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5. test
1. Aciers en général
1. Désignation normalisée des aciers
2. Aciers de construction
3. Aciers inoxydables
4. Caractéristiques physiques des aciers
Les aciers sont, à la base, des alliages de fer et de carbone. C'est essentiellement la teneur en carbone qui confère
à l'alliage les propriétés du métal qu'on appelle « acier ». Il existe d'autres métaux à base de fer et de carbone qui
ne sont pas des aciers, les fontes par exemple.
On obtient l'acier en affinant une fonte obtenue par fusion, dans un haut fourneau, d'un mélange à base de
minerai de fer, d'aciers de récupération, de fondant et de charbon (coke).
Une fois affiné, des éléments chimiques peuvent être ajoutés intentionnellement dans le but de fabriquer des
aciers conformes à des cahiers des charges bien précis. Ces éléments d'addition peuvent être ajoutés, selon le cas,
dans des proportions très importantes. À peu d'exceptions près [1] , l'alliage résultant conservera le nom d'acier
lorsque la quantité de fer sera au moins égale à cinquante pour cent.
La résistance à la traction
La limite d'élasticité
L'allongement à la rupture
La dureté
qui s'exprime par un nombre sans dimension associé à la méthode de mesure. Le symbole est H (hardness), les
principales sont Brinell (HB), Vickers (HV), Rockwell (HRc) et Shore (H Shore).
La résilience
qui exprime la propriété de résistance au choc par mesure de l'énergie absorbée sur une éprouvette entaillée. Le
symbole de la résilience est K ; selon que l'entaille est en « V » ou en « U », le symbole respectif est KV ou KU.
L'unité est le joule (J) ; lorsque l'énergie est rapportée à la section de l'éprouvette, on parle de KCV ou KCU,
l'unité est alors le J/cm2.
Le diagramme fer-carbone
Le diagramme fer-carbone représente le type d'acier selon la teneur en carbone et la température. Il ne prend pas
en compte les impuretés et éléments d'alliage, qui ont une influence importante, mais permet déjà de saisir les
principales propriétés des aciers.
On remarque qu'à basse température, l'acier est dans un état appelé « ferrite » et noté α (alpha), et associé à du
carbure de fer Fe3C appelé « cémentite ». Selon la manière dont ces deux phases cohabitent, on parle de « ferrite
+ cémentite » ou de « perlite + cémentite ».
Plus on a de carbone, plus l'acier est dur. On a donc initialement classé l'acier en catégories :
certains éléments facilitent la trempabilité, c'est-à-dire que l'on peut obtenir une trempe avec un
refroidissement plus lent, et notamment une trempe à cœur des pièces : nickel (Ni), chrome à
basse teneur (Cr) ;
certains éléments renforcent l'acier, en particulier piègent les impuretés et évitent la fragilisation
ou bien viennent former des « particules de renfort » (durcissement structural) : molybdène
(Mo), titane (Ti), niobium (Nb), tungstène (W) ;
certains éléments permettent de résister à la corrosion (rouille) : chrome à haute teneur (Cr).
Les impuretés
Les impuretés sont originellement présentes dans les ingrédients de haut fourneau qui serviront à produire la
fonte qui servira à fabriquer l'acier. Ce sont le soufre (S) et le phosphore (P) présents dans le coke mais aussi le
plomb (Pb) et l'étain (Sn) qui peuvent être présents dans les aciers de récupération ainsi qu'un tas d'autres
éléments à bas point de fusion comme l'arsenic (As), l'antimoine (Sb), … Les impuretés sont aussi produites lors
des diverses phases d'élaboration de l'acier comme par exemple :
Mentionnés plus haut, ils sont volontairement ajoutés pour conférer à l'acier les propriétés recherchées.
L'aciériste les utilise en vue de maîtriser les diverses réactions physico-chimiques nécessaires pour obtenir en
final un acier conforme à la spécification. C'est le cas d'éléments comme l'aluminium, le silicium, le calcium.
L'élément qui joue un rôle prépondérant dans les propriétés mécaniques d'un acier est le carbone (le carbone est
30 fois plus efficace que le manganèse qui vient en deuxième position après le carbone).
Soudabilité
La soudabilité d'un acier (aptitude à se souder facilement) est inversement proportionnelle à sa teneur en carbone,
autrement dit, plus la teneur en carbone est élevée et plus l'acier est difficile à souder et nécessite des précautions
spécifiques (refroidissement lent sous calorifuge, préchauffage, postchauffage...). C'est ce qui explique, en partie,
l'apparition des aciers faiblement alliés dont une partie du carbone est remplacée par des éléments comme le
manganèse (Mn), le chrome (Cr), le nickel (Ni), le molybdène (Mo).
Les aciers faiblement alliés ont des propriétés mécaniques remarquables obtenues par :
Les aciers faiblement alliés ne présentent pas les difficultés de soudage liées à la présence du carbone mais
doivent faire l'objet de précautions particulières pendant le soudage afin que les propriétés mécaniques ainsi
obtenues soient maintenues après soudage (soudabilité métallurgique). En règle générale, les précautions pour le
soudage sont déterminées dans un mode opératoire de soudage. Dans certains cas, le ou les modes opératoires de
soudage doivent être validés par une qualification.
Le chrome : c'est l'élément d'addition qui confère à l'acier la propriété de résistance mécanique à chaud et à
l'oxydation (aciers réfractaires). Il joue aussi un rôle déterminant dans la résistance à la corrosion lorsqu'il est
présent à une teneur de plus de 12 à 13 % (aciers inoxydables). Il augmente la trempabilité.
Le cobalt : utilisé dans de nombreux alliages magnétiques. Provoque une résistance à l'adoucissement lors du
revenu.
Le manganèse : forme des sulfures qui améliorent l'usinabilité. Augmente modérément la trempabilité.
Le nickel : rend austénitiques les acier à forte teneur en chrome. Sert à produire des aciers de trempabilité
modérée ou élevée (selon les autres éléments présents), à basse température d'austénitisation et à ténacité élevée
après traitement de revenu.
Le niobium : même avantage que le titane mais beaucoup moins volatile, il le remplace donc dans les métaux
d'apport.
Le silicium : favorise l'orientation cristalline requise pour la fabrication d'un acier magnétique, augmente la
résistivité électrique. Améliore la résistance à l'oxydation de certains aciers réfractaires. Utilisé comme élément
désoxydant.
Le titane : pouvoir carburigène élevé (comme le niobium) et réduit donc la dureté de la martensite. Élimine le
carbone en solution à haute température et réduit le risque de corrosion intergranulaire (TiC se forme avant
Cr23C6 évite donc l'appauvrissement en chrome au joint de grain).
Le tungstène : améliore la dureté à haute température des aciers trempés revenus. Fonctions sensiblement
identiques à celles du molybdène.
Les propriétés et les aptitudes des aciers sont définies par les services techniques (technologie, procédé, calcul,
métallurgie / soudage, traitements de surface…).
L'assurance de conformité aux exigences prescrites et la préservation des propriétés tout au long des processus de
construction valident les hypothèses de l'ingénierie.
Un défaut d'aptitude peut aboutir à une mauvaise conception et avoir des conséquences désastreuses sur la tenue
en service (ruine de l'équipement par déformation jusqu'à rupture, rupture brutale, arrachement, percement de
paroi par corrosion...).
L'impact des 6 premières exigences peut avoir une incidence de quelques dizaines d'euros la tonne à plus de
50 % du du prix de base (acier standard conforme à la norme sans option), d'où l'importance de consulter les
aciéristes (qu'on appelle aussi « forges ») sur les bases d'une spécification technique en accord avec les exigences
du contrat. Le 7e point quant à lui peut être soumis aux effets de la spéculation.
Notes
1. Certains alliages au chrome ou au nickel contiennent 50 à 75 % de fer mais ne font pas partie
des aciers, c'est le cas, par exemple, des incoloys 904 et MA956.
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