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BULLETIN

GATT D'INFORMATION

24 Septembre 1983

COMMERCE INTERNATIONAL
ET POLITIQUES ÉCONOMIQUES
La reprise est en vue, mais de sérieux problèmes subsistent
Si les signes d'une reprise économique sont indéniables, on ne saurait prédire que les échanges commerciaux connaîtront une
expansion vigoureuse, estiment les économistes du GATT dans leur rapport annuel sur le commerce international, dont le pre-
mier chapitre vient d'être publié (1). Le mécanisme qui transmet les reprises économiques nationales à travers l'économie mon-
diale est manifestement affaibli.
Après avoir analysé les principales composantes du commerce international, les économistes du GATT étudient le rôle que la
politique commerciale peut jouer dans le soutien et la propagation de la reprise économique et dans la solution du problème de
l'endettement international. Selon eux la reprise, à elle seule, ne saurait résoudre les problèmes de fond que posent la pénurie
de capitaux, l'endettement et le protectionnisme; mais elle fournit l'occasion d'instaurer des politiques qui, à la longue, permet-
traient de venir à bout de ces trois problèmes.

GATT. Une plus grande stabilité et une


/. Prémices de reprise, IL Problèmes actuels de franche libéralisation des conditions d'ac-
après la détérioration de politique économique cès des produits d'exportation se tradui-
raient rapidement par une amélioration
1982 des recettes en devises; à plus long
Le volume de la production et des échan-
Remédier à la pénurie de terme, elle créerait des possibilités d'in-
ges internationaux a fléchi en 1982; mais capitaux vestissement profitables et sûres dans les
au milieu de 1983 la reprise était bien pays débiteurs, favorisant le redresse-
engagée en Amérique du Nord et le com- « La pénurie de capitaux résulte non seu- ment de leur économie et rétablissant
merce mondial montrait de modestes lement de la baisse du taux d'épargne, leur crédit.
signes de redressement mais encore du gaspillage de capital qui
s'est produit dans le passé et qui se Pour gérer avec succès le problème de la
La production mondiale a diminué, selon poursuit présentement... Cette situation a dette, il faut que des changements soient
les estimations, de 2% en volume en 1982; non seulement incité les ménages comme apportés aux politiques commerciales des
c'est le premier recul depuis 1975. Sous les pouvoirs publics à emprunter pour pays créanciers aussi bien que des pays
l'effet d'une baisse de 4 '/i% dans les pays consommer - ce qui a été la cause de la débiteurs: les restrictions à l'importation,
industriels, la production manufacturière baisse des taux de l'épargne brute - mais loin de pouvoir améliorer durablement la
mondiale a diminué d'un peu moins de encore a stimulé des investissements exa- balance des paiements courants, sont
2%. gérément orientés vers l'économie de l'une des principales causes des distor-
main-d'œuvre. Le capital a également sions dans l'allocation des ressources et
Le chômage s'est aggravé en 1982. attei- été gaspillé dans la création d'industries du gaspillage de capitaux.
gnant un niveau record depuis la guerre; capitalistiques orientées vers la substitu-
en revanche, l'inflation dans les pays tion à l'importation... Pour l'heure, les
industrialisés est retombée à un peu plus déficits budgétaires devraient être la pre- Protectionnisme
de la moitié du taux de 13% enregistré en mière cible des efforts visant à accroître « L'existence de plusieurs problèmes
1980. le volume de l'épargne ». déclarent les actuels de politique, ou la manière de les
économistes du GATT, qui s'inquiètent aborder, découle d'une représentation
Fléchissement du de l'aggravation croissante de ces déficits erronée des facteurs déterminants», pré-
et de leur persistance probable, même cisent les économistes du GATT. C'est
commerce international ainsi qu'il est illusoire de penser que le
lorsque la reprise économique se confir-
Selon les estimations, le volume des mera. Pour faire face à la pénurie de protectionnisme se modérera spontané-
échanges mondiaux a fléchi de 2% en capitaux, il faudrait « remédier aux dis- ment avec le reflux du chômage, puisque
1982. Si l'on considère les moyennes sur torsions et aux rigidités du système des les tendances protectionnistes sont bien
deux ou trois ans, la performance des prix » et éviter tout gaspillage sous forme antérieures à la montée du chômage. De
échanges mondiaux depuis 1980 est tom- de mauvais investissements. même, à long terme, les restrictions à
l'importation sont incapables de remédier
(Suite page 4) à la cause fondamentale du déficit des
L'endettement international paiements courants, qui réside dans l'ex-
Ce texte est publié intégralement (GA TT 1340); il cès d'investissement par rapport à l'épar-
est disponible gratuitement en français, anglais et En dernière analyse, seules des possibili- gne. Loin d'améliorer la capacité de
espagnol auprès du Service de l'information du tés accrues d'échanges commerciaux per- paiement des pays endettés, les restric-
GA TT. Le rapport complet paraîtra dans les trois
langues en octobre. Prix: 30 FS. auprès du GATT mettent d'apporter une solution réelle à
ou en librairie. ce problème, estiment les économistes du (Suite page 3)

1
Coup d'œil sur...

L'Accord relatif à la valeur en douane


L'importance économique de l'accord relatif à la mise en oeuvre de l'article VU du GATT, communément dénommé accord ou code de
la valeur en douane, n'est guère connue que des importateurs et des praticiens du commerce international. Et pourtant, l'incidence sur
le commerce des méthodes d'évaluation en douane des marchandise peut parfois dépasser celle des droits de douane eux-mêmes.
De tous les autres accords non tarifaires issus du Tokyo Round, le code de la valeur en douane semble être celui dont le fonctionne-
ment a suscité le moins de problèmes. D ne contient pas une clause évolutive à proprement parler, comme c'est le cas pour les autres
accords non tarifaires, mais 0 a fait l'objet d'un processus continu d'interprétation, essentiellement au niveau technique, en vue d'assu-
rer l'uniformité de sa mise en œuvre.

Objectifs et disciplines La Convention de Bruxelles, élaborée par


le Conseil de coopération douanière et
la seconde méthode, qui est fondée sur la
valeur transactionnelle de marchandises
L'amélioration et l'uniformisation des signée en 1950 n'était elle non plus pas identiques, vendues pour l'exportation à
divers systèmes d'évaluation en douane appliquée par tous les pays, et elle ne cor- destination du même pays d'importation
existants est apparue dès le début du respondait plus aux réalités économiques; et à peu près au même moment
Tokyo Round comme l'un des objectifs de des efforts étaient en cours depuis plu-
sieurs années pour la modifier. Les négo- • Si cette méthode ne peut être utilisée,
la négociation. la valeur de la marchandise sera détermi-
ciations du Tokyo Round ont fourni l'oc-
En effet, la diversité et l'imprécision des casion d'une refonte d'ensemble des diffé- née en se basant sur la valeur transaction-
méthodes sur lesquelles les administrations rents systèmes d'évaluation en douane nelle de marchandises similaires vendues
douanières se fondaient pour évaluer la appliqués et ont abouti à un projet d'ac- dans les mêmes conditions. Le Code défi-
valeur des marchandises - et par là le cord. nit ce qu'il faut entendre par marchandi-
montant des droits de douane et des taxes ses similaires ou identiques.
à acquitter - constituaient une source Vers la fin des négociations, un projet de
protocole a été élaboré, sous l'impulsion • Si aucune de ces trois méthodes ne
d'insécurité et parfois d'arbitraire préjudi-
des pays en développement qui estimaient peut être utilisée, l'importateur peut choi-
ciable au commerce international.
que le traitement spécial et différencié qui sir entre l'application de la quatrième ou
L'article VII de l'Accord général, princi- leur était accordé par le projet de code de la cinquième méthode d'évaluation.
pale disposition du GATT en la matière, n'était pas suffisant; le protocole est consi- Dans le cas des pays en développement,
ne fournissait pas tous les éléments néces- déré comme partie intégrante de l'accord ce choix doit avoir reçu l'approbation de
saires à l'instrauration d'une méthode uni- sur la valeur en douane. l'administration des douanes du pays en
forme d'évaluation; il laissait la liberté à développement
chaque pays de déterminer les critères à L'objectif principal du Code de la valeur Ces deux méthodes font intervenir des
retenir pour calculer la valeur des mar- en douane est de définir un système équi- éléments de calcul, qui sont précisés par
chandises importées lorsqu'il n'était pas table, uniforme et neutre de détermination les articles 5 et 6 du Code; elles se fon-
possible d'établir la valeur réelle, elle de la valeur en douane des marchandises, dent sur la «valeur déduite» et sur la
même ouverte à interprétation. De sucroît, qui soit conforme aux réalités commercia- « valeur calculée ».
certains pays commerçants importants les et exclue l'utilisation de valeur en
n'étaient pas tenus d'appliquer pleinement douane arbitraires ou fictives. Le Code • L'article 7 du Code prévoit que si
les dispositions de l'article VII, en vertu précise et développe l'article VII du aucune de ces cinq méthodes n'a pu être
de protocoles d'application provisoire. GATT; il énonce cinq méthodes d'évalua- retenue, l'administration devra recourir à
tion et fixe l'ordre dans lequel elles doi- une méthode de «dernier recours», en
vent être appliquées. vertu de laquelle la valeur en douane sera
déterminée par des moyens raisonnables
(1) Voir l'article paru dans FOCUS No 19 compatibles avec les dispositions de l'ac-
(janvier-février 1983). cord et de l'article VII du GATT, sur la
base des données disponibles dans le pays
Une hiérarchie de méthodes d'importation. Il exclut la possibilité de se
C'est seulement lorsque la première fonder sur certaines méthodes d'évalua-
Entré en vigueur le 1er janvier 1981, méthode ne permet pas de déterminer tion ou valeurs fictives et arbitraires, qu'il
comme l'accord sur les marchés valablement la valeur en douane que énumère.
publics, le Code de la valeur en l'administration douanière pourra recourir
douane est appliqué par les signataires à la seconde, et ainsi de suite.
suivants: Afrique du Sud, Australie,
Autriche, Communauté économique • La première et la principale méthode Gestion et surveillance
européenne, Etats-Unis, Finlande, d'évaluation se fonde sur la valeur transac-
Hongrie, Japon, Norvège, Nouvelle- tionnelle de la marchandise, qui est le prix
de l'accord
Zélande, Roumanie, Royaume-Uni réellement payé ou à payer (c'est-dire, le Le Comité de l'évaluation en douane des
pour le compte de Hong-Kong, Suède, plus souvent, le prix de facture) sous marchandises, qui regroupe les membres
Suisse et Yougoslavie. En outre, plu- réserve de divers ajustements précisés par de l'accord, surveille sa mise en œuvre et
sieurs pays ont signé cet accord en en l'article 8 du Code (frais de transports, offre la possibilité aux signataires de se
différant l'application, tout en partici- commissions et frais de courtage, coût de consulter sur des questions relatives à
pant de plein droit aux activités du l'emballage, etc.) L'article 1 fixe par ail- l'administration de l'accord.
Comité de l'évaluation en douane; il leurs les conditions à réunir pour que le
s'agit de l'Argentine, du Brésil, du prix de transaction soit considéré comme Un comité technique de l'évaluation en
Canada, de la République de Corée, valable, notamment lorsque le vendeur et douane, placé sous les auspices du Conseil
de l'Espagne et de l'Inde. l'acheteur sont liés. Cette question du lien de coopération douanière à Bruxelles, est
a d'ailleurs été longuement discutée au chargé d'assurer, au niveau technique,
24 parties contractantes, parmi lesquel- cours des négociations, car elle concerne l'uniformité d'interprétation et
les de nombreux pays en développe- notamment les sociétés multinationales. d'application de l'accord; il fait rapport
ment, et deux pays non membres du au Comité de la valeur du GATT et au
GATT ont le statut d'observateur au • Si la valeur transactionnelle de la mar- Conseil de coopération douanière.
Comité de la valeur en douane. chandise importée n'est pas acceptable,
l'administration douanière devra appliquer (Suite page 3)

2
(Suite de la page 3) Il ressort des informations qui ont été qu'ils rencontrent dans l'application du
communiquées par les membres à l'accord code.
Consultations et règlement que, conformément aux objectifs la valeur
transactionnelle est de très loin la princi- Les principales difficultés évoquées par les
des différends pale méthode d'évaluation en douane uti- 29 pays en développement qui ont déjà
L'accord comprend des procédures de lisée. Ces renseignements devraient encore répondu à cette question sont, par ordre
consultation analogues à celles des autres être affinés pour parvenir à une base de décroissant d'importance:
accords non tarifaires. Compte tenu de la comparaison valable entre les membres. - la formation du personnel des douanes,
nature très technique des questions trai- De l'avis des Etats-Unis, qui ont récem- - le risque accru de fraude,
tées, le Comité de la valeur en douane ment fourni un rapport détaillé sur cette - la détermination des procédures et des
peut demander au comité technique de question, la mise en œuvre du nouveau pratiques, ainsi que l'élaboration des
l'assister dans ses fonctions de règlement système d'évaluation en douane des mar- lois et règlements régissant la mise en
des différends. chandises s'est traduite par un gain de oeuvre de l'accord,
temps et financier ainsi que par une - la perte de recettes imputable à certai-
efficacité accrue lors des opérations d'im- nes dispositions de l'accord,
Traitement spécial et différencié portation. - les indications à fournir aux importa-
L'article 21 de l'accord prévoit que ses teurs,
Les activités d'assistance technique ont été - les transactions entre personnes liées.
membres en développement pourront menées activement (1). Afin qu'elles
différer l'application de l'accord pendant soient encore mieux adaptées aux besoins Comme tous les accords du Tokyo
une période de cinq ans, et de certaines des pays en développement, ces derniers Round, le Code de la valeur en douane
dispositions pendant une période supplé- ont été appelés à se prononcer sur les fera l'objet d'un examen d'ensemble par
mentaire de trois ans. Les pays dévelop- principales difficultés et préoccupations les Parties Contractantes, cet automne.
pés membres de l'accord sont convenus
de fournir une assistance technique et des
conseils quant à son application.
Le Protocole relatif à la mise en œuvre de
l'article VII du GATT reconnaît que l'ap-
plication de l'accord peut poser des pro-
blèmes aux pays en développement et va
Les problèmes de politique
au-delà du traitement spécial et différen-
cié accordé par le code. Il permet d'allon-
économique M
ger le délai durant lequel l'application du
code pourra être différée et prévoit des tions à l'importation faussent l'allocation même de signaler les pénuries et les
dérogations spécifiques. des ressources et réduisent la croissance excédents potentiels dans l'économie
économique, rendant encore plus difficile mondiale», ce qui permettra d'apporter
à ces pays de se procurer des devises les correctifs nécessaires en temps utile.
grâce à des exportations profitables et Les distorsions des prix ont des effets
Vie et fontionnement d'attirer des capitaux étrangers. très néfastes sur le développement éco-
Faisant le point, après deux ans de fonc- nomique, tant des pays développés qu'en
tionnement de l'accord qu'il gère (1), le En fait, le protectionnisme des quinze développement. «Sans un système des
Comité de la valeur en douane a relevé dernières années a une origine plus idéo- prix en état, le développement économi-
avec satisfaction qu'aucun problème de logique que pragmatique. «Il découle que est sans ressort et doit être constam-
fond ne s'était posé. A preuve, l'absence logiquement d'une conception des pou- ment stimulé par des interventions hété-
de consultations au sein du Comité et de voirs et des responsabilités de l'Etat qui roclites, menées au jour le jour», telles
met l'accent sur la protection des que contrôle des prix, autorisation
recours au mécanisme spécifique de règle-
emplois et des salaires existants, même d'exercer certaines activités, etc.
ment des différends de l'accord.
lorsque le marché pousse à une adapta-
Le Comité discute actuellement de deux tion des structures. » Cette conception En conclusion, estiment les économistes
questions, sur lesquelles il serait souhaita- surestime les capacités effectives des pou- du GATT, la solution des problèmes
ble de parvenir à une identité de vues: voirs publics, et ne peut manquer de mentionnés «consiste donc, en dernière
- le montant des intérêts à payer au titre provoquer des frictions entre les gouver- analyse, à rétablir la concurrence et à
d'un accord de financement relatif à nements. Les conflits commerciaux les améliorer le fonctionnement du système
l'achat dès marchandises importées doit-il plus âpres entre grands pays industriels des prix», dont les distorsions résultent
ou non être inclus dans la valeur de la naissent du commerce des produits agri- dans une large mesure de la politique
marchandise? coles, secteur où l'immixtion des pou- commerciale, et en particulier des restric-
- Il n'y a pas d'uniformité quant au trai- voirs publics est la plus poussée. tions quantitatives. «L'abaissement des
tement dont bénéficient les logiciels d'or- obstacles au commerce aurait pour effet
dinateurs, dont le commerce international C'est pourquoi, estiment les économistes immédiat d'éviter à la fois le gaspillage
se développe rapidement du GATT, il est décisif de stabiliser les de capital que constitue l'investissement
conditions dans lesquelles s'effectuent les dans des branches de production forte-
La façon dont les réponses à ces deux ment protégées, et les étranglements
échanges. «Il ne s'agit pas nécessaire-
questions pourraient être intégrées à l'ac- inflationnistes qui apparaissent à mesure
ment de libre-échange; ce qu'il faut, ce
cord est également examinée. que la reprise se confirme. En même
sont des conditions d'échange libérales,
c'est-à-dire un régime dans lequel les temps», soulignent-ils, «permettre à la
branches de production qui sont jugées concurrence de jouer un plus grand rôle
mériter une protection en bénéficient par dans la détermination des prix relatifs
le jeu de droits de douane NPF non serait stimuler l'expansion des industries
prohibitifs dont les taux restent stables d'exportation de chaque pays». Selon
GATT-FOCUS pour de longues périodes ou sont pro- eux, chaque gouvernement pourrait amé-
gressivement abaissés, et dans lequel la liorer considérablement les performances
Bulletin d'information concurrence n'est pas entravée par des de son économie en prenant des mesures
Publié par la Division des relations restrictions quantitatives (volontaires ou dans ce sens, sans attendre que les autres
extérieures et de l'information du non) ou par des subventions ayant pour en fassent autant. Une nouvelle initiative
GATT, en français, anglais et espagnol. effet de fausser les échanges. Avec la sta- commune serait nécessaire pour rendre à
10 numéros par an. bilité des prix, ces conditions suffisent à l'Accord général toute sa portée et sa
assurer le bon fonctionnement du sys- raison d'être initiale - renforcer la posi-
Centre WWam-Rappard, tion des gouvernements face aux pres-
154 rue de Lausanne, 1211 Genève 21 tème des prix de chaque économie natio-
nale, et, du même coup, du système sions particularistes émanant des écono-
(3102 31) mies nationales.
international des prix, qui sera ainsi à

3
Produits laitiers
Nouvelles préoccupations 56e stage du GATT
Le Conseil international des produits laitiers a tenu une session extraordinaire le 12 Le 56e stage de politique commerciale
septembre. La tenue de cette session était motivée par les préoccupations suscitées par du GATT se tient du 22 août au 13
des ventes de produits laitiers des Etats-Unis à l'Egypte qui, selon la CEE, portent décembre. Il est ouvert à des fonction-
préjudice à la fois à la Communauté européenne et à la stabilisation du marché mondial naires francophones de pays en dévelop-
des produits laitiers, du fait du non-respect des prix minimaux fixés par l'Arrangement pement et réunit 24 participants origi-
international relatif au secteur laitier et des dispositions du Code des subventions et des naires d'autant de pays ou organisation
mesures compensatoires. Les Etats-Unis ont fourni des informations sur l'action entre- régionale.
prise et ont estimé avoir respecté les prix minimaux et leurs engagements au titre du Depuis la création des stages du GATT
GATT. Cette discussion se poursuivra lors de la prochaine réunion ordinaire du Conseil en 1955. 833 fonctionnaires de 110 pays
des produits laitiers, les 29 et 30 septembre. et six organisations régionales y ont par-
ticipé. Chaque année, deux stages sont
organisés, alternativement en français et
en anglais.
Le commerce international (suite)

bée à son niveau le plus bas depuis 35 La répartition des échanges par régions
ans. n'a guère changé en 1982: la part des
Cette baisse en volume, conjuguée à une PVD traditionnellement exportateurs de
diminution de 4% des valeurs unitaires en pétrole dans les exportations mondiales Perspectives
dollars, a ramené la valeur des échanges est revenue de 14 à 12% et en contrepartie du commerce extérieur
mondiaux à 1 850 000 milliards de dollars celle des pays industriels, des autres PVD Le volume du commerce mondial
en 1982. soit 6% de moins qu'en 1981. et des pays de l'Est a un peu augmenté. ayant baissé jusqu'aux derniers mois
de 1982, la reprise qui s'est amorcée
au premier semestre de 1983 est partie
Croissance des exportations mondiales 1963-1982 de très bas. Si l'on tient compte du
(Variations annuelles moyennes du volume, en pourcentages) terrain limité repris pendant le premier
semestre, il faudrait que le commerce
1963-73 1973-82 1979 1980 1981 1982 international augmente de nouveau de
2% au second semestre pour que le
Total
Produits agricoles
m 3 5'/: m 0 -2 niveau moyen de 1983 puisse être égal
4 4 1 5 3 1 à la moyenne de 1982. Il semblerait
Produits minéraux-1 7 -2V, 5 -6 -12 -7 que ce modeste objectif puisse être
Produits atteint, à condition que la reprise se
manufacturés 11 5 5 -Vh
a
m m poursuive et que le système commer-
cial et financier international ne
Y compris les combustibles et les métaux non ferreux.
subisse pas de perturbation majeure.

Balances commerciales et des Endettement et ajustement du


paiements: allégements des commerce extérieur ciales; ils ont relevé que la réduction des
déficits et des excédents Sous la pression accrue du service de la importations a joué un rôle dans presque
dette extérieure, le déficit commercial glo- tous ces pays. 70% de leurs exportations se
• L'excédent commercial global des pays bal des pays en développement importa- font actuellement en direction des pays
en développement traditionnellement expor- industriels, dont les importations en pro-
teurs de pétrole a modérément fléchi en
tateurs de pétrole a diminué de près de 50 venance de ces pays ont dépassé le niveau
1982. Selon les estimations, leurs exporta-
milliards de dollars en 1982; il s'est établi de 1979 mais sont restées inférieures aux\
tions ont progressé en volume de 1% et niveaux de 1980 et 1981. Sur ces 4
à quelque 70 milliards, ce qui représente leurs importations ont diminué de 4%.
40% seulement de l'excédent de 1980. Ce années, les 16 pays ont cependant pu
recul traduit essentiellement des variations Les économistes du GATT ont examiné, accroître collectivement leur part de mar-
en volume. pour un groupe de 16 pays en développe- ché dans toutes les catégories de biens
• Le déficit commercial des pays indus- ment, l'évolution récente des exportations, manufacturés, mais tous n'ont pas égale-
triels s'est allégé d'un peu plus de 20 mil- des importations et des balances commer- ment profité de cette expansion.
liards de dollars en 1982.
• Le déficit commercial des pays en déve-
loppement importateurs de pétrole a dimi-
nué de près de 15 milliards, en raison sur- Prochainement au GATT
tout de variations en volume. Cette con- Calendrier provisoire des réunions du mois 25 Comité des pratiques antidumping
traction est due pour les 3A environ au d'octobre: 25-26 Comité du commerce et du déve-
commerce avec les pays industriels et 3-4 Conseil loppement (consultations sur la
pour le reste au commerce avec les PVD 4-14 Comité du commerce agricole partie IV)
traditionnellement exportateurs de pétrole. 4-5 Comité des obstacles techniques au 26-28 Comité des subventions et mesures
9 L'excédent commercial des pays de commerce compensatoires
l'Est s'est encore accru de 8'A milliards de 4-6 Comité du commerce des' aéronefs 26-28 Organe de surveillance des textiles
civils
dollars en 1982, dont 7 proviennent des 5 Sous-comité technique du com-
échanges avec les pays industrialisés. merce des aéronefc civils En novembre:
• Le déficit commercial global de l'Aus- 6-7 Comité des licences 1-2 Conseil
tralie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afri- 11 et 14 Comité des restrictions de balance 2-4 Comité des marchés publics
que du Sud a diminué, selon les estima- des paiements 7-9 Organe de surveillance des textiles
tions, de 4 milliards de dollars en 1982. 12-14 Organe de surveillance des textiles 7-11 Consultation Produits tropicaux
17 Groupe de travail sur l'ajustement 9-11 Comité de la valeur en douane
Il est beaucoup plus difficile de donner de structure 15-16 Sous-comité des pays les moins
des précisions sur les tendances récentes 19-20 Groupe consultatif des Dix-Huit avancés
des balances des paiements courants, en 21 Groupe des restrictions quantitati- 16-18 Organe de surveillance des textiles
raison d'un accroissement très important ves et autres mesures non tarifaires 21-24 39e session des PARTIES
des écarts statistiques entre les excédents 24 Groupe ad hoc sur la mise en CONTRACTANTES
et les déficits. œuvre du Code antidumping 29-30 Organe de surveillance des textiles

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