Chapitre 2 :

La gestion
budgétaire
 Section 1 : processus budgétaire

Introduction :

La gestion budgétaire est un plan ou un état prévisionnel des recettes et des dépenses
présumées qu’une personne aura à encaisser et à effectuer pendant une période donnée. La
gestion budgétaire implique trois concepts :

I. La prévision.
II. La budgétisation.
III. Le contrôle budgétaire.
I. La prévision :

La prévision se base sur l’anticipation des recettes et des dépenses afin d'établir un budget
réaliste et efficace pour piloter l'activité financière et atteindre les objectifs fixés.il est
important de négliger aucun facteur dans le calcul du budget futur (par exemple : le prix et la
quantité d’article à vendre, cout des matières premières, etc).

II. La budgétisation :

La budgétisation dans une entreprise est un processus vital qui consiste à prévoir avec
précision les dépenses et les recettes nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, offrant ainsi
une feuille de route financière pour guider la gestion et le développement de l'entreprise

Le budget est un instrument de gestion essentiel :

 Le budget vous indique de combien d’argent vous aurez besoin pour pouvoir mener à bien
vous activités.
 Le budget vous permet de contrôler vos revenus et vos dépenses et d’identifier tout
probléme.
 Utilisé correctement, le budget vous indique à quel moment vous aurez besoin de
certaines sommes d’argent pour mener à bien vos activités.
III. La gestion budgétaire :
On utilise le contrôle de budget pour déterminer dans quelle mesure une organisation atteint
ses objectifs sur le plan financier .il est nécessaire de comparer les résultats réels aux
prévisions budgétaires et de prendre des mesures correctives si nécessaire pour atteindre les
objectifs fixés. Pour cela, il faut être capable de préparer un rapport d’analyse des écarts. Ceci
montrera, mois après mois, dans quels domaines les dépenses sont trop élevées, à quels
domaines ou à la réalisation de quels objectifs a pas été consacré suffisamment d’argent. Afin
de pouvoir réaliser un rapport d’analyse des écarts et les projections des marges brutes
d’autofinancement, il faudra détailler le budget général en un budget mensualisé.
Section 2 : la hié rarchie des budgets

Introduction :
Les budgets sont effectués dans un ordre précis. D’abord le budget des ventes, Puis celui
d’approvisionnements (ou achat). Ensuite, les budgets des charges et des investissements.
Pour terminer par le budget de trésorerie. Le budget Des ventes est établi en premier car il est
à la Base de tous les autres budgets, Lesquels sont intérpendants.
I. Les budgets :
1. Le budget des ventes :
Il permet de prévoir les ventes futures en quantité et en valeur, en se basant sur des éléments
tels que les indices économiques, les tendances de consommation, et l'analyse de la
concurrence.
Exemple : L’Enterprise robert, spécialise dans la vente de consoles et de jeux, prépare son
budget de trésorerie pour premier trimestre N. il est prévu une augmentation des ventes de
15% pour le premier trimestre N par rapport au premier trimestre N-1. La TVA est au taux
normal 19 %.
Budget des ventes du 1ére trimestre N-1

Mois Janvier Février Mars

VENTE HT

Budget des ventes du 1ére trimestre N

Mois Janvier Février Mars

Vente HT
TVA 19%
Ventes TTC

On a prévu qu’on a une augmentation de 15% de trimestre N par rapport à trimestre N-1.
Donc la valeur du mois janvier : X*1.15
On a TVA 19% donc :
TVA=Vente HT *19%
Ventes TTC = Ventes HT+TVA
2. Le budget des approvisionnements :
Il prévoit les achats de la période considéré (marchandises, matière consommable…). Il
détermine les quantités à acheter à partir des prévisions calculées dans le budget des
ventes.
Exemple : Les achats de 1ére trimestre N sont évalués par rapport aux budgets des ventes
aves le taux de marge est de 85%.

Budgets des approvisionnements des 1ére trimestre N

Mois Janvier Février Mars

Achats HT

Achats HT = Ventes HT / (Taux de marge + 1)

(Exemple : janvier =X/ (0.85+1))
3. Le budget des investissements :
C’est un outil de planification et de suivi des dépenses engagés dans l’acquisition des
biens matériels et immatériels à long terme (matériels, machines, installation et
aménagement d’une nouvelle surface de vente …).
4. Le budget des charges :
Il permet de planifier les charges liées au fonctionnement de l’unité commerciale
(campagne de publicité, assurance, loyer…).
Section 3 : Budget de tré sorerie

Introduction :
Le budget de trésorerie est un outil de pilotage essentiel pour la réussite de toute entreprise,
quel que soit son statut juridique (micro entreprise, etc.) ou son activité (activité
commerciale, etc.). Les dirigent d’entreprise ont un outil qui permet de faire face à des
situations d’excédent ou de besoin de liquidité afin d’être en mesure de trouver une
solution à une situation d’excès par un placement rentable à court terme ou dans le cas
permet de prévoir à l’avance les moyens de financement nécessaire au temps prévu et à
moindre cout.

I. Définition :
Le budget de trésorerie est un outil financier crucial qui prévoit de manière détaillée les
encaissements et les décaissements d'une entreprise sur une période donnée. Il permet de
planifier et de contrôler les mouvements de trésorerie, en incluant les rentrées d'argent
(encaissements) provenant des ventes, des apports en capital, des emprunts, etc., ainsi que les
sorties d'argent (décaissements) telles que les achats, les salaires, les charges sociales, les
impôts, etc.
Le budget de trésorerie répond à deux :
 S’assure un équilibre mensuel entre encaissements et décaissements.
 Connaitre le solde de fin de période budgétaire et des disponibilités tel qu’ils le
figurent dans le bilan fonctionnel.

II. L’élaboration du budget de trésorerie :

Avant l’élaboration du budget générale de trésorerie, il est préférable d’élaborer de sous
budget des trésoreries : budget d’encaissement, budget de décaissement et budget de
TVA.
1. Budget d’encaissement :
C’est l’ensemble des sommes que l’entreprise est supposée encaisser sur la période
prévisionnelle ; et notamment :

 Les créances clients (TTC).

 Les subventions à recevoir.
 Des concours bancaires éventuels.
 Les apports de numéraire en capital ou en compte courant d’associé.
 Les éventuels dégrèvements et remboursements de crédits d’impôt (TVA, crédit
d’impôt apprentissage, etc.).
 Les produits de cession des immobilisations.
 Le budget d’encaissement comprend deux volé : TVA collecté et le budget de vente.
 Éléments Mars Avril Mai totaux
Encaissements :
-Créances clients.
-Effets à recevoir.
-Les ventes.
-Emprunt.
Total
encaissements

2. Budget de décaissement :

A l’inverse des encaissements, cette partie du budget de trésorerie comprend tous

les montants que l’entreprise va décaisser sur la période prévisionnelle ; et notamment après
avoir réalisé et élaborer le budget du TVA :

 Les règlements des dettes fournisseurs.

 Le paiement des salaires et des charges sociales.
 Les dépenses liées à l’acquisition des investissements (immobilisations corporelles,
incorporelles et financières).
 Le règlement des impôts et taxes, impôt sur les bénéfices.
 Les remboursements d’emprunts.
 Les remboursements d’apports en compte courant d’associé.
 Le versement des dividendes.
 Le budget de décaissement regroupe toutes les charges de l’entreprise :

éléments Mars Avril Mai Totaux

Décaissements :
-Achats des
marchandises.
-fournisseurs.
-effet à payer.
-salaires net.
-Charges
sociales.
Investissements.
Total
décaissements

3. Le budget de TVA :
Le budget de TVA fait référence à l'allocation de fonds provenant de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) pour financer des secteurs spécifiques ou des entités telles que les entreprises
publiques.

Éléments Mars Avril Mai Totaux

-TVA collectés.
-TVA déductible
sur
l’immobilisation.
-TVA
déductibles sur
ABS.
-Crédit de TVA
à reporter.
TVA à payer

4. Les délais de règlement :

Construire un budget de trésorerie nécessite d’avoir connaissance des variables essentielles

suivantes :

 Le délai de paiement des fournisseurs (15 jours à compter de la date de facture, 30

jours fin de mois, etc.).
 Le délai de règlement des clients.
 Les dates de prélèvements des divers impôts et taxes auxquels l’entreprise est
assujettie,
 Les dates de paiement des salaires (fin de mois, le 5 du mois d’après, etc.) et les dates
limites de paiement des charges sociales (fin de mois, fin de trimestre, fin d’année) …

5. SOLDE :
Le solde représente la différence entre les encaissements et les décaissements sur une
période donnée. Ce solde de trésorerie est crucial car il indique si l'entreprise dispose :
- Un excédent de liquidités = solde positif.
- Une trésorerie équilibrée = solde nul.
- Un besoin de financement = solde négatif.
 Le solde de trésorerie se calcul de la manière suivante :
Solde de trésorerie = solde de trésorerie de début de période + encaissements sur la
période – décaissements sur la période.
6. Analyse du budget de trésorerie :
L'analyse d'un budget de trésorerie est essentielle pour évaluer la santé financière d'une
entreprise et anticiper ses besoins en liquidités.
o Si le solde cumulé positif ou trésorerie excédentaire :
L’entreprise n’a pas de problème de financement à court terme. Donc il faudra
examiner les formes de placement les mieux adaptés afin de rentabiliser les
disponibilités : valeurs mobilières placement (par exemple : SICAV).
o Si le solde cumulé négatif ou trésorerie déficitaire :
L’entreprise a besoin de financement à court terme. Donc, il va falloir agir sur les
encaissements et sur les décaissements.

a. Actions sur les encaissements :

-Réduction du délai de crédit accordé au client.
-Mesures incitatives pour encourager les règlements au comptant par les
clients (escompte).
-Augmentation des encaissements de recettes.
b. Actions sur les décaissements :
-Augmentation du délai de crédit accordé par les fournisseurs.
-Réduction ou reports des dépenses prévues.

 En résumé, l’analyse d'un budget de trésorerie implique d'examiner

attentivement les encaissements, les décaissements, le solde de trésorerie et de
prendre des mesures proactives pour assurer une gestion financière efficace et
anticiper les besoins en liquidités.
III. Synthèse :