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MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION

Les différentes étapes de l'introduction de la dissertation juridique :

1 - Amener et poser le sujet :

Arriver en quelques phrases (en principe le faire en 5 lignes maximum) à rappeler le sujet objet
de votre étude. Il ne faut pas aborder directement le sujet, il faut progressivement captiver
l'attention du lecteur, lui donner envie de poursuivre la lecture (ce tout au long de votre travail).
Différents procédés sont utilisés, mais le plus usité et le plus aisé consiste à _partir du général au
particulier_. L'on peut partir de généralité ou si l'on manque d'inspiration, se souvenir du plan de
notre cours. Si le sujet comporte une notion constituant un paragraphe du cours, à partir par
exemple de la notion abordée au Chapitre puis à la section (incluant le paragraphe) pour parler
enfin du paragraphe concerné sans trop être long bien entendu. Et poser le sujet, reviendrait tout
simplement à rappeler le sujet que vous allez traiter (comme si votre lecteur ne le savait pas)
même si plus tard après quelques exercices vous pourriez vous détacher de cette méthode pour
poser le sujet, autrement dit en parler sans le rappeler expressément.

2 - La définition des termes clés :

Cette étape devrait vous permettre de montrer au lecteur que vous avez bien compris le sujet.
Les définitions doivent être précises et claires. Pour ce faire, il vous est fortement recommandé, à
ce niveau de votre formation (1ère année) _d'apprendre les définitions par cœur_. La définition
des termes juridiques, contenus dans le sujet s'impose, par ailleurs, si le sujet comporte une notion
non juridique, la définir dans la mesure où elle contribue à la compréhension du sujet. Il est tout
aussi souhaitable de distinguer les notions en présence d'autres notions connexes. Par exemple si
le sujet porte sur la notion _"la population"_ après l'avoir définie, préciser qu'elle est distincte de
la nation et éventuellement définir la nation. Si le terme à définir a d'autres significations
juridiques, il conviendrait de les préciser, et de dire dans quel sens vous pensez aborder le sujet. _A
ce niveau, il convient d'être prudent, car si le sens choisi n'es pas celui que commande le sujet,
vous pourriez être hors-sujet ; le cas échéant vous ne pourriez pas avoir la moyenne, lors de la
correction_. Ces précisions constitueront, dans ce cas, la première délimitation du sujet.

3 - La délimitation du sujet :

Étape consistant à écarter de notre champ d'étude, des aspects du sujet présentant moins
d'intérêt : les écarter en justifiant cette décision. Dire, ce pourquoi vous choisissez de ne pas parler
de ces questions. Certains sujets sont assez précis et n'ont pas besoin d'être délimité. Il convient de
préciser, en outre que la maîtrise de cette technique demande de l'exercice, toute tentative
maladroite ne jouera pas en votre faveur ; interdisez-vous donc de délimiter si vous n'êtes pas sûr
de votre coup.

4 - Problématique :

Tout sujet recouvre une question fondamentale, celle-là même, devant englober toutes les
questions intéressant le sujet. La problématique doit donc être formulée en une seule question.
Elle peut si nécessaire être reformulée. La problématique doit correspondre précisément au plan
dégagé. Autrement dit le I et le II du plan doit être les réponses exactes à la problématique.

5 - Le(s) intérêt(s) du sujet (théorique ou/et pratique)

En règle générale, le juriste prend en compte principalement deux intérêts ; l'intérêt théorique et
l'intérêt pratique. S'il existe une controverse doctrinale à propos du sujet à analyser, l'intérêt
théorique est ipso facto à relever. L'intérêt du sujet serait en revanche pratique si celui-ci avait une
incidence sur la société, s'il avait des implications sociales. La précision d'un seul intérêt soit
théorique soit pratique suffira.

6 - Justification et annonce du plan

La justification du plan vise à expliquer le choix du plan adopté, à rendre logique le plan que vous
avez choisi d'adopter. Ne pas justifier votre plan est excusable, à la différence de l'annonce du plan
qui est obligatoire, elle consistera à préciser la démarche qui sera la vôtre pour traiter ce sujet.
Lorsque vous annoncez votre 1ère partie, veuillez à toujours préciser par la mention (I) et pour la
deuxième partie mentionner (II).

APPLICATIONS

Sujet : Les caractères de la règle de droit.

Pour amener et poser le sujet

1a - Le mot Droit recouvre principalement deux acceptions distinctes mais complémentaires ; on


parlera de droits subjectifs lorsqu'une prérogative est reconnue à une personne en vu d'accomplir
un acte en application du Droit dit objectif ; qui en effet, est la deuxième signification du mot Droit,
comprenons par ce terme, d'une certaine façon, l'ensemble des règles de droit. Comme quoi que
c'est dans la règle de droit que se concrétise le droit objectif. Cette dernière présente un certain
nombre de caractères qui feront l'objet de notre étude.

Ou bien

1b - La vie en société a ses exigences, on ne peut pas laisser chacun agir selon son bon vouloir au
risque d'installer l'anarchie ; c'est la règle de droit justement, qui nous dictera la conduite à tenir
en société. Celle-ci présente un certain nombre de caractères qui feront l'objet de notre étude.

2 - On entend par règle de droit, toute règle de conduite émanant de l'autorité étatique qui est
sanctionnée en cas de violation.

Parler des caractères de la règle de droit revient à évoquer ce qui est propre, ce qui est
particulier à la règle de droit. Car il est important de rappeler que la règle de droit n'est pas la seule
règle de conduite sociale ; la morale, les règles religieuses, les règles de bienséance, les règles
familiales en constituent quelques-unes.

3 - Si toute règle est par essence obligatoire et générale, en revanche le caractère permanent que
peuvent présenter certaines règles notamment la règle de droit, n'est pas fondamentalement le
propre des Règles, ni même le propre de la règle de droit. Les règles religieuse sont immuables
mais elles n'en demeurent pas moins des Règles. Inversement les règles familiales sont aussi
permanentes que la règle de droit. Le caractère permanent ne permettant de distinguer au mieux
la règle de droit de toutes les autres règles de conduite sociales abstraction sera donc faite, de son
étude dans le cadre de notre analyse.

4 - Dès lors, posons-nous la question de savoir :

Quels sont les caractères permettant d'identifier et de distinguer la règle de droit des autres
règles de la vie sociale ?

5 - Ce sujet présente un intérêt pratique car l'étude des caractères de la règle de droit, devrait nous
permettre, en société, de distinguer la règle de droit de toutes les autres règles de conduite sociale
et de la respecter au risque de subir sa sanction.

6 - Il convient de souligner qu'autant que la règle de droit a des caractères qu'elle partage avec les
autres règles de conduite sociale, autant elle présente des caractères qui lui sont propres et qui
permettent ainsi de la distinguer des autres règles de conduite sociale. Ainsi, pour mieux
appréhender la question des caractères de la règle de droit, nous analyserons d'abord les
caractères génériques de la règle de droit (I), ensuite nous nous pencherons sur ses caractères
spécifiques (II).
I - Les caractères génériques de la règle de droit.

La règle de droit a deux caractères qu'elle a en commun avec toutes les autres règles de conduite.
Comme celles-ci, elle est obligatoire (A) et générale (B).

A - Le caractère obligatoire (à développer)

B- Le caractère général (à développer)

PHRASE DE TRANSITION : S'il était important de relever ces caractères génériques de la règle de
droit pour comprendre que la règle de droit n'est pas absolument distincte des autres règles de
conduite, il nous appartient par ailleurs de dire que la règle de droit a des caractères spécifiques
comparativement aux autres règles de conduite.

II - Les caractères spécifiques de la règle de droit

Deux éléments jurent de la spécificité de la règle de droit, la contrainte étatique et s'apparentant


à une marque externe de la règle de droit (A) et la finalité profonde qui demeure un critère
fondamental de la règle de droit (B).

A - La contrainte étatique, comme marque externe (à développer)

B - La finalité profonde, comme critère fondamental (à développer)

"Le droit est la plus puissante des écoles de l'imagination. Jamais poète n'a interprété la nature
aussi librement qu'un juriste la réalité." Jean Giraudoux

ANTOINE TONY DIATTA 77 680 10 06

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