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Cet Extrait est issu du « dernier feu ». Sido a 35 ans quand elle écrit le texte. Elle vit avec Missy
concubinement suite à sa séparation de Willy.
Suite à un dialogue taquin avec cette dernière, Colette va inéluctablement se transporter dans
son enfance et revisiter des souvenirs, notamment des eurs qu elle chérit : les violettes.( Fleur
emblématique du printemps et symbole d amour).Elle va par la suite évoquer tous les types de
violettes qu elle connaît et cela uniquement par le souvenir. Ainsi, elle va rendre un hommage à
l étrange beauté de ces petites eurs.
Colette pose des questions rhétoriques (pas de réponse) , mais elle nous les donne indirectement
-C est une gentille dispute: débat puisque elle compare les violettes de cette Année avec celle de
l année dernière.
Toute description s accompagne d un aspect visuel :les eurs ne sont pas mauves, elles sont
« mauves azurées » ̶> très précis
les 3 points de suspension ( très présents dans le texte ) ̶> peuvent correspondre à la prise de
parole de missy à qui on ne donne pas la parole.
« Le philtre qui abolit les années » ̶> métaphore+ périphrase de la violette +PSR
Le philtre permet de cesser le temps et « abolit les années » : elle projette Colette dans son
enfance.
Colette décrit de façon générale le lieu ( énumération), puis nira par le plus petit, l objet de son
voyage: la violette
« Des ruisseaux froids, des sources perdues, bues par le sable aussitôt que nées, Des primevères
de Pâques, des jeunette jaune au cœur safrané »l.11-12 longue énumération
Colette poursuit la description ( plus minutieusement) des éléments se trouvant dans un champ
ou une forêt: elle convoque plusieurs éléments: végétation, eau, sable, bois, eurs.. ce qui
enrichit la description de ce paradis perdu.
« Elle échangeait des jouets, des images contre les premiers bouquets de violettes
des bois » l.17
Pas attachée au choses matérielles: elle échangeait des objets contre les précieuses petites
eurs. Ceci montre que dès son jeune âge, Colette sait apprécier la vraie beauté, éphémère.
Mouvement 3: l éloge (même poème en prose) d une eur d enfance : la violette (l.14-19)
C est alors que commence l éloge de la violette par Colette: elle va jusqu à moindre détail de ces
petites eurs et en fait une description très précise.
Nous sommes témoins d une véritable symphonie de couleurs où se décline toutes les couleurs
possibles.̶> crée un e et cumulatif: il y en a beaucoup ( abondance) ̶> locus amoeunus
L anaphore accentue l insistance sur la variété + richesse des violettes.
« qui haussent sur de longues tiges leurs pâles corolles inodores » (l. 20). ̶> PSR
La longueur de cette PSR nous rappelle la longueur de la tige de la violette que Colette décrit ̶>
contribue à la description riche de cette eur.
+ : description progressive: on est passés de « violettes à courte tige » à des « violettes larges »
Conclusion
Pour conclure, on peut dire que Dans ce texte poétique et lyrique, Colette célèbre le bonheur
d aimer, mais également le bonheur de retrouver les impressions d enfance en se laissant porter
par les souvenirs, marqués par les violettes. En e et, elle va décrire la beauté étrange de ses
eurs d enfance de manière valorisante ( lexique mélioratif) malgré leur fragilité + éphémérité en
évoquant plusieurs sens ( odorat, vue..).
Ouverture : Si Colette « abolit les années » grâce au parfum retrouvé des violettes de son enfance,
Proust retrouve quant à lui, dans Du côté de chez Swann, publié en 1913, le temps passé grâce
au goût d une madeleine trempée dans du thé.
fl
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