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HYGIÈNE SÉCURITÉ OBJECTIF

« 0 ACCIDENT »

SEPT/2023

Ressources photographiques et documentaires :


OPPBTP & CFA Bâtiment (à usage pédagogique uniquement) – Internet (libres de droit)
1
Accueil

Septembre 2023
Déroulement de la formation

Théorie, démonstrations, exercices Synthèse fin de module

3 H Y G I È N E S É C U R I T É - O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Tour de table Et vous ?
- Votre prénom ?

- Votre corps d’état actuel ?

- Votre parcours de formation ?

- Vos expériences professionnelles ?

- Une passion, un loisir ?

4 H Y G I È N E S É C U R I T É - O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Sommaire

1. Présentation

• Notions de base en prévention

• Identification des risques sur un chantier BTP

• Actions préventives et correctives à mettre en place

• Accidents du Travail, recherche des causes

5 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
2
Prévention

Notions de base
Objectifs

Connaître les origines de la prévention dans le monde professionnel

Comprendre les enjeux de la prévention face aux accidents du travail et aux maladies professionnelles

Comprendre le Processus d’Apparition du Dommage (PAD)

Connaître les 9 principes généraux de prévention, en comprendre leur


application dans son entreprise.

7 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les origines de la prévention
Sécurité des travailleurs du BTP

Directive UE - 9 PGP

Hygiène sécurité pour le BTP Pénibilité au travail


Création du CSPRP
Création des CHSCT Obligation de résultat

Organisation des services médicaux au travail Transposition directive UE dans le CT

Réparation des AT-MP

Première loi concernant l'hygiène et


la sécurité des travailleurs

12 juin 1893 11 octobre 1946 8 janvier 1965 12 juin 1989 28 février 2002
12 juin 1893 1er août 1947 6 janvier 1976 31 décembre 1991 9 novembre 2010

31 décembre 1993

8 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
La prévention

Définition ?

La prévention des risques professionnels recouvre


l'ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour
préserver la santé et la sécurité des salariés,
améliorer les conditions de travail et tendre au
bien-être au travail.

H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
9
Les acteurs de la prévention

Médecin
DIRECCTE du CARSAT
Travail
IRP SDC

Salariés

Employeur SST

Organismes
OPPBTP de contrôle INRS

10 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
OPPBTP

11 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
IRP

12 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
CARSAT

13 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
SSTI

14 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Inspection du Travail

15 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
INRS

16 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
La prévention

Pourquoi mettre en place des actions de prévention ?

Pour réduire les atteintes à la santé (accidents


du travail et maladies professionnelles)

17 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les 3 types d’accident du travail

Accident du travail Accident de trajet Accident de mission

Accident survenu par le fait ou Accident ayant entraîné une Si vous êtes victime d’un
à l'occasion de votre travail, lésion et qui est survenu accident en déplacement ou
quelle qu'en soit la cause. pendant le trajet effectué lors de l’exécution d’une tâche
entre les points suivants : en dehors de votre lieu
votre résidence et votre lieu habituel de travail, vous
de travail, votre lieu de travail bénéficiez de la présomption
et le lieu de restauration où selon laquelle l’accident est lié
vous vous rendez pendant la à votre travail.
pause repas.

18 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Maladie professionnelle - Définition

En application de l'article L.461-1 du


code de la Sécurité Sociale, pour être
Une maladie professionnelle (MP) reconnue comme professionnelle et
donner lieu à réparation, une maladie
est la conséquence de l'exposition plus ou moins prolongée à doit :
un risque qui existe lors de l'exercice habituel de la • soit figurer dans l’un des tableaux
profession. de maladies professionnelles
• soit être identifiée comme ayant
un lien direct avec l’activité
professionnelle par le système
complémentaire de
reconnaissance des maladies
professionnelles.

19 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Maladie professionnelle https://www.inrs.fr/publications/bdd/mp/listeTableaux.html

Les maladies professionnelles reconnues comme telles figurent dans un des 185 tableaux du
régime général ou agricole de la Sécurité sociale.

Elles y sont classées en fonction du type de pathologie, ou de l’exposition subie.

20 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Maladie professionnelle – exemple tableau RG 98
Pour en faciliter la compréhension, chaque tableau est accompagné d'un commentaire médico-technique,
rédigé par un groupe pluridisciplinaire d’experts.

21 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
AT et MP – Les coûts

Les accidents du travail et les maladies professionnelles ont un coût pour l’entreprise, quelle que soit sa
taille.

Les grandes entreprises ne sont pas les seules concernées. En cas d’accident du travail, les TPE et
les PME doivent également en considérer l’impact économique et financier.

On distingue les coûts directs :

22 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
AT et MP – Les coûts
Des coûts indirects :

Souvent les TPE et PME de moins de 20 salariés ne se sentent pas concernées, car
leur tarification ne varie pas.

Mais il y a un coût qu’elles omettent : les coûts indirects liés aux accidents. Ceux-
ci peuvent être de 3 à 5 fois plus élevés que le coût direct.

• Le temps de traitement administratif du sinistre


• Le temps de convalescence du blessé
• La casse éventuelle de matériel
• Le retard de livraison, de production, de projet etc.
• Perte potentielle de contrats
• Le coût éventuel de formation du remplaçant
• L’image de marque de votre entreprise

H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
23
Les enjeux de la prévention

24 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux économiques et financiers
Couts directs et indirects, le total à la charge de l’entreprise, mais aussi de la collectivité
(Sécurité Sociale, administrations diverses) sont parfois très élevés.

Chaque année, le ministère chargé du Travail établit un bilan annuel des conditions
de travail, qui fait la synthèse des principales évolutions en matière d’accidents du
travail et de maladies professionnelles pour le régime général, le régime agricole et
le secteur public.

Les statistiques de la CNAMTS des accidents du travail et des maladies


professionnelles (AT/MP) sont élaborées à partir des déclarations d'accidents du
travail et des reconnaissances des maladies professionnelles.

25 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux économiques et financiers

26 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux économiques et financiers

Ces statistiques sont établies pour la France entière, par comité technique
national (CTN) et par code NAF.

A chacun de ces niveaux, elles permettent de connaître :


• le nombre de travailleurs,
• le nombre de sinistres (accidents du travail ou de trajet ou maladies professionnelles)
• le nombre de sinistres (accidents du travail ou de trajet ou maladies professionnelles) avec
incapacité permanente,
• le nombre de journées perdues par incapacité temporaire le nombre de décès.

27 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux économiques et financiers

Pour les accidents du travail, en plus des données générales, des indicateurs sont calculés,
permettant de suivre l’évolution du niveau du risque pour l’activité ou le secteur.

L'entreprise peut ainsi, par comparaison, se situer dans sa branche d’activité ou son secteur.

• Indice de fréquence (IF) = (nb des accidents en premier règlement/effectif salarié) x 1 000

• Taux de fréquence (TF) = (nb des accidents en premier règlement/heures travaillées) x 1 000 000

• Taux de gravité (TG) = (nb des journées perdues par incapacité temporaire/heures travaillées) x 1 000

• Indice de gravité (IG) = (somme des taux d’incapacité permanente/heures travaillées) x 1 000 000

• Tableau Excel des AT 2022

28 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux économiques et financiers

Au-delà de la comparaison par rapport aux taux nationaux calculés par CTN, l’entreprise a une
vision directe sur les couts générés par chaque accident du travail.

29 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux juridiques

La responsabilité civile et pénale de l’entreprise et (ou) de l’employeur est engagée.

30 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux humains

La santé des salariés est préservée, le travail est plus intéressant avec plus de confort et moins de
contraintes, d’efforts inutiles et de pénibilité, l’ambiance de travail est meilleure.

Atteintes musculaires :

Problèmes familiaux

douleurs, handicap,
réadaptation

Perte d’emploi

Fatigue, stress, usure psychique et mentale

31 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux humains

32 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les enjeux sociaux et sociétaux
Moins d’incidents et d’accidents signifie des gains de productivité :

• amélioration des postes de travail

• réduction des dysfonctionnements et de la pénibilité

• meilleure transmission des informations

• diminution du turn-over

• réduction des charges de personnel liées au recrutement et à la formation réduction


de la casse (pièces mises au rebut, machines endommagées)

• diminution des coûts directs des accidents du travail et maladies liées au travail
(cotisations AT-MP de l’entreprise).

33 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
AT et MP – Les coûts
Des coûts indirects :

Souvent les TPE et PME de moins de 20 salariés ne se sentent pas concernées, car
leur tarification ne varie pas.

Mais il y a un coût qu’elles omettent : les coûts indirects liés aux accidents. Ceux-
ci peuvent être de 3 à 5 fois plus élevés que le coût direct.

• Le temps de traitement administratif du sinistre


• Le temps de convalescence du blessé
• La casse éventuelle de matériel
• Le retard de livraison, de production, de projet etc.
• Perte potentielle de contrats
• Le coût éventuel de formation du remplaçant
• L’image de marque de votre entreprise

H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
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Responsabilité de l’employeur

Responsabilité civile en
cas d’accident ou de Responsabilité pénale
maladie
❑ Présomption d’imputabilité ❑ Méconnaissances des
dispositions réglementaires

❑ Obligation de résultat ❑ Mise en danger de la vie d’autrui

❑ Faute inexcusable ❑ Homicide involontaire

35 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité civile – Présomption d’imputabilité

« Par défaut s’applique à l’employeur la présomption d’imputabilité


d’AT ou de maladie professionnelle. »

Article L411-1du Code de la Sécurité Sociale

36 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité civile – Obligation de résultat & faute inexcusable

• « En vertu du contrat de travail qui le lie à son salarié, l’employeur est tenu à
une obligation de résultat, notamment en ce qui concerne les maladies
professionnelles contractées par le salarié du fait des produits fabriqués ou
utilisés par l’entreprise.

• Le manquement à cette obligation a le caractère de faute inexcusable


lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel
étaient exposés les salariés et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires
pour l’en préserver. »

Arrêt du 28 février 2002

37 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité pénale – Obligation de résultat & faute inexcusable

« Est puni d'une amende de 3 750 euros, le fait pour l'employeur ou le préposé de
méconnaître par sa faute personnelle les dispositions suivantes et celles des décrets
en Conseil d'Etat pris pour leur application :
• Titres Ier, III et IV ainsi que section 2 du chapitre IV du titre V du livre Ier ;
• Titre II du livre II ;
• Livre III ;
• Livre IV ;
• Titre Ier, chapitres III et IV du titre III et titre IV du livre V ;
• Chapitre II du titre II du présent livre.

La récidive est punie d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 9 000 euros.

L'amende est appliquée autant de fois qu'il y a de salariés de l'entreprise concernés par la
ou les infractions relevées dans le procès-verbal prévu à l'article L. 8113-7. »

Article L4741-1 du Code du Travail

38 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité pénale – Mise en danger de la vie d’autrui

« Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de


blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par
la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de
prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement est puni d'un an
d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. »

Article 223-1 du Code Pénal

39 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité pénale – Homicide involontaire

« Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article
121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à
une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la
mort d'autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans
d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de


prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues
sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende. »

Article 221-6 du Code Pénal

40 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilité pénale – Homicide involontaire

41 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Responsabilités & délégation de pouvoir

42 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Organisation des responsabilités

Rappel

L'obligation générale de sécurité de l'employeur comprend :

• l'évaluation des risques


• la formation des salariés
• l'information des salariés
• l'organisation du travail

Cette obligation de faire et d'organiser va jusqu'à veiller à ce que les actions soient effectivement réalisées
et les consignes respectées.

43 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Organisation des responsabilités
Constat

Un chef d'entreprise de Bâtiment ne peut pas être présent sur tous les chantiers en même temps, et ne peut donc, par
exemple, veiller à ce que :

• l'accueil et la formation au poste de travail soient bien assurés aux nouveaux embauchés
• les protections collectives soient mises en place
• les protections individuelles soient utilisées

Donc, après avoir défini les actions découlant de l'évaluation des risques, le chef d'entreprise doit assurer la réalisation
et le suivi des actions prévention selon le principe "qui fait quoi ?".

44 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Organisation des responsabilités

Organiser les responsabilités


❑ Lister le contenu de l'obligation générale de sécurité
❑ Répartir l'exécution entre les personnels d'encadrement les plus aptes à l'assurer.

Cette démarche devra aboutir dans la plupart des cas à la formalisation de délégations de pouvoirs.
Le juge pénal condamne les employeurs qui ne peuvent être présents sur les chantiers et qui n'organisent pas les
responsabilités dans l'entreprise.

Toutefois, lorsqu'il y a délégation de pouvoirs avec :


❑ un plan de prévention et un organigramme précis
❑ des délégataires pourvus de l'autorité, des moyens, et ayant la compétence pour assurer leur mission
le chef d'entreprise peut être exonéré de sa responsabilité pénale spécifique " travail " en cas d'infractions aux règles de
sécurité dont l'application avait été confiée aux délégataires.

45 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Les obligations générales employeur et salariés

Code du Travail
❑ L4121-1 relatif aux obligations de l’employeur d’assurer la santé et la sécurité des salariés
❑ L4121-2 relatif aux principes généraux de prévention
❑ R4121-3 relatif à la transcription de l’évaluation des risques professionnels sur le document
unique et sa mise à jour
❑ R4121-2 relatif à la mise à jour du document unique
❑ R4121-3 relatif à l’évaluation des risques professionnels
❑ R4121-4 relatif à la tenue de mise à disposition du document unique
❑ R4122-1 relatif aux obligations du salarié
❑ L4644-1 relatif à la désignation d’un SDC ou d’un IPRP
❑ Ordonnance n° 2017-1386 22/09/2017 relative aux fusion des IRP en CSE et CSSCT
❑ R4224-16 relatif à l’organisation des secours dans l’entreprise

46 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Recherche collaborative

47 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993

« Une coordination en matière de sécurité et de santé des travailleurs doit être organisée pour tout chantier
de bâtiment ou de génie civil où sont appelés à intervenir plusieurs travailleurs indépendants ou entreprises,
entreprises sous-traitantes incluses, aux fins de prévenir les risques résultant de leurs interventions
simultanées ou successives et de prévoir, lorsqu'elle s'impose, l'utilisation des moyens communs tels que
les infrastructures, les moyens logistiques et les protections collectives. »

Article L 4532-2 du Code du Travail

48 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Coordination pour quels intervenants sur chantier BTP ?

Maître d’ouvrage :
Le client, le commanditaire, le donneur d’ordre… le MOA peut être l’Etat, une collectivité, un promoteur, ou un
particulier qui veut construire sa maison, etc.
Architecte :
souvent le premier interlocuteur du Maître d’ouvrage. En fonction de son budget, il conçoit et dessine le
bâtiment pour répondre au cahier des charges (fonctionnalité, esthétique). L’architecte est pour le Maitre d
ouvrage une source de conseils opportuns.

BET ou bureau d’études techniques :


calcule et dessine les plans de structure qui seront vérifiés par le bureau de contrôle, puis utilisés par
l’entreprise de gros œuvre.

Maitre d’œuvre :
Le chef d’orchestre du projet de construction. Il s’assure du respect des délais, du budget, assure la direction
des travaux et en est responsable devant le Maitre d’ouvrage. Le plus souvent, l’architecte est le maitre
d’œuvre, mais cette fonction peut aussi être assurée par le BET, des maîtres d’œuvre indépendants, ou le
maitre d’ouvrage lui-même.

49 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Coordination pour quels intervenants sur chantier BTP ?
Géotechnicien ou Bureau d’études de Sol :
détermine la qualité du sol, ses caractéristiques mécaniques et les dispositions à prendre en fondations.

Bureau de contrôle technique ou contrôleur technique (CT) :


Son rôle est de s’assurer du respect des normes en phase conception et travaux. Il vérifie les calculs, les plans d’architecte et du
BET.
Le bureau de contrôle est le référent technique du Maitre d’Ouvrage : s’il y a un doute, le CT ne dira pas juste « c’est bon, c’est
bon », mais « cette disposition respecte la norme XXX ».

Coordonnateur SPS :
La mission SPS a pour but de coordonner les entreprises sur le chantier vis-à-vis des risques professionnels, pour réduire les
impacts sur la santé et la sécurité des travailleurs. En cas d’accident grave, le coordonnateur SPS est responsable pénalement.

OPC (Ordonnancement Pilotage Coordination) :


Son rôle est de coordonner les entreprises pour vérifier chaque semaine l’avancée des travaux, pour une livraison de l’ouvrage
dans les délais.

50 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Coordination pour quels intervenants sur chantier BTP ?
AMO (Assistance Maîtrise d’Ouvrage) :
L’AMO est là pour aider le Maître d’Ouvrage dans toutes ses tâches : études, cahier des charges, contrats, coordination
des intervenants, réception… Par son expertise et ses propositions, l’AMO permet au Maître d’Ouvrage de gagner du
temps, et lui assure que l’ouvrage construit réponde bien à son besoin.

Entreprises :
Le chantier peut ne comporter qu’une entreprise générale qui assure tous les travaux, ou différentes entreprises qui
correspondent aux différents corps de métier :
- entreprise de gros-œuvre (GO)
- de VRD (voirie réseaux divers)
- de plomberie
- d’électricité
- de carrelage
- de peinture
- de menuiseries
- etc.

51 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993

La loi n°93-1418 du 31 décembre 1993 et les décrets d'application n°94-1159 du 26 décembre


1994 et n°2003-68 du 24 janvier 2003 définissent l'organisation de la sécurité sur les
chantiers de bâtiment et de génie civil, notamment à l’aide d’une coordination de
chantier.

Ils stipulent en particulier l'intégration de la sécurité dès la phase de conception, y compris


pour les interventions ultérieures sur l'ouvrage.

52 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Premier critère : coactivité - Deux entreprises au moins

L'obligation de mettre en place une coordination de chantier s'impose pour tout chantier temporaire ou mobile de
bâtiment ou de génie civil, dès que deux entreprises interviennent en coactivité, l'une pouvant être sous-traitante de
l'autre.

Ne sont pas pris en compte les intervenants qui ne participent pas aux travaux et notamment :
• les fournisseurs
• les prestataires intellectuels tels que les architectes et bureaux d’étude, le bureau de contrôle, le coordonnateur
SPS ou l’OPC (prestataire en charge de l’Ordonnancement, du Pilotage et de la Coordination du chantier).

53 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993

Intervenants dans le même temps


La coactivité résulte des interventions simultanées ou successives de deux entreprises.

La circulaire DRT, n° 96-5 du 10 avril 1996


distingue néanmoins coexistence et
coactivité.
Elle précise que la coexistence d'entreprises
est une condition nécessaire mais non
suffisante car elle ne crée pas, ipso facto, de
risques de coactivité.

54 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Définition du terme « chantier »

Les chantiers peuvent être définis comme :

« tous lieux où sont exécutés des travaux de bâtiment ou de génie civil


concourant à la réalisation d'un même objectif et sur lesquels existe un
risque de coactivité »

Circulaire DRT (Direction des Relations du Travail), n° 96-5, 10 avril 1996,


art. 2-2-1.

H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
55
Définition du terme « chantier »
Sont notamment visées les opérations suivantes :
- excavation
- terrassement
- construction
- montage et démontage d'éléments préfabriqués
- aménagement ou équipement Directive
- transformation n° 92/57/CEE
- rénovation du Conseil du
- réparation 24 juin 1992,
- démantèlement annexe 1
- démolition
- maintenance
- entretien
- travaux de peinture et de nettoyage
- assainissement

H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
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Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Second critère : Chantiers de bâtiment et de génie civil

La difficulté réside dans la distinction à établir entre les travaux d’entretien et de maintenance courante,
exclus du champ d’application, et les travaux neufs ainsi que les gros travaux d’entretien et de
maintenance (réhabilitation partielle ou globale).

On peut considérer que l’obligation de coordination SPS ne vise que des opérations de
maintenance, de rénovation ou de restructurations entraînant des modifications suffisantes pour
nécessiter :
- un dossier de conception formalisé
- l’élaboration d’un dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO) à raison du caractère
« structurants » des travaux ayant pour effet soit la création d’un ouvrage nouveau soit la modification
des conditions de maintenance d’un ouvrage existant.

57 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Exclusions du champ d’application de la coordination SPS :

• l’entretien et la maintenance sur réseaux en exploitation


• le fauchage et l’élagage d’arbres
• le salage et le déneigement
• les interventions lors d’accidents ou d’incidents de circulation visant au rétablissement de la circulation
tels que balisage, nettoyage des chaussées, transbordement de marchandises
• les interventions isolées pour études (relevés de terrain, géomètres, laboratoires routiers, balisage de
voies pour signalisation…)
• l’entretien des réseaux d’assainissement
• le nettoyage des équipements routiers
• le nettoyage des abords
• la réparation des glissières
• et, plus généralement, les travaux de faible importance pour lesquels l’analyse préalable des risques
ne fait apparaître aucun risque de coactivité.

Circulaire DRT (Direction des Relations du Travail) n° 96-5 du 10 avril 1996


58 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993

Indifférence de principe de l'importance des travaux

Sauf les exceptions très réduites mentionnées ci-après, une coordination doit
être assurée sur tous les chantiers.

Si la loi a prévu des seuils pour l'application des différentes modalités de la


coordination, elle n'a prévu aucun plancher pour le déclenchement, en lui-
même, du dispositif.

59 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Indifférence de principe de l'importance des travaux – Exemptions :
Opérations de bâtiment ou de génie civil entreprises par les communes ou groupements de
communes de moins de 5 000 habitants, le maître d'œuvre peut se voir confier, sur délégation du
maître d'ouvrage, la mission de coordination ainsi que l'application des principes généraux de prévention
(Code du travail, art. L 4531-2).

Opérations de bâtiment ou de génie civil entreprises par un particulier pour son usage personnel,
celui de son conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité, concubin ou de ses ascendants ou
descendants, la coordination est assurée (Code du travail, art. L 4532-7) :
- lorsqu'il s'agit d'opérations soumises à l'obtention d'un permis de construire, par la personne chargée
de la maîtrise d'œuvre pendant la phase de conception, d'étude et d'élaboration du projet, et par la
personne qui assure effectivement la maîtrise du chantier pendant la phase de réalisation de
l'ouvrage
- lorsqu'il s'agit d'opérations non soumises à l'obtention d'un permis de construire, par l'un des
entrepreneurs présents sur le chantier au cours des travaux.

60 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Travaux réalisés dans le cadre d’un établissement en exploitation

Sont exclus du champ d'application du texte, les travaux effectués au sein d'un
établissement en exploitation, de quelque nature qu'il soit, par une entreprise
extérieure qui font l’objet des articles R 4511-1 et suivants du Code du travail.

Ces dispositions ne s'appliquent pas aux chantiers de bâtiment ou de génie civil soumis à
l'obligation de coordination prévue à l'article L 4532-2 du même code, ni aux
autres chantiers clos et indépendants.
Le chef de l'entreprise utilisatrice doit coopérer avec le coordonnateur en matière de
sécurité et de protection de la santé, dans les conditions fixées à l'article R 4532-14 du
Code du travail.

61 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993

Travaux réalisés dans le cadre d’un établissement en exploitation (suite)

Les articles L 4531-1 et suivants du Code du travail ne concernent pas l'extension annexe
d'un atelier existant.

En revanche, ils sont applicables à la construction, au sein d'une entreprise, d'un nouvel
immeuble faisant l'objet d'un chantier clos et indépendant (exemple, désamiantage).

Circulaire DRT, n° 96-5, 10 avril 1996, art. 2-3

62 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificité BTP – Loi 93-1418 du 31 décembre 1993
Travaux réalisés dans le cadre d’un établissement en exploitation (suite)

Ainsi, peut-on considérer deux cas de figure :

• Lorsque le chantier est réalisé à l’intérieur de clôtures, dans un espace clairement


délimité (même si ces clôtures sont appelées à être déplacées en fonction de
différentes phases). Articles L 4531-1 et suivants du Code du travail.

• Lorsque des tiers au chantier - et notamment le personnel d’exploitation - peuvent ou


doivent y accéder pendant la réalisation des travaux sans franchir un dispositif de
contrôle d’accès.
Ce sont alors les articles R 4511 et suivants du Code du travail qui s’appliqueront.

63 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Le Mécanisme d’Apparition du Dommage (MAD)

Quels sont les éléments indispensables à l’apparition d’un accident ?

64 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Le Mécanisme d’Apparition du Dommage (MAD)

Situation dangereuse
Évènement
déclencheur

Danger Personne

Dommage
65 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Exemple de situation de travail

Évènement
déclencheur
Risque Protections
Danger Accident
de chute collectives ? =
+ Individuelles ? dommages
Personne
=
Situation
dangereuse

66 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
MAD & Prévention

❑ Identifiez chaque élément du MAD sur cette situation.


❑ Quels moyens de suppression du danger connaissez-vous ?
❑ Quelles moyens d’isolement de la personne exposée appliqueriez-vous ?

67 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
les 9 PGP

68 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
les 9 PGP

69 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
les risques professionnels

70 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
3
Identifier les
risques

Sur un chantier BTP


Objectifs

❑ Connaître les risques spécifiques au BTP

❑ Savoir identifier les dangers de manutention, levage, électricité, machines et équipements, chimique

❑ Savoir évaluer les risques associés à ces dangers

❑ Savoir rédiger un PPSPS

72 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Rappel

https://www.preventionbtp.fr/formation/e-learning/agir-face-au-risque-en-mettant-en-place-une-
demarche-de-prevention_VH6xMqZLEBn6NiM9VEPuS5/learnning_catalogue

73 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificités chantiers BTP

Risques liés :
❑ Aux chutes

❑ A l’électricité

❑ Aux circulations

❑ Aux instabilités

❑ A l’environnement des lieux de travail

74 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Spécificités chantiers BTP

Dangers :

❑ Manutention ❑ Machines

❑ Levage ❑ Equipements

❑ Electricité ❑ Chimique

75 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
DUERPS

76 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Préparation
Se poser les bonnes questions

▪ Comment présenter le projet aux salariés ?

▪ Qui pilote l’action ?

▪ Quel découpage des unités de travail ?

▪ Comment les salariés sont-ils associés à l’action ?

▪ Quel calendrier de travail ?

▪ Quelles modalités de révision de l’évaluation ?

77 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
5 principes pour une EvRP réussie
Responsabilités du chef d’entreprise

▪ L’engagement :
Il affiche sa volonté vis-à-vis des salariés de réaliser une EvRP.

▪ L’adaptabilité :
Il utilise des outils adaptés à sa situation, et réactualise sa démarche si besoin.

▪ L’autonomie :
Il s’organise pour être autonome dans la réalisation d’une EvRP.

▪ L’engagement :
Il associe les salariés à l’EvRP.

▪ La fiabilité :
L’EvRP a pour but d’aider le chef d’entreprise à décider des actiens de prévention appropriées.

78 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Démarche en 3 étapes
1 - Identifier les risques
Repérer tous les dangers auxquels peuvent être exposés les salariés.
o Nature des dangers
o Nombre de salariés potentiellement exposés
o Lieu, durée d’exposition
o Circonstances d’exposition
o Etc

2 - Hiérarchiser les risques :


Classer les risques identifiés en fonction des critères propres à l’entreprise (probabilité d’occurrence, gravité, fréquence,…)
Définir les priorités en vue de planifier les actions de prévention.

3 - Planifier les actions de prévention :


Les mesures de prévention adaptées aux risques doivent être discutés avec les représentants du personnel.
Le choix et la programmation des actions sont décidés par le chef d’entreprise.

79 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Le mode d’emploi
Phase préparatoire

▪ Désigner le pilote de l’évaluation


▪ Découper en unité de travail (notion d’équipes)
▪ Constituer des groupes de travail ayant une bonne connaissance du métier (conducteur travaux, chef de chantier,
chef d’entreprise, compagnon, médecin du travail…), et expliquer les objectifs de l’action et le rôle de chacun.
▪ Rassembler les principaux éléments concernant la sécurité, tels que :
o dossier des AT
o Rapports de vérifications
o Dossiers CRAM, inspection du travail, cotisations AT…
o Dossier sécurité, registre d’observation, …
o Fiche d’entreprise de la médecine du travail.

Dans cette phase préparatoire, il est important de réfléchir aux modalités de communication des résultats dans l’entreprise et
la mise à jour annuelle de l’évaluation.

80 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Le mode d’emploi

Phase 1, l’identification des risques

A l’aide des fiches, chaque question traitée met un risque en évidence (qu’il soit important ou non, réel ou
supposé)

▪ Traiter successivement toutes les questions


▪ Répondre par oui ou par non et justifier la réponse dans la partie commentaire.
▪ En cas de doute, noter en commentaire où l’information peut être trouvée, ou qui peut répondre.

Cette réflexion est primordiale pour l’identification des risques.

81 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Le mode d’emploi
Phase 2, la hiérarchisation des risques

❑ Cette réflexion doit se faire par un groupe de travail. Chacun réfléchit individuellement aux 4 ou 5 risques les plus
important de l’unité, sans se donner de restriction par rapport aux solutions.
Les critère de classement sont :

▪ Gravité des conséquences possibles


▪ Facteurs aggravants
▪ Nombre de salariés exposés
▪ Fréquence et durée d’exposition
▪ Probabilité d’évènement
▪ Nombre d’AT, de MP ou d’incidents liés à ce risque.

Ce classement sera forcément influencé par le vécu des participants et leur perception du risque.

82 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Le mode d’emploi

Phase 2, la hiérarchisation des risques

❑ Mettre en commun le résultat des réflexions : le risque recueillant le plus de suffrage est reporté en tête du
document « hiérarchisation ».

❑ Classer les risques suivants en adoptant la même méthode.

A l’issue de ce travail, on dispose d’un classement des priorités.

83 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Evaluation des risques professionnels BTP
Le mode d’emploi

Phase 3, le plan d’action

A ce stade, les priorités retenues par le ou les groupes de travail sont discutées avec les
représentants du personnel, en vue de l’élaboration du plan d’actions par le chef d’entreprise.

❑ Construire le plan d’actions en veillant à définir pour chaque action :


▪ Son objectif (résultat recherché)
▪ Le pilote de l’action
▪ Le délai
▪ Les moyens affectés

❑ Informer le personnel des résultats de la démarche d’évaluation.

84 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Etude de cas concret

MAÇONNERIE

LEVAGE ET INSTALLATION DE PRÉMURS


V2 03/04/2015 Maçonnerie Béton Armé – Levage et installation de prémurs © OPPBTP-2012

85 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Documents de prévention
Pourquoi ?

Le législateur s’est vu dans l’obligation de créer des textes cadrant les activités des entreprises extérieures car
aujourd’hui, sur 100 victimes d’accidents mortels, 15 appartiennent à des entreprises effectuant des
travaux dans des entreprises utilisatrices (données CARSAT 2010).

Les entreprises les plus touchées sont celles employant des intérimaires et de nombreuses jurisprudences
aboutissant aux condamnations des chefs des entreprises utilisatrices et intervenantes sont apparues.

Les thèmes entraînant le plus souvent ces jugements sont les accidents liés à des travaux en hauteur ou des
travaux d’ordre électrique.

86 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS ou Plan de Prévention ?
Différences
Le plan de prévention et le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé PPSPS
sont deux supports d’analyse à priori des risques, qui s’appliquent dans des circonstances
d’interventions différentes, liées à la nature même des travaux

❑ travaux d’entretien ou de maintenance ou prestations de services réalisés chez un donneur


d'ordre en son établissement, y compris dans ses dépendances, par une ou plusieurs
entreprises = plan de prévention

❑ opérations de bâtiment ou de génie civil (travaux relevant de l’activité BTP) en présence d’au
moins deux entreprises sous-traitant inclus = PPSPS

Ces cas sont donc soumis à deux réglementations différentes.

87 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS & Plan de Prévention
Sur un même chantier ?

Un chantier dépend, soit du régime de la coordination SPS (Sécurité et protection de la santé),


soit du régime du plan de prévention. Il ne peut pas y avoir de cumul.

Si vous travaillez au sein d’un établissement en co-activité avec l’entreprise utilisatrice, vous
êtes une entreprise extérieure et vous devez réaliser, conjointement, un plan de prévention.

Si votre chantier est réalisé dans le cadre d’une opération de bâtiment ou de génie civil et qu’il
y a une co-activité avec d’autres entreprises présentes simultanément ou successivement sur le
chantier, vous devez alors rédiger un PPSPS en tenant compte des spécifications du PGC SPS
(Plan général de coordination sécurité et protection de la santé) fourni par le coordonnateur SPS.

88 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS
Définition

Plan particulier de sécurité et de protection de la santé

Le PPSPS permet à l’entrepreneur de préciser, en tenant compte du Plan général de


coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (PGCSPS, établi par le
coordonnateur SPS), les mesures spécifiques qu’il prend pour prévenir les risques liés à
l’environnement du chantier, à des travaux dangereux réalisés par d’autres entreprises ou à ceux
résultant de ses propres travaux, auxquels se trouveraient exposés ses salariés comme ceux des
autres entreprises.

89 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS et catégories de chantier

Définition

Le PPSPS est établi lorsque plusieurs entreprises travaillent sur un chantier


(coactivité).

Il doit être établi en cas d’opération de bâtiment et de génie civil soumise à


déclaration préalable de 1e ou 2e catégorie.

90 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS et catégories de chantier
Définition
Selon le nombre de ces entreprises, la durée et le volume des travaux, 3 catégories de
chantiers déterminent la nécessité d’un PPSPS :

❑ 1ère catégorie : plus de 10 000 hommes-jours sur l’ensemble du chantier et au moins 10 entreprises
pour les opérations de bâtiment et 5 pour celles de génie civil.
❑ 2e catégorie : le chantier dure plus de 30 jours et l’effectif en pointe est supérieur à 20 travailleurs ou
le volume prévu de travaux est supérieur à 500 hommes-jours.
❑ 3e catégorie : opération où les travaux représentent un volume de moins de 500 hommes-jours et
impliquent au moins deux entreprises, les entreprises intervenantes doivent élaborer un plan
particulier simplifié SPS (PPS SPS).

91 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS et catégories de chantier

Cas particulier de chantier où une seule entreprise intervient

L’entreprise exécute seule des travaux d’une durée supérieure à 1 an et dont le


volume dépasse 50 salariés pendant plus de 10 jours.

L’entreprise est amenée à établir un PPSPS.

92 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
93 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Source OPPBTP
PPSPS
Réglementation

« Sur les chantiers soumis à l'obligation d'établir un plan général de coordination, chaque
entreprise, y compris les entreprises sous-traitantes, appelée à intervenir à un moment
quelconque des travaux, établit, avant le début des travaux, un plan particulier de sécurité et de
protection de la santé.
Ce plan est communiqué au coordonnateur.
Toute entreprise appelée à exécuter seule des travaux dont la durée et le volume prévus excèdent
certains seuils établit également ce plan. Elle le communique au maître d'ouvrage.»

(Article L4532-9 du 1er mai 2008 du CT)

94 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS
Réglementation (suite)

« Lorsque une ou des entreprises, dites entreprises extérieures, font intervenir leur personnel
aux fins d'exécuter une opération ou de participer à l'exécution d'une opération, quelle que soit sa
nature, industrielle ou non, dans un établissement d'une entreprise, dite utilisatrice, ou dans
ses dépendances ou chantiers, le chef de l'entreprise utilisatrice et le ou les chefs des entreprises
extérieures sont tenus de se conformer aux dispositions du présent chapitre. »

(Décret n° 2008-244 du 7 mars 2008 du CT)

95 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS
Réglementation (suite)
« Ces dispositions ne s'appliquent pas aux chantiers de bâtiment ou de génie civil lorsqu'ils
entrent dans les prévisions de l'article L. 235-3, ni aux autres chantiers clos et indépendants.

Toutefois, le chef de l'établissement visé à l'alinéa précédent est tenu de coopérer en matière de
sécurité et de protection de la santé avec le coordonnateur désigné en application de l'article L.
235-4, dans les conditions fixées au 4° de l'article R. 238-18.

Lorsque ces chantiers relèvent de l'article L. 235-6, le chef d'établissement reçoit copie du plan
général de coordination en matière de sécurité et de protection de la santé (PGCSPS) et participe,
sur sa demande, aux travaux du collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions
de travail, s'il en existe un. »

(Décret n° 2008-244 du 7 mars 2008 du CT)


96 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS
Quoi ?
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) est un document pratique
et évolutif qui :

❑ Renseigne sur les dispositions applicables au chantier (accès, hygiène, secours et


évacuation)

❑ Indique les mesures spécifiques prises pour prévenir les risques du chantier dus à la co-
activité, ainsi que les risques propres de l’entreprise encourus par ses collaborateurs

❑ Fait référence et/ou établit par écrit les modes opératoires envisagés

Il permet également au coordonnateur SPS de favoriser la mise en commun de moyens de


manutention et de protection.

97 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS

Comment ?

▪ Etabli en concertation avec la maîtrise d’œuvre par le coordonnateur SPS ou la personne responsable de
l’exécution des travaux dès le début de la phase de conception à partir des éléments recueillis sur le site de la
construction ou fournis par le maître d’ouvrage

▪ Joint au dossier de consultation des entreprises.

▪ Mis à jour pendant toute la durée de l’opération

▪ Mis à disposition de tous les acteurs du projet

▪ Contient à la fois des préconisations techniques et organisationnelles pour prévenir les risques sur le chantier

98 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PPSPS

Rédaction

Si vous êtes en charge de la rédaction du PPSPS, des collaborateurs internes à l’entreprise peuvent vous aider :

• l’animateur sécurité ou correspondant prévention, pour sa compétence et son conseil en prévention


• les représentants du service « Méthodes », pour un avis sur les modes opératoires
• les représentants du service « Matériel », pour l’adéquation des équipements de travail
• les opérateurs eux-mêmes, pour que le point de vue de l’activité du travail soit pris en compte lors des choix
organisationnels

Vous avez également la possibilité de consulter des acteurs externes :


• organismes de prévention
• médecine du travail
• autres entreprises
• etc.

99 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
PP Simplifié SPS (chantier de 3e catégorie)
Contenu ?
Le PPS SPS analyse les risques propres à l’activité. Il mentionne :

▪ Le nom et l’adresse de l’entrepreneur, l’évolution de l’effectif sur le chantier, le nom et la qualité de la personne
chargée de diriger l’exécution des travaux

▪ les travaux et processus de travail pouvant présenter des risques pour les intervenants

▪ les dispositions à prendre pour prévenir les risques que peuvent encourir les salariés

▪ les consignes à observer ou à transmettre aux salariés intervenant sur le chantier.

Exemple : travaux de plâtrerie sur des maisons individuelles.

100 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
4
Actions

Préventives et correctives
Objectifs

Connaître les documents liés à la prévention sur un chantier

Connaître les habilitations et CACES obligatoires dans le BTP

Savoir accueillir un nouvel embauché

Connaître les règles d’hygiène et de sécurité sur un chantier, et savoir les


transmettre

102 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Outils de la coordination Sécurité Protection de la Santé (SPS)

Le dispositif de coordination sécurité et protection de la santé (SPS) repose sur :

❑ L’anticipation en matière d’organisation de la prévention des risques professionnels sur les chantiers
de BTP (approvisionnements, ordonnancement, mise en commun de moyens…)

❑ L’intervention ultérieure sur l’ouvrage (entretien, maintenance).

103 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Documents de prévention

Différents documents obligatoires permettent de formaliser les obligations et missions respectives


des différents acteurs :

▪ Avant-Projet Sommaire – Avant-Projet Définitif (APS – APD)


▪ Plan Général de Coordination (PGC SPS)
▪ Plan Général Simplifié de Coordination (PGSC SPS)
▪ Plan d’Installation de Chantier (PIC)
▪ Plan Particulier Sécurité Protection Santé (PPSPS)
▪ Registre Journal de la Coordination (RJC)
▪ Dossier d’Intervention Ultérieur sur l’Ouvrage (DIUO)
▪ Déclaration Préalable (DP)
▪ Dossier Voirie Réseaux Divers (VRD)

104 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité CACES

C’est un certificat qui atteste uniquement des connaissances et du savoir-faire d’un salarié pour la
conduite en sécurité d’une catégorie spécifique d’engins.

Ce dispositif a été adopté par les partenaires sociaux et est animé par le réseau assurance maladie – risques
professionnels (Cnam, INRS, Carsat / Cramif / CGSS), en vue de permettre la délivrance des autorisations
de conduite par les employeurs.

105 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
CACES

Le Caces repose sur 8 recommandations (une pour chaque famille d’engins concernés), qui définissent un
référentiel pour les épreuves théoriques et pratiques à effectuer.

La réussite au test d’évaluation est sanctionnée par la délivrance d’un certificat d’aptitude à la conduite en
sécurité.

▪ R372M engin de chantier (mini-pelle, tracto, chargeuse, niveleuse, etc)


▪ R386 plateforme élévatrice mobile de personne (PEMP)
▪ R383M grue mobile
▪ R487 grue à tour
▪ R490 grue auxiliaire de chargement
▪ R489 chariot automoteur
▪ R318 pont roulant
▪ R389 chariot de manutention

106 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Formations nécessaires dans le BTP
En fonction des risques auquel il est exposé, le salarié du BTP doit suivre la ou les formations
adaptées :

Santé Sécurité : Risques chimiques :


• Sauveteur Secouriste du Travail (SST) • Produits chimiques
• Port des Equipements de Protection • Risques biologiques
Individuelle (EPI) • Risque légionelle
• Utilisation et maintenance des équipements • Amiante SS4
de travail de l’entreprise • Amiante SS3
• Autorisation d’Intervention à Proximité des • Produits phytosanitaires
Réseaux (AIPR)

107 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Formations nécessaires dans le BTP

Contraintes physiques : Hygiène et risque environnemental :


• Prévention des Risques liés à l’Activité • Travaux en espaces confinés CATEC
Physique (PRAP) • Risque incendie
• Bruit • Risque explosion
• Vibrations • Equipier première intervention EPI

Electricité : Travail en hauteur :


• B0 – H0 H0V • Echafaudages de pied R408
• BS • Echafaudages roulants R457
• BR • Travaux sur corde
• BC • Utilisation d’un système d’arrêt de chute
• BP

108 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Habilitations électriques

• L'habilitation B n'entraîne pas l'habilitation H, ni


réciproquement

• L'habilitation BR inclut l'habilitation BS

• Une habilitation d'indice numérique (1 ou 2) entraîne


l'attribution des habilitations d'indice inférieur,
exclusivement pour les opérations sur les ouvrages du
même domaine de tension pour une même nature
d'opérations

• Une habilitation BC ou HC n'entraîne pas l'attribution


des autres types d'habilitation (B1, B2, BR, H1, H2...)

• Une même personne peut cumuler des habilitations de


symboles différents.

109 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché

Quelques chiffres :

Les salariés de 18 à 24 ans ont près de deux fois plus


d’accident du travail que l’ensemble des salariés.

Près d’un quart des accidents du travail concernent des


salariés ayant moins d’un an d’ancienneté dans
l’entreprise.

Source CNAMTS 2012

110 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché

Réglementation

La formation à la sécurité doit être dispensée :

❑ aux travailleurs nouvellement embauchés

❑ à ceux qui changent de poste ou de technique

❑ aux salariés temporaires (hors ceux auxquels il est fait appel en vue de l’exécution de travaux urgents
nécessités par des mesures de sécurité et déjà dotés de la qualification nécessaire à cette intervention)

❑ à la demande du médecin du travail pour ceux qui reprennent leur activité après un arrêt de travail
d’au moins vingt et un jours.

Article L4141-2 du Code du Travail


111 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché

Les premières semaines de prise de poste exposent davantage le nouvel embauché aux
accidents du travail.

Les dispositifs d'accueil dans l’entreprise et au poste constituent un enjeu fort en termes de
santé et sécurité.

Ils se préparent dès la formation initiale avec un tuteur pour assurer l'intégration dans
l’entreprise.

112 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché

Avant toute intervention ou travaux sur site

❑ Vérifier les connaissance du nouvel arrivé (stagiaire, apprenti,


intérimaire, nouvel embauché de tout âge…) en matière de
connaissances en sécurité, santé au travail

❑ Préconiser ou mettre en place en cas de lacunes des actions


d’information, de sensibilisation, de formation ou
d’accompagnement pour compléter ses connaissances en
matière de prévention

Outils : INRS ED 4455, Guide prévention BTP

113 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché – intérimaires

Qui fait quoi ?


L’entreprise de travail temporaire doit donner des informations précises au travailleur temporaire : caractéristiques de
l’entreprise utilisatrice, détail de la mission.

Elle doit aussi préparer son arrivée (adresse du chantier, avec plan d’accès, nom de la personne à contacter,
horaires…).

L’entreprise de travail temporaire doit également tenir à jour et transmettre à l’entreprise utilisatrice le certificat médical
d’aptitude au travail, le/les Caces obtenu(s) par l’intérimaire, les attestations de compétence (exemple : sauveteur
secouriste du travail, équipier de première intervention incendie…).

À retenir :
L’entreprise de travail temporaire ne possède pas la compétence pour connaître et expliquer à l’intérimaire les risques des
activités réalisées sur un chantier et ne peut donc se substituer à l’entreprise utilisatrice, qui doit dispenser un accueil
sécurité à l’intérimaire sur le chantier.
Ce qui touche à la sécurité du poste de travail relève strictement de l’entreprise utilisatrice.

114 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Accueil nouvel embauché – Apprentis

La formation à la prévention-sécurité est prévue dans le cursus d’apprentissage des


centres de formation des apprentis (CFA).

Il incombe toutefois à chaque entreprise de formaliser l’accueil auprès de ses apprentis en réalisant, à
chaque chantier, un accueil général puis une formation pratique et appropriée au poste de travail attribué.
La conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre devra également être abordée.

A retenir :
Pour les mineurs (apprentis ou stagiaires de lycées professionnels) une évaluation des risques
spécifique doit être effectuée préalablement à l’affectation à leur poste de travail.

115 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier

Réglementation
« L'employeur met à la disposition des travailleurs les moyens d'assurer leur propreté individuelle,
notamment des vestiaires, des lavabos, des cabinets d'aisance et, le cas échéant, des
douches. »

Article R4228-1 du 7 mars 2008 CT

116 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier

Les employeurs dont les travailleurs accomplissent des travaux de terrassement,


de construction, d’installation, de démolition, d’entretien, de réfection ou de
nettoyage, même à titre occasionnel, doivent mettre à disposition de leurs
salariés des locaux d’hygiène et de vie.

Le Code du travail impose à l’employeur de mettre à disposition des travailleurs


les moyens d’assurer leur propreté individuelle, notamment des vestiaires, des
lavabos, des cabinets d’aisance et, le cas échéant, des douches.

117 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier

Base vie

Généralement constituée de bungalows, est une installation obligatoire.


Elle est dimensionnée en fonction de l’importance du chantier.
Raccordée aux réseaux, elle peut également fonctionner de manière autonome.

Elle s’organise autour d’équipements clés :


• Cabinets d’aisance (toilettes)
• Vestiaires
• Douches (obligatoire sur travaux plomb et amiante)
• Réfectoire

118 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier

Chantier de mois de 4 mois : dérogations et obligations

Compte tenu de ses particularités, et notamment de la nature mobile des chantiers, le secteur du bâtiment
et des travaux publics dispose de dérogations pour les chantiers dont la durée n’excède pas quatre
mois.

L’employeur doit néanmoins respecter un certain nombre d’obligations.

Il doit, par exemple, mettre à disposition des travailleurs un local vestiaire :


• convenablement aéré et éclairé, et suffisamment chauffé
• nettoyé au moins une fois par jour et tenu en état constant de propreté
• pourvu d’un nombre suffisant de sièges

119 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier
Combien de cabinets d’aisance ?

pour les chantiers d’une durée supérieure à 4 mois, les dispositions de droit commun doivent être respectées, soit :
• un urinoir pour 20 hommes
• 2 cabinets pour 20 femmes

pour les chantiers d’une durée inférieure à 4 mois, l’employeur doit également mettre à la disposition des travailleurs
des cabinets d’aisance conformes au droit commun.

Des dérogations sont toutefois possibles, type véhicules de chantier spécialement aménagés avec cabinets d’aisance.
Attention ! Occupation temporaire du domaine public (permis de stationnement ou permission de voirie à
obtenir).

Si la disposition des lieux ne permet pas de mettre en place ces installations, l’employeur est alors tenu de rechercher à
proximité du chantier un local ou un emplacement offrant des conditions au moins équivalentes.

120 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Règles hygiène sécurité sur chantier

Règlement intérieur

Imposé pour toute entreprise de plus de 50 salariés, il fixe les règles relatives à l’organisation du
travail, à la discipline, mais surtout à la santé et à la sécurité, que le salarié et l’employeur
doivent respecter à l’intérieur de l’entreprise ou de l’établissement.

Il n’est plus imposé à l’employeur d’afficher le règlement intérieur dans les lieux de travail
ainsi que dans les locaux et à la porte des locaux où se fait l’embauche.

Ce document doit être porté, par tout moyen, à la connaissance des personnes ayant accès aux
lieux de travail ou aux locaux où se fait l’embauche.

121 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Comportement sécurité

10 principes
1 - M’engager en améliorant mon comportement 6 – Respecter l’organisation du chantier

2 - Maîtriser les risques de mon poste de travail 7 - Bien utiliser le matériel

3 - Remonter les informations 8 - Préserver ma santé et respecter les consignes


d’hygiène
4 - M’informer et me former 9 – Secourir en cas d’urgence

5 - Connaître mes devoirs 10 – Préserver l’environnement

122 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Comportement sécurité

Analyse documentaire

travail de groupe

123 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Le ¼ h sécurité

124 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Plan d’action sécurité

Etude de cas concret

Par métier

S E P T / O C T
125 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
2 0 2 1
5
Accidents du travail

Recherche des causes


Objectifs

Être capable de rechercher les causes d’un accident

Être capable d’amener des solutions

127 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident

Pourquoi ?

L’analyse d’un accident du travail permet de :

❑ comprendre ce qu’il s’est passé

❑ identifier les causes de l’évènement

❑ mettre en place des mesures de prévention pertinentes pour éviter qu’un accident du travail
similaire ne se reproduise.

128 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident
Qui ?
Seront associés à l’analyse d’un accident du travail :

❑ la victime (si c’est possible)

❑ les éventuels témoins

❑ un ou plusieurs collègues de la victime

❑ les membres de l’encadrement pouvant valider le plan d’actions associé

❑ les Instances Représentatives du Personnel le cas échéant (CHSCT-CSE-CSSCT ou les


Délégués du personnel),

❑ toute autre personne utile (médecin du travail, responsable maintenance)

129 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident
Quand ?
L’analyse doit être réalisée dans les plus brefs délais et pourra être complétée au retour de la victime.

Comment ?
La démarche est basée sur le principe de la reconnaissance de la multi causalité d’un accident : un AT
ne résulte pas d’une cause unique, mais est la conséquence d’une combinaison de facteurs.

130 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident

Comment ?
L’analyse doit être formalisée selon une méthodologie définie au préalable et doit être réalisée de
manière systématique.

Les incidents, appelés aussi presqu’accidents doivent également être analysés selon la même méthode afin
de prévenir la survenue de situations dangereuses.

L’analyse doit être réalisée en groupe de travail et est composé de 4 étapes principales :
• Recueillir les faits / circonstances du dommage
• Rechercher les causes et les faits déclencheurs
• Définir les mesures de prévention / plan d’actions
• Contrôler l’efficacité des actions de prévention

131 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident

Outil
Un arbre des causes (arbre des faits) est un schéma se présentant sous la forme d'une arborescence, utilisé dans le
domaine des risques professionnels pour mieux identifier a posteriori tous les faits nécessaires ayant abouti à un
évènement indésirable1 (accident du travail, mais aussi défaillance d'un processus, etc.)

Il existe deux méthodologies en matière d'analyse des risques :


❑ une démarche a priori (démarche à visée ergonomique) : l'incident ou l'accident n'a pas encore eu lieu. On évalue le
rapport entre le travail prescrit et le travail réel afin d'en tirer les conséquences pour améliorer la situation de travail, ou
encore dans le cas d'un processus : l'analyse des modes de défaillance de leurs effets et de leur criticité (AMDEC).

❑ une démarche a posteriori (arbre des causes, analyse des causes profondes, etc.) : l'incident ou l'accident ayant eu
lieu, on en recherche les liens de causalité explicites et/ou implicites).

Ces deux démarches sont complémentaires.

132 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Analyse de l’accident

Analyse documentaire

travail de groupe

133 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Veille réglementaire

Définition :

C’est l’activité d’anticiper les nouvelles lois, décrets, réglementations ou


normes qui impactent l’entreprise.

Objectif :

Anticiper les nouvelles réglementations, étoffer la stratégie d’entreprise, s’assurer


de la conformité réglementaire et démontrer la conformité de l’organisation lors
d’un contrôle en s’appuyant sur des bases documentaires à jour.

134 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Travaux en intersessions (Synthèse les 27/28 septembre 2022)

Choisir un élément à traiter parmi les 3 thèmes suivants, et préparer un argumentaire pour
animer un 1/4h sécurité :

• ports de EPI
• utilisation des EPC
• gestes et postures

135 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Animer un 1/4h Sécurité

https://www.preventionbtp.fr/formation/e-learning/animer-un-quart-d-heure-
securite_UfgMcozDS6C2N8JFYCJuB/learnning_catalogue

136 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Programme de la journée

- Jeu de rôles : animation d’un 1/4h sécurité

- Synthèse du module

137 H Y G I È N E S É C U R I T É – O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »
Avez-vous des questions ?
138 H Y G I È N E S É C U R I T É - O B J E C T I F « 0 A C C I D E N T »

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