crédit
d‟escompte) sont inscrites au passif.

Donc, les biens détenus par l‟entité mais appartenant à des tiers ne font pas
partie du patrimoine mais sont enregistrés dans des comptes spéciaux (comptes
d‟engagement). Exemple : bâtiment loué par l‟entité, etc.

Une autre prescription sur la présentation du bilan porte sur les soldes de clôture
(N-1) et d‟ouverture (N). Une des règles de base de la comptabilité, c‟est que le
solde de clôture d‟un compte de l‟exercice N-1 doit correspondre à son solde
d‟ouverture pour l‟exercice N. A cette règle, le système comptable OHADA a
prévu deux exceptions :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 115
 Un changement exceptionnel qui intervient aussi bien, dans la situation de
l‟entité, que du fait de son environnement juridique, économique et
financier ;
 Des modifications ou des compléments apportés à la réglementation
comptable.

Et dans ces cas, le système comptable OHADA prévoit que « leurs


conséquences comptables sur la situation de l‟entité pourront être imputées, en
tout ou partie, sur les capitaux propres du bilan d‟ouverture de l‟exercice au
cours duquel elles sont constatées.

Dans les tableaux décrivant le bilan du système comptable OHADA, on trouve


des lignes réservées au hors activité ordinaire avant le calcul du total général, ce
qui nécessite une définition de ces termes :

 Activité ordinaire : les activités de l‟entité relèvent directement de son


objet social, dans les conditions normales d‟exploitation qui se produisent
de manière récurrente. Cela s‟entend aussi des activités connexes qu‟elle
assure de façon accessoire ou dans le prolongement de ses activités
normales. On y intègre également les produits et charges de caractère
courant et récurent comme les amandes et pénalités fiscales et sociales, les
dons et libéralités usuels, les charges et produits liés à des cessions
courantes d‟immobilisations, les charges et produits d‟exploitation dans la
nature exceptionnelle mais dont le montant est exceptionnellement élevé
(perte importante sur une créance de client), les pertes et les gains de
change enregistrés dans le niveau financier ;
 Hors activité ordinaire : les événements rares n‟étant pas censés se
reproduire de manière fréquente et régulière. Ils sont décrits comme liés à
des changements de structure significatifs ou de stratégie de l‟entité ou à
des changements importants dans l‟environnement (modification de la
législation commerciale, par exemple). En conséquence, les opérations
relativement légères et régulières d‟investissement, de financement, de
renouvellement du parc de matériels, sans novation profonde, ne doivent
pas être traitées en hors activité ordinaire.

Concrètement, le « hors activité ordinaire » doit se réduire aux événements


extraordinaires (tels que les phénomènes naturels : tempêtes, raz-de-marée, vols

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 116
de criquets, etc.). On y range aussi les charges et produits sur cession
d‟immobilisations, non courantes.

4.6.1.8. Sortes de bilan

On distingue :

 Le bilan d’origine ou de fondation : c‟est le bilan établi au début de


l‟existence de l‟entité et qui représente la situation avec laquelle on a
commencé son activité.
 Le bilan comptable : c‟est un bilan établi intérieurement après création
de l‟entité. Il est qualifié de comptable par ce que résultant des opérations
enregistrées dans les livres comptables. Ce bilan peut être :
D‟ouverture ou initial : qui représente la situation de l‟entité au
début d‟un exercice comptable ;
De clôture ou de fin d‟exercice : qui est établi à la fin d‟un exercice
comptable après l‟enregistrement des opérations réalisées au
courant de cet exercice et les travaux d‟inventaire réalisés. Il
correspond au bilan d‟ouverture de l‟exercice suivant.
 Les bilans intermédiaires : sont établis en cours d‟exercice afin de suivre
l‟évolution des valeurs d‟exploitation et des dettes à court terme. Ce
contrôle sur des périodes courtes permet de voir si la règle de l‟équilibre
minimum financier est respectée et de prendre des mesures rectificatives
de la politique de l‟entité si nécessaire.
 Le bilan de fusion, d’absorption, de scission : il est établi lors d‟une
fusion, absorption ou scission compte tenu des plus ou moins-values
constatées sur tous les éléments apportés.
 Le bilan de liquidation : il est établi avant la liquidation d‟une entité et
dans lequel les éléments qui y figurent sont évalués à des valeurs
inférieures aux valeurs nettes pour tenir compte du fait que la liquidation
s‟accompagne des pertes importantes.
 Le bilan prévisionnel : ce bilan est établi sur base des données
prévisionnelles relatives à l‟approvisionnement, la production et la vente.
 Le bilan fiscal : c‟est un bilan qui est établi suivant les règles fiscales,
c‟est – à – dire qui résulte de la rectification du bénéfice comptable.
 Le bilan financier : est celui établi à un moment donné pour servir de
base à l‟analyse financière. Il est tenu compte des plus et moins-values sur
les éléments patrimoniaux.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 117
4.6.1.9. Bilan et situation nette comptable

Le patrimoine de l‟entité n‟est pas à confondre avec celui de l‟entrepreneur.


L‟individualité juridique autrement appelée personnalité morale ou juridique est
une fiction de la loi par laquelle, il est créé un être abstrait ou morale capable de
droits et des devoirs propres comme une personne physique (l‟entité naît, elle
doit avoir un nom, un domicile). L‟entité naît, vit et meurt. Elle a droit à un
domicile appelé siège social, à une nationalité, à un patrimoine différent de celui
de l‟entrepreneur. D‟où, ce principe de la comptabilité : l‟entité a une
personnalité juridique distincte de celle de l‟entrepreneur. Elle a une
personnalité juridique propre qu‟il faut séparer de celle de l‟entrepreneur.

La situation nette comptable représente la valeur patrimoniale nette de l‟entité.


C‟est la somme que peut récupérer le propriétaire de l‟entité s‟il vendait les
biens qui figurent à l‟actif pour leur montant et réglait les dettes qui figurent au
passif pour leur montant.

Situation Nette Comptable = Actif – Dettes extérieures (toutes les dettes)

Cette situation correspond aux capitaux propres des propriétaires de l‟entité.

La situation nette comptable doit être entendue comme la différence entre l‟actif
et les dettes (Actif-Dettes). La comparaison du poste 10 capital dans deux bilans
successifs l‟un établi au début et l‟autre à la fin d‟une période fait connaitre le
résultat de l‟exploitation de l‟entité pendant cette période.

Les opérations de l‟entité s‟étendent sur toute l‟existence de celle-ci. Cette


existence commence avec sa création et se termine avec sa liquidation volontaire
ou forcée, il va de soi qu‟on ne peut pas attendre cette liquidation pour dégager
le résultat de toutes les opérations réalisées par l‟entité.

C‟est ainsi qu‟on découpe la vie de l‟entité en périodes à l‟issu desquelles il


importe de faire les points sur la situation patrimoniale et le résultat de l‟entité.
La période comprise entre deux bilans successifs est appelée « Période
comptable ou Exercice comptable » et correspond généralement à une année. De
la comparaison du poste capital au bilan de début avec celui de fin d‟exercice,
on peut dégager deux situations :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 118
 Le capital de fin d‟exercice est plus élevé que celui de début de l‟exercice,
dans ce cas il y a profit ;
 Dans le cas contraire, il y a perte.

En pratique, compte tenu des principes comptables généralement admis et


spécialement de la règle de fixité du capital : le capital sera et restera fixe tant
qu‟aucun acte juridique nouveau ne viendra le modifier. Il restera ainsi jusqu‟à
la tenue d‟une assemblée générale de l‟entité au cours de laquelle il sera décidé,
par rapport à l‟urgence et la nécessité, de son augmentation ou sa diminution),
on a coutume de laisser la valeur du capital fixe et de reporter le résultat de
l‟exercice dans un poste résultat et dans la colonne la plus faible afin de
respecter le principe d‟équilibre du bilan Actif=Passif (A=P).

Les biens ou les valeurs que l‟entité possède constituent son AVOIR mais un
avoir contre balancé au moins par une dette (capital) que l‟entité possède envers
l‟entrepreneur. D‟où, ce principe de la comptabilité : L‟avoir de l‟entité
constitue son ACTIF et ses dettes constituent le PASSIF.

4.6.1.10. Variation des différents postes du bilan

Au cours de l‟exercice comptable, l‟entité effectue une série d‟opérations, par


exemple : achat de marchandises, mobiliers, machines, immeubles, vente des
marchandises, recouvrement des créances, paiement de créancier, etc. qui
affectent les différents postes du bilan. On constante cette situation par les
modifications subies par chaque poste du bilan. En comparant le bilan de fin
d‟exercice au bilan de début, les variations des postes du bilan entraînent
l‟obtention du résultat. Pour déterminer le résultat d’un exercice comptable, il
faut connaitre :

 Le montant de la valeur des biens possédés par l‟entité en fin d‟exercice ;


 Le montant de toutes ses dettes à la même date ainsi que son capital.

Formule du bilan : Résultat = Actif - passif

Si : Actif > Passif = Résultat positif (bénéfice ou profit)


Actif < Passif = Résultat négatif (perte)

Les résultats nets de la période sont à placer au passif, dans la rubrique des
capitaux propres, en plus si c‟est un bénéfice (profit), en moins si c‟est une

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perte. Un résultat bénéficiaire correspond à une augmentation de la situation
nette dans l‟entité, tandis qu‟un résultat déficitaire représente une diminution de
la situation nette.

Il peut arriver qu‟à la suite d‟un sinistre ou des opérations malheureuses


(mauvaise gestion), le passif dépasse l‟actif de l‟entité. Le capital de celle-ci a
été dans ce cas entamé et peut même disparaitre ; il a fait place à un déficit. Pour
équilibrer le bilan, on inscrit ce déficit soit du côté gauche (actif), soit du côté
droit (passif) du bilan en négatif (affecté du signe moins).

Le total de l‟actif doit être toujours égal au total du passif. D‟où, ce principe
fondamental de la comptabilité, principe d‟équilibre du bilan : l‟équilibre du
bilan n‟est jamais ébranlé ni rompu à condition bien entendu que dans un des
totaux figure le capital.

Il doit y avoir toujours l‟égalité « ACTIF=PASSIF » par ce que tout ce que


l‟entité possède, elle les doit à ses propriétaires ou à ses créanciers ; le bilan est
un document à établir toujours en équilibre. Ainsi, pour faire le bilan d‟une
entité à un moment donné, il suffit de connaitre ce qu‟elle possède et ce qu‟elle
doit.

Au point de vue comptable, la confection du bilan est l‟opération la plus


importante. Il est l‟un des aboutissements le plus essentiel des écritures du mois,
du trimestre ou de l‟année selon l‟organisation interne de l‟entité. En tant que
document privé, le bilan devient un document public en ce sens qu‟il rend
compte de la gestion de l‟entité. Il donne la situation de l‟entité et éclaire les
tiers.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 120
Modèle du Tableau de Modification des Postes du Bilan
SITUATION MODIFICATIONS SUBIES SITUATION

RUBRIQUES INITIALE FINALE
Cptes Augmentations Diminutions
(Bilan Initial) (Bilan Final)
ACTIF

TOTAL ACTIF
PASSIF

TOTAL
PASSIF
RESULTAT

APPLICATIONS

N°1. L‟entité Marie de la croix dispose pour commencer son activité d‟un
capital de 10.000 FC qui lui a été apporté par ses propriétaires. Elle finance ses
activités à l‟aide d‟un emprunt de 4.000 FC remboursable dans 6ans. Avec ces
fonds, l‟entité se décide d‟acheter du matériel de bureau d‟une valeur de 2.000
FC, de mobilier de bureau de 2.000 FC, du matériel automobile de 3.500 FC et
des marchandises d‟une valeur de 5.000 FC. Le reste est gardé sous forme de
liquidité sur un compte en banque ouvert au nom de l‟entité.

Travail demandé : dresser le bilan de fondation de l‟entité Marie de la croix.

N°2. Soient les éléments du patrimoine de l‟entité La Concorde du Kasaï :


 Les matériels informatiques : 10.000 FC
 Les matériels de bureau : 15.000 FC

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 121
 Les matériels de transport : 20.000 FC
 Les mobiliers de bureau : 10.000 FC
 Les marchandises pour une valeur de : 20.000 FC
 Les espèces en caisse : 6.000 FC
 Des fonds en banque : 5.000 FC
 Des créances sur le client de l‟ordre de : 9.500 FC
 En outre l‟entreprise doit à ses fournisseurs : 7.500 FC.

On demande de présenter le patrimoine de l‟entité.

N°3. Au 31 décembre 2017, la situation patrimoniale de l‟entité 1000 chances se


présente de la manière suivante :
 Mobilier de bureau 5.000 FC ;
 Immeuble commercial : 40.000 FC ;
 Marchandises pour 25.000 FC ;
 Créances sur client 13.000 FC ;
 Fournisseur 8.000 FC ;
 Caisse13.000 FC ;
 Banque10.000 FC.
Les opérations suivantes sont effectuées au cours de l‟exercice suivant :
Le 5/1/2018 achat des marchandises paiement par caisse pour 500 FC ;
Le 9/1/2018 l‟entité verse au propriétaire d‟un immeuble pris en location six
mois de loyer en garantie pour 720 FC et le montant d‟un terme trimestriel
d‟avance le tout par un chèque tiré sur la banque ;
Le 12/1/2018 achat des marchandises à crédit pour 2.000 FC ;
Le 15/2/2018 des marchandises achetées à une valeur de 200 FC sont vendues à
300 FC au comptant par caisse ;
Le 5/5/2018 les marchandises achetées à 2.800 FC sont vendues à crédit à 4.200
FC ;
Le 7/5/2018 paiement par caisse des frais de transport marchandises pour 50
FC ;
Le 15/7/2018 achat à crédit d‟un mobilier de bureau pour 1.000 FC ;
Le 3/8/2018 le client de l‟entité verse dans le compte bancaire en règlement de
sa dette 10.000 FC ;
Le 6/9/2018 achat des marchandises paiement par virement bancaire pour 3.000
FC et paiement par caisse de frais de transport pour marchandises 50 FC ;

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Le 14/9/2018 l‟entité achète du mobilier de bureau pour 2.500 FC dont la moitié
payée par chèque ;
Le 18/9/2018 l‟entité tire un chèque à son ordre pour alimenter la caisse,
montant 2.000 FC ;
Le 20/9/2018 l‟entité achète au comptant des fournitures de bureau pour 90 FC
et des emballages pour 130 FC ;
Le 27/9/2018 l‟entité paye le salaire de ses employés qui s‟élève à 12.000 FC
sur lequel elle retire 6% pour la CNSS ;
Le 10/10/2018 achat des marchandises contre espèce 2.000 FC ;
Le 13/11/2018 un lot des marchandises dont coût d‟achat 5.000 FC est vendu au
comptant à 6.500 FC ;
Le 14/11/2018 payement de frais de transport du personnel pour 100 FC par
caisse ;
Le 15/11/2018 perte de trois billets de 100 FC dans la caisse ;
Le 18/11/2018 l‟entité règle au fournisseur en espèce 1.500 FC ;
Le 29/11/2018 l‟entité donne l‟ordre à la banque pour paiement du fournisseur
5.000 FC ;
Le 5/12/2018 payement facture électricité par caisse 55 FC ;
Le 19/12/2018 achat à crédit du matériel automobile pour 3.200 FC ;
Le 20/12/2018 le ¼ de la marchandise vendue le 13/11/2018 est retourné pour la
non-conformité de la qualité.

Travail demandé
 Etablir le bilan initial ;
 Journaliser les opérations ;
 Ouvrir le grand livre ;
 Dresser la balance des comptes ;
 Établir le bilan au 31 décembre 2018.

4.6.2. Compte de Résultat

Le compte de résultat recense, pour une période donnée, toutes les ressources
produites par l‟activité de l‟entité et les charges consommées ou occasionnées
par les moyens mis en œuvre et en fonction de deux grandes rubriques, à savoir :

 Activité ordinaire (exploitation, financier) ;


 Activité HAO.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 123
La différence entre ces produits et ces charges donne le résultat de l‟exercice
(bénéfice ou perte) qui traduit l‟enrichissement ou l‟appauvrissement de l‟entité.
L‟activité ordinaire est composée des opérations d‟exploitation et financière.

L‟activité d‟exploitation regroupe les opérations liées à l‟activité de l‟entité, par


exemple : l‟achat et la vente des marchandises. L‟activité financière correspond
aux opérations financières de l‟entité : les charges induites par exemple par les
intérêts d‟un emprunt (charges financières), les placements ou l‟encaissement
d‟un dividende versé par une filiale (produits financiers) par exemple.

Les charges et produits HAO correspondent à des flux non récurrents, ayant un
caractère accidentel ou extraordinaire. Pour faciliter la lecture du compte de
résultat et une analyse de la performance de l‟entité, le Plan Comptable OHADA
(en abrégé PCGO) préconise la présentation d‟un compte de résultat en liste.
Cette présentation a l‟avantage de mettre en évidence en cascade, de façon
claire, les soldes intermédiaires de gestion retenus par le Plan Comptable
OHADA riches d‟information quantitative et qualitative, à savoir :

Marge commerciale (MC)

Valeur ajoutée (V.A)

Excédent brut d‟exploitation (E.B.E)

Résultat d‟exploitation (R.E)


Résultat des activités
ordinaires (R.A.O)
Résultat financier (R.F)

Résultat hors activités ordinaires (R.H.A.O)

Résultat net (R.N)

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4.6.2.1. Interprétations des soldes intermédiaires de gestion

1) Marge commerciale : ce solde permet de calculer la performance des


entités commerciales. Elle représente le supplément de valeur apportée
par l‟entité au coût des marchandises vendues dans l‟exercice.
2) Valeur ajoutée : la valeur ajoutée représente la richesse créée par l‟entité
du fait de ses opérations d‟exploitation et mesure son poids économique.
En effet, la valeur ajoutée mesure l‟accroissement de valeur que l‟entité
apporte aux biens et services dans l‟exercice de ses activités
professionnelles courantes.

Elle renseigne sur la structure interne de l‟entreprise, sur son degré de


maîtrise du processus de fabrication, sur son degré d‟intégration. Elle se
mesure par la différence entre la production de la période et les autres
consommations de biens et services nécessaires à cette production.

3) Excédent brut d’exploitation : l‟EBE est la ressource que l‟entité tire de


son exploitation après avoir rémunéré le facteur travail, c‟est la valeur
ajoutée diminuée des charges de personnel. Il mesure la performance
économique de l‟entité indépendamment de son mode de financement, de
ses choix en matière d‟investissement et de distribution.

Il constitue un bon critère de la performance industrielle et commerciale


de l‟entité. C‟est un indicateur de comparaison des entités du même
secteur d‟activité. Si l‟EBE est négatif, on parle alors d‟Insuffisance Brute
d‟Exploitation (IBE).

4) Résultat d’exploitation : le résultat d‟exploitation mesure la performance


économique industrielle et commerciale, sans tenir compte de sa politique
de financement. Il représente la ressource nette dégagée par la totalité des
opérations d‟exploitation.

Il suffira d‟ajouter à l‟EBE les transferts de charges et la somme


algébrique des reprises des provisions et les dotations aux amortissements
et aux provisions pour obtenir le résultat d‟exploitation.

5) Résultat financier : le résultat financier met en évidence les choix


effectués en matière de financement (activité d‟endettement et de

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 125
placement) et l‟impact du mode de financement sur le résultat de l‟entité.
Il s‟agit des produits financiers diminués des charges financières.
6) Résultat des activités ordinaires : le résultat des A.O mesure la
performance de l‟activité économique et financière de l‟entité. C‟est le
résultat courant, c‟est-à-dire provenant de l‟activité normale et habituelle
de l‟entité, il s‟agit des produits HAO diminués des charges HAO.
7) Résultat H.A.O : le résultat H.A.O est le résultat des opérations peu
fréquentes et non récurrentes de l‟entité.
8) Résultat de l’exercice : le résultat de l‟exercice représente le revenu qui
revient aux associés. En principe, une partie de ce résultat est distribuée
aux associés et une autre est réservée à la constitution de
l‟autofinancement de l‟entité pour assurer sa croissance.

4.6.2.2. Notions du Résultat par des charges et des produits

Le résultat provient des opérations de vente et d‟achat et s‟obtient par la


différence : Vente-Achat=Résultat

 Les ventes des marchandises ou des produits fabriqués par l‟entreprise


constituent des recettes d‟exploitation appelées « Produits ».
 Les achats des marchandises augmentés des frais supportés pour mettre
ces marchandises achetées à la disposition de clients c‟est-à-dire loyer,
entretien, frais de port, frais d‟administration, etc. Tout cela constitue des
dépenses d‟exploitation appelées « Charges ». Ainsi, les charges et les
produits sont les éléments constitutifs du résultat.

Ici les dépenses d‟exploitation ne sont pas à confondre avec les dépenses
d‟investissement. Le calcul du résultat de l‟exercice peut être présenté sous
forme d‟un tableau analogue au bilan où l‟on met à gauche les charges et à
droite les produits. D‟où la formule de gestion :

Résultat=Produits-Charges

4.6.2.3. Présentation du compte de résultat

Le compte de résultat a une double subdivision :

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 126
 D‟abord entre les charges et les produits, on peut ainsi obtenir d‟une part
le total des charges et d‟autre part le total des produits. Et à partir de ces
grandeurs, obtenir par soustraction le résultat ;
 Ensuite, parmi les charges et les produits on peut obtenir une seconde
subdivision par fonction :
Activité d‟exploitation ;
Activité financière ;
Hors activité ordinaire.

Cette seconde subdivision ressort déjà clairement la contribution de chaque type


d‟activité au résultat global. Mais le système comptable OHADA est encore plus
perfectionniste : il cherche à mettre en évidence les diverses étapes
intermédiaires qui permettent de mieux cerner le résultat. Le compte de résultat
est formé de deux grandes masses ; les activités ordinaires (AO) et les hors
activités ordinaires (HAO). Ces masses peuvent s‟analyser à travers 4 niveaux :

Niveau 1. Activités d’exploitation : à ce stade, par la différence entre produits


d‟exploitation et charges d‟exploitation, l‟on obtient le résultat d‟exploitation
(RE). Les opérations d‟exploitation sont celles qui ne sont pas financières.

Niveau 2. Activités financières : l‟on obtient ici le résultat financier, résultat


issu des opérations financières (produits financiers – charges financières). Par
opérations financières, il faut comprendre :

 Les opérations sur cession de titres de placement ;


 Les opérations de change ;
 Les intérêts de prêts ;
 Les revenus des participations ;
 Les gains sur risques financiers ;
 Les escomptes obtenus ;
 Les intérêts de contrat de location acquisition.

Niveau 3. Hors activités ordinaires : on obtient ici le résultat hors activités


ordinaires (RHAO) par la différence produits HAO – charges HAO.

Niveau 4. Résultat global :

 L‟on totalise l‟ensemble des produits tant des activités ordinaires (AO)
que des hors activités ordinaires (HAO) ;
CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 127
 Ensuite, on additionne toutes les charges tant des AO que des HAO ;
 La différence entre l‟ensemble des produits et l‟ensemble des charges
corrigées de la participation des salariés et de l‟impact de l‟impôt sur les
sociétés, conduit au résultat dit résultat net global.

Ce qui se résume dans le schéma ci – après :

Cycle Charges d‟exploitation Produits d‟exploitation


d’exploitation

Résultat
d’exploitation

Cycle
Charges financières Produits financiers
Financier

Résultat
Financier

Cycle HAO Charges HAO Produits HAO

Résultat
HAO

Participation des travailleurs


Impôt sur le résultat

Résultat Total des charges Total des produits


Global

Résultat net

Le compte de résultat se présente également sous la forme d‟un tableau à double


entrée. Les produits sont enregistrés dans la partie droite et les charges dans la
partie gauche. Dans la plupart des systèmes comptables, pour des raisons de
clarté, on distingue généralement trois comptes de résultats : le compte de
résultat d‟exploitation inhérent aux activités normales de l‟entreprise, le compte
de résultat financier qui enregistre toutes les activités financières et le compte de
résultat Hors Activités Ordinaires (HAO) qui porte sur les activités qui n‟ont pas
un caractère habituel ou récurrent.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 128
Cette présentation des comptes de gestion a l‟avantage de distinguer très
clairement les résultats issus des opérations d‟exploitation, objet social de
l‟entreprise, de ceux issus des opérations à caractère financier et de ceux relatifs
aux activités inhabituelles ou exceptionnelles (HAO).

Le tableau ci-après donne une illustration synthétique du compte de résultat.

Modèle simplifié du Compte de Résultat


Charges Compte de Résultat Produits
Charges d‟exploitation Produits d‟exploitation
Charges financières Produits financiers
Charges Hors Activités Ordinaires Produits Hors Activités Ordinaires

Comme nous l‟avons souligné ci-haut, le Plan Comptable OHADA (en abrégé
PCGO) préconise la présentation d‟un compte de résultat en liste. Cette
présentation facilite non seulement la lecture du compte de résultat et l‟analyse
de la performance de l‟entité mais aussi a l‟avantage de mettre en évidence en
cascade, de façon claire, les soldes intermédiaires de gestion.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale/L1 LMD Informatique/UOM/2021-2022 Page 129
MODELE DU COMPTE DE RESULTAT (Système normal)

Désignation entité : ………………………. Exercice clos le 31-12- …………………..


Numéro d‟identification :…………………. Durée (en mois) ………………………….

COMPTE DE RESULTATAU 31 DECEMBRE N


EXERCICE EXERCICE
AU AU
REF LIBELLES NOTE
31/12/N 31/12/N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A + B + C + D)
TE Production stockée (ou déstockage) + 6
TF Production immobilisée + 21
TG Subventions d‟exploitation + 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d‟exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Variation de stocks d‟autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB + RA + RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC + RK)
TJ Reprises d‟amortissements, de provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations - 3C et 28
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD + TJ + RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilés - 29
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 3C et 28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE + XF)
TN Produits des cessions d‟immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30
RO Valeurs comptables des cessions d‟immobilisations - 3D
RP Autres charges HAO - 30
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (Somme TN
XH
à RP)
RQ Participation des travailleurs - 30
RS Impôts sur le revenu - 37
XI RESULTAT NET (XG + XH + RQ + RS)

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MODELE DU COMPTE DE RESULTAT (SMT)

Désignation entité : ………………………. Exercice clos le 31-12- …………………..


Numéro d‟identification :…………………. Durée (en mois) ………………………….

COMPTE DE RESULTAT SMT AU 31 DECEMBRE N

MONTANT
RUBRIQUES NOTE EXERCICE EXERCICE
N N-1
Recettes sur ventes ou prestations de services 4
Autres recettes sur activités 4
TOTAL DES RECETTES SUR
PRODUITS
Dépenses sur achats 4
Dépenses sur loyers 4
Dépenses sur salaires 4
Dépenses sur impôts et taxes 4
Charges d‟intérêts
Autres dépenses sur activités 4
TOTAL DEPENSES SUR CHARGES
SOLDE : Excédent (+) ou Insuffisance (-)
de recettes

-Variation des stocks N/N-1 2


-Variation des créances N/N-1 3
+Variation des dettes d‟exploitation N/N-1 3
DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
RESULTAT DE L’EXERCICE

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4.7. Principes comptables fondamentaux

La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux


obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au
contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu‟elle a
traité.

Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable


de l‟entité. Issus historiquement de la pratique comptable, ces principes sont
intégrés dans les cadres conceptuels et les normes comptables, et tirent leur
légitimité de leur reconnaissance par les acteurs du monde comptable. Ce sont
les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés sous le
terme générique de principes comptables.

4.7.1. Postulats comptables

Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des


principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du Système
comptable OHADA sont au nombre de cinq, à savoir :

4.7.1.1. Postulat de l’entité

Il s‟agit d‟une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre d‟une part, la
personne morale ou le groupe et d‟autre part, son ou ses propriétaires
(exploitant, associés, actionnaires, membres). En effet, l‟entité est considérée
comme étant une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses
propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité financière est
fondée sur la séparation entre le patrimoine de l‟entité et celui de ses
propriétaires. Ce sont les transactions de l‟entité et non celles des propriétaires
qui sont prises en compte dans les états financiers de l‟entité.

Une entité s‟étend à toute organisation exerçant une activité économique et qui
contrôle et utilise des ressources économiques. Lorsqu‟une entité (personne
morale) contrôle une ou plusieurs entités, l‟ensemble forme un groupe sui doit
présenter des états financiers consolidés.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 132
4.7.1.2. Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice

Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces
transactions ou événements se produisent et non pas au moment des
encaissements ou paiements. Ils sont enregistrés dans les livres comptables et
présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

L‟information financière ainsi établie, à l‟exception de celle contenue dans le


tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques
concernant le Système Minimal de Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non
seulement sur les transactions passées ayant entrainé des flux de trésorerie, mais
également sur des obligations et autres événements entrainant des encaissements
et des paiements futurs.

4.7.1.3. Postulat de la spécialisation des exercices

Ce postulat signifie que la vie de l‟entité étant découpée en périodes appelées


« exercices » à l‟issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut
rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés
de l‟activité de cet exercice), et ceux-là seulement. D‟une manière générale,
lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d‟un exercice, toutes les charges
ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées et
rattachées à ce même exercice.

Ce raisonnement ne peut s‟étendre à toutes les charges car certaines ne peuvent


être rattachées à aucun produit déterminé et constituent des charges « de
période » engendrant réduction d‟actif ou augmentation de passif. L‟exemple
type est constitué par les frais d‟administration générale de l‟entité.

Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation


qui permettent d‟ajuster les produits et les charges dans le temps. Enfin, une
entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour tenir
compte des événements postérieurs à la clôture de l‟exercice mais antérieurs à la
date d‟arrêté des comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la clôture de l‟exercice (par exemple : révélation de la situation
compromise d‟un client rendant la créance douteuse).

Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l‟exercice mais antérieurs


à la date d‟arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 133
postérieurement à la clôture de l‟exercice ne donnant pas lieu à des ajustements
des états financiers (par exemple : sinistre intervenu après la date de clôture ne
remettant pas en cause la continuité d‟exploitation).

4.7.1.4. Postulat de la permanence des méthodes

Le postulat de permanence des méthodes exige que les mêmes méthodes de


prise en compte de mesure et de présentation soient utilisées par l‟entité d‟une
période à l‟autre. En effet, la comparabilité et la cohérence des informations
comptables au cours de périodes successives implique la permanence des
méthodes d‟évaluation et de présentation. Le terme « méthode comptable »
s‟applique aux méthodes et règles d‟évaluation et de présentation des comptes.

On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement


exceptionnel est intervenu dans la situation de l‟entité ou dans le contexte
économique, industriel ou financier et que le changement de méthodes fournit
une meilleure information financière compte tenu des évolutions intervenues.

Un changement de méthodes comptables résulte :

 Soit du remplacement d‟une méthode comptable par une autre lorsqu‟une


option implicite ou explicite existe. Cela constitue un changement de
méthode comptable stricto sensu (exemple : passage de la méthode
d‟évaluation des stocks CMP à la méthode FIFO) ;
 Soit d‟un changement de réglementation comptable (adoption d‟un
nouveau référentiel comptable tel que le Système comptable OHADA
révisé).

A la différence des changements de méthodes qui sont opérés à l‟initiative de


l‟entité, les changements de réglementation comptable s‟imposent à elle. Un
changement de réglementation comptable est décidé par une autorité compétente
en la matière ; il n‟a pas à être justifié par l‟entité.

L‟adoption d‟une méthode comptable pour des événements ou opérations qui


diffèrent sur le fond d‟événements ou d‟opérations survenus précédemment, ou
l‟adoption d‟une nouvelle méthode comptable pour des événements ou
opérations qui étaient jusqu‟alors sans importance significative, ne constituent
pas des changements de méthodes comptables.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 134
Tout changement de méthode comptable, dès lors qu‟il induit des modifications
significatives dans les états financiers de l‟exercice, ou est susceptible d‟en
induire lors d‟exercices suivants :

 Doit faire l‟objet d‟une information dans les Notes annexes ;


 Et l‟effet, après impôt, de la nouvelle méthode est calculé de façon
rétrospective, comme si celle-ci avait toujours été appliquée ;
 Au cours des exercices ultérieurs, lorsque les changements de méthodes
comptables ont conduit à comptabiliser des provisions sans passer par le
compte de résultat, la reprise de ces provisions s‟effectue directement par
les capitaux propres pour la partie qui n‟a pas trouvé sa justification ;
 Information comparative : des informations pro-forma des exercices
antérieurs présentés sont établies suivant la nouvelle méthode afin
d‟assurer la comparabilité.

4.7.1.5. Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence


juridique

Selon ce postulat, pour que l‟information représente d‟une manière pertinente


les transactions et autres événements qu‟elle vise à représenter, il est nécessaire
qu‟ils soient enregistrés et présentés en accord avec leur substance et la réalité
économique et non pas seulement selon leur forme juridique.

Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat


comptable. Les quatre applications qui sont faites du principe de prééminence de
la réalité sur l‟apparence sont les suivantes :

 Inscription à l‟actif du bilan (comme si l‟entité en était propriétaire) des


biens détenus avec clause de « réserve de propriété » ;
 Inscription à l‟actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre
d‟un contrat de location acquisition (coté preneur) et d‟une créance de
location financement (coté bailleur). Ces dispositions sont limitées aux
contrats de crédit-bail, de location-vente ou tout autre contrat de location
assortie d‟une option d‟achat dont le preneur est raisonnablement certain
d‟exercer ;
 Inscription à l‟actif du bilan des effets remis à l‟escompte et non encore
échus ou honorés ;

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 135
 Inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par
d‟autres entités.

Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les
suivantes :

 Inscription au passif, en contrepartie des valeurs d‟actif, de comptes de


dettes financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de
propriété, etc.), de dettes de trésorerie (crédits d‟escompte, etc.) ;
 Inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants :
dotations aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-
vente), charges de personnel (personnel intérimaire).

4.7.2. Conventions comptables

Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes


dans l‟évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états
financiers. Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats
comptables et peuvent varier d‟un pays ou d‟un espace géographique à un autre.

Les conventions comptables servant de guide pour l‟élaboration des états


financiers annuels su Système comptable OHADA sont les suivantes :

4.7.2.1. Convention du coût historique

La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la


base de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles
variations de son pouvoir d‟achat. Il repose sur la stabilité de l‟unité monétaire
qui doit permettre d‟additionner des unités monétaires de différentes périodes,
sans dénaturer l‟information comptable.

Selon cette convention, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou
pour la valeur de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir. Les passifs
sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l‟obligation
ou dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le
montant que l‟on s‟attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le
cours normal de l‟activité.

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 136
Selon les articles 35 et 36 de l‟Acre uniforme relatif au droit comptable et à
l‟information financière, la méthode d‟évaluation des éléments inscrits en
comptabilité est fondée sur la convention du coût historique. Ainsi donc, à leur
date d‟entrée dans le patrimoine de l‟entité, la valeur des actifs est déterminée
dans les conditions suivantes :

 Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût


d‟acquisition ;
 Les actifs produits par l‟entité sont comptabilisés à leur coût de
production ;
 Les actif acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
 Les actifs acquis par voie d‟échange sont comptabilisés à la valeur
actuelle des actifs reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée
de façon fiable. Dans ce sas, les actifs acquis sont comptabilisés à la
valeur actuelle des actifs donnés en échange.

Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d‟origine constitue
une information vérifiable reposant sur une évidence.

Dérogation au principe du coût historique : lorsque les déformations dues à


l‟inflation deviennent trop fortes, le Système comptable OHADA a prévu le
recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale :

 Réévaluation libre : généralement sans avantages fiscaux


(l‟augmentation des capitaux propres résultant de la réévaluation est
considérée par le fisc comme un « bénéfice » imposable) ;
 Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et
normalement sous le bénéfice d‟avantages fiscaux (neutralité fiscale ou
écart de réévaluation peu ou faiblement imposable ; amortissements
fiscaux calculés sur les montants réévalués, etc.).

Le Système comptable OHADA précise la technique de réévaluation qui porte


exclusivement sur les immobilisations corporelles et financières. Le calcul des
valeurs réévaluées peut se fonder :

 Soit sur une méthode indiciaire, par utilisation d‟indices officiels dans la
limite des valeurs actuelles ;

CT-Master François KAZADI NKESE : Notes de cours de comptabilité générale / L1 LMD INFO/UOM/2021-2022 Page 137
 Soit sur une méthode de coûts actuels (recherche des valeurs actuelles des
éléments).

4.7.2.2. Convention de prudence

Cette convention est énoncée d‟entrée dans les articles 3 et 6 de l‟Acte uniforme
relatif au droit comptable et à l‟information financière : « la comptabilité doit
satisfaire, dans le respect de la convention de prudence, aux obligations de
régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la
présentation et à la communication des informations qu‟elle a traitées ».

La prudence est l‟appréciation raisonnable des faits dans des conditions


d‟incertitude afin d‟éviter le risque de transfert, sur l‟avenir ; d‟incertitudes
présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l‟entité. Les
actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges
ne doivent pas être sous-évalués.

La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio - économique


et culturel de nos entités, un moyen d‟une part, de protéger et surtout de garder
la confiance des tiers et d‟autre part, de prévenir toutes distributions de
dividendes fictifs (distribution de plus-values potentielles) susceptibles de nuire
à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité d‟autofinancement.

Toutefois, l‟application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la


création de réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation
délibérée des actifs ou des revenus ou la surévaluation délibérée des passifs ou
des charges.

4.7.2.3. Convention de régularité et transparence

Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les
articles 6,8,9,10 et 11 de l‟Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l‟information financière. En effet, il imprègne tous les textes relatifs à
l‟information externe.

Il faut inclure dans ce concept :

 La conformité aux règles et procédures du Système comptable OHADA,


au plan comptable et à sa terminologie, à ses présentations d‟états
financiers (notion de régularité), etc. ;
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 La présentation et la communication claire et loyale de l‟information, sans
intention de dissimuler la réalité derrière l‟apparence (article 6 de l‟Acte
uniforme) ;
 Le respect de la règle de non-compensation dont l‟inobservation
entrainerait des confusions juridiques et économiques et fausserait
l‟image que doivent donner les états financiers annuels. Sont uniquement
autorisées les compensations juridiquement fondées (article 34 de l‟Acte
uniforme) en vertu de la loi ou du contrat, etc.

4.7.2.4. Convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d’ouverture

Cette convention est rappelée à l‟article 34 de l‟Acte uniforme relatif au droit


comptable et à l‟information financière : « le bilan d‟ouverture d‟un exercice
doit correspondre au bilan de clôture de l‟exercice précédent ».

Cette convention classique mais d‟application délicate a pour principale


conséquence que l‟on ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à
l‟ouverture de l‟exercice, donc à la clôture de l‟exercice précédent) :

 Ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode


comptable ;
 Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui
auraient été omis.

Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.


Dans le cadre du Système comptable OHADA, il a été considéré qu‟il n‟existait
que deux cas d‟imputation possible, directement sur les capitaux propres, sans
« passer » par le compte de résultat :

 Celui de l‟incidence d‟un changement de méthodes ayant un impact fort


significatif sur les états financiers ;
 Celui de la correction d‟une erreur significative.

4.7.2.5. Convention de l’importance significative

Cette convention, bien qu‟énoncée formellement à l‟article 33 de l‟Acte


uniforme relatif au droit comptable et à l‟information financière, à propos des
notes aux états financiers, concerne également tous les autres états financiers.

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Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d‟influencer le jugement que
les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l‟entité » (article 33 de l‟Acte uniforme).

Cette définition de l‟importance significative par ses conséquences sur le


jugement des utilisateurs montre l caractère relatif du critère (en fonction de la
taille de l‟entité notamment) et la difficulté de son application, puisqu‟elle place
en responsabilité les comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre
la décision de retenir ou non l‟élément en fonction de son importance
significative présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle ou
telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels.

Les conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le


sens d‟un allégement ou d‟un alourdissement de l‟information comptable :

1) Dans le sens d‟un allégement de l‟information :

 « l‟arrondi » possible de certaines évaluations (stocks notamment) ;


 La possibilité d‟accélérer l‟arrêté des comptes annuels, donc
d‟accélérer leur publication, par des estimations raisonnables des
comptes de régularisation (charges à payer, produits à recevoir,
etc.) ne présentant pas de différence significative avec les montants
exacts ;
 La possibilité voire l‟obligation de ne pas fournir, dans les Notes
annexes aux états financiers, des informations n‟atteignant pas le
seuil d‟information significative.

2) Dans le sens d‟une extension de l‟information :

Tous les points cités ci-dessus conduisent à un allégement des travaux


comptables. D‟autres alourdissent les états financiers, en l‟occurrence les Notes
annexes : le principe conduit à l‟obligation de fournir dans ces notes toute
information (de nature comptable et financière, qu‟elle soit d‟origine
économique ou juridique) d‟importance significative, même si elle n‟est pas
prévue explicitement dans le Système comptable OHADA.

Il en est ainsi par exemple : dans les événements postérieurs à la clôture de


l‟exercice, perte d‟un marché important à l‟exportation ou innovation

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technologique née après la date de clôture rendant caduque une partie du
potentiel de production de l‟entité.

3) Appréciation du caractère significatif d‟une information

La notion de « seuil de signification » est, avant tout, le fruit d‟une appréciation


subjective et ne saurait être ramenée à une dimension exclusivement
quantitative ; elle implique, au contraire, une étude au cas par cas en fonction
des particularités de l‟entité.

Critères à retenir :

Si la notion de « caractère significatif » n‟est pas exclusivement liée à un critère


quantitatif, ce dernier peut, sur un plan pratique, aider à sa mise en œuvre. A
titre indicatif, on peut considérer qu‟une information quantifiée sur le plan
financier a un caractère significatif dès lors que l‟une au moins des conditions
suivantes est remplie :

 Lorsque le poste qu‟elle explique ou précise représente un certain


pourcentage du total du bilan (par exemple, entre 5 et 10% au moins) ;
 Ou lorsque la partie de variation du poste expliquée par l‟information
représente entre 10 et 20% du montant total du poste ;
 Ou lorsque le montant considéré représente plus de 10% du bénéfice net.

Les critères qui peuvent être retenus sont, par exemple, le résultat des activités
ordinaires, le résultat net, le chiffre d‟affaires, les capitaux propres. La nature de
l‟information en cause peut présenter un caractère qualitatif qui conduira
également à une mention dans les Notes annexes. De même, une information
peut être significative si elle répond par avance à une question susceptible de se
poser à la lecture du bilan ou du compte de résultat.

Exemple : une librairie qui reçoit en dépôt vente la majorité de ses livres,
présentera un bilan dont les stocks de livres seraient presque inexistants à l‟actif
(et donc a priori non significatifs). Mais, pour une pertinence de l‟information
financière, cette librairie doit mentionner dans les Notes annexes qu‟elle a eu
recours pour la quasi-totalité de ces stocks de livres à un contrat de dépôt vente
et préciser la valeur desdits stocks.

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