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Pr.

GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Organisation du cours

Aspects Fondamentaux du Génie des Procédés :


 Cours → Pr. GOURARI Samira
En commun : Halieutes et IAA

 Travaux Dirigés
Halieutes → Pr. GUIMIMI F.

IAA → 2 groupes
Prs. EL MESKINE Aissa. et GUIMMIMI Fadwa

2
Organisation du cours

 Volumes horaires du cours AFGP :

 IAA = 5 crédits = 3Oh cours et 30h TD

 Halieutes = 4 crédits = 24h cours et 24h TD

 Les parties de cours spécifiques aux IAA ont lieu aux

dernières séances quand les Halieutes ont arrêté.

3
Organisation du cours

 Il faut que vous ayez à votre disposition, au cours

des séances de visioconférence, tous les outils de

travail pour la résolution de travail demandé :

stylos, papier, calculatrice…

 Du travail à rendre sur place peut, en effet, vous être

demandé (tapé ou photo et PDF envoyé par mail)

4
Organisation du cours

Le déroulement du cours magistral AFGP, qui sera à

distance, sera comme suit :

 Vidéoconférences par Google meet.

 Le PDF du contenu du cours de chaque séance


vous sera envoyé.

5
Organisation du cours

Au cours de ces séances contrôle continu prévu :

o L’Enoncé est projeté sur diapos.

o Les réponses seront tapées envoyées par mail à


l’enseignant sur place (s.gourari@iav.ac.ma).

o Nom, prénom, numéro et Filière doivent être


portés sur la feuille des réponses.

6
Organisation du cours

L’évaluation du module est composée de :

 La participation : pour une part importante.

 L’absence : Début, milieu et fin de chaque séance.

 Les Contrôles Continus du cours et des TD.

 Des devoirs à la maison sont possibles.

 Un examen final avec documents permis.


Introduction

8
Aspects Fondamentaux du Génie des Procédés

 Traite des fondements ou des bases du Génie des

Procédés.

 Bref, ce qu’un ingénieur ne peut pas ignorer pour

faire des investigations au sein d’une entreprise.

9
Question

 Quelles sont les tâches possibles d’un

ingénieur au sein d’une entreprise ?

 Quels sont les types de travaux qu’un

ingénieur a à accomplir ?

10
Ingénieur Halieute

 IAA sont plus spécialisés dans le domaine de GP.

Donc ils sont plus concernés par ce cours.

 Préparer les Halieutes à toute éventuelle prospection

au sein d’une entreprise.

11
Ingénieur Halieute

Le travail d’un ingénieur Halieute peut consister en :

o Contrôle d’unités de conserves de poissons

o Certification d’unités de congélation de poisson

o Inspections pour donner des agréments

o Unités de valorisation des produits de la mer

12
Ingénieur

Selon la structure dans laquelle il exerce :

 grand site de production,

 PME ou

 cabinet conseil,

les activités de l’ingénieur peuvent varier.

13
 Ingénieur chef de produit ou marketing

 Ingénieur en recherche et développement

 Ingénieur de fabrication

 Ingénieur acheteur

 Ingénieur responsable du laboratoire

 Ingénieur qualité

14
Ingénieur chef de produit

15
Ingénieur chef de produit

Conduite des études qualitatives et quantitatives :

 produits de l’entreprise et à

 ceux de la concurrence,

16
Ingénieur chef de produit

 Effectuer un travail de veille sur les évolutions des

marchés.

 Optimiser la vie commerciale du produit.

17
Vie commerciale d’un produit

Un produit traverse, de sa conception jusqu'à son

extraction du marché, 6 étapes :

 2 avant la création : l'idée et le développement.

 4 après la fabrication : le lancement, la croissance,

la maturité et le déclin.
Vie commerciale d’un produit

Idée
Développement
Vie commerciale d’un produit

 La phase de croissance = accélération des ventes.

 La concurrence se manifeste.

 Adapter :

o méthodologie de conquête de parts de marché

o marketing
Vie commerciale d’un produit

 Afin de :
o améliorer son produit et
o conquérir de nouveaux segments de clientèle.
 L’étape la plus stratégique du processus
 se démarquer de la concurrence :
o Son image de marque,
o sa relation clients.
Ingénieur chef de produit

 Relation avec les équipes recherche et

développement.

 Aspects qualité du produit.

18
Ingénieur chef de produit

 S’occupe du plan marketing et, de la

 Stratégie de croissance et de développement de

l'entreprise.

23
Ingénieur recherche et développement

20
Ingénieur recherche et développement

 Pour proposer et concevoir de nouveaux produits,

 Il étudie de nouveaux produits :

o désirs du consommateur

o service marketing.

25
Ingénieur recherche et développement

 Améliorer les produits qui existent déjà et

 qui sont commercialisés.

26
Ingénieur recherche et développement

 Expert nutritionnel et scientifique qui doit

 faire des essais et des tests répétitifs pour tomber

sur la bonne recette du produit.

27
Ingénieur recherche et développement

 Dans le cas où le produit présente des résultats

satisfaisants,

 Il passe le relais à l’ingénieur Fabrication.

28
Ingénieur fabrication

25
Ingénieur fabrication

Une fois la conception validé, il organise :

 le programme des essais en atelier-pilote et

 le passage au stade de la production industrielle.

30
Ingénieur fabrication

 organise, coordonne et contrôle

 la production en termes de :

 procédé, qualité, quantité, coût et délais.

de la manière : la plus rapide et la plus efficace.

31
Ingénieur fabrication

 Supervise toute la chaîne de production.

 Gère la transformation de la matière première en

produits.

32
Ingénieur acheteur

30
Ingénieur acheteur

 Sélectionne les fournisseurs et négocie les prix.

 A en charge une ou plusieurs gammes de produits

pour lesquelles :

34
Ingénieur acheteur

 Il a une veille continue du marché et des prix.

 Il lance des appels d’offres,

 recherche et identifie les fournisseurs et les

produits ;

33
Ingénieur acheteur

 Suivi des contrats en fonction des plannings de la

production,

 Optimisation de la rentabilité de ses achats

 Objectifs de : coûts, délais, qualité et service.

34
Ingénieur responsable de laboratoire

35
Ingénieur responsable de laboratoire

Le responsable de laboratoire analyse :

 les matières premières à leur arrivée,

 les produits en cours de fabrication ainsi que

 les produits finis.

36
Ingénieur responsable de laboratoire

Evaluer la conformité et la qualité d’un produit, avant :

 sa mise sur le marché ou bien

 l’arrêt de sa production.

37
Ingénieur responsable de laboratoire

 Le responsable laboratoire peut décider d’arrêter

la production,

 Si les matières ou les produits ne correspondent pas

aux normes en vigueur.

38
Ingénieur responsable de laboratoire

 Définit une procédure pour chaque opération de

contrôle au sein du laboratoire.

 Veille au respect de la réglementation.

 Délivre la certification de conformité qui autorise le

produit à entrer sur le marché.

39
Ingénieur qualité

40
Ingénieur qualité

Ses activités consistent en général à :

 Définir la politique de qualité,

 Concevoir, mettre en place et suivre les

procédures qualité,

 Rédiger les manuels qualité internes,

41
Ingénieur qualité

Ses activités consistent aussi à :

 Former les techniciens et opérateurs concernés,

 Sensibiliser le personnel à la démarche qualité,

 Contrôler les indicateurs qualité,

42
Ingénieur qualité

 analyser les dysfonctionnements et proposer des

améliorations,

 entretenir un dialogue permanent avec les autres

services de l’entreprise et les sous-traitants et

fournisseurs.

43
Tâches de l’ingénieur au sein d’une
entreprise

44
Ingénieur

 L’Ingénieur peut être responsable d’une ou de

plusieurs des tâches précédentes.

 Il peut même jouer le rôle de tous les titres

précédemment cités.

47
Le métier de base de l’ingénieur consiste à :

 résoudre des problèmes de nature technologique,


concrets et souvent complexes, liés :

 à la conception (nouveau),

 à la réalisation (de ce qui a été conçu) et

 à la mise en œuvre (échelle industrielle)

 de produits, de systèmes ou de services.

48
Travail de l'ingénieur

L'ingénieur doit optimiser le fonctionnement d'une

opération industrielle :

 Maximiser le rendement

 Minimiser les pertes en matière et en énergie

49
Travail de l'ingénieur

Avant, les obligations consistaient à :

 Obtenir un débit matière maximum,

 Augmenter la capacité de production

 Pour quelques produits standards

50
Question

Quels sont les exigences actuelles auxquelles est

confronté un ingénieur ?

51
Travail de l'ingénieur

 Rechercher l’efficacité énergétique

 Respecter l’environnement

 Choix optimal des charges

52
Travail de l'ingénieur

 Eviter les rejets non désirés.

 Eviter les situations dangereuses.

 Produire de la valeur ajoutée.

53
Travail de l'ingénieur

 Identifier les produits les mieux adaptés au marché.

 Identifier les niches qui permettent de prendre place

dans l’économie mondiale.

54
Travail de l'ingénieur

Faire preuve de grande rigueur :

 Calculs très précis sont les garants de la sécurité.

 Rigueur conditionne également le prix du produit.

55
Travail de l'ingénieur

Faire preuve de grande rigueur :

Conception, exige des calculs théoriques et

numériques, qui exigent méthode et précision.

56
Objectifs du cours

57
Objectif général du cours

 Les bases nécessaires pour comprendre les

phénomènes mis en jeu dans les entreprises,

 Les outils de raisonnement et de calcul (bilans,

nombres adimensionnels,…).

58
Objectifs spécifiques

 Manipuler correctement les unités et dimensions

des constantes physiques.

 Définir des systèmes dans lesquelles seront faits

des bilans de matière et de chaleur

59
Objectifs spécifiques

 Savoir modéliser le système étudié.

 Avoir les bases scientifiques, nécessaires pour

comprendre les principaux phénomènes de

transfert de matière et de chaleur.

60
Objectifs spécifiques

 Développer des méthodologies et approches lui

permettant de résoudre les problèmes.

 Développer les outils de calcul pour

dimensionner les équipements industriels et

choisir les conditions opératoires optimales.

61
Plan du cours

Chapitre 1 : Génie des Procédés

Chapitre 2 : Donnés nécessaires à l’étude des


procédés

Chapitre 3 : Science des systèmes

Chapitre 4 : Bilans de matière et de chaleur

62
Plan du cours

Chapitre 5 : Etude des différents phénomènes de


transfert

Chapitre 6 : Transfert de chaleur et de matière par


conduction en Régime Stationnaire

Chapitre 7 : Transfert de chaleur et de matière par


conduction en Régime Variable

63
Plan du cours

Chapitre 8 : Transfert de chaleur et de matière par


convection entre phases

Chapitre 9 : Estimation des constantes physiques


et des coefficients de transfert

Chapitre 10 : Les transferts entre phases :


principales lois d’équilibre

64
Aspects Fondamentaux du Génie des Procédés

C’est un cours qui abordera beaucoup d’aspects


divers, dont :

 certains sont nouveaux et qu’il faudra comprendre.

 et d’autre déjà vus mais qu’il faudra voir d’un œil


de futur ingénieur.

65
Aspects Fondamentaux du Génie des Procédés

 Le cours est très diversifié.

 Risque de se perdre dans quoi et quand utiliser tel

ou tel concept pour résoudre le problème posé.

 Retenir la méthodologie utilisée pour s’en sortir

devant à une telle diversité.

66
Chapitre I

67
1. Industries Agroalimentaire et Halieutique

2. Génie des Procédés pour IAA et Halieutes

3. Opérations Unitaires

68
Industries Agroalimentaire et
Halieutique

69
Industrie

69
Schémas de base d'une activité industrielle

Entrée : Industrie Sortie :


Matière Produit final
première
Résidu
(Déchets) gaz,

Opération de solide, liquide

traitement avant rejet

71
Industries Agricoles

69
Industries Agricoles

Matière
première Industrie Produit final
agricole ou
Agricole
halieutique

73
Industries Halieutiques

71
Industries Halieutiques

matière
produit
première :
final
Halieutique

75
Industries Agricoles et Halieutiques

Donc une industrie Halieutique est une Industrie

Agricole et le contraire n’est pas nécessairement vrai.

76
Question

Quelles sont les difficultés particulières spécifiques à

ce genre d’industrie Agricole ou Halieutique ?

77
Industries Agricoles et Halieutiques

 Cette industrie est saisonnière.

 Matières premières variables dans le temps et

dans l'espace.

78
Industries Agricoles et Halieutiques

 La composition des matières premières est

irrégulière.

 La matière première est périssable.

79
Industries Alimentaires

76
Industries Alimentaires

Matière Produit final


première peut destiné à
Industrie
ne pas être Alimentaire l’alimentation
alimentaire humaine

81
Question

Quelles sont les particularités d’une industrie

alimentaire ?

82
Industries Alimentaires

 Produit final destiné à l’alimentation humaine.

 D’où : difficultés liées au caractère non qualitatif

des souhaits et désirs du consommateur qui rend

la tâche de le satisfaire difficile.

83
Industries Agro-Alimentaires

80
Industries Agro-Alimentaires

Matière Industrie Produit final


première destiné à
Agro-alimentaire
agricole ou l’alimentation
halieutique humaine

85
Question

Relation entre Industrie Halieutique et Industrie

Agro-alimentaire ?

86
Industries Agro-alimentaires

 Une Industrie Halieutique peut être une Industrie

Agro-alimentaire

 si le produit final est destiné à l’alimentation humaine.

83
Finalités d’une IAA ou H

84
Finalités d’une IAA ou H

 Stabiliser les produits de l’agriculture et de la

pêche.

 Afin de Conserver des aliments durant les périodes

de grande disponibilité.

89
Finalités d’une IAA ou H

 Transformer les produits par cuisson, fermentation.

 Ou Fabriquer des produits alimentaires comestibles

à partir d’ingrédients bruts relativement non

comestibles.

90
Finalités d’une IAA ou H

 Extraire, séparer, purifier les constituants des


produits naturels.

 Effectuer des mélanges pour obtenir les goûts et/ou


les textures voulues.

91
Finalités d’une IAA ou H

 Concevoir des produits nouveaux ou modifiés,

 selon un cahier de charge imposé par les services

commerciaux traduisant les souhaits du

consommateur.

92
Finalités des IAA ou H

Aux ingénieurs recherche et développement et de

fabrication de remplir la tâche délicate de formuler ce

produit.

93
Finalités des IAA ou H

 Déterminer les natures et proportions optimales


d’ingrédients et d’additifs.

 Choisir le procédé : en particulier les traitements


mécaniques et thermiques nécessaires.

94
Finalités des IAA ou H

 Préciser la nature, la forme, les modalités

d’ouverture…, le graphisme du conditionnement

 L’immense majorité des produits destinés à la

consommation étant, commercialisés sous forme

d’unités emballées.

95
Question

Que peut-on retenir concernant les particularités et

les finalités d’une Industrie Agroalimentaire ou

Halieutique ?

96
Industrie AA ou Halieutique

Un ingénieur IAA ou Halieute doit faire face aux difficultés

liées à la nature de la

 Matière première et du

 Produit Fini d’une Industrie Agroalimentaire ou

Halieutique.

97
Génie des Procédés

98
Question

Qu’est-ce qu’un procédé ?

99
Procédé

Un procédé est l’ensemble des opérations mettant en


œuvre des transformations :

Physiques, Chimiques, biochimique ou Biologique

Permettant de préparer un ou plusieurs produits à


partir de matière première disponible.

100
Procédé

Matière …
Opération 1 Opération 2
première

Produit Dernière … Opération i


fini Opération
Question

Qu’est-ce que le Génie des procédé ?

102
Génie des Procédés

 Le Génie des Procédés a pour but la transformation

des matières premières dans un cadre industriel

 La conception, le dimensionnement et le

fonctionnement d’un procédé

103
Génie des Procédés

 La mise au point de nouveaux procédés se fait à

petite échelle.

 Le génie des procédés intervient pour transposer

ce procédé au niveau industriel.

104
Génie des Procédés

Les méthodes utilisées dans un laboratoire ne sont

souvent pas adaptées à la production industrielle

d’un point de vue économique et technique

105
Génie des Procédés

 Passage d’une synthèse de laboratoire à un procédé

industriel

 Fonctionnement dans le respect des contraintes

économiques, techniques, environnementales et de

sécurité.

106
Génie des Procédés

Le Génie des Procédés regroupe l’ensemble des :

sciences, méthodes et outils

utilisés pour la mise en œuvre industrielle des

procédés.

107
Génie des Procédés pour
les IAA et Halieutes

102
Génie des Procédés pour
les IAA et Halieutes

 Nature particulière des matières premières.

 Importance des caractères organoleptiques et

diététiques des produits finis.

109
Génie des Procédés pour
les IAA et Halieutes

Variabilité des matières premières

105
Variabilité des matières premières

Les MP des IAA ou Halieutiques proviennent :

 de l’agriculture pour la plus grande partie

 De la pêche et de la mer

 Du sous-sol

111
Variabilité des matières premières

Les 2 premières catégories (agriculture, pêche et mer),

 de loin les plus importantes en tonnage et en

valeur,

 sont constituées de produits biologiques,

ce qui entraîne les caractéristiques de :

107
Variabilité des matières premières

 Variabilité, selon l’origine, l’espèce et la saison.

 Fragilité sous l’action de la chaleur, des enzymes,

des microorganismes.

 Complexité de sa composition et de ses réactions.

113
Variabilité des matières premières

 Ces caractéristiques restent en partie, valables pour


le produit pendant son traitement,

 Bien que certains des objectifs de ce traitement


soient justement de réduire la variabilité et d’accroître

la stabilité de cette matière.

114
Génie des Procédés pour
les IAA et Halieutes

Produits fabriqués

110
Produits fabriqués

 La grande diversité des produits fabriqués


 Leur finalité alimentaire :

La sensibilité des consommateurs aux aspects

immatériels de ces qualités, entraînant des réactions

" irrationnelles" qui déroutent les ingénieurs.

116
Question

Quelles sont les particularités du Génie des Procédés

Agroalimentaire et Halieute par rapport au GP ?

117
Génie des Procédés pour
les IAA et Halieutes

 L’Ingénieur IAA ou Halieute appliquera, en plus des

concepts généraux du Génie des Procédés,

 les exigences des particularités de la MP et du PF

d’une IAA ou Halieutique.

118
Opérations Unitaires

119
Opérations Unitaires

Matière …
Opération 1 Opération 2
première

Produit Dernière … Opération i


fini Opération
Opérations Unitaires

Le calcul de tout procédé industriel, c-à-d :

 Son dimensionnement
 Prospections nécessaires
 Modélisation
 Optimisation
Revient à calculer tous les appareillages en présence.

115 121
Opérations Unitaires

Tout procédé se résume à un ensemble :

 d'opérations de nature physique et

 de nature chimique

qui font appel à des technologies différentes pour


assurer les échanges.

117 122
Opérations Unitaires

 Les opérations de nature physique peuvent être

 distinctes et indépendantes du procédé lui-

même, que l’on appelle : Opérations unitaires

123
Opérations Unitaires

Ces opérations unitaires constituent ainsi les pièces,

indépendantes du procédé, que l’ingénieur assemblera

et adaptera pour constituer des lignes de production.

124
Opérations d’un procédé de sucrerie

121
Opérations Unitaires

 Des opérations élémentaires individuelles mises en

œuvre dans l’industrialisation d’un procédé

 Leur maîtrise est essentielle pour optimiser les

conditions technico-économiques de la production.

126
Opérations Unitaires

la plupart des opérations unitaires consistent en des

transferts :

 de chaleur

 de matière

127
Question

1. C’est quoi une Opération Unitaire ?

2. Pourquoi nous intéressons-nous au concept

d’Opération Unitaire ?

128
Réponse

 Tout procédé industriel peut se ramener à une


combinaison logique

 d’un nombre restreint d’unités d’opérations


physiques

 Que l’on appelle : Opérations unitaires.

129
Réponse

 On considère une ligne de production comme

constituée de blocs (Opérations Unitaires).

 Opérations que l’on retrouve dans d’autres lignes de

production.

130
Réponse

 Des opérations élémentaires individuelles mises en

œuvre dans l’industrialisation d’un procédé

 Leur maîtrise est essentielle pour optimiser les

conditions technico-économiques de la production.

131
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Objectifs spécifiques

Nous avons vu que parmi les objectifs spécifique du cours :

 Manipuler correctement les unités et dimensions des

constantes physiques.

 Définir des systèmes dans lesquelles seront faits des

bilans de matière et de chaleur.

 Modélisation du système étudié.


2
Chapitre II

3
1. Unités
2. Dimensions
3. Analyse dimensionnelle

4
Unités

5
Unités

 Grande variété de systèmes d’unités.

 Obligation de convertir dans un même système.

6
Unités

 Se familiariser avec les différents systèmes d’unités.

 Convertir ses données d’un système à un autre.

7
Unités

Une grandeur physique est la caractéristique

mesurable d’une propriété physique.

8
Unités

 Mesurer une grandeur A consiste en la

comparer à une autre de même nature U,

 prise comme grandeur de référence appelée

unité

9
Unités

Le choix de la grandeur de référence (de l’unité)

est absolument arbitraire.

10
Unités

Grandeur mesurée = mesure x unité de mesure

A = a x U

11
Unités

A = a x U = a’ x U’

a’ = a x k

k = U/U’ est appelé facteur de conversion

12
Question

A = 15 m U=1m a = 15

U’ = 1 in a’ = ?

1 in = 0,0254 m

13
Réponse

1 in 0,0254 m

a’ (in) 15 (m)

a’/1 = 15/0,0254

d’où : a’ = 590,55 in

15 m = 590,55 in
14
Dans la littérature anglo-saxone l’équation de chute

libre d’un corps est donnée par :

x = ½ . g . t2

x étant en mètres, g en m/h2 et t en heures

Quelle est la forme de cette équation lorsque :

x est exprimée en cm, g en m/s2 et t en mn ?

27
Solution

Pour résoudre ce genre de problèmes, dans

certaines conditions il suffit de garder la même

équation (x = ½ . g . t2) et de faire à chaque

fois les conversions nécessaires.

28
Solution

Mais des fois, nous voulons travailler avec

l’équation qui donne directement les

grandeurs avec les unités souhaitées.

29
Solution

 Nous voulons obtenir à partir de l’équation

donnant x(m) en fonction de g(m/h2) et de

t(h),

 une équation donnant x’(cm) en fonction de

g’(m/s2) et t’(mn).

30
Solution

 Pour cela, exprimons : x en fonction de x’, g

en fonction de g’ et t en fonction de t’.

 Et non pas le contraire

 Il est conseillé d’utiliser la règle de trois

31
Solution

1m 100 cm

x (m) x’ (cm)

x/1 = x’/100

D’où : x = 0,01.x’

32
Solution

1 m/h2 1/36002 m/s2

g (m/h2) g’ (m/s2)

g/1 = g’.36002

D’où : g = 12,96.106.g’

33
Solution

1h 60 mn

t (h) t’ (mn)

t/1 = t’/60

D’où : t = 0,017.t’

34
Solution

On remplace dans l’équation:

x = ½.g.t2

0,01.x’ = ½. 12,96.106.g’.t’2.0,0172

=> x’ = 18.104.g’.t’2

35
Solution

D’où, l’équation de chute libre d’un corps est

donnée par : x = 18.104.g.t2

x étant exprimée en cm, g en m/s2 et t en mn

Remarque : Il faut faire une vérification

comme on verra dans l’exemple suivant.

36
Dans la littérature anglo-saxone le temps de congélation
e2
de blocs de glace est donné par : t = 7.
32 - q
t : le temps de congélation en heures
e : l’épaisseur du bloc de glace en inches
θ : la température de la saumure en °F

Quelle est la forme de cette équation lorsque :


e en cm et θ en °C ?
9
θ(°F) = .θ(°C) + 32 et 1 in = 2,54 cm
5

25
Solution

e2
t = 7.
32 - q
t en h, e en in et θ en °F

Nouvelle équation donnant t en fonction de e’ et θ’ ?

t en h, e’ en cm et θ’ en °C

26
Solution

On utilise la règle de trois pour exprimer e en

fonction de e’ et θ en fonction de θ’.

1 in 2,54 cm

e(in) e’(cm),

d’où : e = e’/2,54

27
Solution

9
Et : θ(°F) = .θ’(°C) + 32
5
2
e
t = 7. => t = 7.(e’/2,54)2/(-9/5.θ’)
32 - q

D’où : t = -0,603.e’2/θ’

28
Solution

le temps de congélation de blocs de glace est donné

par : t = -0,603.e2/θ

t étant en heures, e en cm et θ en °C.

29
Solution

Il faut avoir l’esprit critique d’un ingénieur et se dire le

signe moins est-il logique (temps positif) ?

Oui car les températures sont négatives.

30
Solution

Il faut procéder à une vérification :

Soit par exemple : e = 4 in et θ = -60°F

La formule initiale donne : t = 1,22 h

31
Solution

Convertissons : e’ = 2,54.4 = 10,16 cm

θ’ = 5/9.(-60-32) = -51,11 °C

La formule trouvée donne : t = 1,22 h

D’où, la 2ème formule est juste.

32
Unités

Question :

Que doit-on retenir concernant les unités ?

33
Unités

 Il faut faire attention à l’intuition et au calcul mental

 Toujours faire la règle de trois.

 Même quand cela paraît simple.

 Pour ne pas se tromper quand c’est plus compliqué

34
Unités
Systèmes d’unités

35
Systèmes d’unités

 Un système d’unités est un ensemble de

grandeurs de référence, ou unités primaires.

 Toutes les autres grandeurs sont déduites de ces

grandeurs fondamentales.

36
Systèmes d’unités

Le Système International (SI) met en œuvre 7 unités

primaires pour :

 Les masses : le kilogramme (kg)

 Les temps : la seconde (s)

 Les longueurs : le mètre (m)

37
Systèmes d’unités

Le Système International (SI) met en œuvre 7 unités

primaires pour :

 Les intensités de courant électrique : l’ampère (A)

 Les températures : le kelvin (K)

 Les moles : (mol)

 Les intensités lumineuses : le candela (cd)

38
Systèmes d’unités

Par exemple :

La force, son unité SI est le : Newton (N).

Force = masse . accélération

2
dx
=> F = m. 2
dt
=> Unité (F) = kg.m.s-2

=> N = kg.m.s-2

39
A retenir sur l’écriture des unités

 Les symboles d’unités ne prennent pas de s au


pluriel : 3 kg, 12 Pa

 Noms personnes => majuscule (Pa, W, J…)

 Les autres avec minuscules (kg, m, s…)

 Lorsqu’elles sont écrites en toutes lettres => s au


pluriel et pas majuscule (3 newtons, 12 mètres…)

40
Cas particulier des concentrations

 cB : concentration en kg soluté B par m3


solution (solvant +soluté B)
 xB : fraction massique du soluté B en kg B
par kg solution
 XB : fraction molaire, en mole de B par mole
de solution
 nB : teneur, masse de B par masse de solvant

53
Cas particulier des concentrations

 Pour retrouver la relation existant entre deux

des termes suivants :

 fraction massique xB ou molaire XB ou la

teneur nB ou la concentration cB :

54
Cas particulier des concentrations

On commence par écrire les définitions de

chacun des termes :

xB=mB/mtotale, XB=NB/Ntotale,

cB=mB/Vsolution, nB=mB/msolvant

Rappel : Solution = Solvant + soluté B


55
Question

Par exemple, trouver la fraction massique, xB,

en fonction de la teneur, nB.

56
Réponse

 Commençons par écrire la définition de xB.

 xB = mB/mtotale = mB/(msolvant+msoluté)

 Je divise en haut et en bas par msolvant.

 xB = (mB/ msolvant)/(1+msoluté/ msolvant)

= nB/(1+ nB)

57
Contrôle Continu

Soit un liquide formé des composés A et B,


dont les masses molaires sont MA et MB.

Trouver la fraction molaire en soluté B, XB, en


fonction de la fraction massique en B, xB.

Rappel : xB=mB/mtotale et XB=NB/Ntotale

s.gourari@iav.ac.ma

58
Solution

XB = NB/Ntotale = NB/(NA+NB)

Sachant que :

NA = mA/MA et NB = mB/MB et mA+mB =mt

XB = (mB/MB)/(mA/MA+mB/MB)

59
Solution

XB = (mB/MB)/(mA/MA+mB/MB)

= (mB/mt.MB)/[(mt-mB)/mt.MA+mB/mt.MB]

= (xB/MB)/[(1-xB)/MA+xB/MB]

D’où : XB = xB/[(1-xB).MB/MA+xB]

60
Dimensions

49
Dimensions

 Seul un certain nombre de grandeurs physiques

est nécessaire pour déduire toutes les autres.

 Les premières grandeurs physiques sont

appelées grandeurs de base.

50
Dimensions

 Leur nombre, variable d’un domaine de la

science à un autre, est déterminé.

 En génie des procédés, ces grandeurs de base

sont de quatre : La longueur : L ; la masse : M ;

Le temps : T et la température : θ.

51
Dimensions

 La relation entre les grandeurs dérivées et les

grandeurs de base dans un système

 est exprimée par la dimension.

52
Dimensions

Notation :

On note [A] la dimension de la grandeur A.

Règles :

dX X
[Xa] = [X]a ; [X.Y] = [X].[Y] ; =
dY Y

53
Dimensions

Pour trouver la dimension d’une grandeur donnée,

 on écrit sa définition et

 on décompose toutes les grandeurs intervenant

jusqu’à atteindre les 4 grandeurs de base : L ; M ;

T et θ.

54
Dimensions

Exemple

dx
 v= = longueur/temps => [v] = L.T-1
dt

 Force = m . a = masse . accélération

= masse . (longueur/temps2) => [F] = M.L.T-2

55
Dimensions

 La dimension d’une grandeur physique est

 le produit des puissances des grandeurs de base.

 Où les exposants sont des entiers relatifs.

56
Dimensions

 Dimension de G = [G] = La.Mb.Tc.θd

 a, b,c et d sont des entiers relatifs

57
Question

Quelle est la dimension d’une puissance ?

58
Réponse

 Puissance = Energie/temps

 Energie = Force.longueur

 Force = masse.accélération

=> [Puissance] = M.L2.T-3

59
Symbole Dimension Unité
Vitesse v L.T-1 m/s
Accélération a L.T-2 m/s2
Force F M.L.T-2 N
Pression p M.L-1.T-2 Pa
Energie Q ou W M.L2.T-2 J
Puissance P M.L2.T-3 W
Viscos dynami η M.L-1.T-1 Pa.s
Tensio supérfic σ M.T-2 N/m
Chal spéc p L2.T-2.θ-1 J/(kg.K)
cp
cte

60
Analyse dimensionnelle

61
Analyse dimensionnelle

A chaque équation définissant une grandeur physique,

on associe une équation dite aux dimensions.

2
dx
Exemple : F = m . a = m. 2
dt

=> [F] = M . L . T-2

62
Analyse dimensionnelle

Chaque relation entre grandeurs physiques doit

satisfaire non seulement

 l’égalité numérique des deux membres,

 mais aussi l’égalité des dimensions.

63
Question

Quelle est l’utilité de cette remarque ?

64
Analyse dimensionnelle

Ceci peut être utilisé pour :

 Vérifier qu’une égalité donnée n’est pas fausse.

 Trouver l’unité d’une grandeur donnée.

65
Analyse dimensionnelle

 Il est possible de déduire certaines relations

entre grandeurs physiques,

 uniquement à partir de considérations sur

leurs dimensions.

66
Analyse dimensionnelle

Théorème

Si une grandeur g = f( a, b, c, d, …), alors

g = k0 . ak1.bk2.ck3.dk4…

k0 étant une constante adimensionnelle, les ki sont

des nombres réels.

67
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires

1
Analyse dimensionnelle

 Il est possible de déduire certaines relations

entre grandeurs physiques,

 uniquement à partir de considérations sur

leurs dimensions.

2
Analyse dimensionnelle

Théorème

Si une grandeur g = f( a, b, c, d, …), alors

g = k0 . ak1.bk2.ck3.dk4…

k0 étant une constante adimensionnelle, les ki sont

des nombres réels.

3
La puissance d’un agitateur est fonction des paramètres :
Largeur des pales de l’agitateur ; sa vitesse angulaire ;
viscosité dynamique du liquide à agiter et sa masse
volumique
Etablir la relation qui existe entre la puissance de
l’agitateur et ces quatre paramètres.
Les résultats expérimentaux montrent que cette
puissance varie comme le carré de la vitesse de rotation.
Que deviendrait cette puissance si on double la largeur
des pales ?

4
Solution

D’après le théorème précédent, puisqu’on sait

que la puissance P, est fonction de la largeur

des pales, l, de sa vitesse angulaire, ω, de la

viscosité dynamique du liquide à agiter, η et de

sa masse volumique, ρ, alors :

5
Solution

il existe des constantes réelles :

a, b, c, d et k telles que :

P = k.la.ωb.ηc.ρd (expérience donne b = 2)

=> P = k.la.ω2.ηc.ρd

6
Solution

P = k.la.ω2.ηc.ρd

=> [P] = [k.la.ω2.μc.ρd]

=> [P] = [k].[l]a.[ω]2.[η]c.[ρ]d

7
Solution

[P] = [E.T-1] = [F.L.T-1] = [M.a.L.T-1]

= [M.L.T-2.L.T-1]

=> [P] = M.L2.T-3

8
Solution

[k] = 1 (sans dimension)

[l] = L

[ω] = [v.L-1] = [L.T-1.L-1] = T-1

[η] = M.L-1.T-1

[ρ] = [M.V-1] = M.L-3

9
Solution

[P] = [k].[l]a.[ω]2.[η]c.[ρ]d

=> M.L2.T-3 = La.T-2. Mc.L-c.T-c.Md.L-3d

= Mc+d.La-c-3d.T-2-c

10
Solution

D’où le système de 3 équations à 3 inconnues :

1 = c+d 2 = a-c-3d -3 = -2-c

Qui donne : a=3 c= 1 d= 0

D’où : P = k.l3.ω2.η

11
Remarque :

Un ingénieur doit regarder ses résultats avec

un œil critique et essayer de vérifier qu’il

n’existe pas d’incohérences.

12
Remarque :

d =0 veut dire que la puissance de l’agitateur

ne dépend pas de la masse volumique du

fluide.

13
Remarque :

Or, il est évident que la puissance de

l’agitateur doit dépendre du type de fluide à

agiter.

14
Remarque :

En effet, la dépendance avec la viscosité

traduit la dépendance de la puissance de

l’agitation avec le type de fluide.

15
Solution

Autrement dit, on peut remarquer que si on a

pris plus de paramètres dont dépend la

puissance de l’agitateur que ce qu’il faut, on

retrouvera des coefficients nuls.

16
Solution

Alors que si on a oublié des paramètres alors

le résultat trouvé sera faux.

17
Solution

 Il reste le coefficient k, à déterminer.

 On fait une seule expérience de plus :

18
Solution

prendre un fluide donné (μ donné), faire tourner

l’agitateur avec une certaine vitesse (ω donné),

fixer la largeur des pales de l’agitateur (l donné).

On lit la puissance P, d’où on a : k.

19
Solution

Que deviendrait cette puissance si on double la

largeur des pales ?

Si on double la largeur des pales alors la

puissance est multipliée par 8.

20
Solution

En effet : l’=2.l => P’ = k.( 2.l)3.ω2.μ

= 8.k.l3.ω2.μ

= 8.P

d’où : P’ = 8.P

21
Question

Que peut-on retenir de ce qui précède ?

22
Analyse dimensionnelle

L’analyse dimensionnelle est un outil très

intéressant pour la détermination des relations

entre les grandeurs physiques intervenant dans

un phénomène.

23
Analyse dimensionnelle

Ces relations restent néanmoins à compléter par

la détermination expérimentale de certaines

constantes.

24
 Il faut aussi noter que l’analyse dimensionnelle peut
être un outil dangereux et conduire à des résultats
erronés :

 si des grandeurs physiques importantes intervenant


dans le phénomène étudié ont été omises.

 Difficulté principale = choisir les bons paramètres


dont dépend la grandeur nous intéressant.

25
Chapitre III

26
1. Qu’est ce qu’un système

2. Grandeurs d’entrée et de sortie

3. Modélisation du système

27
Qu’est-ce qu’un système ?

104
Qu’est-ce qu’un système ?

 Système est un ensemble de corps que l’on

se propose d’étudier.

 Il est délimité dans l’espace par une surface,

ou frontière.

105
Qu’est-ce qu’un système ?

Cette frontière peut être : fictive ou

matérialisée séparant le système du reste

de l’univers, dit milieux extérieur.

106
Qu’est-ce qu’un système ?

système
milieu extérieur

univers

107
Qu’est-ce qu’un système ?

 Il est facile d’identifier les différents échanges

entre le système et l’extérieur,

 car ces échanges traversent la frontière.

108
Transferts possibles entre le système et le
milieu extérieur

 Transfert d’énergie,

 Transfert de matière

>0 <0
système

109
Système et échange avec l’extérieur

 Système fermé = ses parois sont imperméables à

tout échange de matière.

 Système ouvert = échange de la matière avec le

milieu extérieur.

110
Système et échange avec l’extérieur

 Système adiabatique = n’échange pas de

chaleur avec le milieu extérieur

 Système isolé = n’échange ni énergie ni

matière avec le milieu extérieur.

111
Importance des systèmes ouverts

 Pour analyser les installations industrielles,

 et tenir compte des échanges de matière et

de chaleur avec l’extérieur.

 Nous considérerons les systèmes ouverts.

112
Qu’est-ce qu’un système ?

 Système = boîte noire

 qui peut représenter des opérations diverses :

37
Qu’est-ce qu’un système ?

 Un appareil ou une machine dans un atelier.

 Une partie d’un appareil.

 Tout l’atelier comprenant des machines.

 Toute l’usine comprenant plusieurs ateliers.

38
115
Systèmes possibles lors de l’étude d’une conserverie de poissons

116
Question

 Quand on est confronté à un problème donné,

 comment fait-on le choix entre les systemes :

o toute l’unité ou

o un appareil

 pour résoudre le problème posé ?

41
Réponse

 Il faut bien comprendre le problème ensuite

 choisir le système dont les frontières sont

traversées par le flux nous intéressant, et

 qui donne la solution le plus directement et le plus

simplement possible.

42
Grandeurs d’entrée et sortie

119
Grandeurs d’entrée et de sortie

Extérieur

Entrée Sortie

Le système est considéré comme une boîte noire

44
Grandeurs d’entrée et de sortie

Grandeurs d’entrée = grandeurs qu’on peut

manipuler à volonté, commander directement,

et contrôler : grandeurs de commande.

45
Grandeurs d’entrée et de sortie

Grandeurs de sortie = grandeurs qu’on ne peut

qu’observer. On ne peut pas les manipuler. On

les appelle : grandeurs d’état.

46
Exemple de grandeurs d’entrée et de sortie


V e,Te, ce

n T, c

Vs

47
Question


V e,Te, ce

n T, c

Vs

Quelles sont les grandeurs d’entrée et celles de

sortie ?
48
Exemple de grandeurs d’entrée et de sortie

Grandeurs d’entrée : Modifient l’état du système


 le débit d ’alimentation : V e

 le débit de soutirage : V s

 la température et la concentration du soluté

entrant : Te, ce

49
Exemple de grandeurs d’entrée et de sortie

Grandeurs de sortie : Caractérisent l’état du système

 le niveau : n

 la température du produit dans le bac : T

 la concentration du produit : c

50
Modélisation du système

127
Modélisation du système

Il y a deux types de modélisation du système :

a. Modélisation empirique

b. Modélisation théorique ou mathématique

52
Modélisation du système

a. Modélisation empirique

129
Modélisation du système

a. Modélisation empirique

e1 s1
e2 s2
e3 s3

54
Equation et courbe de
corrélation

sj

ei
Equation de corrélation

sj

ei
Modélisation du système

b. Modélisation théorique

132
b. Modélisation mathématique

 La modélisation théorique du système

 est l’établissement d’un modèle

 qui représente le fonctionnement du système.

58
b. Modélisation mathématique

 Modèle mathématique = ensemble d’équations

 reliant les variables de sortie à celles d’entrée.

59
b. Modélisation mathématique

 la modélisation des procédés est celle des

opérations unitaires.

 Ensemble d’équations reliant, les variables de

sortie à celles d’entrée, pour chaque opération.

60
b. Modélisation mathématique

 Ecriture des équations de conservation de la

matière, de l’énergie …

 autour de chaque opération du procédé.

61
b. Modélisation mathématique

 Ces équations forment le modèle de cette

opération.

 Modèle du procédé = Ensemble des équations des

modèles de ses unités, et des équations de liaisons.

62
b. Modélisation mathématique

 La structure du modèle d’un procédé dépend

des phénomènes mis en jeu dans ce procédé.

 Ces phénomènes peuvent être de différents types :

63
b. Modélisation mathématique

 Les phénomènes de transfert de matière et de

chaleur au sein d’une même phase ou entre

phases ;

 Les phénomènes de mélange dans les appareils ;

64
b. Modélisation mathématique

 Les phénomènes liés à la cinétique chimique ou

biologique des réactions mises en jeu ;

 Et enfin, les phénomènes thermodynamiques

régissant les équilibres physico-chimiques.

65
Démarche pour modélisation

 Faire des hypothèses simplificatrices (idéaliser la

réalité)

 Ecrire les équations mathématiques qui régissent les

phénomènes + les équations d’équilibre (mise en

équation des phénomènes).

66
Démarche pour modélisation

 Calculs de simulation : calculer à partir de ce modèle

mathématique.

 Comparaison des résultats (calcul / expérience)

67
Schématisation de la modélisation

(S) REEL
CONNU
Si écart Comparaison
petit avec résultats
Hypothèses expérimentaux
Modification
simplificatrices
Hypothèses
Modélisation

MODELE Calcul de RESULTATS


SCIENTIF. simulation DE CALCUL

68
Question

Quelles sont les utilités des modèles d’un système

établis et validés?

69
Réponse

Une fois le modèle théorique établi et validé, on peut :

1. Simuler un procédé industriel

2. Optimiser le fonctionnement du système

3. Contrôler automatiquement un procédé

70
Modélisation du système

b. Modélisation théorique

1. Simulation du procédé

146
1. Simulation du procédé

Elle consiste à résoudre les équations du modèle

du procédé, pour étudier l’un des 3 problèmes

suivants :

72
1. Simulation du procédé

1. Déterminer le comportement d’une installation.

2. Calculer des dimensions d’appareils du procédé.

3. Déterminer le point de fonctionnement du

procédé.

73
Question

Quel est l’intérêt de la simulation mathématique d’un

procédé pour une entreprise ?

74
b. Modélisation théorique
1. Simulation du procédé

 Les modèles mathématiques servent à faire des

prévisions et anticiper les résultats (planification)

 La devise de l’Ingénieur :

Calculer plus et expérimenter moins

75
b. Modélisation théorique
1. Simulation du procédé

Les entreprises cherchent à se procurer des logiciels

de simulation d’une partie ou de toute la chaîne .

 Achetés et adaptés

 Elaborés en interne

76
Modélisation du système

b. Modélisation théorique

2. Optimisation du procédé

155
2. Optimisation du procédé

 Le problème d’optimisation d’un procédé consiste

en :

 L’optimisation du point de fonctionnement du

procédé.

78
2. Optimisation du procédé

L’optimisation est basée sur les étapes suivantes :

 On choisit une fonction-objectif : f(x1,x2,…,xt)


o Maximiser le profil
o Maximiser la qualité
o Respecter l’environnement

 On recherche le maximum ou le minimum de f


әf/әx1 = … = әf/әxt = 0

79
Modélisation du système

b. Modélisation théorique

3. Contrôle automatique

158
3. Contrôle automatique

 Automatiser un procédé industriel : c’est le faire

fonctionner en réduisant au minimum l’intervention

manuelle

 par l’emploi d’appareils ou dispositifs automatiques :

Régulateur, Ordinateur, Automate, Détecteur,

Capteur-transmetteur, Vanne automatique …

81
3. Contrôle automatique

 L’objectif du contrôle automatique d’un procédé

industriel est de le réguler de façon à:

 Le Stabiliser le plus près possible de son point de

fonctionnement optimal dicté par :

82
3. Contrôle automatique

 Sécurité

 Réglementations environnementales

 Economie

 Spécifications de la production

83
Objectifs spécifiques

On a vu que parmi les objectifs de notre cours :

Permettre au futur ingénieur de Définir des

systèmes dans lesquelles seront faits des bilans

de matière et de chaleur

84
Aujourd’hui, on va traiter un quatrième chapitre qui

traite des bilans de matière et de chaleur.

85
Chapitre IV

86
1. Etat du système par rapport au temps
2. Bilans de matière et de chaleur
a. Bilan de matière
b. Bilan de chaleur

87
Etat du système par rapport au temps

88
Etat du système par rapport au temps

En régime stationnaire, les opérations sont stables

dans le temps :

o Débit constant.

o Paramètres restent constants dans le temps.

89
Etat du système par rapport au temps

 En régime variable, les opérations évoluent avec le

temps.

 Un ou plusieurs des paramètres varient avec le

temps

90
Quel est l’état de ce système par rapport au temps ?

Eau à débit constant entre en continue à 80°C et sort


à 45°C, à tout moment, les températures aux
différents endroits sont constantes .

x
80°C 60°C 45°C

91
Le Régime est stationnaire. En effet :

 Le seul paramètre à étudier est le temps.

 Ici, les grandeurs changent avec l’espace et ne

changent pas avec le temps.

92
grandeur

temps
0
Régime variable Régime stationnaire
Bilans de matière et
de chaleur
Bilans de matière et de chaleur

Bilan massique qui exprime la conservation

de la matière.

Bilan énergétique qui exprime la conservation

de l’énergie.
Bilans de matière et de chaleur

 Les bilans systémiques sont indispensables

pour le calcul des installations,

 Mais aussi pour renseigner l’ingénieur sur la

bonne marche d’un appareil.


Bilans de matière et de chaleur

Les bilans de matière et de chaleur seront faits

dans des systèmes considérés comme des

boîtes noires.

97
Bilans de matière
Bilans de matière

Le système à l’instant t
sortie
M(t)
entrée

dms
dme
Le système à l’instant t+dt
sortie
M(t+dt)
entrée
Bilans de matière

La loi de conservation de la matière :

M(t+dt) = M(t) + dme – dms

D’où : M(t+dt) - M(t) = dme – dms


Bilans de matière

M(t+dt) - M(t) exprime la variation de la masse de la

matière contenue dans le système (accumulation).

Lorsque dt → 0 => M(t+dt) - M(t) = dmacc


Bilans de matière

La loi de conservation de la matière :

M(t+dt) - M(t) = dme – dms

Donc : dme = dms + dmacc

Autrement dit : Entrée = sortie + accumulation


Bilans de matière

La loi de conservation de la matière (on divise par dt) :

dm e dm s dm acc
= +
dt dt dt
Autrement dit, avec les débits :

dm acc
me = ms +
dt
Bilans de matière

 En régime stationnaire, les débits sont constants


avec le temps : dmacc = 0 ,

me = ms

 En régime variable, les opérations évoluent avec le


temps : dmacc ≠ 0 ,

dme = dms + dmacc

104
Bilans de matière

 La première étape pour écrire un bilan de

matière consiste en la schématisation du

processus,

 La deuxième étape est le choix du système.

105
Bilans de matière

 Le système est considéré comme une boite

noire.

 Les paramètres d’entrée et de sortie sont

déterminés.

106
Bilans de matière

La troisième étape consiste en la

détermination du ou des composés pour

lesquels on veut faire un bilan de matière.

107
Bilans de matière

 Un bilan s’applique à tout ce qui entre : bilan

global.

 Ou à une partie de qui entre (un composé ou

plus) : bilan partiel.

108
Bilans de matière

La quatrième étape consiste en l’écriture du bilan de

matière du ou des composés choisis, soit :

 En régime stationnaire

 En régime variable

109
Bilans de matière

En régime stationnaire, le bilan est fait dans un

système donné pendant l’unité de temps :

me = ms

110
Question

Un bilan de matière traduit la conservation de la


matière (quantités).

Pourquoi en régime stationnaire, on a des débits


massiques et non pas des quantité de matière ?

111
Réponse

En Régime stationnaire, le bilan est fait dans un

système choisi, pendant l’unité de temps.

Pendant l’unité de temps : dt =1.

112
Réponse

dm dm
D’où : m = = = dm
dt 1

Pendant l’unité de temps, les quantités de matière et

les débits représentent la même quantité.

113
Bilans de matière

En régime variable, le bilan est fait dans un système

pendant dt (quantité constante pendant dt) :

dme = dms + dmacc

114
Bilans de matière en RS
Dans une unité on introduit de l’eau et des olives ; après
broyage et séparation, on obtient de l’huile, une phase
aqueuse (margine) et une phase solide (grignon).
Les olives sont composées de 25 % d'huile, de 30 % MS
le reste est de l’eau. Fraction massiques.
L’huile produite comprend 4,55% d’eau et 4,55% de MS
La phase aqueuse contient 4,07% d’huile et 8,13 % de
MS
Le grignon contient 3,76% d'huile et 60,15% d’eau
Faire un schéma clair et précis du système
Calculer les débits à la sortie sachant que les olives sont
introduite à raison de 1000 kg/h et l’eau 500 kg/h.
Solution

 m h
m e


m m

m o
m g

  

Nous avons 3 inconnues : m h ; m m et m . g

Donc nous avons besoin de 3 équations.

116
Solution

Pour avoir ces 3 équations, faisons les bilans matière :

global, en huile et en eau, (Régime stationnaire)

dans toute l’unité, pendant l’unité de temps.


    

m e + m o = m h + m m + m g

(huile)e + (huile)o = (huile)h + (huile)m + (huile)g

(eau)e + (eau)o = (eau)h + (eau)m + (eau)g

117
Solution

Les données sont fournies en fractions massiques, donc

les 3 équations précédentes deviennent :


    

m e + m o = m h + m m + m g

   

0 + 0,25.mo = 0,909. m h + 0,0407.m m + 0,0376. mg


    
m + 0,45. m
e o = 0,0455. m h + 0,878. m m +0,6015. mg
Solution

Ce qui nous donne le système de 3 équations à 3

inconnues :
  

1500 = m h + m m + m g

  

250 = 0,909. m h + 0,0407. m m+ 0,0376. mg


  

950 = 0,0455. m h + 0,878. m m +0,6015. mg


Solution

Ce qui nous donne :


m h = 219 kg/h

m m = 615,05 kg/h

m g = 664,97 kg/h
Bilans de matière en RS selon données
Une usine de distillation est alimentée par un
mélange eau-éthanol, contenant 95% massique
d’eau, à raison de 1 t/h.

Elle produit de l’éthanol concentré à 90% et


récupère une eau contenant encore 0,2 %
d’éthanol.

1) Quelle est la production horaire d’éthanol ?

2) Traiter le cas où on détecte des fuites d’eau qui


entre dans l’appareil à distiller et des pertes
d’éthanol par évaporation vers l’extérieur.
121
Solution
·

m 1

m entrée ·

m 2

Nous avons 2 inconnues => on a besoin de 2

équations.

122
Solution

Faisons le Bilan global par unité de temps dans


 · ·

l’usine de distillation : mentrée = m 1 + m 2 (1)

Bilan partiel en alcool par unité de temps :

(Alc)entrée = (Alc)1 + (Alc)2 (2)

123
Solution

x = fraction massique en alcool = mAlc/mt =>

mAlc=x.mt

(Alc)entrée = (Alc)1 + (Alc)2 (2)

 · ·

(2)=> xentrée. mentrée = x1. m1 + x2. m 2


 · ·

(1)=> mentrée = m 1 + m 2

124
Solution

xentrée = 0,05 ; x1 = 0,9 ; x2 = 0,02


et m entrée = 1t/h.

D’où, on trouve :
· ·

m = 53,46 kg/h
1 et m = 946,45 kg/h
2

125
Remarque

Supposons que les données soient fournies en

teneurs en alcool :

nentrée = 0,07 ; n1 = 8 ; n2 = 0,01.

126
Remarque

Alors on a toujours 2 inconnues, donc il nous


 · ·

faut 2 équations, le bilan global : mentrée = m1+ m 2

et le bilan en alcool : (Alc)entrée = (Alc)1 + (Alc)2,

 · ·

qui s’écrit toujours : xentrée. mentrée = x1. m + x2. m


1 2

127
Remarque

Maintenant exprimons les fractions massiques

en alcool, x, en fonction des teneurs en alcool,

n.

n = mAlc/meau et x = mAlc/mtotal,

d’où : x = n/(n+1)

128
Remarque

On calcule les fractions massiques : xentrée, x1

et x2 en fonction des teneurs qui sont des

données : nentrée, n1 et n2.

Et on continue nos calculs comme avant avec

ces nouvelles valeurs de fractions massiques.

129
Solution

Dans le cas de fuites d’eau et pertes en éthanol :

m 4
·

m 1

m entrée ·

m 2

m 3

130
Solution

4 inconnues => Il faut 4 équations. Bilan global :


   · 

m entrée + m = m1 + m + m (1)
3 2 4

Bilan partiel en alcool :

  · 

xentrée. mentrée = x1. m1 + x2. m +m2 4 (2)

131
Solution

Bilan partiel en eau :


   ·

(1-xentrée). mentrée + m 3 = m1 .(1-x1) + m 2 .(1-x2) (3)

Il manque une équation.

On peut faire le bilan de chaleur si on a assez

de données, ou bien faire une mesure sur

place.

132
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
A retenir sur Bilans de matière

2
Bilans de matière

 Les bilans de matière sont des outils de travail et


non pas des objectifs.

 Nombre d’inconnues nécessitent le même nombre


d’équations pour les résoudre.

 D’où, on commence par penser à choisir le


système adéquat pour faire le ou les bilans de
matière.

3
Bilans de matière

 Si le nombre d’équations n’est pas suffisant, on pense

au bilan de chaleur si les données sont disponibles.

 Comme on peut penser à changer de système pour

faire d’autres bilans.

4
Bilans de matière

 Sinon, on peut avoir recours à diminuer le nombre

d’inconnues en faisant des mesures au sein de

l’entreprise.

 Ceci si on n’a pas assez de données pour d’autres

types d’équations (transferts…).

5
Bilans de matière

 Un bilan de matière est l’écriture de la loi de

conservation de la matière :

 Quantités entrantes égales à celles sortant plus celles

accumulées.

 Les quantités de matière se traduisent en fonction des

données (fractions massiques ou molaires, teneurs…)

6
Bilans de matière

 En régime stationnaire, le bilan est fait pendant

l’unité de temps, pour dire que les quantités de

matière sont égales aux débits.

 En régime variable, on fait le bilan dans notre

système pendant le laps de temps dt.


RS données en concentrations
Une installation d’épuration est constituée de deux bassins se déversant l’un
dans l’autre, et de volumes respectifs V1 et V2.
Le premier bassin est alimenté par de l’eau de rivière avec un débit de V1. A
l’entrée du premier bassin, on déverse une eau usée industrielle contenant
une concentration massique c2 en un polluant organique, avec un débit de V2.
De même, à l’entrée du second bassin, on déverse un débit d’eau usée V4
contenant une concentration c4 en le même polluant organique.
Des expériences préliminaires ont montré que par suite d’un processus d’auto-
épuration, dans chacun des bassin, le débit massique de polluant disparu par
épuration est égale à : mépurée = k . cs . V
où : k est une constante égale à 2 h-1 ; cs est la concentration qui règne dans
le bassin et qui est égale à celle à la sortie du bassin ; V est le volume du
bassin.
Donner l’ expression de la concentration à la sortie des deux bassins, c3 et c5,
en fonction des différentes concentrations, débits, volumes et de k.
Calculer les valeurs numériques de c3 et c5 sachant que : V1 = 2 m3/h ;
c2 = 5.10-3 g/l ; V2 = 1 m3/h ; c4 = 4.10-3 g/l ; V4 = 5 m3/h ; V1 = 1 m3 ;
V2 = 2 m3.
RS données en concentrations

V4, c4

V1, c1 = 0
V5, c5
V2, c2 V3, c3
V1 V2
Solution

Noter que nous allons noter Q les débits volumiques au lieu

de V.

Commençons par déterminer la concentration c3 à la sortie du

1er bassin.

Ecrivons le bilan de matière en le polluant organique dans le

1er bassin pendant l’unité de temps (Régime stationnaire) :


Solution

Entrée polluant = sortie polluant

 En effet, le régime étant stationnaire => pas

d’accumulation

 Il y a ici 2 types de sorties de polluant du bassin :

1. Polluant sortant avec le flux du bassin

2. Polluant détruit par épuration dans le bassin


Solution

D’où le bilan en polluant s’écrit :

Quantité de Polluant entrant = Quantité de Polluant

sortante + quantité de polluant épurée

Pendant l’unité de temps, les quantités de matière sont

égales aux débits massiques, d’où le bilan :


Solution

débit massique en polluant à l’entrée = débit

massique en polluant à la sortie + débit massique

en polluant épuré
Solution

 Les données concernant les quantités de matières

sont fournies sous forme de concentrations.

 Une concentration massique est une quantité de

matière par unité de volume. Ou aussi :

Concentration = débit massique sur débit volumique


Solution

Autrement dit :

Débit massique en polluant =

Débit volumique x Concentration en polluant

D’autre part, débit massique en polluant épuré :

mépurée = k . cs . V

Avec ici: cs = c3 et V = V1
Solution

Et l’équation de bilan de matière du polluant

organique dans le premier bassin pendant l’unité de

temps s’écrit alors :

Q2 . c2 = Q3 . c3 + k . c3 . V1 ( c1 = 0)

Q 2 .c 2
D’où : c3 =
Q3  k.V1
Solution
Q1
Q3 Q3 = Q1 + Q2 en effet :
Q2

Bilan de matière en eau dans le 1er bassin pendant

l’unité de temps : Entrée eau = sortie eau, d’où :

débit massique en eau à l’entrée = débit massique

en eau à la sortie : meau1 + meau2 = meau3


Solution
Rappelons que :

masse volumique (ρ) = quantité de matière sur volume.

ρ=m/V

En divisant par le temps, on a :

Masse volumique = débit massique sur débit volumique

ρ=m/Q
Solution

D’où :

débit massique en eau =

masse volumique x débit volumique

Le bilan en eau devient :

ρ eau1 .Q1+ ρ eau2 .Q2 = ρ eau3 . Q3


Hypothèse :

je suppose que les masses volumiques de tous les

courants d’eau aux entrées et aux sorties des

différents bassins sont les mêmes (on néglige les

quantités de polluants par rapports aux quantités

d’eau dans tous les courants) => ρ eau1 = ρ eau2 = ρ eau3


Solution

Alors, le bilan massique en eau dans le 1er bassin,

ρ eau1 .Q1+ ρ eau2 .Q2 = ρ eau3 . Q3

s’écrit : Q1 + Q2 = Q3

Q 2 .c 2
D’où : c3 =
Q1  Q 2  k.V1
Bilan de matière en le polluant organique dans le 2ème

bassin :

Le même raisonnement qu’avant, fait que le bilan

s’écrit:

Q3 . c3 + Q4 . c4 = Q5 . c5 + k . c5 . V2

Q3 .c3  Q4c 4
D’où : c5 =
Q5  k.V2
Solution

le même raisonnement qu’avant permet d’écrire :

Q3 + Q4 = Q5, soit : Q1 + Q2 + Q4 = Q5
Solution

Et la concentration à la sortie du 2ème bassin s’écrit

alors :
(Q1  Q 2 ).Q2 .c 2
 Q 4c 4
Q1  Q 2  k.V1
c5 =
Q1  Q 2  Q 4  k.V2

Application Numérique : Q3 = 3 m3/h et Q5 = 8 m3/h

c3 = 1 g/m3 = 10-3 g/l et c5 = 1.91 g/m3 = 1.91 10-3 g/l


Bilans de matière en RV
·
Dans une cuve parfaitement agitée entre un débit V

d’un liquide contenant un soluté B de concentration

massique d’entrée ce.

Dans la cuve a lieu une réaction de destruction du


æ dc ö
soluté B dont la vitesse est égale à : ç ÷ = k.c
è dt ødétruit
Comment varie la concentration à la sortie de la cuve,

cs, en fonction du temps ?


25
Solution

V
æ dc ö
ce ç ÷ = k.c
è dt ødétruit
V cs
V => dcdétruit = k.c.dt
cs

Remarque : La concentration à l’intérieur de la cuve


est égale à celle de sortie (CPA) 26
Solution

Faisons le bilan en soluté dans toute la cuve pendant

le laps de temps dt :

entrée = sortie + destruction + accumulation.

Pendant dt : dme = dms + dmdét + dmacc

27
Solution

Concentration en soluté : c = m/V => m = c.V

Cherchons dme :

ce = dme/dV = dme/dt.dt/dV = dme/(dt.V) =>

dme = ce.V .dt

On trouve de la même façon que : dms = cs.V.dt

28
Solution

dmdét et dmacc = ?

Dans la cuve, le volume est constant égal à V.

La destruction et l’accumulation se font dans la cuve.

Cuve parfaitement agitée => ccuve = cs.

ccuve = cs = m/V => m = cs.V => dmacc = dcs.V

29
Solution

cdét = mdét/V => mdét = cdét.V => dmdét = dcdét.V

=> dmdét = V.k.cs.dt

D’où : dme = dms + dmdét + dmacc =>


· 
ce. V .dt = cs. V .dt + V.k.cs.dt + dcs.V

30
Solution

· 
ce. V .dt = cs. V .dt + k.cs.dt + dcs.V

C’est une équation différentielle du 1er ordre.

On sépare les variables :


·
=> [(ce- cs). V - k.cs].dt = dcs.V
·
=> dcs/ [(ce- cs). V - k.cs] = dt/V

31
Solution

La résolution donne la concentration en soluté dans la

cuve, égale à celle à la sortie de la cuve (CPA) en

fonction du temps et des données.

32
Contrôle Continu

Quelle est la réduction de masse que subit un corps

séché de 80% d’humidité à 50% d’humidité ?

On considère qu’un corps est formé d’eau et de

matière sèche (MS). Supposez le corps avant

séchage est à un débit massique égal à 100 kg/h.


Solution

m 0 = 100 kg/h 
xveau=1
m v
xvMS=0

x0eau=0,8
x0MS=0,2
m o 
x1eau=0,5
m 1
x1MS=0,5

 

Nous avons 2 inconnues : m v et m. 1

Donc nous avons besoin de 2 équations.

34
Solution

Régime stationnaire

Système = usine , pendant l’unité de temps

Hypothèses :

Pas de perte.

Matière sèche non volatile et constante

35
Solution

Pour avoir ces 2 équations.

Les bilans matière qu’on peut faire sont : global, en

eau et en MS (dans l’usine pendant l’unité de temps).

Global : m0 = mv + m1

En eau : (eau)0= (eau)v + (eau)1

En MS : (MS)0= (MS)v + (MS)1

36
Solution

Comme les données sont données en % massique, égal

à la masse partielle divisée par la masse totale, par

exemple : xMS = mMS/mtotale

Donc : mMS= xMS.mtotale

37
Solution

D’où, les 3 équations précédentes s’écrivent :

Bila global : m0 = mv + m1

Bilan en eau : x0eau. m0 = xveau.mv + x1eau.m1

Bilan en MS : x0MS. m0 = xvMS.mv + x1MS.m1

38
Solution

Mais on n’a besoin que de 2 équations. Faisons par

exemple les bilans : global et en eau.

Bila global : m0 = mv + m1

Bilan en eau : x0eau. m0 = xveau.mv + x1eau.m1

39
Solution

Ce qui nous donne le système de 2 équations à 2

inconnues :

100 = mv + m1

0,2.100 = 1. mv + 0,5. m1
Solution

Ce qui nous donne :


m 1 = 40 kg/h

m v = 60 kg/h

La masse du corps a été réduite de 100 kg/h à

40 kg/h.
Bilans de chaleur
Bilans de chaleur

 La première étape pour écrire un bilan de


chaleur consiste en la schématisation du
processus,

 La deuxième étape est le choix du système.

 Le système est considéré comme une boite


noire. Les paramètres d’entrée et de sortie
sont alors déterminés.
43
Bilans de chaleur

La 3ème étape consiste en l’écriture du bilan de chaleur

dans le système choisi :

(Enthalpie entrant) + (Chaleur reçue par échange


avec l’extérieur) =

(Enthalpie sortant) + (Chaleur accumulée dans le


système)
44
Bilans de chaleur

Sortie
m1s , h1s
Entrée m2s , h2s
m1e , h1e …
m2e , h2e Q

Bilans de chaleur

Lorsque la chaleur est reçue :

Σmi.hie + Qreçue = Σmj.hjs + Qaccumulée


i j

Lorsque la chaleur est cédée :

Σmi.hie = Σmj.hjs + Qcédée + Qaccumulée


i j

Selon les données dont on dispose, on calcule

Σmi.hie et Σmj.hjs
i j
46
Bilans de chaleur
Rappels

L’enthalpie d’un fluide, H (=m.h), à la température θ,

est la quantité de chaleur qu’il faut fournir au fluide,

pour le ramener de la température de référence θréf

(Hréf = 0), à la température θ.

On a : dH = m.cp.dθ
Bilans de chaleur

Quand il n’ y a pas de changement d’état :

On intègre : dH = m.cp.dθ, entre Өréf et Ө.

On a alors :

H –Hréf = H = m.cp fluide .(Ө - Өréf)

D’où entre 2 températures Ө1 et Ө2 :

H2 – H1 = m.cp fluide .(Ө2 – Ө1)


Bilans de chaleur
Rappels

Quand il y a changement d’état :

Par exemple pour passer de l’eau à la température

de référence θréf (Hréf = 0), à de la vapeur surchauffée

à θv, il faut fournir une quantité de chaleur Q formée

de 3 quantités de chaleurs : Q1, Q2 et Q3.

Hv = Hv - Hréf = Q = Q1+Q2+Q3
Q1 : Chaleur sensible (Température varie) pour

ramener l’eau de la température de référence θréf à la

température de rosée θrosée .

Q2 : Chaleur latente (Température ne varie pas égale

à la température de rosée)pour évaporer l’eau à θrosée .

Q3 : Chaleur sensible (Température varie) pour porter

la température de la vapeur de θrosée à θv .


Bilans de chaleur

Température θ

Chaleur sensible (θ varie)

Chaleur latente de vaporisation


θrosée

Chaleur sensible (θ varie)

Mélange temps
Eau Vapeur
eau-vapeur
Bilans de chaleur
Rappels

θv
Q3 = Chaleur sensible (θ varie)
vapeur Q3 : Hv - Hrosée vapeur

θrosée Q2= Chaleur latente de vaporisation


Q2 : Hrosée vapeur – Hrosée eau= ∆Hv

eau Q1= Chaleur sensible (θ varie)


Q1 : Hrosée eau - Hréf
θréf
Bilans de chaleur
Rappels

Q1 : Hrosée eau - Hréf


Q2 : Hrosée vapeur – Hrosée eau= ∆Hv
Q3 : Hv - Hrosée vapeur
Puisque Hréf = 0, on peut écrire : Hv = Hv - Hréf
On ajoute et on retranche les mêmes quantités.
Hv = Hv - Hréf = (Hv - Hrosée vapeur) +
(Hrosée vapeur - Hrosée eau ) + (Hrosée eau - Hréf)
On retrouve que : Q = Q1+Q2+Q3
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Bilans de chaleur
Bilans de chaleur

 La première étape pour écrire un bilan de


chaleur consiste en la schématisation du
processus,

 La deuxième étape est le choix du système.

 Le système est considéré comme une boite


noire. Les paramètres d’entrée et de sortie
sont alors déterminés.
3
Bilans de chaleur

La 3ème étape consiste en l’écriture du bilan de chaleur

dans le système choisi :

(Enthalpie entrant) + (Chaleur reçue par échange


avec l’extérieur) =

(Enthalpie sortant) + (Chaleur accumulée dans le


système)
4
Bilans de chaleur

Sortie
m1s , h1s
Entrée m2s , h2s
m1e , h1e …
m2e , h2e Q

Bilans de chaleur

 Lorsque la chaleur est reçue :

Σmi.hie + Qreçue = Σmj.hjs + Qaccumulée


i j

 Lorsque la chaleur est cédée :

Σmi.hie = Σmj.hjs + Qcédée + Qaccumulée


i j

 Selon les données dont on dispose, on calcule

Σmi.hie et Σmj.hjs
i j
6
Bilans de chaleur
Rappels

L’enthalpie d’un fluide, H (=m.h), à la température θ,

est la quantité de chaleur qu’il faut fournir au fluide,

pour le ramener de la température de référence θréf

(Hréf = 0) à la température θ.

On a : dH = m.cp.dθ
Bilans de chaleur
Rappels

Quand il n’ y a pas de changement d’état :

On intègre : dH = m.cp.dθ, entre Өréf et Ө.

On a alors :

H –Hréf = H = m.cp fluide .(Ө - Өréf)

Et, entre 2 températures Ө1 et Ө2 :

H2 – H1 = m.cp fluide .(Ө2 – Ө1)


Bilans de chaleur

Quand il y a changement d’état :

Par exemple, Hv est l’enthalpie d’une vapeur d’eau

surchauffée à θv.

Pour passer de l’eau à la température de référence

θréf (Hréf = 0), à de la vapeur surchauffée à θv.


Quand il y a changement d’état

Température θ

θv
Chaleur sensible (θ varie)

Chaleur latente de vaporisation


θrosée

Chaleur sensible (θ varie)

θréf
Eau Mélange Vapeur temps
liquide eau-vapeur surchauffée
Bilans de chaleur
Rappels

Quand il y a changement d’état :

Hv, quantité de chaleur à fournir pour passer de l’eau

à θréf à la vapeur surchauffée à θv , est égale à Q

formée de 3 quantités de chaleurs : Q1, Q2 et Q3.

Hv = Hv - Hréf = Q = Q1+Q2+Q3
Q1 : Chaleur sensible (Température varie) pour

ramener l’eau de la température de référence θréf à la

température de rosée θrosée .

Q2 : Chaleur latente (Température ne varie pas égale

à la température de rosée) pour évaporer l’eau à θrosée .

Q3 : Chaleur sensible (Température varie) pour porter

la température de la vapeur de θrosée à θv .


Bilans de chaleur
Rappels

θv

Q3 = Chaleur sensible (θ varie)


vapeur

θrosée Q2= Chaleur latente de vaporisation

eau Q1= Chaleur sensible (θ varie)

θréf
Bilans de chaleur

Pour les chaleurs sensibles Q1 et Q3, où il n’ y a pas

de changement d’état, on a : dH = m.cp.dθ.

En intégrant, on a :

Q1 = Hrosée eau – Hréf = me.cpe (θrosée - θréf)

Q3 = Hv - Hrosée vapeur = mv.cpv.(θv - θrosée)

Pour la chaleur latente Q2, on a :

Q2 = Hrosée vapeur – Hrosée eau= ∆Hv = me.L


Bilans de chaleur
Rappels

Exprimons Hv en fonction de Q1, Q2 et Q3.

Puisque Hréf = 0, on peut écrire : Hv = Hv - Hréf

On ajoute et on retranche les mêmes quantités.

Hv = Hv - Hréf = (Hv - Hrosée vapeur) +

(Hrosée vapeur - Hrosée eau ) + (Hrosée eau - Hréf)

On retrouve que : Q = Q1+Q2+Q3


Exemple de Bilans de chaleur
De l’air à 297 K est chauffé par de la vapeur à 136 kN/m2. Le
débit de l’air est de 1 kg/s et celui de la vapeur 0,01 kg/s. Les
condensats quittent l’appareil à 361 K et à la pression de 136
kN/m2. On considère qu’il n’ y a pas de perte de chaleur et que
la chaleur spécifique moyenne de l’air est de 1,005 kJ/kg.K.
1- Quelle est la température de sortie de l’air si l’on utilise un
échangeur ?
2- Si le chauffage de l’air est effectué par injection de la vapeur
directement dans l’air (pertes de chaleur toujours nulles) :
a) Démontrer que la pression de vapeur est pvap = 1,6 103 Pa
b) Montrer que la vapeur ne se condense pas.
c) Quelle est la température du gaz de sortie ?
Données : Si p = 1,36 105 Pa : hvap = 2689 kJ/kg heau = 368 kJ/kg
La température de référence est TR = 273 K
Si p= 1,6 103 Pa : Trosée vap = 287 K ; ΔHlatente eau = 2466 kJ/kg
cp vap = 1,88 kJ/kg.K cp eau = 4,18 kJ/kg.K
Solution
1) Utilisation d’un Echangeur :

Air e Air s
mae , θae mas , θas

Condensats Vapeur
mc mv

Hypothèses:
- Pertes de chaleur et de matière négligeables
- Régime stationnaire
- Air entrant considéré sec
Solution

Bilan de chaleur dans l’échangeur :

mae.hae + mv.hv = mas.has +mc.hc (1)

Bilan de matière partiel dans l’échangeur pendant

l’unité de temps :

En air : mae = mas = ma

En eau : mv = mc
Solution

(1) => ma.(has - hae) = mv.(hv – hc)

 ma.cpa.(θas - θae) = mv.(hv – hc)

 1.1,005.(θas - 297) = 0,01.(2689 – 368)

 θas = 320 K
Solution

2) Injection de la vapeur dans l’air :

Air e Air s
mae , θae mas , θas

Vapeur Vapeur
mv mv , θvs=θas
Solution

Hypothèses :

- Pertes de chaleur et de matière négligeables

- Régime stationnaire

- Air entrant considéré sec (100%)

- L'échange de chaleur se fait à pression

atmosphérique
Solution

a) Démontrons que la pression de vapeur dans ce


cas est égale à : pv = 1,6.103 Pa (pour pouvoir en
déduire la température de rosée ou de
condensation).
On travaille à la pression atmosphérique :
Pt=1,013.105 Pa.

Or, Pt = pv +pa et loi des gaz parfait : P.V = N.R.T


Solution

Pt.V = Nt.R.T et pv.V = Nv.R.T => pv = Pt.Nv/Nt

Nv/Nt = Nv/(Na+Nv) = (0,01/18)/[(0,01/18)+(1/29)]

 Nv/Nt = 0,01585

 pv = 1,013.105 . 0,01585

 pv = 1,6.103 Pa
b) Montrons que la vapeur ne se condense pas :

A la sortie la vapeur est à pv = 1,6.103 Pa, donc la

température de rosée est égale à 287 K.

L’air entre à 297 K. On veut le chauffer avec cette

vapeur, donc à la sortie l’air est à une température, θas,

supérieure à 297 K. Il en est de même pour la vapeur à

la sortie (θvs=θas).
Solution

D’où : θvs> 297 K > 287 K = θrosée .

La température de sortie de la vapeur étant supérieure

à la température de rosée, elle ne se condense pas.


Solution

c) Faisons le bilan de chaleur : Hae + Hve = Hsortie

Hae + Hve = Has + Hvs.

Hae = ma.cpa.(θae - θréf) = 1.1,005/(297-273) = 24,12 kJ/s

Has = ma.cpa.(θas - θréf) = 1,005.(θas – 273)

Hve = mv.hve = 0,01.2689 = 26,89 kJ/s

Hvs= ???
Solution

On a vu avant dans les rappels sur les bilans de

chaleur que :

Hvs = Hvs - Hréf = (Hvs - Hrosée vapeur) +

(Hrosée vapeur - Hrosée eau) + (Hrosée eau - Hréf)


Rappelons que les différentes quantités de chaleur :
Hrosée eau – Hréf = me.cpe (θrosée - θréf)
Hrosée vapeur – Hrosée eau= ∆Hv = me.L
Hv - Hrosée vapeur = mv.cpv.(θv - θrosée)
D’où :
Hvs = mv.cpv.(θvs - θrosée) + me.L + me.cpe (θrosée - θréf)
A.N. :
Hvs = 0,01.1,88.(θvs – 287) +0,01.2466 +
0,01.4,18.(287-273)
Hvs = 1,88.10-2. θvs + 19,85
Solution

On revient au bilan de chaleur : Hae + Hve = Has + Hvs.

Hae = ma.cpa.(θae - θréf) = 1.1,005/(297-273) = 24,12 kJ/s

Has = ma.cpa.(θas - θréf) = 1,005.(θas - 273)

Hve = mv.hve = 0,01.2689 = 26,89 kJ/s

Hvs= 1,88.10-2. θvs + 19,85 , avec : θvs = θas

On trouve : θas = 298 K


Chapitre V

30
1. Différents phénomènes de transfert

2. Introduction aux phénomènes de transfert de


chaleur

3. Généralités sur les transferts de chaleur et de


matière par conduction

31
Etude des différents phénomènes
de transfert
Etude des différents phénomènes de
transfert

Au sein d’une entreprise :

1) Transfert de chaleur

2) Transfert de matière

33
Etude des différents phénomènes de transfert

 Chauffage d’une boîte de conserve

 Refroidissement d’un fluide

 Salage d’un fromage par de la saumure

 Diffusion d’un soluté d’un fluide vers un autre

immiscible

34
Etude des différents phénomènes de transfert

 Classification qui peut varier selon le point de vue

de l’étude.

 En génie des procédés, on peut classifier les

différents transferts de Chaleur et de matière :

35
Etude des différents phénomènes de transfert

 Transferts de matière et de chaleur au sein d’un

solide (CHII).

 Transferts de matière et de chaleur entre un fluide

et une interface.

36
Etude des différents phénomènes de transfert

 Le transfert par conduction (ou diffusion)

s’applique nécessairement à un milieu immobile,

donc à un solide.

 Ou un liquide immobile.

37
Etude des différents phénomènes de transfert

 La chaleur se déplace péniblement par propagation

de proche en proche (agitation moléculaire).

 Un mode de transfert interne et un mode de transfert

lent.

38
Etude des différents phénomènes de transfert

Le transfert par convection : fluide en déplacement

au contact d’une interface qui peut être soit :

o La surface solide d’une paroi

o L’interface séparant deux fluides immiscibles

39
Etude des différents phénomènes de transfert

 La chaleur ou la matière est véhiculée par son

support,

 Un mode de transfert externe et plus rapide.

40
Etude des différents phénomènes de transfert

 Le même raisonnement peut être appliqué au

transfert de matière (conduction et convection).

 Il y a une analogie entre les transferts de matière et

de chaleur.

41
Etude des différents phénomènes de transfert

1. Transfert de chaleur et de matière dans un

solide (conduction)

2. Transfert de chaleur et de matière entre une

interface et un fluide (convection)

42
Etude des différents phénomènes de transfert

 Les transferts de chaleur et de matière dans un

solide (CHII),

 appelés transferts par conduction,

 sont régis par les lois de Fourrier et de Fick :

43
Etude des différents phénomènes de transfert

Transfert de chaleur et de matière :

 en régime stationnaire : 1ères lois

 en régime variable : 2èmes lois

de Fourrier (chaleur) et de Fick (matière)

44
Etude des différents phénomènes de transfert

Les transferts de chaleur et de matière par

convection, entre un fluide et une interface,

sont régis par la loi de Newton.

45
Question

Comment les différents de transfert de chaleur et de

matière sont classifiés pour les étudier ?

46
Réponse

On peut classifier les différents transferts de Chaleur


et de matière qui ont lieu dans une unité industrielle
comme :
1. Transferts par conduction (CHII)
a. Régime stationnaire
b. Régime variable
2. Transferts par convection (fluide en mouvement et
interface) et qui seront étudiés en Régime
stationnaires 47
Introduction aux phénomènes de

transfert de chaleur

48
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

 Températures différentes : le plus chaud cède de la

chaleur au plus froid.

 Et ceci jusqu’à atteinte de l’égalité des températures

(équilibre).

49
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

 Gradient de température => quantité de chaleur se

déplace,

 on parle alors de transfert de chaleur.

 Tout transfert de chaleur entraîne l’une des deux

conséquences suivantes ( ou les deux) :


50
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

 Changement d’état du corps qui reçoit ou cède de la

chaleur (chaleur latente)

 Variation de température du milieu qui reçoit ou

cède de la chaleur (chaleur sensible).

51
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

Certaines opérations unitaires de l’industrie mettent

en jeu essentiellement des transferts de chaleur

latente,

52
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

alors que d’autres mettent en jeu des transferts de

chaleur sensible.

53
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

 Un transfert de chaleur est plus ou moins rapide et

 sa vitesse est définie comme la quantité de

chaleur transférée par unité de temps :

 dQ
Q
dt

54
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur


Q qui peut être considéré comme un «débit

thermique », est appelé allure de transfert de

chaleur.

55
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

Pour évaporer ou congeler une masse élémentaire

dm, la quantité élémentaire de chaleur nécessaire au

changement d’état sera :

dQ = dm.ΔH

56
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

ΔH étant la chaleur latente massique de changement

d’état.

 dm Q
m 
dt ΔH

57
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

Quand on s’intéresse à un transfert de chaleur

sensible, le principal facteur concernant

directement le constructeur ou l’utilisateur est,

58
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

la vitesse de montée (ou de descente) de

température :
 dθ
θ
dt

59
Introduction aux phénomènes de
transfert de chaleur

Les deux modes de transferts de chaleur que nous

étudierons sont :

 Conduction (dans un CHII)

 Convection, transport de l’énergie avec le

déplacement de la matière
60
Généralités sur les transferts
de chaleur et de matière par
conduction

61
Généralités sur les transferts de chaleur et de
matière par conduction

Dépôt d’un cristal Chauffage de l’extrémité

62
Champs de concentrations et de températures
dans un corps immobile
surfaces iso-potentielles

 L'ensemble des points pour lesquels la température à


un moment donné, est par exemple égale à 40°C,
forme une surface continue dite isotherme.

 De même, les points correspondants à une


concentration 2 kg/m3 définissent une surface dite
iso-concentration.
63
Champs de concentrations et de températures
dans un corps immobile
surfaces iso-potentielles
Ces températures et ces concentrations sont donc
des fonctions continues de l'espace et du temps :

θ = f(x,y,z,t) et c = f(x,y,z,t)

On dit que ces potentiels définissent des champs (de


température et de concentration).

64
Gradients
Le gradient est :

le vecteur perpendiculaire à la surface


iso-potentielle, dirigé "vers le haut" à
isotherme savoir dans le sens du potentiel
grad θ
croissant et ayant pour module le
rapport de la variation de potentiel à la
¶q
variation de la distance ( ).
¶x
On le représente par grad θ
65
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

Gradients

Transferts unidirectionnels, le module du gradient est :

¶q ¶c
ou
¶x ¶x
donc la dérivée du potentiel par rapport à x

Dimension du gradient : θ.L-1 ou M.L-4.


66
Gradients

En trois dimensions et coordonnées cartésiennes, les

composantes de ce vecteur gradient sont :

θ θ θ c c c
( , , ) ( , , )
x y z x y z

En coordonnées cylindriques (R, α, z) :


θ 1 θ θ c 1 c c
( ,  , ) ( ,  , )
R R α z R R α z
67
Densité de flux de chaleur

 Par définition, le vecteur densité de flux de


chaleur que l’on désigne par Φt est le vecteur
de module Q/dA, de direction normale à la
surface isotherme et orienté dans le sens du
isotherme mouvement de chaleur.
Φt
dA  La grandeur Q/dA représente le débit de
chaleur diffusante passant au travers de l’unité
de surface de cet élément dA

 Elle s’exprime dans le S.I. en J.s-1.m-2, donc


en W/m2
68
Densité de flux de matière

 Le vecteur densité de flux de matière


est désigné par Φm. C’est le vecteur de
module m/dA, de direction normale à la
Φm surface isoconcentration et orienté dans
le sens du mouvement de matière.
dA
 La grandeur m/dA représente le débit de
matière diffusante passant au travers de
l’unité de surface de cet élément dA
 elle s’exprime dans le S.I. en kg.s-1.m-2.
69
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

Les lois de Fourrier et Fick s’appliquent pour des :

Corps Homogènes, isotropes et immobiles.

(CHII)

70
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

 Un corps homogène est un corps qui a les mêmes

constituants partout.

 Un corps isotrope est un corps qui a les mêmes

propriétés dans toutes les directions.

71
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

Dans un milieu macroscopiquement immobile :

La chaleur est transportée d'un point du solide à un

autre par la vibration des molécules du solide suite à

l'augmentation d'énergie.

72
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

La diffusion de la matière se fait de proche en proche.

Exemple : Diffusion des particules • dans un solide.

Φm •

..
.
. .
.
. .
.
73

grad c•
Généralités sur les transferts de
chaleur et de matière par conduction

 la matière et la chaleur migrent du fait de la

propagation de l’agitation moléculaire.

 Il en résulte une certaine analogie entre les lois de

transfert de matière et de chaleur

74
Chapitre VI

75
Transferts de chaleur et de matière
en régime stationnaire
Transferts de chaleur et de matière
en régime stationnaire

Le régime étant stationnaire, l’allure de transfert

 de chaleur, dQ est constante


dt

 de matière, dm est constante


dt
77
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire

La 1ère loi de FOURRIER

78
 La 1ère loi de Fourrier exprime,

 dans un Corps Homogène Isotrope et Immobile,

 la quantité de chaleur qui passe

o par unité de temps et

o par unité de surface,

 au travers d’une surface isotherme.


79
Soit un milieu immobile délimité par deux plaques

parallèles d’air A et de distance élémentaire dx.

80
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Lorsque les deux faces de la plaque sont soumises à

des températures différentes, on constate

empiriquement que :

La chaleur migre, par conduction, de la face la plus

chaude à la face la moins chaude.


81
Le débit de chaleur Q traversant la plaque est :

 Proportionnel à la surface A de la plaque

 Proportionnel à l’écart de température dθ entre

les deux faces

 Inversement proportionnel à l’épaisseur dx de la

plaque

82
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Le flux de transfert correspondant est donné par la 1ère

loi de Fourrier, A étant la surface perpendiculaire au

sens de transfert de chaleur :

dQ dq
= -l.
A.dt dx
83
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Le facteur λ est une caractéristique intrinsèque de la

matière conduisant la chaleur, et est appelée

conductivité thermique.

84
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

La loi de Fourrier s'exprime par la relation vectorielle :

Φt = − λ . grad θ

dQ dq
Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

85
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

dQ dq
Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

[λ] = [densité de flux/gradient] =

[Q.T-1.L-2/(θ.L-1)] =[Q.T-1.L-1. θ-1] = [M.L.T-3. θ-1]

Par exemple : W.m-1.K-1


86
dQ dq
Φt = − λ . grad θ Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

A tout moment, les vecteurs densité de flux de

chaleur et gradient de température ont

 la même direction (normale à la surface

isotherme),

 des sens opposés

87
dQ dq
Φt = − λ . grad θ Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

Et sont liés par un facteur de proportionnalité λ qui

par définition est la conductivité thermique du

matériau où a lieu la conduction de chaleur

88
Question

Φt = − λ . grad θ

Quelle est la signification physique du signe moins

trouvé dans la1ère loi empirique de Fourrier ?

89
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Ordres de grandeur des conductivités λ

Matériaux conducteurs Matériaux isolants


λ (W.m-1.K-1) λ (W.m-1.K-1)
Cu 370 Liège 0.04

Al 230 PVC 0.14

90
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

 Les matériaux poreux sont de bons isolants

 λ est une constante physique (et non numérique)

caractéristique du matériau.

91
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Matériaux isolants Matériaux


conducteurs
Liège ; polyéthylène Acier ; cuivre ;
expansé ; Bois ; matériaux acier inoxydable ;
poreux ; laine de verre aluminium
(polyuréthane)

92
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Chapitre VI

2
Transferts de chaleur et de matière
en régime stationnaire
Transferts de chaleur et de matière
en régime stationnaire

Le régime étant stationnaire, l’allure de transfert

 de chaleur, dQ est constante


dt

 de matière, dm est constante


dt
4
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire

La 1ère loi de FOURRIER

5
 La 1ère loi de Fourrier exprime,

 dans un Corps Homogène Isotrope et Immobile,

 la quantité de chaleur qui passe

o par unité de temps et

o par unité de surface,

 au travers d’une surface isotherme.


6
Soit un milieu immobile délimité par deux plaques

parallèles d’air A et de distance élémentaire dx.

7
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Lorsque les deux faces de la plaque sont soumises à

des températures différentes, on constate

empiriquement que :

La chaleur migre, par conduction, de la face la plus

chaude à la face la moins chaude.


8
Le débit de chaleur Q traversant la plaque est :

 Proportionnel à la surface A de la plaque

 Proportionnel à l’écart de température dθ entre

les deux faces

 Inversement proportionnel à l’épaisseur dx de la

plaque

9
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Le flux de transfert correspondant est donné par la 1ère

loi de Fourrier, A étant la surface perpendiculaire au

sens de transfert de chaleur :

dQ dq
= -l.
A.dt dx
10
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Le facteur λ est une caractéristique intrinsèque de la

matière conduisant la chaleur, et est appelée

conductivité thermique.

11
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

La loi de Fourrier s'exprime par la relation vectorielle :

Φt = − λ . grad θ

dQ dq
Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

12
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

dQ dq
Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

[λ] = [densité de flux/gradient] =

[Q.T-1.L-2/(θ.L-1)] =[Q.T-1.L-1. θ-1] = [M.L.T-3. θ-1]

Par exemple : W.m-1.K-1


13
dQ dq
Φt = − λ . grad θ Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

A tout moment, les vecteurs densité de flux de

chaleur et gradient de température ont

 la même direction (normale à la surface

isotherme),

 des sens opposés (d’où le signe -)

14
dQ dq
Φt = − λ . grad θ Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx

Et sont liés par un facteur de proportionnalité λ qui

par définition est la conductivité thermique du

matériau où a lieu la conduction de chaleur

15
Question

Φt = − λ . grad θ

Quelle est la signification physique du signe moins

trouvé dans la1ère loi empirique de Fourrier ?

16
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Ordres de grandeur des conductivités λ

Matériaux conducteurs Matériaux isolants


λ (W.m-1.K-1) λ (W.m-1.K-1)
Cu 370 Liège 0.04

Al 230 PVC 0.14

17
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

 Les matériaux poreux sont de bons isolants

 λ est une constante physique (et non numérique)

caractéristique du matériau.

18
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Matériaux isolants Matériaux


conducteurs
Liège ; polyéthylène Acier ; cuivre ;
expansé ; Bois ; matériaux acier inoxydable ;
poreux ; laine de verre aluminium
(polyuréthane)

19
Question

dQ dq
Ftx = ( )x = -l.( )x
A.dt dx
Cette relation empirique a été trouvée avec quelles

significations importantes de chacun des termes :

 La surface A,

 La conductivité λ et

 Le gradient de température
20
Transferts de matière par conduction

en Régime Stationnaire

La 1ère loi de FICK


 La 1ère loi de Fick exprime,

 dans un Corps Homogène Isotrope et Immobile,

 la quantité de matière qui passe

o par unité de temps et

o par unité de surface,

 au travers d’une surface iso-concentration.

22
Si un milieu immobile est délimité par deux plaques

parallèles d'aire A et de distance dx

23
Transferts de matière en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FICK

une différence de concentration dc d'un composé

quelconque entre les deux faces de la plaque

entraîne un courant moléculaire de la face la plus

concentrée à la face la plus diluée.

24
Transferts de matière en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FICK

Le flux de transfert de matière (du soluté B)

correspondant est donné par la 1ère loi de Fick

(constatation empirique) :
dm B dc B
= -DBm .
A.dt dx
DBm en m2/s (concentration en kg/m3).
25
La 1ère loi de FICK

La loi de Fick s'exprime par la relation vectorielle :

ΦmB = − ƊBm. gradcB

ΦmB est le vecteur densité de flux de matière, en kg

de soluté diffusant par m2 et par seconde.

26
dm B dc B
ΦmB = − ƊBm. gradcB FmBx = ( )x = -DBm .( )x
A.dt dx

A tout moment, les vecteurs densité de flux de matière et

gradient de concentrations ont :

 la même direction (normale à la surface iso-

concentration A),

 des sens opposés (signe moins).


27
La 1ère loi de FICK

Et sont liés par un facteur de proportionnalité scalaire

ƊBm qui par définition est la conductivité de la

matière diffusante B dans le milieu considéré, ou

diffusivité.

28
Transferts de matière en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FICK

Ordres de grandeur du coefficient de diffusion Ɗ

Dans les gaz Dans les Dans les solides


Ɗ (cm2/s) liquides Ɗ (cm2/s)
Ɗ (cm2/s)
0,05 à 1 0,5.10-5 à 2.10-5 10-8 à 10-20

29
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

Dans ce qui suit, nous allons apprendre à

appliquer les 1ère lois de Fourrier et de Fick pour

répondre à divers problèmes de transferts de

chaleur et de matière dans des situations réelles.

31
 L'application directe des premières lois de Fourrier

et Fick à des situations réelles,

 oblige à faire des hypothèses simplificatrices

pour modéliser la situation réelle (géométrique et

relations mathématiques reliant les différents

paramètres de calcul)
32
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

La première étape consiste en la modélisation

géométrique du corps dans lequel a lieu le transfert

de chaleur ou de matière :

 Une plaque

 Un cylindre
33
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

 La deuxième étape consiste en l’observation du

phénomène de transfert qui a lieu pour voir si les

hypothèses d’application des différents modèles

sont vérifiées.

34
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

 Enfin, la relation mathématique (loi de Fourrier ou

de Fick) peut être appliquée.

35
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

1. Transfert de chaleur à travers une plaque


(modèle géométrique de la plaque)
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Il peut s’agir :

 D’un mur séparant une ambiance chaude d’une

atmosphère froide,

 D’une plaque de métal d’échangeur de chaleur


Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

Les hypothèses suivantes sont communes à ces


modèles, en plus du régime stationnaire :

 Ɗ = constante (espace, temps, c)

 λ = constante (espace, temps, θ)

38
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Hypothèses

 Les transferts de chaleur sont unidirectionnels (dans

le sens des x)

 La direction du transfert est perpendiculaire aux

deux faces de la plaque

39
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Hypothèses

 La plaque est infinie, c'est-à-dire, on se place à

une distance suffisamment éloignée des bords,

pour pouvoir négliger les transferts par les bords.

 Dans le sens des y et des z la plaque est

supposée infinie
40
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Hypothèses

 Il faut que les températures constantes soient

appliquées à toute la longueur de la plaque.

 les transferts sont perpendiculaires aux faces de la

plaque, donc unidirectionnels (dans le sens des x).


41
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Plaque z
θ A
y
d’échangeur

θ1 x

Fluide 1 θ0 Fluide 2

θ2

x
x1 x2
Profil des températures θ(x) (à t = 0)
42
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

x = x1 x = x2 x1 < x < x2

0 θ1 θ2 θ0

t < tRS θ1 θ2 θ = f(x,t)


R.V.
t ³ tRS θ1 θ2 θ = ???
R.S.

43
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Plaque z
θ A
y
d’échangeur

θ1 x

Fluide 1 Fluide 2

θ2

x
x1 x2
Profil des températures θ(x) (à t < tRS)
44
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

 Supposons que la plaque étudiée est un CHII.

 Le régime étant stationnaire,

 Le transfert de chaleur au sein de la plaque est alors

dQ dq
régi par la 1ère loi de Fourrier : = -l.
A.dt dx

45
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Dans ce qui suit, retrouvons qu’en régime stationnaire

l’allure de transfert de chaleur,


dQ est constante.
dt

46
Profil de température
pour t < tRS
θ = f(x)


= pente du profil
dx

 dθ   dθ   dQ   dQ 
 Comme      alors    
  x   x'
dx dx  dt  x  dt  x'
 Il va passer de la gauche vers la droite un débit de

chaleur plus grand en x qu’en x’.


47
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

 La différence entre ces débits s’accumule dans la

tranche x-x’ et provoque une élévation de

température dans celle-ci.

 De même dans tout le solide,

48
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

 et ceci jusqu’à ce que le gradient de température

atteigne la même valeur en tous points.

 A ce moment, le régime stationnaire est atteint et le

même débit de chaleur passe en x1, x, x’ et sort en x2.

49
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

En effet, le régime stationnaire étant atteint, l’allure de


dQ
transfert de chaleur ( ) est constante.
dt
dQ dq
ère
1 loi de Fourrier : = -l.
A.dt dx
dθ dQ
=>  = constante
dx λ.A.dt

=> Le profil de température est une droite.


50
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

On peut donc relier les deux températures θ1 et θ2 par

un segment (linéaire).

Profil de
températures
àt ³ tRS

51
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

La valeur du gradient, étant constante, est :

dθ Δθ θ 2  θ1
 
dx Δx x 2  x1

Le débit passant de la gauche vers la droite est :

dQ q2 - q1
= -A.l.
dt Dx
Δx étant l’épaisseur de la plaque.
52
Question

 Avons-nous toujours l’égalité vraie ?

dθ θ 2  θ1

dx x 2  x1

 Pourquoi lors de l’application de la 1ère loi de

Fourrier, cette égalité est souvent juste ?

53
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Synthèse

Lorsque le régime stationnaire est établi :

 Le débit de chaleur est constant

 Le gradient de températures est constant

 Le profil de température est une droite : θ = ax+b


54
Contrôle Continu
Un tronçon de cylindre conique a le rayon R qui est
fonction de l’abscisse x selon : R(x) = ax.
Le matériau du tronçon a comme conductivité λ.
θ(x1) = θ1 et θ(x2) = θ2, sachant que le transfert de
chaleur radial est négligé, et que le transfert se fait
uniquement selon l’axe des abscisses x, donner la
forme littérale de l’allure de transfert de chaleur, qui a
lieu à travers le tronçon du cylindre conique, après
établissement du RS.
Contrôle Continu

θ
θ2

θ1
R(x)

x1 x x2 x
Solution

Supposons que le tronçon est un CHII.

Le régime est stationnaire.

Donc le transfert de chaleur est régi par la 1ère loi de

Fourrier : dQ /dt = - A.λ.dθ/dx.

L’allure de transfert de chaleur, dQ/dt, est constante.


Solution

dQ /dt = - A.λ.dθ/dx = K

A = π.R2 et R(x) = a.x

- π . a2 .x2 . λ. dθ / dx = K

=> dx/x2 = - π . a2. λ / K . dθ

Appelons : K’ = π . a2. λ / K => K = π . a2. λ / K’

=> dx/x2 = - K’ . dθ
Solution

=> [1/x2 – 1/x1] = K’ . (θ2 – θ1)

=> K’ = [1/x2 – 1/x1] / (θ2 – θ1)

 π . a2. λ / K = [1/x2 – 1/x1] / (θ2 – θ1)

 K = π . a2. λ . (θ2 – θ1) / [1/x2 – 1/x1]

 dQ / dt = π . a2. λ . (θ2 – θ1) / [1/x2 – 1/x1]

dQ 2 (θ 2  θ1 ).x 1 .x 2
  λ.π.a .
dt x1  x 2
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Il arrive que des transferts s’effectuent en régime

stationnaire, mais que l’aire de la surface de

passage A varie avec la distance.

60
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

C’est le cas par exemple lors d’un transfert axial

dans un cône où le transfert radial est négligé par

rapport au transfert axial, puisque l’aire de passage

y varie avec l’abscisse.

61
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

 Puisque le régime est stationnaire alors on a :


dQ
est constant
dt
 Mais
dθ n’est pas constant et est différent de
dx
θ θ 2  θ1

x x 2  x1
 Et le profil de température θ(x) n’est pas une droite
62
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

2. Transfert de matière à travers une plaque


(modèle géométrique de la plaque)
2. Transfert de matière à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Il peut s’agir de la diffusion d’un constituant tel que :

 du sucre dans une cossette de betterave au cours

d’une opération d’extraction,

 du sel dans un jambon lors d’un saumurage.


64
2. Transfert de matière à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Hypothèses

Les mêmes que pour les transferts de chaleur :

on maintient les deux parois d’une membrane plane

de diffusion à des concentrations c1 et c2 constantes

dans le temps, (par exemple, en faisant circuler des

fluides à concentration fixée le long de ces surfaces).


65
2. Transfert de matière à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Hypothèses

 on considère aussi que la plaque est infinie ( ce qui,

en pratique, revient à considérer une plaque finie,

en se plaçant à une distance suffisante des bords).

 les transferts sont perpendiculaires aux faces de la

plaque, donc unidirectionnels (dans le sens des x).


66
2. Transfert de matière à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

c Fromage z
A y

c1 x
Saumure c0 Eau
(eau+sel) (renouvelée)

c2

x
x1 x2

Profil des concentration c(x) (à t = 0)


67
1. Transfert de matière à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

x = x1 x = x2 x1 < x < x2

0 c1 c2 c0

t < tRS c1 c2 c = f(x,t)


R.V.
t ³ tRS c1 c2 c = ???
R.S.

68
2. Transfert de matière à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

c Fromage z
A y

c1
x

Saumure Eau
(eau+sel) (renouvelée)

c2

x
x1 x2

Profil des concentration c(x) (à t < tRS)


69
Le régime stationnaire étant atteint, l’allure de transfert

de matière est constante.

c1
Profil de
Concentrations
àt ³ tRS
c2

x
x1 x2
70
2. Transfert de matière à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Les concentrations évoluent jusqu’à ce que leur profil

soit linéaire dans la membrane ; on a alors :

dc c 2  c1

dx x 2  x1

71
Le débit de la matière B au travers de la membrane, de

la solution à la concentration c1 vers la solution à

concentration c2 est ( comme démontré pour le cas de

transfert de chaleur) :

dm c 2 - c1
= -A.DBm .
dt Dx
72
dm c 2 - c1
= -A.DBm .
dt Dx

Ɗ est noté Ɗsm où on précise le soluté diffusant et la

matière où a lieu la diffusion.

Souvent Ɗ est faible, c-à-d, la diffusion est lente.

73
Exercice
On dialyse une solution renfermant 60 mg de NaCl
par cm3 contre de l’eau pure, qu’on renouvelle, à
25°C au travers d’une membrane d’épaisseur 0,3
mm. On admet que les faces ont les mêmes
concentrations que les solutions et que la diffusivité
du NaCl dans la membrane est 0,4 fois la diffusivité
du NaCl dans l’eau. Régime stationnaire.
Quelle est la densité de dialyse exprimée en kg de
NaCl par m2 et par 24 heures ?
DNaCl→eau = 1,5.10-9 m2/s.
Solution

c Ф

H2O c2= 60 mg/cm3


renouvelée
H2O
c1= 0 + Sel

e= 0,3 mm x

grad c
Solution

Pour trouver la densité de dialyse en 24 heures


dm NaCl
A.dt
On va supposer que la membrane est un CHII,

donc le transfert de matière y est géré par la

loi de Fick. Et RS donc 1ère


Solution

 L’eau étant renouvelée,on a la concentration

en sel, c1, est toujours nulle.

 On suppose que la concentration dans la

solution de sel, c2, est constante.


Solution

Le régime étant stationnaire :

o C’est la 1ère loi de Fick

o L’allure de transfert de matière est constante

dm NaCl dc NaCl
 D NaClM .
A.dt dx
dm NaCl
 constante
dt
Solution

Notons que l’analyse dimensionnelle :

[D] = L2.T-1 => [cNaCl] = M.L-3

D’autre part, la surface A de la membrane

(perpendiculaire au sens de transfert de la

matière) est supposée constante.


Solution

dc NaCl dm NaCl
  constante
dx D NaClM .A.dt

dc NaCl c NaCl

dx x

60 mg/cm3 = (60 .10-6 kg)/(10-6m3) = 60 kg/m3.

dc NaCl 60
 3
 2.10 5
kg/m 4
dx 0,3.10
Solution

dm NaCl dc NaCl
 D NaClM .
A.dt dx
m NaCl c NaCl
 D NaClM .
A.t x

m NaCl
 0,4.1,5.10-9.2.105  0,12.10 3 kg.m -2 .s 1
A.t
Solution

∆t = 24 heures = 86400 secondes

m NaCl
=>  10,4kg.m -2 en 24 heures
A
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Transferts de chaleur et de matière
en régime stationnaire

Le régime étant stationnaire, l’allure de transfert

 de chaleur, dQ est constante


dt

 de matière, dm est constante


dt
2
Transferts de chaleur en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FOURRIER

Le flux de transfert correspondant est donné par la 1ère

loi de Fourrier, A étant la surface perpendiculaire au

sens de transfert de chaleur :

dQ dq
= -l.
A.dt dx
3
Transferts de matière en Régime Stationnaire
La 1ère loi de FICK

Le flux de transfert de matière (du soluté B)

correspondant est donné par la 1ère loi de Fick

(constatation empirique) :
dm B dc B
= -DBm .
A.dt dx
DBm en m2/s (concentration en kg/m3).
4
1. Transfert de chaleur à travers une plaque (modèle
géométrique de la plaque)

Plaque z
θ A
y
d’échangeur

θ1 x

Fluide 1 θ0 Fluide 2

θ2

x
x1 x2
Profil des températures θ(x) (à t = 0)
5
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

x = x1 x = x2 x1 < x < x2

0 θ1 θ2 θ0

t < tRS θ1 θ2 θ = f(x,t)


R.V.
t ³ tRS θ1 θ2 θ = ???
R.S.

6
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Le régime stationnaire étant atteint, l’allure de transfert


dQ
de chaleur ( ) est constante.
dt
dQ dq
ère
1 loi de Fourrier : = -l.
A.dt dx
dθ dQ
=>  = constante
dx λ.A.dt

=> Le profil de température est une droite.


7
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

Noter que les températures θ1 et θ2 sont les

températures des parois de la plaque en contact avec

les fluides (et non pas celles des fluides comme on

verra après).

8
Question


Montrer que si est constant alors le profil de
dx
température, θ(x), a l’équation d’une droite : θ = a.x + b

9
Réponse


 a => dθ = a.dx et a est constant.
dx
θ x

=>  dθ  a. dx
θ1 x1

=> (θ - θ1) = a.(x – x1) => θ = a.x + (θ1 – K.x1)

=> θ = a.x + b avec b = θ1 – K.x1, a et b constants

10
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

On peut donc relier les deux températures θ1 et θ2 par

un segment (linéaire).

Profil de
températures
àt ³ tRS

11
1. Transfert de chaleur à travers une plaque
(modèle géométrique de la plaque)

La valeur du gradient, qui est constante, est :

dθ Δθ θ 2  θ1
 
dx Δx x 2  x1

Le débit passant de la gauche vers la droite est :

dQ q2 - q1
= -A.l.
dt Dx
Δx étant l’épaisseur de la plaque.
12
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

3. Transfert de chaleur à travers des plaques


juxtaposées
3. Transfert de chaleur à travers des plaques
juxtaposées

On a souvent à considérer des transferts

unidirectionnels dans des couches successives de

matériaux de conductibilités différentes :

14
3. Transfert de chaleur à travers des plaques
juxtaposées

 Paroi isolante composite pour chambre froide (les

entrepôts frigorifiques),

 Echangeur de chaleur avec couche d’encrassement

(chaudières, évaporateurs),

 Cuves réfrigérées, fours, incubateurs, séchoirs….

15
3. Transfert de chaleur à travers des plaques
juxtaposées

θ1
θ2

θ3

λ1 λ3 θ4
λ2

Δx1 Δx2 Δx3


16
3. Transfert de chaleur à travers des plaques
juxtaposées

 θ1 et θ4 sont les températures des parois externes

de la plaque.

 θ2 et θ3 sont les températures des deux interfaces

communes à 2 parois successives.

17
3. Transfert de chaleur à travers des plaques
juxtaposées

 En régime stationnaire, la densité de flux dans

chaque couche est la même.

 En effet, si elle est différente dans une couche,

alors il y aurait accumulation de la chaleur ce qui

contredit l’hypothèse du régime stationnaire.


18
Question

Retrouver la valeur commune de la densité de flux

de chaleur pour chacune des 3 couches de matériau

différent. La surface A, est supposée la même pour

toutes les couches.


Réponse

 Il faut considérer que chaque paroi est un CHII.

 Régime stationnaire implique que l’allure de

transfert de chaleur est constante dans chaque

couche.

 Cette constante est la même pour les 3 couches

(car Régime stationnaire).


Réponse

 Pour chaque couche i (i = 1 à 3) : CHII et RS

 dQ   dθ 
=>    λ i .A i . 
 dt i  dx i

 Pour tout i, Ai = constante = A et

 dQ  dQ
   constante  K
 dt i dt
Réponse

 dθ   dQ  1
Pour chaque i :     .
 dx i  dt i λ i .A i
 dθ 
=>   est constante.
 dx i
 dθ   Δθ  Δθ i θ i 1  θ i
=>       (1)
 dx i  Δx i Δx i x i 1  x i
 dθ   dQ  1 K
Et     .  (2)
 dx i  dt i λ i .A i λ i .A
Réponse

θ i 1  θ i K
(1) et (2) => 
x i 1  x i λ i .A

K K
=> θ i 1  θ i  ( x i 1  x i ).  Δx i . (3)
λ i .A λ i .A

dQ λ i .A
=>  K  (θ i  θ i 1 ).
dt Δx i
Réponse

La valeur commune de la densité de flux de

dQ
chaleur dans chaque couche,  t  , est alors :
A.dt

l1.(q1 - q2 ) l 2 .(q2 - q3 )
Ft = Ft =
Dx1 Dx 2

l 3.(q3 - q4 )
Ft =
Dx3
24
Question

Trouver h0 global tel que :

Φt = h0 . (θ1 – θ4)

h0 étant exprimé en fonction des données.

25
Réponse
Δx i
(3) => θ i 1  θ i   t .
λi

Δx 3
i = 3 θ 4  θ 3   t .
λ3

Δx 2
i=2 θ 3  θ 2   t .
λ2

Δx1
i=1 θ 2  θ1   t .
λ1
Réponse

On fait la somme :

 Δx 3 Δx 2 Δx1 
θ 4  θ1   t .   
 λ3 λ2 λ1 

(θ1  θ 4 )
=> t 
Δx 3 Δx 2 Δx1
 
λ3 λ2 λ1
Réponse

Qui s’écrit :

Φt = h0.(θ1 – θ4)

Avec :
1 Δx1 Δx 2 Δx 3
  
h0 λ1 λ2 λ3

28
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

4. Transfert de matière à travers des plaques


juxtaposées
4. Transfert de matière à travers des
plaques juxtaposées

 On a souvent à considérer des transferts

unidirectionnels dans des couches successives de

diffusivités différentes :

 films d’emballage complexes.

 Le même raisonnement que ci-dessus amène à :


30
4. Transfert de matière à travers des plaques
juxtaposées

cB1
cB2

cB3

cB4
ƊBm1 ƊBm2 ƊBm3

Δx1 Δx2 Δx3


31
4. Transfert de matière à travers des plaques
juxtaposées

Les concentrations c1 et c2 sont les concentrations des

parois de la plaque en contact avec les fluides (et non

pas celles des fluides comme on verra après).

32
4. Transfert de matière à travers des
plaques juxtaposées

 Comme il y a analogie entre le transfert de chaleur

et celui de matière dans un CHII,

 Le même raisonnement que pour celui du transfert

de chaleur,

 Donne, en appliquant la loi de Fick

33
4. Transfert de matière à travers des
plaques juxtaposées

La valeur commune de la densité de flux de

matière dans chaque couche est alors :

(c B1 - c B2 ) (c B2 - c B3 )
Fm = DBm1. Fm = DBm 2 .
Dx1 Dx 2

(c B3 - c B2 )
Fm = DBm3.
Dx3
34
4. Transfert de matière à travers des
plaques juxtaposées

On trouve de la même façon qu’en transfert de chaleur,

β0 global tel que (A est supposée être la même pour

toutes les couches) : Φm = β0 . (cB1 – cB4)

est tel que :


1 Dx1 Dx 2 Dx3
= + +
b0 DBm1 DBm2 DBm3
35
4. Transfert de matière à travers des
plaques juxtaposées

Remarquons que les diffusivités ƊBm et le coefficient

de transfert de matière β0 doivent être exprimés en

fonction des unités utilisées pour les concentrations

cB (analyse dimensionnelle).

36
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

5. Transferts stationnaires dans un cylindre


épais (creux)
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

 Il arrive que des transferts s’effectuent en régime

stationnaire, mais que l’aire de la surface de

passage A varie avec la distance.

 C’est le cas par exemple lors d’un transfert radial

dans un cylindre, puisque l’aire de passage y varie

avec le rayon.
38
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Il peut s’agir des transferts au sein :

 D’une saucisse

 D’une barre métallique cylindrique

39
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Les transferts ne sont radiaux, en rigueur, que dans

un cylindre infini, car il n’ y a pas d’influence des

extrémités. Et on se place loin des extrémités.

40
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Il faut, comme pour la plaque plane, que c1 (à la face

circulaire de rayon R1) et c2 (à la face circulaire de

rayon R2) soient appliquées à toute la longueur du

cylindre.

41
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

R1
c1
R
c
R2 c2

42
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Le matériau formant le cylindre creux étant supposé un

CHII, et le régime étant stationnaire :

 Le transfert de matière est régi par la 1ère loi de Fick

dm
 est constante.
dt
43
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Le cylindre, de longueur l, étant considéré comme

infini et on se place loin des bords, la 1ère loi de Fick

dm dc
s’écrit, en transfert radial :  A.D.( ) R
dt dR

A étant la surface perpendiculaire au sens de transfert

de chaleur : A = 2.π.l.R
44
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Le débit de matière en régime stationnaire traversant

le cylindre de longueur l et de rayon R :

dm dc
 2.π.l.D.R.( ) R
dt dR
doit aussi passer en R1 et R2.

45
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

dc dm 1
On a : R.( ) R   .
dR dt 2.π.l.D
dc dc
D’où : R.( )R est constant et non ( ) R.
dR dR
dR 2. .l.D
On a :  dc.
R dm
dt
46
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Pour avoir l’allure de transfert de matière, on intègre

entre R1 et R2, correspondant à c1 et c2, on obtient

alors :
dm c 2  c1
 2.π.l.D.
dt R2
ln( )
R1
47
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

Pour avoir le profil de concentration, c(R), on intègre

entre R et R1, correspondant à c et c1, dm ayant été


dt
obtenu en intégrant entre R1 et R2, on obtient alors :

R R
ln( ) ln( )
c  c1
=> c(R)  c1  c 2  c1 .
R1 R1

c 2  c1 ln( R 2 ) R2
ln( )
R1 R1
48
5. Transferts stationnaires dans un cylindre
épais (creux)

De la même façon pour le transfert de chaleur, on a :

dQ q2 - q1
= -2.π.l.l.
dt R2
ln( )
R1
R R
ln( ) ln( )
q - q1
=> θ(R)  θ1  θ 2  θ1 .
R1 R1
=
q2 - q1 ln( R 2 ) R2
ln( )
R1 R1
49
Question

Un cylindre épaix creux de rayons intérieur et extérieur

R1 et R2. La longueur du cylindre est l.

Dans quels cas le transfert de chaleur, entre deux

fluides à θ1 et θ2 est supposé être radial ?

Quelles est alors l’expression de la surface A ?

50
Réponse

Si la différence : R2 – R1 est petite devant l, alors le

transfert de chaleur axial sera négligé devant celui

radial à condition qu’on se place loin des extrémités.

A étant la surface perpendiculaire au sens de transfert

de chaleur : A = surface du cylindre de rayon R et de

longueur l : A = 2.π.R.l.

51
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

6. Transfert de chaleur à travers des cylindres


épaix juxtaposés
6. Transfert de chaleur à travers des cylindres
épaix juxtaposés

On a souvent à considérer des transferts

unidirectionnels radiaux dans des couches

successives de matériaux de conductibilités

différentes :

53
6. Transfert de chaleur à travers des cylindres
épaix juxtaposés

 Conduites isolées transportant de la vapeur

saturante.

 Echangeur de chaleur tubulaires avec couche

d’encrassement (chaudières, évaporateurs),

54
 Soient 2 cylindres creux juxtaposés constitués de

matériaux différents : λ1 et λ2.

 Les rayons interne, de l’interface et externe sont :

R1, R2 et R3.

 Les températures de la paroi interne, de l’interface

et de la paroi externe sont : θ1, θp et θ2.

55
6. Transfert de chaleur à travers des cylindres
épaix juxtaposés

λ2
R1 λ1

R2 θ1
θp θ2
R3
6. Transfert de chaleur à travers des cylindres
épaix juxtaposés

 En régime stationnaire, l’allure de transfert de

chaleur dans chaque couche est la même.

 En effet, si elle est différente dans une couche,

alors il y aurait accumulation de la chaleur ce qui

contredit l’hypothèse du régime stationnaire.


57
Contrôle Continu

Montrez que l’allure de


λ2
R1 λ1 transfert de chaleur à travers

R2 θ1 les 2 cylindres est la même et


θp θ2
R3 est égale à :

dQ θ 2  θ1
 2.π.l.
dt 1 R2 1 R3
.ln( )  .ln( )
1 R 1 2 R2
Réponse

 Il faut considérer que chaque cylindre est un CHII.

 Régime stationnaire implique que l’allure de

transfert de chaleur est constante dans chaque

couche.

 Cette constante est la même pour les 2 couches

(car Régime stationnaire).


Réponse

On montre (fait avant), que la valeur commune de

l’allure de transfert de chaleur dans chaque couche

est pour chacun des 2 cylindres :

dQ θ p  θ1 dQ θ2  θp
 2.π.l.1.  2.π.l.2 .
dt R2 dt R3
ln( ) ln( )
R1 R2
60
Réponse

dQ θ1  θ p
 2.π.l.1.
dt R2
ln( )
R1
R2
ln( )
dQ R1
=> θ1  θ p  . (1)
dt 2.π.l.1
R3
ln( )
dQ R2
De la même façon on a : θ p  θ 2  . (2)
dt 2.π.l.2

61
Réponse

En faisant la somme de (1) et (2), on a :


 R2 R3 
 ln( ) ln( ) 
dQ 1  R 1 R2 
θ1  θ 2  . . 
dt 2.π.l  1 2 
 
 
dQ θ 2  θ1
D’où :  2.π.l.
dt 1 R2 1 R3
.ln( )  .ln( )
1 R 1 2 R2
62
Exemples d'utilisation des
1ères lois de Fourrier et de Fick

6. Transferts stationnaires dans une sphère


épaisse (creuse)
6. Transferts stationnaires dans une sphère
épaisse (creuse)

 Un autre cas où des transferts s’effectuent en régime


stationnaire, mais l’aire de la surface de passage A
varie avec la distance.

 C’est le cas par exemple lors d’un transfert sphérique


dans une sphère, puisque l’aire de passage y varie
avec le rayon.

64
6. Transferts stationnaires dans une sphère
épaisse (creuse)

Il peut s’agir des transferts au sein :

 D’un grain de petit pois

 D’une isolation sphérique

65
6. Transferts stationnaires dans une sphère
épaisse (creuse)

 Considérons deux sphères concentriques de rayons


R1 et R2 limitant un volume de matière sans sources
internes de chaleur.

 Il faut, comme pour la plaque plane, que θ1 (à la face


sphérique de rayon R1) et θ2 (à la face sphérique de
rayon R2) soient appliquées à toute les surfaces des
sphères.
66
6. Transferts stationnaires dans une sphère
épaisse (creuse)

R1

R2

67
6. Transferts stationnaires dans une sphère
épaisse (creuse)

On démontre que :

dQ q2 - q1
= -4.π.l.R1.R 2 .
dt R 2 - R1

68
Notion de Résistance Thermique
Le flux de courant électrique est gouverné par

la loi d’Ohm, selon laquelle le courant électrique

(I) s'écoulant entre deux points dans un

conducteur est égal à la différence de potentiel

entre les deux points (V1−V2) divisée par la

résistance électrique entre eux (R). La loi

d’Ohm peut s'écrire ainsi : I = (V1 - V2 )


R
Notion de résistance thermique

On a constaté qu’en réécrivant l’allure de

transfert de chaleur pour un CHII, dans le cas

d’une plaque infinie et d’un cylindre infini, on

peut introduire la notion de résistance

thermique.
Notion de résistance thermique

Analogie
Cas de la plaque résistance Cas du cylindre
infinie électrique infini

·
Dq V1 R V2 ·
Dq
Q= Q=
R therm R therm
DV R2
Dx I= ln( )
R therm = R R therm =
R1
A.l (loi d'Ohm) 2.π.l.l

72
Question

Démontrer que :

1. La résistance thermique pour une plaque (λ)


Dx
d’épaisseur ∆x, de surface A, est : R therm =
A.l
2. La résistance thermique pour un cylindre creux (λ)

de rayons R1 et R2, de longueur l, est :


R2
ln( )
R1
R therm =
2.π.l.l 73
Réponse

1. Pour une plaque infinie :

dQ  θ
 On démontre que (CHII, RS…) : Q   A..
dt x

 Par convention, la résistance thermique, Rtherm, est


·
Dq
telle que : Q =
R therm
Dx
 D’où : R therm =
A.l
74
Réponse

2. Pour un cylindre creux infini :

 dQ θ
 On démontre que : Q  2.π.l..
dt R2
ln( )
R1
 Par convention, la résistance thermique, Rtherm, est
·
Dq
telle que : Q =
R therm R2
ln( )
R1
 D’où : R therm =
2.π.l.l
75
R2
ln( )
Dx R1
R therm = R therm =
A.l 2.π.l.l

 La résistance thermique d’un matériau est d’autant

plus grande qu’il est meilleur isolant

 Plus la conductibilité thermique est petite plus sa

résistance thermique est grande et mieux il est

isolant
76
 Plaques juxtaposées :
·
Dq x i
Q= R therm  = Σ Rthermi
R therm i A.λ i i

 Cylindres juxtaposés :
R i+1
ln( )
·
Dq Ri
Q= R therm = S = Σ Rthermi
R therm i 2.p.l.l
i
i

77
Question

Démontrer les expressions précédentes des

résistances thermiques pour

1. des plaques juxtaposées et pour

2. des cylindres juxtaposés.

78
Réponse

1. 3 plaques juxtaposées :

On démontre, en détail (déjà fait), que :


 dQ A.θ
Q 
dt x1  x 2  x 3
1 2 3
·
Dq
Par convention : Q =
R therm
x1 x 2 x 3
D’où : R therm   
A.1 A.2 A.3
79
Réponse

2. 2 cylindres juxtaposés :

On démontre, pour 2 cylindres, que :


 dQ θ 2  θ1
Q  2.π.l.
dt 1 R2 1 R3
.ln( )  .ln( )
1 R 1 2 R2

1 1 R2 1 R3
D’où : R therm  .[ .ln( )  .ln( )]
2.π.l 1 R 1 2 R2
80
Exercice d’application
Un tuyau de diamètre extérieur 140 mm est
utilisé pour le transport de la vapeur. Il est
recouvert de deux couches d’isolants de 40 mm
d’épaisseur chacune. La conductibilité thermique
de l’une est 4 fois celle de l’autre (λ2 = 4λ1).

La meilleure isolation est atteinte dans lequel


des deux cas suivants :
1. Le meilleur isolant (1) est en contact avec le
tuyau
2. Le meilleur isolant (1) est à l’extérieur 81
Solution

λ'

R1 λ

R2

R3
Solution

Données :

R1 = 140/2 = 70 mm

R2 = 70+40 = 110 mm

R3 = 110+40 = 150 mm

λ1 est la conductibilité thermique du matériau le

moins isolant.
83
λ2 est la conductibilité thermique du matériau le plus

isolant.

λ2 = 4. λ1

La conductibilité thermique du matériau en contact

avec la conduite est : λ.

La conductibilité thermique du matériau à l’extérieur

est : λ’.
84
Solution

Nous voulons savoir, quantitativement, pour

avoir la meilleure isolation faut-il placer le

meilleur isolant en contact avec la face

externe de la conduite ou bien le contraire ?

85
Solution

Autrement dit, dans quel cas la conductivité

thermique de l’ensemble des 2 isolants est la

plus petite.

86
Solution

 Puisque l’ensemble des deux isolants n’est pas un

CHII ( corps pas Homogène), nous ne pourrons

pas appliquer directement la loi de Fourrier.

 Pour cela on va utiliser la notion de résistante

thermique.

87
Solution

On va calculer la résistance thermique globale,

dans les deux cas de figures :

1. Le meilleur isolant est en contact avec la

conduite

2. Le meilleur isolant est à l’extérieur de la

conduite.
88
Solution

On retiendra que la meilleure isolation est cella

correspondant au cas où la résistance thermique

globale est la plus grande.

1 1 R2 1 R3
(R therm ) globale  .[ .ln( )  .ln( )]
2.π.l  R1  ' R2

89
Solution

1. Le meilleur isolant est en contact avec la

conduite :

λ= λ1 et λ’= λ2= 4. λ1.

1 1 R2 1 R3
(R therm ) globale1  .[ .ln( )  .ln( )]
2.π.l 1 R 1 4.1 R2

90
Solution

1 R2 1 R3
(R therm ) globale1  .[ln( )  .ln( )]
2.π.l.1 R1 4 R2

1 110 1 150
(R therm ) globale1  .[ln( )  .ln( )]
2.π.l.1 70 4 110

1
(R therm ) globale1  .[0,529]
2.π.l.1
91
Solution

2. Le meilleur isolant est à l’extérieur de la

conduite :

λ = λ2= 4. λ1 et λ’= λ1.

1 1 R2 1 R3
(R therm ) globale2  .[ .ln( )  .ln( )]
2.π.l 4.1 R 1 1 R2

92
Solution

1 1 R2 R3
(R therm ) globale2  .[ .ln( )  ln( )]
2.π.l.1 4 R1 R2

1 1 110 150
(R therm ) globale2  .[ .ln( )  ln( )]
2.π.l.1 4 70 110

1
(R therm ) globale2  .[0,423]
2.π.l.1

93
Solution

Pour comparer les résistances thermiques globales

dans les deux cas, on fera le rapport :

(R therm ) globale1 0,529


  1,25
(R therm ) globale2 0,423

D’où, Rtherm globale1 est supérieure à Rtherm globale2.

La meilleure isolation est celle du 1er cas.


Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Contrôle Continu N°5

Une conduite d’acier de 5,25 cm de diamètre intérieur et de

3,91 mm d’épaisseur, est recouverte d’un isolant de 102

mm d’épaisseur.

Sachant que λacier = 50,2 W.m-1.K-1 et λisolant = 0,06 W.m-1.K-1

et que les températures sur la surface interne de la

conduite et sur la surface externe de l’isolation sont

respectivement de 120°C et 20°C, calculer :


dQ
La quantité de chaleur perdue par mètre de la conduite:
dt.l
Solution

λisolant Données :
R1 λacier R1 = 52,5/2 mm = 26,25 mm
R2 θ1
R2 = 26,25+3,91 = 30,16 mm
θp θ2
R3
R3 = 30,16+102 = 132,16 mm

λacier = 50,2 W.m-1.K-1 λisolant = 0,06 W.m-1.K-1

θ1 = 120°C θ2 = 20°C
Réponse

 Supposons que chaque cylindre est un CHII.

 Régime stationnaire

Ces deux conditions impliquent que dans chaque

cylindre le transfert de chaleur est géré par la 1ère loi

de Fourrier.
Réponse

 Régime stationnaire implique aussi que l’allure de

transfert de chaleur est constante dans chaque

couche.

 Cette constante est la même pour les 2 couches :


 dQ   dQ   dQ 
     
 dt  acier  dt isolant  dt 
Réponse

Le transfert de chaleur est radial.

En effet, on néglige le transfert axial car :

 On suppose que les cylindres sont infinis

 On se place loin des bords


Réponse

La première loi de Fourrier s’écrit alors en

coordonnées radiales, pour chaque couche i :


 dQ   dθ  dQ
   A.λ i .  
 dt i  dR i dt
A étant la surface perpendiculaire au sens de transfert

de chaleur : A = 2.π.R.l.

l étant la longueur du cylindre.


dQ  dθ 
D’où :  2. .l.R.λ i . 
dt  dR i

D’où pour chacune des 2 couches :

dR 2. .l.λ i
 dθ.
R dQ
dt

8
Pour l’acier, on intègre entre R1 et R2, correspondant
θp
2. .l.λ acier
R2
dR
à θ1 et θp, on obtient alors :     dθ.
dQ
R1
R θ1
dt
Comme
2. .l.λ acier est constante, on la sort de
dQ
θp
2. .l.λ acier
R2
dR
R R   dQ θ dθ
l’intégrale :
dt
1 1
dt

9
 R2  2. .l.λ acier
D’où : ln
 R    dQ
.(θ p  θ1 )
 1
dt

 R2 
ln 
θ1  θ p 
dQ
.  R1 
=> (1)
dt 2. .l.λ acier

10
De la même façon, en raisonnant sur l’isolant, on

trouve :
 R3 
ln 
θp  θ2 
dQ
.  R2 
(2)
dt 2. .l.λ isolant

11
Réponse

En faisant la somme de (1) et (2), on trouve :


 R2 R3 
 ln( ) ln( ) 
dQ 1  R 1 R2 
θ1  θ 2  . . 
dt 2.π.l  λ acier λ isolant 
 
 
dQ θ1  θ 2
D’où :  2.π.
dt.l 1 R2 1 R3
.ln( )  .ln( )
λ acier R 1 λ isolant R2
12
Réponse

Application numérique :

dQ 120  20
 2.π.
dt.l 1 30,16 1 132,16
.ln( ) .ln( )
50,2 26,25 0,06 30,16

dQ
D’où : = 25,499 W/m
dt.l

13
Chapitre VII

14
1. Transferts de chaleur et de matière
par conduction en Régime variable

2. Solutions des secondes lois de


Fourrier et de Fick

15
Transferts de chaleur et de matière
par conduction en régime variable

16
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

On démontre que :

 les transferts de chaleur et de matière

 dans un Corps Homogène, Isotrope et Immobile,

 en régime variable,

 sont régis par les 2èmes lois de Fourrier et de Fick.


17
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

Ces lois nous permettent de calculer :

 à un endroit donné

 la température ou la concentration

 en fonction du temps.

18
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

C'est une évolution locale des températures et des

concentrations au cours du temps, dans le corps

siège du transfert de chaleur ou de matière.

19
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

Inversement, elles nous permettent de calculer :

 à un instant donné,

 la température ou la concentration

 à différents points du corps


20
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

C'est une répartition spatiale instantanée des

températures et des concentrations ou une

photographie instantanée de cette répartition.

21
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

Lorsque le transfert est unidirectionnel selon x, la

2ème loi de Fourrier s’écrit :

¶q ¶q 2
= Dt . 2
¶t ¶x
l
avec:D t =
r.c p
22
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

En trois dimensions, L’expression de la 2ème loi de

Fourrier :
¶q
= Dt .Ñ q
2

¶t
λ
Dt 
ρ.c p
23
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

∇2θ étant le laplacien de θ, en coordonnées

θ θ θ
2 2 2
cartésiennes :  θ 2  2  2
2

x y z
Rappelons que le milieu étant supposé isotrope, la

diffusivité est la même dans toutes les directions.


24
En coordonnées cylindriques (R, z, α) :

¶ q 1 ¶q ¶ q 1 ¶ q
2 2 2
Ñ q= 2 + . + 2 + 2. 2
2

¶z R ¶R ¶R R ¶a
Dans le cas d’une symétrie cylindrique θ=f(R) :
z
¶ q 1 ¶q
2
Ñ q= 2 + .
2

¶R R ¶R

α
r 25
En coordonnées sphériques (R, α, φ) :
¶q
¶(sina. )
¶ q 2 ¶q
2
1 ¶a
Ñ q= 2 + .
2
+ 2 2 .
¶R R ¶R R .sin a ¶a
1 ¶q
2
+ 2 2 . 2
R .sin a ¶j
Dans le cas d’une symétrie sphérique θ=f(R) :
z
¶ 2
q 1 ¶q
Ñ q= 2 + .
2

¶R R ¶R α

φ
26
r
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

Lorsque le transfert est unidirectionnel selon x, en

régime variable, dans un CHII, 2ème loi de Fourrier :

¶q ¶q2
= Dt . 2
¶t ¶x
l
avec:D t =
r.c p
27
Transferts de chaleur et de matière
en régime variable
Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

 Ce rapport, Dt, s'appelle diffusivité thermique. Elle

s'exprime en m2.s-1.

 C'est une caractéristique physique du milieu

considéré.

28
¶q ¶2 q
= Dt . 2
¶t ¶x
l
avec:D t =
r.c p

La vitesse d'évolution de la température en un point,

θ
( ), dépend donc :
t
De la courbure du profil de température en ce point
¶q
2
( 2 ).
¶x
29
¶q ¶2 q
= Dt . 2
¶t ¶x
l
avec:D t =
r.c p

Et du rapport entre l'aptitude du solide à conduire la

chaleur (λ) et de son aptitude à l'emmagasiner

(ρ.cp = capacité thermique volumique)

30
Transferts de chaleur et de matière en régime
variable : Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

 Rappelons qu’il y a analogie entre les transferts de

matière et de chaleur par diffusion (CHII) que ce soit

en régime stationnaire ou en régime variable.

 C’est pour cela qu’on trouvera une 2ème loi de Fick

analogue à la 2ème loi de Fourrier


31
Transferts de chaleur et de matière en régime
variable : Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

La seconde loi de Fick pour un constituant migrant


s'écrit :
¶c ¶ c
2
= Dm . 2
¶t ¶x
avec : Ɗm = constante
¶c
En trois dimensions : = Dm .Ñ c
2

¶t
32
Transferts de chaleur et de matière en régime
variable : Les 2èmes lois de Fourrier et de Fick

 On note que la diffusivité de matière, Ɗm , en

m2.s-1 (comme la diffusivité de chaleur),

 a la même valeur et les mêmes unités que la

conductivité de matière, Ɗc de la première loi de

Fick
33
Résolution des secondes lois de Fourrier
et de Fick

34
Résolution des secondes lois de Fourrier et de
Fick

Ces lois sont des équations aux dérivées partielles

du second ordre. Leur résolution nécessite :

 Un modèle géométrique

 Deux conditions : initiale et aux limites

35
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Les spécialistes ont résolu ces équations

différentielles et

 Des solutions sont fournies dans la bibliographie

pour des cas bien précis.

36
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Nous rapporterons celles concernant les cas les plus

utilisés dans les Entreprises.

 L’utilisation de ces solutions préétablies doit être

faite avec précaution : prendre la bonne solution

correspondant au cas étudié.


37
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Pour pouvoir utiliser ces lois, il faut connaître les

l
valeurs de et de Ɗ.
r.c p

 La détermination de ces constantes se faisant

expérimentalement ou en revenant à la littérature.


38
Les hypothèses communes de résolution

 Conduction pure (c-a-d sans mouvements internes,

autres que ceux du constituant diffusant, dans le

cas de la loi de Fick) : corps immobile

 Diffusivités uniformes, isotropes et constantes :

corps homogènes et isotropes

39
Les hypothèses communes de résolution

 Corps inerte : pas de production ou de

consommation de chaleur ou de matière

(hypothèses des bilans les démontrant)

 En outre, nous supposerons qu'en surface ce

corps est à c ou θ uniformes et constantes (égales

à c1 ou θ1) (à t=0 : hypothèse à préciser)


40
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

Pour que ces lois soient utiles, elles ont été

transformées en équations simples et solvables

pour aboutir aux concentrations et températures.

41
Adimensionnement des 2èmes lois de
Fourrier et de Fick

42
Adimensionnement des 2èmes lois de
Fourrier et de Fick

Les équations différentielles du second ordre de

Fourrier et Fick ont été d’abord rendues

adimensionnelles.

43
 Pour adimensionner l'espace, x a été changé
x
en x' : x' 
x

 Pour adimensionner la température, θ a été


θ1  θ
changé en U : U 
θ1  θ 0
D t .t nombre de Fourrier, a été utilisé
 Fo 
x 2
pour adimensionner le temps, t.

44
Adimensionnement des 2èmes lois de
Fourrier et de Fick

U  2 U
L'équation adimensionnelle obtenue : 
Fo x'2

ne dépend plus que de la forme du laplacien,

donc de la forme géométrique.

45
U  2 U

Fo x'2
θ1  θ c1  c
Avec : U ou (écart réduit)
θ1  θ 0 c1  c 0
D t .t D m .t
Fo  2 ou
x x 2
x
x' 
x
En coordonnées radiales, ∆x est remplacé par Rmax

46
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Des diagrammes à coordonnées :

 Logarithmiques ont les deux axes d’abscisses et

d’ordonnées à échelle logarithmique.

 Semi-logarithmiques ont l’un des deux axes à

échelle logarithmique.
47
Adimensionnement des 2èmes lois de
Fourrier et de Fick

Comme on va le voir pour les diverses géométries,

ces solutions se présentent sous les formes :

 De séries

 De fonctions tabulées

 De graphiques à coordonnées semi-

logarithmiques.
48
Solutions classiques des secondes lois
de Fourrier et de Fick

49
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

La solution des 2èmes lois de Fourrier et de Fick ne

dépend que de la géométrie du corps (


¶ 2
q ) où a lieu
¶x 2
le transfert, nous allons reporter celles correspondant

aux modèles géométriques suivants :

50
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Corps semi-infini

 Plaque infinie

 Cylindre infini

 Sphère

 Parallélépipède, cylindre fini, cube…


51
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Les solutions des secondes lois de Fourrier et de

Fick, fournies par les spécialistes dans certains cas,

 ont été représentées sous forme d’équations,

 qui ont aussi été tracées sous forme d’abaques

semi-logarithmiques.

52
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Des diagrammes à coordonnées :

 Logarithmiques ont les deux axes d’abscisses et

d’ordonnées à échelle logarithmique.

 Semi-logarithmiques ont l’un des deux axes à

échelle logarithmique.
53
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

54
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Des diagrammes à coordonnées :

 Logarithmiques ont les deux axes d’abscisses et

d’ordonnées à échelle logarithmique.

 Semi-logarithmiques ont l’un des deux axes à

échelle logarithmique.
55
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

On reconnait un diagramme à coordonnées

logarithmiques par les intervalles entre les lignes qui

ne sont pas équidistants.

56
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

L’utilité des coordonnées logarithmique est de

pouvoir présenter de façon précise une grande plage

de données.

57
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Pour savoir lire correctement sur un diagramme à

coordonnées logarithmiques, il faut comprendre

comment ces diagrammes ont été tracés.

58
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

Soit à tracer y en fonction de x :

x 0 2 4 6 8 10
y 28 52 36 75 110 97

59
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

On trace les 2 axes des abscisses et des ordonnées

échelonnés le plus précisément possible.

60
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

x
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

On remarque qu’on peut lire facilement l’ordonnée

d’une abscisse qui n’est pas dans le tableau

(modélisation empirique).

62
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques
Exemple

Soit à tracer y en fonction de x, avec les y qui

appartiennent à une grande plage :

x 0 2 4 6 8 10

y 10-3 10-2 10 102 103 104

63
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques
y

x
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

On remarque que la lecture dans la plage des x entre

0 et 6 est très imprécise.

65
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Pour lire plus précisément dans toute la plage de

données, on trace log(y) en fonction de x :

x 0 2 4 6 8 10

y 10-3 10-2 10 102 103 104

log(y) -3 -2 1 2 3 4

66
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

y log(y)

104
103
102
10
x

10-2
10-3
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

 Ce qui est tracé, c’est log(y) en fonction de x.

 Mais, on ne représente que y en fonction de x.

68
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

104
103
102
10
x

10-2
10-3
Exemple

 On remarque que la lecture est précise dans toute

la plage des données.

 La lecture de l’ordonnées d’une abscisse qui

tombe sur une ligne est facile.

 Puisqu’on représente les y.

70
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Exemple

Quand l’ordonnée, dont la représentation est

logarithmique, est entre deux lignes, alors il faut faire

l’interpolation des logarithmes et non des valeurs.

71
Question

 Soit le diagramme semi-logarithmique suivant.

 Quelle est l’ordonnée, α, de Fo = 1,5 ?

72
Réponse

 Les abscisses sont équidistantes donc ce sont des

coordonnées normales.

 Les ordonnées sont des coordonnées

logarithmiques.

74
Réponse

Les abscisses sont des coordonnées normales, donc

au milieu entre les lignes 1,4 et 1,6 on place 1,5.

75
Réponse

Les ordonnées sont des coordonnées

logarithmiques, donc le logarithme de la valeur

recherchée, log(α), est placé entre 0,02 et 0,03.

77
Réponse

 On mesure la distance entre log(0,02) et log(0,03),


c’est 1 cm (par exemple).

 On mesure la distance entre log(0,02) et log(α),


c’est 0,3 cm (par exemple).

 La règle de trois donne : log(α) = -1,646

=> α = 10-1,646 => α = 0,023.


79
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Solutions classiques des secondes lois
de Fourrier et de Fick

2
¶q ¶2 q
= Dt . 2
¶t ¶x
l
avec:D t =
r.c p

¶c ¶ c2
= Dm . 2
¶t ¶x

la diffusivité de matière, Ɗm , et la comme la


λ
diffusivité de chaleur, D t  , sont en m2.s-1.
ρ.c p
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

La solution des 2èmes lois de Fourrier et de Fick ne

dépend que de la géométrie du corps où a lieu le

transfert, nous allons reporter celles correspondant

aux modèles géométriques suivants :

4
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Corps semi-infini

 Plaque infinie

 Cylindre infini

 Sphère

 Parallélépipède, cylindre fini, cube…


5
Résolution des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Les solutions des secondes lois de Fourrier et de

Fick, fournies par les spécialistes dans certains cas,

 ont été représentées sous forme d’équations,

 qui ont aussi été tracées, dans certains cas, sous

forme d’abaques semi-logarithmiques.

6
Diagrammes à coordonnées
logarithmiques

Des diagrammes à coordonnées :

 Logarithmiques ont les deux axes d’abscisses et

d’ordonnées à échelle logarithmique.

 Semi-logarithmiques ont l’un des deux axes à

échelle logarithmique.
7
Le corps semi-infini

8
Le corps semi-infini

 Ce modèle correspond à un corps immobile limité

par un plan.

 La température ou la concentration initiale est θ0

ou c0.

9
Le corps semi-infini

 On maintient, à partir de t=0, la surface (x=0) à θ1

ou c1 constantes.

 Dans ces conditions, le transfert est

unidirectionnel, et dans un seul sens.

10
Le corps semi-infini

ce modèle s'applique à une partie du solide

suffisamment proche d'une surface suffisamment

plane pour que,

11
Le corps semi-infini

 pendant le temps considéré,

 les transferts puissent n'être influencés que par la

surface proche (et non par les autres surfaces),

donc être unidirectionnels et dans un seul sens.

12
Le corps semi-infini

Par exemple, une pomme de terre, dont la

concentration initiale en sel est connue (c0), est

plongée dans de l’eau salée (c1).

Quelle est la concentration à x mm de la paroi après

t mn?
Le corps semi-infini

On va supposer que la pomme de terre est un CHII.

Le régime est variable. Donc : Modèle mathématique

est 2ème loi de Fick.

Localement, on supposera qu’on peut prendre le

modèle du mur semi-infini.


Le corps semi-infini

15
Le corps semi-infini

 Noter que le corps est placé pour les x positifs.

 On suppose que dès que la pomme de terre est

plongée dans la saumure, les parois se mettent

instantanément à la concentration de la saumure c1.

 La concentration c1 reste constante au cours du

temps.
Le corps semi-infini

 Modèle mathématique :
¶q l ¶q 2
= . 2
¶t r.c p ¶x
¶c ¶c2
= D. 2
¶t ¶x

 Modèle géométrique : corps semi-infini


 Conditions initiales et aux limites : tableau
17
Le corps semi-infini

Les conditions initiales et aux limites :

x=0 x>0

t=0 θ1 ou c1 θ0 ou c0

t>0 θ1 ou c1 θ = f(x,t) ou
c = f(x,t)

18
Le corps semi-infini

La solution a été trouvée :


q1 - q Dq x
U= = = erf( )
q1 - q0 Dq0 l
2. .t
r.c p
c1 - c Dc x
U= = = erf( )
c1 - c 0 Dc0 2. D.t

erf (u) = 2 . ∫0uexp(-u2)du


p 0,5
La fonction erf(u) est reportée sur le tableau joint
19
Le corps semi-infini

La fonction erf(u) a ses solutions sous forme de :

 Courbes tracées

 Table (dossier constantes physiques)

 Logiciels où l’entrée de u fait sortir la valeur erf(u)

Nous, on utilisera la table.


Question

A partir du tableau, quelle est la valeur de :

erf (0,645) ?
Réponse

erf (0,64) = 0,6346

erf (0,65) = 0,6420

 erf (0,645) = (0,6346 + 0,6420) / 2

 erf (0,645) = 0,6383


Le corps semi-infini

Remarque importante

 Il faut insister sur le fait que les spécialistes ont

reporté les solutions pour certains cas pratiques des

2èmes lois de Fourrier et de Fick,

 Mais les solutions nous concernant sont à prendre

avec précaution.
24
Le corps semi-infini
Remarque importante

 En effet, il faut s’assurer du bon modèle

géométrique et des bonnes conditions initiales et

aux limites (tableau).

 Pour insister sur ce point, on traitera l’exemple

suivant.
25
Le corps semi-infini
Remarque importante

On va donner la solution dans le cas :

 du même modèle géométrique (corps semi-

infini)

 mais avec des conditions initiales et aux limites

différentes,
26
Le corps semi-infini
Remarque importante

 et ceci afin d'attirer l'attention sur le fait que les

solutions fournies sont bien celles de cas bien précis

 qu'il faut appliquer quand on a le même modèle

géométrique et les mêmes conditions initiales et

aux limites.

27
Le corps semi-infini

x≤0 x>0
imm
t=0 c0 0

t > 0 c = f(x,t) c = f(x,t)

c0 x
c(x,t) = .erfc( )
2 2 D.t

erfc(u) = 1- erf(u) et erf(-u) = -erf(u) 28


Le corps semi-infini

Supposons qu’on est dans un cas où le tableau des

CIL soit comme ce qui suit :

x≤0 x>0
t=0 c0 c1

t > 0 c = f(x,t) c = f(x,t)

Alors il suffit de faire un changement de variables :

c’ = c-c1,
Le corps semi-infini
Le tableau des CIL s’écrit alors :

x≤0 x>0
t=0 c'0=c0-c1 0

t>0 C’ = f(x,t) C’ = f(x,t)

c'0 x
c' (x, t)  .erfc( )
2 2 D.t
c'0 x
c(t)  c' (t)  c1  .erfc( )  c1
2 2 D.t
Exercice d’application

Une solution à 10 mg de saccharose par centimètre


cube est solidifiée par de la gélose, on considère cette
dernière ne modifie en rien les propriétés de l’eau et
notamment la diffusivité du sucre (= 0,52 10-9 m2/s)
La face plane de la masse solidifiée est mise en
contact avec un courant d’eau ; on considère que le
transfert est unidirectionnel.
• Quelles sont les concentrations en sucre après 3
heures à 0,1 mm ; 1 mm et 10 mm de la surface ?
• Quelle est l’évolution de la concentration au cours du
temps à 1 mm de la surface (6h, 9h, 12h et 30h) ?
Solution

Eau Solution solidifiée


renouvelée

c0= 10 mg/cm3
c1= 0
(t=0)
(t=0)

x=0 x
Solution

On suppose que la solution solidifiée est un

CHII. Le transfert du sucre vers le courant

d’eau renouvelée est régi par la loi de Fick.

Le régime est variable donc c’est la 2ème loi de


c 2
c
Fick qui s’écrit :  Dsucreeau . 2
t x
Solution

c 2
c
 Dsucreeau . 2
t x
C’est une équation différentielle du second

ordre dont la solution dépend de la forme


 2c
géométrique ( ) et des conditions initiales
x 2

et aux limites.
Solution

Le modèle géométrique est celui du mur semi-

infini car on suppose qu’on se place loin des

bords et le changement de concentrations dans

le solide n’est dû qu’au transfert unidirectionnel

selon x (sens perpendiculaire à la surface du

solide).
Solution

Ecrivons nos conditions initiales et aux limites

selon le tableau fourni avec la solution fournie

dans la littérature pour vérifier qu’on a le droit

de prendre cette solution.


Solution

L’eau étant renouvelée, sa concentration reste

toujours égale à c1=0.

On suppose que la face plane de la solution

solidifiée se met instantanément à c1.

x=0 x>0
t=0 c1=0 c0=10 mg/cm3
t>0 c1=0 c = f(x,t)
Solution

La solution est alors :


c1 - c Dc x
U= = = erf( )
c1 - c 0 Dc0 2. D.t
x étant la distance à la surface.
x
On a alors : c1  c  (c1  c 0 ).erf( )
2. D.t
x
Donc : c  10.erf( )  10.erf(u)
2. D.t
Solution

1) Concentration après 3 heures = 10800 secondes

• x= 0,1 mm = 10-4 => u = 0,0211 =>

erf(u)=0,023 => c = 0,23 mg/cm3.

• x= 1 mm = 10-3 => u = 0,211 =>

erf(u)=0,2335 => c = 2,3 mg/cm3.

• x= 10 mm = 10-2 => u = 2,11 =>

erf(u)=0,997 => c = 9,97 mg/cm3.


Solution

2) Concentration à 1 mm => x=10-3m


• t=6h => t=21600 s =>u=0,149 => erf(u) =
0,168 => c = 1,68 mg/cm3.
• t=9h => t=32400 s =>u=0,122 => erf(u) =
0,135 => c = 1,35 mg/cm3.
• t=12h => t=43200 s =>u=0,105 => erf(u) =
0,118 => c = 1,18 mg/cm3.
• t=30h => t=108000s =>u=0,0667 => erf(u) =
0,075 => c = 0,75 mg/cm3.
Exercice d’application
Une solution à 10 mg de saccharose par
centimètre cube est solidifiée par de la gélose, on
considère cette dernière ne modifie en rien les
propriétés de l’eau et notamment la diffusivité du
sucre.
La face plane de la masse solidifiée est mise en
contact avec de l’eau immobile ; on considère
que le transfert est unidirectionnel.
Quelles sont les concentrations en sucre après 3
heures à 0,1 mm, 1 mm et 10 mm de la surface?
Solution

Eau Solution solidifiée


immobile

c0= 10 mg/cm3
c1= 0
(t=0)
(t=0)

x x=0
Solution

On suppose que la solution solidifiée est un

CHII. Le transfert du sucre vers l’eau immobile

est régi par la loi de Fick.

Le régime est variable donc c’est la 2ème loi de


c 2
c
Fick qui s’écrit :  Dsucreeau . 2
t x
Solution

c 2
c
 Dsucreeau . 2
t x
C’est une équation différentielle du second

ordre dont la solution dépend de la forme


 2c
géométrique ( ) et des conditions initiales
x 2

et aux limites.
Solution

Le modèle géométrique est celui du mur semi-

infini car on suppose qu’on se place loin des

bords et le changement de concentrations dans

le solide n’est dû qu’au transfert unidirectionnel

selon x (sens perpendiculaire à la surface du

solide).
Solution

Ecrivons nos conditions initiales et aux limites


selon le tableau fourni avec la solution fournie
dans la littérature pour vérifier qu’on a le droit
de la prendre.
Solution

On suppose que la face plane de la solution


solidifiée se met instantanément à c1=0.

x≤0 x>0
t=0 c0=10 mg/cm3 c1=0
t>0 c = f(x,t) c = f(x,t)
Solution

La solution est alors :


c0 x c0 x
c( x, t )  erfc( )  [1 - erf( )]
2 2. D.t 2 2. D.t
x étant la distance à la surface.

x
Donc : c(x, t)  5.[1 - erf( )]
2. D.t
Solution

Notons que : erf(-x) = -erf(x)

x
=>
c(-x)  5.[1  erf( )]
2. D.t

=> c(-x) = c0 – c(x)


Solution

t = 3h = 10800s => c(x,t)=5.[1-erf(x/0,005)]

D’où le tableau suivant des résultats :

x (m) 10-2 10-3 10-4 0 -10-4 -10-3 -10-2

c 0,015 3,83 4,89 5 5,11 6,17 9,985


(mg/cm3)

A l’extérieur de la A l’intérieur de la
masse solidifiée masse solidifiée
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Contrôle Continu N° 6
Alors que la température du sol s’était stabilisée sur
plusieurs mètres de profondeur à 10°C, une vague subite de
froid a placé la surface du sol à une température de – 15°C
pendant plusieurs heures. La diffusivité thermique du sol est
de Dt = 5.10-7 m2/s.
1) 12 heures après le début de cette vague, à quelle
profondeur une canalisation transportant de l’eau doit-elle
être enterrée pour qu’elle soit hors du danger de
congélation (Température du sol > 0°C) ?
2) A cette profondeur, quelle était la température 6 heures
après le début de la vague de froid ?
Solution
1)

x=0
1 = - 15 °C

0 = 10 °C
x>0
sol
Solution

Le sol peut être considéré être un corps homogène,

isotrope et immobile. Le transfert de chaleur est donc

régi par la loi de Fourrier.

La température à l’extérieur du sol est maintenue

constante (égale à -15°C) et celle du sol va varier, d’où

la régime est variable.


Solution

La deuxième loi de Fourrier est donc applicable, elle

s’écrit (modèle mathématique) :

θ θ 2
λ
 Dt . 2 Dt 
t x ρ.c p

Le sol pourra être assimilé à un corps semi-infini

(modèle géométrique).
Solution

En effet :

La variation de la température en un point du sol (x) à

un moment donné (t) : θ(x,t), est due essentiellement

au transfert de chaleur dans le sens perpendiculaire

au sol (entre l’endroit étudié (x) et l’extérieur à -15°C).


Solution

Nous nous plaçons loin des bords.

Les transferts dans le sens horizontal et du bas du sol

(supposé loin : infini) sont négligés devant le transfert

entre la partie étudiée du sol et l’extérieur.


Solution

Supposons que la surface du sol (x=0) se mette


instantanément (dès t=0) à θ1 = -15 °C.
Les conditions initiales et aux limites peuvent être
résumées dans le tableau suivant :

x=0 x>0

t=0 θ1 = -15 °C θ0 = 10 °C

t>0 θ1 = -15 °C θ = f(x,t)


Solution

Compte tenu du modèle géométrique et des conditions

initiales et aux limites, l’équation de Fourrier admet une

solution analytique qui s’écrit :

Δθ θ1  θ x
  erf ( )
Δθ 0 θ1  θ 0 2 Dt .t
Solution

Pour que la canalisation soit hors du danger de

congélation après 12 heures, il faut que pour t=12 h,

la température en la profondeur x soit supérieure à

0°C. Donc cherchons la profondeur, x, où la

température atteint 0°C après 12 heures :


Solution

θ = 0°C  Δθ θ  θ  15  0 15
 1
   0,6
Δθ 0 θ1  θ 0  15  10 25
d’où : 0,6 = erf (u)  u = 0,6 ( voir table)
x
d’où : = 0,6  x = 17,64.10-2 m
-7
2 5.10 .12.3600
Donc, il faut placer la canalisation à une profondeur

supérieure à 17,64 cm pour qu’elle soit hors du danger

de congélation 12 heures après la vague de froid.


Solution

2) A la profondeur de 17,64 cm, et 6 heures après le

début de la vague de froid (t = 6 h), la température, θ,

est telle que :

Δθ θ1  θ  15  θ x 17,64.10-2
   erf ( )  erf ( )
Δθ 0 θ1  θ 0  15  10 2 Dt .t  7
2. 5.10 .6.3600

= erf (0,85)
Solution

D’après la table, on tire erf (0,85) = 0,77

D’où : θ = 4,25 °C.

Donc, 6 heures après le début de la vague de froid la

température à 17,64 cm de profondeur dans le sol est

de 4,25 °C.
Solutions classiques des secondes lois
de Fourrier et de Fick

16
Secondes lois de Fourrier et de Fick

 Corps Homogène Isotrope et Immobile

 Régime Variable

 Transferts de chaleur et de matière régis par les

2ème lois de Fourrier et de Fick.

17
Secondes lois de Fourrier et de Fick

¶q ¶q 2
= Dt . 2 ¶c ¶ c
2
¶t ¶x = Dm . 2
l ¶t ¶x
avec:D t =
r.c p

la diffusivité de matière, Ɗm , comme la diffusivité de


λ
chaleur, D t  , sont en m2.s-1.
ρ.c p
Solutions classiques des secondes lois de
Fourrier et de Fick

La solution des 2èmes lois de Fourrier et de Fick ne

dépend que de la géométrie du corps où a lieu le

transfert, nous allons reporter celles correspondant

aux modèles géométriques suivants :

19
Solutions classiques des secondes lois de
Fourrier et de Fick

 Corps semi-infini

 Plaque infinie

 Cylindre infini

 Sphère

 Parallélépipède, cylindre fini, cube…


20
Corps semi-infini

21
Corps semi-infini

 Modèle mathématique :
¶q l ¶q 2
= . 2
¶t r.c p ¶x
¶c ¶c2
= D. 2
¶t ¶x

 Modèle géométrique : corps semi-infini


 Conditions initiales et aux limites : tableau
22
Corps semi-infini
c ou θ

c1 ou θ1

c0 ou θ0

x=0 x>0
t=0 θ1 ou c1 θ0 ou c0

t>0 θ1 ou c1 θ = f(x,t) ou c = f(x,t) 23


Corps semi-infini

La solution a été trouvée :


q1 - q Dq x
U= = = erf( )
q1 - q0 Dq0 l
2. .t
r.c p
c1  c c x
U   erf( )
c1  c 0 c 0 2. Dm .t

erf (u) = 2 . ∫0uexp(-u2)du


p 0,5
La fonction erf(u) est reportée sur le tableau 24
Corps semi-infini

x≤0 x>0
imm
t=0 c0 0

t > 0 c = f(x,t) c = f(x,t)

c0 x
c(x,t) = .erfc( )
2 2 D.t

erfc(u) = 1- erf(u) et erf(-u) = -erf(u) 25


Plaque infinie
Plaque infinie

Tranche de matière prise entre 2 plans, par exemple :

 Salage d’un fromage

 Désamérisation des olives


Plaque infinie
z
y
Plaque de
fromage
Symétrie A x

cs
cs0 = [ ] initiale du
cs1
fromage
Ф Ф
cs1 = [ ] des faces
grad cs t grad cs
cs0
maintenue
constante

x
-Δx x=0 +Δx

28
Plaque infinie

 Il s'agit d'une plaque d'épaisseur 2.∆x,

 infinie suivant les autres axes (y et z).

 On se place loin des bords.

 Les 2 faces de la plaque sont à des concentrations

constantes au cours du temps.

29
Plaque infinie

 La concentration initiale cs0, étant homogène.

 La parois entière (les 2 faces) est brutalement

portée à t = 0, à la concentration cs1, qui est

maintenue constante au cours du temps.

30
Plaque infinie

les conditions initiales et aux limites :

x = ±∆x -∆x < x < +∆x

t=0 cs1 cs0

t cs1 cs = f(x,t)

31
Plaque infinie

¶c ¶c 2
 Modèle mathématique : = Dm . 2
¶t ¶x

 Modèle géométrique : plaque infinie

 Conditions initiales et aux limites : tableau

32
Plaque infinie

 Les solutions analytiques reportées ici sont

seulement pour titre indicatif.

 Nous utiliserons toujours les solutions graphiques

quand elles sont données (par les diagrammes

semi-logarithmiques)

33
Plaque infinie

La solution a été trouvée :

Dc cs1 - cs 4
U= = = ´
Dc 0 cs1 - cs0 π
¥ ì ü
( -1)n+1 (2n -1)´ π ´ x 2n -1 2
åíî 2n -1 ´ cos( 2 ´ Dx )´ exp[ - ( 2 ) ´ π ´ Fo]ýþ
2

n=1

Dm .t
Avec : Fo =
Dx 2
34
Plaque infinie

 Cette série converge rapidement pour des nombres

de Fourrier suffisamment grands.

 Dans ce cas elle se confond avec son premier

terme.
Plaque infinie

Dcs D m .t
Et la courbe : U = = f ( F0 ) ( Fo  )
Dcs0 x 2

devient rapidement linéaire (voir diagramme joint,

qu’on utilisera pour nos résolutions).

(Interpolation si entre 2 lignes).


Plaque infinie

cs

cs1
Ф Ф
grad cs t grad cs
cs0

x
-Δx x=0 +Δx

38
Plaque infinie

Remarque importante

 Toujours pour insister sur le fait que les spécialistes

ont reporté les solutions pour certains cas pratiques

des 2èmes lois de Fourrier et de Fick,

 Mais les solutions nous concernant sont à prendre

avec précaution.
39
Plaque infinie

Remarque importante

 En effet, il faut s’assurer du bon modèle

géométrique et des bonnes conditions initiales et

aux limites (tableau).

 Pour insister sur ce point, on traitera l’exemple

suivant.
40
Plaque infinie

Remarque importante

On va donner la solution dans le cas :

 du même modèle géométrique (plaque infinie)

 mais avec des conditions initiales et aux limites

différentes,

41
Plaque infinie

Remarque importante

 et ceci afin d'attirer l'attention sur le fait que les

solutions fournies sont bien celles de cas bien

précis qu'il faut appliquer

 quand on a le même modèle géométrique et les

mêmes conditions initiales et aux limites.


42
Plaque infinie

Plaque
cs milieu Symétrie milieu
immobile immobile
cs0 = [ ] initiale de
la plaque

cs0 cs1 = [ ] initiales


des faces et
Ф Ф du milieu
grad cs grad cs immobile
cs1=0
x

-Δx x=0 +Δx


à l’instant initial
t=0
43
Plaque infinie

xЄ]-∞,-∆x] U
-∆x<x<+∆x
[+∆x,+∞[

t=0 c0 0

t>0 c = f(x,t) c = f(x,t)

c0 Dx + x Dx - x
c(x,t) = .[erf( ) + erf( )]
2 2. D.t 2. D.t

44
Plaque infinie

Plaque
cs milieu milieu
immobile immobile
cs0 = [ ] initiale de
la plaque

cs0 cs1 = [ ] initiales


des faces et
c(x,t) du milieu
immobile
cs1=0
x

-Δx x=0 +Δx

45
Question

Si le tableau des CIL a été trouvé comme suit :

xЄ]-∞,-∆x] U
-∆x<x<+∆x
[+∆x,+∞[

t=0 c0 c1

t>0 c = f(x,t) c = f(x,t)

Alors?
Question

Alors il suffit de faire un changement de variables :

c’ = c-c1. Le tableau des CIL s’écrit alors :

xЄ]-∞,-∆x] U
-∆x<x<+∆x
[+∆x,+∞[

t=0 c’0=c0-c1 0

t>0 c’ = f(x,t) c’ = f(x,t)


Réponse
La solution est alors :

c '
x  x x  x
c (x, t)  .[erf(
' 0
)  erf( )]
2 2. D.t 2. D.t

Et : c(t) = c’(t)+ c1

D’où :
(c 0  c1 ) x  x x  x
c(x, t)  c1  .[erf( )  erf( )]
2 2. D.t 2. D.t
Question

 Pourquoi nous avons donné deux solutions

différentes pour les cas du modèle géométrique du

corps semi-infini et de la plaque infinie ?

 Où réside la difficulté du choix de la bonne solution ?

49
Réponse

 Le modèle géométrique de notre cas doit être bien

choisi (comprendre la signification physique).

 De plus, prendre les bonnes conditions initiales et

aux limites (représentées sous forme de tableaux de

même type que ceux fournis).

50
Cylindre de longueur infinie

51
Cylindre de longueur infinie

Rmax

R
Cylindre de longueur infinie

On se place loin des bords du cylindre pour pouvoir

considérer que :

 le transfert de chaleur en un point du cylindre n’est

dû qu’au transfert radial.

 Le transfert axial n’influence pas sur la température

obtenue.
53
Cylindre de longueur infinie

 La température θ0, ou la concentration initiale c0,

étant homogène.

 La parois entière est brutalement portée à t = 0, à la

température θ1, ou à la concentration c1.

 Maintenue constante au cours du temps.


54
Cylindre de longueur infinie

Les condition initiales et aux limites :

θ = f(R,t)
R
θ = f(R,t) ?
θ0

Rmax θ1

55
Cylindre de longueur infinie

Les condition initiales et aux limites :

R = Rmax 0 ≤ R < Rmax

t=0 θ1 ou c1 θ0 ou c0

θ = f(R,t) ou
t>0 θ1 ou c1
c = f(c,t)

56
Cylindre de longueur infinie

 Modèle mathématique :

On suppose que le cylindre est un CHII => le transfert

de chaleur ou de matière est régi par la 2ème loi de

¶q l ¶2q 1 ¶q
Fourrier ou de Fick : = .( 2 + . )
¶t r.c p ¶R R ¶R
¶c ¶2 c 1 ¶c
= D.( 2 + . )
¶t ¶R R ¶R
57
Cylindre de longueur infinie

 Modèle géométrique : cylindre infini

En effet, on suppose que le changement de

température ou de concentration n’est dû qu’à un

transfert radial (on se place loin des bords).

58
Cylindre de longueur infinie

 Conditions initiales et aux limites :

Les écrire exactement de la même manière que c’est

reporté sur le tableau pour s’assurer qu’on est dans

le même cas.

59
Cylindre de longueur infinie

La solution analytique a été trouvée.

Elle a été reportée graphiquement dans le

D t .t
diagramme joint ( Fo  2 ).
R max

(Interpolation si entre 2 lignes)


Cylindre de longueur infinie

Rmax θ1

62
Question

Quelle est la signification physique de : cylindre de

longueur infinie ?
Réponse

 Le point pour lequel la température en fonction du

temps et de l’espace est étudiée est placé loin des

extrémités de la longueur du cylindre.

 Pour que le changement de la température en

fonction de l’espace et du temps ne dépend que

du transfert radial (transfert axial négligé).


Sphère épaisse creuse

65
Sphère

 La température ou la concentration initiale étant homogène

 et les parois brutalement portées à t = 0, à θ1, ou c1,

 les conditions limites adimensionnelles s'écrivent comme


dans le cas précédent avec x' = R/Rmax

 et l'on peut considérer que les transferts s'effectuent de


façon sphérique : θ=f(r).

66
Sphère

Les condition initiales et aux limites :

R = Rmax 0 ≤ R < Rmax


Rmax
t=0 θ1 ou c1 θ0 ou c0
R
t>0 θ1 ou c1 θ = f(R,t) ou
c = f(c,t)
t→∞ θ1 ou c1 θ1 ou c1

67
Sphère
 Modèle mathématique :
¶q l ¶2q 2 ¶q
= .( 2 + . )
¶t r.c p ¶R R ¶R
¶c ¶ c 2 ¶c
2
= D.( 2 + . )
¶t ¶R R ¶R
 Modèle géométrique : Sphère
 Conditions initiales et aux limites : tableau
La solution a été trouvée (voir graphique joint)
68
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Expression de Newman

2
Expression de Newman

Les 2èmes lois de Fourrier ou de Fick ont été résolues

par les scientifiques pour des formes géométriques et

CIL particulières, dans le cas d’un transfert

unidirectionnel.

3
Expression de Newman

Dans le cas où le transfert de chaleur ou de matière

n'est pas unidirectionnel et se fait dans deux ou trois

directions, il a été démontré que :

4
Expression de Newman

 Si la concentration c (ou la température θ) d'un

point d'un corps immobile est fonction à la fois de

transferts suivant 0x, 0y, 0z,

 on calcule les écarts réduits en supposant que

seuls les transferts suivant 0x interviennent ;

5
Expression de Newman

On calcule Ux (transfert unidirectionnel selon x) :

Δθ θ1  θ
Ux  
Δθ 0 θ1  θ 0

6
Expression de Newman

 On calcule ensuite les écarts réduits en supposant

que seuls les transferts suivant y interviennent

 On obtient de la même façon Uy.

7
Expression de Newman

 On calcule de même Uz suivant 0z.

 L'écart réduit U résultant des trois transferts est

d'après la loi de Newman :

U = Ux . Uy . Uz

8
Expression de Newman

9
Expression de Newman

 Cas de la brique (plaques parallèles) :

 On considère les transferts dans le cas des

longueurs rapprochées, et on utilise Newman pour la

résolution.

 Si une longueur est petite par rapport aux autres, on

néglige les transferts à travers les 2 autres.


10
Expression de Newman

 Cas de la poutre infinie (plaques parallèles) :

 On considère les transferts dans le cas des

longueurs rapprochées, et on utilise Newman pour la

résolution.

 Si une longueur est petite par rapport aux autres, on

néglige les transferts à travers les 2 autres longueurs.


11
Expression de Newman

 Cas du bout de poutre :

 On considère les transferts dans le cas des

longueurs rapprochées, et on utilise Newman pour

la résolution.

 Modèles géométriques de : Plaque et mur semi-

infini.
12
Expression de Newman

 Cas du cylindre fini :

 On considère les transferts dans le cas des

longueurs rapprochées, et on utilise Newman pour

la résolution.

 Modèles géométriques de : Plaque et cylindre

infini.
13
Expression de Newman

 Cas du cylindre fini :

Si une longueur est petite par rapport à l’autre, on

néglige les transferts à travers la 2ème longueur et

on résout avec modèle plaque ou cylindre infini.

14
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

15
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

Lorsque les solutions existantes dans la bibliographie

ne peuvent pas être utilisées pour une raison ou une

autre, par exemple :

 Le contexte exige une grande précision.

16
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

 Notre modèle géométrique est loin des modèles

pour lesquels les résolutions ont été faites.

 Nos conditions initiales et aux limites n’ont pas été

traitées par les spécialistes.

17
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

 Alors on procède à la résolution numérique de la

seconde loi de Fourier ou de Fick.

 Qui peut se faire grâce à la méthode des

différences finies par exemple.

18
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

әc/әt = Ɗ . ә2c/әx2
i → xi = i . δx
j → tj = j . δt
cij = c (xi , tj)
әc/әt = (cij+1 – cij) / δt
ә2c/әx2 = (ci-1j – 2.cij + ci+1j) / (δx)2
D'où :
cij+1 = cij + Ɗ . δt / (δx)2 . (ci-1j – 2.cij + ci+1j)
19
Exemple de résolution numérique :
méthode des différences finies

20
Synthèse
Synthèse

Nous venons de terminer l’étude des transferts

de chaleur et de matière dans un CHII :

1. En régime stationnaire

2. En régime variable
Synthèse

 Dans un CHII, la matière et la chaleur migrent du

fait de la propagation de l’agitation moléculaire.

 Il en résulte une certaine analogie entre les lois de

transfert de matière et de chaleur

23
Synthèse

1. En régime stationnaire :

 Nous avons supposé que le transfert de

chaleur ou de matière était unidirectionnel.

 Notons que dans le cas du transfert

pluridirectionnel, il faut procéder àla

résolution numérique (différences finies).


Synthèse

1. En régime stationnaire :

 Nous avons quantifié l’allure de transfert de

chaleur ou de matière pour un CHII et pour

des couches de CHII juxtaposées.

 Et ceci pour différentes formes

géométriques du CHII.
2. En régime variable :

Nous avons appris à utiliser les solutions

préétablies des secondes lois de Fourrier et de

Fick pour :

 déterminer l’évolution de la température ou

de la concentration en un endroit du CHII

avec le temps.
Synthèse

 Ou bien pour determiner la répartition

spatiale de la température ou de la

concentration dans le CHII à un moment

donné.

Et ceci pour différentes formes géométriques du

CHII, et pour des transferts unidirectionnels.


Synthèse

Dans le cas du transfert pluridirectionnel,

l’utilisation de l’expression de Newman permet

la prise en compte des transferts dans plusieurs

directions.
Synthèse

 Dans le cas où les solutions des secondes lois

de Fourrier et de Fick correspondant au cas

étudié n’existent pas dans la bibliographie,

 Il faut procéder aux résolutions numériques

(différences finies).
Chapitre VIII

30
 Dans ce huitième chapitre nous allons

apprendre à quantifier le transfert de

chaleur et de matière par convection,

 C-à-d, entre un fluide en mouvement et une

interface qui peut être une paroi ou une

interface entre fluides immiscibles.


1. Rappel : Régime laminaire et régime
turbulent

2. Transfert de chaleur par convection entre


phases
3. Transfert de matière par convection entre
phases

32
Rappel
Régime laminaire et
Régime turbulent
Régime laminaire et Régime turbulent

Quand un fluide est en écoulement dans :

 une conduite fermée telle qu’un tuyau,

 ou entre deux plaque parallèles

Deux types d’écoulement peuvent apparaître

selon la vitesse de ce fluide.


 A faible vitesse, le fluide tend à s’écouler

sans mélange latéral (sans mixage).

 Les particules du fluide sont supposées

former des couches très fines qui glissent les

unes sur les autres sans se mélanger.

 Ce régime d’écoulement est appelé régime

laminaire
Régime laminaire et Régime turbulent

L’écoulement a lieu dans le sens des y.

Les fines couches sont formées sur la longueur

Mouvement laminaire
Régime laminaire et Régime turbulent

 A forte vitesse ces couches fines du fluide

commencent à osciller, on assiste à la

création de tourbillons ce qui engendre un

mixage dans la masse fluide.

 Ce régime d’écoulement est dit régime

turbulent.
Régime laminaire et Régime turbulent

Le fluide en mouvement selon y.

Le fluide est parfaitement agité selon x.

y
mouvement turbulent

x
Régime laminaire et Régime turbulent

Théorie de la CLE

 On appelle modèle de la couche limite

équivalente,

 dans un fluide en mouvement turbulent au

contact d’une paroi;


Régime laminaire et Régime turbulent

Théorie de la CLE

 l’hypothèse que :

 il existe contre la paroi, une couche de fluide

dans laquelle l’écoulement est laminaire.


Régime laminaire et Régime turbulent

Théorie de la CLE

 Lors de l’écoulement d’un fluide en contact

d’une interface,

 On considère l’existence d’une couche

limite équivalente possédant une

épaisseur bien définie δ, mais non connue.


Régime laminaire et Régime turbulent

Théorie de la CLE

y
mouvement turbulent

δ
Mouvement laminaire
Transfert de chaleur par
convection entre phases

43
Transfert de chaleur par convection entre phases

Un transfert de chaleur par convection est un transfert

entre un fluide en mouvement et une interface, qui est :

une surface de séparation ou

l’interface de discontinuité entre phases immiscibles.

44
Transfert de chaleur par convection entre phases

 En régime convectif, la chaleur est directement

transportée par son support, ce qui se traduit

nécessairement par un mouvement de fluide.

 Le fluide en mouvement qui emmagasine la

chaleur est couramment appelé fluide

caloporteur.
45
Transfert de chaleur par convection entre phases

 Dans la mesure où la chaleur n’a pas à diffuser,

 mais n’a qu’à se laisser passivement véhiculer

par un fluide,

 la convection est un mode de transfert rapide.

46
Transfert de chaleur par
convection entre phases

Transfert de chaleur entre un fluide en


mouvement turbulent et une paroi

47
Transfert de chaleur entre un fluide en
mouvement turbulent et une paroi

 Il s’agit d’un fluide chaud se déplaçant le long d’une

surface froide

 ou le contraire comme, par exemple,

 de l’air froid sur une carcasse de viande à

réfrigérer.

48
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

 Le transfert de chaleur par convection entre

phases, en Régime stationnaire est régi par la

loi de Newton

 qui est basée sur la théorie de la couche limite

équivalente (CLE).
49
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

Soit un fluide en mouvement turbulent (noyau à la

température θ1) en contact d’une paroi (température

θ2).

50
Transfert de chaleur entre un fluide en
mouvement turbulent et une paroi

Comme il y a équilibre à l’interface, θ2 est à la fois :

la température de la surface de la paroi et

celle des molécules de fluide en contact avec la

paroi.

51
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

y Noyau turbulent
θ2

CLE : θ1
écoulement
x
laminaire
δ

52
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

Loi de Newton

 A travers la couche limite équivalente (d’épaisseur

inconnue δ) où le mouvement est laminaire,

 le transfert de chaleur est régi par la loi de

Newton.

53
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

Loi de Newton

On considère un coefficient de transfert de chaleur,

α, et la loi de Newton s’écrit :

dQ
= A.a.(q2 - q1 )
dt

54
Transfert de chaleur entre un fluide en
mouvement turbulent et une paroi

 A, étant la surface de la paroi perpendiculaire au

sens de transfert de chaleur.

 par définition, α est le coefficient de transfert de

chaleur entre le fluide et la surface (en W.m-2.K-1)

55
Transfert de chaleur par convection entre un
fluide en mouvement turbulent et une paroi

y Noyau turbulent
θ2

CLE : θ1
écoulement x
laminaire
α

dQ
= A.a.(q2 - q1 )
dt
56
Explication de la loi de Newton

y L’écoulement dans le sens


θ2 des y dans la CLE étant
θ1 laminaire, le transfert de
chaleur se faisant dans le
δ x sens des x.

On considère la CLE comme un CHII. Le régime étant


stationnaire, le transfert selon x est régi par 1ère loi de
Fourrier.
57
dQ dθ
y  A.λ.
θ2 dt dx

θ1 λ étant la conductibilité du
fluide de la CLE.
δ x dθ
D’où : est constante.
dx
dQ θ 2  θ1 dQ λ
D’où :  A.λ. =>  A. .(θ 2  θ1 )
dt δ dt δ
dQ λ
D’où :  A.α.(θ 2  θ1 ) avec : α 
dt δ 58
Transfert de chaleur entre un fluide en
mouvement turbulent et une paroi
λ
α
δ
 α (W.m-2.K-1) dépend à la fois de la nature du fluide

( à travers λ) et de son mouvement (à travers δ).

 On apprendra dans un prochain chapitre comment

le déterminer selon les cas étudiés.


59
Transfert de chaleur par
convection entre phases

Transfert de chaleur entre deux fluides en


mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

60
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

 Un échangeur de chaleur dans lequel le fluide

chauffant et le fluide chauffé sont séparés par la

paroi d’échange,

 La paroi en contact avec le fluide chaud peut être

encrassée et l’encrassement forme une autre paroi.


61
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

De façon générale, soient deux fluides de

températures θ1 et θ2, séparés par deux parois de

conductibilités thermiques :

λ1 et λ2.
62
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

 Les épaisseurs des deux parois sont égales à :

∆x1 et ∆x2.

 Les coefficients de transfert de chaleur par

convection à travers les 2 CLE sont égaux à :

α1 et α2.
63
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

 θ1 est la température du fluide 1, à une distance

suffisante de la paroi (dans noyau turbulent).

 θ2 est celle du second fluide, à une distance

suffisante de la paroi (dans noyau turbulent).

64
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

 Les températures à la première paroi, au contact des

2 parois et à la deuxième paroi sont respectivement

notées : θi1 ; θp et θi2.

 Les surfaces de toutes les faces sont constantes et

les mêmes (A). 65


Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

θ1
θi1
θp

θi2

θ2
λ1 λ2
α1 α2

∆x1 ∆x2

66
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mvt turbulent séparés par une paroi multiple

Relier les différentes températures par des

segments est correct car :

 Pour les 2 CLE, on a vu lors de l’explication de la



loi de Newton que est constant.
dx
 Pour les 2 parois, les surfaces A étant constantes

et les mêmes,
dθ sont constants.
dx
Question

Trouver Les valeurs communes de l’allure de

transfert de chaleur par convection, en régime

stationnaire, entre deux fluides de températures

différentes séparés par une paroi multiple en

fonction des données (diapos avant).


Réponse

 Le régime étant stationnaire, l’allure de transfert de

chaleur est constante dans chaque paroi (CHII).

 De plus, la même constante est celle qui règne

toutes les parois et les 2 CLE.

69
Réponse

 L’écriture de la 1ère loi de Fourrier pour chacune

des parois (CHII).

 L’écriture de la loi de Newton pour chacune des

CLE.

 Donne la valeur commune de l’allure de transfert

de chaleur comme suit :


dQ
 A.α1.(θ1  θ i1 ) Loi de Newton pour 1ère CLE
dt

dQ λ1
 A. .(θ i1  θ p ) 1er corps HII et RS
dt Δx1

dQ λ2
 A. .(θ p  θ i2 ) 2ème corps HII et RS
dt Δx 2

dQ
 A.α 2 .(θ i2  θ 2 ) Loi de Newton pour 2ème CLE
dt
71
Réponse

L’allure de transfert de chaleur dans les différentes

parois et CLE s’écrit :

dQ λ1
 A.α1.(θ1  θ i1 )  A. .(θ i1  θ p )
dt Δx1
λ2
 A. .(θ p  θ i2 )  A.α 2 .(θ i2  θ 2 )
Δx 2

72
Réponse

On peut chercher un coefficient, α0, tel que :

dQ
= A.a0 .(q1 - q2 )
dt

θ1 et θ2 étant les températures opérationnelles.


Réponse

 A partir des équations précédentes donnant les

valeurs communes des allures de transfert de

chaleur,

 On tire les différences de températures.

 On fait la somme, et on aboutit à :

74
Réponse

L’écriture de l’allure de transfert de chaleur en

fonction d’un coefficient α0, et en fonction des

données, A, θ1, et θ2, peut s’écrire :

dQ
= A.a0 .(q1 - q2 )
dt

75
Réponse

On retrouve que α0 est tel que :

1 1 Δx1 Δx 2 1
   
α 0 α1 λ1 λ2 α2

76
Transfert de chaleur par convection entre
phases

Transfert de chaleur entre deux fluides en


mouvement turbulent séparés par une paroi
simple

Cas du transfert radial

77
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi

Cas du transfert radial

 Notons que dans le cas où on a un mouvement

turbulent entre un fluide et une surface

cylindrique,

 La couche limite équivalente est tellement fine

qu’on peut supposer que localement on assimile le

transfert à celui entre un fluide et une paroi. 78


Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi

Cas du transfert radial

 La surface d’échange (latérale) A étant égale à la

longueur du cylindre fois le périmètre.

 Le rayon à considérer dans le calcul du périmètre

étant celui du cylindre.


79
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi

Cas du transfert radial

Soient deux fluides de températures θ1 et θ2,

séparés par une paroi cylindrique creuse de

conductibilité thermique λ.

80
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
Cas du transfert radial

 Les rayons interne et externe du cylindre sont

égaux à : R1 et R2 et la longueur du cylindre est : l.

 Les coefficients de transferts de chaleur par

convection (CLE interne et externe) sont égaux à :

α1 et α2
81
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
Cas du transfert radial

 θ1 est la température du fluide 1, à une distance


suffisante de la paroi (dans noyau turbulent

interne).

 θ2 est celle du second fluide, à une distance


suffisante de la paroi (dans noyau turbulent

externe).
82
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
Cas du transfert radial

Les températures à la paroi interne et à la paroi

externe sont respectivement notées :

θi1 et θi2.

83
Remarque : Profils dans cylindre non linéaires

R2

θ1
R1 θi1
θi2
λ θ2
α1

α2 84
Cas du transfert radial

Remarque importante :

 Le profil de température n’est linéaire que



lorsqu’on démontre que : est constante.
dx
 Ce qui n’est pas vrai dans le cas du transfert

radial (A est fonction du rayon).


85
Question

Trouver Les valeurs communes de l’allure de

transfert de chaleur par convection, en régime

stationnaire, entre deux fluides de températures

différentes séparées par une paroi cylindrique en

fonction des données (diapos avant).


Réponse

 L’écriture de la 1ère loi de Fourrier pour la paroi

(CHII).

 L’écriture de la loi de Newton pour chacune des

CLE.

 Donne la valeur commune de l’allure de transfert

de chaleur comme suit :


Réponse

Le régime étant stationnaire, on a :

dQ
 2. .l.R 1.α1.(θ1  θ i1 ) Transfert par convection
dt

dQ θ i1  θ i2
 2.π.l.. Transfert par conduction
dt R2
ln( )
R1
dQ
 2. .l.R 2 .α 2 .(θ i2  θ 2 ) Transfert par convection
dt
88
Réponse

Chercher l’expression d’un coefficient α0, tel que :

dQ
 2. .l.α 0 .(θ1  θ 2 )
dt
Réponse

 A partir des équations précédentes donnant les

valeurs communes des allures de transfert de

chaleur,

 On tire les différences de températures.

 On fait la somme, et on aboutit à :

90
Réponse

L’écriture de l’allure de transfert de chaleur en

fonction d’un coefficient α0, et en fonction des

données, l, θ1, et θ2, peut s’écrire :

dQ
 2. .l.α 0 .(θ1  θ 2 )
dt

91
Réponse

On retrouve que α0 est tel que :

R2
ln( )
1 1 R1 1
  
α 0 α1.R 1 λ α 2 .R 2

92
Transfert de chaleur par convection entre
phases

Transfert de chaleur entre deux fluides en


mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

Cas du transfert radial

93
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple
Cas du transfert radial

Soient deux fluides de températures θ1 (noyau

turbulent interne) et θ2 (noyau turbulent externe),

séparés par deux parois cylindriques de

conductibilités thermiques : λ1 et λ2.


94
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple
Cas du transfert radial

 Les rayons interne, du cylindre interne et du cylindre

externe sont : R1, R2 et R3.

 Les coefficients de transfert de chaleur par

convection à travers les 2 CLE sont égaux à :

α1 et α2.
95
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple
Cas du transfert radial

 θ1 est la température du fluide 1, à une distance

suffisante de la paroi interne.

 θ2 est celle du second fluide, à une distance

suffisante de la paroi externe.

96
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple
Cas du transfert radial

Les températures à la paroi interne, au contact des 2

parois et à la paroi externe sont respectivement

notées : θi1 ; θp et θi2.

97
Cas du transfert radial
Remarque : Profils dans cylindres non linéaires

λ2
λ1
α1 θ 1
R3 θi1
R1 θp
R2 θi2
θ2

α2 98
Cas du transfert radial

Remarque importante :

 Le profil de température n’est linéaire que



lorsqu’on démontre que : est constante.
dx
 Ce qui n’est pas vrai dans le cas du transfert

radial (A est fonction du rayon).


99
Question

Trouver Les valeurs communes de l’allure de

transfert de chaleur par convection, en régime

stationnaire, entre deux fluides de températures

différentes séparées par une paroi cylindrique

multiple en fonction des données (diapos avant).


Réponse

 L’écriture de la 1ère loi de Fourrier, transfert radial,

pour les parois (CHII).

 L’écriture de la loi de Newton pour chacune des

CLE.

 Donne la valeur commune de l’allure de transfert

de chaleur comme suit :


Cas du transfert radial

Le régime étant stationnaire, on a :

dQ dQ θ i1  θ p
 2. .l.R1.α1.(θ1  θ i1 )  2.π.l.1.
dt dt R2
ln( )
R1

dQ θ p  θ i2
 2.π.l.2 . dQ
 2. .l.R3 .α 2 .(θ i2  θ 2 )
dt R3
ln( ) dt
R2
102
Question

Chercher l’expression d’un coefficient α0, tel que :

dQ
 2. .l.α 0 .(θ1  θ 2 )
dt
Réponse

 A partir des équations précédentes donnant les

valeurs communes des allures de transfert de

chaleur,

 On tire les différences de températures.

 On fait la somme, et on aboutit à :

104
Réponse

L’écriture de l’allure de transfert de chaleur en

fonction d’un coefficient α0, et en fonction des

données, l, θ1, et θ2, peut s’écrire :

dQ
 2. .l.α 0 .(θ1  θ 2 )
dt

105
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

Cas du transfert radial

On retrouve que α0 est tel que :

R2 R3
ln( ) ln( )
1 1 R1 R2 1
   
α 0 α1.R1 λ1 λ2 α 2 .R 3

106
Transfert de chaleur entre deux fluides en
mouvement turbulent séparés par une paroi
multiple

Cas du transfert radial

L’épaisseur de la CLE est très petite, donc on

assimile les surfaces A1 à 2.π.l.R1 et A3 à 2.π.l.R3.

107
Refroidissement d’un liquide en circulation

On fait passer 10 m3/h d’eau dans une conduite de 100 m


de long et 2 mm d’épaisseur. La vitesse d’écoulement de
l’eau est de 2 m/s. L’eau est initialement à 80°C, la
température extérieure est de 20°C.

Quelle est la température de l’eau à l’extrémité du tuyau ?

Données : Prendre les propriétés de l’eau vers 60°C :


ρ = 983, 2 kg/m3 et cp = 4180 J/kg.K

αair = 100 W.m-2.K-1 ; αint = 8050 W.m-2.K-1 ;


λmétal = 42 W.m-1.K-1
Solution

e
Rint 
V v θs
θe
Rext αintérieur
λ
θext αextérieur


V= 10 m3/h l = 100 m e = 2 mm v = 2 m/s

θe = 80°C θe = 80°C θext = 20°C


Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Chapitre IX

2
1. Invariants de similitude et Relations entre
invariants de similitude

2. Utilisation des relations entre invariants


de similitude

3. Exemples de détermination des


constantes physiques et des coefficients
de transfert

3
Introduction
Introduction

Nous avons vu dans notre cours comment quantifier

les quantités chaleur et de matière transférées, par

conduction dans un CHII, en régime stationnaire.

5
Introduction

De même, nous avons vu comment déterminer les

évolutions des températures et des concentrations

ainsi que leurs répartitions spatiales, par conduction

dans un CHII, en régime variable.

6
Introduction

Enfin, nous avons vu comment quantifier les

quantités de chaleur transférées, par convection en

présence de fluides en mouvement en contact de

paroi ou d’interfaces, en régime stationnaire.

7
Introduction

 Nous avons introduit des conductivité thermiques

et des diffusivités de soluté dans un CHII.

 Nous avons aussi introduits des coefficients de

transfert de chaleur par convection.

8
Introduction

Le besoin de quantifier les constantes physiques et

les coefficients de transfert est devenu pressant avec

le développement scientifique.

9
Introduction

Dans ce neuvième chapitre, nous allons apprendre à

estimer les constantes et coefficients de transferts

dont on a besoin.
Introduction

Les constantes et coefficients peuvent être trouvées

soit par :

o Calcul à partir de formules théoriques

o Calcul à partir de formules empiriques

o Recherche dans la littérature (handbooks,…)

o Détermination expérimentale
11
Introduction

 Les formules théoriques ou expérimentales

 à partir desquelles les constantes et coefficients

sont calculés,

 peuvent être des relations entre nombres

adimensionnels appelés invariants de similitude.

12
Invariants de similitude et
relations entre invariants de similitude
Invariants de similitude
Invariants de similitude

 Invariants : qui ne changent pas, qui restent les

mêmes

 Similitude : ressemblance dans

 la forme géométrique et

 les conditions de mise en oeuvre


15
Les Invariants de similitudes sont des nombres

adimensionnels, apparaissant régulièrement lors de

l’investigation de phénomènes, qui restent les mêmes

pour des appareillages qui ont des ressemblances

dans :

 la forme géométrique et

 les conditions de mise en œuvre


16
Invariants de similitude

Les invariants de similitude ont été ressortis par les

scientifiques comme restant les mêmes lorsque les

dimensions changent (la forme géométrique restant

similaire) à condition que les phénomènes physiques

restent les mêmes.


17
Invariants de similitude

Les méthodes de similitude permettent :

 D’expérimenter à petite échelle, ce qui suppose


la confection de maquettes

 Puis d’extrapoler à la dimension du prototype


voulu

Les lois permettant de passer de la maquette au


prototype sont les lois de la similitude.
18
Invariants de similitude

Les invariants de similitude peuvent souvent être obtenus

en faisant le rapport entre grandeurs dimensionnellement

identiques.

Par exemple :

19
Rapports de grandeurs dimensionnellement
identiques

On utilise le rapport :

Forces d’inertie/Forces de viscosité =

v.l/υ = Re

Le nombre de Reynolds est d’autant plus élevé que les


forces d’inertie sont grandes comparées aux forces de
viscosité.

20
Invariants de similitude

Les invariants de similitude peuvent aussi être issus

des lois de la physique, comme le nombre de

Fourrier (Fo) vu avant dans le cas du transfert diffusif

de chaleur en régime variable.


D t .t
Fo = 2
x max
l
Dt =
r.c p
21
 Nombre de Reynolds : Re = v.l /υ
 Nombre de Fourrier : Fo = Dt.t/l2 [Ɗt = λ/(ρ.cp)]
 Nombre de Schmidt : Sc = υ/Ɗ
 Nombre de Prandt : Pr = υ/Ɗt [Ɗt = λ/(ρ.cp)]
 Nombre de Sherwood : Sh = β.l/Ɗ
 Nombre de Nusselt : Nu = α.l/λ (λ du fluide)
 Nombre de Biot : Bit = α.l/λs et Bim = β.l/Ɗ
 Nomre d’Euler : Eu = 2.Δp/(ρ.v2)
 Stanton : Stm = β/v et Stt = α /(v.ρ.cp)
 Peclet : Pem = v.l/Ɗ et Pet = v.l. ρ.cp/ λ
22
Question

Qu’est-ce qu’un invariant de similitude ?


Les Invariants de similitudes sont des nombres

adimensionnels, apparaissant régulièrement lors de

l’investigation de phénomènes, qui restent les mêmes

pour des appareillages qui ont des ressemblances

dans :

 la forme géométrique et

 les conditions de mise en œuvre


24
Réponse

 Invariants : qui ne changent pas, qui restent les

mêmes

 Similitude : ressemblance dans

 la forme géométrique et

 les conditions de mise en oeuvre


25
Invariants de similitude

Dans ce qui suit on va voir un aperçu sur comment

les nombres adimensionnels sont reliés

empiriquement par des relations entre eux nous

permettant de déterminer les coefficients et

constantes qu’on cherche.


Relations entre
Invariants de similitude
 De nombreux phénomènes physiques ne peuvent être

décrits par des équations, faute de connaissances des

éléments fondamentaux les régissant.

 Cependant, il est souvent possible d'identifier les

facteurs qui interviennent sur ces phénomènes.

 On a alors recours à l'expérimentation pour établir les

liaisons entre ces facteurs.


 L'analyse dimensionnelle permet de réduire

l'expérimentation en regroupant l'ensemble des

variables dans un nombre plus restreint d'invariants

de similitude, les liaisons s'exprimant alors par des

relations entre ces invariants.

 Cette analyse est basée sur le postulat suivant

(théorème π) :
Relations entre Invariants de similitude

Analyse dimensionnelle – Théorème π

Le théorème π peut s’énoncer comme suit, si :

 n grandeurs indépendantes interviennent dans

un phénomène

 n’ unités fondamentales sont nécessaires pour

exprimer ces grandeurs,


30
Relations entre Invariants de similitude

Analyse dimensionnelle – Théorème π

Alors :

toute relation entre les n grandeurs peut se ramener

à une relation entre n-n’ invariants de similitudes.

31
Relations entre Invariants de similitude

Analyse dimensionnelle – Théorème π

Par exemple :

 Dans le cas de la traînée d’une sphère se

déplaçant dans un fluide, on a : f(F, l, v, υ, ρ) = 0

 Les spécialistes ont montré que la dernière

équation se réduit à : f(Ne, Re) = 0

32
Relations entre Invariants de similitude
Analyse dimensionnelle – Théorème π

L’intérêt du théorème π est considérable étant donné

qu’il permet de réduire le nombre de variables

intervenant dans un phénomène.

33
Relations entre Invariants de similitude

Analyse dimensionnelle – Théorème π

Pour l’étude de quelques applications de ce

théorème, Voir p 86 à 113 de « Bases du génie des

procédés alimentaires » (par Binbenet et Loncin ; éd.

Masson, 1995).

34
Utilisation des relations entre
invariants de similitude
Utilisation des relations entre invariants de
similitude

Dans ce qui suit, on va voir :

dans un premier temps comment les différentes

relations entre invariants de similitude ont été

établies.
Utilisation des relations entre invariants de
similitude

Ensuite, on verra comment un utilisateur doit utiliser

ces relations entre invariants de similitudes établies

empiriquement, dans des conditions géométriques et

expérimentales bien précises.


Résumé de l’établissement des relations
entre invariants de similitude
Résumé de l’établissement des relations entre
invariants de similitude

Les relations entre invariants de similitude que nous

allons parcourir ont été établies selon la démarche

classique suivante :

39
Résumé de l’établissement des relations entre
invariants de similitude

 Sachant les phénomènes étudiés, la liste des

grandeurs intervenant est établie.

 Le théorème π fournit le nombre d’invariants de

similitude pouvant exprimer la relation entre ces

grandeurs.

40
Résumé de l’établissement des relations entre
invariants de similitude

 L’analyse dimensionnelle donne, parmi une infinité

d’autres, des invariants possibles.

 L’expérimentation fournit la relation expérimentale

entre ces invariants.

 Les méthodes statistiques traduisent le nuage de

points en relations mathématiques.


41
Résumé de l’établissement des relations entre
invariants de similitude

 Des expérimentations sont faites.

 Des relations sont déduites.

 Ces relations sont valables pour des cas

similaires.
42
Résumé de l’établissement des relations entre
invariants de similitude

Ce sont des relations entre nombres

adimensionnels qui restent les mêmes pour des cas

similaires (géométrie et conditions expérimentales).

43
Mode d’emploi de ces relations établies
entre invariants de similitude
Mode d’emploi de ces relations établies entre
invariants de similitude

Pour l’utilisateur, le mode d’emploi est le suivant :

 Ces relations sont valables pour des formes

géométriques semblables : vérifier que l’on est

dans la bonne géométrie.

 Bien réfléchir au phénomène à évaluer pour se

reporter à la corrélation appropriée.


45
Mode d’emploi de ces relations établies entre
invariants de similitude

Tenir compte des conventions fournies par

l’expérimentateur et vérifier que les conditions de

validité de la corrélation sont respectées.

46
Mode d’emploi de ces relations établies entre
invariants de similitude

Garder à l’esprit que ces corrélations (du fait du

respect imparfait des conditions ci-dessus et des

erreurs d’expérimentation) fournissent des résultats

souvent imprécis.

47
Question

Quel est la nécessité de bien comprendre comment

ces relations entre invariants de similitude ont été

établies et comment il faut les utiliser ?


Réponse

 C’est dans le but de pouvoir utiliser correctement

ces relations pour la détermination de nos

constantes et coefficients.

 En effet, l’utilisation de données de la littérature peut

être dangereuse et amener à des résultats erronés

si elle n’a pas été faite de façon minutieuse.


Exemples d’Estimation des constantes
physiques et des coefficients de
transfert

50
Refroidissement d’un liquide en circulation

On fait passer 10 m3/h d’eau dans un tuyau de 20 m de

long.

Le diamètre intérieur de la conduite est égal à 0,042 m.

Quelle est la valeur du coefficient de transfert de la chaleur

entre l’eau et l’intérieur de la conduite ?

Les propriétés de l’eau à 60°C : ν = 0,475.10-6 m2/s

λ= 0,652 W/m.K ρ= 983,2 kg/m3 cp = 4180 J/kg.K


l

e

D V
α


V = 10 m3/h l = 20 m e = 2 mm D = 0,042 m

ν = 0,475. 10-6 m2/s λ= 0,652 W/m.K

ρ= 983,2 kg/m3 cp = 4180 J/kg.K


Refroidissement d’un liquide en circulation

Pour calculer le coefficient de transfert de chaleur

entre l’eau et l’intérieur de la conduite, α, on va utiliser

les relations entre invariants de similitude.

On a un transfert de chaleur sans changement d’état.


Refroidissement d’un liquide en circulation

Dans la bibliographie il y a un grand nombre de

relations entre invariants de similitude pouvant

correspondre au cas étudié.

On ne considère que les relations où les nombres

adimensionnels contiennent l’inconnue que nous

cherchons, en plus de données dont on dispose.


Refroidissement d’un liquide en circulation

A la page 95 on a un cas qui pourrait correspondre à

notre cas : « Fluide en mouvement provoqué à

l’intérieur d’une conduite cylindrique lisse ».

On va lire avec précaution toute la partie expliquant

les condition d’utilisation de la relation entre invariants

de similitude.
Refroidissement d’un liquide en circulation
α est le coefficient de transfert de la chaleur entre un

fluide en mouvement turbulent (on va le vérifier) et

l’intérieur d’une conduite (supposée lisse).

On va vérifier si la relation suivante peut être utilisée :

Nu = 0,023.Re0,8.Pr1/3.(η/ηp)0,14

Les différentes grandeurs sont prises à la température

du fluide, sauf ηp qui est à la température de la paroi.


Refroidissement d’un liquide en circulation

On suppose que η/ηp est égal à 1 et l’équation devient

alors : Nu = 0,023.Re0,8.Pr1/3

Relation valable pour :

8000 < Re < 106 ; 0,6 < Pr < 500 ; l/D > 50

D’après la référence, D étant le diamètre intérieur de

la conduite et l est la longueur de la conduite.


Refroidissement d’un liquide en circulation

Noter que cette relation nous intéresse parce qu’elle

fait intervenir Nu = α.D/λ, qui s’exprime en fonction de

α qu’on est en train de chercher et D et λ qui sont des

données. Re et Pr s’expriment aussi en fonction de

données dont nous disposons. Ce qui nous

permettrait de trouver α.
Refroidissement d’un liquide en circulation

Vérifions si nous avons le droit d’utiliser cette relation.


• l/D > 50 ?
l/D = 20/0,042 = 476 > 50 => l/D > 50
• 8000 < Re < 106 ?
Re = (D.v. ρ)/η = D.v/ν =0,042.2,006/(0,475.10-6)
v = vitesse d’écoulement = débit/section =
v = (10/3600)/π.0,0212 = 2,006 m/s
Re = 1,774.105 => 8000 < Re < 106
Refroidissement d’un liquide en circulation

• 0,6 < Pr < 500 ?

Pr = ν/Ɗt = ν/[λ/(ρ.cp)]

= 0,475.10-6/[0,652/(983,2.4180)] = 2,994

Pr = 2,994 => 0,6 < Pr < 500

Les conditions d’application de la relation entre

invariants de similitude sont donc vérifiées.


Refroidissement d’un liquide en circulation

On a donc : Nu = 0,023.Re0,8.Pr1/3

Avec : Nu = α.D/λ => α = Nu. λ/D

Nu = 0,023.(1,774.105)0,8.(2,994)1/3 = 524,374

α = 524,374.0,652/0,042 = 8140,28

=> α = 8140,28 W/m2.K


Perte de charge

Dans une conduite de 0,10 m de diamètre et de 86 m

de longueur, on pompe un miscella d’huilerie au débit

de 40 m3 par heure.

La masse volumique du miscella est de 900 kg/m3 et

la viscosité dynamique est de 0,01 Pa.s

Quelle est la perte de charges ∆P ?


Perte de charge

D = 0,10 m
l = 86 m
Débit = 40 m3/h
ρ = 900 kg/m3
η = 0,01 Pa.s
Perte de charge

Il s’agit d’un transfert de quantité de mouvement.

Pour déterminer la perte de charge ∆P, on utilise les

relations entre invariants de similitude.

En page 89 on a un cas étudié qui pourrait correspondre à

notre cas : « Perte de charge dans une conduite cylindrique ».

On va lire toute la partie expliquant les condition d’utilisation de

la relation entre invariants de similitude.


Perte de charge

On supposera que la conduite est lisse : la = 0.

En page 89, la relation suivante entre invariants de

similitudes utilise la perte de charge nous intéressant

et le nombre de Darcy, qui s’exprime en fonction du

nombre de Reynolds.
Perte de charge

∆P/∆l = ½ .ρ.v2. 1/D .Da

∆l = longueur de la conduite

v = vitesse moyenne de la conduite

Da = nombre de Darcy
Perte de charge

Pour exprimer le nombre de Darcy en fonction du

nombre de Reynolds, on va voir si on peut utiliser

l’équation de Blasius (p90) : Da = 0,32.Re-0,25

Equation valable pour : 2000 < Re < 105


Perte de charge

Vérifions que : 2000 < Re < 105

Re = D.v/ν = (D.v. ρ)/η

v = débit/section = 4.débit/π.D2 = 4.40/(π.3600.0,12)

v = 1,415 m/s

Re = (D.v. ρ)/η = 0,1.1,415.900/0,01 = 12735

=> 2000 < Re < 105


Perte de charge
 Da = 0,32.Re-0,25

 Da = 0,32.(12735)-0,25

 Da = 0,0301

∆P/∆l = ½ .ρ.v2. 1/D .Da

 ∆P = ½ .∆l.ρ.v2. 1/D .Da

 ∆P = ½.86.900.1,4152.0,0301/0,1

 ∆P = 23323 Pa
Refroidissement d’un liquide en circulation

On fait passer 10 m3/h d’eau dans une conduite de 100 m


de long et 2 mm d’épaisseur. La vitesse d’écoulement de
l’eau est de 2 m/s. L’eau est initialement à 80°C, la
température extérieure est de 20°C.

Quelle est la température de l’eau à l’extrémité du tuyau ?

Données : Prendre les propriétés de l’eau vers 60°C :


ρ = 983, 2 kg/m3 et cp = 4180 J/kg.K

αair = 100 W.m-2.K-1 ; αint = 8050 W.m-2.K-1 ;


λmétal = 42 W.m-1.K-1
Solution

e
Rint 
V v θs
θe
Rext αintérieur
λ
θext αextérieur


V= 10 m3/h l = 100 m e = 2 mm v = 2 m/s

θe = 80°C θext = 20°C


Solution

Calculons les rayons intérieure et extérieure de la

conduite. Pour cela calculons le diamètre de la conduite.

On a : Débit = Section . Vitesse

Notons que c’est la section interne 


 4. V
D’où : V = S . v = π.D2/4 .v => D
π.v

D’où : D = 4,2.10-2 m

=> Rint = 2,1.10-2 m et Rext = 2,3.10-2 m


Solution

L’eau en parcourant les 100 m de la conduite s’est

refroidie à cause du transfert de chaleur par convections

et conduction entre l’eau à l’intérieur de la conduite et

l’extérieur .

Cette quantité de chaleur cédée par convections et

conduction par unité de temps est notée : ( dQ )1 .


dt
Solution

L’eau, en se refroidissant a cédée une quantité de


dQ
chaleur par unité de temps notée : ( ) 2.
dt
 dQ    
   m e .h e  m s .h s  m .c p .(θ e  θ s )
 dt  2
Le bilan de chaleur de la conduite donne :
  
m e .h e  m s .h s  Q cédée
  dQ
=> m e .h e  m s .h s  ( )1
dt
dQ dQ
D’où : ( )2  ( )1
dt dt
Solution

Calculons : ( dQ ) 2
dt
ρ = 983, 2 kg/m3 et cp = 4180 J/kg.
 
Et : m = ρ.V = 983, 2.10/3600 = 2,73 kg/s.
dQ 
( ) 2  m .c p .(θ e  θ s )
dt
dQ
=> ( ) 2  2,73.4180.(80  θ s )
dt
dQ
=> ( ) 2  9,12.105  1,14.10 4.θ s
dt
Solution

Calculons la quantité de chaleur cédée par convections et

conduction dans les couches limites à l’intérieur et à

l’extérieur de la conduite, et par conduction dans la


dQ
conduite : ( )1.
dt
Solution

Puisqu’on suppose que le régime est stationnaire, les

quantités de chaleur cédées par convection entre l’eau et

l’intérieur de la conduite, celle cédée par conduction à

l’intérieure de la paroi de la conduite et celle cédée par

convection entre l’extérieur de la conduite et l’air sont

constantes et sont les mêmes égales à : ( dQ )1.


dt
Solution

dQ dQ dQ dQ
( )1  ( ) CLEint  ( ) CLEext  ( ) paroi
dt dt dt dt

dQ
( ) CLEint  α int .A int .(θ eau  θ paroiint )
dt

dQ
( ) CLEext  α ext .A ext .(θ paroiint  θ paroiext )
dt
Solution

dQ
( ) CLEint  α int .A int .(θ eau  θ paroiint )
dt
dQ
( ) CLEint
=> (θ eau  θ paroiint )  dt
α int .A int
dQ
Et ( ) CLEext  α ext .A ext .(θ paroiint  θ paroiext )
dt
dQ
( ) CLEext
=> (θ eparoiext  θ air )  dt
α ext .A ext
Solution

Normalement, Aint est la surface moyenne des surfaces

comprises entre celles de rayon Rint et celle de rayon

(Rint-δint). δint étant l’épaisseur de la couche limite

intérieure qui est très faible. De même pour la couche

limite extérieure.

D’où, les surfaces Aint et Aext seront approximées à :

Aint = 2.π.Rint.l et Aext = 2.π.Rext.l.


Solution

Rappelons que le transfert de chaleur par conduction à


l’intérieur de la paroi (CHII) étant radial, on a :
dQ dθ
( ) paroi   λ.2.π.l.R.
dt dR
D’où, on sépare les variables :
dR λ.2.π.l
 .dθ
R dQ
( ) paroi
dt R ext
ln( )
R int dQ
On intègre : θ paroiint  θ paroiext  .( ) paroi
λ.2.π.l dt
Solution

En additionnant les 3 équations donnant les différences


de températures on a :
θ eau  θ air 
dQ 1  1 1  R ext  1 
( )1. .  .ln
R 
  α .R 
dt 2. .l  α int .R int λ  int  ext ext 

D’où :
dQ 2. .l.(θ eau  θ air )
( )1 
dt  1 1  R ext  1 
  .ln  
  
 α int .R int λ  R int  α ext .R ext 
Solution

Qui peut s’écrire :

dQ
( )1= 2.π.l.α.(θeau - θair)
dt

Avec :

1 1 1  R ext  1
  .ln
R 
  α .R
α α int .R int λ  int  ext ext
Solution

Application numérique :

1 1 1  0,023  1
  .ln 
α 8050.0,021 42  0,021  100.0,023

D’où : α = 2,26 W/m.K


Solution

La température de l’eau à l’intérieure de la conduite, θeau,

peut être prise comme la moyenne entre l’entrée et la

sortie de la conduite. D’où : θeau = (θe + θs)/2.


dQ
D’où : ( )1 = 2,26.2. π.100.[(80+θs)/2 – 20]
dt

dQ
( )1 = 28385,6 + 709,64.θs
dt
Solution

dQ
( )1 = 28385,6 + 709,64.θs
dt
dQ
Et on avait trouvé : ( ) 2  9,12.105  1,14.10 4.θ s
dt

dQ dQ
Et : ( )2  ( )1
dt dt

D’où : 28385,6 + 709,64.θs = 9,12.105 -1,14.104.θs

On trouve : θs = 73°C
Devoir à la maison

Pour travailler plus précisément, la température de

l’eau à l’intérieur de la conduite, θeau, n’est pas

constante.
dQ
Donc dans la formule : ( )1 = 2.π.l.α.(θeau - θair),
dt
θeau à prendre doit dépendre de la distance x et donc

il faut raisonner sur une tranche dx.


Devoir à la maison

Le bilan de chaleur se fait pour la tranche d’eau

d’épaisseur dx, dont la température est θx.

Trouvez alors la température de sortie de l’eau θs.


REFERENCES
J.J. BINBENET et M. LONCIN, Bases du Génie des Procédés
Alimentaires, Masson, 1995.
J.J. BINBENET, A.DUQUENOY et G. TRYSTRAM, Génie des
Procédés Alimentaires, Dunod, 2002.
M.NECATI OZISIK, BASIC HEAT TRANSFER, McGraw-Hill, 1977.
J. CRANK, The mathematics of diffusion, Clarendon Press, 1975.
M.B. KING, Phase equilibrium in mixtures, Pergamon Press, 1969.
R.E.TREYBAL, Mass transfer operations, McGraw-Hill, 1968.
J.M. COULSONet J.F. RICHARDSON, Chemical Engineering, Volume
4, Pergamon Press, 1977.
B. BYRON BIRD, W.E.STEWART et E.N. LIGHTFOOT, Transport
phenomena, John Wiley and Sons, 1960.
W.L. McCABE et J.C. SMITH, Unit operations of chemical
engineering, McGraw-Hill, 1967.
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Chapitre VIII
(suite)

2
Question
Pour résoudre un problème donné, vous voulez faire

l’application numérique de relations où vous devez

avoir les valeurs numériques de :

 Conductivité thermique, λ.

 Coefficient de transfert de chaleur entre un fluide en

mouvement et une paroi, plane ou cylindrique, α.

Comment faire pour vous procurer ces valeurs ?


Réponse

1. Conductivité thermique, λ :

C’est un paramètre intrinsèque du matériau au sein

duquel il y a transfert de chaleur par conduction.

Connaissant le matériau, on cherche dans la

bibliographie, on trouvera nécessairement une des

tables de données où apparait la valeur de λ.


Réponse

2. Coefficient de transfert de chaleur entre un fluide en


mouvement et une paroi, plane ou cylindrique, α :
λ
Nous nous rappelons que : α  , donc il dépend à la
δ
fois du fluide en mouvement (via λ) et du type de

mouvement de ce fluide (via δ).

Le type de mouvement n’étant pas constant, on cherche

dans les relations entre invariants de similitude…


Transfert de matière par
convection entre phases

6
Dans cette suite du chapitre 8, transfert par

convection entre phases, nous allons aborder :

1. le transfert de matière par convection entre un

fluide en mouvement turbulent et une paroi plane

ou cylindrique.

7
2. le transfert de matière par convection entre des

fluides en mouvements turbulents séparés par

une paroi plane ou cylindrique.

8
3. le transfert de matière par convection entre des

fluides immiscibles en mouvements turbulents

séparés par l’interface d’immiscibilité.

9
Introduction

Le transfert de matière (ou transfert de masse) joue

un rôle très important dans les opérations unitaires de

base mises en œuvre au cours de la transformation

des aliments ou de produits biologiques (séchage,

salage, sucrage, extraction,...).


Introduction

Le transfert de matière a aussi un rôle très important

lors de l'emballage des produits et de leur

entreposage : transfert d'humidité, de gaz, de

composés de saveur à travers le matériau

d'emballage.
Introduction

On les rencontre :

 lorsque de l’eau chaude est au contact de betterave

d’où elle extrait le saccarose.

 Lorsqu’une solution s’écoule le long d’un membrane

semi-perméable.

 Lorsque de l’air s’écoule le long d’un film d’emballage

12
Introduction

le mouvement du fluide est un facteur qui contribue

à la promotion des phénomènes de transfert de

matière : C’est la convection de matière.


 Le transfert de matière consiste en la migration de

composés à l'intérieur d'une phase ou entre des

phases.

 Cette migration résulte d'un changement dans

l'équilibre d'un système causé par une/des

différences de concentration d'une espèce d'un

point à un autre, différence de température…


Introduction

Lors du transfert de chaleur par convection, l’équilibre

des températures aux interfaces se traduit par l’égalité

des températures :

 du fluide en contact de l’interface et

 de l’interface.
15
Introduction

 La difficulté du transfert de matière par convection,

entre un fluide et une interface, est due au fait que :

 l’équilibre à l’interface se traduit par l’égalité des

potentiels chimiques de tous les solutés, et non pas

l’égalité des concentrations à l’interface.

16
Transfert de matière par

convection entre phases

17
Transfert de matière par

convection entre phases

Transferts de matière entre fluide en


mouvement turbulent et paroi
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

 Lors du transfert de matière entre un fluide en

mouvement turbulent et une paroi, il y a transferts

de constituants entre le fluide et la surface.

 Si le fluide est en écoulement turbulent, la

résistance à ce transfert réside dans la CLE.

19
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

Comme pour les transferts de chaleur, on raisonne

ici en utilisant le modèle de la couche limite

équivalente d’épaisseur δ (non mesurable).

20
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

 Soit un fluide contenant un soluté de

concentration c1 dans le noyau turbulent.

 Les molécules de fluide en contact avec la paroi

ont une concentration ci1.

21
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

 Le fluide est en mouvement en contact d’une

paroi dont le concentration en ce soluté est ci2.

 Nous constatons qu’à l’équilibre il y a un saut de

concentrations (ci1 différent de ci2).

22
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

fluide paroi
ci1 = [ ] de la couche de
c
molécules de fluide en

c1 contact avec la paroi


ci1

ci2 ci2 = [ ] de la surface de la


δ paroi

23
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

L’épaisseur δ étant non connue, par analogie à la loi

de Newton de transfert de chaleur, on considère un

coefficient de transfert de matière (du constituant

migrant) par convection, entre le fluide et la surface, β.

24
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

L’allure de transfert de matière par convection s’écrit

dm B
comme suit :  A.β.(c1  ci1 )
dt
β dépend de la nature du fluide et du mouvement de

ce fluide (β = D/δ).

25
ci1 = [ ] de la couche de
fluide Paroi
c molécules de fluide
en contact avec la
c1
ci1 paroi
ci2
ci2 = [ ] de la surface de la
β
paroi

dm B
 A.β.(c1  ci1 )
dt
26
Question

Quelle est l’unité de β si la concentration c est en

kg/m3 ?

27
Réponse

dm B
β
A.dt.(c1  ci1 )
[β] = M.L-2.T-1.[c]-1 et [c] = M.L-3

[β] = M.L-2.T-1.M-1.L3

[β] = L.T-1

β est exprimé en m/s, si c est en kg/m3.


28
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

L’équilibre surface/fluide à l’interface se traduit par

un saut de concentration : ci1 - ci2.

29
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

Les concentrations d’équilibre à l’interface,

 ci1 ,en soluté, des molécules de fluide en contact

avec la paroi, et

 ci2 , en soluté, de la paroi

30
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

 Sont déterminées par des courbes d’équilibres.

 Ces courbes d’équilibre sont déterminées

expérimentalement dans les mêmes conditions

de travail à l’échelle industrielle.

31
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

 Les courbes d’équilibre sont des données qu’on

cherche dans la bibliographie ou,

 s’ils n’avaient pas été déterminées avant, on les

trace empiriquement au préalable.

32
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi

c1
fluide paroi
c Courbe
c1
d’équilibre
c1 ci1 i
ci1

ci2
β c2
ci2
Profil de Diagramme de distribution
concentration i = équilibre à l’interface
33
 c1 est la concentration opérationnelle du fluide en

soluté, loin de de la paroi (dans le noyau turbulent).


dm B
 L’expression :  A.β.(c1  ci1 ) donne ci1,
dt
concentration en soluté des molécules de la CLE

au contacte de la paroi en fonction de c1.

 La courbe d’équilibre donne ci2, concentration en

soluté de la paroi en équilibre, en fonction de ci1.


34
Transferts de matière entre fluide en
mouvement turbulent et paroi
c1
fluide paroi
c Courbe
c1
d’équilibre
c1 ci1 i
ci1

ci2
c2
β ci2

dm B
c1 et ci1 par  A.β.(c1  ci1 ) , ci1 et ci2 par courbe
dt
35
Question

Quelle est la particularité du transfert de matière par

convection entre un fluide et une paroi par rapport

au transfert de chaleur ?
Réponse

 L’équilibre à l’interface ne se traduit pas par

l’égalité des concentrations, mais par l’égalité des

potentiels chimiques.

 Les concentrations d’équilibres sont déduites des

courbes d’équilibre empiriques.


Transfert de matière par

convection entre phases

Transferts de matière entre deux phases


fluides séparées par une paroi
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

 Soient deux fluides 1 et 2 de concentrations en

soluté, c1 et c2, dans les noyaux turbulents.

 Ils sont en mouvement en contact d’une paroi,

d’épaisseur ∆x, et dont le coefficient de diffusion du

soluté dans la paroi est égal à Ɗp.

39
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

 Les coefficients de transfert de matière par

convection dans les 2 CLE en contact des 2 côtés

de la paroi sont égaux à β1 et β2.

 D’après ce qui a été vu auparavant, à l’équilibre, il

existe des sauts de concentration au niveau des

deux faces de la paroi de contact.


40
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

 ci1 est la concentration en soluté dans les

molécules de la CLE en contact avec la face 1 de

la paroi.

 cp1 est la concentration en soluté dans la face 1 de

la paroi.

41
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

cp2 est la concentration dans la face 2 de la paroi en

équilibre avec la concentration ci2 des molécules de

la CLE en contact avec la face 2 de la paroi.

42
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

Fluide 1 Fluide 2

c1 Ɗp
ci1
cp1

cp2
c2
ci2
β1 β2

∆x
43
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

Noter que la paroi étant supposée un CHII, on

montre, en appliquant la 1ère loi de Fick, que le profil

de concentration est linéaire (la surface A

perpendiculaire au sens de transfert de matière est

constante).

44
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

De même, dans les 2 CLE, qu’on suppose CHII, le

profil de concentration est montré linéaire.

45
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

 On observe des sauts aux interfaces.

 Le calcul prenant en compte les deux coefficients

de partage, serait beaucoup alourdi.

46
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

Ces calculs sont souvent simplifiés du fait qu’une,

voire les deux résistances de couches limites sont

négligeables par rapport à la résistance de la paroi

elle-même.

47
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

On suppose alors que les concentrations des solutés

sont telles que :

 c1 = ci1

 c2 = ci2

48
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

Fluide 1 Fluide 2

c1 Ɗp
c1
cp1

cp2
c2
c2

∆x
49
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

L’équilibre surface/fluide aux deux interfaces se

traduit par un saut de concentration : c1 – cp1 et

cp2 – c2, et on a :

dm B A.Dp .(c p1  c p2 )

dt x
50
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi

cp1 et cp2 sont déduites des concentrations

opérationnelles c1 et c2 à partir de la courbe

d’équilibre.

51
Transferts de matière entre deux phases
fluides séparées par une paroi
Courbe
Cfluide1 d’équilibre Cfluide2

Courbe
c1 d’équilibre

c2

cp1 cparoi cp2 cparoi

Equilibre fluide 1 - paroi Equilibre fluide 2 - paroi


52
Transfert de matière par

convection entre phases

Transferts de matière entre deux phases


fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

53
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

Considérons maintenant le transfert de matière

par convection entre deux fluides immiscibles

séparés par l’interface de miscibilité.

54
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

Considérons le cas de deux fluides non miscibles en

écoulement turbulent, avec transfert d’un soluté d’une

phase à l’autre.

55
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

Par exemple, dans un extracteur liquide-liquide, le

soluté passe du milieux aqueux à un solvant,

permettant ainsi une purification et parfois une

concentration de ce soluté.

56
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

A cet endroit de l’extracteur, le fluide 1 possède, dans

son noyau turbulent, une concentration

opérationnelle c1 en soluté, et de même c2 pour le

fluide 2.
57
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

 A l’interface elle-même, il n’y a pas de résistance

 L’équilibre entre ci1 et ci2 se traduit par

l’appartenance à la courbe d’équilibre.

58
fluide 1 c fluide 2 c1
Courbe
m
c1 c1 d’équilibre

ci1 ci1 i
ci2
c2
β1 β2
c2
c2 ci2
Diagramme de distribution
Profil de
concentration m = point opérationnel,
i = équilibre à l’interface

59
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

Le débit de soluté, B, dans la couche limite 1 est :

Côté phase 1

dm B
( ) CLE1  A.β1.(c1  ci1 )
dt
Transferts de matière entre deux phases
fluides en écoulement turbulent :
« théorie de la double couche »

Le débit de soluté, B, dans la couche limite 2 est :

Côté phase 2

dm B
( ) CLE 2  A.β 2 .(ci2  c 2 )
dt
Cas de l’équilibre liquide-liquide

 Les courbes d’équilibre sont très variées et

changent selon les cas.

 Un exemple d’opérations unitaires basées sur le

transfert de matière est l’extraction liquide-liquide.

62
Cas de l’équilibre liquide-liquide

 En extraction liquide-liquide et solide-liquide, nous

utiliserons un certain nombre de types de courbes

d’équilibre les plus répandus.

 Par exemple, en extraction liquide-liquide :

63
Cas de l’équilibre liquide-liquide

 On veut extraire le soluté C contenu initialement

dans le diluant A (miscibles). Grâce à un solvant B.

 Les trois constituants A, B et C forment deux

phases immiscibles : E et R.

64
Cas de l’équilibre liquide-liquide

E c R Dans chacun des 2 fluides en


c1
équilibre E et R, il y a les
ci1
ci2
c2 composés A, B et C.
β1 β2
Les fractions massiques en

A, B et C sont appelées :
Profil de
xA, xB et xC.
concentration
Equilibre entre phases liquides
Diagramme d’équilibre

C Les titres massiques


opérationnels sont

xC xB
mesurés

E
expérimentalement

R et reportés sur la

A B
courbe.
xA
Cas de l’équilibre liquide-liquide

c
E R On néglige les deux
c1 ci1 résistances de couches
limites.
ci2 c2
Et on suppose que les
β1 β2
concentrations
opérationnelles sont celles
Profil de
de l’interface.
concentration
Exemple de courbe d’équilibre
liquide-liquide

y
x et y sont les
y=x
fractions massiques
yE
en soluté C dans les

phases R et E.
xR x
Courbe d’équilibre y(x)

C y

y=x
P
P

E yE
R

A B x
xR
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite
De l’air, contenant de l’iode, s’écoule à l’intérieur d’une conduite
cylindrique à la vitesse de 5 m/s.
Le diamètre intérieur de la conduite est égal à 3 cm. La
température de l’air est égale à 25 °C.
Au cours de l’écoulement de l’air, l’iode se dépose sur la surface
interne de la conduite par diffusion dans l’air vers la surface
interne de la conduite.
Sachant que :
La diffusivité de l’iode dans l’air est égale à 0,826.10-5 m2/s.
La viscosité cinématique de l’air à 25 °C est égale à 1,5810-5
m2/s.
Calculer le coefficient de transfert de matière, β, du diode dans
l’air vers l’intérieur de la conduite.
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

Pour calculer le coefficient de transfert de matière de

l’iode contenu dans l’air s’écoulant à l’intérieur de la

conduite vers la paroi interne de la conduite, β, on va

utiliser les relations entre invariants de similitude.

On a un transfert de matière sans changement d’état.


ci
cp=0
c

v β
air
ci
cp=0
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

A la page 95 un cas étudié qui pourrait correspondre à

notre cas : « Fluide en mouvement provoqué à

l’intérieur d’une conduite cylindrique lisse ».

On va lire avec précaution toute la partie expliquant les

condition d’utilisation de la relation entre invariants de

similitude.
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

Remarquons que l’analogie entre le transfert de

chaleur et le transfert de matière existe aussi dans les

relations entre invariants de similitude.

Par exemple :

Nu = α.D/λ correspond au Sh (Sherwood) = β.D/ƊB

Pr = ν/[λ/(ρ.cp)] = ν/Ɗt correspond au Sc (Schmidt) = ν/ƊB


Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite
β est le coefficient de transfert de matière entre un fluide

en mouvement turbulent (on va le vérifier) et l’intérieur

d’une conduite (supposée lisse).

On va vérifier l’application de la relation :

Sh = 0,023.Re0,8.Sc1/3

Les différentes grandeurs sont prises à la température

du fluide.
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

Cette relation est valable pour :

8000 < Re < 106 ; 0,6 < Sc < 500 ; l/D > 50

D’après la référence :

D étant le diamètre intérieur de la conduite et l est la

longueur de la conduite.
Vérifions si nous avons le droit d’utiliser cette relation.

• l/D > 50 ?

Puisqu’on ne dit rien sur la longueur de la conduite, on

va supposer que l est tel que : l/D > 50 . l/D > 50

• 8000 < Re < 106 ?

Re = (D.v. ρ)/η = D.v/ν =5.3.10-2/1,58.10-5 = 9493.

Re = 9493 => 8000 < Re < 106


Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

• 0,6 < Sc < 500 ?

Sc = ν/ƊB = 1,58.10-5/0,826.10-5 = 1,91

Sc = 1,91 => 0,6 < Sc < 500

On a donc : Sh = 0,023.Re0,8.Sc1/3

 Sh = 0,023.(9493) 0,8 .(1,91)1/3

 Sh = 3631,96
Dépôt d’iode à l’intérieur d’une conduite

Sh = β.D/Ɗ => β = Sh.Ɗ/D

 β = 3631,96.0,826.10-5/0,003

 β = 0,0119 m/s
Pr. GOURARI Samira
Génie des Procédés et de Technologies Alimentaires
s.gourari@iav.ac.ma
1
Refroidissement d’un liquide en circulation

On fait passer 10 m3/h d’eau dans une conduite de 100 m


de long et 2 mm d’épaisseur. La vitesse d’écoulement de
l’eau est de 2 m/s. L’eau est initialement à 80°C, la
température extérieure est de 20°C.

Quelle est la température de l’eau à l’extrémité du tuyau ?

Données : Prendre les propriétés de l’eau vers 60°C :


ρ = 983, 2 kg/m3 et cp = 4180 J/kg.K

αair = 100 W.m-2.K-1 ; αint = 8050 W.m-2.K-1 ;


λmétal = 42 W.m-1.K-1
Devoir à la maison

Pour travailler plus précisément, la température de

l’eau à l’intérieur de la conduite, θeau, n’est pas

constante.
dQ
Donc dans la formule : ( )1 = 2.π.l.α.(θeau - θair),
dt
θeau à prendre doit dépendre de la distance x et donc

il faut raisonner sur une tranche dx.


Devoir à la maison

Le bilan de chaleur se fait pour la tranche d’eau

d’épaisseur dx, dont la température est θx.

Trouvez alors la température de sortie de l’eau θs.


Solution

L’eau en parcourant les 100 m de la conduite s’est

refroidie à cause du transfert de chaleur par

convections et conduction entre l’eau à l’intérieur de

la conduite et l’extérieur .

Pour plus de précision raisonnons sur une tranche

d’eau d’épaisseur dx.


Solution

θe θx θx+dx θs

V αintérieur
λ
αextérieur
θext

x x+dx x

θx+dx = θx + dθx
Solution

La tranche de liquide d’épaisseur dx, en x, a un

volume dV = π. (Rint )2.dx

Sa masse est : dm = ρ.dV= ρ. π. (Rint )2.dx

La surface d’échange avec l’extérieur se fait à travers

la tranche de la conduite de surface : dA = 2.π.Rint.dx


Solution

La tranche d’eau d’épaisseur dx, en parcourant la

distance dx de la conduite (allant de x à x+dx), s’est

refroidie à cause du transfert de chaleur par échange

entre cette tranche d’eau à l’intérieur de la conduite et

l’extérieur .
Solution

La quantité de chaleur cédée par échange entre la

tranche d’eau d’épaisseur dx et l’extérieur, à travers la

tranche de conduite d’épaisseur dx, par unité de

temps, est notée : ( dQ ) .


1
dt
Solution

Le résultat de cet échange de chaleur avec l’extérieur

est que cette tranche d’eau d’épaisseur dx, s’est

refroidit en cédant une quantité de chaleur par unité

de temps notée : 
dQ  .
 
 dt  2
Solution

 dQ  = (dm/dt).c .[θ – (θ +dθ )] = - (dm/dt).c .dθ


  p x x x p x
 dt  2

 dQ 
  = - ρ. π. (Rint )2.(dx/dt).cp.dθx
 dt  2
Solution

Le bilan de chaleur de la tranche dx de la conduite :

La quantité de chaleur cédée par refroidissement de la

tranche d’eau d’épaisseur dx, est égale à celle cédée

par échange entre la tranche d’eau et l’extérieur.

dQ dQ
=> ( )2  ( )1
dt dt
Solution

dQ
Calculons : ( ) 2 = - ρ. π. (Rint )2.(dx/dt).cp.dθx
dt

ρ = 983, 2 kg/m3 ; cp = 4180 J/kg ; Rint = 0,021 m

dQ
( ) 2 = -983,2. π.0,0212.4180.dx.dθx
dt

dQ
( ) 2 = 5691.(dx/dt).dθx
dt
Solution

Calculons la quantité de chaleur cédée par échange

entre la tranche dx d’eau et l’extérieur, c-à-d, par

convections et conduction dans les couches limites à

l’intérieur et à l’extérieur de la conduite, et par

conduction dans la conduite : (


dQ
)1.
dt
Solution

Puisqu’on suppose que le régime est stationnaire, les

quantités de chaleur cédées par convection entre l’eau et

l’intérieur de la conduite, celle cédée par conduction à

l’intérieure de la paroi de la conduite et celle cédée par

convection entre l’extérieur de la conduite et l’air sont

constantes et sont les mêmes égales à : (


dQ .
)1
dt
Solution

dQ dQ dQ dQ
( )1  ( ) CLEint  ( ) CLEext  ( ) paroi
dt dt dt dt

dQ
( ) CLEint  α int .dA int .(θ eau  θ paroiint )
dt

dQ
( ) CLEext  α ext .dA ext .(θ paroiint  θ paroiext )
dt
Solution

dQ
( ) CLEint  α int .dA int .(θ eau  θ paroiint )
dt
dQ
( ) CLEint
=> (θ eau  θ paroiint )  dt
α int .dA int
dQ
Et ( ) CLEext  α ext .dA ext .(θ paroiint  θ paroiext )
dt
dQ
( ) CLEext
=> (θ eparoiext  θ air )  dt
α ext .dA ext
Solution

Rappelons que le transfert de chaleur par conduction à


l’intérieur de la paroi (CHII) étant radial, on a :
dQ dθ
( ) paroi   λ.2.π.dx.R.
dt dR
D’où, on sépare les variables :
dR λ.2.π.dx
 .dθ
R dQ
( ) paroi
dt R ext
ln( )
R int dQ
On intègre : θ paroiint  θ paroiext  .( ) paroi
λ.2.π.dx dt
Solution

En additionnant les 3 équations donnant les différences


de températures on a :
θ eau  θ air 
dQ 1  1 1  R ext  1 
( )1. .  .ln
R 
  α .R 
dt 2. .dx  α int .R int λ  int  ext ext 

D’où :
dQ 2. .dx.(θ eau  θ air )
( )1 
dt  1 1  R ext  1 
  .ln  
  
 α int .R int λ  R int  α ext .R ext 
Solution

Qui peut s’écrire :

dQ
( )1= 2.π.dx.α.(θeau - θair)
dt

Avec :

1 1 1  R ext  1
  .ln
R 
  α .R
α α int .R int λ  int  ext ext
Solution

Application numérique :

1 1 1  0,023  1
  .ln 
α 8050.0,021 42  0,021  100.0,023

D’où : α = 2,26 W/m.K


Solution

La température de la couche d’eau d’épaisseur dx, à la

distance x de l’entrée, θeau, est égale à θx, elle-même

égale à θx+ dθx, d’où : θeau = θx.


D’où : ( dQ ) = 2.π.dx.α.(θeau - θair)
1
dt
dQ
( )1 = 2. π.dx.2,26.(θx – 20)
dt
dQ
( )1 = 14,19. (θx – 20).dx
dt
Solution

dQ
( )1 = 14,19.(θx – 20).dx
dt
dQ
Et on avait trouvé : ( ) 2= -5691.(dx/dt).dθx
dt

dQ dQ
Et : ( )2  ( )1
dt dt

D’où : 14,19. (θx – 20).dx = -5691.dx/dt.dθx

14,19. (θx – 20)= -5691.dθx/dt


Solution

14,19. (θx – 20)= -5691.dθx/dt

dθ/(θ – 20) = -1,25.10-3.dt

 Ln[(θs – 20)/ /(θe – 20)] = -0,125

 θs = 72,9°C
Chapitre X

25
1. Condition d’équilibre de concentration

2. Equilibre liquide-liquide

3. Equilibre liquide-gaz

4. Activité de l’eau

26
EQUILIBRES ENTRE PHASES

 Il y a transfert (entre phases ou au sein d’une phase

continue) lorsqu’il y a déséquilibre en un potentiel

(température, concentration, …).

 La connaissance de l’équilibre est donc

indispensable

27
EQUILIBRES ENTRE PHASES

 Pour les transferts de chaleur, la condition

d’équilibre est l’uniformité de température.

 La condition d’équilibre lors des transferts de

matière, n’est pas l’égalité des concentrations et

doit être étudiée.

28
EQUILIBRES DE CONCENTRATIONS

Condition d’équilibres de concentration

On démontre que la condition nécessaire et suffisante

pour que des milieux ou des phases soient en

équilibre à température et pression égales est que

chaque constituant ait le même potentiel chimique

dans tout le système.


29
EQUILIBRES DE CONCENTRATIONS

Condition d’équilibres de concentration

Il résulte de ces considérations que la condition

d’équilibre, à température et pression égales, est,

pour chaque constituant, l’égalité des activités de

ce constituant dans le système, et non l’égalité des

concentrations.
30
Cas de l’équilibre liquide-liquide
Cas de l’équilibre liquide-liquide

 Ces équilibres sont utilisés sous forme de courbes

d’équilibre du constituant donné entre les deux

phases.

 Ces courbes d’équilibre sont très variées et

changent selon les cas.

32
C

E
R

A B
C y

y=x

E yE
R

A B x
xR
C

A B 35
N
N(Y)

N(X)
X ou Y

B C
N X ou Y 
AC AC
N
N(Y)

N(X)
X ou Y
Y

X
Cas de l’équilibre liquide-gaz
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Un corps pur A, à une température donnée, a une

pression de vapeur p’A ne dépendant que de sa

température (dans la phase vapeur).

39
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Si le corps A est en mélange avec des corps B …,

dans des proportions telles que leurs fractions

molaires (dans la phase liquide) soient XA, XB,…, la

pression de vapeur pA du corps A, dans la phase

vapeur, est influencée par la présence des autres

constituants.
40
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Les phases liquide et vapeur sont en équilibre

A+B+…
Phase vapeur
YA, YB,…

A+B+..;
XA, XB,…
Phase liquide
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

Dans le cas de mélanges de structures moléculaires

voisines, on constate que la pression de vapeur du

corps A est donnée par la loi de Raoult (solution

idéale) : pA = p’A . XA

43
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

la loi de Raoult (solution idéale) : pA = p’A . XA

Permet de quantifier la quantité de gaz qui passe de

la phase liquide à la phase gazeuse.

44
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

pA = p’A . XA

 Plus le corps est volatil, plus p’A augmente et donc

plus pA augmente.

 Plus le corps est en grande quantité dans la phase

liquide, plus XA augmente et donc plus pA augmente.

45
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

 XA étant la fraction molaire du corps A dans la

phase liquide.

 YA étant la fraction molaire de A dans la phase

pA
gazeuse (pression totale pt) : YA 
pt
46
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

pA
YA 
pt
Appliquons la loi des gaz parfaits :

 Pour tout le gaz : pt.V = Nt.RT

 Pour le corps A : pA.V = NA.RT


pA NA
 Faisons le division :   YA
pt Nt
47
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution idéale

La relation d’équilibre pour le corps A entre la

phase liquide (idéale) et la phase gazeuse

(supposée gaz parfait) devient :


'
p
YA  A
.X A
pt
48
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution réelle
Solution réelle

 Si la solution n’est pas idéale, il existe un coefficient

d’activité γA, tel que :

pA = p’A.XA. γA = p’A. aA

 Le produit XA. γA s’appelle activité du corps A, aA.

50
Solution réelle

pA = p’A.XA. γA

 L’écart relatif de γ par rapport à 1 mesure l’écart par

rapport à l’idéalité.

 Cet écart est dû aux interactions moléculaires.

 γ est adimensionnel comme XA.

51
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution réelle

La relation fondamentale d’équilibre entre les

concentrations en un corps donné (A) en phase

liquide (XA) et en phase gazeuse (YA) :

p 'A
YA  .X A . A
pt
52
Cas de l’équilibre liquide-gaz

Solution réelle

On démontre que pour un mélange binaire, les

coefficients d’activité des constituants 1 et 2 sont

donnés par l’équation de Van Laar :

53
Cas de l’équilibre liquide-gaz
Solution réelle

A B
ln(γ1 )  et ln(γ 2 ) 
A.X 2 B.(1  X) 2
(1  ) (1  )
B.(1  X) A.X

A et B étant les constantes de l’équation de Van Laar

déterminées expérimentalement et reliés aux

coefficients d’activité des corps 1 et 2.


54
Exemple d’application

On fait passer un courant de CO2 dans un mélange


équimolaire eau-éthanol à 20°C.
Les constantes de l’équation de Van Laar sont à 20°C
(Meau = 18, Méthanol = 46, MCO2 = 44):
A(éthanol) = 0,6335 et B(eau) = 0,3802
p’(éthanol à 20°C) = 5870 Pa
p’(eau à 20°C) = 2338 Pa
Quelle est la composition massique du gaz à pression
atmosphérique sortant du liquide en équilibre avec lui ?
Solution

CO2
CO2 CO2 Ethanol
Ethanol Eau
Eau yi = ?

Ethanol + Eau
50%

Meau = 18 ; Méth = 46 ; MCO2 = 44 ; pt = 105 Pa


Solution

Notons : Ethanol = corps 1 ; Eau= corps 2.

Mélange équimolaire => X1 = X2 = 0,5 = X

p’1 = 5870 Pa ; p’2 = 2338 Pa (table à 20°C)

A (éthanol) = 0,6335 ; B (eau) = 0,3802

γ1 et γ2 sont les coefficients d’activité.


Solution

Pour trouver la composition massique du gaz à la sortie on

va déterminer la composition molaire.

D’après la loi des gaz parfaits on a : Y1 = p1/pt ; Y2 = p2/pt

p1 = p’1.X. γ1 et p2 = p’2.(1-X). γ2

A B
ln(γ1 )  et ln(γ 2 ) 
A.X 2 B.(1  X) 2
(1  ) (1  )
B.(1  X) A.X
Solution

0,6335
ln(γ1 )  2
 0,089
 0,6335.0,5 
1  
 0,3802.0,5 

 γ1 = exp(0,089) => γ1 = 1,09

0,3802
ln(γ 2 )  2
 0,148
 0,3802.0,5 
1  
 0,6335.0,5 
 γ2 = exp(0,148) => γ2 = 1,16
Solution

p’1 = 5870 Pa ; p’2 = 2338 Pa

p1 = 5870.0,5.1,09 = 3199,15 Pa => Y1 = 0,032

p2 = 2338.0,5.1,16 = 1356,04 Pa => Y2 = 0,014

=> YCO2 = 1 - Y1 – Y2 => YCO2 =0,954


Solution

Fractions massiques à partir des fractions molaires :

yeau = meau/mt = Meau.Neau/(Meau.Neau+ Méth.Néth+ MCO2.NCO2)

On divise en haut et en bas par Nt. Et : Yi = Ni/Nt

 yeau = Meau.Yeau/(Meau.Yeau+ Méth.Yéth+ MCO2.YCO2)

De même : yéth = Méth.Yéth/(Meau.Yeau+ Méth.Yéth+ MCO2.YCO2)

yCO2 = 1 - yeau - yéth


Solution

A.N. :

 yeau = 0,014.18/(0,014.18 + 0,032.46 + 0,954.44)

 yeau = 0,006

De même, on trouve :

yéth = 0,032 et yCO2 = 0,962


Une huile d’extraction contient 1% d’hexane normal en masse
après distillation du miscella. Elle est maintenue à 20°C, à
pression atmosphérique. L’atmosphère gazeuse se trouvant
au dessus de l’huile est formée d’air et d’hexane.

Le mélange air-hydrocarbure ne peut présenter un danger


d’explosion que pour des concentrations en hydrocarbure
comprises entre 1% et 10% en volume.

Ce danger existe-t-il pour les conditions ci-dessus ?

Données : Mhexane = 86 ; Mhuile = 884 ; p’ (hexane à 20°C) =


18250 Pa ; coeff d’activité de l’hexane dans l’huile = 0,4

Hypothèse : qté Huile dans phase vapeur est négligeable


Indications

Air +
Hexane

Huile +
1% Hexane

Quantité d’huile dans la phase gazeuse négligeable


Indications

Pour pouvoir répondre à la question, il faut

chercher le volume de l’hexane (Vhexane) dans la

phase gazeuse au dessus de la phase liquide.

Si Vhexane/Vt est compris dans l’intervalle

[0,07 ; 0,1] alors le danger d’explosion existe.


Indications

CNTP => 1 mole = 22,4 l => V = 22,4.N

=> Vhexane/Vt = Nhexane/Nt = Yhexane

Donc, pour trouver Vhexane/Vt on va chercher la

fraction molaire de l’hexane, Yhexane, dans la

phase gazeuse en équilibre avec la phase

liquide.
Indications

Finalement, le problème consiste à trouver la

composition molaire de la phase gazeuse.

Pour cela on va répondre successivement aux

questions suivantes :
Indications

1.Quelle est la pression de vapeur de ce solvant dans

l’huile maintenue à 20°C, à pression atmosphérique ?

2.Quelle est la composition de l’atmosphère gazeuse se

trouvant au dessus de l’huile si elle est formée d’air en

équilibre avec la phase gazeuse ?

3.Ce danger existe-t-il pour les conditions ci-dessus ?


Solution

1) Pression de vapeur du solvant :

La quantité d’huile dans la phase vapeur étant négligeable.

La phase vapeur contient uniquement : air + Hexane.

La relation d’équilibre s’écrit : phexane = p’hex.Xhex. γhex

Cherchons la fraction molaire en hexane, dans la phase

liquide, Xhex,à partir de la fraction massique.


Solution

Fraction molaire, à partir de la fraction massique :

xhex = mhex/mt et mhex = Mhex.Nhex

Xhex = Nhex/Nt = Nhex/(Nhex + Nhuile)

=> Xhex = mhex/Mhex/(mhex/Mhex + mhuile/Mhuile)


Solution

Je divise en haut et en bas par mt :

 Xhex = mhex/ mt.Mhex/(mhex/mt.Mhex + mhuile/mt.Mhuile)

 Xhex = xhex/(xhex + Mhex.xhuile/Mhuile)

A.N. : Mhexane = 86 , Mhuile = 884

Xhex = 0,01/(0,01 + 0,99.86/884)

=> Xhex = 0,094


Solution

phexane = p’hex.Xhex. γhex

=> phexane = 1,825.104.0,094.0,4

=> phexane = 686 Pa


Solution
2) L’atmosphère gazeuse se trouvant au dessus
de l’huile, est formée d’air en équilibre avec
l’hexane gazeux (on néglige la quantité d’huile).

La loi des gaz parfaits => Yhexane = phexane/pt.

 Yhexane = 686/105

 Yhexane = 0,007

 0,7% hexane et 93,3% air


Solution

3) Vhexane/Vt = Nhexane/Nt = Yhexane

Or, Yhexane = 0,007

=> Yhexane = 0,7%

=> Pas de danger


Eau dans les aliments

75
Eau dans les aliments

 Dans les IAA, l’eau est un composant important.

 L’équilibre eau-aliment sera étudié de façon

particulière.

 On verra qu’il se fait à travers la notion d’activité

de l’eau.

76
Eau dans les aliments

 L’eau est le constituant majeur de la plupart des

aliments.

 Bien qu’elle n’apporte aucune valeur énergétique

aux aliments, son existence joue un rôle très

important.

 Elle influence la structure, l’apparence, le goût des

aliments et leur susceptibilité à la dégradation.


77
Eau dans les aliments

La teneur en eau des aliments est très variable :

 10 à 20% dans les céréales,

 60 à 75% dans les viandes et chairs d’animaux,

 80 à 90% dans les fruits et légumes frais.

78
Eau dans les aliments

La connaissance de la teneur en eau des produits

alimentaires est souvent nécessaire et ce pour des

contraintes :

 Technologique

 Réglementaire

 Contractuelle

 Analytique 79
Contraintes Technologiques

La connaissance de la teneur en eau des aliments

est nécessaire pour la conduite rationnelle des

opérations :

de récolte, de séchage, de stockage ou de

transformation industrielle.

80
Contraintes Technologiques

C’est un paramètre essentiel pour l’évaluation et la

maîtrise des risques d’altération pendant

l’entreposage des denrées alimentaires.

81
Contrainte Réglementaire

Dans le cas où des textes réglementaires fixent la

teneur limite en eau de certains aliments pour des

raisons d’hygiène ou pour garantir la loyauté des

transactions commerciale.

82
Eau dans les aliments

Contrainte Contractuelle

Dans le cas où des contrats commerciaux exigent une

teneur limite en eau dans un aliment.

83
Contrainte Analytique

Les résultats d’analyse des produits alimentaires

sont souvent exprimés par rapport à une base fixe

standard :

 matière sèche ou

 teneur en eau
84
Eau dans les aliments

L'eau dans les aliments présente différentes

propriétés physicochimiques selon ses états de

liaison avec les macromolécules de l'aliment et avec

les molécules d'eau entre elles :

 Eau libre

 Eau liée
85
Eau dans les aliments

 L'eau libre est mobile et conserve toutes les

propriétés de l'eau pure.

 L’eau liée n'est pas disponible. Cette eau est fixe.

86
Activité de l’eau

87
Activité de l’eau
Introduction

 La teneur en eau ne suffit pas pour expliquer

l’influence réelle de l’eau sur un produit.

 Par exemple, elle ne permet pas de connaître la

stabilité ou la durée de conservation d’un aliment.


Activité de l’eau
Introduction

 On utilise pour cela : l’activité de l’eau.

 Ce paramètre permet de décrire l’état de l’eau dans

son environnement.

 Noté aw (water activity), l’activité de l’eau est aussi

appelée “humidité relative d’équilibre” (ERH), ou

“eau libre”, ou encore “eau disponible”.


Activité de l’eau
Introduction

 Elle indique le “degré de liberté” de l’eau absorbée

dans un matériau.

 Grâce à la connaissance de l’activité de l’eau, on

peut prévoir les échanges d’eau entre un produit et

l’environnement dans lequel il se trouve (air,

emballage, autres produits, etc.).


Activité de l’eau
Introduction

L’activité des micro-organismes dans les aliments,

les caractéristiques de cohésion ou d’agglomération

d’un produit dépendent directement de l’activité de

l’eau.
Activité de l’eau

Définition de l’activité de l’eau

 La pression de vapeur d’eau au dessus d’un produit

peut s’écrire : pw = p’w . Xw . γw

 La fraction molaire Xw en eau n’étant pas suffisante,

on étudie globalement le produit : Xw . γw, ou activité

de l’eau, désigné par aw.


92
Activité de l’eau

Définition de l’activité de l’eau

pw = p’w . Xw . γw

pw
=> a w  X w . w  '
pw

93
Définition de l’activité de l’eau

Pression de vapeur
pression
p’
d’eau pure (p’) ou
pression de vapeur (p)
p=awp’
d’eau ayant une activité
aw dans un produit
θ

94
Définition de l’activité de l’eau

Lorsque le produit à étudier se trouve en équilibre

avec un gaz, le rapport entre la pression partielle p

de l’eau dans ce gaz et la pression de vapeur p’ de

l’eau pure à la même température, qui est le degré

hygrométrique ou humidité relative φ de ce gaz, est

égal à l’activité de l’eau du produit.


95
Définition de l’activité de l’eau

 aw est donc aussi appelée l’humidité relative

d’équilibre.

p
 On a :   '  X w .γ w  a w

96
Activité de l’eau

La valeur de l’activité de l’eau varie entre :

 0 (produit sec au point que toute l’eau est liée à

l’aliment, et donc sans qualité réactive) et

 1 (eau pure et sans soluté, difficile à atteindre et

surtout à maintenir).

97
Activité de l’eau

L’activité de l’eau est d'autant plus faible que les

forces de liaisons sont intenses et tend au contraire

vers l'unité lorsque l'eau se rapproche de l'état libre.

98
Importance de l’activité de l’eau

 Les microorganismes ont besoin d’eau libre pour

les réactions biochimiques pour se développer.

 L’activité de l’eau représente la disponibilité de

cette eau dans l’aliment


Activité de l’eau

 L’activité de l’eau d’un aliment dépend de la

température.

 Ainsi, la modification de la température peut avoir

un effet sur la stabilité d’un produit, et joue un rôle

important dans la conservation des produits dans

un emballage hermétique.
100
Activité de l’eau

L’activité de l’eau permet, de prévoir et d'éviter les

détériorations physicochimiques, les activités

enzymatiques et la prolifération des micro-

organismes.

101
Activité de l’eau

En ce qui concerne ces derniers, les bactéries, les

levures et les moisissures ne peuvent se développer

qu'à des aw supérieures respectivement à 0,91, 0,88

et 0,80.

102
Importance de l’activité de l’eau

 L’activité de l’eau traduit les interactions de l’eau

avec la matrice de l’aliment

 L’activité de l’eau est l’un des paramètres

influençant la conservation d’un aliment


Importance de l’activité de l’eau

En IAA, le grand intérêt de l’activité de l’eau est son

rôle dans la conservation des produits.

Plus l' aw dans un aliment est faible, mieux il se

conserve, car la prolifération microbienne et les

réactions chimiques sont limitées.


104
Importance de l’activité de l’eau

 Le contrôle de l’activité de l’eau permet d’accélérer

ou retarder un processus d’oxydation.

 L’activité de l’eau influence également la stabilité

des enzymes dans les denrées alimentaires.


Importance de l’activité de l’eau

L’aw a également un effet sur les substances

nutritives :

 la vitamine C est stable aux faibles valeurs de aw,

 l’acide ascorbique ou la thiamine (vitamine B1) se

décomposent en présence d’une forte humidité.


Importance de l’activité de l’eau

 Il ne s’agit pas de vouloir systématiquement réduire le

niveau de l’activité de l’eau.

 Dans de nombreux cas, il faut au contraire qu’elle soit à

un niveau suffisant, pour par exemple favoriser l’action

des levures ou pour faire en sorte que l’aliment présente

des propriétés de masticabilité, d’élasticité, de saveur…


Courbes de sorption

108
Courbes de sorption

Les courbes des isothermes sont utiles pour prévoir le

comportement des aliments suite aux traitements

technologiques et aux conditions de stockage.

109
Courbes de sorption

A l’équilibre, la relation entre la teneur en eau (Xw) et

l’activité de l’eau (aw) d’un produit alimentaire à une

température constante peut être représentée par

une courbe appelée isotherme de sorption.

110
Courbes de sorption

Pour chaque valeur de aw, l’isotherme donne la

teneur en eau (Xw) du produit à une température

donnée.

111
Courbes de sorption

Fruits
Xw Gel de déshydratés
silice

0,2

0,1
Céréales

Cacao Amiante

0 aw 1
112
Courbes de sorption

L’isotherme de sorption est appelée :

 Isotherme d'adsorption, si elle a été déterminée

expérimentalement en partant d'un produit sec.

 Isotherme de désorption, si elle a été déterminée

expérimentalement en partant d'un produit saturé

en eau.
Courbes de sorption

 Les isotherme de sorption sont considérées comme

des courbes d’équilibre produit-gaz.

 Les isothermes de sorption sont divisés, en général,

en trois zones.

114
Isothermes d’adsorption et désorption

Zone 1 Zone 2 Zone 3


Eau fortement Eau faiblement Eau libre
liée liée

115
Courbes de sorption
Zone 1 (aw<0,3)

 Correspond à l’eau « fortement liée », dite aussi « de

constitution ».

 L’eau est intimement liée aux composants biochimiques

par des liaisons hydrogène et forces de Van der Waals

et ne peut être séparée que par des techniques très

sévères.
116
Courbes de sorption
Zone 1 (aw<0,3)

Cette eau n’est pratiquement pas disponible comme

solvant ou réactif et correspond à la première

couche (monocouche) qui entoure la matière sèche

d’aliments.

117
Courbes de sorption
Zone 2 (0,3<aw<0,7)

 Correspond à l’eau « faiblement liée », sous forme

de couches polymoléculaires (multicouche)

recouvrant partiellement la surface du substrat sec.

 Bien qu’elle soit aussi disponible tant comme

solvant que réactif, elle est moyennement réactive.

118
Courbes de sorption
Zone 3 (aw>0,7)

 Correspond à l’eau « libre » ou « eau liquide » qui

n’est retenue à la surface du substrat sec que par

des forces capillaires .

 Cette eau est disponible tant comme solvant que

réactif.
119
Courbes de sorption
Zone 3 (aw>0,7)

C’est uniquement sous cette forme que l’eau est

utilisée par les microorganismes et peut permettre

les réactions enzymatiques.

120
Importance de l’activité de l’eau

Vitesse relative de détérioration


Oxydation des Croissance des
lipides moisissures
Croissance
Réaction de
Activité des des levures
Maillard
enzymes
Croissance
Réaction des bactéries
d’hydrolyse
Activité
de l’eau
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

121
Importance de l’activité de l’eau

 La croissance des bactéries est généralement

limitée lorsque aw descend en dessous de 0,9.

 La plupart des levures et des moisissures sont

inhibées pour des valeurs de aw comprises entre

0,88 et 0,8.

122
Importance de l’activité de l’eau

 La plupart des enzymes sont inactives à des aw

inférieures à 0,8.

 L’hydrolyse spontanée autocatalytique des

triglycérides sont également fortement influencées

par l’activité de l’eau.

123
Intérêt des isothermes de sorption en
technologie alimentaire
Intérêt des isothermes de sorption en
technologie alimentaire

Du point de vue technologique, elles sont utiles à la

prédiction de la durée de conservation des aliments,

au contrôle du séchage et à la prévention de certains

accidents comme le collage ou la prise en masse des

produits alimentaires pulvérulents.


Intérêt des isothermes de sorption en
technologie alimentaire

Plus l’aw dans un aliment est faible, mieux il se

conserve, car la prolifération microbienne et les

réactions chimiques sont limitées.


Importance de l’activité de l’eau

Afin de diminuer l’activité de l’eau, sans changer la


teneur en eau, on peut :

 Sécher le produit

 Ajouter un soluté qui va fixer l’eau et la rendre


non utilisable par les microorganismes (salage,
sucrage)
Intérêt des isothermes de sorption en
technologie alimentaire

 Ces additifs sont précieux pour les aliments à

humidité moyenne < 35 % et 0,6 < aw < 0,8.

 Ils sont stables plusieurs semaines en emballage

étanche (saucissons secs, fruits secs, biscuits,...).


Intérêt des isothermes de sorption en
technologie alimentaire

Les courbes des isothermes sont utiles pour prévoir

le comportement des aliments suite aux traitements

technologiques et aux conditions de stockage.


Risque de détérioration des aliments en fonction
de l'aw
Intérêt des isothermes d'adsorption

Les isothermes de sorption :

Renseignent sur la facilité d’élimination de l’eau d’un

produit par déshydratation (séchage).

131
Intérêt des isothermes d'adsorption

Elles informent sur la stabilité des poudres qui

peuvent suivant la teneur en eau et l’aw :

 prendre en masse,

 recristalliser, ou

 être sujettes à des réactions de détérioration

chimique ou microbiologique.
132
Intérêt des isothermes d'adsorption

La durée de vie d’un produit emballé peut être

estimée en fonction d’une certain nombre de facteurs

parmi lesquels l’évolution de la teneur en eau en

fonction de l’activité de l’eau, c’est-à-dire, l’isotherme

de sorption.

133
REFERENCES
J.J. BINBENET et M. LONCIN, Bases du Génie des Procédés
Alimentaires, Masson, 1995.
J.J. BINBENET, A.DUQUENOY et G. TRYSTRAM, Génie des
Procédés Alimentaires, Dunod, 2002.
M.NECATI OZISIK, BASIC HEAT TRANSFER, McGraw-Hill, 1977.
J. CRANK, The mathematics of diffusion, Clarendon Press, 1975.
M.B. KING, Phase equilibrium in mixtures, Pergamon Press, 1969.
R.E.TREYBAL, Mass transfer operations, McGraw-Hill, 1968.
J.M. COULSONet J.F. RICHARDSON, Chemical Engineering, Volume
4, Pergamon Press, 1977.
B. BYRON BIRD, W.E.STEWART et E.N. LIGHTFOOT, Transport
phenomena, John Wiley and Sons, 1960.
W.L. McCABE et J.C. SMITH, Unit operations of chemical
engineering, McGraw-Hill, 1967.

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