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TRESORERIE DOMESTIQUE – QUESTIONNAIRE CORRIGE –

Par Kouakou Jérôme KOUASSI

1- Le métier de Trésorier : Quel est le profil idéal pour l’exercer ?


 R. : Ci- après le « back grounds » et les qualités requises pour
être un bon Trésorier :
 Formation initiale : Comptable ou financière de préférence ;
économique à défaut. La bonne maîtrise de la langue anglaise
est aussi un atout.
 Professionnalisme : Bon contact : toutes les qualités humaines
pour faciliter les relations entre semblables sont requises :
humilité, mais rigueur ; sens de l’écoute pour des échanges
constructifs. Bonne connaissance des rouages du secteur et des
contraintes liées. Bonne connaissance de l’environnement
juridique, réglementaire, fiscal etc. La formation continue pour
conforter le back grounds est aussi indispensable, dans cet
environnement très mouvant.
 Moralité : Le métier ne saurait s’accommoder de personnes à la
moralité « douteuse ». Sélection rigoureuse donc à l’entrée.
 Personnalité : Sens des responsabilités et du management des
hommes. Gestion efficiente des relations hiérarchiques et
fonctionnelles. Agilité d’esprit. Bonne réactivité. Capacité à
travailler sous pression. Capacité à défendre ses positions et à
assumer ses erreurs.

2- Pourquoi dit-on que la fonction de Trésorier dans l’Entreprise est


une fonction transversale ?

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 R. : La fonction de Trésorier est une fonction transversale
parce que le Trésorier est en relation constante avec tous les
centres d’intérêt de l’Entreprise (Direction Générale,
Direction Financière, Relations avec les Banques et avec les
Cambistes des Salles de Marché, etc.). C’est pourquoi, il fait
partie en général du « Top Management »

3- Budget de Trésorerie & Plan de Trésorerie: A quoi servent-ils ?


Quelle est la différence entre les deux ?
 R. : Le Budget et le Plan de Trésorerie sont des outils de pilotage
qui permettent d’anticiper les préoccupations financières de
l’Entreprise durant l’exercice à venir. Ce faisant, ils permettent
d’optimiser la gestion financière (minimisation des charges
financières et maximisation des produits financiers). Le Plan de
Trésorerie est le Budget de Trésorerie « ajusté ».

4- Présentez succinctement les 2 grandes étapes de l’élaboration du


Budget de Trésorerie.
 R. : Les 2 principales étapes sont les suivantes/

 1ère étape = Collecte des informations :


o Le Budget de l’exercice N – 1 : Permet de ressortir des
opérations non apurées de l’exercice précédent :
encaissements et décaissements résultant des dettes et
créances subsistant à la date de clôture.
o Les Budgets d’Exploitation et d’Investissement : préparés
par les différents Centres opérationnels de l’Entreprise. Ces
Budgets, d’abord globalisés (pour l’année), doivent ensuite
être mensualisés par les Responsables des différents Services
ou Départements, en fonction de leurs prévisions de
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décaissement et d’encaissement effectifs. Pour ce faire, les
« délais-clients » et « délais-fournisseurs » notamment
doivent être pris en compte avec délicatesse. De même, les
délais relatifs au règlement des salaires, des impôts et
taxes, des charges sociales, etc. doivent être pris en
compte.

 2ème étape = Montage du Budget de Trésorerie :


Centralisation des différents Budgets préparés par les
Responsables opérationnels :
o Le Budget d’Exploitation : le Budget des encaissements et
des décaissements mensualisés qui tient compte des délais de
règlement est élaboré comme suit :
 Les opérations non apurées de l’année N-1 : doivent
être repositionnées avec soin, en tenant compte des délais
restant à courir (Encaissements créances d’une part, et
Dettes fournisseurs et dettes sociales d’autre part).
 Le Budget des encaissements : Le Chiffre
d’Affaires facturé est traduit en encaissements en
fonction des conditions de règlement. Il est recalculé en
TTC puisque le montant perçu du client inclut la TVA.
 Le Budget des décaissements : les achats TTC, les
dépenses de marketing TTC, les salaires, les charges
sociales, etc. sont recensés avec grande attention.

o Le Hors Exploitation :
 Les flux entrants : les éventuels emprunts, cessions
d’actifs, augmentations de capital, etc. doivent être
intégrées avec précaution.

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 Les flux sortants : Les investissements TTC, les
remboursements d’emprunts, les éventuels dividendes à
payer, l’impôt BIC, etc. sont également intégrés avec
soin.

o Le Budget global : La synchronisation des 2 Budgets


d’Exploitation et Hors Exploitation donne le « Budget
global ». Il fait ressortir les excédents et les déficits globaux
de trésorerie, également mensualisés. C’est ce document
important qui est transmis au Trésorier pour la confection du
Plan de Trésorerie.

5- Plan de Trésorerie : Qu’est-ce qui le différencie du Budget de


Trésorerie ?
 R. : Le Plan de Trésorerie, c’est le Budget de Trésorerie
« ajusté ».

6- En quoi consiste très précisément le travail du Trésorier dans


l’élaboration du Plan de Trésorerie ?
 R. : Elaborer le Plan de Trésorerie = ajuster le Budget. Il s’agit
d’anticiper la couverture, au mois le mois, des gaps négatifs et le
recyclage des excédents. A ce titre, le Trésorier doit faire preuve
de professionnalisme pour trouver les formules de couverture les
moins onéreuses possible, et les véhicules de placement les plus
rémunérateurs.

7- Que savez-vous des T.C.N ?


 R. : T.C.N = Titres de Créances Négociables. Ce sont les
instruments d’animation du Marché Monétaire. Exemples : les

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Bons du Trésor émis par les Etats, les Billets de Trésorerie émis
par les Entreprises, les CDN (Certificats de Dépôt Négociables)
émis par les Banques, etc.

8- Tableau de Bord : quelle est son utilité ?


 R. : C’est un état qui renseigne sur tous les engagements
« vivants » en trésorerie (prêts initiés par le Trésorier pour
recycler ses excédents de trésorerie ou emprunts pour couvrir ses
besoins). Ce tableau permet donc un suivi pertinent.

9- Taux d’Usure : Qu’en savez-vous ?


 R. : le taux d’usure est le taux maximum imposé par la Banque
Centrale, que les banques ne peuvent pas dépasser quel que soit
le type de concours accordé à leur clientèle. Il est de 15% depuis
le 01.01.2014 (contre 18% au préalable).

10- Date d’Opération et Date de Valeur : Quelle est la différence ?


 R. : La « date d’opération » est la date d’enregistrement de
l’opération ; tandis que la « date de valeur » est la date à partir
de laquelle les intérêts (à percevoir ou à payer) sont calculés.
Exemple : pour un compte chèque ou un compte courant, le
banquier applique en général son « jour de banque » (date de
valeur) qui est de « J+1 » pour les versements clientèle et de « J-
1 » pour les retraits (sauf veilles ou sorties de week-ends).

11- Pourquoi la ligne « Résultat financier » des S.I.G intéresse-t-elle


particulièrement le Trésorier ?
 R. : Parce que la ligne « Résultat financier » est la résultante de
toute l’activité financière de l’entreprise : les produits financiers
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(intérêts perçus et gains de change) et les charges financières
(intérêts payés et pertes de change) comptabilisés dans cette
ligne découlent du travail en amont du trésorier.

12- Taux d’usure : Qu’en savez-vous ?


 R. : C’est le « Taux plafond » fixé par la BCEAO (Banque Centrale
des Etats de l’Afrique de l’Ouest) que les Banques primaires ne
peuvent dépasser dans le cadre des opérations de crédit qu’elles
octroient à leur clientèle. Il est de 15% depuis le 1er janvier 2014
dans l’UEMOA.

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