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Frédérique Toudoire-Surlapierre
frederique.toudoire@free.fr
Modalité s d'examens : 1 partiel en janvier sur table
Plan
I – Les pétroglyphes……………………………………………………………………………………………………………………………...p.2
II – Les Runes……………………………………………………………………………………………………………………………………….p.2
III – la poésie scaldique……………………………………………………………………………………………………………………….p.2
IV – La poésie eddique…………..…………………………………………………………………………………………………………….p.3
V – Les sagas islandaises…….…………………………………………………………………………………………………………………p.4
VI – Rimur (XIVe)…………………………………………………………………………………………………………………………….....p.6
VII – Andersen, le conte danois……………………………………………………………………………………………………………...p.7
VIII – Soren Kierkegaard……………………………………………………………………………………………………………………..p.10
IX - Georg Brandes………………………………………………………………………………………………………………………..…….p.12
X – Karen Blixen………………………………………………………………………………………………………………………..………..p.14
XI – Henrik Ibsen……………………………………………………………………………………………………………………………...p.15
Introduction
Caractéristiques de la littérature nordique
• Précocité culturelle
• Question de la langue : Proximité entre le norvégien, le suédois et le danois
• Rô le de la nature (nature, géographie, climat) → Boussole mentale pour l'Europe, ex. :
explorateurs français (Charcot, PE Victor, Malaurie : Les derniers rois de Thulé...)
• Facteur de subjectivité (on observe les pays nordiques avec notre prisme) → Donc
dépend de nos valeurs et de notre contexte
• Rapport aux autres spécifiquement nordique → Sensation d'isolement
→ Dépend des lieux
→ Incapacité à se passer des autres, vie en communauté, isolement punitif et fatal
• Double interaction
→ Interaction interne entre les pays nordiques
→ Interaction externe avec l'Europe, l'Occident (US, Chine, Russie)
• Nature / Culture : La culture ne l'emporte pas sur la nature
20/09/2022
I – Les pétroglyphes
= Littéralement « qui est écrit dans la pierre »
Système de représentations, activité qui n'est pas un besoin mais primitive.
→ La création relève-t-elle de la nature ou de la culture ?
Période des hiéroglyphes -500 ~ : néolithique supérieur
Représente des scènes descriptives, narratives et peu symboliques, sorte de journal de bord.
(ex : décrit les pratiques de la chasse, les bateaux → symbolise la communication vers l'au-delà)
Révèle un mode de vie en communauté.
Carlo Ginzburg (historien) : « signes, traces, pistes Racines d'un paradigme de l'indice »
II – Les Runes
Système d'écriture mystérieux lié à un rite funéraire.
Futhark : ancien alphabet runique utilisé par les vikings, 24/16 caractères
Le plus ancien a été trouvé au Danemark 100 ans après J-C. Quelques traces en Angleterre et
en Allemagne mais surtout des milliers en Norvège et Suède...
Les runes nous renvoient à un imaginaire collectif, notamment l'univers de Tolkien.
Poésie (VIIIe siècle) qui se développe beaucoup à l'oral grâ ce à Storri Sturluson
Skald : poète qui chantait les louanges de leur chef (roi, riche propriétaire terrien, riche
paysan...)
racontait à la fois des éléments historiques et se nourrissait aussi de mythologie nordique
→ extrêmement complexe avec des règles très précises
→ dislocation de la syntaxe (les verbes ne s’enchaînent pas logiquement
→ utilisation de la périphrase
→ métonymies
→ utilisation de la synonymie
→ assonances et allitérations
→ heiti
→ kenningar
→ rimes internes
→ métatextuel (un texte parle d'un texte) : mise en abyme // raffinement d'une poésie
2 manuscrits :
Né à Hvamm Sturlungs, d'une très bonne famille islandaise ; savoir littéraire et manœuvre
politique
(association courante des deux au Groenland et en Islande)
Son périple : Islande → Norvège (devient poète de cour) → Islande → Norvège (demande
l’annexion de l'Islande à la Norvège)
= Récit en prose du verbe segia « raconter des histoires », de personnages marquants (rois
bondi chefs)
1 – Réalisme
Les sagas ne portent pas sur le merveilleux, pas d'exagération, grande simplicité (notamment
dans le style, à l'inverse des poèmes scaldiques avec beaucoup de figures de style), pas de
phrases longues ou compliquées, ; récits chronologiques ;
2 – Personnage
3 – Le dynamisme
- Orales ou écrites ?
- Autochtones ou étrangères ?
- Pourquoi l’Islande est le seul pays parmi les pays nordiques à produire des récits en prose ?
2 – Narratif
- verbes d'action, peu d'adjectifs, d'adverbes, pas de phrases complexes
- pas de psychologie de personnage, pas d'affect
- récit qui limite la subjectivité
- style descriptif (témoignage du réel)
- ni pour transfigurer le réel ni pour se plaindre
- ne relève pas de l’épopée
Fin de la saga :
Raisons : fin indépendance Islande, chrétienté, domination norvégienne, raisons politiques et
religieuses, culturelles, effet de mode ; évolution de la société ; le genre de la saga paraît
inadapté.
VI – Rimur (XIV)
• Strophe à 4 vers (retour à la poésie)
• Dérivé de la poésie scaldique
• Plus simple
• Du sommeil au réveil : éloge de la percée moderne (du 15è me au 19è me), 1870
Littérature nordique : grand silence entre 15e et 18e
• Le romantisme
Préromantisme :
1 – Anglais = romans gothiques, historiques (Walter Scott) 2e moitié 18è me
2 – Allemagne : sturn und drang, (« orage et tempête ») mvt des passions
- mouvement romantique : exaltation du moi
→ dire son vécu, sa souffrance, ses émotions
Sa vie
Né le 2 avril 1805 dans la ville de Odense au Danemark, sur l'île de Fionie, fils unique d'une
famille modeste → Sentiment d'aigreur, de ne pas être à la bonne place, pas reconnu à sa juste
valeur (père cordonnier par nécessité, mère servante, rapport à la religion).
→ Beaucoup d'autobiographies (le journal d'Andersen...), il parle de son enfance comme d'une
enfance heureuse : son père lui fabrique un petit théâ tre, en vertu à la littérature
Mort de celui-ci : 1816
Mort de sa mère : 1833
1919 : Part de Copenhague à l'â ge de 14 ans avec pour ambition de devenir célèbre ; pour lui
les épreuves difficiles font la réussite future.
1820 : Rentre au théâ tre Royal (chant, danse) : petits rô les seulement.
Accepté par l'élite danoise (goû t de conteur), repéré par Jonas Collin (directeur du théâ tre)
1822-1827 : Reçoit une bourse pour enseigner à l'école latine (allemand, français, latin)
1828 : Passe le bac à l'â ge de 23 ans → Volonté d'écrire
1830 : Publie des récits de voyage
Plusieurs voyages : Danemark puis l'étranger (Allemagne, Suisse, France, Italie, Autriche)
Rencontre des écrivains (Hugo, Dickens...)
Dès 1835 : Contes pour enfants (raisons commerciales)
Devient conteur des enfants du roi Christian IX
Rapport de l'auteur avec l'enfance
→ Plusieurs lectures (communautés interprétatives) : pluralité d'interprétations
Dès 1850 : Reconnaissance européenne puis internationale (US) puis de son pays
Succès avec ses contes, talent de conteur
A des relations avec des gens aisés (nobles, bienfaiteurs)
Quelques romans : « L'improvisateur », « Rien qu'un violoneux », « Ê tre ou ne pas être »
1875 : Meurt au Danemark d'un cancer du foie
Son œuvre
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2553374
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Christian_Andersen
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Petite_Fille_aux_allumettes
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Interprétations possibles :
1 – Récit de formation, psychologie de l'enfant : l'enfant doit apprendre à se connaître par soi-
même
2 – Question de la différence ; la différence est un sujet de moquerie au début mais finit par
être acceptée ; Ce sont des expériences dans des espaces différents qui forme la différence
3 – Autobiographique ? raconte des parties de la vie d'A. (échec d'une pièce de théâ tre jouée en
1842, son enfance)=idée que l'auteur/le personnage n'est pas né dans la bonne situation/le
bon milieu social
• La petite sirène
Plus jeune sœur, immortalité, fleur bleue, conte cruel, mauvais choix de la sirène
Moralité : ne jamais essayer de devenir ce qu'on est pas
Sculpture de la petite sirène réalisée en 1913, ballet Ellen Price (1909)
Désintéressement des danois au départ pour ce personnage
1930 : élément de tourisme (folklore) : motif hybride/amphibie
Transferts culturels
1964 : sculpture décapitée ; happening/vandalisme → va lui donner du succès
devenu aujourd'hui un emblème de Copenhague (indice de reconnaissance internationale)
icô ne emblématique d'une culture/société = malentendu/hasard
(Reco film sur Netflix : Unge Andersen) -postulat : 1 - tout se joue dans l'enfance – connexion
entre l'enfance d'Andersen et ses contes (pour enfants) ? -rô le de l'éducation/sévère ;
éducation//création
2 – source de l'imagination (éléments qui font l'imaginaire d'Andersen)
= idée que l'inspiration des contes vient de l'observation de la nature
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« Crainte et tremblement »
Genombrott, percée moderne, Georges Brandes, 1870
Sa vie
Son œuvre
Problématique n°1 : y a t-il une suspension téléologique du moral ? → la fin justifie-t-elle les
moyens ?
2 : y a t-il un devoir absolu envers Dieu ?
3 : peut-on moralement justifier le silence d'Abraham vis à vis de Sara, Isaac et Eliezer ?
-stade esthétique (dans le sens = plaisir d'esthète, profiter de la vie) ; figure de Don Juan,
Faust, juif errant
-stade éthique
-stade religieux
-dialectique (thèse/antithèse/synthèse)
passé / présent / futur : 3 stades de la vie : -stade esthétique (dandy) érotique, 1835 (année
où son père lui fait sa révélation) → stade éthique : valeurs morales – 1835-1838 ; → stade
religieux.
différents moments de la vie :
Jankélévitch : « le choix n'est jamais deux possibilités égales »
Sa vie
Son œuvre
Mouvement de Gennonbrott
pour le DK : « un pays nain qui n'a pas trois hommes d'envergure à montrer aux
contemporains »
« une nation de plaisantins qui n'a jamais eu d'admiration pour le sens de l'honneur »
« un peuple dans une profonde décadence spirituelle »
« le fait qu'une littérature ne mette rie en discussion signifie qu'elle est en train de perdre
toute signification »
électrochoc :
« le fait qu'une littérature soit vivante de nos jours se manifeste en ce qu'elle et en débat des
problèmes »
-principe mise en abyme : crée des problèmes et des débats
-écrit des conférences // livres qui créent des débats et des prob
pour synthétiser :
Brandes dénonce la littérature danoise : pas une litté de contestation ; d'analyse sociale et
politique ; pas d'évolution littéraire ; une litté qui préfère le rêve à la réalité ; qui fuit les
problèmes
« il ne s'agit pas de nos vies, mais de nos rêves » ; « comme une sorte de consolation dans la
réalité réelle » reproche à son pays d'être « éloignés du rationalisme » notion de progrès.
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Sa vie
Danoise, bénéficie de la percée moderne (née juste après). famille paternelle aristocratique
(Wilheim Dinelsen), mère bourgeoise, famille aisée. région de Copenhague. 2ème d'une fratrie
de 5 enfants. Relation privilégiée avec son père (sorties chasse/pêche + discussions
profondes). suicide de son père ; 9 ans. (idée qu'il lui transmet une culture/éducation
littéraire puis disparaît.
1898 : Suisse – apprend le fr
DK : études d'art ; voyage paris/rome => lui apporte une culture européenne
rencontre Hans Blixen-Finecke / puis Bror (son frère jumeau) => pacte (mariage arrangé) =>
part au Kenya,=> plantations de café
Son œuvre
=> commence à écrire « out of Africa »(paradoxe titre : raconte ses années // notion
d'exclusion) => raconte son expérience au Kenya en anglais (traduit par elle-même en danois)
=> choisit le nom de Isak Dinensen (Isak / Crainte et tremblement)
-recueil de nouvelles 7 contes gothiques – 1914 / usage de la langue anglaise
-bien accepté par la critique américaine, traduit en danois
-anonymat
-la vie de l'écrivaine paraît plus intéressante que son œuvre, paraît extraordinaire=> film « out
of africa (adaptation) met l'écrivaine au cœur du film+ que l'oeuvre
-décrit elle-même ses histoires comme contes « seven gothic tales » mais
-ne relève pas du conte ; gothic (les apparences trompeuses)
→ révèle un goû t pour la narration => aime raconter des histoires (caractéristique danoise
aime les histoires enchâ ssées (processus narration complexifiée => créer des surprises
(nouvelles)
Sa vie
Dramaturge norvégien, né à Skien d'un père armateur et d'une mère religieuse qui ne travaille
pas. Â ge de 8 ans : pauvreté → amertume. Enfance marqué par l'autorité (mère), l'austérité,
l'intransigeance.
1844 : quitte le domicile familial pour devenir apprenti en pharmacie (pendant 6 ans). 1re
pièce : Catilina. dualité de son caractère : mépris bourgeoisie // complexe d'infériorité.
complexe qui participe d'un désir d'écriture → moyen de revanche.
1850 : Oslo / Christiana.
1851 : Ole Bull (Bergen) : violoniste // Théâ tre national Bergen → puis régisseur → se plaît
dans le milieu du théâ tre.
1957 : pendant 1 an au théâ tre Cristiana Teater
1958 : rencontre son épouse Suzannah Thorensen : ont un enfant : Sigurd : premier ministre
norvégien 1903-1905. 1864 : DK attaqué par la Prusse (Norvège/Suède)
réaction Ibsen : écœuré (unité scandinave inexistante, pas de solidarité)
-quitte son pays
1891 : exil volontaire : Rome/Allemagne
paradoxe (caractère nordique) : réflexion sur question identité nordique // passe par
l'éloignement
migration : condition nécessaire pour conscientiser son identité nordique, supporter les
contraintes de la vie norvégienne
Norvège : pays étouffant
Aussi la Norvège : lui donne une bourse à vie (écrire)
Son œuvre
Peer Gynt, 1867 : « lesedrama » : pièce qui n’est pas destiné à un spectateur mais à un lecteur.
Drame en 5 actes, succès
(inspiration romantique, théâ tre dans fauteuils Musset)
complexe, mélange intrigue
Personnage qui mélange le réel et l'imaginaire
scène que rêve PG (rêve éveillé) affabulation
le surnaturel est réel : fait partie de la vie
-pièce qu'il écrit en exil (réaction contre la Norvège) // pièce perçue comme typiquement
norvégienne
-reflet des mauvais cô tés de la Norvège
succès en France=>pièce conçue pour être lue mais énormément jouée
David Bobée (actuelle mise en scène)
compositeur Grieg → collaboration avec Ibsen → version musicale 1876
roi des trolls : il faut se suffire à soi-même
« on ne peut être soi même que grâ ce aux autres »
c'est l'autre (qui m'aime pour qui je suis » qui me permet d'être moi-même
1874 : Séjour à Munich (Allemagne)
Et Dukkehjem, 1879
– idées de Nietzche
– esthétique naturaliste (Zola) adaptation du naturalisme au théâ tre
– applique les théories de Zola au théâ tre norvégien. (hérédité, emprise du milieu
social/familial)
Ibsen : mélange théâ tre naturalistes avec influences nordiques
sagas, folklore (Au 19e : valorisation du folklore en Norvège)
folklore = élément fortement identitaire
1891 : retour en Norvège triomphale
(pièces connues nationalement et dans toute l’Europe)
1900 : attaque cérébrale → arrêt d'écriture