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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


Université de Bandundu

B.P. 548/BANDUNDU-VILLE

Cours dispensé aux étudiants de Première licence e


Entrepreneuriat
(Deuxième cycle)


CT Sandro MOSANGO M
Doctorant à la Fac. des Sciences Eco et de Gestion

Aout 2023
Gestion Financière à CT I

AVANT-PROPOS

Depuis l’entrée en vigueur de l’Ohada en la République Démocratique du


Congo et depuis la révision du Syscohada dont l’acte uniforme est en vigueur
depuis le 1er Janvier 2018, il s’avère que nombreux demeurent dans les difficultés
de s’adapter et de maîtriser ces nouveaux principes directeurs de la comptabilité. Il
nous paraît normal et opportun qu’un accent particulier soit encore mis sur
l’initiation au Syscohada révisé avant de pénétrer la matière consacrée à la Gestion
financière.

Les notions développées dans ce manuel sont reparties en trois parties :


la première présente les fondamentaux de la gestion financière, commençant par
un effort de mise à niveau des étudiants conformément aux normes et principes
édictés par le Système comptable Ohada révisé depuis janvier 2017. Cette partie
se clôture par la notion de la Décision financière.

La deuxième partie étale les notions de la GF à CT, notamment la


gestion du compte client, la gestion des stocks et la gestion de la trésorerie.

La troisième et dernière partie, qui contient un seul chapitre, est


consacrée à la gestion des investissements. Ce chapitre permettra, d’une part, à
ceux qui ne feront pas le deuxième cycle en Sciences Commerciales et Financières
de sortir avec un bagage satisfaisant dans l’évaluation des projets et, d’autre part,
à ceux qui auront cette chance d’avoir des prérequis sur la Gestion Financière à
Long terme.

Ce manuel est élaboré conformément au programme officiel


d’enseignement Supérieur en République démocratique du Congo, en harmonie
avec les exigences du Système comptable Ohada révisé, nous disons le « Plan
Comptable Général Ohada », en acronyme PCGO.

Que tous ceux, parmi nos collègues, les professionnels ou étudiants, qui
pourraient avoir des observations sur l’ouvrage puissent bien nous les faire
parvenir soit par mail soit lors de nos contacts interactions. Nous vous en sommes
par avance reconnaissants.

CT Sandro MOSANGO

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Liste des abréviations

A.U. : Acte Uniforme


A/P : Amortissement et provision
AC : Actifs circulants
AI : Actifs immobilisés
BCDC : Banque Commerciale du Congo
BFR : Besoin en Fonds de Roulement.
CA : Chiffre d'affaire
CAF : Capacité d'Autofinancement.
FC : Franc congolais
FRN : Fonds de Roulement Net ou Permanent.
HAO : Hors Activité Ordinaire.
LT : Long terme
n : Année quelconque
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires.
OPA : Offre Public d'Achat.
PC : Passif circulant
PCGC : Plan Comptable Général Congolais.
PCGO : Plan Comptable Général Ohada.
RE : Résultat d'exploitation
RRR : Remise, Ristourne et Rabais.
RS : Ressources stables.
SI : Stock initial
SSG : Solde significatif de gestion.
SYSCHODA : Système Comptable OHADA.
TA : Trésorerie-Actif
TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et des Emplois.
TMB : Trust Merchant Bank
TN : Trésorerie nette
TP : Trésorerie-Passif
TVA : Taxe sur la Valeur ajoutée
VA : Valeur ajoutée
VN : Valeur Nette

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Introduction

A l’image de la vie des humains, les entreprises naissent également,


grandissent, connaissent de difficultés dans leur évolution, se font soigner, les
unes succombent et les autres en sortent rétablies, elles connaissent des
moments de croissance formidables et les moments des vaches maigres…
l’entreprise est un être vivant !

Etant être vivant, l’entreprise possède des organes, appelés en


langage techniques des fonctions : les ressources humaines, la recherche et
développement, la logistique, le marketing et commerciale, la production, les
approvisionnements, la finance et comptabilité… De toutes les fonctions
auxquelles la gestion de l’entreprise fait appel, la fonction financière est
incontestablement la fonction dominante et elle le restera sans doute
longtemps encore; tout simplement parce qu’elle est à l’origine et à
l’aboutissement de la plupart des processus économiques : sans argent, on ne
fait pas grand-chose ; sans revenus, on ne paie pas le personnel, on ne
produit pas, on ne mène pas la recherche pour le développement de
l’entreprise…

La Gestion Financière est l’ensemble des techniques et méthodes,


permettant au financier d’obtenir l’utilisation efficiente et efficace des
ressources dont dispose l’entreprise, afin de maximiser sa rentabilité.

Pour arriver à ce maximum de sa capacité, voire aller au-delà, le


gestionnaire est tenu de poser certains actes, des actes réfléchis et cohérents,
si non la dynamique attendue risque de ne produire aucun effet escompté.
Ces actes sont des vraies décisions sans lesquelles l’entreprise ne saura pas
progresser.

A. Objectifs du cours
A l’issue de ce cours, l’étudiant doit être capable de prendre des
décisions délibérées capables de résoudre les problèmes vitaux liés aux
finances des entreprises.

Ce qui signifie que ce cours vise à rendre l’étudiant capable de


prendre des décisions, sur base de la connaissance des maux qui freinent la
croissance de l’entreprise, afin de redresser sa situation financière, si elle va
mal, ou de l’amener à une dimension encore plus grande, si elle va bien.

Pour atteindre cet objectif principal, l’étudiant doit bien maîtriser :


• La différence entre gestion financière à court, à Moyen et à long terme ;

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• La différence et les différentes missions entre la comptabilité générale,


l’analyse financière et la gestion financière ;
• Les méthodes d’arriver à une bonne décision financière ;
• Le pourquoi il faut tel ou tel autre remède sur telle ou telle autre entreprise
et non le contraire. Exemple, pourquoi devant les mêmes maux il faudrait
appliquer des remèdes différents pour résoudre un même problème
financier ;
• Etc.

B. Sources et outils

Pour arriver à prendre une décision salutaire au profit de


l’entreprise, le gestionnaire financier est tenu de commencer par la collecte
des données, qui doivent par la suite être analysées, avant d’être considérées
comme base fiable sur laquelle statuer.

a) Sources
Les sources d’informations susceptibles d’intéresser un gestionnaire
financier peuvent être classées en deux catégories :

1. Les sources internes (documents issus de l’entreprise) :


A partir de ce 01 Janvier 2018, toute entreprise opérant en RD
Congo a été obligée de tenir sa comptabilité suivant les normes du
SYSCOHADA révisé. Ainsi, ces entreprises sont tenues soit de publier leurs
états financiers. Ce sont ces documents qui peuvent, à titre principal, être
exploités sur le plan interne.

Outre cette série, les livres de caisse, les grands livres, les balances,
les rapports, les procès-verbaux des réunions… sont également des
documents fiables d’où nous pouvons tirer certaines informations capables de
renseigner un Gestionnaire financier.

2. Sources externes
Ce sont des informations importantes et susceptibles d’être
considérées comme base fiable sur laquelle prendre une décision. Ces
informations, venant de l’environnement tant juridique, médiatique,
économique, social… doivent faire l’objet d’une interprétation approfondie afin
d’éviter les décisions erronées.

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b) Outils de la Gestion Financière

Il est possible d’aboutir à une Gestion Financière sans trop de


calculs, sans passer par une méthode rationnelle et transmissible : l’intuition
par exemple.

Au moins, il est à savoir qu’il n’existe pas d’efficacité et d’efficience


lorsque la décision repose sur des bases intuitives. Lorsqu’une décision
succède une analyse financière approfondie, elle se démontre généralement
incontournable et efficace.

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Chapitre I
DECISIONS FINANCIERES ET SOURCES DE FINANCEMENT
I.1. Définition

Une décision est un choix faisant intervenir la responsabilité, une


mesure (ou un ensemble de mesures) prise avec détermination en vue
d’exécuter une idée, une planification, etc.

Colée à l’adjectif financière, le concept formé signifie : « ensemble de


choix ou mesures ayant trait aux finances et pris en vue de maximiser les
produits ou de minimiser les charges».
I.2. Types des décisions financières

Deux critères peuvent nous aider dans la classification des


décisions financières : la durée de vie et la nature même de la décision à
prendre.

Tenant compte de la durée de vie de la décision, nous parlerons de la


décision financière à court terme ainsi que de la décision à Moyen et long
terme. Quant à la nature de la décision, nous parlerons de la décision de
financement et de la décision d’investissement.
A. Définition de la décision financière par rapport au critère temps
Définissant la décision par rapport au temps, il est question
simplement de voir la durée de vie durant laquelle la décision va être
exécutée. Celle-ci peut être réalisable à court, à moyen ou à long terme :
 Court terme : [0,1[ ;
 Moyen terme : [1,5[ ;
 Long terme : [5, +∞ [
B. Définition de la décision financière par rapport au critère
nature
a) La décision d’investissement
Toute décision de décaisser conduisant à l’acquisition d’un actif en vue
d’accroître la richesse des propriétaires de l’entreprise constitue un
investissement et s’oppose ainsi à la consommation qui implique une
destruction de richesse et une perte de valeur.

Cette définition apparaît très large. Elle permet de considérer comme


investissements, tous les actifs matériels et immatériels, industriels,

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commerciaux ou financiers. Selon cette optique, certaines dépenses analysées


comme des consommations du point de vue comptable, doivent être
considérées comme investissement. Ainsi une campagne de publicité ou des
frais de formation du personnel constituent des investissements. La conception
financière, pour laquelle la notion d’investissement se confond avec celle
d’immobilisation inscrite au bilan.

Par ailleurs, le critère d’acquisition ne recouvre pas celui de la propriété


juridique. Une immobilisation acquise et financée par crédit-bail et, d’une
façon générale, tous les actifs loués seront considérés comme des
investissements. Du point de vue financier, la location ne constitue qu’un
mode de financement particulier de l’investissement.

L’investissement est réalisé en vue d’accroître la richesse des


propriétaires de l’entreprise et, par conséquent, la valeur de l’entreprise.
L’accroissement de valeur signifie que la rentabilité de l’investissement est
positive. Précisions dès à présent que la mesure de la rentabilité n’a de
signification qu’en fonction du montant des capitaux investis.

Cette finalité n’exclut pas que l’opération d’investissement puisse avoir


des buts plus spécifiques : augmentation de la productivité, diversification des
activités, amélioration des conditions de travail, mais on supposera que toutes
ces opérations particulières concourent à terme à l’accroissement du
patrimoine des propriétaires de l’entreprise.

Dans la décision d’investissement, nous avons une sous-catégorie : la


décision de désinvestissement. La logique qui prévaut dans la décision de
désinvestissement est identique à celle de la décision d’investissement.
L’entreprise désinvestit afin d’accroître la richesse des propriétaires de
l’entreprise ou de freiner sa descente en enfer.

Il y a désinvestissement dans la mesure où les liquidités qui peuvent


être dégagées peuvent recevoir une affectation plus rentable, soit en étant
réinvesties dans l’entreprise, soit en revenant aux apporteurs de capitaux.
Remarquons que, dans le premier cas, il y a aménagement de la structure du
portefeuille d’actifs avec substitution d’actifs. Dans le second cas, il y
disparition d’actifs du patrimoine l’entreprise.

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b) La décision de financement

La décision de financement est étroitement liée à la décision


d’investissement. Elle permet de prendre en compte les interrogations sur la
manière dont les fonds seront recueillis pour financer mes immobilisations ou
les projets jugés rentables.

Il existe des sources très diverses concernant l’origine des moyens


servant à financer l’entreprise, mais toutes comportent des coûts dont le calcul
permet de guider le choix des dirigeants.

I.3. Les différents types de financement

Pour financer ses activités, l’entreprise peut faire appel à différentes


sources de financement. La catégorisation des types peut se faire tenant
compte de :
• L’origine et propriété des fonds : fonds propres, quasi-fonds
propres et fonds empruntés ;
• La durée de vie de ces fonds dans l’entreprise : court, moyen et
long terme.

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Graphique n°2 : Différents types de financement d’une entreprise :

Autofinancement

Fonds propres
Cession d’éléments d’actifs

Augmentation du capital

Comptes courants des associés


Différents types
(Quasi-fonds
Financement
de
propres)
Hybride
Financement

Subventions et primes

Emprunt auprès des Ets de crédit et des


autres entreprises
Financement par
emprunt

Emprunts obligataires et emprunts


similaires

Crédit-bail et autres locations

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A. Financement par fonds propres


a) L’autofinancement
 La capacité d’autofinancement (CAF)

L’autofinancement représente l’ensemble des ressources générées et


disponibles, susceptibles d’être utilisées par elle-même.

A noter que l’autofinancement ne doit pas être confondu avec la


capacité d’autofinancement. La CAF n’est pas un montant de liquidité
disponible au cours de l’exercice. Elle ne représente qu’un potentiel
d’autofinancement.

Ainsi, la CAF est définie mathématiquement comme :

Capacité d’autofinancement = Autofinancement + Dividendes ou


Autofinancement = CAF – Dividendes.

Comptablement, elle est constituée de :

 Les bénéfices non distribués (12 Report à nouveaux comptes et 13 du


bilan : 1301 Résultat en instance d'affectation : Bénéfice) ;
 Les réserves, prélevées sur le bénéfice (compte 11) ;
 Les provisions constituées pour des objectifs bien précis : comptes 19,
29, 39, 49, 59 du bilan ;
 Les amortissements qui sont comme des réserves ou des provisions
destinées à l’achat des immobilisations devant remplacer celles qui sont
usées. Les amortissements constituent un autofinancement aussi
longtemps qu’ils ne sont pas encore utilisés à l’achat d’immobilisations
qui remplacent celles qui sont amorties (comptes 29 du bilan).

Dans ce cas, l’entreprise doit arbitrer entre une politique généreuse de


distribution de dividendes (qui satisfait les actionnaires et limite ses possibilités
d’autofinancement) et une politique restrictive de distribution qui produit des
effets inverses.

b) Les cessions d’éléments d’actifs


Les cessions d’éléments d’actifs peuvent résulter de trois volontés différentes :

1. Le renouvellement du parc des immobilisations. En effet, ce


renouvellement normal s’accompagne généralement de la vente du
matériel remplacé ;

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2. La recherche de sources de financement. Dans certains cas, l’entreprise


est contrainte de vendre des actifs qui ne sont pas nécessaires à son
activité pour trouver de nouveaux capitaux ;
3. Le recentrage des activités. Les entreprises cèdent des usines, des
filiales ou des participations dès lors qu’elles décident de revenir à la
filière dominante. Dans ce cas les sommes en jeu peuvent être
considérables.
c) Augmentation du capital
 Principes généraux

L’augmentation de capital peut être réalisée :


 Par apport en numéraire : la liquidité ;
 Par apport en nature (éléments d’actif) : immobilisations, stocks,
créances ;
 Par incorporation des réserves : seule la structure du passif qui est
modifiée, car il n’y a pas réellement de source de financement ;
 Par conversion des dettes : idem au cas précédent.

L’augmentation dépend du dynamisme des intermédiaires et marchés


financiers. De plus, les futurs actionnaires sont incités à acheter des actions si
l’entreprise pratique une politique de distribution de dividendes importants, ou
si la valeur de l’action augmente régulièrement, si non l’investisseur se sentira
bloqué.

Conséquences du financement par fonds propres.


Points forts :

❖ L’augmentation de capital (numéraire) permet un accroissement des


ressources financières propres et entraîne également une modification
de la structure de financement ;
❖ L’augmentation de capital est une des armes anti-OPA utilisée. Plus le
nombre d’actions est important, plus le coût de l’opération sera élevé,
malgré que l’efficacité de ce moyen de défense ne soit pas vraiment
prouvée.
❖ Maintien de l’autonomie financière de l’entreprise (pas de recours à
l’endettement) ;
❖ Apports en numéraire : entrée d’argent frais et augmentation du fonds
de roulement propre ;
❖ L’autofinancement assure l’indépendance financière de l’entreprise en
améliorant le ratio Dettes Financières/Cp puisque l’autofinancement
contribue à augmenter les capitaux propres ;
❖ Absence de frais financiers (pas de charges d’intérêts) ;

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Points faibles :

❖ L’Autofinancement est une source limitée aux réserves


disponibles : source de financement à laquelle l’entreprise ne peut faire
appel qu’à des intervalles de temps assez grands (généralement 2 à 3
ans);
❖ Les apports nouveaux sont limités ou impossibles pour les anciens
actionnaires ;
❖ L’arrivée éventuelle de nouveaux actionnaires en cas d’appel à
l’extérieur, avec influence dans la gestion de la société.

B. Financement par quasi-fonds propres


Ces sont des sources de financements hybrides, dont la nature se situe
entre fonds propres et dettes financières.
a) Les comptes courants des associés

Afin d'améliorer la trésorerie d'une société, les associés peuvent,


outre le recours aux emprunts ou découverts bancaires, décider d'augmenter
le capital social ou de consentir des avances en compte courant.

Le compte courant d'associés est ainsi un mode de financement ou


de refinancement des sociétés. Ces avances se concrétisent soit par l'apport
d'argent versé dans les caisses sociales par les associés, soit par le maintien
au sein de la société de sommes normalement dues aux associés à titre de
rémunérations ou de dividendes.

Quels sont les intérêts du recours au compte courant d’associés ?


• L'amélioration de la trésorerie de la société ;
• Un coût éventuellement inférieur aux emprunts bancaires ;
• Une garantie à proposer aux banques à l'occasion d'un emprunt (comptes
bloqués) ;
• Pour les titulaires, un remboursement théoriquement possible à tout
moment.

On appelle comptes courants d'associés les avances d'argents


consenties aux sociétés par les associés ou dirigeants. Juridiquement ces
avances sont considérées comme des prêts productifs d'intérêts. Les prêteurs
ont ainsi la qualité de créanciers sociaux avec toutes les conséquences qui en
découlent, notamment en cas de redressement judiciaire de la société.

En dehors des établissements de crédit, seules les personnes


énumérées ci-dessous sont susceptibles de prêter des fonds à une société
commerciale.

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Il s'agit :
• des associés ou des actionnaires de sociétés par actions ;
• des gérants ou administrateurs ;

REMARQUE :

Les avances en compte courant réalisées par des dirigeants sont


licites sans qu'il soit nécessaire de distinguer entre des comptes à moins ou à
plus de deux ans de terme.

Fonctionnement du compte courant

Les comptes courants des associés ou des personnes physiques


remplissant une fonction de direction, d'administration ou de surveillance dans
une société ne peuvent présenter une position débitrice.

Les fonds mis ou laissés temporairement à la disposition de


l'entreprise par les associés sont à porter au compte "associé-compte
courant". En aucun cas ces montants ne doivent figurer au compte "capital".

Ces personnes doivent toujours être en position de prêteur par


rapport à la société. Le fait de disposer d'un compte courant constamment
débiteur peut constituer un abus de biens sociaux punissable.

En principe, l'associé qui a consenti une avance en compte courant


peut exiger le remboursement à tout moment. Ce principe comporte toutefois
trois limites :

• une disposition conventionnelle ou statutaire contraire peut prévoir le


respect de formalités, d'un préavis... ;
• les difficultés financières de la société peuvent justifier l'impossibilité pour
l'associé de réclamer brutalement le remboursement (sinon défaut
d’affectio societatis) ;
• la conclusion d'une convention de blocage : cela signifie que les avances en
compte courant consenties par un associé sont bloquées pendant un
certain temps permettant ainsi à la société de disposer de véritables
capitaux permanents.
• Il est à noter que l'associé peut évidemment renoncer à son droit au
remboursement de l'avance en compte courant.

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b) Les subventions et primes liées aux capitaux


Les primes liées aux capitaux (Comptes 105) et les subventions
(Compte 14) sont assimilables à des fonds propres dans la mesure où elles
restent définitivement acquises à l’entreprise.

La subvention est définie comme « un appui financier ou matériel


gratuit et non remboursable fait par un organisme public ou privé (État,
Collectivités territoriales, Établissements publics) à un autre organisme, public
ou privé, ou à un particulier pour faire un emploi plus ou moins déterminé des
fonds versés ».

Ces aides peuvent se présenter sous des formes diverses :


• subventions en espèces ;
• subventions en nature et aides indirectes (attribution de matériel, mise à
disposition de moyens techniques, de locaux ou de personnel à titre
gratuit),

Le caractère de libéralité permet de les distinguer des avances de


trésorerie que peuvent consentir des personnes publiques qui, elles, doivent
être remboursées intégralement.

Forces et faiblesses du financement par subventions :


• Ressource externe sans frais ;
• Montant limité, elles ne constituent qu’un complément de financement ;
• Nécessitent des démarches administratives et délai d’octroi parfois long ;
• Exigent des conditions préalables à l’octroi (types d’investissement, lieu
d’implantation…) ;
• Reprises ou réintégrations ultérieures des subventions dans les produits
d’où une imposition différée.

C. Financements par emprunts


Le financement par endettement est le complément classique du
financement par capitaux propres. On en distingue généralement :
 Les financements obtenus auprès des Établissements de crédit et
d’autres entreprises ;
 Les financements par emprunts obligatoires et dettes assimilés.

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Gestion Financière à CT 15

Graphique n°3 : Synthèse schématique d’un financement par emprunt :

Affacturage, Escompte, découvert


bancaire.

Court terme
Auprès de : Crédits interentreprises : billets de
• Banque et Etablissements trésorerie, crédit fournisseur
de crédit,
• Entreprises partenaires
Crédit-bail

Long terme
Moyen et
Emprunts à long et moyen terme

- Obligations ordinaires

Long terme
Auprès du public - Obligations convertibles

Moyen et
- Obligations remboursables en
actions
- Etc.

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Gestion Financière à CT 16

a) Les financements obtenus auprès des Etablissements de crédit


et auprès d’entreprises (LM&CT)
i. Le découvert bancaire
(1) Définition du découvert bancaire :
Le découvert bancaire est un crédit court terme accordé par la
banque à l’entreprise qui lui permet de dépasser la provision de son compte
jusqu’à un montant déterminé et pendant une durée définie.

Le grand avantage du découvert bancaire est d’être un crédit souple,


mis en place rapidement et dont le coût est relativement peu élevé dans la
mesure où les intérêts ne sont pris que pendant l’utilisation du découvert.

(2) Limites du découvert bancaire :


Un découvert bancaire est très rarement accordé à une entreprise
en création sauf situations particulières comme par exemple, un capital social
important, une expérience très forte de l’équipe dirigeante ou si une société
mère ou sœur se porte caution. Le banquier va généralement attendre d’avoir
le premier bilan de l’entreprise pour se positionner sur un découvert. Il faudra
que ce premier bilan présente des points positifs pour espérer obtenir une
ligne de découvert bancaire et une ligne suffisante pour financer le cycle
d’exploitation de l’entreprise.

Si un découvert bancaire est rapidement mis en place il peut aussi


être très rapidement supprimé à la suite de l’appréciation du banquier quant
aux capacités de l’entreprise à honorer son découvert.

ii. L’escompte d’un effet de commerce


(1) Définition de l'escompte
L’escompte est un moyen de financer à court terme reçu grâce à la
vente d’un effet de commerce détenu par une entreprise sur son client. Cet
effet de commerce de type lettre de change ou traite est remis à la banque
contre financement.

L’effet de commerce prévoit une date de règlement et doit être


accepté, c'est-à-dire signé par le client débiteur. Afin d’obtenir le financement,
l’entreprise doit remettre la traite, ce qui demande d’attendre son retour signé
par le client.

Un effet de commerce est un document par lequel le débiteur


s’engage à payer une somme à une date fixée appelée échéance de l’effet. La
somme à payer à l’échéance est la valeur nominale de l’effet. Le bénéficiaire

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Gestion Financière à CT 17

de l’effet de commerce peut le négocier avant l’échéance auprès d’une


banque.

La banque retient alors sa rémunération, l’agio, et verse au client la


valeur nette de l’effet :

Valeur nette ou actuelle = Valeur nominale – Agio


Exemple :

Monsieur MUKUNA, grossiste, a reçu en paiement d’une vente une


Lettre de change de 8.200 € payable le 15 juin. Le 16 mai, il négocie cette
traite auprès de sa banque qui lui crédite une somme de 8 120 €.

La valeur nominale de l’effet est 8 200 €, sa valeur nette le jour de


la négociation : 8 120 €. La différence entre ces deux valeurs, soit 80 €,
représente l’agio retenu par la banque.

Remarque :
✓ Les effets de commerce sont constitués par des billets à ordre, des
lettres de Change, des warrants, des chèques…
✓ L’agio est constitué par :
➢ L’escompte ;
➢ Les diverses commissions ;
➢ La T.V.A. sur ces commissions.
✓ La date de négociation est toujours antérieure à la date d’échéance.
(2) Calcul de l’escompte

Définition
L’escompte (e) est l’intérêt calculé sur la valeur nominale VN de
l’effet en fonction de la durée n écoulée du jour de la négociation au jour de
l’échéance :
e = VN.t.n

NB : t représente le taux d’escompte.

La différence entre la valeur nominale et l’escompte est la valeur


nette ou Actuelle de l’effet à la date de négociation.
VN - e = VN – VN.t.n

n: durée exprimée en nombre de périodes.


t: taux de l’escompte par période

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Gestion Financière à CT 18

Exemple

Entre la date de la négociation, le 16 mai et celle d’échéance, le 15


juin, il s’est écoulé n = 30 jours pour l’effet précédent. Sa valeur nominale est
8 200 €.
0,09
En prenant pour taux d’escompte 9 % l’an, soit t= 360 par jour,
l’escompte est égal à :

8200𝑥0,09𝑥30
e= VN.t.n = 360
Soit e = 61,50 €.

La valeur actuelle de l’effet le 16 mai est alors :


Vn= VN – e = 8 200 – 61,50 soit
Vn= 8 138,50 €.

(3) Calcul de l’agio


Définition

L’agio est constitué de l’escompte, des commissions et de la TVA :

Agio = Escompte + commissions + TVA


Exemple
Une banque applique les conditions suivantes :
✓ Taux d’escompte : 7 % l’an.
✓ Commission d’endos : 0,6 % l’an
✓ Commission fixe : 2,80 € par effet,
✓ TVA : 19,6 % sur la commission fixe.

Un effet de valeur nominale 4 500 € est remis à l’encaissement 30


jours avant son échéance.
Les sommes retenues sont :
0,07
Escompte = VN.t.n = 4500x x30
360

Soit l’escompte de 26,25€


0,006
Commission d’endos = VN.t.n = 4500x ´ 30
360

Soit une commission d’endos de 2,25 €.


Commission fixe = 2,80 €.
TVA= 2,80x 0,196 = 0,55 €.

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Gestion Financière à CT 19

D’où l’agio : 26,25 + 2,25 + 2,80 + 0,55 = 31,85 €.

Application :

Le 29Juillet 2013, Mesdames Milca, Justina et Perla discutent sur le


choix de la meilleure banque où escompter leur Billet à ordre de 23.000,00$
dont l’échéance est fixée exactement dans 30 jours. Après la ronde aux trois
banques de la place, elles vous amènent les éléments ci-dessous :

Résolution :

Tableau n°6 : Données pour escompter un effet de commerce


RAWBANK Afriland B BIC
Tx d’escompte 12% l’an 8,7% l’an 8,9% l’an
Com. d’endos 6% l’an 4% l’an 5,3% l’an
Com fixe 15$ / effet négocié 18$ / effet 21$ / effet

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Sachant que le taux de la TVA est à 16% partout, permettez à ces trois sœurs d’escompter où les conditions sont les
meilleures ?

Tableau n° 7 : Raisonnement et résolution


1°) Escompte 0,12
E =23.000x x30 E = 23.000x
0,087
x30 E = 23.000x
0,089
x30
360 360 360
= 230$ =166,75 $ = 170,58$

2°) Com d’endos C.E =23.000x


0,06
x30 C.E = 23.000x
0,04
x30 C.E = 23.000x
0,053
x30
360 360 360
= 115$ = 76,67$ = 101,58$

3°) Com fixe 15$ 18$ 21$

4°) TVA TVA sur la Com fixe TVA sur la Com fixe = 18$ x 0,16 TVA sur la Com fixe
= 15$ x 0,16 = 2,4$ = 2,88$ = 21$ x 0,16 = 3,36$

5°) AGIO AGIO = 230 +134 +15 + AGIO = 166,75 +76,67 +18 + AGIO = 170,58 +101,58 +21+3,36
2,4 2,88 = 296,52 $
= 362,40 $ = 264,3 $

6°) Valeur Nette = 23.000 – 362,4 = 23.000 – 264,3 = 23.000 – 296,52


= 22.637,6 $ = 22.735,70 $ = 22.703,48 $
Conclusion :
L’effet doit être escompté chez Afriland, qui offre les meilleures conditions. La seule qui retient moins d’agio et accorde un
net supérieur.

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L’Agio permet, en conclusion, de comparer les offres de plusieurs


banques et d’opérer le choix sur celle qui offre les meilleures conditions de
négociation.

(4) Taux réel d’escompte ou Taux Effectif Global

Définition
Le taux réel d’escompte T est le taux annuel qu’il faut appliquer à la
valeur nominale d’un effet pour retrouver le montant de l’agio. Ce taux nous
permet également, comme l’agio, de décider sur la banque à choisir.
Agio= VN.t.n
Exemple :

L’effet de l’exemple précédent a été négocié 30 jours avant l’échéance. Sa


valeur nominale est 4.500 €, l’agio retenu par la banque 31,85 €.

Le taux réel d’escompte ou Taux Effectif Global par jour est égal à :

𝐴𝑔𝑖𝑜 31,85
TEG = = = 0,000236 = 0, 0236%/J
𝑉𝑁.𝑛 4500𝑥30

Pour un an, soit 360 jours :


T = 0,0236%x360= 8,49% par an.

Remarques

✓ Le taux réel d’escompte aussi appelé taux effectif global (TEG) est
toujours plus élevé que le taux d’escompte ;
✓ Il est utilisé pour comparer les conditions offertes par différentes
banques.
iii. Le crédit interentreprises
(1) Crédit-fournisseur
Le crédit fournisseur est une offre de crédit qui est accordé à un
acheteur par un vendeur ou un fournisseur. Le Crédit-fournisseur permet à
l'acheteur de recevoir effectivement les produits dont il a besoin, tout en
bénéficiant d’un report de paiement selon les termes et conditions générales
convenus avec le vendeur.

Dans le cas de l’approvisionnement en produits ou matières


premières d’une entreprise, selon le Crédit-fournisseur, la société fournissant
l’approvisionnement accorde un Crédit-fournisseur à la société qui a passé

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commande. Le fournisseur lui permet, selon sa solvabilité, d’avoir à sa


disposition les produits et de payer à une échéance convenue.

Le Crédit-fournisseur permet alors à l’entreprise qui en bénéficie de


continuer sa production sans mettre en difficulté sa trésorerie. Les effets de
commerces sont les supports les plus fréquents du crédit interbancaire.

Le taux d’intérêt lié à l’établissement de ce Crédit-fournisseur varie


selon la législation de chaque pays.

Caractéristiques :

• L’entreprise créancière accorde des délais de paiement à son client, ce


qui équivaut à lui prêter des fonds ;
• L’entreprise débitrice, c’est-à-dire emprunteuse, bénéficie d’un
financement accordé par ses fournisseurs ; elle finance ainsi son cycle
d’exploitation ;
(2) Les billets de trésorerie

Un billet de trésorerie, d'une durée d’un jour à un an, est un titre


de créance négociable (TCN), un crédit interentreprises, c’est-à-dire que les
entreprises (généralement les plus grandes) qui sont en phase de besoin de
trésorerie, vont émettre elles-mêmes des billets de trésorerie qui vont être
achetés par d’autres entreprises (entreprises classiques ou appartenant au
secteur bancaire et financier) ayant des facilités de trésorerie.

Enjeux du billet de trésorerie


Les entreprises ne peuvent pas émettre facilement des billets de
trésorerie, elles doivent satisfaire à des conditions de notation financière très
précises établie par des organismes indépendants (les entreprises doivent
établir des notes de gestion sur les six derniers mois pour justifier de leur
santé financière et de leur solvabilité).

Attention :

Il ne faut pas confondre les billets de trésorerie aux bons du trésor,


ce dernier n’est émis que par l’Etat.

(3) Affacturage
✓ Qu’est-ce que l’affacturage
✓ Les étapes de l’affacturage
✓ Le prix de l’affacturage
✓ Quand utiliser l’affacturage
✓ Les avantages de l’affacturage

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(3)1 Qu’est-ce que l’affacturage

Définition de l'affacturage :

L'affacturage est une technique de financement court terme pour les


entreprises qui facturent des prestations de services et/ou des ventes de
marchandises à d'autres entreprises (privées ou publiques). L'entreprise cède
ses factures à une société d'affacturage (ou factor) qui avance en moyenne 90
% des factures ainsi cédées (90 % du TTC), en assure le recouvrement et
gère les comptes clients correspondants.

L’affacturage a trois fonctions :

• Le financement des créances clients ;


• La garantie de paiement ;
• La gestion du compte client.

Dans ces différentes fonctions, il est tantôt considéré comme un


mode de financement, tantôt comme assurance-crédit, tantôt encore comme
mode de gestion du compte client.

Le financement

Sans attendre l’arrivée à échéance des créances, les entreprises


peuvent percevoir en fonction de leurs besoins et ce, en moins de 48heures,
tout ou partie du montant de leurs factures. Le factor accompagne la
croissance de ses clients en adaptant leurs possibilités de financement à
l’évolution de leur chiffre d’affaires.

L'affacturage reste de ce fait un procédé facilitant la gestion de la


trésorerie de l'entreprise, en lui apportant le ballon d'oxygène nécessaire à son
développement.

La gestion du compte clients

Les factors gèrent les comptes clients des entreprises en qualité de


sous-traitant : relance, recouvrement des factures, tenues de compte et
engagement éventuel d’actions de contentieux.

En externalisant la gestion de leur poste clients, les entreprises


peuvent se concentrer entièrement sur leur développement.

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La garantie contre les impayés

Il s'agit de bien cerner les besoins de l'entreprise. Si l'entreprise


recherche exclusivement la prévention des risques et la garantie contre les
impayés, l'assurance-crédit est suffisante. Si l'entreprise attend de son
prestataire une offre de services plus large, l’affacturage est plus adaptée.
L’entreprise pourra être garantie à 100% du sinistre, sans supporter le
décalage en trésorerie constaté en assurance-crédit.

En outre, le factor propose une externalisation complète de la


fonction crédit-management de l’entreprise, puisqu’au-delà de leur garantie, il
prend en charge la totalité de la gestion des sinistres. Dans le cadre d’un
contrat d’assurance-crédit, l’entreprise conserve, en partenariat avec son
assureur, la charge de son risque clients.

Le factor est un partenaire actif puisqu'il intervient à toutes les


étapes de la gestion des comptes clients.

En conclusion, l’affacturage offre une gamme de services plus large


que l’assurance-crédit classique.

(3)2 Quand utiliser l’affacturage


Les entreprises ont besoin d’affacturage tout au long de leur
existence !!!

L'affacturage au démarrage de l’entreprise :

L’affacturage permet de donner les financements nécessaires au


démarrage de l’activité, lorsque les banques ne donnent pas encore toute leur
confiance. L’entreprise n’obtient pas (ou peu) de concours bancaires, le
financement des créances par un factor pallie les insuffisances de trésorerie
liées au poste clients.

L'affacturage quand l'entreprise est en forte croissance ou en pleine


maturité :

Le financement du factor grâce à l'affacturage accompagne la


croissance du chiffre d'affaires tout au long de la vie de l'entreprise.

L'affacturage en période de "crise" :

En cas de difficultés, le factor pourra, par le biais de l'affacturage,


toujours financer l'entreprise sur la base de factures de bonne qualité. Le
factor permet donc de réagir en temps réel aux évolutions de votre marché.

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L’affacturage s’adresse à toutes les entreprises, quels que soient leurs secteurs
d’activité et leurs tailles.

(3)3 Destinataire du service d’affacturage

L’affacturage s'adresse à toute entreprise, quel que soit son secteur


d'activité et sa taille. L’affacturage concerne donc aussi bien les petites
entreprises en phase de démarrage que les grandes. Ces dernières choisissent
de plus en plus souvent d’externaliser partiellement ou totalement la gestion
de leurs comptes clients. Les entreprises exportatrices peuvent également
obtenir le financement de leurs créances et bénéficier de tous les services du
factor sur leur clientèle internationale (garantie, relance, recouvrement).

(3)4 Les avantages de l’affacturage


✓ L'affacturage permet d'encaisser vos factures avant leurs échéances ;
✓ Si vous souhaitez gagner du temps dans la gestion de vos factures, les
tâches administratives, l'affacturage vous offre la possibilité de vous
consacrer davantage au développement de vos marchés ;
✓ L'affacturage vous évite d'avoir une trésorerie serrée du fait du retard
de paiement ;
✓ L'affacturage vous offre la possibilité de développer votre activité au
pays et à l’Export en toute quiétude ;
✓ L'affacturage est la solution pour l'ensemble de ces opérations ;
✓ L’affacturage offre une Réputation de sérieux, et de bon « management
».

(4) Crédit-bail ou leasing


(4)1. Introduction

La location d’actifs par une entreprise peut prendre une forme


spécifique appelée crédit-bail. Celle-ci présente les mêmes caractéristiques
que la location d’un bien par un particulier : la propriété de l’actif ne change
pas de mains (celles du propriétaire, également appelé loueur ou crédit-
bailleur), le locataire (ou crédit-preneur) se contentant de payer un loyer
régulier au propriétaire en échange du droit d’utiliser l’actif.

Tous les actifs, ou presque, disponibles à la vente sur un marché


peuvent faire l’objet d’une location : on trouve ainsi à louer par crédit-bail des
ordinateurs, des camions, des avions, des fonds de commerce, voire des
centrales électriques !

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(4)2. Qu’est-ce que le crédit-bail ?

Un crédit-bail est une opération destinée à financer des biens


d’équipement à usage professionnel ou des actifs immobilisés.

Un crédit-bail est un contrat entre le crédit-bailleur (le propriétaire


loueur de l’actif) et le crédit-preneur (l’entreprise qui loue l’actif) de l’actif.

Le futur utilisateur de l’actif (le locataire) choisit le matériel dont il a


besoin, le fournisseur le lui livre et envoie la facture au bailleur, lequel a signé
avec le locataire un contrat de crédit-bail. Le crédit-bailleur est le propriétaire
du bien. Le crédit-preneur lui paie un loyer régulier en échange de la
possibilité d’utiliser l’actif faisant l’objet du crédit-bail.

Suivant les contrats, le crédit-preneur aura, ou non, l’option de


devenir propriétaire de l’actif, à des conditions précisées dès la signature du
contrat de crédit-bail. À la fin de celui-ci, trois possibilités sont envisageables :
✓ Le locataire exerce son option d’achat, s’il y en a, devenant ainsi
propriétaire de l’actif contre un paiement déterminé dès la signature du
contrat de bail ;
✓ Il négocie une prolongation du contrat de crédit-bail ;
✓ Il rend l’actif à son propriétaire.
(4)3. Loyers et valeur résiduelle de l’actif

Le montant des loyers dépend de la valeur résiduelle de l’actif à la


fin de la période de location. Cette valeur résiduelle n’est rien d’autre que le
prix de marché de l’actif d’occasion au terme de la période de location.

Exemple :
Madame Justina a besoin d’un nouveau chariot élévateur. Neuf,
celui-ci vaut 20 000 €. Madame Justina veut le louer pendant quatre ans plutôt
que de l’acheter.

• On estime que la valeur résiduelle du chariot sera de 6 000 € dans


quatre ans (soit 48 mois) ;
• Les flux perçus par le bailleur sont donc (avec L les loyers):
Graphique n°4 : Loyer affacturage

0 1 2 47 48

Prix
• Sid’achat
les marchés20.000€
sont purs et parfaits (concurrence entre bailleurs
Loyer
potentiels), les loyersLL doivent êtreL définis deL façon à ceLque la valeur
0
actuelle nette de l’opération
Valeur résiduel 0
soit nulle
0
: 0 0
6.000€

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(L1+L2+L3+ ……. + L47+L48) = Prix d’achat – Valeur Résiduelle


• Il aurait été possible pour Madame Justina d’acheter à crédit le
chariot élévateur et de payer ensuite des mensualités d’emprunt. Avec
un crédit de 20 000 € sur quatre ans, Madame Justina aurait payé des
mensualités constantes M ;

Graphique n°5 : Affacturage


0 1 2 47 48

Prix d’achat 20.000€


Mensualité d’emprunt M M M M

• Si les marchés sont parfaits (concurrence entre prêteurs potentiels), les


mensualités sont telles que :
M1+M2+M3+ …+ M47+M48 = Prix d’achat
• En marchés parfaits, effectuer une opération de crédit-bail sur un actif
que l’on achètera ensuite à sa valeur résiduelle ou l’acheter à crédit
immédiatement revient au même. Le problème se pose lorsque la
concurrence n’existe pas, le monopolaire fait sa loi.
• Un contrat de crédit-bail peut prévoir une option d’achat l’autorisant à
acheter en fin de contrat l’actif à un prix déterminé dès le début :
▪ Le prix d’exercice de l’option d’achat est librement négocié
entre les parties prenantes du contrat de crédit-bail ;
▪ Ce prix d’exercice peut être égal à la valeur résiduelle anticipée
de l’actif au terme du crédit-bail (auquel cas il est impossible
d’anticiper l’exercice ou l’abandon de l’option) ou inférieur
(auquel cas l’exercice de l’option est probable) ;
▪ Plus le prix d’exercice de l’option d’achat sera faible, à valeur
terminale résiduelle donnée, plus l’exercice de l’option sera
probable et plus les loyers exigés par le propriétaire au cours
de la période de crédit-bail seront élevés.
(4)4. Avantage et inconvénients du crédit-bail

Le crédit-bail permet le financement total d’un bien, ce qui confère un


certain confort.

D’une part, les engagements de crédit-bail ne figurent que dans


certains documents de travail, il n’est pas pris en compte dans le bilan
comptable, ce qui peut être avantageux pour une entreprise. Néanmoins, les
retraitements effectués (en vue d’obtenir un bilan financier) annulent cet effet.

D’autre part, le crédit-bail est intéressant pour lutter contre le risque


technologique lié à, l’obsolescence rapide du matériel dans certains secteurs

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d’activité. Cette forme de financement permet à l’entreprise de changer


rapidement pour du matériel performant sans se heurter à la difficulté de
vendre un bien dépassé notamment ou de chercher un financement qui peut
être difficile à trouver.

Cette forme de financement est particulièrement adaptée aux


entreprises qui, malgré leur désir de se développer, ont souvent des capacités
d’endettement restreintes.

b) Financements obtenus auprès du public : Financement par


emprunt obligatoire et dettes similaires

L’obligation titre de créance négociable représentant une fraction


d'un prêt à intérêt. Les obligations sont des produits financiers émis par des
sociétés ou des collectivités publiques lors de l'émission d'un emprunt
rémunéré par un intérêt.

L’emprunt obligatoire se fait par appel public à l’épargne. Ainsi,


l’entreprise n’est pas financée par un seul prêteur mais par l’ensemble des
investisseurs qui ont acheté les obligatoires émises.

Pour les investisseurs, les obligations présentent l'avantage de procurer


des revenus réguliers (les intérêts) tout en n'excluant pas les possibilités de
plus-value, puisque la valeur des titres varie en fonction de l'offre et de la
demande.

Les obligations ordinaires représentent un simple droit de créance sur


l’entreprise émettrice ; elles donnent droit à un intérêt payable annuellement
et à un remboursement à une date connue ou non d’avance.

Les obligations convertibles confèrent à leurs titulaires le droit de


demander la conversion de leurs titres en actions dans les conditions prévues
au moment de l’émission de l’emprunt. La conversion peut avoir lieu au cours
des périodes déterminés ou à tout moment.

Ces obligations présentent un attrait spéculatif, ce qui explique que le


taux d’intérêt soit inférieur au taux normalement pratiqué.

Les obligations remboursables en actions (ORA) présentent, pour les


obligataires (prêteurs), un risque plus élevé que les obligations convertibles.
C’est pourquoi, leur taux d’intérêt est plus avantageux. Par contre, en raison
de leur nature, les ORA sont considérées comme des quasi-fonds propres voire
des fonds propres.

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Les obligations à bon de souscription d’action (OBSA) sont des


obligations accompagnées de bons de souscriptions qui donnent droit de
souscription à des actions à prix fixé à l’avance (appelé prix d’exercice), au
cours d’une période déterminée. En émettant des OBSA, l’entreprise atteint
trois objectifs :

 Obtenir des fonds à un coût inférieur au coût normal du marché, en


raison de l’attrait spéculatif des bons ;
 Programmer une augmentation future de capital, adaptée à son
plan de financement ;
 Réduire les frais relatifs à ces opérations.

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Chapitre II
GESTION DU COMPTE CLIENT

Dans le langage courant, et quelque fois utilisé par les commerçants,


le concept client désigne toute personne qui effectue des achats (dans un
établissement commercial). Ce même concept peut aussi contenir en son sein
la notion de fréquence, pour désigner un acheteur habituel (d'un
établissement commercial).

Le dictionnaire 38 Dico défini la clientèle comme l’ensemble des


personnes ayant recours au service d’un commerçant ou d’un marchand. 1

Dans le langage comptable et financier, le concept client comporte


un aspect important en son sein : la notion de crédit. Ainsi, le client sera défini
comme personne qui achète, régulièrement ou non, une marchandise à crédit.

Cette définition trouve toute sa force dans le PCGO qui fait une nette
distinction entre le client (compte 411) et la clientèle qui est une composante
du Fonds de commerce (Compte 215) 2.

Le Professeur MASAMBA3 défini la clientèle comme un ensemble


composé d’hommes libres n’appartenant à personne. Des personnes qui, dans
le monde des affaires dominé par la concurrence, peuvent tourner le dos à un
commerçant pour s’adresser à son concurrent (offrant notamment ses produits
à des meilleures conditions).

De ce qui précède, nous trouvons que la notion de la clientèle n’est


pas liée à un contrat formel et exprime une grande liberté dans l’agir ; alors
que le client possède des droits et des obligations (la liberté d’action n’existe
plus, il faut respecter les clauses du contrat signé).

Mais c’est quoi le crédit ?


Par définition, le crédit peut être défini comme étant la remise de
biens ou la prestation de services en échange d’une promesse de paiement. Il
s’agit d’une entente entre un débiteur et un créancier. Le concept client est de
ce fait indissociable à l’existence du crédit.

A ce jour, le crédit représente un outil qui incite les clients à


consommer davantage de biens ou de services. Par conséquent, l’impact du
crédit sur l’économie est considérable puisqu’il augmente les ventes des
entreprises. Pour l’entreprise, le succès de son utilisation repose uniquement
sur la façon dont il est géré. Le crédit fait maintenant partie des habitudes de
1
AVENTURE MULTIMEDIA, 38 Dictionnaires et Recueils de correspondances, Logiciel Informatique, 1999.
2
Contenu et Fonctionnement des Comptes de l’Ohada, paru au JO Ohada n° Spécial du 15 Février 2017.
3
MASAMBA MAKELE R., Droit des Affaires, Ed. Cadicec, Kinshasa, 1996, p.108

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consommation des individus et des entreprises, et il ne cesse de prendre de


l’ampleur en raison de son accessibilité élargie. C’est pourquoi une entreprise
se doit d’accorder beaucoup d’importance à la gestion du crédit.
Les entreprises utilisent le crédit comme une arme concurrentielle
pour drainer une plus grande clientèle et augmenter par le fait même le
montant total des ventes. Le crédit permet à l’entreprise de maintenir sa
marge bénéficiaire et de conserver ses clients actuels.

Finalement, le crédit donne la possibilité de favoriser un meilleur


écoulement des stocks et d’en réduire le coût de détention en offrant des
conditions particulières lors de la liquidation de stocks désuets.

Les coûts reliés au crédit et les risques de pertes font partie des
inconvénients du crédit. Parmi les coûts, on y retrouve notamment les frais
reliés au financement des comptes clients, les frais de frais gestion des
comptes clients, les frais de recouvrement et les pertes occasionnées par les
mauvaises créances.

Les comptes clients affichant un solde débiteur doivent être


présentés au bilan dans la section actif circulant. Les comptes clients affichant
un solde créditeur doivent être présentés au bilan dans la section passif
circulant (règle de la non-compensation).

La gestion du compte client doit répondre à un ensemble des


stratégies appelées Politique de crédit.

Comme les autres politiques de l’entreprise, la politique de crédit


doit être rédigée en gardant à l’esprit les objectifs et la mission de l’entreprise.
Il va sans dire qu’une politique de crédit gagne à être claire et précise afin
d’éviter les mauvaises interprétations.

De plus, elle doit être écrite et révisée périodiquement pour tenir


compte des objectifs de l’entreprise, de l’évolution du secteur et de la
conjoncture économique.

Une politique de crédit doit couvrir les quatre éléments suivants :


✓ Les normes de crédit ;
✓ La période de crédit ;
✓ Les escomptes accordés ;
✓ Les procédures de recouvrement

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II.1 Les normes de crédit

Les normes de crédit réfèrent aux critères utilisés pour accorder du


crédit. Une démarche cohérente pour déterminer si le crédit doit être accordé
à un client se divise en trois étapes soit :
 La rencontre avec le client ;
 L’évaluation du client ;
 La communication de la décision d’acception ou de refus de la demande de
crédit.
A. La rencontre avec le client

Faire une entrevue avec le client permet :


• À la fois de compléter ou de corriger certaines informations divulguées
dans la demande de crédit,
• De vérifier la véracité des informations fournies,
• Et de bien informer votre client éventuel des conditions de crédit offertes
par votre entreprise.

B. L’évaluation du client
Pour des fins d’uniformité et de rigueur, un formulaire de demande
de crédit et une méthode d’évaluation objective demeurent essentiels pour
compléter une évaluation sérieuse du client ;

L’évaluation du client se fait aussi en recourant aux services


d’entreprises spécialisées en collecte d’informations sur le crédit.

À partir de l’analyse des ratios, le responsable du service de crédit


déterminera la capacité de paiement et le montant limite de crédit à accorder.

Toute entreprise qui désire offrir du crédit doit, lors de l’évaluation


du client, se baser sur cinq éléments avant de prendre une décision de refus
ou d’acceptation du crédit. Ces éléments sont les 5C du crédit soit :
a) La capacité
Le premier critère, lors de l’évaluation du client, est de mesurer sa
capacité de remboursement. Est-il en mesure de rembourser son prêt ?
Pour vérifier ce point, les prêteurs utilisent certains ratios et le
budget de caisse. La capacité repose donc essentiellement sur l’aptitude
financière du client à rembourser le crédit qu’on lui accorde.

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b) Le caractère
Le caractère repose sur la moralité, le sens des responsabilités, le
désir et la détermination d’un individu à s’acquitter de ses obligations.

L’entrevue demeure la méthode idéale pour mesurer jusqu’à quel


point l’individu répond à nos critères en matière de moralité et pourra
éventuellement rembourser le crédit consenti.
c) Le crédit (la crédibilité)
Le crédit repose sur l’analyse des antécédents de crédit du
demandeur.

Pour vérifier ce point, il est possible de faire appel aux différents


services d’entreprises spécialisées dans la collecte d’informations concernant «
l’histoire de crédit » du client potentiel (bureau de crédit de la région, etc.).
d) Le capital
Le capital correspond aux ressources financières dont le client
dispose pour respecter ses obligations de rembourser les achats de biens ou
services.

L’objectif étant de déterminer la valeur nette de l’emprunteur, le


prêteur dressera le bilan du demandeur en prenant soin de mesurer la part
que représente la dette par rapport aux actifs détenus.

e) Les cautions
Les cautions correspondent aux éléments d’actifs disponibles qui
peuvent servir de garanties lors de l’octroi d’un prêt. Devrait-on exiger de
telles garanties et si oui quel devrait en être le montant ?
C. La communication de la décision d’acception ou de refus de la
demande de crédit.
C’est faire preuve de respect envers le client qui désire transiger
avec votre entreprise que de l’informer avec tact et diplomatie de la décision
prise à son égard.

Il ne faut jamais oublier qu’un client à qui on refuse du crédit peut


se joindre à notre clientèle qui paie comptant.

C’est sur ces cinq éléments que le questionnaire d’évaluation doit


reposer.
Chaque question sera pondérée et c’est le total de points obtenus
qui déterminera si on accorde ou non du crédit.

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Chaque client se verra donc attribuer une cote de solvabilité en


fonction du nombre de points cumulés.
II.2 La période de crédit

La période de crédit réfère au temps alloué au client pour acquitter


sa facture. Cette période se divise habituellement en deux :
• Un premier délai, le délai d’escompte, durant lequel le client a droit à
un escompte s’il acquitte sa facture ;
• Un second délai, qui prolonge le premier, et pendant lequel le client
n’a droit à aucun escompte.

Les conditions de crédit, par exemple 2/10 ou n/30 fournissent toute


l’information sur la période de crédit.

Graphique n°6 : Période de crédit


Délai d’escompte Aucun escompte

Période de crédit

II.3. Les escomptes accordés

Afin d’inciter les clients à acquitter rapidement leurs comptes, on


leur offre souvent de se prévaloir d’un escompte consenti pendant les
quelques jours qui suivent la vente. Pour l’acheteur, l’escompte constitue un
rabais sur le prix de vente net, tandis qu’aux yeux du vendeur (le fournisseur),
l’escompte constitue un autre coût du crédit.
II.4 Les procédures de recouvrement

En cas de facture non payée à échéance, on engage ce que l'on


appelle la procédure de recouvrement d'impayés. Afin d'optimiser vos
chances d'obtenir le paiement, il convient d'observer un certain ordre dans
la procédure, à savoir :
1. Relance téléphonique ou par courrier électronique… ;
2. Relance par lettre simple ;
3. Relance par lettre recommandée ;
4. Mise en demeure ;
5. Injonction de payer ;
6. Tribunal d'instance ou de commerce.

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Les quatre premières étapes constituent le mode de


recouvrement à l’amiable et les deux dernières forment le mode de
recouvrement forcé.
A. Recouvrement à l’amiable (sans contentieux)
Le recouvrement d’une créance doit, en principe, se faire à l’amiable.
Tenant compte du principe selon lequel la dette est quérable et non portable,
le créancier est tenu, à l’échéance, de procéder au recouvrement de son dû.
N’empêche que le client se lève de son gré pour honorer ses engagements.
Ce paiement se fait conformément aux clauses du contrat, tenant
compte du mode de paiement convenu. Le seul moyen de rentrer dans ses
droits demeure le rappel. Celui se fait par téléphones, mail, fax, courrier
ordinaire, par des visites…

Le recouvrement peut être effectué par l’entreprise elle-même ou


par intermédiaire de son factor (voir notion d’affacturage).

La règle d’or à ce stade reste la courtoisie, durant toute cette phase


le créancier ne fait pas apparaître son idée de l’amener en justice.

Lorsque vous procédez à une relance par téléphone, notez


soigneusement le jour et l'heure de l'appel ainsi que le nom de votre
interlocuteur. Si vous préférez l'envoi d'un courrier électronique, gardez-en
une copie. Sans résultat, rappelez ou renvoyez un message dans la semaine
qui suit. Là encore notez le jour et l'heure de l'appel et le nom de votre
interlocuteur ou conservez une copie de votre message.

Si le deuxième rappel par téléphone/courriel n'a rien donné, envoyez


alors une lettre simple de relance par courrier postal ou par le coursier de
l’entreprise.

Dans de nombreux cas, le litige s'arrête à la relance téléphonique,


au pire à la lettre simple. Les retards de paiement sont alors dus à une
mauvaise organisation du client, à la perte de la facture, à un classement
intempestif avec les factures payées, à des procédures de mise en paiement
des factures fournisseurs fastidieuses (surtout pour les grands comptes) ou
simplement à un oubli de la part du client, sans doute plus préoccupé par le
recouvrement de ses propres factures que par le paiement des vôtres.
Malheureusement, ce n'est pas systématique et il arrive que le client refuse de
payer ou soit de mauvaise foi.

Sans nouvelle de votre client après l'envoi d'une lettre simple,


adressez-lui une nouvelle lettre de relance dans laquelle vous l'informez qu'il
s'expose à des intérêts de retard s'il ne paye pas dans les délais que vous lui

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Gestion Financière à CT 36

aurez fixés (8 jours par exemple). Envoyez-la avec accusé de réception,


gardez-en une copie et conservez soigneusement l'accusé de réception
lorsqu'il vous revient.
Il arrive souvent des dérapages de la part du créancier, l’usage de
termes juridiques ou menaçants, comme “sommation extrajudiciaire” ou “mise
en demeure avant poursuites”, “saisie de rémunération”, “saisie immobilière”,
“saisie du véhicule”, “issue désagréable”…

Que le débiteur ne se laisse pas tromper par ces termes. En effet, le


créancier ne peut pas prétendre saisir vos biens à ce stade. Les créanciers
exercent parfois des pressions, des menaces voire des harcèlements en
téléphonant notamment à la famille, aux voisins, aux amis ou à l’employeur,
ou en se rendant à leur domicile ou sur le lieu de travail du débiteur ; dans ces
différents cas le créancier commet d’infractions, susceptible de se faire
conduire en prison.

Le problème commence lorsque le débiteur fait preuve de mauvaise


foi ou se trouve dans l’incapacité d’effectuer le paiement tel que convenu dans
le contrat, nous parlerons des mauvaises créances.

Les mauvaises créances sont l’ensemble des créances échues alors


que le débiteur n’arrive pas à honorer ses engagements tels que convenu, par
négligence ou par difficulté de trésorerie. Devant le fait, le créancier adresse
à son débiteur la lettre de mise en demeure. Cette lettre met fin à la
procédure à l’amiable ouvre la porte au recouvrement forcé, autrement dit
recouvrement des mauvaises créances.
B. Recouvrement des mauvaises créances (avec contentieux)
Ce recouvrement peut être fait soit par :
• L’entreprise elle-même ou les sociétés de recouvrements mandatées
par elle ;
• L’appui de la justice.

Lorsque, après l’échéance, le créancier épuise ses espérances


d’obtenir réparation à l’amiable, il rédige maintenant à son débiteur la lettre
de mise en demeure. Cette lettre, doit faire la différence avec les
précédentes qui n’avaient que le simple objectif le rappel d’exécution à
l’amiable. Vous le mettez donc en demeure de payer sous peine de saisir les
tribunaux.

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Ce que dit la loi sur la mise en demeure de rembourser le prêt


La mise en demeure est un acte par lequel un créancier demande à
son débiteur d'exécuter ses obligations (par exemple, rembourser son crédit).
Il est indispensable de rédiger cette lettre avec accusé de réception afin de
prouver l'envoi de la lettre et la réception.
Le contenu d'une mise en demeure doit être clair, précis. Elle doit
comporter obligatoirement les mentions suivantes :
• La date de sa rédaction ;
• Les coordonnées du destinataire ;
• Les coordonnées de l'expéditeur et sa signature ;
• L’expression « mise en demeure » ;
• Le résumé du litige ;
• La demande du règlement ;
• Le temps supplémentaire accordé pour le règlement à
l’amiable.
La mise en demeure déclenche des intérêts de retard, mais elle
constitue surtout un moyen de pression envers le débiteur afin de l'inciter de
façon officielle à exécuter ses obligations. Si, au terme du délai donné par le
créancier, le débiteur ne s'est pas exécuté, le créancier aura le choix de
poursuivre ou non son débiteur devant la justice.

Lorsqu’on s’abstient de poursuivre ses clients en justice, l’entreprise


doit savoir se constituer des PROVISIONS contre les mauvaises créances,
sinon on crée un problème dans sa comptabilité. Par moment, il est conseillé
de suivre l’évolution des comptes clients et éviter le plus possible le recours
aux procédures musclées de recouvrement, un bon contrôle des créances
s’impose.

Des outils comme le classement chronologique des comptes clients


constituent pour le gestionnaire, une source d’information nécessaire pour
juger de la mise en application et de l’atteinte des objectifs de la politique de
crédit et de recouvrement de l’entreprise.
Le classement chronologique des comptes clients permet de grouper les
comptes selon leur ancienneté.

L’intérêt de cette méthode réside dans le fait qu’elle évite de passer


chaque fiche en revue pour détecter les anomalies.
Elle résume la situation sur la perception des comptes clients et permet de ce
fait d’identifier les clients dont les créances sont en souffrance.
Cette façon de procéder nous permet en plus de calculer le montant à affecter
aux provisions pour mauvaises créances et de générer un tableau d’ensemble
de l’évolution des comptes.

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Conformément aux nouvelles dispositions édictées par le droit


OHADA4, devant le tribunal, le créancier possède deux possibilités :
• L'injonction de payer ;
• L'injonction de délivrer ou de restituer ;

a) Injonction de payer
L'injonction de payer est une procédure simplifiée permettant au
créancier d'obtenir sur simple requête une ordonnance faisant injonction à son
débiteur de payer sa dette dans un délai déterminé.

Elle est possible dans les conditions suivantes :


• La créance doit être certaine liquide et exigible (Art. 1 e).
C'est dire que les créances conditionnelles ou éventuelles sont exclues
du champ d'application de cette procédure.
• La créance doit avoir une cause contractuelle quel qu'en soit le montant
ou avoir comme support un effet de commerce ou un chèque dont la
provision s'est révélée insuffisante ou inexistante (Art. 2).

Procédure rapide et peu coûteuse qui, à l’origine, a permis le


recouvrement des petites créances commerciales. Son domaine d’application a
été, par la suite, étendu au recouvrement des créances civiles, quel que soit le
montant.
b) L'injonction de délivrer ou de restituer
C'est une procédure nouvelle prévue par les articles 19 à 27 de l'Acte
Uniforme. Elle suit les mêmes règles et conditions que l’injonction de payer. Il
s'agit ici d'obtenir d'un débiteur la livraison ou la restitution d'un meuble
corporel à un créancier ne disposant pas d'un titre exécutoire mais d'une
créance certaine liquide et exigible.
L’exécution de cette injonction s’opère par la saisie d’éléments du
patrimoine du débiteur. Il peut s’agir des biens corporels ou incorporels, des
créances…

Concernant les différentes modes de saisies mobilières prévues par


l'OHADA, nous listons :
i. La saisie conservatoire
Comme son nom l'indique, elle est destinée à préserver le droit de
gage du créancier sur les biens de son débiteur.

4
Actes uniformes portant Organisation des Procédures Simplifiées de Recouvrement et des Voies d'Exécution
Adoptés et mis en application depuis le 1erJanvier 1998.

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Il s'agit de mettre sous-main de justice les biens du débiteur en vue


de garantir la créance qui pour l’instant n'est pas supportée par un titre
exécutoire.

Elle peut porter sur tous les biens du débiteur (meubles ou droits).
Pour autoriser cette saisie, le juge s'assurera de l'existence d'une créance
fondée en son principe et du risque d'insolvabilité du débiteur.
ii. La saisie-vente
C'est la nouvelle appellation de la saisie-exécution. Elle suppose
l'existence d'un titre exécutoire et est précédée d'un commandement de payer
délivrer 8 jours avant la saisie au débiteur.

La saisie peut être pratiquée entre les mains du débiteur lui-même


ou entre celle des d’un tiers. Les biens saisis peuvent faire l'objet d'une vente
amiable par lui-même le débiteur saisi (art 115 à 119) ou d'une vente forcée
(art 120 à 128).
iii. La saisie-attribution des créances
La saisie-attribution est la nouvelle forme de l'ancienne saisie-arrêt
ou opposition. Elle est plus rapide et moins formaliste que l'ancienne
procédure.

La saisie-attribution inspirée du droit français est ouverte au


créancier muni d'un titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible.
Elle est pratiquée entre les mains d'un tiers détenteur de sommes d'argent
pour le compte du débiteur (Art 153).

L'innovation se trouve dans les dispositions de l'article 154 qui


prévoit attribution immédiate des sommes disponibles entre les mains du tiers
au créancier.

La loi uniforme a maintenu la déclaration affirmative par laquelle le


tiers saisi est tenu de déclarer l’étendue de ses obligations à l'égard du
débiteur (Art 156).
iv. La saisie et la cession des rémunérations
La loi uniforme a consacré la procédure classique de l'ancienne saisie
sur salaire en instituant la saisie et la cession des rémunérations. Elle exige
toutefois un titre exécutoire et l'existence d'une créance liquide et exigible
pour entreprendre une saisie de rémunérations.
v. Etc.

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Chapitre III
Gestion des stocks

Par définition, le stock est une quantité de matières, de produits


semi-finis et/ou de produits finis emmagasiner. En comptabilité, ils sont
enregistrés dans la classe 3.

Un stock est une accumulation de biens d’une ou de différente


nature : matières premières, fournitures, consommables, produits en cours ou
produits finis. Partout où il se trouve, il joue un rôle stratégique de régulation
dans la production, la distribution ou la vente.
Pourquoi devons-nous constituer des stocks ? Pourquoi devons-nous
les gérer ?
La réponse est simple, c’est pour pallier les effets de la saisonnalité et éviter
l'amplification des fluctuations de la demande.
III.1. Indicateurs de la gestion de stocks

Ces stocks peuvent être mal calculés, inutiles, entraîner des


perturbations ou servir exactement aux besoins de l’entreprise.

La gestion des stocks consiste à trouver et obtenir à tout moment un


niveau de stock suffisant pour répondre à la demande. Deux indicateurs sont
liés à la gestion de stocks :
• Le taux de rotation de stock (cadence, renouvellement) ;
• Le taux de rupture de stock.
Ces deux indicateurs permettent d’évaluer la performance de votre
gestion.
A. Le taux de rotation de stock
C’est le nombre de fois que le stock se renouvelle au cours d’une
période de référence (un mois, deux mois…), généralement exprimé en année.
C’est aussi le rapport entre les ventes et les consommations (sortie
d’un article de stock et le stock physique de moyens correspondants).

La gestion de stock sera d’autant plus performante que le taux de


rotation d’une période sera élevé.

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Illustration :
Une entreprise dont le stock moyen annuel est de 500.000$ et dont le chiffre
d’affaire est de 5.000.000 $ dispose d’un :

i. Un taux de rotation annuel de stocks égal à :


𝐶𝐴 5.000.000
= = 10 fois.
𝑆𝑀 500.000

ii. Une vitesse de rotation des stocks égal à :


1 1
*360 jrs = * 360 jrs = 36 Jours.
𝑅𝑆 10

B. Le taux de rupture de stock

Il y a différentes façons de mesurer les ruptures de stocks. La


mesure la plus simple est le pourcentage de nombre de demande non
satisfaite immédiatement à partir de stock par rapport au nombre de demande
satisfaite.

Si sur 100 commandes enregistrées, 10 n’ont pas été livrées à


temps, le taux de rupture sera de :
10
= 10%
100

On associe un Stock Initial (SI) simultané à tous les stocks


intermédiaires pour tenir compte de la demande finale.
III.2. Différents types de stocks
Nous en distinguons :
• Les stocks de marchandises (pour les entreprises
commerciales) ;
• Les stocks de matières premières ou intrants (pour les
entreprises industrielles) ;
• Les matières consommables ;
• Les produits finis ;
• Les pièces de rechanges et des matériels ;
• Les stocks de pièces de maintenance.
III.3. Différents coûts liés aux stocks
A. Le coût de possession ou de détention de stock

C’est l’ensemble des coûts du fait de retenir un article en stock. Il


est fonction de la quantité de stock.
Lorsque le stock augmente, ce coût augmente proportionnellement. Ils
peuvent être classés en trois sous catégories :
✓ Les coûts d’immobilisation des capitaux (coût d’opportunité) ;

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✓ Les coûts d’entreposage (manutention, loyer, gardiennage) ;


✓ Les coûts de dépréciation de stock (détérioration physique, l’usage,
l’obsolescence, le vol…).

B. Le coût de passation de commande (coût de lancement)


C’est l’ensemble des coûts liés à la passation d’une commande ou
d’approvisionnement. Les coûts annuels de passation de commande ou
lancement de fabrication dépendent principalement de nombre de commandes
lancées au cours de l’année.
C. Le coût d’acquisition
C’est l’ensemble des coûts liés à l’acquisition d’un article. Ce coût est
composé, pour un article acheté, du montant des achats plus les frais y
relatifs.

L’existe des coûts fixes et coûts variables. Si les premiers ne sont pas
pertinents ici, les seconds augmenter avec les fonds affectés. Les principaux
éléments qui composent ces coûts variables sont : la manutention de
marchandises, les pannes, la désuétude, l’assurance, le coût de location de
l’espace…
D. Le coût de rupture
C’est l’ensemble des coûts attribués à l’absence de l’article demandé.
Il représente la perte de la clientèle, l’utilisation de moyens de livraison
improvisée pouvant coûter trop cher, la modification de l’ordonnancement.

Cependant, les coûts peuvent résulter aussi bien des stocks excessifs
que de stocks insuffisants, une mauvaise sélection du niveau des stocks peut
être soit un niveau excessif ou encore un niveau insuffisant.

Coûts attribuables à une mauvaise sélection du niveau des stocks.


Niveau excessif :
 Loyer de l’espace supplémentaire ;
 Accroissement de pertes, de pannes et d’avaries ;
 Coût d’opportunité des fonds.

Niveau insuffisant
 Perte de clients insatisfaits ;
 Répétition des commandes et manutentions fréquentes ;
 Désorganisation des lignes de production et variations du volume de
l’output (pour les industriels).
III.4. Modèles de gestion de stocks

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Gestion Financière à CT 43

Gérer les stocks, c'est répondre principalement à ces deux questions


:
• Quand acheter ?
• Quelle quantité acheter ?

Il est souvent nécessaire d'assurer un compromis entre les deux,


sachant que les objectifs de la gestion des approvisionnements sont de :
 Minimiser le risque de rupture de stock ;
 Minimiser le coût du stockage des biens.

Plusieurs modèles existent pour bien gérer les stocks, citons


notamment :
• Le modèle de Wilson (Modèle de base) ;
• Le modèle de gestion avec Remise et Ristourne ;
• Le modèle de commande groupée ;
• Le modèle d’approvisionnements échelonnés.
Dans le cadre de ce cours, nous apprendrons seul le modèle de
base, les autres étant complétés en Méthode Quantitative.
 La gestion de stock par le modèle de Wilson
Ce modèle est bâti sur un certain nombre d’hypothèses restrictives.
Ce sont des hypothèses suivantes :
• La commande ou la consommation est connue avec certitude, elle
est certaine, continue et régulière ;
• Les livraisons se font en lot ;
• Les coûts de détention et les coûts de commande sont constants et
connus ;
• Les coûts d’acquisition sont fixes ;
• Aucune pénurie n’est admise (aucun retard n’est admis).

Avantage :
 Simplifie la gestion des stocks
Inconvénients :
Si la quantité de réapprovisionnement est mal calculée ou si la
consommation n'est pas régulière il y a risque :
• D'inflation du stock ;
• De rupture du stock.

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Graphique n°7 : La représentation du modèle de Wilson


Q = Consommation

stock moyen

t1 t2 t3 t4 tn

Livraison

L’intervalle entre t1 et t2 s’appelle cycle d’approvisionnement.

• Acheter des quantités fixes à des dates variables

Cette méthode consiste à définir le niveau de stock qui doit


permettre de déclencher l'ordre d'achat de façon à être livré juste au moment
de l'utilisation de la dernière pièce.
Ce niveau de stock doit permettre de satisfaire les besoins durant le
délai allant de la date de connaissance de ce niveau à la date de livraison.

Lorsque le stock de produits atteint un stock minimum appelé «


stock d'alerte », l'entreprise doit passer commande auprès de son fournisseur.
La quantité théorique à commander est fonction des prévisions de besoins et
du nombre théorique de commandes à effectuer pendant la période de
référence (en général, l'exercice).

Avantages :
 Permet d'éviter les ruptures de stocks ;
 Adapté à une consommation irrégulière
Inconvénients :

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Impose un suivi permanent des stocks pouvant entraîner des coûts


administratifs importants :
 Peut encourager à faire des stocks de sécurité ;
 Difficulté de calculer le DL (Délai de Livraison), qui dépend à la fois :
 Du délai fournisseur : temps annoncé par le fournisseur pour la
livraison de la marchandise après réception de la commande ;
 Du délai administratif : Temps qui s'écoule entre la connaissance du
niveau de stock et l'arrivée de la commande chez le fournisseur. Il
comprend le temps administratif interne (à l'entreprise) et le temps
administratif externe (envoi au fournisseur) ;
 Du temps de connaissance du niveau des stocks : Temps qui s'écoule
entre le moment où le stock arrive à un niveau physique donné et le
moment où les services fonctionnels, chargés des commandes) sont
au courant.
 Acheter des quantités variables à des dates fixes

Dans ce cas, lorsque la date de commande est atteinte, l'entreprise


doit passer commande auprès de son fournisseur. Le calcul de la quantité
théorique à commander est égal à la somme des prévisions de besoins (ou
consommations) entre la livraison à venir et la livraison suivante.
Pour les entreprises commerciales, c’est dans cette dernière catégorie
que doit être injecter d’importants fonds afin d’assurer un service rapide à ses
clients. Les deux premières s’imposeront plutôt aux sociétés industrielles, qui y
verront un instrument de régulation de leur système de production.

Théoriquement, le niveau des stocks qu’une entreprise désire détenir


dépend des divers types de coûts attachés à cette détention. Plutôt qu’n taux
d’intérêt s’imposant à l’entreprise, le coût du capital qu’elle utilise est alors
probablement le résultat d’une politique de financement qu’elle définit de ses
évaluations comparées en matière de coût et de risque.

Pour atteindre la gestion rationnelle de ses stocks, il faut commencer


par prendre toute l’affaire en amont, c'est-à-dire commencé par s’assurer de la
gestion des approvisionnements.

Politique d’approvisionnement
La politique d’approvisionnement signifie qu’il faudrait bien acheter,
bien gérer, en évitant les accumulations des stocks.

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La fonction d’approvisionnement à un double rôle :

1°) Bien acheter

Le service des approvisionnements doit constamment pouvoir mettre à


la disposition des autres les marchandises, les matières consommables, les
fournitures et les biens d’équipement nécessaires et suffisants à l’exercice de
leur activité.

Ses attributions ne se limitent aux opérations d’achat. En effet, un


achat rationnel, c'est-à-dire au moindre coût, au moment voulu, avec la
qualité requise suppose :
- La prévision des besoins ;
- La recherche et l’étude des offres des fournisseurs, des caractéristiques
des produits, des tendances des prix, des délais de livraison, etc. ;
- La surveillance et l’exécution des commandes.

L’ensemble des principes généraux selon lesquels l’entreprise réalise


ses achats est appelé : « la politique d’achat » de l’entreprise.

Le service des approvisionnements peut, en effet, sélectionner un


fournisseur à l’occasion de chaque achat à effectuer, ou faire confiance à un
fournisseur habituel. Elle peut décider de transporter elle-même les produits
achetés ou de se les faire livrer.

2°) Bien gérer les stocks

 Notions sur la gestion des stocks

Bien gérer le stock, c’est maintenir le stock nécessaire en quantités et


en valeurs. Un niveau rationnel de stock s’impose donc pour assurer la
continuité des fabrications, des ventes, des travaux administratifs.

 Conditions d’une gestion rationnelle :

Analyse préalable du stock : C'est-à-dire relever les quantités et les


valeurs. L’étude révèle souvent :

• Que certains stocks élémentaires sont inactifs ou périmés, il convient


de les éliminer ;
• Que plusieurs articles présentent des caractéristiques très proches :
une action de normalisation permettra de réduire le nombre des
articles stockés.

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 Connaissance permanente du niveau de chaque bien dans le


stock ;

Du point de vue comptable, la tenue d’un carnet de stock et les


inventaires physiques sont inséparables d’une gestion correcte des stocks.
Mais, du point de vue de la gestion, la détermination du stock en magasin
peut être complétée utilement par la comptabilisation des commandes en
cours d’exécution par les fournisseurs, et des « réservations » affectant une
partie du stock à des fabrications ou à des commandes déterminées. Les
fiches de stock permettant de suivre ces différents éléments :

 Information précise sur les besoins à satisfaire par le stock :

Ainsi le stock constitue une réserve permanente d’une part, et, d’autre
part, il immobilise, durant un certain temps, des valeurs circulantes.

Dans la gestion de stock, il faut éviter donc, à tout prix une


accumulation de stocks injustifiés afin :
 D’obtenir une rotation optimum des stocks, faute de quoi vous
risquerez :
✓ L’immobilisation de capitaux ;
✓ Les frais de stockage superflu ;
✓ Les frais d’assurances inutiles ;
✓ La détérioration de certains produits.
 De mieux suivre la demande (dans les industries où le produit est
soumis à la mode) ;
 D’éviter les « rossignols », le stock mort.

Note : en cas de spéculation à la hausse, une accumulation de stock peut se


justifier :

 Comment ne pas accumuler des stocks ?

En pratiquant une politique à achats rationnelle qui consiste :

宇 A commander le minimum :
En tenant compte du stock réel (SR)
SR = stock en magasin
+ Livraisons attendues
+ Stock affecté (nécessaire à l’exécution des commandes en carnet)
En normalisant le plus possible la production par la rédaction de la
variété des produits fabriqués, ce qui diminue le stock nécessaire.

 A commander l’optimum (ni plus, ni moins) :

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Gestion Financière à CT 48

- En tenant compte des liquidités disponibles pour les achats ;


- En tenant compte de l’état du marché (en cas de hausse prévue, par
exemple, faire des achats importants peut constituer une bonne
politique du moment).

 A commander au moment opportun : ni trop, ni trop tard

Il faut pour cela connaître pour chaque produit le point de commande,


c'est-à-dire le stock d’alarme. Ce stock minimum est aussi considéré comme
stock outil de l’entreprise.

Illustration
Au cours de 2013, le Gérant de Perla SA constaté le rythme suivant
dans la consommation du savon.

Tableau n° 8 : Données sur la consommation d’un bien économique

Temps Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil


Qté (Kg) 800 1000 1600 1995 2000 2500 2900

Temps Août Sept Oct Nov Déc Moy mans


Qté (Kg) 2300 2100 1400 1000 900 1.708 Kg

Graphique n°8 : Représentation de la consommation saisonnière de


la consommation du tableau n° 8.

Connaissant que le temps moyen dès la passation d’une commande


jusqu’à la réception de la marchandise est de 5jours, la commande doit être
impérativement passée avant d’atteindre le stock de 284,65Kg (soit la

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Gestion Financière à CT 49

moyenne à livrer en 5 jours) si non nous risquerons d’entrer en rupture de


stock.

Cependant, Prudence exige, la commande doit être passée au moins 7


jours avant, prenons même 7 jours avant, soit dès qu’on atteint le stock de
398,51Kg : c’est une marge de sécurité consistant, un équilibre suffisant.
Graphique n°9 : La gestion mensuelle rationnelle du tableau n° 8.

q
1.708kg

398,51Kg
284,65Kg

t 0 5 10 15 20 25 30
23

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Chapitre IV :
Gestion de la trésorerie

La gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et


procédures qui permettent d’assurer, au moindre coût, le maintien de
l’équilibre financier instantané de l’entreprise. Autrement dit, la gestion de
trésorerie consiste à maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux
échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds.

La trésorerie est constituée des disponibilités dont dispose


l'entreprise, qu'elles soient en banques, en centre de chèques postaux ou dans
les caisses de l'entreprise. Elle correspond à la différence entre les
disponibilités et les concours bancaires qui lui ont été accordés. La trésorerie
est au centre de toutes les opérations menées par l'entreprise, qu'elles
concernent l'exploitation ou les autres activités. Elle est la traduction en
termes monétaires de toutes les décisions et opérations de l'entreprise.

Il s'agira pour nous dans ce chapitre, de présenter la trésorerie dans


une entreprise en général, quant à sa prévision, ses sources de financement,
sa gestion et son analyse.
IV.1. Objectif de la gestion de la trésorerie

La gestion de la trésorerie poursuit principalement trois objectifs :


La prévention des risques de cessation de paiement ;
L’optimisation du résultat de l’entreprise ;
Obtenir un solde de trésorerie nul.
IV.2 Le Budget de Trésorerie

Toute entreprise se doit, avant le début d'un exercice comptable,


d'élaborer le budget qui est un outil financier permettant de traduire les
objectifs de l'entreprise en chiffres et de suivre son activité en rapprochant les
prévisions à la réalité. Le budget de trésorerie est la synthèse de tous les
autres budgets élaborés.
A. Définition
Le budget de trésorerie est donc la transformation des charges et
des produits du budget en termes monétaires par les encaissements et les
décaissements.

Le budget de trésorerie est généralement établi pour l'année par


période mensuelle.

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B. Élaboration du budget de trésorerie

Pour élaborer un budget de trésorerie, certaines informations sont


strictement nécessaires :
- Le bilan de l'exercice précédent ;
- Les différents budgets approuvés de l'exercice en cours ;
- Les encaissements et les décaissements non courants, qui ne sont pas
prévu dans un budget précis.

Dans la pratique, le budget de trésorerie est précédé de trois


budgets partiels :
- Le budget des encaissements ;
- Le budget de TVA ;
- Le budget des décaissements.

1) Le budget des encaissements


L'élaboration du budget des encaissements (ou recettes) prend en
compte à leur date de réalisation (ou d'encaissement) :
- les créances du bilan d'ouverture ;
- les effets à recevoir du bilan d'ouverture ;
- les acomptes prévisionnels versés par certains clients ;
- le budget des ventes TTC ;
- les emprunts et les subventions ;
- les cessions d'immobilisations et des titres de placement ;
- les produits financiers ;
- les apports de capital en numéraire ;
- tout ce qui est susceptible d'entraîner une entrée d'argent.

2) Le budget de TVA

Le budget de TVA a pour objectif de déterminer la dette fiscale de


l'entreprise ou sa créance à l'égard du trésor.

La TVA à payer d'un mois donné est payable au plus tard le 15 du


mois suivant.

TVA due du mois (M) = TVA collectée ou facturée (M)


- TVA déductible ou récupérable (M)
- Crédit de TVA antérieur (M-1)

Si le montant est positif : dette vis-à-vis de l'Etat TVA due.

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Si le montant est négatif : créance vis-à-vis de l'Etat Crédit de TVA à


déduire sur la TVA à payer du mois suivant et les mois ultérieurs jusqu'à
épuisement.
3) Le budget des décaissements
L'élaboration du budget des décaissements (ou dépenses) prend en
compte à leur date d'exigibilité (ou de décaissement) :
- les dettes fournisseurs du bilan d'ouverture ;
- le budget de la TVA (TVA à payer) ;
- les charges TTC budgétisées (approvisionnement, production, frais
généraux et autres charges) ;
- les décaissements relatifs au budget d'investissement ;
- les autres décaissements à caractère financier à savoir le remboursement
des emprunts, les intérêts des emprunts, les dividendes à payer, l'octroi
des prêts ;
- l'impôt sur les bénéfices ;
- les acquisitions d'immobilisation ;
- tout ce qui est susceptible d'entraîner une sortie d'argent.

Remarque :
Les dotations aux amortissements ne constituant pas des charges
décaissables (charges), ne sont pas prises en compte dans le budget des
décaissements.
4) Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie est déterminé à partir de la formule
suivante: Trésorerie finale = Trésorerie initiale + Encaissements -
Décaissements

Au cas où le budget de trésorerie fait apparaître des soldes négatifs,


il faut trouver des solutions à ce besoin à court terme. On pourra donc :
- soit mobiliser des créances avant terme ;
- soit renégocier les délais accordés par les fournisseurs et ceux accordés
aux clients;
- soit négocier des découverts bancaires.

IV.3 Les sources de financement de la trésorerie

Pour le fonctionnement de l'entreprise, elle doit disposer de


ressources financières. Et pour obtenir ces ressources, elle doit avoir des
sources de financement de sa trésorerie.
Ce financement peut s'opérer, soit à partir des ressources générées
par les activités de l'entreprise : ce sont les financements internes, soit par le

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financement des activités de l'entreprise par des ressources d'origines


externes : ce sont les financements externes.

A. Le financement interne
1) Les ventes au comptant
Les ventes au comptant obligent le client à effectuer le règlement de
la facture avant la livraison des marchandises. Les règlements pourront être
effectués par versements d'espèces ou par virements bancaires et le reçu de
versement remis par la caisse où l'avis de virement remis par la banque devra
être présenté au gestionnaire de stocks afin de faire la livraison des
marchandises au client.

Les ventes au comptant sont très importantes et avantageuses pour


le fonctionnement de l'entreprise parce qu'elles permettent de disposer de
liquidités immédiates.
2) Les ventes à terme
Les ventes à terme (ou à crédit) permettent au client de disposer de
la marchandise et de régler à une date déterminée. Elles se font généralement
pour les montants importants. A la réception du bon de commande du client,
la facture client est établie avec la date de règlement de la facture spécifiée
dessus, puis la commande est livrée. La durée de crédit est déterminée par
l'entreprise.

Pour bénéficier de la vente à terme, concernant les clients étrangers,


l'entreprise devra exiger du client une lettre de crédit ou un crédit
documentaire, communément appelé « CREDOC » qui est l'opération par
laquelle la banque du client s'engage sur ordre et pour le compte de celui-ci à
nous régler dans un délai déterminé, via notre banque, un montant déterminé
contre la remise de documents strictement conformes justifiant la valeur et
l'expédition des marchandises.

Le crédit documentaire est aujourd'hui très utilisé pour sécuriser les


transactions de commerce international.

Notons aussi qu'à la vente, une partie du montant peut être réglée
au comptant, appelé avance ou acompte, et le reste à crédit. Ces éléments
étant mentionnés sur la facture client. Cette méthode est beaucoup utilisée.

Les ventes à terme font l'objet d'un suivi très rigoureux compte tenu
de l'importance de la valeur des crédits.

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B. Le financement externe
1) Les emprunts bancaires (long terme)
Lorsque l'entreprise a des déficits de trésorerie, elle peut avoir
recours à des emprunts bancaires, qui sont des dettes financières résultant de
l'octroi de prêts remboursables à terme qui participent, conjointement avec les
capitaux propres, à la couverture des besoins de financement durable de
l'entreprise.

L'entreprise emprunte ces sommes importantes avec les banques


avec qui elle est en relation, c'est-à-dire où ses comptes sont domiciliés. Ce
qui lui permet d'avoir plus aisément ces prêts.
2) Les contrats de leasing (crédit-bail)
Pour le financement de ses investissements, l'entreprise peut avoir
recours à des contrats de leasing ou encore appelé contrat de crédit-bail avec
sa banque ou d'autres établissements spécialisés, lorsqu'elle est en déficit de
trésorerie.

Selon le principe comptable du SYSCOHADA : « la prééminence de la


réalité sur l'apparence », le contrat de leasing est comptabilisé chez le
preneur, comme une acquisition d'immobilisation financée par emprunt, en
faisant l'hypothèse que l'option sera levée.
3) Les crédits bancaires (court terme)
Encore appelés « crédits courants » ou « crédit d'exploitation » ou
encore « crédits de fonctionnement », les crédits bancaires à court terme ont
pour objet d'assurer l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise. Ils servent, par
exemple, à faire face aux règlements des fournisseurs et aux dépenses
courantes de l'entreprise (salaires, frais de mission, etc.).

Les crédits bancaires dont question ici sont les escomptes d'effets et
les découverts bancaires, mais il existe plusieurs autres crédits bancaires.

L'escompte d'effet : c'est l'opération par laquelle le banquier met


à la disposition d'une entreprise le montant d'un effet de commerce (lettre de
change, billet à ordre), sous déduction des agios.

Le découvert bancaire : on appelle découvert le solde débiteur


d'un compte bancaire au niveau de la banque. En général, le banquier fixe un
plafond (montant maximum débiteur) selon la taille et le chiffre d'affaires de
l'entreprise, la situation financière... En d'autres termes, la banque donne la
possibilité pour l'entreprise d'effectuer des dépenses à partir de son compte

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bancaire non provisionné, jusqu'à un certain plafond. Il présente l'avantage


d'avoir un crédit ne donnant lieu au paiement d'intérêts que sur les utilisations
réelles. Toutefois, au taux du découvert s'ajoutent, lors de l'arrêté du compte
de l'entreprise, la "commission de découvert" et la "commission de
mouvement", qui accroissent considérablement le coût de cette forme de
crédit, dont le taux d'intérêt est toujours supérieur à celui de l'escompte.
4) Les avances de fonds
Lorsque l'entreprise fait partie d'un groupe, elle peut bénéficier des
crédits à l'intérieur du groupe. Aussi, lorsqu'elle est en difficulté de trésorerie,
elle peut se faire régler une facture d'un fournisseur quelconque par une
entreprise du groupe. Et une note de débit est adressée à l'entreprise, pour le
remboursement du montant de la facture qui se fait sans intérêt ou à un taux
d'intérêt faible.

IV.4 Les mouvements de la trésorerie

Les mouvements de la trésorerie sont essentiellement constitués des


mouvements de la banque et de la caisse.

Les mouvements de la banque sont l'ensemble des opérations


financières effectuées avec les différentes banques et ceux de la caisse
constituent les différentes opérations effectuées par la caisse. Ces
mouvements peuvent venir selon leur nature en augmentation ou en
diminution des comptes respectifs.
A. Les mouvements de la banque
1) Les mouvements débiteurs de la banque (les entrées)
a) Les remises de chèques à l'encaissement
Pour le règlement de sa facture, le client peut émettre un chèque à
l'ordre de l'entreprise. Il y a aussi les cas où le personnel émet un chèque à
l'ordre de la société pour les règlements de prêts.
b) Les effets de commerce
Les effets de commerce sont des titres qui matérialisent une
créance. C'est un contrat par lequel le débiteur s'engage à régler sa dette à
une certaine date (échéance). Ce sont la lettre de change et le billet à ordre.

En considérant que l'entreprise tire une lettre de change sur la


cliente Blandine, nous dirons donc ici que la Banque est le "tireur" et la cliente
Blandine, le "tiré".

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- Effets remis à l'encaissement


Le trésorier devra remplir le « bordereau de remise d'effets » et
cocher la case "encaissement". Puis endosser la traite en indiquant la banque
et le numéro du compte bancaire. Joindre la lettre de change et le bordereau
de remise d'effets à viser par le chef comptable, et déposer à la banque pour
l'encaissement au moins un mois avant la date d'échéance.

- Effets remis à l'escompte


Le trésorier peut, pour des raisons de déficit de trésorerie, vendre la
lettre de change à sa banque avant l'échéance, c'est-à-dire escompter l'effet.
Ensuite il devra remplir le « bordereau de remise à l'escompte » et cocher la
case "escompte en intérêts". Endosser la traite. Joindre la lettre de change et
le bordereau de remise d'effets à viser par le chef comptable, et déposer à la
banque pour l'escompte au moins un mois avant la date d'échéance.
c) Les virements clients
Pour assurer une sécurité de transaction, le trésorier peut exiger des
clients locaux ou étrangers, les règlements des factures par ordre de
virements.
d) Les emprunts et crédits bancaires : Voir Chapitre deuxième.

2) Les mouvements créditeurs de la banque (les sorties)


a) Les chèques émis
La remise du chèque au bénéficiaire, personne en faveur de laquelle
doit intervenir le paiement, entraîne transfert, à son profit, de la propriété de
la provision.

Il revient à noter que l’extinction de la dette du tireur n’intervient


qu’au moment de l’encaissement effectif du chèque après présentation de
celui-ci au tiré, établissement bancaire auprès duquel la domiciliation du
chèque a été réalisée.
b) Les retours d'impayés
Ce sont les chèques ou les effets remis à la banque pour
encaissement ou encore les effets escomptés, mais qui à l'échéance n'ont pas
donné lieu à un paiement. Cela peut être dû à :
- Une non-conformité de la signature ;
- Une non concordance des montants en chiffre et en lettre ;
- Un chèque sans provision ;
- Une non solvabilité du client.
-

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c) Les virements émis


Pour le règlement des factures des fournisseurs étrangers, le
trésorier peut opter pour les virements qui assurent une sécurité du
règlement. Il y a aussi les virements émis pour le paiement des salaires des
employés disposant d'un compte bancaire.
d) Les frais bancaires
Ces frais sont engendrés par les prestations de services effectuées
par la banque au profit de l'entreprise et les remboursements de crédits
octroyés. Ces frais appelés agios sont constitués des intérêts et des
commissions.
e) Les remboursements d'emprunts et crédits bancaires
Voir Chapitre premier.
B. Mouvements de la Caisse
1) Les mouvements débiteurs de la caisse (les entrées)
a) Les approvisionnements de caisse
Pour le fonctionnement de l'entreprise, la caisse doit toujours être
alimentée. Et pour ce cela un chèque est émis par le trésorier pour
l'approvisionnement de la caisse lorsqu'elle tend vers la rupture de liquidités.
b) Les ventes en espèces
Il s'agit des ventes au comptant réglées en espèces.
2) Les mouvements créditeurs de la caisse (les sorties)
Les mouvements de nature créditrice effectués par la caisse de
l'entreprise se résument aux dépenses engagées, généralement n'excédant
pas un montant fixé par l'entreprise. Nous avons principalement :
- les règlements en espèces des factures d'achat ou de prestation de
services;
- les règlements de salaires par billetage ;
- les avances sur salaire ;
- les frais de mission du personnel ;
- les sorties d'espèces contre remise de chèque par le personnel
- Etc.

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IV.5 LES EXCÉDENTS ET LES DÉFICITS DE TRÉSORERIE

A la fin de l'exercice comptable, le trésorier détermine l'excédent ou


le déficit de trésorerie. Nous présenterons donc dans ce paragraphe les
décisions que l'entreprise pourrait prendre, quant à la gestion de ses
excédents ou déficits.
A. Excédents de trésorerie
L'ETE (l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation) représente la
trésorerie gagnée (ou perdue) par l'entreprise, au cours de l'exercice, du seul
fait de ses opérations d'exploitation.

ETE = Encaissements sur ventes


- Décaissements sur ventes
- Décaissements sur autres charges d'exploitation
- Règlements TVA à décaisser
Plus l'ETE est important, plus la rentabilité de l'exploitation et le
potentiel de l'autofinancement sont grands. Il est donc nécessaire de les
contrôler régulièrement.
L'entreprise pourra opter pour un dépôt à terme (D.A.T), qui est le
blocage d'un fonds dans un compte bancaire moyennant rémunération à un
taux consentis pour une période déterminée.
B. Déficits de trésorerie
Le déficit de trésorerie signifie que l'ETE est négatif, ce qui veut dire
que l'exploitation consomme de la trésorerie au lieu d'en dégager : les
encaissements sont inférieurs aux décaissements, ce qui se traduit par une
rentabilité insuffisante. Lorsque les cas de déficit de trésorerie se présentent,
le trésorier pourra faire appel à des financements bancaires à court ou long
terme, tels que les découverts et les emprunts. Les emprunts sont
essentiellement destinés à couvrir les insuffisances de trésorerie pour les
investissements.
IV.6. Rôle du trésorier

Le trésorier ne se limite pas à effectuer des prévisions et à


rechercher les meilleurs financements et placements, il doit également :
- Utiliser tous les moyens susceptibles d’entraîner des conséquences
positives sur le niveau des frais financiers ;
- Mener des actions sur les flux financiers afin de réduire le niveau ou la
durée des déficits ;
- Opérer un choix sur le banquier ;
- Mettre à jour, de manière permanente, les informations nécessaires sur la
vie de l’entreprise ;

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- Suivre les conditions appliquées par les banques :


- Echelle des intérêts ;
- Dates de maturités des valeurs ;
- Taux d’intérêts ;
- Barèmes des commissions ;
- Conditions appliquées sur les comptes multiples d’une même banque ;
- Etc.
Concernant les prévisions, il doit également s’assurer sur les
échéances au moyen d’un plan de trésorerie, qu’il doit optimiser de façon à
avoir :
- Le moins possibles de fonds non rentrés (surveillance des encaissements)
ou dispersés, par exemple dans les agences, filiales et leurs comptes en
banque propres (c’est le concept de la trésorerie centralisée) ;
- Le moins possible de fonds liquides rapportant peu ou pas assez d’intérêts ;
on parle à ce sujet de gestion en trésorerie ;
- Mais suffisamment d’argent disponible ou de lignés de crédit pour assurer
les paiements à temps pour éviter de tomber dans le manque de liquidité.

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Tableau n°9 : Modèle d’un Plan de trésorerie


Modèle de plan de trésorerie (à remplir TTC )

PLAN DE TRESORERIE JAN FEV MAR AVR MAI JN JL AT SEP OCT NV DC


1. SOLDE EN DEBUT DE MOIS
A. Encaissements
A1. D'exploitation
- ventes enc aissées
- règlements c lients
A2. Hors exploitation
- apport en c apital
- apport en c ompte c ourant
- emprunts LMT c ontrac tés
- c ession d'immobilisations
2. TOTAL
B. Décaissements
B1. d'exploitation
- paiement marc handises,
- approvisionnement,
- matières premières,
- fournitures, eau, énergie…
- autres c harges externes
- impôts, taxes et versements assimilés
- c harges de personnel
- impôt sur les bénéfic es,
- TVA versée…
- c harges financ ières
B2. Hors exploitation
- remboursement emprunts (princ ipal)
- investissement en immobilisation
3. TOTAL
4. Solde du mois = 2 - 3
5. Solde de fin de mois = 1 + 4
6. Cumul (mois X + mois X-1)

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Table des Matières


AVANT-PROPOS ......................................................................................... I
Liste des abréviations ............................................................................... II
Introduction .............................................................................................. 3
A. Objectifs du cours ............................................................................. 3
B. Sources et outils ............................................................................ 4
a) Sources ........................................................................................ 4
b) Outils de la Gestion Financière........................................................ 5
Chapitre I ................................................................................................. 6
DECISIONS FINANCIERES ET SOURCES DE FINANCEMENT .......................... 6
I.1. Définition ......................................................................................... 6
I.2. Types des décisions financières ......................................................... 6
A. Définition de la décision financière par rapport au critère temps ........ 6
B. Définition de la décision financière par rapport au critère nature ....... 6
I.3. Les différents types de financement ................................................... 8
A. Financement par fonds propres .................................................... 10
B. Financement par quasi-fonds propres............................................ 12
C. Financements par emprunts ......................................................... 14
Chapitre II .............................................................................................. 30
GESTION DU COMPTE CLIENT ................................................................. 30
II.1 Les normes de crédit ...................................................................... 32
A. La rencontre avec le client ........................................................... 32
B. L’évaluation du client ................................................................... 32
C. La communication de la décision d’acception ou de refus de la
demande de crédit. ............................................................................ 33
II.2 La période de crédit ........................................................................ 34
II.3. Les escomptes accordés ................................................................. 34
II.4 Les procédures de recouvrement ..................................................... 34
A. Recouvrement à l’amiable (sans contentieux) ................................ 35
B. Recouvrement des mauvaises créances (avec contentieux) ............. 36
Chapitre III ............................................................................................. 40
Gestion des stocks ................................................................................... 40
III.1. Indicateurs de la gestion de stocks ................................................ 40
A. Le taux de rotation de stock ......................................................... 40
B. Le taux de rupture de stock ......................................................... 41
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III.2. Différents types de stocks ............................................................. 41


III.3. Différents coûts liés aux stocks ...................................................... 41
III.4. Modèles de gestion de stocks ........................................................ 42
La gestion de stock par le modèle de Wilson.................................. 43
Chapitre IV : ........................................................................................... 50
Gestion de la trésorerie ............................................................................ 50
IV.1. Objectif de la gestion de la trésorerie ............................................. 50
IV.2 Le Budget de Trésorerie ................................................................. 50
A. Définition .................................................................................... 50
B. Élaboration du budget de trésorerie .............................................. 51
IV.3 Les sources de financement de la trésorerie ..................................... 52
A. Le financement interne ................................................................ 53
B. Le financement externe ............................................................... 54
IV.4 Les mouvements de la trésorerie .................................................... 55
A. Les mouvements de la banque ..................................................... 55
B. Mouvements de la Caisse ............................................................. 57
IV.5 LES EXCÉDENTS ET LES DÉFICITS DE TRÉSORERIE ......................... 58
A. Excédents de trésorerie ............................................................... 58
B. Déficits de trésorerie ................................................................... 58
IV.6. Rôle du trésorier ........................................................................... 58
Table des Matières .................................................................................. 61

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